Le Cercle des profileurs disparus

Inutile de vénérer Godard pour venir discuter sur ce forum. Le Général vous permet en effet d'aborder tous les sujets outre le cinéma.
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Pale
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BOX OFFICE STORY a écrit :
lun. 1 févr. 2021 20:50
On sait jamais ce sera peut être bien. Hannibal avec Mads Mickelsen était une très grandes série sur NBC
Il y aurait parait-il des pourparlers pour une éventuelle nouvelle saison sur Netflix.
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EL n'a pas aimé Aya et la sorcière (1,5 étoiles) :

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Quelques années auparavant, le festival de Gérardmer aurait fait le coup du siècle en programmant le dernier Ghibli (par ailleurs, auréolé du Label Cannes 2020). Mais Aya et la sorcière était loin d'être aussi attendu que les précédentes productions de la firme, pour plusieurs raisons. Il ne s'agit en effet que d'un simple téléfilm, réalisé par le cinéaste le moins en vue de l'écurie (Goro Miyazaki), et dont la réputation est entachée par une animation à contre-courant de ses standards. La fameuse "magie Ghibli" a-t-elle porté secours à ce vilain petit canard ? Pas vraiment.

Ghiblaid


C’est à croire que Goro Miyazaki fait tout pour contredire son paternel. Après deux longs-métrages qui détournaient déjà un peu ses thématiques (La Colline aux Coquelicots et le très décevant Les Contes de Terremer), le voilà qui dirige un film aux antipodes des chefs-d’œuvre qui ont fait la renommée de Ghibli. Pendant qu’Hayao Miyazaki s’échine à assembler Comment vivez-vous ? dessin par dessin, lors d’un processus qui dure depuis des années, Goro conçoit le premier long-métrage en images de synthèse du studio, long-métrage qui envoie allégrement paître toute notion de traditionalisme avec une jubilation non-feinte.

Cette adaptation du roman jeunesse Earwig and the Witch de Diana Wynne Jones use certes de quelques figures essentielles du cinéaste, en tête desquelles les sorcières, mais il les arrache à ses aspirations culturelles, au service d'une histoire qui ne se déroule même pas au Japon, dans un XXIe siècle à peine dissimulé. Aux chiottes donc l’écologie, l’aviation, toute forme de glissement vers le merveilleux et surtout l’amour de la tradition, piétinés gaîment dans un carcan plus contemporain. Un acte de rébellion qui serait fascinant, s’il ne passait pas par une redéfinition douteuse des codes esthétiques chers aux metteurs en scène Ghibli.

Inutile de tourner autour du pot plus longtemps : comme le laissaient présager les bandes-annonces, Aya et la sorcière est de loin le plus laid des films de la firme. Difficile de savoir par où commencer, des modèles 3D au niveau de détail anémique à leur animation super rigide, en passant par les designs à la sobriété triste des personnages secondaires. Même les décors se démarquent par leur pauvreté. Dans ce quasi-huis-clos, les arrière-plans sont dénués de personnalité, un comble pour une maison de sorcière.

La mise en scène, quant à elle, bêtement esclave des limitations techniques évidentes, s’interdit toute audace, pour sombrer dans un jeu de plongées et de plans fixes qui fait assurément regretter les envolées lyriques dont les animateurs du studio ont le secret.

Un résultat d’autant plus dur à digérer que la sortie de Lupin III : The First la même année lui refuse toute excuse. En passant à la moulinette du CGI un des héros les plus anciens et représentés de l’histoire du cinéma japonais, Marza, Shirogumi, TMS et la Toho prouvaient que les pontes de l’industrie n’avaient rien à envier aux cadors américains, pourvu qu’ils pallient des moyens inférieurs par la créativité de leurs licences.

Lupin III est un film à l’ambition esthétique folle, qui parvient sans mal à réinventer en 3D son bagage culturel dans une aventure trépidante. Tout l’inverse d’Aya, donc, complètement atrophié par son visuel, en dépit de quelques singularités inespérées dans les expressions du protagoniste éponyme qui résument, avec le personnage de Mandrake, les maigres singularités d’un produit bien fade.

To be or not to be continued

Les faiblesses de l’animation du film de Goro Miyazaki, certes déplorables, étaient largement prévisibles. Là où il pique vraiment le cœur des cinéphiles, c’est qu’en dépit de tout présage, sa narration s’avère presque aussi vide. On suit donc Aya, fille de sorcière recueillie dans un orphelinat, où elle fait tout pour y rester. Manque de bol, elle est choisie par une autre sorcière pour lui servir de bonniche, alors que tout ce dont rêve la petite fille, c’est asseoir sa domination en apprenant la magie.

Un pitch mignon, mais qui couvre la quasi-intégralité du récit, dont le plus gros défaut saute très vite aux yeux : ce n’est qu’une situation initiale. Une situation initiale d’une heure et dix minutes. Keiko Niwa et Emi Gunji étirent au maximum la chose, multipliant les séquences dispensables et les pistes finissant en cul-de-sac avant d'achever leur spectateur d’un ultime pied de nez : les révélations finales, qui lanceraient n’importe quel film d’aventure classique, mais qui concluent ici l’histoire. Plus insolent et frustrant encore, le générique, vachement plus joli que tout ce qui a précédé, nous nargue en nous montrant les péripéties qu’on aurait justement aimé voir !

On en ressort donc infiniment insatisfait, d’autant plus que rien dans le scénario ne laisse présager une fin si brutale. C’est un premier acte tout ce qui a de plus classique, étant donné que les personnages n’y évoluent pas, à l’instar de Bella Yaga, dont l’irascibilité ne sera curieusement jamais vaincue, alors même que les dernières minutes la montrent miraculeusement attendrie !

Un non-sens narratif complet qui vaincra les plus négligents des amateurs d’animation japonaise. Ils ne seront pas les premiers à se mettre en pétard quand le générique commencera, donnant l’impression d’avoir subi ce premier acte très redondant pour rien, si ce n’est un twist pas passionnant et un retournement de veste général à faire pâlir Manuel Valls. Même l’affiche ne s’y trompe pas, puisqu’elle met en scène le potentiel point de départ de l’aventure, transformé finalement en climax tiède.

C’est peu de dire qu’on reste sur sa faim, alors que le film renferme quelques rares bonnes idées. Le personnage du Mandrake, sorte de démon terrifiant, mais attachant vaincu par la rancœur, aurait par exemple gagné à être mieux exploité. Mais encore une fois, il ne subit aucune évolution psychologique, hormis lors des étranges dernières minutes. Tant de potentiel gâché déçoit forcément, mais il faut se rappeler la nature du projet, assumant ses ambitions microscopiques.

