Le Cercle des profileurs disparus

Inutile de vénérer Godard pour venir discuter sur ce forum. Le Général vous permet en effet d'aborder tous les sujets outre le cinéma.
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robinne a écrit :
mer. 8 nov. 2023 20:25
Pale a écrit :
mer. 8 nov. 2023 19:22
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Carey Mulligan citée en 1ère sur l'affiche. Une cigarette à la main de Cooper.
Les noms de Bernstein, Spielberg et Scorsese sur la même affiche.
Ce n'est définitivement pas une affiche comme les autres :o
Belle analyse :jap:

Patrick Dempsey dans Ferrari :

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La grève des acteurs à Hollywood est finie ! Un accord a enfin été trouvé avec les studios

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Après des mois de grève, les acteurs et les studios d'Hollywood ont enfin trouvé un accord, peu de temps après la fin de la grève des scénaristes.

Si la sortie de Dune 2 a été repoussée, et que celle de Deadpool 3 risque de l'être aussi, c'est à cause d'une grève historique qui a mis Hollywood en pause pendant plusieurs mois. Le 2 mai 2023, les scénaristes représentés par le syndicat de la Writers Guild of America (WGA) se sont mis en grève, réclamant de meilleures conditions de travail. Après presque cinq mois de grève, et de négociations entre les scénaristes et les studios, représentés par l'Alliance of Motion Picture and Television Producers (AMPTP), la grève des scénaristes a pris fin le 27 septembre 2023.

Mais les scénaristes n'ont pas manifesté seuls. Le 14 juillet 2023, les acteurs d'Hollywood ont rejoint la grève. Représentés par un syndicat appelé le Screen Actors Guild‐American Federation of Television and Radio Artists (SAG-AFTRA), ils se sont également opposé à l'AMPTP, pour réclamer de meilleures conditions de travail et une meilleure protection. Après 118 jours de grève, les deux partis ont trouvé un accord.

Avec les acteurs en grève, de nombreux tournages ont dû être stoppés, mais cet arrêt de l'industrie a aussi eu des conséquences sur des films déjà tournés qui auraient dû sortir, comme Dune 2, qui a été repoussé du 3 novembre 2023 au 15 mars 2024 aux États-Unis. La grève impliquait aussi que les acteurs ne participent pas à la promotion de leurs films, sans interviews de Zendaya et Timothée Chalamet, sortir Dune 2 était trop risqué. Certains gros films sont tout de même sortis au cinéma, comme The Marvels, le dernier film Marvel. À quelques jours près, Brie Larson aurait peut-être pu faire une tournée pour promouvoir le film.

Les acteurs réclamaient principalement une révision de leurs salaires, ainsi qu'une protection face à l'intelligence artificielle, et l'accord trouvé est à l'avantage des acteurs. Nous n'avons pas encore accès à tous les détails, mais Variety rapporte que les deux principales requêtes des acteurs seront entendues, leur salaire minimum va augmenter de 7% et ils seront mieux protégés face à l'intelligence artificielle qui menaçait simplement de pouvoir les remplacer. La diffusion en streaming des oeuvres engendrera des bonus sur leurs salaires. Leur sécurité sociale sera plus avantageuse et leur retraite sera revalorisée. Les détails seront bientôt partagés.

Selon la SAG-AFTRA, la valeur de cet accord est évaluée à plus de 1 milliard de dollars et il les protégera pour une durée de trois ans. La proposition, approuvée par les négociateurs de la SAG-AFTRA, doit encore être votée par ses membres, mais il n'y a aucune raison qu'elle n'aboutisse pas. En tout cas, la grève a bien pris fin et les acteurs devraient reprendre le travail très prochainement.


https://www.ecranlarge.com/films/news/1 ... _YgPCmHM4I
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Le box-office français de la semaine :

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https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cin ... D2Njg013Yg
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EL a beaucoup aimé The Killer (4 étoiles) :

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Trois ans après avoir concrétisé le scénario de son père Jack Fincher avec son mal-aimé (et pourtant passionnant) Mank, David Fincher revient (toujours sur Netflix) aux manettes d'un nouveau film qu'il rêvait de faire depuis plus de quinze ans : The Killer. Adaptation du roman graphique Le Tueur de Matz et Luc Jacamon, The Killer plonge dans les méandres psychologiques et existentielles d'un tueur à gages incarné par le fascinant Michael Fassbender.

LA MÉCANIQUE DU TUEUR


Il serait facile de reléguer The Killer à une simple série B. Après tout, le film raconte la vie d'un tueur à gages dont la vie rondement menée va progressivement basculer lorsqu'un de ses contrats tourne mal. The Killer suit ainsi la manière dont il se prépare, la manière dont il tue, la manière dont il se cache pour ne pas se faire repérer, la manière dont il pense pour parvenir à avancer... rien que ça. Et dès son générique d'ouverture inspiré de la série Mannix des années 60, enchaînant les micros tableaux immortalisant l'activité du tueur en jouant avec les clichés du genre, le nouveau cru de David Fincher plonge tête baissée dans la petite série B.

Et en effet, si l'on était légèrement de mauvaise foi, on pourrait tout à fait se contenter de cet inventaire pour décrire The Killer. Car il est vrai que sur le papier, la narration est très schématique (avec son chapitrage), le scénario d'Andrew Kevin Walker (Seven) va droit au but et le film déploie progressivement toute la palette du thriller avec sa course-poursuite nocturne, sa filature tendue, sa baston très énervée et évidemment ses règlements de comptes sans pitié. Autant dire qu'à première vue, The Killer est bien un petit film de vengeance, un pur film d'exploitation.

Sauf que ce serait réducteur de s'en contenter vu le talent indéniable du réalisateur et surtout la richesse dissimulée derrière ce "simple thriller". Le geste cinématographique de David Fincher est beaucoup plus étonnant qu'il ne le laisse supposer (à l'instar de Panic Room, mais ce n'est pas le sujet). Dès le premier acte aux relents hitchcockiens, pastichant habilement Fenêtre sur cour, le cinéaste choisit de dépeindre la facette la plus ennuyeuse du métier de tueur en s'attardant sur son attente interminable, sa patience à toute épreuve et sa terrible solitude.

Une manière de prendre immédiatement à contrepied les spectateurs pour mieux revenir à l'essentiel du genre. En choisissant de désosser au maximum le sujet de son film – en refusant d'offrir un spectacle pétaradant et sur-rythmé –, il s'appuie sur l'élément primordial du récit : son tueur. Loin des clichés de l'assassin cool et stylé, son protagoniste "n'est pas un type effrayant qu'on reconnaîtrait au premier coup d'oeil" dans la vie, c'est au contraire un mec lambda et froid. Et David Fincher nous plonge totalement dans l'esprit de son assassin anonyme pour mieux le déconstruire.

FULLTIME KILLER

S'enfoncer dans la subjectivité du personnage incarné par Michael Fassbender (dont l'indéniable talent n'avait pas autant pris vie à l'écran depuis Steve Jobs) est incontestablement une des meilleures idées du film. Sans surprise, elle offre une vraie puissance à la mise en scène chirurgicale de David Fincher. Difficile de ne pas être une fois de plus impressionné par la maestria technique du cinéaste devant The Killer. Même si le film n'est pas dénué de défauts (notamment dans son deuxième chapitre au découpage très imparfait et, dans l'ensemble, à des effets spéciaux régulièrement mal calibrés), c'est sans aucun doute une de ses oeuvres les plus captivantes, ludiques et donc réjouissantes (à suivre).

David Fincher expérimente énormément à la fois techniquement, visuellement et sonorement avec The Killer. Si la fluidité des mouvements de caméra est commune chez Fincher, c'est finalement son jeu inattendu avec la caméra épaule (totalement recréée en post-production) qui surprend dans The Killer, tant elle s'est faire rare, voire totalement absente, de sa filmographie. Ici, Fincher en use judicieusement pour souligner la perte de confiance du personnage (en opposition à sa sérénité en plan fixe) et associer pleinement le cadre aux états d'âme de son assassin.

