Top des Films sortis en 2024

Discutez de vos récentes expériences cinématographiques et complétez vos Tops annuels !
Avatar du membre
Narval
Messages : 319
Enregistré le : sam. 24 oct. 2020 01:34

1 - Eureka - Lisandro Alonso Carrément honteux que ce superbe film ne passe que dans 3 salles mais passons. C'est du niveau de Jauja, tout aussi beau, libre et mystérieux. Donc à voir et revoir encore..
2 - L'Empire - Bruno Dumont
3 - La zone d'intérêt - Jonathan Glazer
4 - Jeunesse (Printemps) - Wang Bing
5 - Daaaaaali ! - Quentin Dupieux
Avatar du membre
cyborg
Messages : 291
Enregistré le : ven. 9 oct. 2020 10:11

Je meurs d'envie de le voir !
Modifié en dernier par cyborg le dim. 24 mars 2024 12:36, modifié 1 fois.
Avatar du membre
Tamponn Destartinn
Messages : 1140
Enregistré le : ven. 9 oct. 2020 21:11

1. May December - Todd Haynes
2. La Bête - Bertrand Bonello
3. Eureka - Lisandro Alonso

4. Le cercle des neiges - Juan Antonio Bayona
5. Pauvres Créatures - Yórgos Lánthimos
6. Priscilla - Sofia Coppola

7. La Zone d'Intérêt - Jonathan Glazer
8. Making Of - Cédric Kahn

9. L'Empire - Bruno Dumont
Avatar du membre
B-Lyndon
Messages : 624
Enregistré le : sam. 10 oct. 2020 09:31

1. La Zone d’intérêt – Jonathan Glazer
2. Jeunesse (Le Printemps) – Wang Bing
3. Le Mal n’existe pas – Ryusuke Hamaguchi
4. Los Delicuentes – Rodrigo Moreno - à revoir -
5. Daaaaaali ! – Quentin Dupieux
6. Ici Brazza – Antoine Boutet
« j’aurais voulu t’offrir cent mille cigarettes blondes, douze robes des grands couturiers, l’appartement de la rue de Seine, une automobile, la petite maison de la forêt de Compiègne, celle de Belle-Isle et un petit bouquet à quatre sous »
Avatar du membre
sokol
Messages : 1545
Enregistré le : lun. 12 oct. 2020 11:54

Je les reverrais bien un jour :

1. Walk Up (Hong Sang-Soo, Corée du Sud) 10.0 (vu déjà 2 fois !)


Une fois ça suffit :

2. May December (Todd Haynes, USA) 9.0
3. Jeunesse - le printemps - (Wang Bing, Chine) 7.0
4. Eureka (Lisandro Alonso, Argentine/USA) 7.0 - J'avais vraiment pas aimé "Jauja" car je ne voyais que Viggo Mortensen et pas Gunnar Dinesen, le personnage qu'il jouait. J'ai eu la confirmation : la partie (assez petite d'ailleurs) où Mortensen joue de nouveau ne m’intéresse point (je sais bien que l'utilisation des stars est une manière détournée pour vendre un peu plus le film et il n'y a rien de mal à cela). Mais pour moi, ça ne marche pas. Par contre, ce genre de cinéaste sont des champions pour découvrir d'extraordinaires nouvels acteurs comme Sadie Lapointe, à laquelle, très probablement je décernerait l'ALED de la meilleure actrice à la fin de l'année

Image

5. Priscilla (Sofia Coppola, USA) 5.0


Je n’aurais pas dû aller les voir :

6. La bête (Bertrand Bonello, France) 4.9
7. L'empire (Bruno Dumont, France) 4.0
8. Daaaaali ! (Quentin Dupieux, France) 3.0
9. Pauvres créatures (Yorgos Lanthimos, Grande-Bretagne) 2.0
10. La zone d’intérêt (Jonathan Glazer, Angleterre) 2.0
"Le cinéma n'existe pas en soi, il n'est pas un langage. Il est un instrument d’analyse et c'est tout. Il ne doit pas devenir une fin en soi".
Jean-Marie Straub
Avatar du membre
Tamponn Destartinn
Messages : 1140
Enregistré le : ven. 9 oct. 2020 21:11

1. May December - Todd Haynes
2. La Bête - Bertrand Bonello
3. Eureka - Lisandro Alonso

4. Le cercle des neiges - Juan Antonio Bayona
5. Pauvres Créatures - Yórgos Lánthimos
6. Priscilla - Sofia Coppola

7. La Zone d'Intérêt - Jonathan Glazer
8. Making Of - Cédric Kahn
9. Dune : Deuxième Partie - Denis Villeneuve

10. L'Empire - Bruno Dumont
Avatar du membre
Tyra
Messages : 1367
Enregistré le : jeu. 16 juil. 2020 16:59

1) Dune, Deuxième partie – Denis Villeneuve
2) May December – Todd Haynes
3) Daaaaaali ! – Quentin Dupieux
4) Ferrari – Michael Mann
5) Le Cercle des neiges – Juan Antonio Bayona
6) Pauvres Créatures – Yorgos Lanthimos
7) La Zone d’intérêt – Jonathan Glazer
Avatar du membre
sokol
Messages : 1545
Enregistré le : lun. 12 oct. 2020 11:54

Tyra a écrit :
mer. 20 mars 2024 10:31
1) Dune, Deuxième partie – Denis Villeneuve
tu avais vu "Premier contact" et si oui, tu l'avais aimé ?
"Le cinéma n'existe pas en soi, il n'est pas un langage. Il est un instrument d’analyse et c'est tout. Il ne doit pas devenir une fin en soi".
Jean-Marie Straub
Avatar du membre
Tamponn Destartinn
Messages : 1140
Enregistré le : ven. 9 oct. 2020 21:11

1. May December - Todd Haynes
2. La Bête - Bertrand Bonello
3. Eureka - Lisandro Alonso

4. Le cercle des neiges - Juan Antonio Bayona
5. Pauvres Créatures - Yórgos Lánthimos
6. Bis Repetita - Emilie Noblet
7. Priscilla - Sofia Coppola

8. La Zone d'Intérêt - Jonathan Glazer
9. Making Of - Cédric Kahn
10. Dune : Deuxième Partie - Denis Villeneuve

11. L'Empire - Bruno Dumont
Avatar du membre
Tyra
Messages : 1367
Enregistré le : jeu. 16 juil. 2020 16:59

sokol a écrit :
jeu. 21 mars 2024 11:46
Tyra a écrit :
mer. 20 mars 2024 10:31
1) Dune, Deuxième partie – Denis Villeneuve
tu avais vu "Premier contact" et si oui, tu l'avais aimé ?
Il faudrait le revoir. Dans mon souvenir, je n'avais pas aimé du tout la fin. Si tu poses la question parce que tu te tâtes pour Dune 2, j'ai bien peur que celui-ci ne soit pas pour toi. :D
Avatar du membre
sokol
Messages : 1545
Enregistré le : lun. 12 oct. 2020 11:54

Tyra a écrit :
jeu. 21 mars 2024 20:31

Il faudrait le revoir. Dans mon souvenir, je n'avais pas aimé du tout la fin. Si tu poses la question parce que tu te tâtes pour Dune 2, j'ai bien peur que celui-ci ne soit pas pour toi. :D
Merci
Ah non, je ne me tâte pas une seule seconde, vu le nombre de films que je veux voir (Nome, The Sweet East, Los delincuentes, La mère de tous les mensonges et peut être même Les carnets de Siegfried). Mais comme «Premier contact » est l’unique film que j’ai bien aimé de ce cinéaste, je m’était dit que, peut être, Dune 2 a quelque chose de celui-ci (peut être qu’on avait le même approche vis à vis du travail de ce cinéaste, au cas où y a avait quelque chose de cet ordre-là entre les deux films évoqués).
"Le cinéma n'existe pas en soi, il n'est pas un langage. Il est un instrument d’analyse et c'est tout. Il ne doit pas devenir une fin en soi".
Jean-Marie Straub
Avatar du membre
sokol
Messages : 1545
Enregistré le : lun. 12 oct. 2020 11:54

Je les reverrais bien un jour :

1. Walk Up (Hong Sang-Soo, Corée du Sud) 10.0 (vu déjà 2 fois !)


Une fois ça suffit :

2. May December (Todd Haynes, USA) 9.0
3. The Sweet East (Sean Price Williams, USA) 9.0 - C'est le petit frère du magnifique "Ham on Rye" de Tyler Taormina car ça parle de la même chose : du rapport entre les générations (au fond, le film pose cette éternelle question : comment une personne qui a un certain age donc le cinéaste, peut filmer un/e jeune ?). Mais c'est un film sur la vie (en général) et la procréation (en particulier) également (il commence par un préservatif plein de sperme et termine par des femmes enceintes). Et sur l'Amérique. Tout comme "Ham on Rye" !
ps: Sean Price Williams est le chef op de "Frowland" (et pas seulement !) qui est passé à la réalisation. Que de magnifiques références !!

