Le Centre de Visionnage : Films et débats
Posté : mer. 30 déc. 2020 18:54
Petit message juste pour changer de page
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Bonne année 2021 (ça me fait bizarre d'écrire ça, parce que je ne suis pas dupe sur la qualité de ce que sera 2021 comme expérience collective ) à vous aussi ! Effectivement, une des rares qualités de 2020 est le retour au visionnage de films — et à la littérature. Du coup, puisque j'ai moi aussi vu plus de films en 2020, je renoue avec le top 10, en images, des films vus cette année.cyborg a écrit : ↑jeu. 31 déc. 2020 13:25Cette année 2020 fut -et pour tout le monde je l'imagine- particulièrement pénible et pesante sur bien des points.
Mais elle aura au moins eu le bénéfice de me permettre de voir à nouveau des films en grand nombre. Et grâce à la folle aventure de "la loupe" de m'ouvrir à des tas de films et cinéastes dont j'ignorais tout. Quel bonheur.
A moins que je vois un film encore ce soir j'aurais donc vu 176 films (dont quelques courts) cette année.
C'est bien peu par rapport à certains ici, mais moi qui peinait à dépasser les 100 ces dernières années, c'est pas mal !
Un bon réveillon et une bonne année 2021 à tout ceux qui continuent "ALED" ici : j'aurais été bien triste de ne plus avoir d'endroit ou écrire et surtout de ne plus pouvoir vous lire !
Oh merci Sokol Il est quand même très brouillon, plein de fautes et pas très précis, comme tout ce que j'écris ici (je me relis jamais et j'écris en 10 minutes, sinon je sais que je peux potentiellement y passer la journée )
J'avais été déçu à la deuxième vision (j'avais adoré à la première). J'adore toujours la première partie, avant l'arrivée de l'élément perturbateur, mais je trouve qu'il y a un problème avec Zouzou, c'est une pure question de gout évidemment mais j'ai du mal à voire personnage principal, à la vie si bien réglée et à l'aise avec sa séduction, s'éprendre d'une telle femme.
À mon opinion, ce n'est pas la même chose car la question artisanat/industrie est un probleme systémique (un antagonisme de premier plan - dit on dans la dialectique matérialiste) tandis que la question du 'trans' reste un problème culturel (donc un antagonisme de second plan). La résolution des antagonismes principaux (le conflit entre la ville et la campagne en est un autre, par ex), réglera, normalement les antagonismes secondaires (sais-tu, toujours par exemple que, le premier pouvoir au monde à dépénaliser l'homosexualité était le pouvoir soviétique issu de la révolution d'octobre de 1917 ?cyborg a écrit : ↑jeu. 31 déc. 2020 13:16Asketoner parlait récemment de l'artisanat comme façon de résister à l'industrie/le capitalisme. C'est la même chose pour tout ce qui se rapproche des approches transversales : exister et faire sens dans toute sa diversité, sans avoir besoin d'appartenir à une catégorie précise. Pas étonnant que ces deux sujets (le retour de "l'artisanat" dans les pratiques artistiques, les questions autour du "trans-" au sens large) soient autant sur le devant de la scène de nos jours.
Je veux bien, mais le côté 'cinématographique' du film (donc, le film tout court) est très mauvais : c'est invraisemblable à quel point la qualité de la caméra avec laquelle il a tourné est mauvaise.asketoner a écrit : ↑dim. 3 janv. 2021 11:36@sokol : évidemment qu'il y a des champs contrechamps dans Inland Empire : c'est un film sur la frontière, la contiguïté des individualités. Lynch a formalisé les réunions zoom bien avant l'heure. Souviens-toi : vers la fin, Laura Dern embrasse un écran de télévision où l'on voit une jeune fille pleurer, qui elle-même voyait Laura Dern sur son écran. La surveillance est la dernière émotion, le dernier amour de ce monde, le dernier regard que nous serons capables de porter sur l'autre.
C'est elle que j'ai cité il y a quelques jours sur un autre forum : dans un petit documentaire sur Arte, elle dit que, à son vivant, Rohmer lui avit fait une confidence en lui disant que, même s'il reconnaissait, haut la main, la qualité (surtout au niveau des formes cinématographique) des films de Bergman, il n'arrivait pas comprendre leur côté abaissant vis à vis de leur personages (chose absolument vrai).B-Lyndon a écrit : ↑sam. 2 janv. 2021 11:34
D'ailleurs je suis en train de lire Contes des milles et un Rohmer de sa collaboratrice de toujours, Françoise Etchegaray, c'est magnifique, drôle, passionnant, et regorge d'anecdotes qui donnent envie de voir encore et encore des films de l'un des plus grands cinéastes du monde à mes yeux
Tout à fait, dans le livre elle écrit que le papier de l'Humanité était le préféré de Rohmer pour toute son oeuvresokol a écrit : ↑dim. 3 janv. 2021 17:00C'est elle que j'ai cité il y a quelques jours sur un autre forum : dans un petit documentaire sur Arte, elle dit que, à son vivant, Rohmer lui avit fait une confidence en lui disant que, même s'il reconnaissait, haut la main, la qualité (surtout au niveau des formes cinématographique) des films de Bergman, il n'arrivait pas comprendre leur côté abaissant vis à vis de leur personages (chose absolument vrai).