Une fusion entre la caméra et le personnage qui prend tout son sens dans une incroyable scène de baston. Jamais David Fincher n'avait livré un tel moment d'actioner dans sa carrière (les combats du Fight Club font pâle figure en comparaison), les moindres coups pris par l'anti-héros faisant corps avec l'agitation du cadre pour nous placer au coeur de cet affrontement d'une violence inouïe (sublimé par le montage de Kirk Baxter). À l'image d'une grande partie du film, David Fincher et son chef opérateur, Erik Messerschmidt, ont d'ailleurs choisi de plonger cette séquence brutale dans un noir "réaliste" (soit au plus proche de la perception humaine de l'obscurité) afin de toujours plus s'approcher des sensations du tueur.

Une plongée dans la psychologie du protagoniste caractérisée à plus forte raison par l'incroyable ambiance sonore du film (et dont la sortie exclusive sur Netflix en France ne pourra malheureusement pas rendre honneur). Outre la voix-off entêtante nous immisçant totalement dans les pensées de ce tueur peu bavard, mais très songeur, le travail intradiégétique du sound designer Ren Klyce (fidèle de Fincher depuis Seven) et du duo Reznor-Ross à la bande-originale est un petit tour de force. Il permet pleinement "d'explorer le psychisme intérieur de quelqu'un qui tue pour gagner sa vie" dixit David Fincher.

GONE WORLD

Cette introspection est évidemment le coeur de The Killer et apporte une profondeur à contre-courant des films dudit genre puisque le thriller vengeur faussement banal dévoile progressivement la densité de sa réflexion. En plaçant son film dans un monde contemporain et ultra-connecté (ce qui n'était pas le cas de la BD), David Fincher vient rafraichir les codes du thriller parano typique des années 70, mais surtout placer habilement son anti-héros au coeur des dérives du capitalisme moderne.

Dans la continuité d'un certain Fight Club voire de The Social Network, The Killer observe ainsi avec intelligence l'évolution tragique de notre société et s'en amuse (ou désespère, c'est selon) avec un humour noir grinçant. Mais plus encore, en reposant son récit sur les questionnements permanents du tueur, il dévoile toute l'ambivalence de son protagoniste (et in fine, de tout un chacun). Après une erreur, le tueur méthodique des premiers instants va en effet basculer, et le décalage entre ce qu'il pense et fait à l'écran va alors devenir passionnant.

L'idée de contrôle a toujours été au coeur des films de David Fincher et à travers la perte de contrôle de son tueur, The Killer reflète de manière assez glaciale l'illusion permanente du nôtre sur nos propres vies. Car à l'heure de l'hyper-sécurité et du tout-contrôle (téléphone, douane, montre connectée, alarme...), c'est finalement grâce à toute cette technologie (et uberisation) que le tueur arrive lentement à ses fins. Un constat glaçant de notre propre vulnérabilité et de la précarité d'un système volontairement instable pour mieux épier, dicter ou compromettre nos mouvements afin de nous déshumaniser à petit feu. Un paradoxe dont le tueur est in fine lui même victime (ou complice).

Il use en effet continuellement des armes capitalistes (FedEx, Uber Eats, WeWork, Starbucks, Hertz ou Amazon) au point de ne devenir qu'une fourmi parmi les autres. Une contradiction existentielle (à moins qu'il se mente à lui-même comme beaucoup de personnages fincherien) d'autant plus frappante que le protagoniste et ses agissements vont progressivement l'amener à intégrer pleinement le système qu'il dénigre tant avec son geste final profondément ambigu (qu'on ne dévoilera pas ici).

De quoi remettre en cause ses véritables intentions et mettre à jour son individualisme, aussi cruel que tristement humain (comment ne pas avoir envie de troquer la monotonie d'une vie solitaire au confort d'une vie entourée dans un monde aussi dérangé ?).

DANS LA PEAU D'UN FINCHER

Une chose est sûre, en suivant le quotidien procédurier d'un tueur minutieux qui tente par tous les moyens de ne pas succomber à ses émotions pour rester professionnel, The Killer est sans nul doute le film le plus autobiographique de David Fincher. Impossible de ne pas percevoir dans le mantra du tueur ("Respecte le plan. Anticipe. N'improvise pas. Ne fais confiance à personne. Ne cède jamais le moindre avantage. Ne mène que le combat pour lequel on te paye…"), la méticulosité obsessionnelle de David Fincher lui-même sur un plateau de tournage. Après tout, son perfectionnisme l'amène à répéter (ou faire répéter) les mêmes gestes (ou prises) inlassablement pour attendre des sommets.

Même si le cinéaste méprise légèrement cette interprétation, elle est pourtant évidente et pertinente. "Il [le tueur, ndlr] est assez rigoureux pour construire un mur qui le sépare de l'empathie, mais le mur commence à s'effondrer. Et ainsi, au fur et à mesure que le film avance, une partie de son mantra commence à disparaître", évoquait David Fincher lors de l'avant-première du film à la Cinémathèque française. Soit une possible parabole du métier de réalisateur en général, des concessions nécessaires au bon déroulé d'une production et des métamorphoses inévitables d'un plan pour le mener à son terme, voire l'améliorer.

L'allégorie plus ou moins frontale avec cet assassin dévoile en tout cas une autre lecture analytique passionnante de The Killer. À travers la perte-quête de contrôle de son tueur, David Fincher pose un regard à la fois très lucide sur sa carrière, dans la droite lignée de sa réflexion pleine d'humilité sur son travail et son rôle qui se dégageait de Mank. Plus encore, il déploie surtout une vision ultra-cynique de sa propre relation avec les technologies modernes (qu'il dénonce ici alors même qu'il les utilise depuis toujours pour élever son cinéma) et surtout Netflix.

Est-il un simple exécutant obligé de suivre les exigences d'une plateforme sans laquelle il ne pourrait pas pleinement survivre dans le microcosme hollywoodien moderne ? En est-il au contraire un glorieux représentant s'appuyant sur son génie artistique pour obtenir tout ce qu'il désire ? Ou est-il plus étrangement dans un entre-deux bâtard ? Chacun se fera son propre avis.

Quoi qu'il en soit, le réalisateur n'a rien perdu de sa maestria. On pourrait même dire que The Killer est peut-être le plus fincherien des films de David Fincher. Non pas tant par sa brutalité, sa noirceur et son immoralité, mais bien par sa capacité à capturer avec une grande acuité l'absurdité de ce qui nous entoure, voire à anticiper encore et toujours – comme Fight Club, The Social Network, Gone Girl, Mank... – le monde (et le cinéma) de demain.

The Killer est disponible sur Netflix depuis le 10 novembre 2023 en France

Derrière le simple film de vengeance tendance série B, The Killer dépoussière le genre. David Fincher y décortique notre illusion permanente du contrôle sur nos vies au coeur d'un système ultra-connecté épiant et compromettant le moindre de nos mouvements. Fascinant, glaçant et brutal.


https://www.ecranlarge.com/films/critiq ... UyjA_Qnpdw
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NaughtyDog
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Une bonne daube sous la forme d'un Cat's Eyes sous prozac, dont la dramaturgie et l'humour passe complètement à côté de don sujet. C'est dommage car le trio d'actrices fonctionne entre elles (notamment Adèle qui est le perso le plus incarné) mais tout reste vain (cet épilogue mal construit et sorti de nulle part, ça devrait être interdit) jusqu'à son final gratuit et facile.
Au final malgré une scène de bastonsympa avec Adèle, y a pas grand chose à se mettre sous la dent dans ce produit sans sucre et sans cinéma.

1 ou 1.5/5

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Un nouveau Marvel non-réussi, à la prod design digne d'une série, à l'antagonisme prétexte et au scénar famélique

Mais Nia DaCosta arrive à faire qqchose de Carol Danvers (qui est attachante cette fois), et le trio fonctionne très bien niveau complémentarité (Kamala Khan est tjs aussi cool, tandis que Monica Rambeau complète le tout via un chouette arc narratif).

Si niveau action cela reste classique, le concept du switch est bien amené et offre quelques pugilats lisibles et bien chorégraphiés.
Enfin, il y a 2 idées humoristiques bien trouvées (dont l'une est proche de la comédie musicale). Ça reste léger mais pour une fois le film démarre directement, et use bien de son rythme d'1h40 sqns se perdre. Une force et une faiblesse donc

2 ou 2.5/5 max

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Smugglers est une nouvelle preuve que Ryoo Seung-wan est un réalisateur de talent, même di ici on est pas sur la qualité d'un Veteran, Berlin File, Battleship Island ou Escape from Mogadisho.
La faute a un scénario qui délaye souvent son intrigue et peine à lui donner la rythmique fun voulue dans ce récit lorgnant vers le film de gangster et le pulp 70's.
La BO va d'ailleurs dans ce sens tout comme certains effets de style pop.
Le casting est heureusement très bon et fominé par un esprit de sororité, offrant à Smugglers une voix féminine plutot rafraichissante dans le genre.
Et di le real sait aussi se faire plaisir dur une scène d'action de baston, c'est le climax dous-marin qui est le vrai clou du spectacle, avec une vraie lisibilité de chaque instant.