4. Jeunesse - le printemps - (Wang Bing, Chine) 7.0
5. Eureka (Lisandro Alonso, Argentine/USA) 7.0


6. Priscilla (Sofia Coppola, USA) 6.0


Je n’aurais pas dû aller les voir :

7. La bête (Bertrand Bonello, France) 4.9
8. L'empire (Bruno Dumont, France) 4.0
9. Daaaaali ! (Quentin Dupieux, France) 3.0
10. Pauvres créatures (Yorgos Lanthimos, Grande-Bretagne) 2.0
11. La zone d’intérêt (Jonathan Glazer, Angleterre) 2.0
"Le cinéma n'existe pas en soi, il n'est pas un langage. Il est un instrument d’analyse et c'est tout. Il ne doit pas devenir une fin en soi".
Jean-Marie Straub
Avatar du membre
Tamponn Destartinn
Messages : 1140
Enregistré le : ven. 9 oct. 2020 21:11

1. May December - Todd Haynes
2. La Bête - Bertrand Bonello
3. Eureka - Lisandro Alonso

4. Le cercle des neiges - Juan Antonio Bayona
5. Pauvres Créatures - Yórgos Lánthimos
6. Vampire humaniste cherche suicidaire consentant - Ariane Louis-Seize
7. Bis Repetita - Emilie Noblet
8. Priscilla - Sofia Coppola

9. La Zone d'Intérêt - Jonathan Glazer
10. Making Of - Cédric Kahn
11. Dune : Deuxième Partie - Denis Villeneuve

12. L'Empire - Bruno Dumont
Avatar du membre
teklow13
Messages : 1451
Enregistré le : lun. 12 oct. 2020 19:14

1. Eureka – Lisandro Alonso
2. La Bête – Bertrand Bonello
3. Priscilla – Sofia Coppola
4. Los Delincuentes – Rodrigo Moreno
5. La Fleur de Buriti – Crowrã – João Salaviza et Renée Nader Messora
6. Ferrari – Michael Mann
7. Jeunesse – Qīngchūn – Wang Bing
8. Man in Black – Wang Bing

9. La Zone d’interêt – The Zone of Interest – Jonathan Glazer
10. Pauvres Créatures – Poor Things – Yórgos Lánthimos
11. May December – Todd Haynes
12. Dune - Deuxième partie – Dune: Part Two – Denis Villeneuve
13. Iron Claw – The Iron Claw – Sean Durkin
14. Daaaaaali ! – Quentin Dupieux

15. The Sweet East – Sean Price Williams
16. Le Cercle des neiges – La sociedad de la nieve – J. A. Bayona
17. Borgo – Stéphane Demoustier
18. Conte de feu – Riddle of fire – Weston Razooli
19. Black Flies – Jean-Stephane Sauvaire
20. Making of – Cédric Kahn
21. Rosalie – Stéphanie Di Giusto
22. Le Jeu de la reine – Firebrand – Karim Aïnouz

23. Sleep – Jam – Jason Yu

24. Salem – Jean-Bernard Marlin

En attente :
1. Project Silence – Talchul: Project Silence – Kim Tae-Gon
Avatar du membre
Mr-Orange
Messages : 606
Enregistré le : jeu. 8 oct. 2020 20:33

1. Pauvres créatures — Yorgos Lanthimos

2. May December — Todd Haynes
3. The Sweet East — Sean Price Williams
4. L'Empire — Bruno Dumont
5. The Zone of Interest — Jonathan Glazer
6. Priscilla — Sofia Coppola


7. Argylle — Matthew Vaughn

Difficile à classer pour l'instant, cette année.
Avatar du membre
B-Lyndon
Messages : 624
Enregistré le : sam. 10 oct. 2020 09:31

1. La Zone d’intérêt – Jonathan Glazer
2. Une famille – Christine Angot
3. Jeunesse (Le Printemps) – Wang Bing
4. Le Mal n’existe pas – Ryusuke Hamaguchi
5. Los Delicuentes – Rodrigo Moreno
6. Daaaaaali ! – Quentin Dupieux
7. Ici Brazza – Antoine Boutet
« j’aurais voulu t’offrir cent mille cigarettes blondes, douze robes des grands couturiers, l’appartement de la rue de Seine, une automobile, la petite maison de la forêt de Compiègne, celle de Belle-Isle et un petit bouquet à quatre sous »
Avatar du membre
Narval
Messages : 319
Enregistré le : sam. 24 oct. 2020 01:34

1 - L'Empire - Bruno Dumont
2 - Eureka - Lisandro Alonso (vu 2 fois)
3 - La zone d'intérêt - Jonathan Glazer
4 - Jeunesse (Printemps) - Wang Bing
5 - La jeune fille et les paysans - Dorota Kobiela et Hugh Welchman Je suis un peu partagé mais le positif l'emporte. C'est plus réussi que leur précédent sur Van Gogh. Déjà l'esthétique est plus aboutie, réfléchie et nourrie d'influences plus variées et intéressantes, et il y a l'efficacité sans faille du dispositif, des choix de couleurs et des transitions qui fait passer le scénario programmatique et un peu répétitif plus facilement. Reste que le film aurait gagné à être mieux rythmé , c'est à dire pas comme une bande annonce de presque 2h où beaucoup trop de plans font à peine 3 secondes, car hormis la très belle scène de mariage où le chaos engendré par le montage fonctionne, le reste est trop saccadé.
6 - Daaaaaali ! - Quentin Dupieux
Avatar du membre
sokol
Messages : 1545
Enregistré le : lun. 12 oct. 2020 11:54

Je les reverrais bien un jour :

1. Walk Up (Hong Sang-Soo, Corée du Sud) 10.0 (vu déjà 2 fois !)


Une fois ça suffit :

2. May December (Todd Haynes, USA) 9.0
3. The Sweet East (Sean Price Williams, USA) 8.0
4. Jeunesse - le printemps - (Wang Bing, Chine) 7.0
5. Eureka (Lisandro Alonso, Argentine/USA) 7.0
6. Priscilla (Sofia Coppola, USA) 6.0
7. Nome (Sana Na N'Hada, Guinée-Bissau) 6.0 - Et dire que j'ai failli partir au bout de 7-8 minutes (le film, comme il est censé être un fresque historique, commence horriblement mal). Mais il a une énergie interne surprenante qui emporte et qui dépasse ce coté fresque donc, du coup, il devient intéressant.