Et c'est elle qui dit, une fois de plus très justement que, selon l'Humanité dans les années 90, c'est fort probable que ce soit Rohmer le cinéaste le plus communiste parmi les cinéastes français.
sokol a écrit : ↑ven. 1 janv. 2021 22:07À chaud : Il passe en ce moment sur Cine + Club (puisque ces chaînes sont en claire jusqu'au 11 janvier), mais je viens d'arrêter de le regarder :
Le probleme c'est que, même avec une telle caméra, il fait des champ contre-champ et des connerie comme ca ! À quoi bon ?? Pour que ça fasse cinema ??
Pour ma part, je trouve Zouzou irrésistible, mais en même temps tout le monde l'est dans ce film. Verley est irrésistible. Sa femme est irrésistible. Ses secrétaires (avec leur façon de parler et de minauder si irréelles) sont irrésistibles. La vendeuse de pull est irrésistible (torride scène platonique de cabine). Son associé l'est. Et son bébé est irrésistible.Tyra a écrit : ↑sam. 2 janv. 2021 14:27J'avais été déçu à la deuxième vision (j'avais adoré à la première). J'adore toujours la première partie, avant l'arrivée de l'élément perturbateur, mais je trouve qu'il y a un problème avec Zouzou, c'est une pure question de gout évidemment mais j'ai du mal à voire personnage principal, à la vie si bien réglée et à l'aise avec sa séduction, s'éprendre d'une telle femme.
J'espère changer d'avis à la troisième vision.
PS : Contes des milles et un Rohmer est évidemment un immanquable pour tout Rohmerien qui se respecte.
Bon, Godard aurait dit : meme si vous vous opposez, ce qui compte c'est que vous avez vu des choses en communs (je les ai mis en gras).B-Lyndon a écrit : ↑dim. 3 janv. 2021 18:18
Après ma première et seule jusqu'alors vision du film, j'avais écrit ça :
Le film qui, de tous les films de toutes les époques, a le mieux utilisé le contre-champs : il y a toujours, en face du visage de Laura Dern, une surprise qui nous attend, un autre monde possible qui se juxtapose aux autres.
et par rapport à Mulholland Drive :
Inland Empire est arrivé après Mulholland Drive, ce fut son son drame. Personne, je crois, ne l'a compris. Pourtant, c'est le même film. Sauf que Inland Empire est son envers le plus bouleversant : toute la mesure de Mulholland Drive, Inland Empire la transfigure et la surpasse.
Même si j'ai un peu peur de le revoir (comme souvent les films de Lynch...
Bien vu
sokol a écrit : ↑dim. 3 janv. 2021 16:48À mon opinion, ce n'est pas la même chose car la question artisanat/industrie est un probleme systémique (un antagonisme de premier plan - dit on dans la dialectique matérialiste) tandis que la question du 'trans' reste un problème culturel (donc un antagonisme de second plan). La résolution des antagonismes principaux (le conflit entre la ville et la campagne en est un autre, par ex), réglera, normalement les antagonismes secondaires (sais-tu, toujours par exemple que, le premier pouvoir au monde à dépénaliser l'homosexualité était le pouvoir soviétique issu de la révolution d'octobre de 1917 ?cyborg a écrit : ↑jeu. 31 déc. 2020 13:16Asketoner parlait récemment de l'artisanat comme façon de résister à l'industrie/le capitalisme. C'est la même chose pour tout ce qui se rapproche des approches transversales : exister et faire sens dans toute sa diversité, sans avoir besoin d'appartenir à une catégorie précise. Pas étonnant que ces deux sujets (le retour de "l'artisanat" dans les pratiques artistiques, les questions autour du "trans-" au sens large) soient autant sur le devant de la scène de nos jours.
https://www.revolutionpermanente.fr/Il- ... osexualite
Bien sur qu'un film peut surpasser le précédent....C'est comme quand on dit : "ce film est meilleur que l'autre". Bref, ne commence pas à jouer sur les motssokol a écrit : ↑dim. 3 janv. 2021 23:19
Bon, Godard aurait dit : meme si vous vous opposez, ce qui compte c'est que vous avez vu des choses en communs (je les ai mis en gras).
C'est parfait. Revois-le un jour et on reparlera.