Ça meritait un aspect plus reserré ceci dit

6/10

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Très grosse déception que Gueules Noires (un peu comme les précédents films de Mathieu Turi).
Pourtant cela commence très bien, lorgnant entre The Descent et la Momie mais dans un cadre typiquement français : des mineurs du Nord de la France descendent à plus de 200m de profondeur et découvrent un tombeau abritant une dangereuse créature.

Et Turi pose très bien son cadre (flash-back intriguant en 1856), son setting (des galeries plongées dans le noir) et ses personnages (une bande de mineurs d'origines ethniques variées) pour progressivement nous tenir via une mise en scène carrée et un certain sens du suspense lié à l'anticipation de la menace.
Puis patatra dès que le monstre survient le tout s'effondre : créature animatronique en carton-pâte (le pire c'est que contrairement à Alien le réal n'use jamais de la suggestion ou de la dissimulation, préférant tout montrer et annihiler la tension ou l'horreur), réaction stéréotypée des persos, morts à la chaine sans aucun poids émotionnel, incohérences (rappelez-vous qu'on est censé être à plus de 200m lors du climax), raccourcis et même un final expédié (c'était bien la peine de passer autant de temps sur l'introduction au Maroc tiens).

Bref un vrai manque de tenue et de rigueur, malgré une 1e moitié de film plutôt réussie : c'est pas terrible

2/5
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ClintReborn
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NaughtyDog a écrit :
ven. 10 nov. 2023 17:23
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On peut d'ailleurs voir sur l'affiche tout à gauche François Hollande qui fait un caméo dans le film :o :D :lol:
Ah ça y’est, j’viens de comprendre à quoi ça sert la canne. En fait ça sert à rien… Du coup ça nous renvoie à notre propre utilité : l’Homme face à l’Absurde ! (Perceval)
"Le chemin de la liberté commence la ou les croyances se meurent"
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Pale
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Masters of the Air : une bande-annonce à la Top Gun pour les soldats de Steven Spielberg

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Après Frères d'armes et The Pacific, Steven Spielberg produit une nouvelle mini-série sur la Seconde Guerre mondiale pour Apple TV+ avec Masters of the Air.

Également produite par Tom Hanks et Gary Goetzman, Masters of the Air s'arme de la même aura qui entourait Frères d'armes en 2001. D'abord, grâce à son casting flamboyant, comprenant Austin Butler (révélé dans Elvis), Callum Turner (Les Animaux fantastiques) et d'acteurs méconnus dont Steven Spielberg a le secret. Ensuite, par son récit, la série explorant l'histoire du 100ᵉ groupe de bombardement, surnommé le Bloody Hundredth, qui a dû faire face à la terreur extrême de la guerre des airs, en effectuant notamment des missions suicides.

Pendant des années, le trio de producteurs a eu le désir de raconter l'histoire de ces pilotes et de ces aviateurs unis par un lien fraternel, qui ont combattu au coeur de l'horreur. Ainsi, après avoir relaté l'engagement des forces armées américaines en Europe (Frères d'armes) et celui du corps des Marines (L’Enfer du Pacifique), les avancées technologiques permettent enfin de narrer l'histoire de l'assaut de l'aviation américano-britannique sur l'Europe. La première bande-annonce impressionne et incarne ces nobles intentions.



En plus d'une grande équipe de production, certains épisodes seront réalisés par le controversé Cary Joji Fukunaga (Mourir peut attendre) ce qui promet d'être dantesque. La bande-annonce, malgré des effets spéciaux parfois approximatifs, promet de nous immerger au coeur des combats. Une volonté déjà présente dans le roman de Donald Miller dont la série est une adaptation.

Dans Masters of the Air: America’s Bomber Boys Who Fought the Air War Against Nazi Germany, l'idée était toujours de privilégier le réalisme et l'immersion. Le risque était quotidien dans la vie de ces aviateurs de l'extrême, souvent faits prisonniers en Allemagne. Tiré d'entretiens, de témoignages et d'archives américaines, britanniques et allemandes, le roman a sûrement été une grande source d'inspiration pour Masters of the Air tant le travail singulier de reconstitution transparait dans ces premières images.

La mini-série a été créée par John Shiban et John Orloff (Le Royaume de Ga'hoole), qui est également le showrunner de la série, produite par Steven Spielberg donc (même si on doute de l'importance de son investissement dans le projet) et diffusée par Apple TV+. La plateforme aurait déboursé près de 300 millions de dollars pour financer les 9 épisodes de la série et pallier les problèmes de production.

En effet, en plus des retards liés à la pandémie, le réalisateur Cary Joji Fukunaga ne serait pas allé au bout de son contrat dû aux nombreuses allégations de harcèlement sexuel pesant sur lui depuis la sortie de Mourir peut attendre. En tout cas, on a hâte de voir les pilotes de Masters of the Air dès ce 26 janvier 2024 sur la plateforme de la pomme.


https://www.ecranlarge.com/films/news/1 ... 5erGEAfoe8
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Arcane saison 2 : un teaser pour la série Netflix et une date de sortie pour le grand retour

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La deuxième saison d'Arcane a (enfin) une date de sortie, annoncée dans un premier teaser qui décuple notre impatience.

Arcane est l'une des meilleures séries des années 2020. Adaptée de l'univers du jeu vidéo League of Legends, la principale force de la série est de s'en être suffisamment détourné pour séduire le grand public. Les fans du jeu ont bien évidemment été rassasiés, mais la série a surtout su conquérir le coeur des sceptiques. La première saison d'Arcane a été un véritable tour de magie sur Netflix, envoûtant tous les spectateurs grâce à des personnages forts, une belle gestion des ellipses temporelles et, surtout, une animation à couper le souffle.

Accoucher d'une série basée sur le jeu multijoueur le plus joué du monde et parvenir à convaincre (presque) tout le monde, il fallait le faire. Mais la série de Riot Games et Netflix est devenue incontournable, une œuvre mature et on ne peut plus touchante. Netflix avait déjà annoncé son renouvellement, mais pas la date de sortie. Et dire qu'on bouillonne d'impatience de voir la suite des aventures de Vi, Caitlyn, Jinx et tous les autres extraordinaires personnages est un euphémisme. Heureusement, Netflix a volé à notre secours avec un premier teaser énigmatique et (enfin) une date de sortie.



C'est donc dans un an qu'Arcane nous donnera rendez-vous, en novembre 2024, pour une suite qui se fait grandement désirer. Parce que lorsque l'animation d'un programme est encore plus convaincante que celle d'Into the Spider-verse (et n'a pas à rougir devant sa suite Across the Spider-Verse), on est forcé d'y accorder une attention toute particulière. Ce teaser énigmatique reste dans la veine de la série, mais n'en montre clairement pas assez pour se rendre compte des futures prouesses des animateurs.

Avec son sifflement qui nous obsède depuis 2021, Jinx nous tourne le dos et s'éloigne, peu de temps après avoir probablement causé un immense désastre à la fin de la première saison, qui nous laissait sur un immense cliffhanger. Les débris enflammés qui tombent à côté d'elle laissent entrevoir l'effondrement d'une partie de Piltover. Et sa traversée du pont symbolise-t-elle le renversement du pouvoir tant attendu par les habitants de la Ville basse ?

Nous avons donc un an d'attente avant de voir l'une des (la ?) plus grandes séries des dernières années revenir pour nous bouleverser et nous en mettre plein la vue. Rendez-vous en novembre 2024 pour bingewatcher la suite d'un chef-d'œuvre (n'ayons pas peur des mots).


https://www.ecranlarge.com/series/news/ ... V07F6BzV8Q
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Netflix dévoile la bande-annonce d'Avatar: Le dernier maître de l'air (et c'est prometteur)

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Avec sa série en live action Avatar : Le dernier maître de l'air, Netflix s'attaque à un petit monument de l'animation, et la bande-annonce donne plutôt envie.

