Le Cercle des profileurs disparus

Inutile de vénérer Godard pour venir discuter sur ce forum. Le Général vous permet en effet d'aborder tous les sujets outre le cinéma.
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NaughtyDog
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Fin de conclusion bien sympathique où Fuqua te filme Denzel tel un croisement entre 47 et Michael Myers. Du coup quand ça charcle c'est venere sans trop en faire, le tout dans un decor sicilien tout à fait inspiré. Le douci c'est que le recit est trop étiré et meritait d'etre plus reserré avec une sequence d'action intermediaire (limite tous les enjeux sont direct pliés en 30 min).

Pour le reste c'est carré en terme de fabrication, on tient compte du caractere fatigué de McCall et le fan de Man on Fire peut sourire devant l'alchimie intacte entre Denzel et Dakota Fanning.

Sympathique série B donc (meme les mafiosi sont charismatiques, et j'apprecie que plus de 60% du metrage est en italien)

3/5 ou 3,5/5

PS : Ptit aparté pour dire que Fuqua fait bien depuis Emancipation de bosser avec Robert Richardson (JFK, Casino, Kill Bill, Aviator..), car la photo du film est réussie
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Pale
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robinne
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weird

Pale a écrit :
jeu. 31 août 2023 16:49

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C'est qui, Emerald Fennell ?
Elle avait gagné un "award" (Oscar ?) pour un court-métrage ?
Modifié en dernier par robinne le jeu. 31 août 2023 22:29, modifié 1 fois.
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yhi
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La réalisatrice de "Promising young woman"
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robinne
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weird

yhi a écrit :
jeu. 31 août 2023 22:18
La réalisatrice de "Promising young woman"
Merci :jap:
Je vais donc corriger mon message :o
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Kit
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:eek: Meg Ryan ça faisait un moment
Vosg'patt de cœur
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Pale
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Kit a écrit :
ven. 1 sept. 2023 00:34
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:eek: Meg Ryan ça faisait un moment
Effectivement, à tel point qu'elle a dû réaliser elle-même pour qu'elle puisse également jouer :D
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robinne
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weird

Pale a écrit :
ven. 1 sept. 2023 08:06
Kit a écrit :
ven. 1 sept. 2023 00:34
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:eek: Meg Ryan ça faisait un moment
Effectivement, à tel point qu'elle a dû réaliser elle-même pour qu'elle puisse également jouer :D
Et trouver des personnes qui lui font assez confiance pour la produire.
Ou est-ce qu'elle produit aussi ? :lol:
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Pale
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robinne a écrit :
ven. 1 sept. 2023 08:09
Et trouver des personnes qui lui font assez confiance pour la produire.
Ou est-ce qu'elle produit aussi ? :lol:
Je sais pas, IMDB est ton ami :o :D
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Pale
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robinne a écrit :
jeu. 31 août 2023 20:46
Elle avait gagné un "award" (Oscar ?) pour un court-métrage ?
Promising Young Woman avait remporté l'Oscar du meilleur scénario original (écrit par Emerald Fennell).
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Pale
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robinne
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weird

Pale a écrit :
ven. 1 sept. 2023 08:12
robinne a écrit :
ven. 1 sept. 2023 08:09
Et trouver des personnes qui lui font assez confiance pour la produire.
Ou est-ce qu'elle produit aussi ? :lol:
Je sais pas, IMDB est ton ami :o :D
Non, car un site web ne peut pas être un ami : il n'a pas de sentiment ^^
Pale a écrit :
ven. 1 sept. 2023 08:15
robinne a écrit :
jeu. 31 août 2023 20:46
Elle avait gagné un "award" (Oscar ?) pour un court-métrage ?
Promising Young Woman avait remporté l'Oscar du meilleur scénario original (écrit par Emerald Fennell).
Ca, c'est un ami ! :D
Merci @Pale :jap:
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robinne a écrit :
ven. 1 sept. 2023 08:23
Non, car un site web ne peut pas être un ami : il n'a pas de sentiment ^^
On verra dans quelques années lorsque tu auras ton robot domestique :D
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Ce n'est pas Meg Ryan qui produit. Peut-être des amis mais j'arrête mes investigations :D
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Kit
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Pale a écrit :
ven. 1 sept. 2023 08:06
Kit a écrit :
ven. 1 sept. 2023 00:34
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:eek: Meg Ryan ça faisait un moment
Effectivement, à tel point qu'elle a dû réaliser elle-même pour qu'elle puisse également jouer :D
ça a été ma réflexion, elle est de 1961 comme moi
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ClintReborn
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Kit a écrit :
ven. 1 sept. 2023 15:10
Pale a écrit :
ven. 1 sept. 2023 08:06
Kit a écrit :
ven. 1 sept. 2023 00:34

:eek: Meg Ryan ça faisait un moment
Effectivement, à tel point qu'elle a dû réaliser elle-même pour qu'elle puisse également jouer :D
ça a été ma réflexion, elle est de 1961 comme moi
Je pensais que tu étais de 1930 :gore: :o :D :eek:
Ah ça y’est, j’viens de comprendre à quoi ça sert la canne. En fait ça sert à rien… Du coup ça nous renvoie à notre propre utilité : l’Homme face à l’Absurde ! (Perceval)
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je n'ai pas ton âge vieux croulant
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Kit a écrit :
ven. 1 sept. 2023 15:53
je n'ai pas ton âge vieux croulant

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DogMan : les premiers avis sur le faux-Joker de Luc Besson sont là

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Luc Besson est de retour au cinéma avec DogMan et les premiers avis sont plutôt très négatifs.

En 2018, Luc Besson a été accusé de viol par l'actrice Sand Van Roy. Il a aussi été accusé d'inconduite sexuelle par d'anciens employés d'EuropaCorp, ainsi que par deux étudiants de son école de cinéma, bien qu'aucun d'entre eux n'ait officiellement porté plainte. Depuis, les accusations de Sand Van Roy ont été écartées par la Cour de cassation en juin 2023, mais la belgo-néerlandaise a bien fait comprendre qu'elle ne s'arrêterait pas là et poursuivrait les procédures en cours pour "saisir la Cour européenne des droits de l'homme".

Entre temps, Luc Besson a, en revanche, été condamné pour "licenciement discriminatoire" sur une autre affaire en 2020. Des procès qui n'ont pas empêché le cinéaste français si controversé de continuer sa vie comme si de rien n'était en réalisant son premier film depuis l'épouvantable Anna sorti en 2019. Ainsi, DogMan a débarqué sur le Lido vénitien pour une avant-première en grande pompe (comprendre en compétition), mené par son talentueux comédien Caleb Landry Jones. Doté d'une grosse réputation depuis quelques mois, que vaut vraiment le film ? Les premiers avis sont tombés et le verdict est assez cinglant.

"Si le résultat n'est pas vraiment sophistiqué – un adjectif qui, de toute façon, n'a jamais correspondu au travail de Besson – il y a quelque chose de sincère dans la façon dont il dépeint la souffrance profonde et très christique de Doug, y compris à travers son symbolisme autoritaire vers la fin." The Hollywood Reporter

"Cela peut sembler beaucoup d'intrigues pour un film de genre basé sur des personnages, mais Besson les gèrent avec une clarté remarquable, et juste au moment où vous pourriez commencer à vous demander où tout cela va, le film boucle, de manière plutôt experte, sa boucle, de sorte que tout prend soudain un sens. Ou plutôt, autant de sens qu'un film avec des chiens gangsta peut avoir." Deadline

"Si DogMan a très peu à dire, il s'en sort correctement stylistiquement parlant, présentant un autre tour de gonzo de Caleb Landry Jones et présageant le retour de Luc Besson. Pour le meilleur ou pour le pire, ce vieux cabot a encore du mordant." The Wrap

"Que diriez-vous si le MI5 vous contactait parce qu'ils ont besoin d'un enfant pour les aider dans une mission top secrète ? Ou si vous dressiez une énorme meute de chiens de tailles variées pour qu'ils deviennent vos meilleurs amis, et qu'ils fassent ce que vous voulez, éliminent tous vos ennemis et volent des diamants pour vous ? Ce dernier scénario est essentiellement la prémisse du nouveau film de Luc Besson, et c'est aussi farfelu que cela puisse paraître. [...] Malheureusement, une fois que votre attention est attirée, vous ne pourrez tout simplement plus détourner le regard – et ce n'est pas dans le bon sens." The Guardian

"Malgré ses aspirations queer qui suggèrent une proposition plus subversive, le film se transforme en un carnage machiste bourré d'action, puisque Besson est incapable de résister à une mise en scène ringarde dans le taudis de Douglas, face aux gangsters qui veulent son butin. Les pièges abondent et DogMan finit par être plutôt idiot, notamment avec une sorte d'éruption finale comique de type Maman, j'ai raté l'avion." IndieWire

"Le résultat est une farce qui s'agite uniquement par intermittence. Même son horrible point culminant est gâché par un scénario qui nous avait longtemps prévenus là où nous allions." The Film Stage

"Avec l'histoire incroyablement évidente, sans une once de créativité et mortellement ennuyeuse d'un travesti inadapté dans un fauteuil roulant qui préfère la compagnie canine à celle des humains, il n'est guère approprié de mettre [DogMan] dans la même soupe que Joker, le controversé Lion d'or de Todd Philipps. Même ceux qui n'ont pas aimé Joker pourront admettre qu'il n'a pas traité ses spectateurs comme s'ils étaient en état de mort cérébral au point de repartir avec 30 points de QI de stupidité en plus qu'avant leur arrivée." Variety

"Des chiens qui savent lire, des chiens qui sont des fugitifs expérimentés, des chiens qui se déguisent en coussins [ndlr, sans avoir vu le film difficile de savoir exactement ce qu'il en est ici]. Mesdames, messieurs, voici le film le plus stupide de l'année. [...] Imaginez Joker croisé avec la série pour enfants Woof et vous serez sur la bonne voie pour comprendre ce que Luc Besson a concocté pour ce qui est, apparemment, son retour après qu'une affaire de viol très médiatisée contre lui a été récemment classée." The Telegraph

"Besson possède une imagination visuelle débordante qui a, plus d'une fois, compensé les intrigues souvent caricaturales de ses films d'actions, d'aventures, de science-fiction et de fantasy, voire les a exaltés. Ce n'est pas le cas ici." Screen International

Les critiques sont donc plutôt négatives outre-Atlantique (a contrario des quelques retours français plus positifs, mais provenant surtout de médias ayant eu le droit de découvrir le film avant même sa présentation au Lido). Le titre de la critique de The Guardian est même carrément "le film le plus ridicule que vous verrez toute l'année, et peut-être depuis toujours". Difficile donc d'imaginer que ce DogMan soit vraiment à la hauteur de sa réputation d'avant festival.