La modestie n’excuse cependant pas tout. Personne n’aurait d'ailleurs donné cher de son sort s’il avait été diffusé par TF1 un après-midi en lieu et place d’une prestigieuse sortie au cinéma. Sans cette visibilité et l’immanquable marque Ghibli, ni la presse ni les spectateurs n’auraient fait grand cas de lui. Finalement, le plus grand drame d’Aya et la sorcière est de sortir en salles dans plusieurs pays, où le téléfilm rasoir et oubliable qu’il est passera pour une trahison culturelle majeure. Car en réalité, personne ne ressortira vraiment abîmé du naufrage, excepté peut-être son commanditaire.

À force de vouloir rompre avec les traditions du studio et de son père, Goro Miyazaki a accouché d'un téléfilm qui se définit par la négative. Ni beau, ni distrayant, et surtout incroyablement frustrant, Aya et la sorcière n'a plus grand chose pour lui.


https://www.ecranlarge.com/films/critiq ... 1612191168
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robinne
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weird

BOX OFFICE STORY a écrit :
lun. 1 févr. 2021 20:50
robinne a écrit :
lun. 1 févr. 2021 17:05
Pale a écrit :
lun. 1 févr. 2021 16:53
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Achetée par TF1 me semble-t-il :sweat:
On sait jamais ce sera peut être bien. Hannibal avec Mads Mickelsen était une très grandes série sur NBC
Je transpirais à cause de TF1 : peut-être une bonne série massacrée par la pub, que j’ai de plus en plus de mal à supporter :sarcastic:
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Cinéma vs streaming : l'expérience en salles ne mourra pas selon Steven Spielberg

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Steven Spielberg a déclaré son amour pour l'expérience collective des salles de cinéma.

2020 aura été une année difficile pour les salles de cinéma, avec l’arrivée de la pandémie mondiale de Covid-19 qui aura en revanche bien avantagé le marché du streaming. En effet, ce dernier en a bien profité pour lancer officiellement la guerre du streaming entre les plateformes, notamment avec l’arrivée de Disney+ qui aura fait couler beaucoup d’encre avec sa nouvelle stratégie, en reléguant les sorties de Mulan et Soul sur la plateforme aux grandes oreilles.

Une stratégie qui en a inspiré d’autres, puisque Warner Bros. a décidé dans la foulée de sortir ses prochains blockbusters, à savoir Dune, Godzilla vs. Kong, The Suicide Squad ou encore Matrix 4, en simultané dans les salles et sur leur plateforme HBO Max aux États-Unis. Une stratégie hybride qui porte apparemment ses fruits, puisque Wonder Woman 1984 aurait été le plus gros succès de Noël en streaming, loin devant Soul sur Disney+ et Minuit dans l'univers sur Netflix, ce qui risque de pousser le studio à continuer sur sa lancée, au détriment des salles de cinéma.

Ajoutez à cela le énième report de Mourir peut attendre, repoussé à l’automne 2021, ainsi que le report du line-up de Sony, dont Morbius qui est décalé directement en 2022, et l’avenir des salles ne s’annonce pas sous de meilleurs auspices pour cette nouvelle année.

Mais pendant que certaines mauvaises langues crient à la mort du cinéma et des salles, le cinéaste Steven Spielberg semble en avoir eu marre et a décidé de sortir de son silence afin de mettre les choses au clair concernant l’avenir des salles. En effet, le réalisateur de Jurassic Park a publié une lettre ouverte dans le magazine Empire, pleine d’optimisme et d’espoir, dans laquelle tonton Spielberg clame haut et fort son amour pour le cinéma et l’expérience collective de la salle. Et évidemment, c’est très beau :

« Dans cette crise sanitaire actuelle, où les salles de cinéma sont fermées ou leur fréquentation drastiquement limitée en raison de la pandémie, j’ai toujours l’espoir, voire la certitude que le public reviendra voir des films quand ce sera sûr. Je me suis toujours dévoué à la communauté des gens qui vont au cinéma - aller au cinéma, au sens de sortir de chez soi pour se rendre dans une salle, et communauté au sens de ressentir un lien avec ceux qui ont également quitté leur domicile et sont assis à côté de nous. Dans une salle de cinéma, on regarde un film avec des proches, mais aussi en compagnie d’étrangers.

C’est la magie que nous expérimentons quand nous allons voir un film, une pièce de théâtre, un concert ou un spectacle. On ne sait pas qui sont tous ces gens assis autour de nous, mais quand on a ri, pleuré, acclamé ou contemplé, et que les lumières se rallument et qu’on quitte nos sièges, les gens avec qui on retourne vers le vrai monde ne sont plus tout à fait des étrangers. Pendant quelques heures, on a partagé une expérience puissante.

Ce court moment passé dans une salle n’efface pas les nombreuses choses qui nous séparent : race, classe, croyance, genre ou opinion politique. Mais notre pays et notre monde semblent moins divisés, moins fracturés après qu’un groupe d’étrangers a ri, pleuré, sauté de son siège ensemble, tous au même moment. L’art nous demande d’être conscient du particulier et de l’universel, en même temps. Et c’est pourquoi, de toutes les choses qui ont le potentiel de nous unir, aucune n’est plus puissante que l’expérience commune des arts. »


Un message plein d’espoir dont on a beaucoup besoin en ce moment. Steven Spielberg reviendra d'ailleurs illuminer les salles avec son remake de West Side Story, première excursion du cinéaste dans la comédie musicale, dont la sortie est désormais prévue pour le 8 décembre 2021.

En attendant, on revient sur l’un des films les plus mal-aimés du réalisateur, à savoir Hook ou la Revanche du capitaine Crochet, dans notre vidéo disponible par ici.


https://www.ecranlarge.com/films/news/1 ... 1612273084
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The Haunting of Bly Manor : le créateur de la série Netflix dévoile le casting de sa prochaine série horrifique

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Après The Haunting of Bly Manor sur Netflix, le créateur Mike Flanagan va revenir avec une nouvelle série horrifique qui dévoile son casting.

Depuis le succès de sa série d’anthologie The Haunting of Hill House sur Netflix, le réalisateur Mike Flanagan ne s’arrête plus, accumulant les projets notamment sur la plateforme au N rouge. Alors que la production de sa série d’horreur Midnight Mass vient de se conclure récemment, Mike Flanagan devait également faire son retour dans l’univers de Stephen King qui traverse sa filmographie, de Jessie à Doctor Sleep, la suite de Shining sortie en 2019 dans les salles.

Malheureusement, il n’en sera rien, puisque le réalisateur a annoncé récemment que son adaptation de Revival ne verra finalement pas le jour, probablement à cause des similitudes avec sa série Midnight Mass. Mike Flanagan ne pouvant pas faire les deux, et la production de Midnight Mass étant bien avancée, c’est l’adaptation de Revival qui est passée à la trappe, ce qui laisse une pointe de déception.