À l'origine, Avatar, le dernier maître de l'air est une série d'animation américaine créée par Michael Dante DiMartino et Bryan Konietzko en 2005, diffusée sur la chaine Nickelodeon. En seulement trois saisons, la série est devenue culte pour beaucoup. Quatre ans après la fin de la série, les créateurs se sont lancés dans une suite, La Légende de Korra (digne héritière de la série).

Mais l'univers d'Avatar: The Last Airbender est aussi connu pour l'adaptation jugée désastreuse réalisée par M. Night Shyamalan, le film Le Dernier Maître de l'air, sorti en 2010. Adaptation en prises de vues réelles de la première saison de la série, le film devait être le premier d'une trilogie qui aurait donc couvert les trois saisons. Le projet de suite a été avorté après les retours catastrophiques. En 2018, Netflix a annoncé travailler sur une nouvelle adaptation, et cinq ans plus tard, après avoir découvert les images de la série sur l'univers culte, il est l'heure de découvrir la première bande-annonce d'Avatar : Le dernier maître de l'air.



Si tout le monde tremble un peu quand Netflix annonce développer une série en live action adaptée d'un univers qui ne s'y prête pas forcément, comme pour One Piece, certains fans ont tout de même été séduits par la récente adaptation de la plateforme. Après cette première bande-annonce, on imagine que ce sera également le cas pour Avatar : Le dernier maître de l'air. Evidemment, Netflix a entendu les reproches faits au film de Shyamalan et semble proposer une adaptation plus fidèle à la série d'animation, notamment dans les décors et le casting. Aang, le personnage principal et dernier maître de l'air en vie, est incarné par le jeune Gordon Cormier.

L'eau, la terre, le feu et l'air sont évidemment au cœur de la bande-annonce, qui présente les quatre peuples associés aux quatre éléments. On reconnait d'ailleurs Kyoshi du Royaume de la Terre. Si les quatre peuples vivaient en harmonie, la Nation du Feu sème désormais la terreur. Contrairement aux autres personnages, Aang, l'Avatar, peut maîtriser les quatre éléments. On découvre aussi Katara, apprentie Maîtresse de l'Eau et Sokka, son frère, guerrier de la Tribu de l'Eau.

La série est dirigée par Albert Kim, qui a écrit et produit la série Sleepy Hollow. Au casting, on retrouve notamment Daniel Dae Kim (Lost : Les Disparus), qui incarne Ozai le Seigneur du Feu et Paul Sun-Hyung Lee (The Mandalorian, Ahsoka), qui joue Iroh, un maitre du Feu. La bande-annonce révèle aussi que la série arrivera sur Neflix le 22 février 2024.


https://www.ecranlarge.com/series/news/ ... VaD_xVIzA8
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Un seul film Marvel en 2024 : Deadpool 3 est reporté de deux mois

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Le nouveau planning des sorties du MCU, post-grève hollywoodienne, vient d'être annoncé.

La grève est officiellement terminée à Hollywood. Les scénaristes sont repartis au travail, les acteurs aussi. Et Marvel Studios peut reprendre le cours de ses productions, non sans avoir accumulé un certain débours. Un retard que prend aujourd'hui en compte Disney dans un nouveau calendrier de sortie pour ses prochains films. Et la conséquence est claire et nette pour l'année prochaine : il n'y aura qu'un seul film Marvel dans les cinémas en 2024.

Deadpool 3 sera celui-là. Reparti en tournage sans plus attendre, dès la fin du conflit, l'équipe va s'atteler à finir le projet dans des délais restreints. Ryan Reynolds a confirmé hier (dans un tweet qui fait participer aussi Dogpool) que le film fera l'événement à l'été 2024, et non plus au 3 mai 2024 comme cela était initialement calé. Officiellement le film réalisé par Shawn Levy sortira le 26 juillet 2024.

Du coup, c'est l'effet domino. Captain America : Brave New World (anciennement connu comme New World Order), dirigé par Julius Onah et avec Anthony Mackie, était prévu au 26 juillet 2024. Il est repoussé désormais au 14 février 2025.

Marvel a aussi reporté Thunderbolts. Son Suicide Squad signé Jake Schreier, avec Sebastian Stan et Florence Pugh, passe du 20 décembre 2024 au 25 juillet 2025.

Enfin, Blade, du réalisateur français Yann Demange et avec Mahershala Ali, était attendu le 14 février 2025. Il ne sortira que le 7 novembre 2025.

2025 promet donc d'être une année très chargée pour le MCU, puisque Les Quatre Fantastiques est aussi censé arriver cette année-là. La date du 30 avril 2025 a été actée il y a quelques temps et n'a pas bougé pour l'instant.

Notons que Avengers : The Kang Dynasty et Avengers : Secret Wars sont aussi toujours prévu au planning pour le 1er mai 2026 et le 7 mai 2027.


https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cin ... R6m46xjxNc
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Trailer japonais de Aquaman 2 :

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Wickaël
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Pale a écrit :
jeu. 9 nov. 2023 20:00
EL a beaucoup aimé The Killer (4 étoiles) :

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Trois ans après avoir concrétisé le scénario de son père Jack Fincher avec son mal-aimé (et pourtant passionnant) Mank, David Fincher revient (toujours sur Netflix) aux manettes d'un nouveau film qu'il rêvait de faire depuis plus de quinze ans : The Killer. Adaptation du roman graphique Le Tueur de Matz et Luc Jacamon, The Killer plonge dans les méandres psychologiques et existentielles d'un tueur à gages incarné par le fascinant Michael Fassbender.

LA MÉCANIQUE DU TUEUR


Il serait facile de reléguer The Killer à une simple série B. Après tout, le film raconte la vie d'un tueur à gages dont la vie rondement menée va progressivement basculer lorsqu'un de ses contrats tourne mal. The Killer suit ainsi la manière dont il se prépare, la manière dont il tue, la manière dont il se cache pour ne pas se faire repérer, la manière dont il pense pour parvenir à avancer... rien que ça. Et dès son générique d'ouverture inspiré de la série Mannix des années 60, enchaînant les micros tableaux immortalisant l'activité du tueur en jouant avec les clichés du genre, le nouveau cru de David Fincher plonge tête baissée dans la petite série B.

Et en effet, si l'on était légèrement de mauvaise foi, on pourrait tout à fait se contenter de cet inventaire pour décrire The Killer. Car il est vrai que sur le papier, la narration est très schématique (avec son chapitrage), le scénario d'Andrew Kevin Walker (Seven) va droit au but et le film déploie progressivement toute la palette du thriller avec sa course-poursuite nocturne, sa filature tendue, sa baston très énervée et évidemment ses règlements de comptes sans pitié. Autant dire qu'à première vue, The Killer est bien un petit film de vengeance, un pur film d'exploitation.

Sauf que ce serait réducteur de s'en contenter vu le talent indéniable du réalisateur et surtout la richesse dissimulée derrière ce "simple thriller". Le geste cinématographique de David Fincher est beaucoup plus étonnant qu'il ne le laisse supposer (à l'instar de Panic Room, mais ce n'est pas le sujet). Dès le premier acte aux relents hitchcockiens, pastichant habilement Fenêtre sur cour, le cinéaste choisit de dépeindre la facette la plus ennuyeuse du métier de tueur en s'attardant sur son attente interminable, sa patience à toute épreuve et sa terrible solitude.

Une manière de prendre immédiatement à contrepied les spectateurs pour mieux revenir à l'essentiel du genre. En choisissant de désosser au maximum le sujet de son film – en refusant d'offrir un spectacle pétaradant et sur-rythmé –, il s'appuie sur l'élément primordial du récit : son tueur. Loin des clichés de l'assassin cool et stylé, son protagoniste "n'est pas un type effrayant qu'on reconnaîtrait au premier coup d'oeil" dans la vie, c'est au contraire un mec lambda et froid. Et David Fincher nous plonge totalement dans l'esprit de son assassin anonyme pour mieux le déconstruire.