Je n’aurais pas dû aller les voir :

8. La bête (Bertrand Bonello, France) 4.9
9. L'empire (Bruno Dumont, France) 4.0
10. Daaaaali ! (Quentin Dupieux, France) 3.0
11. Pauvres créatures (Yorgos Lanthimos, Grande-Bretagne) 2.0
12. La zone d’intérêt (Jonathan Glazer, Angleterre) 2.0
"Le cinéma n'existe pas en soi, il n'est pas un langage. Il est un instrument d’analyse et c'est tout. Il ne doit pas devenir une fin en soi".
Jean-Marie Straub
Avatar du membre
sokol
Messages : 1545
Enregistré le : lun. 12 oct. 2020 11:54

Je les reverrais bien un jour :

1. Walk Up (Hong Sang-Soo, Corée du Sud) 10.0 (vu déjà 2 fois !)


Une fois ça suffit :

2. May December (Todd Haynes, USA) 9.0
3. The Sweet East (Sean Price Williams, USA) 8.0
4. Jeunesse - le printemps - (Wang Bing, Chine) 7.0
5. Eureka (Lisandro Alonso, Argentine/USA) 7.0
6. Une famille (Christine Anglot, France) 7.0 - Ce n’est pas un film de fiction, ni un documentaire. Du coup, c'est plus proche d'un "reportage" de télé.
Ce que je dis est tout sauf une critique mais, en le comparant à, par exemple, Sandrine Bonnaire qui avait filmé en 2007 sa sœur autiste, Angot n'arrive pas faire de ce qu'elle filme un acte d'amour (ce qui était le cas de Bonnaire). Par conséquent, même si on pleure durant le film (c'était mon cas : j'étais extrêmement ému), une fois sorti du cinéma, je l'ai oublié. Comme on oublie un reportage de télé.

7. Priscilla (Sofia Coppola, USA) 6.0
8. Nome (Sana Na N'Hada, Guinée-Bissau) 6.0


Je n’aurais pas dû aller les voir :

9. La bête (Bertrand Bonello, France) 4.9
10. L'empire (Bruno Dumont, France) 4.0
11. Daaaaali ! (Quentin Dupieux, France) 3.0
12. Pauvres créatures (Yorgos Lanthimos, Grande-Bretagne) 2.0
13. La zone d’intérêt (Jonathan Glazer, Angleterre) 2.0
"Le cinéma n'existe pas en soi, il n'est pas un langage. Il est un instrument d’analyse et c'est tout. Il ne doit pas devenir une fin en soi".
Jean-Marie Straub
Avatar du membre
B-Lyndon
Messages : 624
Enregistré le : sam. 10 oct. 2020 09:31

sokol a écrit :
mer. 3 avr. 2024 13:56
Du coup, c'est plus proche d'un "reportage" de télé.

Alors là je vais te demander de développer. C'est quoi pour toi un "reportage télé", et en quoi le film s'y rapporte ?
Pour moi, le film, s'il doit être proche de quelque chose, c'est de Lanzmann. Ni plus ni moins.
« j’aurais voulu t’offrir cent mille cigarettes blondes, douze robes des grands couturiers, l’appartement de la rue de Seine, une automobile, la petite maison de la forêt de Compiègne, celle de Belle-Isle et un petit bouquet à quatre sous »
Avatar du membre
sokol
Messages : 1545
Enregistré le : lun. 12 oct. 2020 11:54

B-Lyndon a écrit :
mer. 3 avr. 2024 14:46
Alors là je vais te demander de développer. C'est quoi pour toi un "reportage télé", et en quoi le film s'y rapporte ?
Pour moi, le film, s'il doit être proche de quelque chose, c'est de Lanzmann. Ni plus ni moins.
Penses bien que durant le film, j'y ai pensé (je me suis même dit, mot à mot : voici le mini-Shoah de Angot : elle a réussi à faire pleurer ses interviewés - sa mère ou sa fille ou son ex, par exemple). Parfait. Or... après le film, je n'ai pas eu ce sentiment (le sentiment d'avoir vu "le mini-Shoah" de Angot). Et j'y suis pour rien (on ne peut se forcer à propos des sentiments, on est bien d'accord).
J'y reviendrais (mais en deux mots : c'est une histoire de format).
"Le cinéma n'existe pas en soi, il n'est pas un langage. Il est un instrument d’analyse et c'est tout. Il ne doit pas devenir une fin en soi".
Jean-Marie Straub
Avatar du membre
sokol
Messages : 1545
Enregistré le : lun. 12 oct. 2020 11:54

@B-Lyndon
Si je parle de format, ce n'est pas seulement la durée (Angot n'allait pas faire un film de 9 heures, je sais bien) mais c'est avant tout le rapport intervieweur/interviewé : non seulement on ne le voit jamais Lanzmann mais l’approche est totalement différente car l'affaire est privé (son propre inceste) et pas collective. Comment fallait-il faire pour dépasser le privé ? Je ne sais pas (je ne suis pas cinéaste). Mais très probablement, il ne fallait pas faire : le film est très bien comme ça.
Une autre piste pour mieux expliquer ce que je voulait dire par "reportage télé" : tu sais bien que même une émission de télé-réalité peut procurer des émotions intenses. Et son film c'est un peu ça. C'est dans ce sens que je disais que ce n'est pas une critique, loin s'en faut !! Mais il me semble que, contrairement au film de Bonnaire, comme je disais dans mon premier commentaire, Angot n'arrive pas faire de ce qu'elle filme un acte d'amour (elle n'arrive pas dépasser le privé). Mais un peu plus haut, je viens de dire que justement, il ne fallait pas le dépasser. Donc, ça reste "télévisuel" car ça ne peut être différent (parce que c'est très privé)

privé : il y a que Angot qui connait sa vérité
"Le cinéma n'existe pas en soi, il n'est pas un langage. Il est un instrument d’analyse et c'est tout. Il ne doit pas devenir une fin en soi".
Jean-Marie Straub
Avatar du membre
teklow13
Messages : 1451
Enregistré le : lun. 12 oct. 2020 19:14

1. Eureka – Lisandro Alonso
2. La Bête – Bertrand Bonello
3. Priscilla – Sofia Coppola
4. Los Delincuentes – Rodrigo Moreno
5. La Fleur de Buriti – Crowrã – João Salaviza et Renée Nader Messora
6. Ferrari – Michael Mann
7. Jeunesse – Qīngchūn – Wang Bing
8. Man in Black – Wang Bing

9. La Zone d’interêt – The Zone of Interest – Jonathan Glazer
10. Pauvres Créatures – Poor Things – Yórgos Lánthimos
11. May December – Todd Haynes
12. Dune - Deuxième partie – Dune: Part Two – Denis Villeneuve
13. Iron Claw – The Iron Claw – Sean Durkin
14. Daaaaaali ! – Quentin Dupieux

15. The Sweet East – Sean Price Williams
16. Le Cercle des neiges – La sociedad de la nieve – J. A. Bayona
17. Borgo – Stéphane Demoustier
18. Conte de feu – Riddle of fire – Weston Razooli
19. Black Flies – Jean-Stephane Sauvaire
20. Making of – Cédric Kahn
21. Rosalie – Stéphanie Di Giusto
22. Le Jeu de la reine – Firebrand – Karim Aïnouz

23. Sleep – Jam – Jason Yu

24. Project Silence – Talchul: Project Silence – Kim Tae-Gon
25. Drive-Away Dolls – Ethan Coen
26. Salem – Jean-Bernard Marlin
Avatar du membre
B-Lyndon
Messages : 624
Enregistré le : sam. 10 oct. 2020 09:31

sokol a écrit :
jeu. 4 avr. 2024 12:40
@B-Lyndon
Si je parle de format, ce n'est pas seulement la durée (Angot n'allait pas faire un film de 9 heures, je sais bien) mais c'est avant tout le rapport intervieweur/interviewé : non seulement on ne le voit jamais Lanzmann mais l’approche est totalement différente car l'affaire est privé (son propre inceste) et pas collective. Comment fallait-il faire pour dépasser le privé ? Je ne sais pas (je ne suis pas cinéaste). Mais très probablement, il ne fallait pas faire : le film est très bien comme ça.
Une autre piste pour mieux expliquer ce que je voulait dire par "reportage télé" : tu sais bien que même une émission de télé-réalité peut procurer des émotions intenses. Et son film c'est un peu ça. C'est dans ce sens que je disais que ce n'est pas une critique, loin s'en faut !! Mais il me semble que, contrairement au film de Bonnaire, comme je disais dans mon premier commentaire, Angot n'arrive pas faire de ce qu'elle filme un acte d'amour (elle n'arrive pas dépasser le privé). Mais un peu plus haut, je viens de dire que justement, il ne fallait pas le dépasser. Donc, ça reste "télévisuel" car ça ne peut être différent (parce que c'est très privé)

privé : il y a que Angot qui connait sa vérité

Pour moi le film est un chef-d'œuvre absolu, je ne m'attendais vraiment pas à ça. J'aime bien Angot, tout ce qu'elle dit m'intéresse, mais je ne savais pas qu'elle était aussi une grande cinéaste. On est donc pas du tout d'accord.
Je m'arrête sur ce mot : "reportage télé". J'entends ce que tu dis sur ton émotion devant le film et comment ça s'est dissipé après. Mais ta critique du côté "télévisuel" du film est pour moi une erreur. Tant mieux pour toi, mais ça se voit que tu regardes pas beaucoup les daubes qui passent à la télé :D