Pour se faire une idée, il faudra attendre le 27 septembre 2023 en France pour le découvrir en salles.


https://www.ecranlarge.com/films/news/1 ... sqflPABGmk

Ferrari : les premiers avis sur le film de Michael Mann sont tombés

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La Mostra de Venise bat son plein et les premiers avis sur Ferrari, réalisé par Michael Mann et porté par Adam Driver, sont tombés.

Si Michael Mann a sorti une suite de Heat en livre avec son immanquable Heat 2 et n'a pas manqué l'occasion de réaliser le pilote de la série Tokyo Vice, il s'est absenté des salles obscures depuis 2015. Non seulement l'échec critique et commercial de Hacker a été un vrai coup de massue, mais en plus, la production de son drame sur Enzo Ferrari a été semée d'embûches. Problème de droits, pandémie, développement complexe pour s'éloigner de Le Mans 66... Ferrari a mis huit ans à se concrétiser.

Et ainsi, porté par Adam Driver, Penelope Cruz, Shailene Woodley et Patrick Dempsey, le film va enfin signer le retour de Michael Mann sur le grand écran. Présenté en grande pompe à la Mostra de Venise où il concoure pour le Lion d'or, Ferrari a donc reçu ses premières critiques. Nouvel échec ou retour en grâce ? Revue de presse.

"Le résultat est une bête étrangement insipide, un regard introspectif sur Enzo Ferrari au moment où son entreprise a explosé, son mariage a failli imploser et une série d'accidents mortels ont affiché son nom sur les journaux pour de mauvaises raisons. Il y a des choses importantes, bien sûr, mais la performance gnomique et bizarrement sans émotion d'Adam Driver n'aide pas à s'impliquer pour ce personnage profondément égocentrique. Ajoutez à cela le rythme glacial du récit et une chose est sûre, le film qui aurait dû prendre la tête de la course aux récompenses va avoir du mal à garder sa pole position." Deadline

"Bien que regardable, le film est une combinaison austère et impétueuse étrange, mettant rarement le pied au plancher. Il présente des scènes de course impressionnantes et assourdissantes, se déroulant à cette époque extraordinaire où il n'y avait aucune sécurité ni pour les pilotes ni pour la foule derrière les bottes de paille (ou derrière rien du tout). Mais cela ne prend vraiment vie que dans les moments de pure horreur." The Guardian

"Mann a toujours équilibré l’intime avec l’épopée. Des films comme Heat et Miami Vice parlent autant d'hommes et de femmes et de ce qu'ils se disent que d'affrontements, de fusillades et d'escapades. Dans Ferrari, il a peut-être trouvé l'expression la plus pure de cette idée." Vulture

"En fin de compte, si Ferrari se concentre effectivement sur l'homme de son titre, le titre en question évoque tout autant à la dynastie Ferrari ayant rendu possible l'empire d'Enzo [...]. La performance de Driver est excellente, toujours flanquée de gardes fous émotionnels même dans les moments de stress comme lorsqu'Enzo regarde son chronomètre pour connaître les temps de ses voitures de course. Cependant, Penelope Cruz vole la vedette avec ce rôle hébété par le chagrin, mais toujours alerte et énergique, son visage étant un mur de pierre qui raconte une grande douleur." IndieWire

"Il est peu probable que Ferrari soit considéré comme un Mann majeur, vu l'absence du style brillant et tranchant de ses meilleurs films. Mais les admirateurs du cinéma musclé et intense du réalisateur ne resteront pas sans récompense." The Hollywood Reporter

"Pour le style, on s'attend à un sérieux attachant de la part d'un film de Mann, et regarder des hommes émotionnellement rabougris discuter d'amour ou de beauté, comme le fait Enzo lors de la discussion majeure avec son fils, est toujours délicieux. Mais toute cette beauté et cette sincérité sont minées par une narration étrangement floue et impartiale. Et venant d'un cinéaste comme Mann, c'est une grande surprise." The Playlist

"Le premier film de Mann en huit ans est parfois bouleversant, mais il est difficile d'ignorer les craquelures du scénario. [...] Le biopic de Mann marque également un changement formel vers un style de composition plus classique. Le film abandonne l'expérimentation numérique qui a coloré les quatre derniers films de Mann pour quelque chose de plus proche du ton et du tempo de la télévision de prestige – du moins jusqu'à ce que les moteurs rugissent." The Wrap

Difficile de se faire une idée précise de la qualité du film de Michael Mann avec ces premiers retours très mitigés. Si beaucoup louent la beauté des séquences de courses, la plupart des critiques semblent avoir été légèrement déçus par le retour du réalisateur de Heat et Collateral. Même Adam Driver, pourtant considéré comme un des meilleurs acteurs de sa génération, semble avoir manqué le coche selon une partie des critiques, au point d'être éclipsé par la prestation de Penelope Cruz.

Le film sortira en décembre prochain aux États-Unis, mais il faudra encore patienter un moment pour se faire un avis dans nos contrées. Ferrari arrivera en France en 2024 et seulement sur Amazon Prime Video.


https://www.ecranlarge.com/films/news/1 ... JPXqOo42P4
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Pale
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Venise 2023 : Ferrari de Michael Mann n'est pas un bolide surpuissant, mais un véhicule solide

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En retraçant une année décisive dans la vie d'Enzo Ferrari, le réalisateur de Heat repeint ses obsessions romantiques aux couleurs d'une tragédie méditerranéenne.

Les festivaliers français qui ont assisté hier, à la Mostra de Venise, à l'une des projections de Ferrari, le nouveau long-métrage de Michael Mann après huit ans d'absence, ont tous mesuré la chance qu'ils avaient de découvrir celui-ci sur un écran de cinéma : la plupart de leurs compatriotes sont en effet condamnés à le voir sur Prime Video d'ici quelques mois. Michael Mann privé de sortie en salles en France ? Avant que les lumières ne s'éteignent, on se disait qu'au fond, Mann lui-même est l'un des principaux artisans de ce grand brouillage des frontières entre ciné et télé, lui qui a fait faire un bond de géant au médium TV dans les années 80 avec la spectaculaire débauche de moyens de sa série Deux Flics à Miami…

Mais pas le temps de rêvasser à Sonny Crockett : Ferrari démarre ! Et on respire d'emblée de soulagement en constatant qu'on n'est pas devant un téléfilm… On avait un peu peur, à vrai dire. Parce que Mann est un cinéaste "empêché", ayant de plus en plus de mal à faire financer ses projets, parce qu'il ne travaille plus avec les grands studios qui lui permettaient d'aller au bout de ses visions, parce qu'il rêve de réaliser Ferrari depuis trois décennies (avec Hugh Jackman, avec Christian Bale, mais ça capotait à chaque fois), pour toutes ces raisons, on redoutait que le dream project ne s'effondre sur la ligne d'arrivée et ne ressemble qu'à un fantôme de film, comme c'est souvent le cas avec les projets-serpents de mer des grands cinéastes vieillissants.

Mais Ferrari tient la route. Ce n'est certes pas un monstre supersonique, mais une construction solide. Confortable et bien charpentée. En une poignée de scènes introductives, véloces et élégantes, Enzo Ferrari rejoint instantanément le club des héros manniens : cette caste de surhommes vivant selon leurs propres règles, très éloignées de celles du commun des mortels. Des romantiques qui cachent leurs pulsions mortifères et leur quête d'absolu derrière une éthique professionnelle en béton armé.

Ecrit par Troy Kennedy Martin (décédé en 2009, et à qui le film est dédié), Ferrari raconte une année cruciale dans le parcours du constructeur auto : 1957, un an après la mort de son jeune fils Dino, alors qu'il fait face à la possible faillite de son entreprise, qu'il doit à tout prix faire gagner à ses voitures les Mille Miglia (une course folle à travers l'Italie qui menace à chaque instant de se transformer en hécatombe) et que sa femme Laura (Penélope Cruz) s'apprête à découvrir qu'il lui cache l'existence d'un autre fils, qu'il a eu dix ans auparavant avec sa maîtresse (Shailene Woodley).

Joué par un Adam Driver de plus en plus à l'aise dans les rôles de dandys italiens, après House of Gucci, Enzo Ferrari tente de faire le deuil de Dino en envoyant d'autres jeunes hommes frôler la mort dans des voitures qui ressemblent à des cercueils de métal. La presse italienne le compare à Saturne dévorant son enfant. Il devra sortir de ces impasses intimes et professionnelles pour espérer voir son nom entrer dans l'histoire. Au passage, Mann trace des parallèles entre cet ingénieur obsessionnel qui cherche à construire des voitures toujours plus puissantes et parfaites, et l'esthète maniaque qu'il est lui-même. "Quand une chose fonctionne mieux, dit Ferrari, en général elle est plus belle".

Mais le réalisateur ne se complaît pas pour autant dans l'auto-référence. Il aborde au contraire un territoire assez inédit pour lui : le drame conjugal, limite mélo, parcouru d'airs d'opéra et parfumé d'effluves méditerranéennes vintage. Les voitures grondent au loin (et certaines séquences de courses sont vraiment frappantes) mais l'essentiel se concentre sur la sphère intime. Un peu comme si, dans Heat, les moments de vie privée sous tension avaient fini par supplanter pour de bon l'intrigue policière.

Et si Mann s'adonne à sa passion de la vitesse, des bolides, de cette course contre la mort qui tient de la quête existentielle, il n'est plus guidé par cette ivresse postmoderne et cette tentation de l'abstraction qui a fait sa gloire. Il ne cherche pas à pirater le film d'époque, comme dans Public Enemies. Mais il ne retrouve pas non plus – et c'est sans doute la principale faiblesse du film – la grandeur épique d'Ali ; cette ampleur historique qui nous aurait permis de véritablement comprendre en quoi ce qu'accomplit ici Enzo Ferrari est si grand. Gros plans sur les pédales d'accélérateur et les boîtes de vitesse, métal fonçant sur l'asphalte, port impérial d'Adam Driver en seigneur de Modène, routine virile des pilotes trompe-la-mort filmés comme des truands fifties préparant un casse... Le Mann nouveau carbure d'abord aux plaisirs rétro.


https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cin ... kPgrSuG3gI
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ClintReborn
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Pale a écrit :
ven. 1 sept. 2023 17:16
DogMan : les premiers avis sur le faux-Joker de Luc Besson sont là

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Luc Besson est de retour au cinéma avec DogMan et les premiers avis sont plutôt très négatifs.

En 2018, Luc Besson a été accusé de viol par l'actrice Sand Van Roy. Il a aussi été accusé d'inconduite sexuelle par d'anciens employés d'EuropaCorp, ainsi que par deux étudiants de son école de cinéma, bien qu'aucun d'entre eux n'ait officiellement porté plainte. Depuis, les accusations de Sand Van Roy ont été écartées par la Cour de cassation en juin 2023, mais la belgo-néerlandaise a bien fait comprendre qu'elle ne s'arrêterait pas là et poursuivrait les procédures en cours pour "saisir la Cour européenne des droits de l'homme".