FULLTIME KILLER

S'enfoncer dans la subjectivité du personnage incarné par Michael Fassbender (dont l'indéniable talent n'avait pas autant pris vie à l'écran depuis Steve Jobs) est incontestablement une des meilleures idées du film. Sans surprise, elle offre une vraie puissance à la mise en scène chirurgicale de David Fincher. Difficile de ne pas être une fois de plus impressionné par la maestria technique du cinéaste devant The Killer. Même si le film n'est pas dénué de défauts (notamment dans son deuxième chapitre au découpage très imparfait et, dans l'ensemble, à des effets spéciaux régulièrement mal calibrés), c'est sans aucun doute une de ses oeuvres les plus captivantes, ludiques et donc réjouissantes (à suivre).

David Fincher expérimente énormément à la fois techniquement, visuellement et sonorement avec The Killer. Si la fluidité des mouvements de caméra est commune chez Fincher, c'est finalement son jeu inattendu avec la caméra épaule (totalement recréée en post-production) qui surprend dans The Killer, tant elle s'est faire rare, voire totalement absente, de sa filmographie. Ici, Fincher en use judicieusement pour souligner la perte de confiance du personnage (en opposition à sa sérénité en plan fixe) et associer pleinement le cadre aux états d'âme de son assassin.

Une fusion entre la caméra et le personnage qui prend tout son sens dans une incroyable scène de baston. Jamais David Fincher n'avait livré un tel moment d'actioner dans sa carrière (les combats du Fight Club font pâle figure en comparaison), les moindres coups pris par l'anti-héros faisant corps avec l'agitation du cadre pour nous placer au coeur de cet affrontement d'une violence inouïe (sublimé par le montage de Kirk Baxter). À l'image d'une grande partie du film, David Fincher et son chef opérateur, Erik Messerschmidt, ont d'ailleurs choisi de plonger cette séquence brutale dans un noir "réaliste" (soit au plus proche de la perception humaine de l'obscurité) afin de toujours plus s'approcher des sensations du tueur.

Une plongée dans la psychologie du protagoniste caractérisée à plus forte raison par l'incroyable ambiance sonore du film (et dont la sortie exclusive sur Netflix en France ne pourra malheureusement pas rendre honneur). Outre la voix-off entêtante nous immisçant totalement dans les pensées de ce tueur peu bavard, mais très songeur, le travail intradiégétique du sound designer Ren Klyce (fidèle de Fincher depuis Seven) et du duo Reznor-Ross à la bande-originale est un petit tour de force. Il permet pleinement "d'explorer le psychisme intérieur de quelqu'un qui tue pour gagner sa vie" dixit David Fincher.

GONE WORLD

Cette introspection est évidemment le coeur de The Killer et apporte une profondeur à contre-courant des films dudit genre puisque le thriller vengeur faussement banal dévoile progressivement la densité de sa réflexion. En plaçant son film dans un monde contemporain et ultra-connecté (ce qui n'était pas le cas de la BD), David Fincher vient rafraichir les codes du thriller parano typique des années 70, mais surtout placer habilement son anti-héros au coeur des dérives du capitalisme moderne.

Dans la continuité d'un certain Fight Club voire de The Social Network, The Killer observe ainsi avec intelligence l'évolution tragique de notre société et s'en amuse (ou désespère, c'est selon) avec un humour noir grinçant. Mais plus encore, en reposant son récit sur les questionnements permanents du tueur, il dévoile toute l'ambivalence de son protagoniste (et in fine, de tout un chacun). Après une erreur, le tueur méthodique des premiers instants va en effet basculer, et le décalage entre ce qu'il pense et fait à l'écran va alors devenir passionnant.

L'idée de contrôle a toujours été au coeur des films de David Fincher et à travers la perte de contrôle de son tueur, The Killer reflète de manière assez glaciale l'illusion permanente du nôtre sur nos propres vies. Car à l'heure de l'hyper-sécurité et du tout-contrôle (téléphone, douane, montre connectée, alarme...), c'est finalement grâce à toute cette technologie (et uberisation) que le tueur arrive lentement à ses fins. Un constat glaçant de notre propre vulnérabilité et de la précarité d'un système volontairement instable pour mieux épier, dicter ou compromettre nos mouvements afin de nous déshumaniser à petit feu. Un paradoxe dont le tueur est in fine lui même victime (ou complice).

Il use en effet continuellement des armes capitalistes (FedEx, Uber Eats, WeWork, Starbucks, Hertz ou Amazon) au point de ne devenir qu'une fourmi parmi les autres. Une contradiction existentielle (à moins qu'il se mente à lui-même comme beaucoup de personnages fincherien) d'autant plus frappante que le protagoniste et ses agissements vont progressivement l'amener à intégrer pleinement le système qu'il dénigre tant avec son geste final profondément ambigu (qu'on ne dévoilera pas ici).

De quoi remettre en cause ses véritables intentions et mettre à jour son individualisme, aussi cruel que tristement humain (comment ne pas avoir envie de troquer la monotonie d'une vie solitaire au confort d'une vie entourée dans un monde aussi dérangé ?).

DANS LA PEAU D'UN FINCHER

Une chose est sûre, en suivant le quotidien procédurier d'un tueur minutieux qui tente par tous les moyens de ne pas succomber à ses émotions pour rester professionnel, The Killer est sans nul doute le film le plus autobiographique de David Fincher. Impossible de ne pas percevoir dans le mantra du tueur ("Respecte le plan. Anticipe. N'improvise pas. Ne fais confiance à personne. Ne cède jamais le moindre avantage. Ne mène que le combat pour lequel on te paye…"), la méticulosité obsessionnelle de David Fincher lui-même sur un plateau de tournage. Après tout, son perfectionnisme l'amène à répéter (ou faire répéter) les mêmes gestes (ou prises) inlassablement pour attendre des sommets.

Même si le cinéaste méprise légèrement cette interprétation, elle est pourtant évidente et pertinente. "Il [le tueur, ndlr] est assez rigoureux pour construire un mur qui le sépare de l'empathie, mais le mur commence à s'effondrer. Et ainsi, au fur et à mesure que le film avance, une partie de son mantra commence à disparaître", évoquait David Fincher lors de l'avant-première du film à la Cinémathèque française. Soit une possible parabole du métier de réalisateur en général, des concessions nécessaires au bon déroulé d'une production et des métamorphoses inévitables d'un plan pour le mener à son terme, voire l'améliorer.

L'allégorie plus ou moins frontale avec cet assassin dévoile en tout cas une autre lecture analytique passionnante de The Killer. À travers la perte-quête de contrôle de son tueur, David Fincher pose un regard à la fois très lucide sur sa carrière, dans la droite lignée de sa réflexion pleine d'humilité sur son travail et son rôle qui se dégageait de Mank. Plus encore, il déploie surtout une vision ultra-cynique de sa propre relation avec les technologies modernes (qu'il dénonce ici alors même qu'il les utilise depuis toujours pour élever son cinéma) et surtout Netflix.

Est-il un simple exécutant obligé de suivre les exigences d'une plateforme sans laquelle il ne pourrait pas pleinement survivre dans le microcosme hollywoodien moderne ? En est-il au contraire un glorieux représentant s'appuyant sur son génie artistique pour obtenir tout ce qu'il désire ? Ou est-il plus étrangement dans un entre-deux bâtard ? Chacun se fera son propre avis.

Quoi qu'il en soit, le réalisateur n'a rien perdu de sa maestria. On pourrait même dire que The Killer est peut-être le plus fincherien des films de David Fincher. Non pas tant par sa brutalité, sa noirceur et son immoralité, mais bien par sa capacité à capturer avec une grande acuité l'absurdité de ce qui nous entoure, voire à anticiper encore et toujours – comme Fight Club, The Social Network, Gone Girl, Mank... – le monde (et le cinéma) de demain.

The Killer est disponible sur Netflix depuis le 10 novembre 2023 en France

Derrière le simple film de vengeance tendance série B, The Killer dépoussière le genre. David Fincher y décortique notre illusion permanente du contrôle sur nos vies au coeur d'un système ultra-connecté épiant et compromettant le moindre de nos mouvements. Fascinant, glaçant et brutal.


https://www.ecranlarge.com/films/critiq ... UyjA_Qnpdw
Je le mate demain soir, je pense pas être déçu.
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Wish : premiers avis sur le nouveau Disney de Noël (au très gros budget de 200 millions de dollars)

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Les premiers avis sur Wish, Asha et la bonne étoile, le Disney de Noël, viennent de tomber. Bonne surprise ou déception ?