Mais le créateur de The Haunting of Bly Manor ne semble pas être abattu pour autant, puisque ce dernier croule sous les projets, notamment une autre série, à savoir The Midnight Club, dont il vient de révéler le casting sur Twitter. Pour rappel, cette nouvelle série qui devrait rentrer en production très bientôt sera une nouvelle anthologie, adaptée d’une série de romans d’horreur pour adolescents parus entre les années 80 et 90, écrits par Christopher Pike, dont le roman éponyme de 1994.

On y suivra un groupe d’adolescents en phase terminale qui se réunissent tous les soirs pour se raconter des histoires effrayantes, qui décident de conclure un pacte où celui d’entre eux qui mourra le premier devra rentrer en contact avec eux depuis l’au-delà. Bonne ambiance.

Et pour rester justement dans l’ambiance des livres d’horreur pour adolescents, le réalisateur a annoncé son casting de manière plutôt originale sur le fil de son tweet, en partageant une image d’étagère remplie de vieilles couvertures de livres, portant chacun le nom d’un membre du club. On retrouvera donc Adia, Igby Rigney, Ruth Codd, William Chris Sumpter, Aya Furukawa, Annarah Shepard et Sauriyan Sapkota dans les rôles des membres du club de conteurs.

Comme dans chaque création du réalisateur, on retrouvera des têtes récurrentes de sa filmographie, notamment Zach Gilford (Friday Night Lights, Midnight Mass), Samantha Sloyan (Pas un bruit, The Haunting of Hill House, Midnight Mass) et Matt Biedel (Narcos : Mexico, Midnight Mass). Mais surtout, on retrouvera une invitée de marque, puisque l’héroïne des griffes de la nuit de Wes Craven, Heather Langenkamp, sera également de la partie, pour incarner le docteur "énigmatique" qui dirige l’hospice dans lequel le Midnight Club se réunit.

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En attendant d’en apprendre un peu plus sur The Midnight Club, l’autre série d’horreur Netflix de Mike Flanagan, Midnight Mass, dont le tournage s’est terminé en décembre dernier, devrait arriver normalement vers la fin de l'année 2021 sur la plateforme au N rouge, même si aucune date de sortie n’a été annoncée pour le moment. Pour patienter, The Haunting of Bly Manor est toujours sur Netflix, et notre critique est disponible par ici.


https://www.ecranlarge.com/series/news/ ... 1612266032
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Viggo Mortensen tease ses retrouvailles avec David Cronenberg : "On espère filmer cet été"

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Le duo des Promesses de l'ombre veut se reformer pour ''un étrange film noir''.

Pour son premier film en tant que réalisateur, Falling, Viggo Mortensen a offert à son ami David Cronenberg un petit rôle, dirigeant ainsi à son tour celui qui l'avait filmé dans A History of Violence (2005), Les promesses de l'ombre (2007) et A Dangerous Method (2011). Interviewé par GQ à ce sujet, la star du Seigneur des Anneaux et de Green Book révèle qu'ils ont prévu de se retrouver bientôt, une nouvelle fois avec Cronenberg derrière la caméra et lui-même devant."C'est un projet qu'il a écrit il y a longtemps, détaille-t-il, mais qu'il n'a jamais eu l'occasion de le filmer. Il l'a retravaillé, et maintenant, il aimerait le tourner. On espère pouvoir s'y mettre cet été. Sans trop en dire, je peux avancer qu'il va un peu revenir à ses origines... C'est très intéressant. C'est une sortie d'étrange film noir, à la fois dérangeant et de qualité, je trouve. Enfin, depuis ses débuts, il a évidemment développé ses talents de réalisateur, en terme de technique, mais aussi en prenant de l'assurance."

Voilà un ''teasing'' plutôt intrigant ! Précisons au passage qu'un projet de suite des Promesses de l'ombre est à l'étude, avec Steven Knight, le réalisateur des séries télé Peaky Blinders et Taboo et scénariste du premier film, à la mise en scène mais ni Cronenberg ni Mortensen ne sont impliqués.


https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cin ... er-cet-ete
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Le compositeur de Game of Thrones reviendra faire la musique de House of the Dragon

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Ramin Djawadi, qui d'autre ?

L'excellent compositeur d'origine iranienne et allemande sera de retour pour donner toute sa force à House of the Dragon. A la baguette pour Game of Thrones, Ramin Djawadi signera la musique de la série préquelle commandée par HBO.

Créateur du thème et de la bande originale emblématiques du drama, Djawadi est l'un des rares de la série originale à être également impliqué dans cette nouvelle série Game of Thrones.

Notons que Djawadi a remporté deux Emmy Awards, en 2018 et 2019, pour son travail sur Game of Thrones (pour les saisons 7 et 8). Il a également été nominé deux fois pour la série Westworld.

Portée par Matt Smith, House of the Dragon est co-créée par l'auteur George R.R. Martin et le créateur de Colony, Ryan J. Condal. Miguel Sapochnik, qui a réalisé certains des épisodes les plus mémorables de Game of Thrones, servira de showrunner aux côtés de Condal. Le projet House of the Dragon est adapté du livre Fire & Blood, écrit par Martin, qui donne des infos complémentaires sur ses romans A Song of Ice and Fire.


https://www.premiere.fr/Series/News-Ser ... the-Dragon
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Décidément, ce film n'a rien pour lui.
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ClintReborn
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Lili Simmons elle choisit toujours mieux ses séries que ses films mais elle est encore jeune :D

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:benetton:
Ah ça y’est, j’viens de comprendre à quoi ça sert la canne. En fait ça sert à rien… Du coup ça nous renvoie à notre propre utilité : l’Homme face à l’Absurde ! (Perceval)
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ClintReborn a écrit :
mar. 2 févr. 2021 18:25
Lili Simmons elle choisit toujours mieux ses séries que ses films mais elle est encore jeune :D
Je la connais grâce à Banshee. Elle a joué dans quoi récemment ?
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Le genre de film où le final fout tout en l'air. Le film tient extrêmement bien la route pendant les 3/4, c'est très maitrisé et intense mais ça se casse complètement la gueule à la fin. Les explications et la manière dont c'est réalisé font basculer Froid Mortel dans les tréfonds du ridicule. Dommage.
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robinne
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weird