Entre temps, Luc Besson a, en revanche, été condamné pour "licenciement discriminatoire" sur une autre affaire en 2020. Des procès qui n'ont pas empêché le cinéaste français si controversé de continuer sa vie comme si de rien n'était en réalisant son premier film depuis l'épouvantable Anna sorti en 2019. Ainsi, DogMan a débarqué sur le Lido vénitien pour une avant-première en grande pompe (comprendre en compétition), mené par son talentueux comédien Caleb Landry Jones. Doté d'une grosse réputation depuis quelques mois, que vaut vraiment le film ? Les premiers avis sont tombés et le verdict est assez cinglant.

"Si le résultat n'est pas vraiment sophistiqué – un adjectif qui, de toute façon, n'a jamais correspondu au travail de Besson – il y a quelque chose de sincère dans la façon dont il dépeint la souffrance profonde et très christique de Doug, y compris à travers son symbolisme autoritaire vers la fin." The Hollywood Reporter

"Cela peut sembler beaucoup d'intrigues pour un film de genre basé sur des personnages, mais Besson les gèrent avec une clarté remarquable, et juste au moment où vous pourriez commencer à vous demander où tout cela va, le film boucle, de manière plutôt experte, sa boucle, de sorte que tout prend soudain un sens. Ou plutôt, autant de sens qu'un film avec des chiens gangsta peut avoir." Deadline

"Si DogMan a très peu à dire, il s'en sort correctement stylistiquement parlant, présentant un autre tour de gonzo de Caleb Landry Jones et présageant le retour de Luc Besson. Pour le meilleur ou pour le pire, ce vieux cabot a encore du mordant." The Wrap

"Que diriez-vous si le MI5 vous contactait parce qu'ils ont besoin d'un enfant pour les aider dans une mission top secrète ? Ou si vous dressiez une énorme meute de chiens de tailles variées pour qu'ils deviennent vos meilleurs amis, et qu'ils fassent ce que vous voulez, éliminent tous vos ennemis et volent des diamants pour vous ? Ce dernier scénario est essentiellement la prémisse du nouveau film de Luc Besson, et c'est aussi farfelu que cela puisse paraître. [...] Malheureusement, une fois que votre attention est attirée, vous ne pourrez tout simplement plus détourner le regard – et ce n'est pas dans le bon sens." The Guardian

"Malgré ses aspirations queer qui suggèrent une proposition plus subversive, le film se transforme en un carnage machiste bourré d'action, puisque Besson est incapable de résister à une mise en scène ringarde dans le taudis de Douglas, face aux gangsters qui veulent son butin. Les pièges abondent et DogMan finit par être plutôt idiot, notamment avec une sorte d'éruption finale comique de type Maman, j'ai raté l'avion." IndieWire

"Le résultat est une farce qui s'agite uniquement par intermittence. Même son horrible point culminant est gâché par un scénario qui nous avait longtemps prévenus là où nous allions." The Film Stage

"Avec l'histoire incroyablement évidente, sans une once de créativité et mortellement ennuyeuse d'un travesti inadapté dans un fauteuil roulant qui préfère la compagnie canine à celle des humains, il n'est guère approprié de mettre [DogMan] dans la même soupe que Joker, le controversé Lion d'or de Todd Philipps. Même ceux qui n'ont pas aimé Joker pourront admettre qu'il n'a pas traité ses spectateurs comme s'ils étaient en état de mort cérébral au point de repartir avec 30 points de QI de stupidité en plus qu'avant leur arrivée." Variety

"Des chiens qui savent lire, des chiens qui sont des fugitifs expérimentés, des chiens qui se déguisent en coussins [ndlr, sans avoir vu le film difficile de savoir exactement ce qu'il en est ici]. Mesdames, messieurs, voici le film le plus stupide de l'année. [...] Imaginez Joker croisé avec la série pour enfants Woof et vous serez sur la bonne voie pour comprendre ce que Luc Besson a concocté pour ce qui est, apparemment, son retour après qu'une affaire de viol très médiatisée contre lui a été récemment classée." The Telegraph

"Besson possède une imagination visuelle débordante qui a, plus d'une fois, compensé les intrigues souvent caricaturales de ses films d'actions, d'aventures, de science-fiction et de fantasy, voire les a exaltés. Ce n'est pas le cas ici." Screen International

Les critiques sont donc plutôt négatives outre-Atlantique (a contrario des quelques retours français plus positifs, mais provenant surtout de médias ayant eu le droit de découvrir le film avant même sa présentation au Lido). Le titre de la critique de The Guardian est même carrément "le film le plus ridicule que vous verrez toute l'année, et peut-être depuis toujours". Difficile donc d'imaginer que ce DogMan soit vraiment à la hauteur de sa réputation d'avant festival.

Pour se faire une idée, il faudra attendre le 27 septembre 2023 en France pour le découvrir en salles.

Pitié non n'allez pas le voir et avec un peu de chance cela sera son dernier ... Donnez vos sous a une autre production ! :o :lol:
Ah ça y’est, j’viens de comprendre à quoi ça sert la canne. En fait ça sert à rien… Du coup ça nous renvoie à notre propre utilité : l’Homme face à l’Absurde ! (Perceval)
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Cocu
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Petite question : les cinémas Pathé ressortent quelques films en 4Dx (dans des salles équipées évidemment), à 10€ la séance :
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Harry Potter les reliques de la mort 2
Mario Bros
Spiderman Across the spiderverse


À votre avis ça vaut le coup? Je n'ai jamais vu de films en 4Dx... Bon le HP je ne vois pas trop l'intérêt, mais les autres ?
Merci 😁
Pouet
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Cocu a écrit :
ven. 1 sept. 2023 20:05
Petite question : les cinémas Pathé ressortent quelques films en 4Dx (dans des salles équipées évidemment), à 10€ la séance :
Avatar 2
Harry Potter les reliques de la mort 2
Mario Bros
Spiderman Across the spiderverse


À votre avis ça vaut le coup? Je n'ai jamais vu de films en 4Dx... Bon le HP je ne vois pas trop l'intérêt, mais les autres ?
Merci 😁
Si je devais choisir, ce serait Avatar 2 malgré sa durée mais les scènes d'action en 4DX doivent bien s'y prêter.
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Pale
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Poor Things : premiers avis pour le Frankenstein féminin avec Emma Stone

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Après La Favorite, Emma Stone et Yorgos Lanthimos se retrouvent avec Pauvres créatures alias Poor Things. Et les premiers avis sur le film sont tombés.

Le saviez-vous ? Yorgos Lanthimos a toujours remporté un prix lors de ses passages par Cannes et Venise. Sur la Croisette, Canine avait remporté le prix Un Certain Regard, The Lobster avait glané le prix du jury et Mise à mort du cerf sacré s'était contenté du prix du scénario. Du côté du Lido, Alps avait reçu le prix du scénario (en 2011) et La Favorite avait frôlé le Lion d'or en remportant le Grand prix du jury en 2018. Autant dire que cinq ans après, le cinéaste grec fait parti des favoris de l'édition vénitienne 2023 où il a présenté Pauvres créatures (alias Poor Things en version originale).

Adaptation du roman éponyme d'Alasdair Gray, le film raconte l'histoire de Bella Baxter, une jeune femme ramenée à la vie par l'étrange Dr Godwin Baxter. Sorte de revisite du mythe de Frankenstein en version féminine, le film a donc été présenté en avant-première à la Mostra de Venise et les premiers avis sont tombés. Revue de presse.

FRANKENSTONE

"Étrangement émouvant grâce à sa fougue et son abondance, Poor Things peut sembler bien loin de l'austérité dépouillée d’une œuvre de jeunesse comme Canine. Mais ce sont en fait des animaux similaires, déterminés à décortiquer les gens pour trouver ce qui les motive, ce qui les fait s'évanouir, ce qui les rend intéressants." Variety

"Poor Things est un conte de fées incroyablement agréable qui crée non pas un, mais plusieurs mondes distinctifs – chacun d'eux étant une œuvre d'art séduisante – peuplés de personnages mémorables étoffés par un casting phénoménal. Extrêmement flamboyant, mais réalisé avec un contrôle infaillible, c'est aussi une histoire riche et très contemporaine, sur une femme qui se reconstruit à partir de zéro, selon ses propres règles, ce qui donne à Stone le rôle de sa vie." The Hollywood Reporter

"Emma Stone livre une performance hilarante, au-dessus de tout, dans le rôle de Bella Baxter, sujet expérimental d'un anatomiste victorien troublé, dans cette comédie extrêmement bizarre de Lanthimos." The Guardian

"Poor Things est le meilleur film de la carrière de Lanthimos et ressemble déjà à un classique instantané, mordant, fantaisiste et farfelu [...] rempli de tant de choses à adorer qu'essayer de tout analyser dans cette critique ressemble à une réponse pitoyable par rapport aux ambitions du film." IndieWire

"Quand science et humanité se mélangent, on obtient Poor Things de Yorgos Lanthimos, une odyssée absolument magique qui nous offre jusqu'à présent la meilleure performance de la carrière d'Emma Stone." Film School Rejects

"Sorte de film d'époque (difficile à cerner, même si plus proche de la Belle Epoque qu'autre chose), Poor Things regorge de costumes et de décors extravagants qui rendrait Disneyland fade. Ils sont tous taillés dans le même tissu pailleté que le film royal de Lanthimos, La Favorite. Cependant, si l'on fait fi de ses apparats, Poor Things est surtout un retour aux premières préoccupations de Canine : chercher à savoir ce que signifie être un animal humain." Deadline

"La singularité du film est merveilleusement bizarre et la performance d'Emma Stone dans le rôle de Bella est extraordinaire. Les films qui abordent le patriarcat ne sont jamais aussi étranges, et il est rafraîchissant de voir ce sujet traité d'une manière nouvelle et farfelue." Next Best Picture

"À la fois tendre et vengeur, c'est une histoire riche qui s'épanouit dans son dernier chapitre, alors que Bella acquiert une plus grande liberté d'action dans l'univers patriarcal. Excentrique et étrange, le film montre une fois de plus que Lanthimos est le maître de l'étrange et du surréaliste." Radio Times

"Ici, Lanthimos utilise le surréalisme et la stylisation extrême pour faire valoir ses arguments, ce qui donne lieu à un film brillant et souvent profondément troublant où humour fantaisiste et violence misogyne se côtoient. Bella est la sainte innocente qui découvre la dépravation et la méchanceté des hommes. Emma Stone offre sûrement la performance la plus audacieuse de sa carrière jusqu'à présent, dans un rôle qui impose de lourdes exigences physiques et psychologiques." The Independent

Parmi la salve de premiers avis provenant de la Mostra de Venise, Poor Things semble donc être le premier à faire l'unanimité du côté de la presse. Non seulement, Yorgos Lanthimos semble avoir conservé son style particulier, mais en plus, son film parviendrait à mieux développer la richesse de son propos par rapport à ses précédents films. Et à côté de cela, si le casting est salué dans son intégralité, Emma Stone livrerait la meilleure performance de sa carrière (ce qui n'est pas rien quand on connaît sa filmographie).

