Un bon opus pour la franchise que ce Nouveau Royaume, affirmant encore une fois que le mal-aimé The Postman de Kevin Costner infuse depuis 20 ans tout un pan du post-apo (de Horizon à War for the Planet of the Apes) où l'humanité cherche à se reconstruire, et où une Terre désolée devient un Far West d'anticipation.
Bâtissant avec efficacité sur l'héritage de César, le film bénéficie d'un impeccable world-building dans sa première partie, prenant son temps pour faire exister le personnage de Noa et ce nouvel univers qui a aussi ses singularités par rapport aux 9 films précédents.
Techniquement parlant on est dans le blockbuster le plus impressionnant depuis Avatar 2 (et j'y peux rien, moi ça m'émeut quand on sait utiliser des nouvelles technologies au service de son histoire ou de personnages improbables mais finalement vecteurs d'émotion).
Wes Ball propose même de beaux instants de suspension où les pensées de ses protagonistes gouvernent une séquence.
Bref ça prend son temps, avant que le métrage ne bifurque vers des sentiers déjà battus (jusque dans la dimension socio-politique inhérente à la saga).
Un peu plus dommage : certains persos comme Mae ou Cesar Proximus se révèlent sous-exploités sur certains abords, et on peut noter 1 ou 2 ptites invraisemblances au niveau de l'impressionnant climax.
Néanmoins une belle aventure à la fabrication exemplaire, à l'univers incarné, et qui tease une trajectoire intéressante pour la suite !
3.5/5
PS : quelques sonorités de Goldsmith et Giacchino, mais la BO certes efficace reste un poil anonyme