https://www.leparisien.fr/societe/a69-t ... YYFQXI.php
53 km
L’autoroute qui doit relier d’ici 2025 la rocade de Castres à Verfeil, à l’est de Toulouse, devrait s’étendre sur 53 km, sur 2 x 2 voies, dont « 44 km de tracé neuf et 9 km de sections réaménagées », précise le concessionnaire du projet Atosca. L’infrastructure devrait suivre globalement le trajet de l’actuelle RN126.
20 communes traversées
Au total, l’autoroute devrait traverser une vingtaine de communes située entre le Tarn et la Haute-Garonne. Parmi elles, on compte Algans, Appelle, Bannières, Cambon-lès-Lavaur, Cambounet-sur-le-Sor, Castres, Cuq-Toulza, Francarville, Lacroisille, Maurens-Scopont, Montcabrier, Puylaurens, Saint-Germain-des-Prés, Saix, Soual, Teulat, Vendine, Verfeil Villeneuve-lès-Lavaur et Viviers-lès-Montagnes.
450 millions d’euros
Le coût total du projet est chiffré autour de 450 millions d’euros, dont 23 millions pour les collectivités locales. La part des subventions publiques (région Occitanie, départements du Tarn et de Haute-Garonne…) a été revue à la baisse avec la participation plus importante des banques dans le financement du projet (à hauteur de 60 %).
Plus de 300 ha agricoles
C’est l’un des points de crispation du projet. Selon la préfecture du Tarn, la « superficie totale de l’emprise définitive représente 420 ha, dont 316 ha de surfaces agricoles ». Interrogé sur Franceinfo, le directeur général d’Atosca, Martial Gerlinger, évoque une « emprise minimisée par rapport à ce qui était prévu ». « Nous avons gagné 80 ha de terres agricoles naturelles grâce à tout le travail d’optimisation du tracé que nous avons fait pour éviter les bâtis, pour éviter les zones sensibles environnementales », a-t-il encore défendu.
200 arbres coupés
Autre point sensible, celui du nombre d’arbres coupés. Interrogé par Le Parisien, le directeur d’Atosca, en charge du projet avait précisé que « 200 arbres d’alignement, dont de grands platanes patrimoniaux, seront bel et bien coupés ». « Nous en replanterons le double », avait-il au passage assuré. Une promesse qui peine à contenter les opposants au projet, qui rappellent que les arbres centenaires jouent un rôle primordial dans la séquestration du carbone. Plusieurs militants écologistes se sont ainsi attachés ou suspendus à des platanes ces dernières semaines pour empêcher leur abattage.
120 000 m3 d’eau nécessaires
Pour certains militants, le projet de construction ne tiendrait pas compte de la problématique liée à la sécheresse. « En tout, 200 000 m3 d’eau seront nécessaires pour remblayer », estime auprès du Monde Thomas Digard, membre actif du collectif La Voie est Libre. De son côté, le concessionnaire assure s’être engagé à ne pas puiser dans les nappes phréatiques pour produire le béton. « Pour le chantier, nous n’utiliserons que 120 000 m3 », a-t-il assuré au Parisien.
Entre 15 à 35 minutes gagnées
La nouvelle autoroute promet de faire gagner aux automobilistes 35 minutes sur leur trajet entre Toulouse et Castres, selon une étude de la Chambre d’agriculture du Tarn. Un chiffre largement surévalué, selon les opposants au projet comme le collectif La voie est libre, qui évoque plutôt un gain « entre 12 et 15 minutes », avec « tous les simulateurs d’itinéraires ». En parallèle, France Bleu Occitanie table également sur un gain de 15 minutes.
8,37 euros au péage
Au total, il faudra débourser 8,37 euros pour faire un Castres-Toulouse. Dans le détail, le conducteur devra s’acquitter de 6,77 euros pour un trajet reliant Castres à Verfeuil, un coût auquel il faudra ajouter 1,60 euro correspondant à la portion de l’A68 pour rejoindre Toulouse, a indiqué le concessionnaire. Un prix jugé trop élevé aussi bien par les associations écologistes que par les commissaires-enquêteurs dans un avis rendu en février dernier.
8 400 voitures
Une fois ouverte à la circulation, l’autoroute sera empruntée chaque jour par 8 400 véhicules légers et 800 poids lourds, estime le concessionnaire. Des estimations qui ne justifient pas la construction d’une telle infrastructure pour les opposants au projet. L’A69 serait « totalement inadaptée aux besoins de mobilité du sud du Tarn », juge le collectif La voix est libre, qui chiffre pour sa part moins de 6 000 usagers par jour sur le trajet actuel Castres-Toulouse (A680).
Si on met de côté les frais de construction... globalement, je pense que les gens de la région vont l'avoir profondément dans le fion et ce pour la simple raison du péage.
Payer entre 1.60 € et 8,37 € pour un trajet écourté en temps de 15 à 35 minutes (selon la source) alors que les routes déjà existantes entre Castres et Toulouse font le trajet en 1h23 sans paiement.
Grosso-merdo... ça revient à dire :
je vais payer plus de 8€ pour faire en 1h ce que je peux faire en 1h23.
Et si on étend la réflexion aux potentiels plans de sobriété qui peuvent être mis en place pour abaisser la limitation de vitesse à 110 km/h sur autoroute... (à la fois pour des raisons de consommation comme des raison de pollution) bah en fait... ça rend cette autoroute encore plus absurde.
Donc en résumé, c'est un chantier pensé pour assouvir un besoin de mobilité qui obsède peut-être les gens de la région... mais quand ces derniers feront l'expérience du coût de la chose et des futurs mesures restrictives... bah en fait, on risque d'arriver à un point où on dira que c'était une dépense inutilement coûteuse pour un gain négligeable.
Y a 50 ans ça pouvait avoir du sens... aujourd'hui... c'est complètement déraisonnable.