D'ores et déjà, le film fait donc figure de grand favori pour le Lion d'or de cette Mostra de Venise 2023. Pour les plus impatients, il faudra toutefois patienter longuement avant de pouvoir le découvrir, puisque Pauvres créatures sortira en France le 17 janvier 2024. D'ici là, les anglophones pourront se rabattre sur le livre éponyme d'Alasdair Gray.


https://www.ecranlarge.com/films/news/1 ... yetG179fcs

The Bikeriders : les premiers avis sur le film de motard avec Tom Hardy sont là

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Jeff Nichols, réalisateur de Midnight Special et Take Shelter, est de retour au cinéma avec The Bikeriders porté par Austin Butler et Tom Hardy.

Alors que Michael Mann a fait son grand retour au cinéma avec Ferrari, dont les premiers avis sont tombés, après huit ans d'absence sur le grand écran, un autre cinéaste américain a lui aussi décidé de revenir sur le devant de la scène en 2023, sept ans après son dernier film Loving : Jeff Nichols.

Le jeune réalisateur a en effet légèrement disparu des écrans radars depuis 2016, notamment à cause des productions complexes de plusieurs de ses projets, dont le fameux remake d'Alien Nation ou l'écriture du scénario d'un autre film de la saga Sans un bruit qu'il devait réaliser avant de se retirer. Ainsi, il a pu se consacrer à The Bikeriders, film de motards mené par un casting de fou furieux dont Austin Butler, Jodie Comer, Tom Hardy ou encore Michael Shannon. S'il était attendu à Cannes ou à Venise, le film a finalement été présenté au Festival de Telluride et les premiers avis sont donc tombés. Revue de tweets.

"The Bikeriders est une histoire de fraternité évocatrice. Austin Butler respire le sex-appeal et une intensité très cool tandis que celui de Tom Hardy porte le poids écrasant du leadership, mais c'est Jodie Comer qui mène la danse avec son talent de transformation. Un retour retentissant pour Jeff Nichols." Matt Neglia - Next Best Picture

"Jeff Nichols apporte de la pure Americana à Telluride avec son succulent The Bikeriders, qui ressemble au cousin éloigné d’Outsiders [film sur deux bandes rivales réalisé par Francis Ford Coppola, ndlr]. Il s'agit du meilleur film du réalisateur, accompagné d'un trio de performances dynamiques avec Austin Butler, Jodie Comer et Tom Hardy." Clayton Davis - Variety

"The Bikeriders : une petite entrée dans la filmographie de Jeff Nichols. Cela ne veut pas dire que c'est mauvais, mais ce n'est tout simplement pas aussi homogène que je l'espérais. Hardy et Butler sont vraiment bons, mais je suis perplexe concernant la performance de Jodie Comer. Il va falloir que j'y réfléchisse." Ryan McQuade - Awards Watch

"The Bikeriders est la lettre d'amour de Jeff Nichols à la culture motard des années 60-70. C'est bien filmé, mais l'histoire ne m'a pas vraiment captivé. Jodie Comer livre la meilleure performance du film. Austin Butler est bien dans le rôle, mais ne joue pas vraiment. Tom Hardy fait du Tom Hardy." Scott Menzel - We Live Entertainment*

"The Bikeriders déçoit en étant une pale copie de Les Affranchis. Les accents sont vraiment trop bizarres (en particulier pour Jodie Comer) alors que tout le monde fait des choix différents qui ne se complètent pas. Austin Butler livre une bonne performance, mais le dispositif ne lui rend pas justice." Erik Anderson - Awards Watch

"Austin Butler, Michael Shannon, Tom Hardy, Mike Faist, Emory Cohen, Norman Reedus... The Bikeriders de Jeff Nichols est un peu comme un Avengers des accents gras et bizarres. Ça ne fonctionne pas vraiment ensemble, mais c'est toujours assez amusant de voir quelque chose où chacun fait un choix à chaque dialogue." David Ehrlich - IndieWire

"The Bikeriders est le film le plus grand public de Jeff Nichols à ce jour. Austin Butler, Jodie Comer et Tom Hardy sont suffisamment approfondis. Rien de vraiment surprenant cela dit, mais c'est un film solide pour lancer [le festival de] Telluride" Joey Magidson - Awards Radar

"Si Jeff Nichols voulait faire un film de mafieux scorsesien, il ressemblerait sûrement à The Bikeriders. Le travail d'ensemble est exceptionnel et la performance de Jodie Comer époustouflante. Une remarque : il y a peu de choses aussi captivantes sur un écran qu'Austin Butler en train de fumer. Un bon début pour Telluride." Tomris Laffy - The Wrap

Les premiers avis autour de The Bikeriders sont donc assez mitigés finalement. Personne ne semble avoir trouvé le film mauvais en soi, mais beaucoup semblent avoir trouvé la proposition de Jeff Nichols un peu décevante. Et même si son casting envoi du lourd, le choix des accents a largement divisé, certains saluant indéniablement les performances des acteurs quand d'autres les trouvent un peu à côté de la plaque. The Bikeriders sortira le 1er décembre aux États-Unis. En France, le film n'a ni distributeur et ni date de sortie pour le moment.


https://www.ecranlarge.com/films/news/1 ... ex7NmTRgUA
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ClintReborn a écrit :
ven. 1 sept. 2023 17:53
Pale a écrit :
ven. 1 sept. 2023 17:16
DogMan : les premiers avis sur le faux-Joker de Luc Besson sont là

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Luc Besson est de retour au cinéma avec DogMan et les premiers avis sont plutôt très négatifs.

En 2018, Luc Besson a été accusé de viol par l'actrice Sand Van Roy. Il a aussi été accusé d'inconduite sexuelle par d'anciens employés d'EuropaCorp, ainsi que par deux étudiants de son école de cinéma, bien qu'aucun d'entre eux n'ait officiellement porté plainte. Depuis, les accusations de Sand Van Roy ont été écartées par la Cour de cassation en juin 2023, mais la belgo-néerlandaise a bien fait comprendre qu'elle ne s'arrêterait pas là et poursuivrait les procédures en cours pour "saisir la Cour européenne des droits de l'homme".

Entre temps, Luc Besson a, en revanche, été condamné pour "licenciement discriminatoire" sur une autre affaire en 2020. Des procès qui n'ont pas empêché le cinéaste français si controversé de continuer sa vie comme si de rien n'était en réalisant son premier film depuis l'épouvantable Anna sorti en 2019. Ainsi, DogMan a débarqué sur le Lido vénitien pour une avant-première en grande pompe (comprendre en compétition), mené par son talentueux comédien Caleb Landry Jones. Doté d'une grosse réputation depuis quelques mois, que vaut vraiment le film ? Les premiers avis sont tombés et le verdict est assez cinglant.

"Si le résultat n'est pas vraiment sophistiqué – un adjectif qui, de toute façon, n'a jamais correspondu au travail de Besson – il y a quelque chose de sincère dans la façon dont il dépeint la souffrance profonde et très christique de Doug, y compris à travers son symbolisme autoritaire vers la fin." The Hollywood Reporter

"Cela peut sembler beaucoup d'intrigues pour un film de genre basé sur des personnages, mais Besson les gèrent avec une clarté remarquable, et juste au moment où vous pourriez commencer à vous demander où tout cela va, le film boucle, de manière plutôt experte, sa boucle, de sorte que tout prend soudain un sens. Ou plutôt, autant de sens qu'un film avec des chiens gangsta peut avoir." Deadline

"Si DogMan a très peu à dire, il s'en sort correctement stylistiquement parlant, présentant un autre tour de gonzo de Caleb Landry Jones et présageant le retour de Luc Besson. Pour le meilleur ou pour le pire, ce vieux cabot a encore du mordant." The Wrap

"Que diriez-vous si le MI5 vous contactait parce qu'ils ont besoin d'un enfant pour les aider dans une mission top secrète ? Ou si vous dressiez une énorme meute de chiens de tailles variées pour qu'ils deviennent vos meilleurs amis, et qu'ils fassent ce que vous voulez, éliminent tous vos ennemis et volent des diamants pour vous ? Ce dernier scénario est essentiellement la prémisse du nouveau film de Luc Besson, et c'est aussi farfelu que cela puisse paraître. [...] Malheureusement, une fois que votre attention est attirée, vous ne pourrez tout simplement plus détourner le regard – et ce n'est pas dans le bon sens." The Guardian

"Malgré ses aspirations queer qui suggèrent une proposition plus subversive, le film se transforme en un carnage machiste bourré d'action, puisque Besson est incapable de résister à une mise en scène ringarde dans le taudis de Douglas, face aux gangsters qui veulent son butin. Les pièges abondent et DogMan finit par être plutôt idiot, notamment avec une sorte d'éruption finale comique de type Maman, j'ai raté l'avion." IndieWire

"Le résultat est une farce qui s'agite uniquement par intermittence. Même son horrible point culminant est gâché par un scénario qui nous avait longtemps prévenus là où nous allions." The Film Stage

"Avec l'histoire incroyablement évidente, sans une once de créativité et mortellement ennuyeuse d'un travesti inadapté dans un fauteuil roulant qui préfère la compagnie canine à celle des humains, il n'est guère approprié de mettre [DogMan] dans la même soupe que Joker, le controversé Lion d'or de Todd Philipps. Même ceux qui n'ont pas aimé Joker pourront admettre qu'il n'a pas traité ses spectateurs comme s'ils étaient en état de mort cérébral au point de repartir avec 30 points de QI de stupidité en plus qu'avant leur arrivée." Variety

"Des chiens qui savent lire, des chiens qui sont des fugitifs expérimentés, des chiens qui se déguisent en coussins [ndlr, sans avoir vu le film difficile de savoir exactement ce qu'il en est ici]. Mesdames, messieurs, voici le film le plus stupide de l'année. [...] Imaginez Joker croisé avec la série pour enfants Woof et vous serez sur la bonne voie pour comprendre ce que Luc Besson a concocté pour ce qui est, apparemment, son retour après qu'une affaire de viol très médiatisée contre lui a été récemment classée." The Telegraph

"Besson possède une imagination visuelle débordante qui a, plus d'une fois, compensé les intrigues souvent caricaturales de ses films d'actions, d'aventures, de science-fiction et de fantasy, voire les a exaltés. Ce n'est pas le cas ici." Screen International

Les critiques sont donc plutôt négatives outre-Atlantique (a contrario des quelques retours français plus positifs, mais provenant surtout de médias ayant eu le droit de découvrir le film avant même sa présentation au Lido). Le titre de la critique de The Guardian est même carrément "le film le plus ridicule que vous verrez toute l'année, et peut-être depuis toujours". Difficile donc d'imaginer que ce DogMan soit vraiment à la hauteur de sa réputation d'avant festival.