Pale a écrit :
mar. 2 févr. 2021 17:11
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Décidément, ce film n'a rien pour lui.
C’est clair :sweat:
Qu’est-ce qu’ils sont allés faire là-dedans ? :sweat:
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ClintReborn
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Pale a écrit :
mar. 2 févr. 2021 20:43
ClintReborn a écrit :
mar. 2 févr. 2021 18:25
Lili Simmons elle choisit toujours mieux ses séries que ses films mais elle est encore jeune :D
Je la connais grâce à Banshee. Elle a joué dans quoi récemment ?
Elle a fait des apparitions dans ray donovan dans westworld dans gotham aussi pour le dernier épisode elle incarne Catwoman :D :o Elle sera dans 3 autres films en préparation dans un rôle principal en plus :o Cela fait quelques années qu'elle apparait un peu partout elle s'était fait remarquée en 2014 dans la saison 1 de True detective... :o
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weird

ClintReborn a écrit :
mar. 2 févr. 2021 18:25
Lili Simmons
Et pourquoi as-tu choisi de la mentionner ?
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robinne a écrit :
mer. 3 févr. 2021 15:19
ClintReborn a écrit :
mar. 2 févr. 2021 18:25
Lili Simmons
Et pourquoi as-tu choisi de la mentionner ?
:o C'est mon jardin secret :D
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Lili Simmons m'avait impressionné dans "Banshee" une de mes séries préféré all-time. Certes elle est très belle, mais elle possède pour moi un petit quelque chose de troublant dans le visage, une petite moue boudeuse qui pourrait vraiment être exploité au cinéma ou ailleurs. Elle a un beau potentiel, elle pourrait jouer une méchante, une bad girl... Je ne me souviens pas d'elle dans Westworld, surement éclipsée par la sublime Evan Rachel Wood.
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Yorgos Lanthimos et Emma Stone réunis pour une histoire à la Frankenstein

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Après La Favorite, le duo se reforme pour Poor Things.

Depuis le succès de La Favorite (10 nominations aux Oscars dont une victoire pour Olivia Colman), Yorgos Lanthimos s'est intéressé à plusieurs projets de films et de séries (un western gothique, l’histoire d’un imposteur chez les Rockefeller...). Le plus avancé semble être Poor Things, à en croire une notification de Production Weekly annonçant qu'Emma Stone vient d'accepter le rôle principal. Pour ses retrouvailles avec le réalisateur, elle jouera Bella Baxter, une femme "émancipée, volatile et obsédée par le sexe", une "Frankenstein au féminin", qui décide de se noyer pour échapper à son mari violent, mais va être "sauvée", son cerveau étant remplacé par celui de l'enfant qu'elle portait.

Une histoire tordue à souhaits imaginée par Alasdair Gray (ce roman, traduit en français Pauvres créatures, est paru en 2003), qui sera adaptée pour le cinéma par Yorgos Lanthimos et Tony McNamara. Tournage prévu cet automne, pour une sortie en 2022. Face à Bride, le remake de La Fiancée de Frankenstein ? A24 prépare ce projet avec Scarlett Johansson dans le rôle titre et Sebastián Lelio (Une femme fantastique, Gloria Bell...) derrière la caméra.


https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cin ... ankenstein
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Mank de David Fincher passe à la couleur sur des photos de tournages stupéfiantes

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https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cin ... upefiantes
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Une image du Joker pour le Snyder'Cut de Justice League :

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Kit
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:hello:
aujourd'hui, joyeux anniversaire à Bridget Regan :love2:
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:hot:
c'est un pur hasard, je n'avais pas consulté la fiche Wikipedia du jour (d'ailleurs après coup elle y a été oubliée :grrr: )
Vosg'patt de cœur
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BOX OFFICE STORY
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Qui a vu Mank ? je veux dire EN ENTIER ?
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Kit a écrit :
mer. 3 févr. 2021 16:11
:hello:
aujourd'hui, joyeux anniversaire à Bridget Regan :love2:
:hello: Joyeux anniversaire à cette charmante personne :D
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BOX OFFICE STORY a écrit :
mer. 3 févr. 2021 16:19
Qui a vu Mank ? je veux dire EN ENTIER ?
Je l'ai vu deux fois :D Je n'avais absolument rien compris la première fois, trop confus au niveau des personnages mais après m'être renseigné, c'est mieux passé la seconde fois.
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Nouveau trailer de Un prince à New York 2 :



Vachement mieux que le précédent :hot:
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weird

ClintReborn a écrit :
mer. 3 févr. 2021 15:29
robinne a écrit :
mer. 3 févr. 2021 15:19
ClintReborn a écrit :
mar. 2 févr. 2021 18:25
Lili Simmons
Et pourquoi as-tu choisi de la mentionner ?
:o C'est mon jardin secret :D
alors pourquoi viens-tu tout étaler ici ? :p
Si ce n’est pour rendre les autres jaloux :sarcastic:
Kit a écrit :
mer. 3 févr. 2021 16:11
:hello:
aujourd'hui, joyeux anniversaire à Bridget Regan :love2:
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:hot:
c'est un pur hasard, je n'avais pas consulté la fiche Wikipedia du jour (d'ailleurs après coup elle y a été oubliée :grrr: )
Et bien, bon anniversaire, Bridget :jap: :D
On est censés la connaître ? :??:
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ClintReborn
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On est censés la connaître ?
Bah oui elle écume les séries depuis une bonne décennie :o :D
Ah ça y’est, j’viens de comprendre à quoi ça sert la canne. En fait ça sert à rien… Du coup ça nous renvoie à notre propre utilité : l’Homme face à l’Absurde ! (Perceval)
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weird

ClintReborn a écrit :
mer. 3 févr. 2021 18:12
On est censés la connaître ?
Bah oui elle écume les séries depuis une bonne décennie :o :D
Exemples ? :o
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J'ai trouvé ça aussi bien et inventif que Edge of Tomorrow même si ça n'en a bien évidemment pas l'ampleur. Au niveau fun, humour et action ça m'a fait penser à du Deadpool. Bref j'avoue avoir bien pris mon pied devant ce film :hot:
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ClintReborn
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Exemples ? :o

Elle était l'Inquisitrice dans Legend of the seeker
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La femme d'action dans the last ship
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Mais elle enchaine des rôles dans plusieurs séries depuis un moment Paradise lost, Jane the Virgin , Agent Carter
Ah ça y’est, j’viens de comprendre à quoi ça sert la canne. En fait ça sert à rien… Du coup ça nous renvoie à notre propre utilité : l’Homme face à l’Absurde ! (Perceval)
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NaughtyDog
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Pale a écrit :
mer. 3 févr. 2021 20:20
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J'ai trouvé ça aussi bien et inventif que Edge of Tomorrow même si ça n'en a bien évidemment pas l'ampleur. Au niveau fun, humour et action ça m'a fait penser à du Deadpool. Bref j'avoue avoir bien pris mon pied devant ce film :hot:
le seul souci pour moi c'est comment la fin est expédiée, et le bad guy joué par Mel Gibson est bcp trop classique ^^
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Kit
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poucenlair