D'abord tu dis un truc inexact : on voit souvent Lanzmann dans Shoah, et ce sont des scènes très importantes car elles indiquent une position de cinéaste particulière : en se lançant dans le tournage de son film, Lanzmann SAIT déjà tout. Il n'apprend rien lors des entretiens, ce qu'il cherche, c'est la stridence de la vérité, dite par les autres, pour nommer l'innommable. Soit exactement ce que Angot fait dans ce film.

Ensuite, Angot, et elle a bien raison, ne filme que ce qu'elle sait. Mais ce qu'elle sait, elle le sait si précisément qu'en embarquant les autres dans ce savoir, elle dépasse le cadre privé. Une communauté se recréé autour de cet inceste qui été euphémisé, voire tu. Lorsque tu dis que l'affaire reste privée, tu passes à côté de la portée du film, qui, notamment à travers la séquence avec l'avocat sort l'inceste de la structure privée et rejoindre "l'universel" (mot un peu vague), je dirai plutôt le politique. Ca nous concerne. Je n'ai pas vécu avant 1985, mais je crois que c'est ce que Shoah a permis. Mais le rôle social d'un film n'est pas tellement notre affaire, son trajet interne, en revanche, oui. Et il y a peu de films à mon sens qui possèdent un trajet aussi puissant, politiquement et esthétiquement, que celui-ci, à mon sens, dans le cinéma d'aujourd'hui.

Dans un reportage télé, puisque c'est ce que tu reproches au film, et admettant que j'en ai une définition précise (ce qui est faux), il n'y a pas de trajet : il y a un discours, béton, et une forme qui se déplie pour illustrer le discours. Soit l'inverse de ce que fait ici Angot. Elle ne cherche pas le discours, elle cherche plutôt une phrase, des mots justes, que le documentaire l'aidera peut-être à trouver. Elle n'est pas revancharde mais intransigeante, elle ne s'efface pas derrière les gens qu'elle filme : là encore, l'inverse d'un reportage télé.

Et puis tu dis "ça reste télévisuel parce que ça reste dans le privé" pardon mais c'est un contre-sens total : le cinéma est le lieu de l'intime, de la précision des situations, non ? L'ancrage précis du film dans la famille, ironique, du titre, est la béquille sur laquelle Angot cinéaste s'appuie pour organiser une réflexion profondément politique, à mon sens.

Après, on peut prendre un à un la plupart des opérations du film et se demander si tu verrais ça dans ce que tu appelles un reportage télé ou une télé-réalité :
la séquence avec la belle-mère, avec ce champ contre-champ qui s'étire en longueur, presque pas coupé ?
le long plan, totalement silencieux, sur ses larmes devant la fenêtre ?
le plan-séquence devant l'interphone de la belle-mère ?
la voix-off qui dit l'inceste sur des images de bonheur d'archives de son enfant ? (là, j'avais presque l'impression d'être dans Disneyland mon vieux pays natal)
les trous béants de noir dans lesquels Angot loge sa voix pour questionner sa mère ?
la double-lecture du journal intime de la mère, interrompue puis reprise plus tard ?
et le premier plan de cette double lecture, avec la mère assise devant la table, dans l'obscurité de la cuisine, les stores baissés ? on dirait qu'elle dérive lentement sur une île...

et puis, plus globalement, des intuitions de mise en scène simples mais géniales : par exemple, c'est tout con, mais la fin avec la fille, le seul plan où Angot existe dans le même cadre que la personne qu'elle interroge. Et ce profil qu'elle invente, sur fond de mer, qui rend visible le corps de sa fille : sa main qui se lève et tremble lorsqu'elle se met à pleurer. Qui brise une barrière autant qu'elle la préserve. Qui contient tout le sang ignoble dont elle est en partie faite. Un geste que la fiction n'aurait même pas pu inventer.

Le film investit les temps longs de conversation en rendant tout audible, tout visible. Mais d'autre part, il y a une étrangeté dans les moments plus montés : l'apparition de Charly, ses photos d'enfance, ce qu'il dit sur le fait qu'il est descendant d'esclave. C'est tout con, mais en trois quatre plans de lui, on voit un amour. C'est du cinéma, tout simplement.
« j’aurais voulu t’offrir cent mille cigarettes blondes, douze robes des grands couturiers, l’appartement de la rue de Seine, une automobile, la petite maison de la forêt de Compiègne, celle de Belle-Isle et un petit bouquet à quatre sous »
Avatar du membre
sokol
Messages : 1545
Enregistré le : lun. 12 oct. 2020 11:54

B-Lyndon a écrit :
ven. 5 avr. 2024 13:14
Lorsque tu dis que l'affaire reste privée, tu passes à côté de la portée du film, qui, notamment à travers la séquence avec l'avocat sort l'inceste de la structure privée et rejoindre "l'universel" (mot un peu vague), je dirai plutôt le politique.
Mais si, ça reste privé (ce que dit l’avocat d’ailleurs : il dit que c’est comme ça qu’il va la défendre or, Angot, a des doutes dessus).
Quand je dis privé, comme j’ai bien précisé, je veux dire : elle et seulement elle connaît cette vérité, qu’elle a ensuite romancé dans ce qu’elle a écrit ces 20-30 dernières années.

Ou un autre exemple pourquoi j’insiste sur ce côté ‘privé’ de cet affaire : sais tu que Angot a été condamné en 2013 pour atteinte à la vie privée ? Non, tu ne le savais pas.
Dans l’article ci-dessous on peut lire :
Par ailleurs, il y est écrit que la fille aînée d’Hélène Lucas/Elise Bidoit, née d’un premier mariage, a été agressée sexuellement par son père, ce qui n’est selon la plaignante jamais arrivé”.

https://bibliobs.nouvelobs.com/actualit ... -juge.html

et

https://www.francetvinfo.fr/culture/liv ... 12367.html

Qu’en penses tu ?
"Le cinéma n'existe pas en soi, il n'est pas un langage. Il est un instrument d’analyse et c'est tout. Il ne doit pas devenir une fin en soi".
Jean-Marie Straub
Avatar du membre
sokol
Messages : 1545
Enregistré le : lun. 12 oct. 2020 11:54

B-Lyndon a écrit :
ven. 5 avr. 2024 13:14
Dans un reportage télé, puisque c'est ce que tu reproches au film, et admettant que j'en ai une définition précise (ce qui est faux), il n'y a pas de trajet : il y a un discours, béton, et une forme qui se déplie pour illustrer le discours.
Ça y est, j’ai le terme exacte : c’est un auto-reportage télé. Pourquoi ? Parce que oui, il y a un trajet, mais c’est un trajet privé, au sens stricte du terme. Si j’étais extrêmement touché par sa histoire (c’est simple : pour moi, l’inceste est la fin du monde, la mort d’un enfant, par exemple, c’est une rigolade, pour faire une compassion) je ne vois pas pourquoi il fallait qu’elle fasse pleurer tous ses interviewés (sa mère, son ex, sa fille). D’où, très probablement ce sentiment d’évaporation du film que j’ai eu, une fois sorti du cinéma.
Prenons l’exemple de sa mère : pourquoi Angot doit subir cela à une personne de 80 ans ?? Vaut mieux la tuer non ? Et même son ex (pas forcément une personne âgée). Il est strictement pour rien (je sais bien que Angot ne veut ni le culpabiliser, ni l’accuser de quoi que ce soit)mais je ne vois pas pourquoi elle veut le ‘sensibiliser’, le faire pleurer.