Pour se faire une idée, il faudra attendre le 27 septembre 2023 en France pour le découvrir en salles.

Pitié non n'allez pas le voir et avec un peu de chance cela sera son dernier ... Donnez vos sous a une autre production ! :o :lol:
ayons l'écran de dire stop et Besson le rideau
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Saltburn : premiers avis pour le thriller WTF de la réalisatrice de Promising Young Woman

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La réalisatrice de Promising Young Woman, Emerald Fennell, revient avec Saltburn et les premiers avis promettent un film totalement fou.

Emerald Fennell a fait une petite apparition en Midge (la Barbie enceinte) dans le phénomène Barbie, mais c'est surtout son nouveau film en tant que réalisatrice que tout le monde attend avec impatience. Son Promising Young Woman avait marqué les spectateurs et la critique en 2021. Avec un récit sans concession, provocateur et brutal, le film dévoilait l'étendue du talent de la jeune cinéaste dont c'était la première réalisation (elle qui, hormis ses quelques rôles, avait uniquement participé à l'écriture de la saison 2 de Killing Eve).

Rien d'étonnant donc à ce que Saltburn soit sur toutes les lèvres. Extrêmement mystérieux, le deuxième film d'Emerald Fennell suit Oliver, un étudiant intrigué par le monde aristocratique auquel appartient son camarade Félix. Invité à passer l'été chez lui, Oliver va alors découvrir un monde excentrique. Porté par les jeunes Barry Keoghan et Jacob Elordi, accompagnés par les expérimentées Rosamund Pike (et Carey Mulligan dans un petit rôle mémorable, à en croire la cinéaste), Saltburn a été présenté au festival de Telluride. Et forcément, les avis n'ont pas tardé à envahir les réseaux sociaux. Revue de tweets.

"Saltburn est le film le plus fou que vous verrez cette année. C'est magnifiquement tourné et la musique est formidable. Barry Keoghan livre une des performances les plus audacieuses et ambitieuses de l'année. Il va assurément hors des sentiers battus et va largement diviser le public." Scott Menzel - We Live Entertainment

"Saltburn est un film tordu sur la classe sociale, la richesse et nos propres désirs immoraux et pervers pour l'obtenir, signé Emerald Fennell. Barry Keoghan n'a aucune limite. Une combustion lente et sensuelle avec un final à couper le souffle. Chaud, imprévisible et provocateur. Vous en ressortirez à la fois écoeuré et abasourdi." Matt Neglia - Next Best Picture

"Je me souviendrai pendant longtemps de la première mondiale de Saltburn. Une sorte de déflagration complètement dingue, du début hypnotique au grand final (trop ?) chaotique. Barry Keoghan est au plus haut et Rosamund Pike vole discrètement la vedette. Sous le choc." David Canfield - Vanity Fair

"Emerald Fennell... vicieuse cinéaste. Saltburn est sa version du Talentueux M. Ripley et de Sexe Intentions. Barry Keoghan se jette dedans et plus encore. Délicieux de la tête aux pieds. Je l'ai plus aimé que Promising Young Woman, mais peu de gens ressentiront cela. Adoré." Clayton Davis - Variety

"Emerald Fennell réalise une comédie noire vraiment très très fourbe que je vais mettre plusieurs jours à digérer. Saltburn sera le film le plus controversé de l'année. Bien plus que Promising Young Woman. C'est brillamment réalisé en revanche." Clarence Moye - Awards Daily

"Saltburn, qui suit le Promising Young Woman d'Emerald Fennell, est un chaos idiot et torride (pensez au Talentueux M. Ripley habillé en Abercrombie & Fitch), mais Barry Keoghan continue à m'épater et Rosamund Pike n'a jamais été aussi drôle." David Ehrlich - IndieWire

"Saltburn est diabolique, sexy, dangereux, excitant, courageux, hilarant, audacieux et fou. La performance de Barry Keoghan est un véritable morceau de bravoure, Rosamund Pike est folle et Jacob Elordi est l’homme le plus sexy du monde." Erik Anderson - Awards Watch

"Emerald Fennell n'y va pas de main morte avec Saltburn, film audacieux et sauvage. Barry Keoghan n'a jamais été aussi bon et c'est vraiment spectaculaire. C'est absolument hilarant, mais c'est aussi sombre que possible. J'adore que les films d'Emerald Fennell existent." Joey Magidson - Awards Radar

Eh bien, il semblerait que Emerald Fennell ait encore frappé un grand coup avec son Saltburn. Cela dit, son jusqu'au-boutisme a déplu à certains critiques et présage surtout d'une réception assez divisée (si l'on en croit ces premiers retours). Une chose est sûre, Barry Keoghan, déjà dingue dans Mise à mort du cerf sacré de Yorgos Lanthimos, livrerait une performance complètement folle, se donnant corps et âme à son personnage.

Il ne reste désormais plus qu'à attendre que le long-métrage sorte pour se faire son propre avis. Si le film sera au cinéma dès le 24 novembre prochain aux États-Unis, il faudra se contenter d'une sortie sur Amazon Prime Video en France. Pour la date, il faudra encore patienter un peu puisque rien n'a été officialisé pour le moment.


https://www.ecranlarge.com/films/news/1 ... PrmX_hQMV4

Tant mieux si c'est le cas car en parcourant le trailer, on dirait une connerie young adult à la After.
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weird

Kit a écrit :
sam. 2 sept. 2023 00:17
ClintReborn a écrit :
ven. 1 sept. 2023 17:53
Pale a écrit :
ven. 1 sept. 2023 17:16
DogMan : les premiers avis sur le faux-Joker de Luc Besson sont là

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Luc Besson est de retour au cinéma avec DogMan et les premiers avis sont plutôt très négatifs.

[...]
Pitié non n'allez pas le voir et avec un peu de chance cela sera son dernier ... Donnez vos sous a une autre production ! :o :lol:
ayons l'écran de dire stop et Besson le rideau
Joli :o

Etonnamment, Télérama est clément :
Mostra de Venise 2023 : avec “DogMan”, Luc Besson montre papatte blanche à l’ère #MeToo
Un ex-enfant martyr, performeur en dragshow, trouve son salut au milieu des canidés. On retrouve tout l’univers du réalisateur, peuplé de héros infantiles et de fusillades spectaculaires, mais teinté d’atmosphère post #MeeToo
Kit a écrit :
sam. 2 sept. 2023 00:19
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c'est un rébus de Robinne ? :saint:
Je n'ai rien à voir avec ça :lol:
C'est bien trop violent pour moi :D
Pale a écrit :
sam. 2 sept. 2023 17:28
Saltburn : premiers avis pour le thriller WTF de la réalisatrice de Promising Young Woman

[...]
Tant mieux si c'est le cas car en parcourant le trailer, on dirait une connerie young adult à la After.
Ca m'aurait étonné d'elle :)

Et une petite bande-annonce en rab :


Ca a l'air sympa :)
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THE KILLER : LES PREMIERS AVIS DU THRILLER NETFLIX DE DAVID FINCHER SONT LÀ

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David Fincher a présenté son The Killer à la Mostra de Venise et les premiers avis sur son thriller Netflix sont tombés.

La Mostra de Venise 2023 a connu ses hauts et ses bas durant sa première semaine, avec notamment de premiers avis mitigés pour Ferrari, des avis dithyrambiques pour Poor Things ou encore des critiques plutôt négatives pour Dogman. Et encore, rien ne vaut la destruction en règle de The Palace signé Roman Polanski dont même le directeur du festival, Alberto Barbera, a avoué que c'était un film très faible (alors, pourquoi l'avoir sélectionné ?). Tout ça pour dire que le festival fait son chemin et que les favoris au Lion d'or se dessinent peu à peu. Parmi les possibles prétendants, on retrouve le nouveau film de David Fincher : The Killer.

Cette adaptation de la BD Le Tueur, écrite par Matz et dessinée par Luc Jacamon, est portée par Michael Fassbender, signant son retour dans le monde du cinéma après sa pause automobile. Et si la bande-annonce de The Killer envoyait du lourd, on a désormais une idée un peu plus précise de ce qu'il nous attendra lors de sa sortie sur Netflix grâce aux premiers avis. Revue de presse.

"Tout est complètement absurde et pourtant, la conviction et concentration impassible que Fassbender et Fincher apportent à ce ballet professionnel le rendent très agréable. Et il y a des moments où le vernis réaliste est très inquiétant." The Guardian

"The Killer est magistralement construit. Tout au long, David Fincher oppose son propre contrôle méthodique à celui de son tueur, mais prend le temps de montrer les failles de son protagoniste, de sa logique, et de sa mauvaise connaissance de soi." Screen Daily

"Disons que The Killer n'a aucune conscience morale, ce qui pourra rebuter certains spectateurs. D'autres pourront se réjouir de l'attitude malicieuse, "je-m'en-foutiste", du film [dans le sens où David Fincher ne se préoccupe pas de savoir comment va réagir le public, ndlr] et du protagoniste, qui semble athée, complètement décomplexé à l'idée qu'une punition divine ou une conscience éthique supérieure puisse exister." The Hollywood Reporter

"The Killer est une expérience sobre dont le résultat est moins impressionnant que l'effort qui a été fourni pour la créer. Calculer l'efficacité, c'est bien beau, mais il faut un peu de vie pour donner du sens à toutes ces tueries." Vanity Fair

"Compte tenu de la complexité du travail de Fincher depuis Zodiac en 2007, la relative simplicité de The Killer surprend. [...] Une grande partie du plaisir pris devant The Killer se trouve dans sa démarche : regarder quelqu'un travailler méticuleusement et en connaissance de cause dans le but de tuer quelqu'un. Mais une tension sombre et amusante émerge au milieu des questionnements de son anti-héros et la façon dont il se comporte réellement lorsqu'il est acculé." The Telegraph

"Rempli de séquences fabuleusement composées, défaites par les incessantes observations du protagoniste sur l'absurdité de l'existence, le film ressemble à une tentative de mettre en évidence son propre vide. [...] Tous les films de Fincher visent en fin de compte à remettre en question les conceptions du monde de leurs héros, et The Killer n’est pas différent." Vulture