Pour cette fin d'année 2023, les Walt Disney Animation Studios ne doivent absolument pas se louper. En effet, leur long-métrage de cette année, Wish, doit célébrer les 100 ans du studio, fondé par Walt Disney en 1923. Le film est pensé pour rendre hommage à 100 ans de magie en compilant tous les ingrédients qui ont fait la réussite de tous leurs précédents films d'animation. Wish part donc avec un enjeu de taille et ne peut absolument pas se rater, surtout avec son budget de 200 millions de dollars.

Wish avait déjà dévoilé une bande-annonce magique qui avait déjà de quoi rendre tout le monde confiant. Des premières projections presse ont eu lieu récémment aux Etats-Unis... et les retours promettent un film absolument magique.

"Combinant une technologie de nouvelle génération avec une histoire intemporelle, Wish ne ressemble à rien de ce que vous avez vu auparavant et ressemble exactement à votre film d'animation Disney préféré – quel qu'il soit. Une célébration de l'espoir, de la communauté, de la réalisation de soi et de 100 ans de magie. J'ai adoré." Drew Taylor – TheWrap

"Le film Wish est enchanteur et éblouissant. Un conte de fées et une héroïne magiques et inspirants pour une nouvelle génération. J'ai été emportée par la splendeur de l'animation et de la musique, qui mêle brillamment les techniques classiques et modernes. Ariana DeBose et Chris Pine brillent de mille feux." Courtney Howard – Variety

"Le Disney Wish est une bonne et belle révérence pour le 100ème anniversaire, racontant volontairement une histoire dans un style très classique, avec quelques rebondissements modernes. Mes éléments préférés sont l'étoile silencieuse délicieusement animée, et le roi Magnifico, qui a droit à une véritable origin-story de méchant." Eric Goldman – Fandom

"Wish est la célébration des 100 ans du studio avec des easter eggs à profusion. Etonnamment, sur le plan thématique, c'était plus riche que je ne l'aurais imaginé. Je dirais même que c'est un peu... déprimant ? Ariana Debose fait vibrer la salle dans le rôle d'une des plus grandes princesses des temps modernes. La chanson du méchant, "This is the Thanks I Get?", est interprétée par Chris Pine. La chanson de groupe "Knowing What I Know Now" est ma préférée. La chanson "This Wish" sera probablement la plus populaire. Une animation magnifique." Clayton Davis – Variety

"Wish est un hommage grandiose à toutes les réalisations et avancées de Disney en matière de narration visuelle. Le film repousse les limites en mélangeant l'animation traditionnelle dessinée à la main et l'animation en image de synthèse. Son histoire rayonne par ses émotions nuancées et les sept chansons sont destinées à devenir des classiques. Wow !" Michael Lee – The Nerds of Color

"Wish est bel et bien une célébration des 100 ans de Disney ! Asha et sa bande sont un ajout brillant et étonnant à la liste des personnages de Disney. Ariana [Debose] et Chris [Pine] font une excellente performance. J'adore Star et Valentino. L'animation est magnifique." Caiden Reed – The Streamr

"Wish est un coeur pur. On sent vraiment le soin apporté à la célébration du 100e anniversaire de Disney. Les chansons sont excellentes, ce qui est toujours ma principale préoccupation. Ariana Debose a une voix incroyable, Chris Pine dégage un charme de méchant et Alan Tudyk est hilarant. Mais c'est Star qui est la star !" Jamie Jirak – ComicBook

Le moins qu'on puisse dire, c'est que c'est très positif. Tous les médias semblent s'accorder à dire que le pari est réussi. L'animation, qui a été beaucoup critiquée sur le web, semble avoir totalement convaincu la presse. Il en va de même pour les chansons, qui devraient bientôt être sur les lèvres de tout le monde, si on en croit ces premiers avis.

Pour s'en assurer, il va falloir patienter jusqu'au 29 novembre, date de la sortie de ce possible nouveau grand classique en France.


https://www.ecranlarge.com/films/news/1 ... MEvpvAm3xw
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Très hypé par ce film.
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Trailer chinois de Aquaman 2 :

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Chef d’œuvre comparé au film :D
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Grâce à la bande-annonce de La Demoiselle et le dragon, je découvre cette chanson incroyable :

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Vu :

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Immense coup de cœur pour ce film qui mélange brillamment thriller, comédie et romance. De plus l'intrigue est excellente ainsi que tous les acteurs, Kevin Kline en tête (la façon dont est développé son personnage est géniale). Bref c'est un immense bonheur de faire ce genre de découverte.

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Moins emballé par ce film qui bénéficie pourtant d'une bonne notoriété. Il s'agit d'un slasher dans lequel une troupe d'acteurs va être victime d'un tueur, le tout dans un théâtre. Les 20-25 premières minutes sont bourrées de facilités scénaristiques qui prêtent plus à rire qu'autre chose et lorsque les hostilités commencent véritablement, c'est un festival de réactions plus hilarantes les unes que les autres (le fait que tout se déroule dans un endroit restreint ne facilite pas les choses). Le tout est incroyablement désuet mais je dois avouer que les meurtres sont bien foutus et la musique confère parfois une bonne ambiance mais ça n'enlève rien au ridicule de l'ensemble.

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Je n'ai pas détesté mais il s'agit du Marvel durant lequel je me suis senti le moins impliqué. Le film bide et j'espère qu'à l'avenir, Marvel refera des films qui ne prennent qu'en compte les films car ici j'ai l'impression d'avoir loupé un épisode (c'est véritablement le cas de le dire). C'est vraiment merdique d'être obligé de regarder leur série moisie pour être à jour. Après c'est pas forcément le seul problème, l'histoire est totalement inintéressante et limite le film ne sert strictement à rien au vu de la résolution des événements. Après ce n'est pas une bouse cosmique pour autant, il y a heureusement des scènes pas trop mal mais c'est clairement un des Marvel que j'aime le moins.

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Thriller espagnol sorti en début d'année. Le film vaut principalement pour son ambiance assez dépressive, notamment au niveau des décors sans compter que cela se déroule durant la période du confinement. On est davantage dans un scénario à la Esprits criminels, l'enquête maintient notre intérêt (même si la résolution sort un peu d'un chapeau) mais là où le bât blesse, c'est le comportement des flics qui sont sur l'affaire, ça a tendance à niquer un peu la crédibilité de l'ensemble.
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Je ne serai pas présent le week-end prochain donc mon programme ciné pour le week-end d'après :

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Peut-être :

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Ce second trailer est moins emballant que le premier.
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EL a aimé Gueules noires (3,5 étoiles) :

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Aux côtés de Guillaume Pierret ou de Samuel Bodin, Mathieu Turi constitue la nouvelle génération fascinante d’un cinéma de genre français qui assume autant sa modernité que ses origines hexagonales. Après Méandre, le cinéaste continue d’explorer le survival claustro et labyrinthique avec Gueules noires. Portée par Samuel Le Bihan, Jean-Hugues Anglade et Amir El Kacem, cette plongée lovecraftienne dans les mines françaises surprend par son parti-pris rentre-dedans.

VOYAGE AU CENTRE DE L’ENFER


Dans un dialogue a priori anodin de Gueules noires, le personnage ouvertement stéréotypé du scientifique (interprété par Jean-Hugues Anglade) prononce le nom d’Abdul al-Hazred, l’auteur fictif du célèbre Necronomicon d’H.P. Lovecraft. L’inspiration de Mathieu Turi pouvait difficilement être plus explicite et on s’en réjouit. Si l’auteur de Providence fascine autant, le cinéma approche souvent son œuvre de loin, tant il est casse-gueule de capter la sève de cette horreur indicible et cosmique.

Face aux descriptions à la fois très précises et abstraites du romancier, où le tourbillon des mots devient insuffisant devant l’irreprésentable, qu’est-ce que l’image peut montrer ? C’est là que le concept de Gueules noires s’avère idéal pour se confronter à cette épineuse question. En 1956, dans les mines du nord de la France, une équipe menée par Roland (Samuel Le Bihan) est obligée d’emmener un chercheur à 1000 mètres sous terre pour des prélèvements, avant de tomber sur une étrange crypte.