Autrement dit : c’est comme si Angot fait une psychanalyse mais au lieu de s’allonger sur le divan, elle va voir des gens. Or, la psychanalyse est quelque chose de très très personnel (privé ! Ça y est, on y est). Quand Lanzmann va voir du monde (excuse : oui, il apparaît plusieurs fois dans son film), il ne fait pas sa psychanalyse. C’est presque le contraire qu’il fait (il est le psychanalyste).ou Godard : quand il fait sa psychanalyse (JLG/JLG), il ne va voir personne ! Il se filme. Ou il filme son ombre. Et ça fait cinéma (et pas auto-reportage télé)
Tu vois la différence ?

Ou, encore et encore plus simple : il y a une photo d’elle avec son père. Mais elle ne le montre pas et elle dit : je ne suis pas fière de cette photo. Or, c’est le film que j’aurais voulu voir
"Le cinéma n'existe pas en soi, il n'est pas un langage. Il est un instrument d’analyse et c'est tout. Il ne doit pas devenir une fin en soi".
Jean-Marie Straub
Avatar du membre
Mr-Orange
Messages : 606
Enregistré le : jeu. 8 oct. 2020 20:33

1. Pauvres créatures — Yorgos Lanthimos

2. May December — Todd Haynes
3. The Sweet East — Sean Price Williams
4. L'Empire — Bruno Dumont
5. The Zone of Interest — Jonathan Glazer
6. Priscilla — Sofia Coppola
7. Une famille — Christine Angot


8. Argylle — Matthew Vaughn
Avatar du membre
sokol
Messages : 1545
Enregistré le : lun. 12 oct. 2020 11:54

Je les reverrais bien un jour :

1. Los delincuentes (Rodrigo Moreno, Argentine) 10.0 :eek:
Oh le pied ! C’est du Rozier, (pas seulement le sujet mais encore plus particulièrement pour son humour) avec une touche de Hitchcock, fait par un fan de Bresson qui cite, via un de ses personnage, Godard (le cinéma est mort). Et qui termine le film en rendant hommage à Kiarostami - le dernier plan de Au travers les oliviers . Tout ça, l’air de ne pas y toucher.
J’en sors et je suis sur le cul. Donc le cinéma n’est pas mort

2. Walk Up (Hong Sang-Soo, Corée du Sud) 10.0 (vu déjà 2 fois !)


Une fois ça suffit :

3. May December (Todd Haynes, USA) 9.0
4. The Sweet East (Sean Price Williams, USA) 8.0
5. Jeunesse - le printemps - (Wang Bing, Chine) 7.0
6. Eureka (Lisandro Alonso, Argentine/USA) 7.0
7. Une famille (Christine Anglot, France) 7.0
8. Priscilla (Sofia Coppola, USA) 6.0
9. Nome (Sana Na N'Hada, Guinée-Bissau) 6.0


Je n’aurais pas dû aller les voir :

10. La bête (Bertrand Bonello, France) 4.9
11. L'empire (Bruno Dumont, France) 4.0
12. Daaaaali ! (Quentin Dupieux, France) 3.0
13. Pauvres créatures (Yorgos Lanthimos, Grande-Bretagne) 2.0
14. La zone d’intérêt (Jonathan Glazer, Angleterre) 2.0
"Le cinéma n'existe pas en soi, il n'est pas un langage. Il est un instrument d’analyse et c'est tout. Il ne doit pas devenir une fin en soi".
Jean-Marie Straub
Avatar du membre
sokol
Messages : 1545
Enregistré le : lun. 12 oct. 2020 11:54

Je les reverrais bien un jour :

1. Los delincuentes (Rodrigo Moreno, Argentine) 10.0
2. Walk Up (Hong Sang-Soo, Corée du Sud) 10.0 (vu déjà 2 fois !)


Une fois ça suffit :

3. May December (Todd Haynes, USA) 9.0
4. The Sweet East (Sean Price Williams, USA) 8.0
5. Jeunesse - le printemps - (Wang Bing, Chine) 7.0
6. Eureka (Lisandro Alonso, Argentine/USA) 7.0
7. Une famille (Christine Anglot, France) 7.0
8. Priscilla (Sofia Coppola, USA) 6.0
9. Nome (Sana Na N'Hada, Guinée-Bissau) 6.0
10. Chroniques de Téhéran (Ali Asgari et Alireza Khatami, Iran) 6.0 - Ça fait 3 jours que je l'ai vu mais j'ai oublié de le noter (ce n'est pas vraiment un bon signe...). Au fond, c'est un film sur l'enfermement, un phénomène qu'on constate littéralement quand on met les pieds en Iran (un pays qui compte 85 millions d'habitant, exactement autant que la Turquie voisine or, contrairement à cette dernière, on sent cet enfermement dès le premier jour). Et les iraniens comparent assrez souvent leur pays à la Turquie (ou Téhéran à Istanbul)


Je n’aurais pas dû aller les voir :

11. La bête (Bertrand Bonello, France) 4.9
12. L'empire (Bruno Dumont, France) 4.0
13. Daaaaali ! (Quentin Dupieux, France) 3.0
14. Pauvres créatures (Yorgos Lanthimos, Grande-Bretagne) 2.0
15. La zone d’intérêt (Jonathan Glazer, Angleterre) 2.0
"Le cinéma n'existe pas en soi, il n'est pas un langage. Il est un instrument d’analyse et c'est tout. Il ne doit pas devenir une fin en soi".
Jean-Marie Straub
Avatar du membre
Mr-Orange
Messages : 606
Enregistré le : jeu. 8 oct. 2020 20:33

1. Le Mal n'existe pas — Ryusuke Hamaguchi
2. Pauvres créatures — Yorgos Lanthimos

3. May December — Todd Haynes
4. The Zone of Interest — Jonathan Glazer
5. The Sweet East — Sean Price Williams
6. L'Empire — Bruno Dumont
7. Priscilla — Sofia Coppola
8. Une famille — Christine Angot


9. Argylle — Matthew Vaughn
Modifié en dernier par Mr-Orange le sam. 27 avr. 2024 14:37, modifié 1 fois.
Kahled
Messages : 548
Enregistré le : jeu. 16 juil. 2020 18:04

Mr-Orange a écrit :
mer. 10 avr. 2024 22:27
1. Le Mal n'existe pas — Ryusuke Hamaguchi
2. Pauvres créatures — Yorgos Lanthimos

3. May December — Todd Haynes
4. The Sweet East — Sean Price Williams
5. L'Empire — Bruno Dumont
6. The Zone of Interest — Jonathan Glazer
7. Priscilla — Sofia Coppola
8. Une famille — Christine Angot


9. Argylle — Matthew Vaughn
J’ai tellement hâte de le voir celui-là ! :love:
Avatar du membre
sokol
Messages : 1545
Enregistré le : lun. 12 oct. 2020 11:54

Kahled a écrit :
mer. 10 avr. 2024 22:36
J’ai tellement hâte de le voir celui-là ! :love:
Moi j'ai plutôt un peu peur :D

sérieux !
"Le cinéma n'existe pas en soi, il n'est pas un langage. Il est un instrument d’analyse et c'est tout. Il ne doit pas devenir une fin en soi".
Jean-Marie Straub
Avatar du membre
Tyra
Messages : 1367
Enregistré le : jeu. 16 juil. 2020 16:59

J'y vais demain. J'espère que ce sera moins constipé que ses précédents films !
Avatar du membre
Narval
Messages : 319
Enregistré le : sam. 24 oct. 2020 01:34

Constipé ? c'est à dire ?