Par contre, quand tu dis que c'est le même film (très juste !), le probleme c'est que tu dit aussi que 'il le surpasse'. Je ne sais pas comment un film peut surpasser son semblable... . .
Cela dit, moi aussi j'ai "trop vu" Mulholland Drive (je le reconnais !), je crois que c'est le film que j'ai revu le plus dans ma vie (mais ça correspondait aussi à "mes débuts" donc c'était presque un péché mignon de le revoir tant). Cela dit, c'est quand même la 3e fois que je voyais Inland Empire donc, ça va (voir 4e car j'avais vu des fragments il y a 4-5 ans).
Bon, je suis vraiment impressionné par ce que tu as écrit quand tu l'avais vu. Comment as tu pu le retrouver car allocine n'existe plus ??!
Chapeau !!
Mais non, je ne joue pas sur les mots car tu parlais de même film ! (et je suis d'accord : il a refait Mulholland Drive)
Il n'y a pas si longtemps, peut-être 4 ans. Oui l'image est laide, mais c'est précisément ce qui est recherché (et pour le coup Lynch n'avait jamais fait ça dans aucun autre film, esthétiquement il ne se répète pas) : passer le cinéma américain dans le broyeur de l'image numérique et voir ce qui en résulte. En l'occurence, des visages déformés et des corps en morceaux, des découpes de couleurs et de noir qui ne forment pas tant des ombres que des taches, un tremblement permanent qui se superpose à la rigidité des dispositifs de mise en scène et vient les dénoncer, comme un retour de l'expressionnisme (et donc de la terreur - mais une toute autre terreur, liée cette fois à la question du regard : on ne voulait plus voir, maintenant on veut tout voir).sokol a écrit : ↑dim. 3 janv. 2021 16:52Je veux bien, mais le côté 'cinématographique' du film (donc, le film tout court) est très mauvais : c'est invraisemblable à quel point la qualité de la caméra avec laquelle il a tourné est mauvaise.asketoner a écrit : ↑dim. 3 janv. 2021 11:36@sokol : évidemment qu'il y a des champs contrechamps dans Inland Empire : c'est un film sur la frontière, la contiguïté des individualités. Lynch a formalisé les réunions zoom bien avant l'heure. Souviens-toi : vers la fin, Laura Dern embrasse un écran de télévision où l'on voit une jeune fille pleurer, qui elle-même voyait Laura Dern sur son écran. La surveillance est la dernière émotion, le dernier amour de ce monde, le dernier regard que nous serons capables de porter sur l'autre.
Tu l'as revu quand la dernière fois ?
merci !!! Je ne connaissais pas ça. Vraiment chouette !!! (Godard + Daney... )cyborg a écrit : ↑dim. 3 janv. 2021 15:28
Lors de mes dernières heures de visionnage je regardais en parallèle un long échange (2h) entre Godard et Daney qui vient de paraitre sur Henri :
https://www.cinematheque.fr/henri/film/ ... dard-1988/
Cela ne m'étonne pas du tout venant de Godard (car c'est une teigne socialement parlant, voir une saloperie ) mais ce qui m'intrigue c'est que, en 1998, Godard était déjà à Rolle ! Or, probablement, il s'agit de bureau à Paris, n'est ce pas ?B-Lyndon a écrit : ↑dim. 3 janv. 2021 18:31
En 1998, Godard emménage son bureau au dessus de celui de Rohmer, Rohmer est désormais le cinéaste d'un film "amateur" et "pauvre" que Godard adore, "Le Rayon Vert". Et Rohmer est odieux avec Godard quand il le croise, le regarde à peine, ne lui répond pas quand il lui parle.
Je ne connais pas du tout ce "Maxie" ça n'a pas dû sortir en France à l'époque, parce que c'est typiquement un truc que j'aurais vu en VHS ..en plus il y a Mandy Patinkin dedans ?!? j'adore Mandy (because "Yentl", Sunday in the Park with George", "Homeland" of course !).
Oui Godard a toujours eu un bureau à Paris ! (mais là je crois qu'il n'y va plus)sokol a écrit : ↑lun. 4 janv. 2021 16:54Cela ne m'étonne pas du tout venant de Godard (car c'est une teigne socialement parlant, voir une saloperie ) mais ce qui m'intrigue c'est que, en 1998, Godard était déjà à Rolle ! Or, probablement, il s'agit de bureau à Paris, n'est ce pas ?B-Lyndon a écrit : ↑dim. 3 janv. 2021 18:31
En 1998, Godard emménage son bureau au dessus de celui de Rohmer, Rohmer est désormais le cinéaste d'un film "amateur" et "pauvre" que Godard adore, "Le Rayon Vert". Et Rohmer est odieux avec Godard quand il le croise, le regarde à peine, ne lui répond pas quand il lui parle.
Bizarre...