Hello.
j'aime beaucoup L'institutrice.
quelques mots de films en retard, pardon d'avance pour cette brièveté et la piètre qualité de ce que j'en dis, je n'ai pas de temps, et si je ne le fais pas je ne le ferai jamais.
Je l'avais déjà vu et bizarrement je ne m'en souvenais quasi pas. C'est un film totalement dépendant de son époque (début des 2000), un peu comme les Soderbergh, où l'on sent que les cinéastes tentent quelque chose avec les nouveaux moyens d'enregistrer l'image qui leur procurent des nouveaux moyens de narration, mais ils ignorent encore lesquels du coup ça patine pas mal. Le film est tantôt agaçant (souvent), tantôt réussi, les histoires sur des écrivains ratés donnent souvent des choses intéressantes, et j'apprécie ici qu'il n'aille pas piquer le roman du petit jeune pour le publier sous son nom, poncif du genre...
Un western qui se veut parodique et humoristique, alors qu'on sait que le mélange des genres et Hollywood ça fait deux. C'est assez chiant, et très long. N'est pas Billy Wilder qui veut.
Une claque et haut-la-main une de mes découvertes de l'année. On dirait un scénar de Chabrol filmé par Duras. Le responsable de cette mise en scène magistrale et de ce casting parfait, assistant réal de Truffaut, Melville, acteur chez Truffaut, Bellon, Molinaro, réalisateur de seulement trois films. Celui-ci est son dernier, il se suicide juste après, à 42 ans, et on comprend rapidement tout ce qu'il met de personnel dans cette histoire d'amour aussi tragique qu'absolue.
Début d'une intégrale chronologique d'Almodovar. J'avais déjà quasi tout vu, sauf quelques premiers, dont celui-ci. J'ai lu qu'il avait fait un film amateur avant icelui, mais Pepi... l'est tout autant, c'est bricolé avec trois bouts de ficelles, du vrai DIY, foutraque et mal branlé, extrêmement vulgaire et choquant, ou fait pour, mais emporté par une vraie énergie liée à la désormais célèbre Movida, qui n'est aujourd'hui plus qu'un cliché, mais dont on sent l'émulation ici.
L'un de ses nombreux courts qui ont précédé la réalisation de son premier long, Salome adapte le mythe de la danse de la jeune femme devant Hérode. Inspiré visuellement par la trilogie de la vie de Pasolini, ce court n'est pas d'un grand intérêt si ce n'est que d'observer les premiers pas du cinéaste.
Un re-re-re-visionnage de ce classique familial, cette fois-ci pour le montrer à notre fils, qui n'a que très moyennement apprécié.
C'est hallucinant car, grand fan de De Palma, je n'avais jamais vu le Hawks. Et c'est un film génial, très en avance, quasi le film définitif sur le genre gangsters. Et c'est fabuleux de voir ce qu'en a fait De Palma. C'est totalement autre chose, tout en étant incroyablement fidèle. Le dialogue entre les deux films est omniprésent et souvent vertigineux.
Un peu plus pro dans l'image que le précédent, mais c'est toujours le gros bordel. En fait, je me rends compte que le cinéma d'Almodovar n'est pas si drôle que ça, et qu'il est bien souvent plus cruel que dans mon souvenir. Celui-ci étant particulièrement corsé. Il y a chez lui du Todd Solondz, voire du Cronenberg, plus que du comique-troupier.
Celui-ci je le revois peu de temps après l'avoir découvert, et je l'apprécie d'avantage, les vertus d'une intégrale. C'est le film de couvents de bonnes sœurs ultime, ultra trash, qui plus est pour un Espagnol, et autrement plus fin et plus dérangeant que l'erotic-chic et fadasse du père Verhoeven.
Ca se veut un mix entre Funny Games (j'exagère) et La Corde, mais c'est complètement raté. Et tu le sais dès le départ que c'est raté car ces deux jeunes gens assassinent par hasard une femme, pour aborder des questions de libre-arbitre, de pensées nietzschéennes et de philosophie de bac à sable, mais le film commence quand la jeune femme a déjà été tuée, donc ce qui suit n'est que bavardage (et malheureusement pas mise en scène, ce qui est le cas de La Corde mais la leçon a mal été retenue).