1 - L'Empire - Bruno Dumont
2 - Le mal n'existe pas - Ryūsuke Hamaguchi
3 - Eureka - Lisandro Alonso (vu 2 fois)
4 - La zone d'intérêt - Jonathan Glazer
5 - Jeunesse (Printemps) - Wang Bing
6 - La jeune fille et les paysans - Dorota Kobiela et Hugh Welchman (vu 2 fois)
7 - Daaaaaali ! - Quentin Dupieux
Avatar du membre
groil_groil
Messages : 3793
Enregistré le : jeu. 8 oct. 2020 21:12

1. Priscilla - Sofia Coppola
2. La Zone d'Intérêt - The Zone of Interest - Jonathan Glazer
3. Un Eté Afghan - A Cooler Climate - James Ivory
4. Ferrari - Michael Mann
5. Daaaaaali ! - Quentin Dupieux
6. Un Silence - Joachim Lafosse
7. Eileen - William Oldroyd
8. May December – Todd Haynes
9. Iris et les Hommes - Caroline Vignal
10. La Bête - Bertrand Bonello
11. Dune part 2 – Denis Villeneuve
12. L'Affaire de la Mutinerie Caine - The Caine Mutiny Court-Martial - William Friedkin
I like your hair.
Avatar du membre
sokol
Messages : 1545
Enregistré le : lun. 12 oct. 2020 11:54

Je les reverrais bien un jour :

1. Le mal n’existe pas (Ryūsuke Hamaguchi, Japon) 10.0 - L’année 2024 ne s’annonce pas si pourrie que ça (même si Cannes ‘24 a l’air bien pourri).
Demain je dirais bien plus !

2. Los delincuentes (Rodrigo Moreno, Argentine) 10.0
3. Walk Up (Hong Sang-Soo, Corée du Sud) 10.0 (vu déjà 2 fois !)


Une fois ça suffit :

4. May December (Todd Haynes, USA) 9.0
5. The Sweet East (Sean Price Williams, USA) 8.0
6. Jeunesse - le printemps - (Wang Bing, Chine) 7.0
7. Eureka (Lisandro Alonso, Argentine/USA) 7.0
8. Une famille (Christine Anglot, France) 7.0
9. Priscilla (Sofia Coppola, USA) 6.0
10. Nome (Sana Na N'Hada, Guinée-Bissau) 6.0
11. Chroniques de Téhéran (Ali Asgari et Alireza Khatami, Iran) 6.0


Je n’aurais pas dû aller les voir :

12. La bête (Bertrand Bonello, France) 4.9
13. L'empire (Bruno Dumont, France) 4.0
14. Daaaaali ! (Quentin Dupieux, France) 3.0
15. Pauvres créatures (Yorgos Lanthimos, Grande-Bretagne) 2.0
16. La zone d’intérêt (Jonathan Glazer, Angleterre) 2.0
"Le cinéma n'existe pas en soi, il n'est pas un langage. Il est un instrument d’analyse et c'est tout. Il ne doit pas devenir une fin en soi".
Jean-Marie Straub
Avatar du membre
B-Lyndon
Messages : 624
Enregistré le : sam. 10 oct. 2020 09:31

sokol a écrit :
dim. 14 avr. 2024 22:16
1. Le mal n’existe pas (Ryūsuke Hamaguchi, Japon) 10.0
Qui c’est qu’avait raison ? :D

J’y retourne dans la semaine :love2:
« j’aurais voulu t’offrir cent mille cigarettes blondes, douze robes des grands couturiers, l’appartement de la rue de Seine, une automobile, la petite maison de la forêt de Compiègne, celle de Belle-Isle et un petit bouquet à quatre sous »
Avatar du membre
sokol
Messages : 1545
Enregistré le : lun. 12 oct. 2020 11:54

B-Lyndon a écrit :
lun. 15 avr. 2024 01:25
J’y retourne dans la semaine :love2:
J'espère bien, vu ta liste :D
B-Lyndon a écrit :
lun. 1 avr. 2024 18:50
1. La Zone d’intérêt – Jonathan Glazer
2. Une famille – Christine Angot
3. Jeunesse (Le Printemps) – Wang Bing
4. Le Mal n’existe pas – Ryusuke Hamaguchi
5. Los Delicuentes – Rodrigo Moreno
6. Daaaaaali ! – Quentin Dupieux
7. Ici Brazza – Antoine Boutet
"Le cinéma n'existe pas en soi, il n'est pas un langage. Il est un instrument d’analyse et c'est tout. Il ne doit pas devenir une fin en soi".
Jean-Marie Straub
Avatar du membre
sokol
Messages : 1545
Enregistré le : lun. 12 oct. 2020 11:54

Je les reverrais bien un jour :

1. Le mal n’existe pas (Ryūsuke Hamaguchi, Japon) 10.0 - Donc :
Finalement, la marque des bons cinéastes est le fait qu'ils font des films passionnants et du point de vue formel et du fond (du contenu).
Concernant la forme, on sent bien l’influence des films 'musicaux' de Godard dans les années 80 (Prénom Carmen, Passion etc étaient des films conçus, selon son réalisateur, à partir d'une air de musique, souvent de musique classique). C'est le cas aussi du "Mal n’existe pas" puisque non seulement ça se voit et ça s'entend mais cela a été reconnu par Hamagouchi lui-même: à l'origine de son film était la musique de Eiko Ishibashi. La musique orchestre sa dramaturgie. Et, si Godard disait qu'il faut jouer les images les uns contre les autres pour voir "comment ça va", ici c'est les images et la musique qui sont "les uns contres les autres". Autrement dit, si un bon cinéaste est un cinéaste qui sait quand il faut couper, on peut dire maintenant qu'un bon cinéaste, dans un contexte pareil, est celui qui sait quand il faut couper la musique.
Coté fond, c'est carrément une révolution : je pense qu'il s'agit du premier film réellement écologiste de l'histoire du cinéma. Même si je n'aime pas ce mot (car je ne crois pas une seule seconde à que ce qu'on appelle communément écologie, c'est à dire un problème à régler à l’intérieur du système politico-économique dans lequel on vit), force est de constater que ce film montre que justement, en dépassant notre système c'est à dire, notre famille au sens littéral du terme, nos intérêts économiques et sociaux et on se donnant littéralement à la mère nature, sans concession, qu'on y arrivera.
Tout cela est contextualisé dans un Japon on ne peut plus actuel : le film évoque à plusieurs reprises le post-Covid or, le pays, étant parmi les plus hygiénistes de la planète, soufre actuellement d'une crise monumentale économique post-Covid (le yen a perdu 30% ces 3 dernières années) et, après avoir fait (durant ces 50 dernières années) de ses grandes villes des mégapoles poubelles-propres (l'expression est de Slavoj Zizek), le pays se jette sur la campagne (et c'est l'histoire du film), assez vierge encore, pour "dynamiser" l'économie. Mais tout comme "Socialisme" de Godard montrait la fin du monde sur le Costa Concordia (qui a bien coulé un an après le film), "Le mal n'existe pas" conte une catastrophe qui vient.
Magistral dans tous les sens du mot

2. Los delincuentes (Rodrigo Moreno, Argentine) 10.0
3. Walk Up (Hong Sang-Soo, Corée du Sud) 10.0 (vu déjà 2 fois !)


Une fois ça suffit :

4. May December (Todd Haynes, USA) 9.0
5. The Sweet East (Sean Price Williams, USA) 8.0
6. Jeunesse - le printemps - (Wang Bing, Chine) 7.0
7. Eureka (Lisandro Alonso, Argentine/USA) 7.0
8. Une famille (Christine Anglot, France) 7.0
9. Priscilla (Sofia Coppola, USA) 6.0
10. Nome (Sana Na N'Hada, Guinée-Bissau) 6.0
11. Chroniques de Téhéran (Ali Asgari et Alireza Khatami, Iran) 6.0


Je n’aurais pas dû aller les voir :