"Si vous vous êtes déjà demandé à quoi aurait pu ressembler un James Bond version Fincher, cela pourrait bien être ça." Total Film

"The Killer est complètement dévoué à sa note d'intention, un nihilisme existentiel qui reste toujours identique, même au moment où son protagoniste, un Michael Fassbender essentiellement silencieux, commence à changer. C'est aussi insensible que n'importe quel thriller de David Fincher, à la fois prévisible dans sa simplicité, mais aussi étrangement audacieux grâce à ça." IndieWire

"C'est un genre éternel [le film de tueur à gages, ndlr], mais les réalisateurs modernes s'en tiennent rarement aux bases, pensant qu’ils doivent rendre ces histoires plus élaborées et alambiquées pour garder l'attention du public, alors que c’est souvent le contraire. C'est ce qui fait que le film de Fincher se situe au-dessus. Au lieu de surcharger son histoire avec des couches tarabiscotées, Fincher ramène tout à l'essence du genre. Il ne nous reste plus qu'un tueur et sa conscience, ou tout ce qu'il possède qui pourrait passer pour tel. D'une manière ou d'une autre, entre les mains de Fincher, cette focalisation élargit les possibilités du genre plutôt que de les réduire, en particulier avec un acteur comme Michael Fassbender au centre, jouant un tueur radieux et impitoyable, sans nom ni honte." Time

Avec une note moyenne de 73/100 sur Metacritic avec 16 critiques au compteur, The Killer n'a pas totalement convaincu les critiques présents à Venise. Toutefois, le film de David Fincher semble vraiment se démarquer par une chose : les critiques pointent du doigt les mêmes éléments pour décrire ce qu'ils ont aimé ou non, à savoir l'ambiance glaciale, le style très dépouillé du film et son scénario droit au but. Par ailleurs, il faut rappeler que David Fincher reçoit régulièrement des notes critiques en dessous de ce qu'on peut imaginer

Ainsi, Zodiac, Gone Girl et Mank affichent une note moyenne de 79/100 sur Metacritic, quand Millenium affichait un petit 71/100. Seul The Social Network avait fait l'unanimité avec 95/100. Autant dire qu'il n'y a pas de quoi s'inquiéter concernant la qualité de The Killer, dont la sortie française est prévue pour le 10 novembre sur Netflix.


https://www.ecranlarge.com/films/news/1 ... GeqcJ8Jr5E

MAESTRO : PREMIERS AVIS POUR LE FILM NETFLIX DE BRADLEY COOPER

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Maestro, le nouveau film réalisé par Bradley Cooper pour Netflix, a très bien été accueilli à la 80e édition de la Mostra de Venise.

Cette année encore, Netflix a généreusement trouvé sa place dans la sélection du festival de la Mostra de Venise. Entre le The Killer, réalisé par David Fincher, l'El Conde, mis en scène par Pablo Larraín, La Merveilleuse histoire de Henry Sugar, signé Wes Anderson, et le second long-métrage réalisé par Bradley Cooper, Maestro, Netflix s'est une nouvelle fois imposé comme un des acteurs incontournables du festival.

Hier, le nouveau film de l'acteur, réalisateur, producteur et chanteur américain Bradley Cooper a été projeté au Lido, suscitant le plus grand intérêt de la presse anglophone. Voici un florilège des critiques dithyrambiques du biopic sur Leonard Bernstein, Maestro.

"Il s’agit d’un film complexe et sophistiqué, le genre d’histoire d’amour pour adultes que nous voyons trop rarement de nos jours, surtout lorsqu’il s’agit de grosses et coûteuses productions. C'est divertissant, solide et sincère ; c'est aussi extrêmement triste, pas nécessairement pathos, mais d'une manière plus profonde et authentique." Time

"En fin de compte, le Maestro réalisé par Cooper est une réussite parce qu'il parle ouvertement des sacrifices que l'art exige de ses artisans, et des sacrifices que ces artisans exigent de leurs familles et conjoints." The Guardian

"Augmentant sa force avec une utilisation passionnante de la musique de [Leonard Bernstein], le film est une étude complexe d'une relation qui pourrait aujourd'hui largement être réduite à celle d'un homosexuel frustré et de son alibi. Mais Cooper et son co-scénariste Josh Singer vont plus loin pour dépeindre une relation unique, pleine de conflits, mais incassable malgré tout, et ce même brisée." The Hollywood Reporter

"Malgré la discrète puissance de certaines scènes de Maestro – regorgeant de finesse et d'une technicité impressionnantes – c'est surtout avec les performances incarnées de Mulligan et Cooper que l'ensemble trouve sa résonance. En eux résident la véritable majesté du film, sa meilleure et sa plus convaincante réflexion sur ce que signifie aimer et créer et, ce faisant, révéler quelque chose de transcendant." Vanity Fair

"Maestro ne peut s'empêcher d'être dominé par la démesure de la passion de Bernstein, ses énormes défauts et la corde raide sur laquelle il a vécu entre le besoin de trouver du sens dans la beauté et le désir de rester libre comme l'air. Ceci étant dit, Cooper et Mulligan marquent ce film d'un duo inoubliable." Variety

"En tant qu'étude du mariage des Bernstein, qui a duré près de trois décennies, et de la façon dont il a survécu à l'homosexualité et au génie de Lenny, Maestro impressionne par l'alchimie entre Mulligan et Cooper, mais le film semble souvent trop agité et presque trop précisément produit pour jamais sortir des rails du biopic linéaire." IndieWire

"Non seulement le portrait de Felicia dans le film est entaché d'un casting ethniquement inapproprié, mais son personnage lui-même est souvent réducteur : elle n'est que l'épouse moderne d'un homme moderne, concluant un vague accord sur la fidélité qui a permis à Leonard de maintenir son mariage pendant une longue durée." The Playlist

Les premières critiques de Maestro sont donc (presque) toutes d'accord : le nouveau film réalisé par Bradley Cooper est une réussite. Tous les journalistes louent la performance du duo de comédiens principaux, Cooper lui-même et Carey Mulligan. La technicité de la direction artistique ainsi que les hommages rendus à Leonard Bernstein sont également salués par la plupart des critiques, même si certains regrettent le classicisme de l'ensemble.

Mais la majorité reste tout de même séduite par Maestro, sa vision du couple et son histoire d'amour torturée. Pour savoir ce que vaut le film, il faudra attendre le 20 décembre prochain, date de sa sortie sur Netflix.


https://www.ecranlarge.com/films/news/1 ... 0Ha2wTZQ6g

THE PALACE : LE FILM DE ROMAN POLANSKI SE FAIT DÉTRUIRE PAR LA CRITIQUE À VENISE

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The Palace, le nouveau film réalisé par Roman Polanski, a été montré à la 80e édition du festival de la Mostra de Venise, et il s'y est fait descendre.

Sacrée année pour le festival de la Mostra de Venise. Si le deuxième plus gros Festival de cinéma du monde a composé une excitante sélection en accueillant les nouveaux films réalisés par Michael Mann, Bertrand Bonello, Harmony Korine, William Friedkin, Pablo Larraín, Ryūsuke Hamaguchi, David Fincher et Yórgos Lánthimos, quelques noms parmi les plus controversés du cinéma contemporain ont également trouvé leur place sur le Lido.

Entre le faux-Joker réalisé par Luc Besson, DogMan, le retour de Woody Allen avec Coup de chance et le dernier long-métrage signé Roman Polanski, The Palace : la compétition de la personnalité la plus problématique/juridiquement instable de la Mostra de 2023 est rude. Le nouveau film du réalisateur de Rosemary’s Baby et Chinatown a d'ailleurs été montré aux festivaliers il y a quelques heures, laissant l'occasion aux critiques anglophones de partager leurs premiers retours.

"La situation instable du réalisateur semble directement impacter le casting qu'il a composé pour cette comédie noire sans humour, ainsi que la construction de cette rigide grotesquerie qui donne au film l'impression d'être un doigt d'honneur géant au monde entier." TheWrap

"Je ne suis pas sûr d'avoir déjà vu une aussi grande salle de cinéma aussi silencieuse devant un film qui fait autant d'efforts pour vous amuser." Variety

"L'humour donne l'impression d'être périmé depuis plus de 23 ans, mais pas tant dans le sens « on ne peut plus faire ce type de blague » que « pourquoi voudriez-vous faire ce type de blagues ? »" Daily Telegraph

"Vous aurez peut-être besoin d'un bon verre pour survivre à l'intégralité du nouveau film de Roman Polanski ; vous en aurez peut-être même besoin de plusieurs – peu importe ce qui atténue la douleur." Guardian

"Malgré ses meilleures intentions, The Palace reste finalement une sorte de comédie de Noël burlesque de luxe à regarder en famille si vous avez besoin de quelque chose de léger pendant la préparation de vos vacances." Loud and Clear Reviews

"Le problème avec The Palace... c'est que ce n'est pas une œuvre nécessaire et que ce n'est pas de l'art : c'est le codicille du testament d'un des plus grands auteurs de l'histoire du cinéma. En fin de compte, c'est juste un peu triste." Screen International

"Un film qui porte son mauvais goût comme un manteau de vison tout en n'offrant jamais de plaisir, et encore moins de style." The Film Stage

La presse anglophone est donc unanime : The Palace est un étron bien crade qui semble avoir ennuyé et dégoûté bon nombre de spectateurs de la Mostra. Notons que le long-métrage a actuellement une note de 0% sur Rotten Tomatoes, en prenant en compte ses neuf votants. Idem pour la presse française, qui a souligné sur les réseaux sociaux la laideur et le manque d'intérêt profond de ce nouveau long-métrage réalisé par Roman Polanski.

À ce jour, The Palace n'a de distributeur ni en France ni aux États-Unis.


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Venise - The Killer : David Fincher remplit son contrat

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Présenté en première mondiale à la Mostra, le nouveau film Netflix de David Fincher est un thriller ciselé sur un tueur philosophe – la rencontre entre Le Samouraï et Fight Club.

"Stick to your plan". On découvrait il y a quelques jours la bande-annonce de The Killer, le nouveau David Fincher, rythmée par le mantra du "killer" du titre (un super tueur à gages joué par Michael Fassbender) qui se répète ad nauseam qu'il faut "respecter le plan". C'est le deuxième film de Fincher pour Netflix et, a priori, il y a des chances qu'il passe plus de temps dans le top 10 de la plateforme que son précédent, Mank, biopic noir et blanc du scénariste de Citizen Kane.