ClintReborn a écrit :
mer. 3 févr. 2021 20:46
Exemples ? :o

Elle était l'Inquisitrice dans Legend of the seeker
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La femme d'action dans the last ship
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Mais elle enchaine des rôles dans plusieurs séries depuis un moment Paradise lost, Jane the Virgin , Agent Carter
:jap:, je l'ai vue aussi dans Person of Interest, Perception, Beauty and the Beast , FBI : duo très spécial (White Collar), 2 téléfilms de Noël
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bridget_Regan

dans Agent Carter
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dans Beauty and the Best
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Vosg'patt de cœur
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robinne
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weird

Kit a écrit :
mer. 3 févr. 2021 23:33
ClintReborn a écrit :
mer. 3 févr. 2021 20:46
Exemples ? :o

Elle était l'Inquisitrice dans Legend of the seeker
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La femme d'action dans the last ship
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Mais elle enchaine des rôles dans plusieurs séries depuis un moment Paradise lost, Jane the Virgin , Agent Carter
:jap:, je l'ai vue aussi dans Person of Interest, Perception, Beauty and the Beast , FBI : duo très spécial (White Collar), 2 téléfilms de Noël
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bridget_Regan

dans Agent Carter
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Je comprends pourquoi je ne la connais pas :o
Mais j’avoue qu’elle mérite à être connue :saint:
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Pale
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NaughtyDog a écrit :
mer. 3 févr. 2021 23:21
le seul souci pour moi c'est comment la fin est expédiée, et le bad guy joué par Mel Gibson est bcp trop classique ^^
J'aime bien la fin qui laisse libre court à l'interprétation concernant la suite des événements. Après pour moi le plus important c'est surtout le parcours du personnage et le niveau de satisfaction qu'il atteint dans sa vie grâce à cette boucle en connaissant tout à propos de son fils etc etc...
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Pale
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The Suicide Squad : le film de James Gunn dévoile enfin son synopsis et ça va être un gros délire

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La Warner vient de dévoiler le synopsis officiel du soft-reboot The Suicide Squad de James Gunn qui promet d'être le gros délire super-héroïque du DCEU.

Si on a encore du mal à s'exciter pour l'arrivée de Black Adam (et donc de Dwayne Johnson) dans le DCEU, on a au contraire hâte de découvrir ce que la Task Force X va devenir maintenant qu'elle est passée entre les mains de James Gunn. Après le flop de David Ayer en 2016, The Suicide Squad pourrait être suffisamment ambitieux pour relever la franchise, avec une équipe de super-vilains beaucoup plus grande, des personnages complètement azimutés, sa classification R, Sylvester Stallone en guest-star, une Harley Quinn (Margot Robbie) qui semble beaucoup plus badass, pas mal d'auto-dérision et aussi des nazis.

On sait donc qu'il faut s'attendre à une comédie violente ou encore à un Gardiens de la Galaxie pour adultes selon Sean Gunn qui incarnera Weasel, une belette qui fait étrangement penser au Rocket de Marvel. Le producteur Peter Safran avait également lâché que la bande de super-vilains devra se rendre sur l'île fictive de Corto Maltese pour récupérer quelque chose dans une ancienne prison allemande. Ce qui a été confirmé par le synopsis officiel qu'a tout récemment dévoilé la Warner :

"Bienvenue en enfer – alias Belle Reve, la prison avec le taux de mortalité le plus élevé des États-Unis d’Amérique. Là où sont détenus les pires super-vilains, qui feront tout pour sortir, même rejoindre la super-secrète et super-louche Task Force X. La Mission du jour ? Faire une collection d'escrocs avec Bloodsport, Peacemaker, Captain Boomerang, Ratcatcher 2, Savant, King Shark, Blackguard, Javelin et la psychopathe préférée de tous, Harley Quinn. Puis armez-les lourdement et larguez-les (littéralement) sur l’île reculée et bourrée d’ennemis de Corto Maltese.

Se frayant un chemin à travers une jungle grouillant d’adversaires et de guérilleros à chaque tournant, l’Escouade est en mission de recherche et de destruction avec uniquement le Colonel Rick Flag sur le terrain pour les encadrer… et les techniciens gouvernementaux d’Amanda Waller qui leur parlent à l'oreille et suivent chacun de leurs mouvements. Et comme toujours, un faux pas et ils meurent (que ce soit des mains de leurs ennemis, d’un coéquipier ou de Waller elle-même). Si quelqu’un veut gagner de l'argent, il vaut mieux parier contre eux, contre eux tous."


Peu de doute, le film devrait être bien barré, dans la veine du déjanté et sombre Super porté par Rainn Wilson et Elliot Page. En attendant une prochaine bande-annonce, il ne faudra normalement pas compter sur le week-end du Super Bowl pour voir un nouveau spot du blockbuster d'après Deadline. The Suicide Squad est toujours prévu pour le 28 juillet 2021 en salles et sur HBO Max aux États-Unis.

D'ici là, on revient sur le premier Suicide Squad de ce côté et sur tous les projets en cours chez DC, notamment un spin-off du Peacemaker de John Cena.


http://www.ecranlarge.com/films/news/13 ... O12TvgNHds
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Pale
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EL a aimé Tous mes amis sont morts (3.5 étoiles) qui est à voir sur Netflix :

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Le sadisme qui transparait des choix de distribution de Netflix n'échappera à personne. Alors que la bamboche est finie depuis presque un an et que la majorité des Français a passé son Nouvel An à zapper entre Hanouna et Patrick Sébastien, la plateforme diffuse une production polonaise se déroulant quasi intégralement lors d'un réveillon festif, avec alcool, sexe et êtres humains compris. Heureusement, la fiesta de Jan Belcl tourne vite au cluster express, c'est-à-dire au carnage pur et simple. D'où le titre du film, Tous mes amis sont morts.

Petits meurtres entre amis


Netflix ne se préoccupe guère en général des petites sensations bourrin de festival, auxquelles elle préfère les films d’auteur perfusés au prestige ou les niaiseries aguicheuses. La dernière incursion notable des abonnés du service dans le cinéma polonais, 365 jours, s’inscrit malheureusement dans la deuxième catégorie, occasionnant au passage un traumatisme sévère au rédacteur chargé de sa critique. Heureusement, Tous mes amis sont morts s’impose très vite comme une exception à la règle, au soulagement de l’auteur de ces lignes. Peu de films peuvent se targuer d’être aussi bêtes et méchants que lui, ce qui en fait déjà un petit miracle SVoD de Noël en retard.