Extraordinaire et fascinant documentaire consacré à Throbbing Gristle, groupe inventeur de la musique dite "industrielle", et à mon sens l'un des trois ou quatre plus importants de la musique du 20ème siècle, ainsi qu'à COUM, collectif qui précédait TG et qui s'inspirait du jusque-boutisme radical des actionnistes viennois mêlé à la radicalité et au DIY d'un punk qui n'existait pas encore. Le film est vraiment assez complet, même si un fan comme moi n'apprend pas grand chose, et même si c'est surtout Cosey qui a la parole (et tant mieux hein !). P-Orrdige est aussi très présent même si mort depuis, et Carter ne s'exprime pas (comme d'hab) et Sleazy est mort avant que le film ne soit lancé. Bref, ce n'est pas du niveau du film consacré aux Swans, mais c'est sans doute le second plus beau documentaire musical de ces dernières années.
ça y est les marques sont trouvées et le style Almodovar est posé. Ce film, très beau plastiquement, pas loin d'un Wenders 70's en couleurs, est d'ailleurs une vraie réussite.
Oscillant en permanence entre documentaire et fiction, ce long film roumain de 2h30 imagine les déboires d'une jeune metteuse en scène qui tente de monter un spectacle vivant sur le tragique et sanglant massacre d'Odessa. Le film met un peu trop de temps à se mettre en place et à trouver son rythme, mais l'intérêt est grandissant.
Le meilleur Almodovar de sa première partie de carrière (qui pour moi en compte 3). Tout est bien : mise en scène, photo, acteurs, scénario, thématique, noirceur profonde, c'est un film à réhabiliter à grande échelle (déjà en commençant par l'éditer car c'est l'un des deux seuls à n'être pas disponible à ce jour).
J'ai un peu moins aimé celui-ci, sans doute parce qu'il me touche moins, mais c'est un film impeccable en terme de mise en scène, et super beau plastiquement. Mais disons que j'y vois déjà les prémices des tiques de ses moins bons films (ceux entre sa période 2 et 3).
J'ai toujours peur des Gabin tardifs, mais celui-ci est une réussite, sans bavardage, sans cabotinage, c'est plutôt un polar sec et nerveux qui évite les tunnels de dialogues, privilégiant les scènes d'actions nerveuses et silencieuses inspirées de Melville ou qui inspireront le Corneau du début.
C'est doublement nul. Déjà parce que ce n'est pas vraiment l'histoire des Supremes, mais c'en est lointainement inspiré, du coup ça n'a aucun intérêt, et ensuite car c'est l'adaptation d'une comédie musicale de Broadway, donc le film n'est qu'un prétexte à placer toutes les deux minutes des chansons sirupeuses et surinterprétées.
Film facho, non, pas du tout, mais film réussi, non plus. C'est un "Engrenages" du pauvre, souvent mal joué et mal mis en scène. Les seules bonnes scènes sont les scènes de tension dans la cité, celles-ci sont efficaces, mais n'empêchent pas le film d'être instantanément oublié. Dans le genre, Les Misérables est plus convaincant.
L'histoire de l'avocat chargé d'indemniser, pour le compte de l'état, les milliers de victimes du 11 septembre, afin d'éviter des procès de particulier contre les USA. Il y a tout pour faire un beau film à thèse comme Spotlight, Erin Brokovich ou Dark Waters, mais malheureusement ça ne prend jamais et on s'ennuie souvent. Ce n'est pas insupportable, mais ça manque de corps, de tripes, et de narration cinématographique. En fait c'est un film-anniversaire, pensé pour les 20 ans du drame, et l'ensemble est beaucoup trop respectueux et protocolaire, voulant donner la parole à chacun... ce qui plombe le projet. Keaton et Tucci sont néanmoins formidables.
Remake plutôt bien vu d'un grand classique du cinéma d'horreur 80's par une jeune protégée de Jordan Peele qui produit et écrit le scénario. C'est logique et bien vu que Peele soit là, puisque le croquemitaine du film est black, et Peele ne distribue ses rôles qu'à des acteurs noirs (ou quasi) sans pour autant transformer le méchant en blanc, il n'en est pas là. Autre finesse, plus que d'un remake ou d'un reboot, c'est une suite du film initial, dont l'intrigue est citée à plusieurs reprises. J'ai bien aimé car j'aime le genre, mais le film n'est pas transcendant non plus et plutôt anecdotique, l'original étant nettement plus percutant, ça m'a d'ailleurs donner envie de le revoir.
I like your hair.