Vous l'avez sans doute constaté, le trailer de The Killer (une adaptation du Tueur, BD française signée Matz et Luc Jacamon) est "fincherien" au-delà du raisonnable. Retour à la case thriller pour le réalisateur de Seven et Zodiac, photo entre chien et loup d'Erik Messerschmidt (le directeur de la photo de Mindhunter), reflets des lampadaires sur un casque de moto fendant la nuit (écho de Millenium), petit teasing SM pour faire grimper la température…

C'est comme si David Fincher s'était résolu à faire ce qu'on attend de lui. Il y a sans doute une logique à ça. Comme son personnage de hitman ultra-qualifié et grassement rémunéré, le réalisateur a passé un deal (en l'occurrence, avec Netflix). Non pas qu'il se tournait les pouces jusqu'à présent (il a dit lui-même que sortir de terre les deux saisons de Mindhunter aura été l'un des jobs les plus épuisants de sa carrière) mais quand même : Mindhunter s'est fini en eau de boudin et Mank était un projet extrêmement personnel et intime, un film pour lui plus que pour nous. Il était temps d'honorer le contrat.

Fincher s'y emploie donc avec The Killer, film millimétré, ciselé, carré, un thriller du samedi soir absolument rutilant, conçu pour le plaisir avant tout. Entendons-nous bien : un plaisir à la Fincher, c’est-à-dire cérébral, tordu, et à combustion lente. Mais c'est indéniablement un movie, pour reprendre la terminologie du réalisateur, qui oppose les "movies" (le cinoche) aux "films" (le septième art). Pas tant une histoire de tueur à gages en mission, pour être précis, que de vengeance, puisqu'après un job parisien qui tourne mal et qui sert de longue intro au film, le killer s'en va régler quelques comptes autour de la planète.

Découpé en chapitres, rythmé par les chansons – génialement utilisées – des Smiths (guests musicaux surprises du film), The Killer épouse les manières félines et narquoises de son protagoniste : lent, glaçant, précis, méthodique, puis soudain chaotique, agité, violent, quand le sang se met à couler et que le score signé Trent Reznor-Atticus Ross fait soudain entendre d'inquiétants bourdonnements, quelque part entre l'insecte électrocuté et le disque vinyle rendant son dernier souffle.

Mais il y a plus, bien sûr, Fincher ne pouvant pas se contenter d'enchaîner les saynètes virtuoses et globe-trotteuses. The Killer est un film "voix off", comme Fight Club, rythmé par les pensées de son protagoniste, qui tue l'ennui et justifie ses actions en délivrant sa vision du métier d'un ton monocorde et désabusé, assaisonnant ses réflexions philosophiques d'hilarants commentaires sarcastiques, qui ressemblent à s'y méprendre aux punchlines pince-sans-rire que peut parfois sortir Fincher en interview.

Autour de l'assassin, à distance, il y a le monde, que l'on aperçoit par bribes, souvent depuis la lunette du fusil du sniper. Le monde d'Airbnb, de McDonald's, d'Amazon et de WeWork. The Killer, c'est Le Samouraï en 2023. Un samouraï à deux doigts de prendre son ticket d'entrée pour le Fight Club. Une rage antisociale héritée des années Tyler Durden bout sous la surface du film, sous le glacis esthétique du thriller haut de gamme. Si Mindhunter entendait analyser ce qui rapproche les gens "normaux" des serial-killers, The Killer nous plonge dans la tête d'un assassin en train d'émerger de sa routine léthale pour nous inviter à réfléchir à nos existences de plus en plus individualistes, de plus en plus compartimentées, de plus en plus réfrigérées. Combien de temps allons-nous encore continuer à "respecter le plan" ?


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EL a modérément apprécié Inside (2,5 étoiles) :

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Inside (It Lives Inside) raconte la plus vieille histoire du monde de l'horreur : un monstre qui poursuit les malheureuses âmes qui ont osé s'y frotter, principalement la pauvre héroïne campée par Megan Suri. Quelque part entre Freddy Krueger et It Follows, le premier long-métrage de Bishal Dutta pourrait donc n'être qu'un énième film du genre si sa créature ne sortait pas de la culture indienne. Une petite idée qui change presque tout.

LE PASSÉ HANTÉRIEUR


La bonne idée du remake hollywoodien de The Grudge était de ne pas transporter son monstre aux États-Unis, mais d'isoler des personnages américains au Japon. D'un coup, ils n'étaient plus traqués par un simple fantôme, et la créature gagnait une passionnante symbolique culturelle. Inside fonctionne sur le même principe : la chose qui poursuit l'héroïne représente son héritage indien, qui revient la hanter alors qu'elle fait tout pour le chasser.

Prénom raccourci et look à l'américaine, Sam se bat dès le début du film contre ce qu'elle est et devrait être, notamment aux yeux de sa mère. D'un côté, elle essaie de trouver sa place dans le petit cirque de son lycée, tout droit sorti d'un teen movie cliché. De l'autre, elle fuit son amie d'enfance, qui contrairement à elle n'a pas sauté le pas de l'assimilation totale chez l'oncle Sam. Et ce n'est pas un hasard si c'est en la rejetant violemment sous le regard de ses camarades que l'héroïne libère le démon : dans sa quête pour exister aux yeux des autres, Sam a négligé une part d'elle-même, et elle va évidemment le payer très cher.

Au lieu du génie qui sort de la lampe, c'est le démon qui sort du bocal, trimballant avec lui toute une charge symbolique. Comme le naturel qui revient au galop, ce monstre vient de l'intérieur, mais pour bouffer chair et âme. C'est la meilleure idée d'Inside, écrit et réalisé par Bishal Dutta, qui est lui-même arrivé aux États-Unis avec sa famille lorsqu'il avait quatre ans. Mais malheureusement, ça ne suffit pas.

BROUILLON DE CULTURES

Dans un premier temps, Inside exploite plutôt bien cette idée. Grâce à quelques scènes lourdes de sens (la toute première apparition de Sam, dans la salle de bain) et le cadre du lycée qui fait évidemment office de société miniature, la quête d'identité de Sam ancre le récit dans une réalité bien plus riche que le film d'horreur moyen.

Coincé entre les adultes qui sont trop loin (les conflits silencieux avec la mère, la discussion avortée avec la professeure) et les camarades qui sont trop extérieurs (la nouvelle amie en carton, l'ancienne laissée derrière), le personnage de Sam apparaît d'emblée comme tendu et fragile. Soit le meilleur point de départ pour un monstre qui a un objectif : isoler pour mieux régner.

Le problème d'Inside, c'est qu'il finit par simplement remplacer tous les codes du catho-porn par le folklore indien, sans pour autant réinventer ou repenser les règles. On n'est pas au royaume des grenouilles de bénitier, mais c'est tout comme puisqu'il faudra comprendre la bête à coups de vieilles légendes et croyances, puis plasmodier des prières pour l'affronter. Tout y est, du vieux carnet avec des dessins blindés d'indices à la réunion finale digne du pouvoir des trois de Charmed.

COURSE CONTRE LE MONSTRE

En tombant dans les panneaux de l'horreur très classique (des visions pour rythmer l'avancée du cauchemar), le scénario d'Inside tire tout le film vers le bas. La mise en scène en est la première victime et la tension des premières (non) apparitions, qui jouent plutôt bien avec l'absence et le silence afin de susciter la peur face au vide, laisse place à des scènes convenues.

À l'image d'une séquence contorsionniste parfaitement oubliable qui pourrait sortir d'un mauvais remake de Ring, le film accumule peu à peu les effets grossiers – mention spéciale à ces transitions avec fond noir + cri qui résonne durant plusieurs secondes, dignes de la fin d'Insidious 1 et 2. Et à force de tirer sur la corde de l'attente pour repousser la confrontation, Inside finit par tourner en rond, malgré une durée d'environ 1h30.

C'est d'autant plus triste que la créature est bien pensée, du moins en théorie. À mesure que les personnages (et donc, le public) commencent à y croire, elle s'incarne. Le courant d'air diabolique devient des yeux dans le noir qui, eux-mêmes, se transforment en silhouette vaporeuse tapie dans l'obscurité. Et finalement, c'est un monstre à part entière qui apparaît à l'écran pour défendre son territoire. Bishal Dutta n'a pas peur de filmer cette bête particulièrement fascinante et flippante, qui invoque un imaginaire quasi sous-marin, et bénéficie de quelques effets solides.

Problème : la réalité de ce démon est bancale, avec des règles et des limites qui semblent bouger d'une séquence à l'autre pour arranger les frissons et l'action. De quoi définitivement frustrer quand Inside doit mettre en scène l'ultime et maladroite confrontation, laquelle laisse place à un épilogue là encore trop classique. C'est la dernière touche un peu trop douce d'un film qui partait pourtant bien.

Malgré un solide point de départ et un monstre au design alléchant, Inside a du mal à tenir la route et retombe finalement dans les sentiers battus.


https://www.ecranlarge.com/films/critiq ... TJhKYZvOPo
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Je ne ressens pas l'ombre d'une hype.
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Je suis davantage hypé par ce film :

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comme quoi il faut être prudent en randonnée même en moyenne montagne comme les Vosges, une personne de 65 ans de mon secteur d'origine pas très loin de Saint-Dié, pourtant bien équipée a fait une chute d'une quinzaine de mètres dans le sentier des Roches côté Haut-Rhinois du col de la Schlucht, il a été hélitreuillé mais est mort à l'hôpital. Le sentier des Roches est l'un des plus dangereux de France, j'ai vu plusieurs vidéos de cette randonnées, y a des moments de frissons
l'an dernier une autre victime avait fait une chute mortelle de 150 m dans le massif du Honeck
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EL a aimé Visions (3,5 étoiles) :

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Heureux père des Pierre Niney movies que sont Un homme idéal (2015) et Boîte noire (2021), le réalisateur Yann Gozlan revient aujourd’hui sans sa muse, mais avec un nouveau thriller. Visions, qui met en scène Diane Kruger, Mathieu Kassovitz et Marta Nieto, raconte l’histoire d’Estelle, une pilote de ligne déchirée entre sa vie parfaite avec son mari et ses retrouvailles pour le moins chaleureuses avec une ancienne amante. Un film nourri aux obsessions de Gozlan, qui en compose un séduisant bouquet de suspens et de mise en scène.

BOÎTE NOIRE ET VOL DE NUIT


Le film avec lequel Gozlan s’était mis la critique et le public dans la poche, Boîte Noire, parlait du mystère entourant un crash d’avion, aussi l’habitacle était-il utilisé comme décor et disséqué comme scène de crime. Mais Gozlan n’en avait pas fini avec l’esthétique aéronautique, puisque Visions commence lui aussi dans un avion. Cette fois-ci, tout se passe bien : Estelle, grande blonde bien propre sur elle et au chignon serré, prend sa place au poste de pilotage et assure un vol sans encombre à ses passagers. Pas un nuage dans le ciel.