12. La bête (Bertrand Bonello, France) 4.9
13. L'empire (Bruno Dumont, France) 4.0
14. Daaaaali ! (Quentin Dupieux, France) 3.0
15. Pauvres créatures (Yorgos Lanthimos, Grande-Bretagne) 2.0
16. La zone d’intérêt (Jonathan Glazer, Angleterre) 2.0
Modifié en dernier par sokol le lun. 15 avr. 2024 15:23, modifié 2 fois.
"Le cinéma n'existe pas en soi, il n'est pas un langage. Il est un instrument d’analyse et c'est tout. Il ne doit pas devenir une fin en soi".
Jean-Marie Straub
Avatar du membre
teklow13
Messages : 1451
Enregistré le : lun. 12 oct. 2020 19:14

1. Le mal n'existe pas – Aku wa sonzai shinai – Ryusuke Hamaguchi

2. Eureka – Lisandro Alonso
3. La Bête – Bertrand Bonello
4. Los Delincuentes – Rodrigo Moreno
5. Priscilla – Sofia Coppola
6. Civil War – Alex Garland
7. La Fleur de Buriti – Crowrã – João Salaviza et Renée Nader Messora
8. Ferrari – Michael Mann
9. Jeunesse – Qīngchūn – Wang Bing
10. Man in Black – Wang Bing

11. La Zone d’interêt – The Zone of Interest – Jonathan Glazer
12. Pauvres Créatures – Poor Things – Yórgos Lánthimos
13. May December – Todd Haynes
14. Dune - Deuxième partie – Dune: Part Two – Denis Villeneuve
15. Iron Claw – The Iron Claw – Sean Durkin
16. Daaaaaali ! – Quentin Dupieux

17. The Sweet East – Sean Price Williams
18. Le Cercle des neiges – La sociedad de la nieve – J. A. Bayona
19. Borgo – Stéphane Demoustier
20. Conte de feu – Riddle of fire – Weston Razooli
21. Black Flies – Jean-Stephane Sauvaire
22. Making of – Cédric Kahn
23. Rosalie – Stéphanie Di Giusto
24. Le Jeu de la reine – Firebrand – Karim Aïnouz

25. Sleep – Jam – Jason Yu

26. Project Silence – Talchul: Project Silence – Kim Tae-Gon
27. Drive-Away Dolls – Ethan Coen
28. Salem – Jean-Bernard Marlin
Avatar du membre
B-Lyndon
Messages : 624
Enregistré le : sam. 10 oct. 2020 09:31

sokol a écrit :
lun. 15 avr. 2024 09:16
B-Lyndon a écrit :
lun. 15 avr. 2024 01:25
J’y retourne dans la semaine :love2:
J'espère bien, vu ta liste :D
B-Lyndon a écrit :
lun. 1 avr. 2024 18:50
1. La Zone d’intérêt – Jonathan Glazer
2. Une famille – Christine Angot
3. Jeunesse (Le Printemps) – Wang Bing
4. Le Mal n’existe pas – Ryusuke Hamaguchi
5. Los Delicuentes – Rodrigo Moreno
6. Daaaaaali ! – Quentin Dupieux
7. Ici Brazza – Antoine Boutet

Oui j'ai encore un petit doute sur la fin du film, mais il me hante depuis que je l'ai vu, j'ai hâte de le revoir.
Quelle année pour l'instant :love2:
« j’aurais voulu t’offrir cent mille cigarettes blondes, douze robes des grands couturiers, l’appartement de la rue de Seine, une automobile, la petite maison de la forêt de Compiègne, celle de Belle-Isle et un petit bouquet à quatre sous »
Avatar du membre
sokol
Messages : 1545
Enregistré le : lun. 12 oct. 2020 11:54

B-Lyndon a écrit :
lun. 15 avr. 2024 14:34
Oui j'ai encore un petit doute sur la fin du film
C'est ce qu'il y a de plus magi(que)stral car, contrairement à une fin comme celle de - je le mets en SPOILER car ça évoque la fin de notre film donc, contrairement à une fin misérable comme par exemple celle de "Apocalypto" de Mel Gibson où l'arrivée de l'intrus (des espagnols) met un terme à la lutte entre les tribus Maya , chez Hamaguchi "l’intrus" est déjà présent, déjà connus et côtoyait par nombres de personnages qui peuplent le film. Du coup, la fin n'est pas une leçon (ni scénaristique, encore moins cinématographique) mais une dialectique, si différente du film qu'elle apparait

ps: moi aussi je retourne cette semaine le revoir :)
"Le cinéma n'existe pas en soi, il n'est pas un langage. Il est un instrument d’analyse et c'est tout. Il ne doit pas devenir une fin en soi".
Jean-Marie Straub
Avatar du membre
B-Lyndon
Messages : 624
Enregistré le : sam. 10 oct. 2020 09:31

sokol a écrit :
lun. 15 avr. 2024 16:22
B-Lyndon a écrit :
lun. 15 avr. 2024 14:34
Oui j'ai encore un petit doute sur la fin du film
C'est ce qu'il y a de plus magi(que)stral car, contrairement à une fin comme celle de - je le mets en SPOILER car ça évoque la fin de notre film donc, contrairement à une fin misérable comme par exemple celle de "Apocalypto" de Mel Gibson où l'arrivée de l'intrus (des espagnols) met un terme à la lutte entre les tribus Maya , chez Hamaguchi "l’intrus" est déjà présent, déjà connus et côtoyait par nombres de personnages qui peuplent le film. Du coup, la fin n'est pas une leçon (ni scénaristique, encore moins cinématographique) mais une dialectique, si différente du film qu'elle apparait

ps: moi aussi je retourne cette semaine le revoir :)
C'est bien ce que j'en pressens, mais elle m'a surprise, donc je n'en suis pas encore sûr.
« j’aurais voulu t’offrir cent mille cigarettes blondes, douze robes des grands couturiers, l’appartement de la rue de Seine, une automobile, la petite maison de la forêt de Compiègne, celle de Belle-Isle et un petit bouquet à quatre sous »
Avatar du membre
Narval
Messages : 319
Enregistré le : sam. 24 oct. 2020 01:34

sokol a écrit :
lun. 15 avr. 2024 16:22
B-Lyndon a écrit :
lun. 15 avr. 2024 14:34
Oui j'ai encore un petit doute sur la fin du film
C'est ce qu'il y a de plus magi(que)stral car, contrairement à une fin comme celle de - je le mets en SPOILER car ça évoque la fin de notre film donc, contrairement à une fin misérable comme par exemple celle de "Apocalypto" de Mel Gibson où l'arrivée de l'intrus (des espagnols) met un terme à la lutte entre les tribus Maya , chez Hamaguchi "l’intrus" est déjà présent, déjà connus et côtoyait par nombres de personnages qui peuplent le film. Du coup, la fin n'est pas une leçon (ni scénaristique, encore moins cinématographique) mais une dialectique, si différente du film qu'elle apparait

ps: moi aussi je retourne cette semaine le revoir :)
Moi ce qui m'a surtout gêné avec cette fin, c'est le côté sournois du scénario et du découpage qui te va créer un suspens ni fait ni à faire autour de la mort de la fille avec notamment ce plan que j'ai trouvé vraiment de trop, où le découpage te fait clairement penser que la fille s'est faite tirée dessus (taches de sang qui tombent depuis des feuilles juste après que son nom soit scandé plusieurs fois). Ce plan à lui seul me fait oublier le sens fondamental du film et me rappelle la fin de Faute d'amour que tu évoquais justement plus haut et toute la construction du suspens de la disparition du garçon qui servait de climax émotionnel. En gros, s'en prendre aux enfants c'est très facie pour un scénariste, mais ça n'apporte rien à l'édifice. A partir du moment où le film redevient surprenant - en gros lorsque Takumi s'en prend au citadin, j'ai retrouvé plus d'intérêt au film.
Comme tu l'as dis c'est un plaidoyer écologiste, et plus spécifiquement, un film sur nos liens avec la forêt et la complexité de nos relations avec sa faune et sa flore et sa gestion sur le long terme. C'est aussi un des rares films de fiction qui aborde le problème des eaux usées et de leur impact sur les milieux naturels sous cet angle, et pour cela le film est déjà à saluer.