Un duo de flics pénètre dans une maison le 1er janvier pour y découvrir un véritable carnage. Le spectateur est alors convié à un long flashback pour constater l’absurdité des circonstances du drame. Et il ne sera pas déçu. Un postulat simple, mais diablement efficace, qui rappelle un peu le génialissime clip de Leningrad Кольщик, réalisé par Ilya Naishuller, l’inversion temporelle en moins. Simple, mais vicieuse, l’intrigue ne dévie presque jamais de cette voie et nous embarque dans une sorte de Destination Finale humain, dans lequel on s’amuse à essayer de prévoir les complications à venir.

Nul besoin d’en rajouter des surcouches dans l’humour ou dans le gore avec un pitch pareil, et Belcl en est bien conscient. L’amusement vient surtout de ce jeu sur l’ironie dramatique, faisant baigner le tout dans un humour noir particulièrement savoureux. Les quelques gags sont donc plutôt discrets, mais font généralement mouche, à l’instar d’une trace de sang remarquablement camouflée, d'une parodie de Shining ou d’un twist appelant à la convergence des luttes. Un comique principalement situationnel très à propos dans cet exercice de divination sardonique, irrésistible avec deux ou trois amis et le double de cannettes de bière, en dépit de quelques séquences un peu forcées sur les dernières minutes.

Ces 1h30 reposent donc sur le plaisir pervers dont se repaissait Alfred Hitchcock, celui de donner au spectateur une longueur d’avance sur les personnages. Ces derniers sont au cœur des enjeux, d’où un premier acte très descriptif détaillant les clichés représentés à l’écran. Car il n’est pas question de donner à ce panorama de crétins une personnalité qui gênerait notre volonté de les voir périr, même s'il est tout de même nécessaire d’en dire assez pour pimenter leurs interactions. Le scénariste marche sur la corde raide avec brio et élève son essai au rang de divertissement généreux.

No future

La galerie de personnages est au centre du récit, car le moteur de sa noirceur réside dans sa misanthropie, et par conséquent dans les vices de ces jeunes et moins jeunes venus naïvement passer une bonne soirée. La petite troupe ne doit son infortune qu’à son opportunisme flagrant, son avarice crasse et surtout son sexisme outrancier, intériorisé ou assumé. Il y a plus de sexe douteux dans Tous mes amis sont morts que dans tous les opus de 50 Nuances réunis, tant toutes ces personnalités s’entretuent à cause du mépris lubrique qu’ils se portent mutuellement.

L'outil parfait pour conférer au film une perfidie jouissive, qui s’installe au même rythme que notre dégoût du genre humain… ou des archétypes du teen movie. L’ironie de la distribution par Netflix rend finalement service à la production. La fête mise en scène est désespérément convenue, comme la plateforme les adore, et ses participants tout aussi caricaturaux que ses séries young adult. Leur massacre délirant, induit par leurs propres comportements méprisables, en rajoute encore à la méchanceté du long-métrage, qui s’amuse autant que nous à malmener son casting.

La misanthropie ambiante culmine dans un climax sans cesse relancé, lequel prend bien soin de faire payer chacun des ados grâce à une séquence absurde, mais très drôle, avant de les absoudre miraculeusement de leurs péchés puis de les condamner à nouveau, comme pour composer un rappel pessimiste de la stupidité crasse de la nature humaine, ou du moins des clichés ambulants qu’elle a inspirés au cinéaste. Au détour d’une ultime blague hilarante et fort bien trouvée, même les flics du début en prennent pour leur grade, histoire d'emporter le cynisme violent de l’œuvre au-delà du carcan du huis clos et pousser dans ses derniers retranchements sa vilenie.

Bien sûr, quelques défauts poignent ici et là, notamment dans un montage qui aurait gagné à être un peu plus frénétique. Mais en l’état, Tous mes amis sont morts reste un des seuls exemples de divertissement de sale gosse distribué par la firme. Profitez-en. Pas sûr que beaucoup d'autres de ses nouveautés 2021 atteindront de tels sommets de nihilisme.

Tous mes amis sont morts est disponible sur Netflix depuis le 3 février 2021 en France

Grâce à son ironie dramatique mordante, son climax pervers et ses personnages taillés pour se faire décimer, Tous mes amis sont morts fait preuve d'une misanthropie qu'on aimerait voir bien plus souvent sur les plateformes de streaming.


https://www.ecranlarge.com/films/critiq ... 1612374246
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weird

Pale a écrit :
jeu. 4 févr. 2021 16:04
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Coming soon :roll:
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C'est la note de Ecran Large qui m'a incité à le regarder et je ne regrette pas. Tous mes amis sont morts est une petite tuerie (dans tous les sens du terme) incroyablement jouissive. Le scénario est très malin et certaines scènes sont juste à pisser de rire.
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très bon !

Aprèsla superbe Euphoria, Sam Levinson signe un film en huis-clos qui n'est pas sans rappeller les scènes conjugales de Marriage Story

Alors que Malcolm (John David Washington qui livre sa plus belle perf) rentre avec sa femme (Zendaya dans son rôle le plus mature) après la premiere de son film, les 2 vont se déchirer à propos de leur vie.

L'occasion d'aborder un panel conséquent de thématiques : les regrets, l'addiction, l'amour, la notion de couple, les critiques de cinéma, le sens des films, la responsabilité individuelle vis-à-vis de l'art, la place de lamasculinité et de la féminité...

durant 1h45 c'est un vrai bonheur de voir John David et Zendaya jouer : incandescents, ils passent par tout le spectre émotionnel, sublimés par la photographie 35mm en noir etblanc de Marcell Rev (donnant c'est vrai un aspect de pub Calvin Klein ^^), et un cadrage prcis.

La réalisation s'efface par instants pour laisser pleinement exister les acteurs et leurs perfs, tandis qu'à d'autres moments on retrouve la patine sensorielle du réalisateur. Le tout saupoudré par de légère notes jazzy de Labrinth et quelques musiques intra-diégétiques.

Je reprocherai peut-être le fait que le film semble parfois s'étirer dans les échanges entre les persos (on retrouve par exemple une boucle narrative utilisée 3 fois à type de "on s'engueule, on se rabiboche, puis hop on se réengueuele)
Mis à part ce côté un tout petit peu maniériste qui méritait de gagner en fluidité, c'est une vraie belle pioche. Et quand on sait que çaa été écrit en 6 jours (et tourné en 14) ça mérite l'adhésion.

7.5/10
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Wickaël
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Ma femme est fantastique :D :love2:
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Mais c'est qui ce personnage ? :??:

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Ah ok j'hésitais avec Docteur who version david tenant :lol: Mais oui c'est ressemblant

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weird

On le reconnaît à son pistolet caractéristique :o
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Dracula va revenir avec la réalisatrice d'Eternals dans un western SF (et on a hâte !)

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Alors qu’elle a réalisé coup sur coup Nomadland et le film Marvel Eternals, Chloé Zhao s’est associée à Universal pour revisiter Dracula.