Dans la lignée assumée des Montagnes hallucinées et Dans l’abîme du temps, le long-métrage prend la forme d’une expédition cauchemardesque sous le prisme d’une pure série B. S’amusant de façon créative avec ses limites budgétaires, l’obscurité de son décor quasi-unique et son hors-champ, Turi impressionne dans un premier temps par la réussite technique d’un film qui pourrait vite tourner en rond. Entre l’ampleur de ses plans à la surface et le contraste de sa caméra portée dans les souterrains, le réalisateur façonne une mise en scène étouffante, qui se referme sur ses personnages en même temps que sur son spectateur.

Dans ce labyrinthe, l’objectif navigue entre les corps dans ces intestins de la Terre, pour mieux refléter le paradoxe de la situation. Nous voilà au cœur même de notre planète natale, dans un berceau enveloppant qui nous est pourtant hostile. Nous ne sommes que des microbes, perdus dans les veines d’un organisme qui nous dépasse et ne demande qu’une chose : se débarrasser de nous.

PRINCE DES TÉNÈBRES

De ce rapport d’échelle vertigineux, le réalisateur trouve une bonne base pour injecter un retour à la peur primaire du noir et à la claustrophobie. Si la mise en scène s’efforce de renouveler son rapport aux couloirs obscurs qu’il investit, sa gestion de la photographie et de l’éclairage subjugue par sa précision, alors qu’elle dépend principalement des lampes frontales de ses protagonistes (adaptées aux besoins de chaque scène en luminance). Les acteurs deviennent à leur tour techniciens et emploient cet outil essentiel à leur survie pour conférer des émotions.

De là, Gueules noires entretient sa dimension ludique, qui jongle de scène en scène pour construire des situations franchement funs (dont une avec un appareil photo, pas très originale mais jouissive). Mathieu Turi se montre à l’aise avec ses set-pieces, mais moins dès qu’il s’agit de filmer des dialogues, à la fois trop écrits et pas toujours très incarnés. L'immersion du long-métrage souffre de ces errances, alors même que Méandre profitait grandement de la solitude et du mutisme de son héroïne.

Néanmoins, en jouant avec des archétypes volontairement esquissés, le film parvient à offrir une dynamique de groupe certes perfectible, mais touchante, prise dans la tourmente d’une monstration progressive. Là, Gueules noires fascine par sa manière de lâcher les chevaux, un peu comme Stuart Gordon le faisait par le passé en adaptant Lovecraft à grands coups d’animatroniques, d’effets spéciaux pratiques et de saillies gores (le design de la “menace” est particulièrement réussi).

Pour autant, le film évite soigneusement le syndrome des films de genre français trop préoccupés à singer des référents américains évidents, de Predator à Carpenter. Le film est à son meilleur lorsqu’il trouve sa singularité, notamment lors de cette introduction étonnante au Maroc, où le personnage d’Amir (Amir El Kacem) rêve, comme tant d’autres avant lui, d’une fuite en Europe qui lui promettrait une meilleure vie. Un mensonge qui porte habilement le film vers son cauchemar progressif, et le teinte des stigmates du colonialisme et du racisme.

Derrière la naïveté de sa réplique phare, en lien avec son titre (“ici, tout le monde a le même visage, couvert de charbon”), Mathieu Turi s’efforce de créer des tensions dans son groupe de héros, pour mieux les rassembler face à l’ampleur d’un danger qui annihile tout le reste. Une touche d’espoir bienvenue dans un film sombre... dans tous les sens du terme.

Gueules noires pourrait crouler sous le poids de ses ambitions. Pourtant, Mathieu Turi parvient à tirer de son concept un survival fascinant, ainsi qu’une dimension lovecraftienne inspirée.


https://www.ecranlarge.com/films/critiq ... HnPztCpfAw
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EL a aimé Hunger Games : la Ballade du serpent et de l'oiseau chanteur (3,5 étoiles) :

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Presque dix ans après le dernier volet de la saga Hunger Games sorti en 2015, la franchise qui a révélé Jennifer Lawrence revient avec un prequel consacré à la jeunesse du méchant président Snow, interprété jusque-là par Donald Sutherland. Toujours mise en scène par Francis Lawrence qui avait réalisé les trois derniers opus, l’histoire se passe désormais 60 ans avant les aventures de Katniss Everdeen. On y découvre un jeune Coriolanus Snow (Tom Blyth), un jeune-qui-n’en-veut qui va essayer de tirer son épingle du jeu au sein de l’aristocratie de Panem. À ses côtés, la rebelle du district 12 Lucy Gray (Rachel Zegler) est déterminée à ne pas finir sacrifiée sur l’autel des Hunger Games. Une histoire qu’on n’avait pas demandée, mais qu’on a eue quand même, et ça fait plutôt plaisir.

BONNE SURPRISE...


L'idée d'un nouveau Hunger Games avait de quoi inquiéter : ce nouveau film allait-il être, comme beaucoup de suite ou spin-offs de sagas, un résidu de fond de tiroir colmaté à la va-vite à coups d’effets numériques pour satisfaire quelques fans ? En réalité, le projet était dans les cartons depuis 2017, et il est le résultat d’un travail manifestement rigoureux. En tout cas, c’est le ressenti que donne le résultat final, car très peu de franchises peuvent se targuer de s’être aussi bien maintenues au fil des épisodes, notamment en se risquant à l’exercice du prequel.

Pour parler des qualités du film, il faut déjà noter que malgré sa longueur, jamais le rythme ne lasse ni n’épuise. Le scénariste Michael Arndt qui, en plus du deuxième Hunger Games, a aussi scénarisé Little Miss Sunshine, Toy Story 3 ou Le Réveil de la Force, fournit une écriture très complète, mais jamais superficielle. Si les actes bien distincts donnent parfois l’impression d’une trilogie rentrée au chausse-pied dans un seul film (la transition entre des phases de l’histoire radicalement différentes est parfois perturbante), les personnages sont réellement développés. Les séquences qui requièrent des respirations et du suspense, elles, sont volontiers étirées sans en faire trop (comme la scène de “chasse” en forêt).

Par ailleurs, la direction artistique est à la hauteur de la saga originale, avec un Panem “vintage” inspiré de nos propres années 60 et 70 et des Hunger Games encore peu sophistiqués. Il faut dire que le film est visuellement plutôt réussi, avec une mise en scène solide et élégante (un choix peut-être un peu abusif du grand angle par moments, mais y’a pas mort d’homme), et des effets numériques très corrects quand on voit les soupes qu’a osé servir Hollywood ces dernières années. Pour la moitié du budget de The Flash (“seulement” 100 millions de dollars), cet Hunger Games terrasse n’importe quel Marvel récent sur le terrain de l’image (et du reste).

Mention spéciale à la séquence d’attentat dans l’arène et à son plan à 360° qui aligne les explosions. Un pari casse-gueule qui réussit finalement à en mettre plein la figure. Toutes ces qualités ne font pas du film un chef-d'œuvre, tant s’en faut, mais elles sont autant de marqueurs d’un travail honnête (à défaut d’être génial) qui offre aux fans et aux moins fans un blockbuster malin et efficace, dont la saga originale n’a pas à rougir. Ceci étant dit, il est tout de même temps de s’attarder sur les défauts qui tirent le film vers le bas.

... ET PETITE DÉCEPTION

C’est un gros regret, mais le point noir du film est de taille, puisqu’il s’agit du personnage de Lucy Gray incarné par Rachel Zegler. Alors que tout le monde avait hâte de voir une nouvelle performance de la jeune actrice après qu’elle a été révélée dans West Side Story de Steven Spielberg, ce n’est pas cet Hunger Games qui lui permettra de transformer l’essai. Figure convenue de poupée mi-effrontée mi-innocente, Lucy Gray est trimballée à droite et à gauche là où les autres voudront bien l’emmener, et n’existe que comme support de l’évolution du personnage de Snow.

Rajoutons à ça ses nombreux passages chantés qui arrivent comme un cheveu sur la soupe et plongent trop de séquences dans des affres de niaiserie gênante (la présentation du personnage sur l’estrade des tributs est particulièrement ratée tant elle est mal amenée), et on obtient un personnage très difficile à rendre convaincant, qui que soit son interprète.

Comment ce name-dropping complètement artificiel de Katniss et la citation de sa révérence iconique pouvaient provoquer autre chose qu’un terrible grincement des dents ? Rachel Zegler se repose donc surtout sur des mimiques irritantes, qui rappellent davantage l’immaturité du jeu d’une Keira Knightley dans Pirates des Caraïbes que le charisme d’une Jennifer Lawrence dans les premiers volets de la saga.