PS : oui cela fait plaisir de voir un film qui ose découper sa musique ainsi, cela m'a aussi rappelé Godard pour le coup.
Avatar du membre
sokol
Messages : 1545
Enregistré le : lun. 12 oct. 2020 11:54

SPOILER SPOILER SPOILER
Narval a écrit :
mar. 16 avr. 2024 12:50
En gros, s'en prendre aux enfants c'est très facile pour un scénariste, mais ça n'apporte rien à l'édifice. A partir du moment où le film redevient surprenant - en gros lorsque Takumi s'en prend au citadin, j'ai retrouvé plus d'intérêt au film.
Non, ça peut apporter à l'édifice, comme tu dis car, tout dépend de ce qu'il en fait. Par exemple : chez Rossellini c'est magistral : Allemagne année zéro. Ici également.
Mais j'ai un doute : tu penses que la gamine a été tuée par les chasseurs ? Pour moi, les chasseurs ont blessé le chevreuil et pas la gamine : la tache de sang qui tombe depuis des feuilles est celle du chevreuil, et pas de la fille, qui était finalement blessé (tuée ?) par la bête
"Le cinéma n'existe pas en soi, il n'est pas un langage. Il est un instrument d’analyse et c'est tout. Il ne doit pas devenir une fin en soi".
Jean-Marie Straub
Avatar du membre
Narval
Messages : 319
Enregistré le : sam. 24 oct. 2020 01:34

sokol a écrit :
mar. 16 avr. 2024 14:49
SPOILER SPOILER SPOILER
Narval a écrit :
mar. 16 avr. 2024 12:50
En gros, s'en prendre aux enfants c'est très facile pour un scénariste, mais ça n'apporte rien à l'édifice. A partir du moment où le film redevient surprenant - en gros lorsque Takumi s'en prend au citadin, j'ai retrouvé plus d'intérêt au film.
Non, ça peut apporter à l'édifice, comme tu dis car, tout dépend de ce qu'il en fait. Par exemple : chez Rossellini c'est magistral : Allemagne année zéro. Ici également.
Mais j'ai un doute : tu penses que la gamine a été tuée par les chasseurs ? Pour moi, les chasseurs ont blessé le chevreuil et pas la gamine : la tache de sang qui tombe depuis des feuilles est celle du chevreuil, et pas de la fille, qui était finalement blessé (tuée ?) par la bête
On ne s'est pas compris je pense. Ce qui me gène c'est le découpage qui fait croire au spectateur que la fille s'est faite tirer dessus, pour ensuite désamorcer cela lors de la rencontre finale. Je trouve simplement cette façon de jouer avec le spectateur indigne du reste du film.
Avatar du membre
sokol
Messages : 1545
Enregistré le : lun. 12 oct. 2020 11:54

Narval a écrit :
mer. 17 avr. 2024 01:40
On ne s'est pas compris je pense. Ce qui me gène c'est le découpage qui fait croire au spectateur que la fille s'est faite tirer dessus, pour ensuite désamorcer cela lors de la rencontre finale. Je trouve simplement cette façon de jouer avec le spectateur indigne du reste du film.
Ok, je vois. Perso, je ne l'ai pas perçu comme ça. Peut être, comme ils cherchaient la fillette, tu as associé à la présence des chasseurs. D'ailleurs, on peut le dire ainsi : c'est un film sur la blessure (d'un individu, d'une société, d'un pays, d'un monde : consultante blessée par une épine, fillette attaquée par le cerf blessé, consultant agressé par l'homme des bois etc.
Modifié en dernier par sokol le mer. 17 avr. 2024 12:10, modifié 1 fois.
"Le cinéma n'existe pas en soi, il n'est pas un langage. Il est un instrument d’analyse et c'est tout. Il ne doit pas devenir une fin en soi".
Jean-Marie Straub
Avatar du membre
Tyra
Messages : 1367
Enregistré le : jeu. 16 juil. 2020 16:59

Cette fameuse fin m'a complètement gâché le film (que j'aimais jusque là). Pas seulement pour ce qu'elle est, mais parce qu'elle prend le film à revers de ce qu'il était : d'un pur film de sensitif et descriptif (et non démonstratif), on passe brutalement à la fable, au conte, et la recherche de la signification prend le dessus sur tout le reste.
Avatar du membre
Mr-Orange
Messages : 606
Enregistré le : jeu. 8 oct. 2020 20:33

Tyra a écrit :
mer. 17 avr. 2024 11:20
Cette fameuse fin m'a complètement gâché le film (que j'aimais jusque là). Pas seulement pour ce qu'elle est, mais parce qu'elle prend le film à revers de ce qu'il était : d'un pur film de sensitif et descriptif (et non démonstratif), on passe brutalement à la fable, au conte, et la recherche de la signification prend le dessus sur tout le reste.
Je trouve justement que la fin sauve le film de la fable. Si je devais diviser le film en tiers, il y a le premier, sensitif et descriptif comme tu dis ; puis le deuxième, quand on suit le point de vue des citadins qui découvrent l'expérience rurale ; puis le 3e (la disparition, la fin). C'est justement le deuxième tiers qui tirait le film vers la fable, avec cette sorte de découverte béate de la nature comme locus amoenus, et son ton de comédie gentillette, cette sorte de rédemption des deux cadres qui deviennent bien sympathiques une fois qu'ils sont loin du stress urbain et des injonctions financières. Tiers pas mauvais du tout hein, mais terminer sur celui-ci aurait rendu, je pense, le film mineur et un peu simpliste dans son discours.

Je ne suis pas sûr d'avoir compris la fin. Et jusqu'à maintenant, je n'ai pas lu grand chose de convaincant là-dessus. Mais je trouve la rupture de ton bienvenue, et cette fin inattendue, viscérale, brutale et un peu absconse, c'est peut-être le geste le plus écologique que le film pouvait accomplir : montrer quelque chose qui échappe à l'entendement, un changement de perspective, quelque chose d'incompréhensible, car sur un terrain purement écologique l'homme n'est plus géométriquement au centre de la terre et accepte ne plus pouvoir arraisonner la nature.
Modifié en dernier par Mr-Orange le mer. 17 avr. 2024 14:56, modifié 1 fois.
Avatar du membre
sokol
Messages : 1545
Enregistré le : lun. 12 oct. 2020 11:54

Tyra a écrit :
mer. 17 avr. 2024 11:20
Cette fameuse fin m'a complètement gâché le film (que j'aimais jusque là). Pas seulement pour ce qu'elle est, mais parce qu'elle prend le film à revers de ce qu'il était : d'un pur film de sensitif et descriptif (et non démonstratif), on passe brutalement à la fable, au conte, et la recherche de la signification prend le dessus sur tout le reste.
Comme quoi ! Durant le visionnage, je passais le temps à me poser la question : comment Hamaguchi va terminer son film ? Maintenant que je connais cette "fameuse fin" (comme tu dis), je suis convaincu que c'est la seule possible. Pas seulement "pour ce qu'elle est" (je te cite, une fois de plus) mais c'est parce qu'elle a fait partie du film tout au long mais nous, autant que les personnages du film, on ne la voyait pas. Cette fin n'est pas une leçon mais une dialectique. Pour citer Daney, on a un peu marre des films avec une fin ouverte donc, perso, je ne l'ai pas ressenti comme si on passait à la recherche de la signification, comme tu dis, mais comme une fin dialectique, naturel (pour prendre d'autres exemples : celles de "Allemagne année zéro" ou "Vivre sa vie"). Et il y a un signe qui ne trompe pas: elles sont toutes rapides.
Modifié en dernier par sokol le jeu. 18 avr. 2024 13:38, modifié 2 fois.
"Le cinéma n'existe pas en soi, il n'est pas un langage. Il est un instrument d’analyse et c'est tout. Il ne doit pas devenir une fin en soi".
Jean-Marie Straub
Répondre