Depuis l’échec (mérité) de La Momie avec Tom Cruise, et par extension du Dark Universe, Universal s’est creusé la tête pour ressusciter sa mythique galerie de monstres. Avec le surprenant Invisible Man, et sa relecture moderne de l’homme invisible teintée de harcèlement psychologique, il semblerait que la major ait trouvé un partenaire idéal grâce au studio Blumhouse, dont elle a distribué la plupart des productions horrifiques.

C’est pourquoi la société de Jason Blum s’est retrouvée associée à une nouvelle adaptation de Dracula, avec la promesse de se montrer plus fidèle au livre de Bram Stoker que le catastrophique Dracula Untold de 2014. Cependant, la proposition de la réalisatrice Karyn Kusama (Aeon Flux, Jennifer's Body, The Invitation ou encore Destroyer) n’est plus la seule sur le terrain du vampire.

En effet, The Hollywood Reporter a annoncé que Chloé Zhao est également en train de préparer sa propre relecture de Dracula pour Universal. La cinéaste d’origine chinoise a connu un succès flamboyant avec le film indépendant The Rider, et n’a depuis cessé de s’imposer dans le paysage hollywoodien. Alors que son long-métrage Nomadland a fait forte impression au festival de Venise, le road-movie porté par Frances McDormand a récolté quatre nominations aux Golden Globes et s'envole vers les Oscars. Par ailleurs, Zhao s’est permis une petite halte côté blockbusters, en réalisant pour Marvel le film de super-héros Eternals.

En tout cas, cette diversité des genres devrait lui être utile, étant donné que son Dracula a été décrit comme “un western de science-fiction original et futuriste". Nul doute que la cinéaste devrait approcher le personnage et sa différence sous le prisme de la solitude et de l’errance, comme elle a pu le faire avec ses autres œuvres. Le directeur d’Universal, Peter Cramer, l’a d’ailleurs confirmé dans un communiqué :

“Le regard singulier de Chloé met en lumière des histoires sur les oubliés et les incompris. Nous sommes ravis de travailler avec elle pour réimaginer l’un des personnages marginaux les plus iconiques jamais créés.”

Chloé Zhao, qui écrira, réalisera et produira le film au travers de sa boîte de production Highwayman, s’est également exprimée pour préciser sa vision : “J’ai toujours été fascinée par les vampires et le rapport à l’Autre qu’ils incarnent. Je suis très heureuse de travailler avec Donna [Langley, présidente d’Universal Filmed Entertainment Group], Peter [Cramer] et l’équipe d’Universal pour réimaginer un personnage tant adoré.”

Néanmoins, la réalisatrice devrait avoir du pain sur la planche pour se démarquer, puisque la BBC a déjà proposé une version aussi complète que moderne du personnage au travers de la mini-série de Steven Moffat et Mark Gatiss (notre critique ici).

Cela étant dit, ce nouveau projet a plus que jamais confirmé l’émergence aussi rapide et grisante d’une nouvelle auteure dont on a hâte de suivre le travail, et qui semble avoir trouvé un juste équilibre entre liberté artistique et notoriété acquise grâce aux studios et leurs blockbusters. Après tout, Eternals et sa team de super-héros venus de l'espace sont devenus en un rien de temps la proposition la plus particulière (et donc excitante) de la Phase 4 du MCU.

Alors que le film Marvel a été repoussé au 3 novembre 2021 en France, Nomadland pourrait sortir sur nos écrans le 24 mars (si tout va bien). Vous pouvez toujours retrouver notre critique de The Rider.


https://www.ecranlarge.com/films/news/1 ... 1612531461
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Pale
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EL a aimé Malcolm & Marie (3,5 étoiles) :

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Après Another Happy Day (que personne n'a vu ou presque) et son exubérant Assassination Nation, Sam Levinson a complètement explosé avec la série Euphoria, probablement l'une des (la ?) meilleures séries du moment. Et en attendant de pouvoir se lancer dans la saison 2, le cinéaste s'est lancé le défi de réaliser Malcolm & Marie en plein confinement avec Zendaya et John David Washington, acheté par Netflix en toute hâte à Toronto.

UNE NUIT EN ENFER


Difficile de ne pas avoir envie de remercier la Covid, rien que pour avoir donné la possibilité à Levinson de faire ce Malcolm & Marie. Assurément, le long-métrage n'aurait jamais vu le jour sans la pandémie, lui qui s'était lancé dans le tournage de la saison 2 de Euphoria à la veille du shutdown hollywoodien et des mesures restrictives imposées par les autorités. Et finalement, parce que le monsieur aime travailler dans la contrainte, est né Malcolm & Marie.

Le film raconte l'histoire d'un couple, Malcolm et Marie, rentrant de l'avant-première du long-métrage de Malcolm. Très bien reçu par les journalistes et le public, il attend avec fermeté les critiques. Mais la nuit va prendre un tournant lorsque le couple va régler ses comptes et remettre en cause sa relation, son amour et finalement tout ce qui gravite autour.

Tourné secrètement dans une villa californienne durant l'été 2020, uniquement de nuit et en comité restreint (12 personnes maximum en même temps sur le tournage) à cause des protocoles sanitaires, le long-métrage est donc un pur produit de la pandémie. Ce qui en fait un objet tout bonnement fascinant rien qu'à travers son processus créatif unique et les obligations auxquelles s'est confrontée l'équipe pour mener à bien le tournage. En résulte un huis clos dans un noir et blanc somptueux (signé Marcell Rév), tourné en 35mm et porté par un unique duo : l'éblouissante Zendaya et le charismatique John David Washington.

SCÈNES DE LA VIE CONJUGALE

Lors de l'annonce de ce nouveau long-métrage de Levinson racheté par Netflix, il a rapidement été présenté comme un Marriage Story bis, se focalisant sur l'incapacité d'un couple à communiquer. Il y a évidemment de ça, mais il faut dire que le film emprunte surtout aux oeuvres de John Cassavetes (Faces), Ingmar Bergman et son fameux Scènes de la vie conjugale voire essentiellement à Qui a peur de Virginia Woolf ? de Mike Nichols, que le film se permet même de pasticher à travers son affiche. Et c'est sans doute ces influences et les disputes conjugales qui fondent le meilleur de Malcolm & Marie.

Dès son plan-séquence de quasi-ouverture, le message est net et précis. La caméra observe depuis l'extérieur le couple discuter, mais en les laissant toujours à distance. Toutefois, le couple se parle (ou plutôt, elle écoute et lui déblatère) sans véritablement être ensemble. Elle fume sur le perron pendant que lui boit un verre en marchant dans le salon. Il fait les cent pas pendant qu'elle est stoïque. Il est enjoué, elle a l'air désabusée et fatiguée. Elle est à moitié à l'extérieur quand il est pleinement ancré dans la villa.