Mais cette première scène n’est que l’amorce d’un leitmotiv du film, qui utilisera l’habitacle comme décor régulier pour faire le point sur l’état psychologique d’Estelle, un état qui se reflètera directement sur son pilotage et le déroulé du vol. Un procédé habile qui n’est pas le seul inspiré des précédents films du réalisateur : on retrouve aussi dans Visions des plans qui rappellent de manière troublante la manière dont le personnage de Pierre Niney cachait un corps dans Un Homme Idéal, par exemple. Le cadre d’une villa cossue en bord de mer est aussi de retour.

Des ressemblances frappantes et assumées qui semblent tisser habilement un lien entre ces films et approfondir l’étude que le réalisateur fait du sentiment de culpabilité et de ses conséquences. À chaque fois, la lorgnette par laquelle le metteur en scène aborde ce thème est différente, et c’est dans Visions qu’elle est la plus fantastique. Mais au-delà des motifs visuels, Gozlan réutilise et transforme l’une de ses techniques de narration : dans Boîte Noire, l’ouïe du héros était un quasi-personnage du film, qui jouait un rôle crucial dans le déroulé de l’intrigue, et l’oreille en tant qu’organe était un refrain de la mise en scène.

Dans Visions, c’est évidemment la vue et l’œil qui prennent cette place et qui, en tant qu'organe et sens (à la fois traître et guide, entre images prémonitoires et fausses interprétations) structurent la narration. Et si l’idée, bien que réussie, semble très classique (les thrillers psychologiques où un personnage se perd entre rêve et réalité et ne sait plus s'il doit croire ce qu'il voit, on connaît archi-par cœur), c’est qu’alors que Gozlan opère une bascule subtile dans le fantastique, il se réfère beaucoup aux maîtres du genre et ne se prive pas pour les citer.

BRIAN DE PAL... MAL DU TOUT

Ce sont peut-être les limites du film : si maîtrisé soit-il, et empreint du style personnel du réalisateur, il ressemble parfois à un test de culture cinématographique tant on y reconnaît l’influence des maîtres de Gozlan. Dans Un Homme Idéal déjà, le réalisateur ne cachait pas ses inspirations en faisant référence à Plein Soleil ou Match Point, et ce nouveau film n'est pas non plus avare de clins d'œil.

Répondant parfaitement aux critères du thriller hitchcockien moderne (un genre dont l'épidémie ne tarit pas), jusque dans son héroïne blonde et froide qui fond comme neige au soleil face à la tentation, Visions fleure aussi bon le Brian De Palma. Autant par les thèmes du voyeurisme que dans la division des cadres par la géométrie de l’architecture, on pense fortement à Body Double et Blow Out, tout comme la narration et la plongée dans l’enfer psychologique du personnage ne sont pas sans rappeler fortement Le Locataire de Roman Polanski.

Là où beaucoup de réalisateurs disparaîtraient complètement derrière de telles références et souffriraient terriblement de la comparaison, Gozlan a le mérite de leur faire si bien honneur, sans en oublier sa propre patte, que le plaisir prend globalement le pas sur le jeu des sept différences. En revanche, il est tout de même difficile de ne pas soupirer parfois un peu devant certains retournements trop attendus de l’intrigue, ainsi que devant l’utilisation tellement galvaudée du motif de l’œil comme parallèle avec tout ce qui peut être vaguement rond dans un décor naturel.

Le suspens est joliment présent, oui, mais reste en partie insatisfait parce que le film ne renverse jamais ses codes et finit par mener à la fin à laquelle le spectateur s’attend. Et si, en termes de casting, Kruger et Kassovitz ont toute la latitude nécessaire pour incarner avec talent la duplicité et les subtilités de leurs personnages, c’est moins le cas de Marta Nieto. Absolument formidable dans le Madre de Rodrigo Sorogoyen sorti en 2019, Nieto est ici à l’étroit dans ce rôle hyper formaté d’amante rebelle et muy caliente qui n’existe qu’à travers son roulement de hanches et son sourire enjôleur.

LET'S GOZLAN

Néanmoins, si ces quelques défauts sont si regrettables, c’est bien parce que, par ailleurs, le film assure comme une bête. Et si Gozlan s’autocite et répète ses obsessions, il le fait avec une évolution évidente dans son style qui change tout. Visions assume complètement, et c’est un pur plaisir, de faire du genre et de flirter avec l’horreur.

La photographie du film, assurée par Antoine Sanier qui collabore ici pour la première fois avec Gozlan, est d’une étonnante beauté, en particulier dans les séquences où s’installe une atmosphère fantastique. Mention spéciale – entre autres – à la scène où Estelle pique une tête dans sa piscine en pleine nuit, et où les vagues d’un bleu lumineux font contraste avec la nuit noire.

Et, au-delà de cette beauté étrange, Gozlan ne lésine pas sur les images saisissantes et parfois sanglantes pour créer l’angoisse chez son spectateur. Une nouveauté dans son cinéma, mais qui semble être la continuation logique et naturelle de ses films précédents, où la tentation d’un style plus sombre se faisait sentir.

Le réalisateur réussit son baptême du feu, entre humilité admirative devant ses références et affirmation de son propre talent. Malgré les quelques regrets que peut laisser le film, il est une bonne surprise évidente et donne envie, plus encore que Boîte Noire, de voir ce que fera Gozlan par la suite. En espérant qu’il prendra encore un peu plus son envol en lâchant le tuteur de ses maîtres.

Un thriller psychologique efficace et visuellement très beau, qui approfondit les obsessions du cinéma de Gozlan pour mieux lui permettre de basculer dans le fantastique. Si les références sont très présentes et le déroulé un peu attendu, la maîtrise est telle que la surprise reste très bonne.


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Priscilla : les premiers avis sur l'anti-Elvis de Sofia Coppola sont tombés

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Après Elvis de Baz Luhrmann, Sofia Coppola raconte la vie de son épouse Priscilla Presley dans Priscilla. Et les premiers avis sont là.

Malgré la grève des scénaristes et des acteurs, Francis Ford Coppola a réussi à trouver un accord pour son Megalopolis dont il aura le droit de continuer la promotion si le conflit hollywoodien s'éternise. Et il n'est pas le seul à avoir trouvé un terrain d'entente puisque sa propre fille, Sofia Coppola, a pu se rendre à la Mostra de Venise 2023 pour défendre son nouveau long-métrage : Priscilla.

Présente sur le Lido avec ses deux comédiens principaux, Cailee Spaeny dans la peau de Priscilla et Jacob Elordi dans celle d'Elvis, elle a ainsi pu discuter de son choix d'adaptation des mémoires de Priscilla Presley (également présente sur le tapis rouge). Une version intrigante puisqu'elle prend le contrepied total du Elvis de Baz Luhrmann en s'attardant donc sur le point de vue de sa (très) jeune épouse. Et si la carrière de Sofia Coppola est plus que chancelante, son huitième film serait bien l'un de ses meilleurs selon les premiers avis critiques. Revue de presse.

"Le résultat est un film méditatif et profondément féminin de Sofia Coppola à chaque instant, à travers une jeune femme triste, ennuyée et confuse, dotée de certains privilèges, essayant de donner un sens à ce qu'elle vit et, peut-être même, à son passage à l'âge adulte." The Wrap

"Ce qu'il y a d'audacieux dans ce que fait Coppola, étant donné que nous sommes habitués à ce genre de biopic sophistiqué succombant aux clichés des arcs dramatiques, c'est de présenter l'ascension et la chute de la relation entre Priscilla et Elvis comme un journal intime. Un journal intime qui avance simplement dans une sorte de mouvement zen objectif, sans jamais éclipser quoi que ce soit." Variety

"Les gens peuvent reprocher à Coppola de s'être plongé dans un terrain familier, mais il est difficile de contester le résultat : un voyage déchirant qui transporte dans le cœur sombre de la célébrité, et son meilleur film depuis Lost in Translation." Rolling Stone

"Ce n’est pas une histoire de musique rock et de performances sur scène. C'est à propos de la femme qui attendait, dans une maison dont il lui était interdit de sortir, que le musicien vienne lui donner l’amour qu’il avait promis. Et c’est l'histoire du moment où elle a décidé d’arrêter d’attendre." The Film Verdict

"Grâce à des détails subtils, un degré de rêverie opportun pour le genre biographique et un rythme qui encourage les spectateurs à penser au-delà de leurs premières impressions, le film montre une relation en partie abusive qui est beaucoup plus complexe que ce que l'étiquette pouvait le suggérer." The Playlist

"Peut-être que le film aurait pu bénéficier d'un peu plus d'échanges et d'un peu plus d'action, mais il s'agit toujours d'un hommage sympathique et touchant au genre de personne habituellement voué à rester un personnage secondaire dans la plupart des biopics." BBC

"Le portrait de Coppola est captivant, en particulier dans la phase enfant de Priscilla, et s'il se distingue moins dans sa partie finale, à mesure que Priscilla devient plus vivement désillusionnée et réaliste quant à ce à quoi s'attendre, c'est ce à quoi il fallait s'attendre." The Guardian

"Priscilla est un film séduisant et plus calme que le film primé de Luhrmann. Mais il connaît une fin abrupte et, comparé à la créativité affichée de l’autre biopic de Coppola, Marie Antoinette, c’est une entreprise plus timide." Total Film

"Sofia Coppola était le choix parfait pour aborder la vie de Priscilla Presley à travers un film qui comprend profondément les désirs et les rêves d'une adolescente." IGN

La réalisatrice aurait donc frappé fort avec son Priscilla et, sans trop de surprise, le sujet du film correspondrait totalement à ce qu'elle a toujours cherché à explorer dans sa filmographie. Avec une note moyenne de 83/100 sur Metacritic (avec 20 critiques), c'est le plus beau score pour un film de Sofia Coppola depuis... Lost in Translation, rien que ça.

On est donc très curieux de découvrir le film en France. Pour le moment, il n'a aucune date de sortie, mais devrait arriver dans nos contrées en 2024 grâce à ARP Selection.


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Le retour de Jeff Nichols
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NaughtyDog a écrit :
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Le retour de Jeff Nichols
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Ça ne me donne pas plus envie que ça :D
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Kit a écrit :
mer. 6 sept. 2023 03:31
comme quoi il faut être prudent en randonnée même en moyenne montagne comme les Vosges, une personne de 65 ans de mon secteur d'origine pas très loin de Saint-Dié, pourtant bien équipée a fait une chute d'une quinzaine de mètres dans le sentier des Roches côté Haut-Rhinois du col de la Schlucht, il a été hélitreuillé mais est mort à l'hôpital. Le sentier des Roches est l'un des plus dangereux de France, j'ai vu plusieurs vidéos de cette randonnées, y a des moments de frissons
l'an dernier une autre victime avait fait une chute mortelle de 150 m dans le massif du Honeck
Oui la randonnée peut être parfois dangereuse. Récemment en Belgique : https://www.lesoir.be/533540/article/20 ... de-frelons
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