Très rapidement, on comprend donc que les deux personnages sont deux personnalités. Tant qu'ils gardent leur espace, la caméra peut donc se poser et les suivre sans à coups. Mais quand Marie referme la baie vitrée et que le duo se retrouve enfermé ensemble, l'interaction commence vraiment. Le plan-séquence se stoppe, la caméra se projette à l'intérieur, filme en gros plans les mouvements du couple, zoome sur leur visage et les enlise, les étouffe dans le cadre, les obligeant alors à imploser devant l'impossibilité de fuir.

Ainsi, en quelques minutes, la note d'intention de Sam Levinson est assimilée et l'entièreté du film sera construite autour de ce postulat. Cela peut paraître simpliste, voire déjà vu, mais c'est particulièrement efficace et d'une puissance rare. Le virtuose cinéaste se refuse les folies scéniques de Euphoria et préfère les longues séquences délicates, sobres, et les cadrages précis.

D'abord presque futile, la dispute de ce couple fatigué d'une longue soirée se transforme rapidement en une longue conversation entre détestation et réconciliation, jalousie et admiration, haine et amour. Le moyen pour Malcolm et Marie de refaire leur vie, retracer leur couple, en dessiner de nouveaux contours ou mettre en relief d'anciens. Et par conséquent, le long-métrage avance au gré de leurs sentiments, de leurs émotions, de leurs réactions et livre une nuit infernale intimiste très séduisante, et surtout harassante, entre les cris, les rires et les pleurs.

Levinson s'attarde énormément sur les dialogues, les regards, les jeux de miroir pour mieux agrémenter l'engueulade du couple et surtout électriser chaque plan, chaque scène, chaque tension, et chaque sujet abordé au fil de la nuit.

CRIONS DANS LA NUIT

Car en effet, Malcolm & Marie est loin d'être la simple nuit d'un couple s'entredéchirant pour mieux se retrouver, se conspuant pour mieux se comprendre. Malcolm & Marie ausculte aussi le cinéma moderne et en parallèle le regard de l'artiste. En tant que cinéaste, le personnage de Malcolm invective énormément les critiques durant tout le long-métrage, jusqu'à complètement péter un câble dans un monologue impressionnant où il détruit la journaliste qui a pourtant écrit un avis positif sur son film (elle le qualifie de chef d'oeuvre).

L'occasion de poser alors un regard critique sur l'entièreté de l'industrie et la légitimité d'être et de s'exprimer de chaque individu à travers l'art. Est-il légitime de réaliser un film sur un noir quand on est blanc (et inversement) ? Comment alors ne pas donner la sensation de s'approprier ce qui n'est pas à soi ? Comment parler de son époque sans plonger son oeuvre dans un pamphlet politique ? Chaque oeuvre est-elle forcément politique ?

De cette manière, Malcolm & Marie évoque alors en filigrane des sujets tout aussi éclectiques que le male gaze (le regard masculin) et donc la place des femmes à Hollywood (d'autant plus après #MeToo) que le rôle de la critique sur la vie d'une oeuvre ou l'importance du processus de création. Il y a quelque chose qui rappelle Assassination Nation qui déployait une multitude de sujets et le martelait dès son ouverture tarée, mais cette quantité astronomique de thématiques collait avec l'exubérance du film, là où celle de Malcolm & Marie fait défaut à son atmosphère.

C'est ici que le long-métrage coince la plupart du temps, et perd la splendeur de ses débuts. Malheureusement, si beaucoup de choses sont dites pendant les 1h46 du film, il y a la terrible sensation que Sam Levinson s'est un peu perdu et qu'il n'y a alors pas grand-chose à en retenir. Non pas que le film ne soit pas jonché de jolies réflexions et belles joutes verbales. Plus on avance, plus on comprend bien que Sam Levinson parle intrinsèquement de création et d'inspiration. Plus qu'une dispute entre un couple, Malcolm & Marie raconte la dispute d'un artiste et de sa muse.

Un peu dans la lignée de Phantom Thread (mais en moins bon), c'est un examen de l'inspiration artistique, de la relation (presque) perverse entre le créateur et sa muse. Ce sont sans doute les plus beaux passages sur l'Art, lorsque chacun à leur tour, plus apaisé, ils se confient l'importance qu'a eu l'autre dans sa progression : sortir de la drogue pour elle, écrire un film aussi inspiré et inspirant pour lui.

Toutefois, ces séquences jonglant entre la rage et la douceur se noient souvent au milieu des autres plus foutraques ou trop verbeuses, et finissent par perdre en valeur. De quoi mettre le film le cul entre deux chaises, incapable de décider réellement de quoi il veut le plus parler et surtout le mieux.

ALL ABOUT HER

Seule une certitude perdure alors, qu'il doive diriger une ribambelle de comédiens dans de nombreux décors ou simplement deux acteurs dans une villa, Sam Levinson est un excellent directeur d'acteurs. De Malcolm & Marie, on retient en premier lieu et avant tout la performance de Zendaya. La jeune actrice américaine, très loin de Shake It Up, délivre une performance ahurissante. Dans un délire meta, Marie pourrait même être une version plus âgée de Rue, ayant réussi à évoluer, mûrir et sortir de la spirale infernale de la drogue.

Assurément, son duo avec Sam Levinson est la plus belle chose qui pouvait arriver à Zendaya, tant les deux s'élèvent mutuellement pour titiller d'autres niveaux. Et évidemment, si John David Washington (après Tenet) donne de la voix, presque trop, à travers l'égocentrisme et l'outrance de Malcolm et illumine quelques scènes de magnifiques monologues (le très rude passage de la salle de bain), il n'est jamais aussi bon que Zendaya. À chaque séquence, elle impressionne tant elle est capable d'avoir une fragilité et en même temps une domination naturelle face à son acolyte.

Quelques mois avant la sortie de Dune qui pourrait la faire exploser aux yeux du grand public après ses passages dans les Spider-Man du MCU, la jeune comédienne a en tout cas toutes ses chances pour finir son parcours aux Oscars, et qui sait, remporter une statuette pas démérité.

Malcolm & Marie est disponible sur Netflix depuis le 5 février 2021 sur Netflix en France

Pas toujours convaincant, Malcolm & Marie n'en reste pas moins une oeuvre radicale, harassante et transcendante. Sam Levinson enferme et enlise ses personnages dans leur amour, haine, tourment, beauté et toxicité pour mieux les fendre et (ré)unir, dans un noir & blanc somptueux et élevé par l'hypnotisante Zendaya.


https://www.ecranlarge.com/films/critiq ... 1612518327
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