Heureusement, autour d’elle, la galerie de personnages secondaires consolide efficacement l’ensemble, Viola Davis et Peter Dinklage en tête. (sans oublier Jason Schwartman en présentateur télé, qui reproduit à merveille les attitudes de Stanley Tucci). Avec des looks impayables et une psychologie fine et intéressante (à tel point que le souhait d’un spin-off sur ces personnages-là se ferait presque sentir), ils apportent tout son sel au film, et renvoient parfaitement la balle au personnage de Snow dont le virage idéologique est plutôt bien écrit et négocié.

LE RETOUR DU BLOCKBUSTER ENGAGÉ

La puissance d’une saga comme Hunger Games, c’est la pertinence et la clairvoyance de sa teneur politique, complètement assumée. Sauf que depuis la sortie du dernier volet, Trump a été président des États-Unis et, pour un tas de raisons (liées ou pas), les discours réactionnaires se sont décomplexés (pas qu’aux États-Unis, d’ailleurs). Beaucoup de la dimension potentiellement sociale ou progressiste des productions hollywoodiennes a été atténuée, pour moins cliver un public que les blockbusters veulent toujours plus larges.

Par exemple, Disney repousse toujours les limites du puritanisme, ne montre plus jamais une goutte de sang et n’acte jamais la mort d’un personnage (et n’assume donc jamais de parler de réelle violence). James Cameron, de son côté, a proposé un Avatar 2 beaucoup plus tradi que le premier. Quant à Tom Cruise, il donne dans la redite nationaliste de Top Gun. En France, la ligne marketing à la mode tabassée par les acteurs lors de la promo des films est le fameux “on ne veut pas faire de politique”.

Il est donc plaisant qu’un film grand public comme cet Hunger Games revendique encore, au bout du 5e volet et en pleine montée de l’extrême-droite, un film à la fois accessible et éclairé sur les mécanismes qui mènent au fascisme. Si les décors qui représentent presque à l’identique l’entrée du camp de concentration d’Auschwitz manquent de subtilité et de pudeur, ils affichent sans détour le caractère engagé du film. La bonne idée étant notamment de faire de Snow le personnage principal, qui subit la misère et l’humiliation qui vont nourrir sa violence, et de permettre au spectateur de s’y identifier pour que chacun puisse voir en soi le risque du glissement vers la haine.

Encore une fois, sous le spectacle, c’est une écriture intelligente qui achève de faire de cet Hunger Games un film à la hauteur de ce qu’on pouvait en attendre. Pas plus, certes, mais pas moins.

Une bonne surprise à la mise en scène solide et au message politique particulièrement prononcé et actuel. Si l'écriture du personnage de Rachel Zegler laisse énormément à désirer, la qualité de la direction artistique et des effets spéciaux fait de ce nouvel Hunger Games un volet à la hauteur de la saga d'origine. Une révolte plus intelligente qu'il n'y paraît et qui fait du bien.


https://www.ecranlarge.com/films/critiq ... 9QMnJJ8ttM
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Le box-office US de ce week-end :

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https://www.boxofficemojo.com/weekend/2 ... _=bo_hm_rw

Les mines doivent être déconfites chez Marvel, j'ose pas imaginer si le film ne dépasse pas les 100M$.
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robinne
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weird

Pale a écrit :
lun. 13 nov. 2023 16:55
Le box-office US de ce week-end :

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https://www.boxofficemojo.com/weekend/2 ... _=bo_hm_rw

Les mines doivent être déconfites chez Marvel, j'ose pas imaginer si le film ne dépasse pas les 100M$.
J'ai tout de même la sensation qu'ils ne l'ont pas vendu, le film :sweat:
On n'en a quasiment pas entendu parler :sweat:

EDIT : ajout du "a" :o
Modifié en dernier par robinne le lun. 13 nov. 2023 18:51, modifié 1 fois.
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robinne a écrit :
lun. 13 nov. 2023 18:34
Pale a écrit :
lun. 13 nov. 2023 16:55
Le box-office US de ce week-end :

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https://www.boxofficemojo.com/weekend/2 ... _=bo_hm_rw

Les mines doivent être déconfites chez Marvel, j'ose pas imaginer si le film ne dépasse pas les 100M$.
J'ai tout de même la sensation qu'ils ne l'ont pas vendu, le film :sweat:
On n'en quasiment pas entendu parler :sweat:
La grève a empêché les actrices d'en faire la promo mais je pense que ça n'aurait rien changé :D
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Pale a écrit :
lun. 13 nov. 2023 18:48
robinne a écrit :
lun. 13 nov. 2023 18:34
Pale a écrit :
lun. 13 nov. 2023 16:55
Le box-office US de ce week-end :
https://www.boxofficemojo.com/weekend/2 ... _=bo_hm_rw

Les mines doivent être déconfites chez Marvel, j'ose pas imaginer si le film ne dépasse pas les 100M$.
J'ai tout de même la sensation qu'ils ne l'ont pas vendu, le film :sweat:
On n'en quasiment pas entendu parler :sweat:
La grève a empêché les actrices d'en faire la promo mais je pense que ça n'aurait rien changé :D
Oui, le public en a probablement marre :o
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Modifié en dernier par Pale le mar. 14 nov. 2023 17:08, modifié 1 fois.
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Denzel Washington retrouve le réalisateur d'Equalizer et le scénariste de Gladiator pour Netflix

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Denzel Washington retrouve le réalisateur d'Equalizer, Antoine Fuqua et le scénariste de Gladiator, John Logan pour prêter ses traits au tyran Hannibal chez Netflix.

Certes, Antoine Fuqua n'est pas le cinéaste le plus marquant de son époque ; de ses débuts dans le clip musical, lesquels ont par ailleurs laissé une empreinte incontestable sur l'identité visuelle de ses divers projets, au tournant marqué par Training Day avant de parvenir à moult productions boum-boum bang-bang plus ou moins réussie, Fuqua est néanmoins parvenu à se faire un nom dans le paysage méchamment sélectif d'Hollywood.

Au demeurant, celui-ci est avant tout connu du grand public pour sa trilogie Equalizer, plaisir régressif vaillamment porté par Denzel Washington depuis l'impulsion de la franchise en 2014. Certes, le dernier opus en date est loin de valoir le détour, mais ce petit faux pas artistique ne semble pas avoir découragé l'acteur de reprendre du service auprès du cinéaste.

Il a ainsi été annoncé par le géant de la SVoD Netflix qu'un long-métrage dirigé par Fuqua et mené par Washington était à l'état de gestation dans les bureaux. L'acteur devrait y interpréter l'homme politique Hannibal Barca, aujourd'hui considéré comme l'un des plus grands tacticiens militaires de l'Histoire. Bon, et au cas où, on préfère préciser, mais rien à voir avec le cannibale de Thomas Harris, hein.

La chose en étant encore à un stade très embryonnaire, très peu de détails relatifs aux tenants et aboutissants du récit n'ont été communiqués pour le moment. D'après un communiqué relayé par Deadline, l'écriture du film aurait déjà été confiée à nul autre que John Logan, le scénariste du premier Gladiator de Ridley Scott, qui se chargera donc de réimaginer les batailles marquantes menées par le Carthaginois lors de la deuxième guerre punique (soit, entre 218 et 201 avant Jésus-Christ) – une démarque s'inscrivant de fait dans la veine du prochain Napoléon porté par Joaquin Phoenix.

À noter par ailleurs que le projet se veut l'aboutissement d'une vieille ambition de son futur acteur titre, lequel s'imaginait déjà sous les traits du stratège quelque vingt ans auparavant. Comme quoi, tout vient à point à qui sait attendre. Et en parlant justement de patience, il s'agira de s'en armer avant de pouvoir en savoir plus sur le sujet. Affaire à suivre, donc.


https://www.ecranlarge.com/films/news/1 ... 7ePCCR1abg
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Adam Driver s'emporte contre un spectateur après une projection de Ferrari : "Fuck you !"

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L'acteur n'a pas apprécié une remarque lors d'une séance de questions / réponses, après une projection du film de Michael Mann en avant-première.

On ne verra Ferrari qu'en 2024 en France, sur Prime Video. Mais le film a déjà été projeté un peu partout dans le monde, en avant-première, depuis sa présentation à la Mostra de Venise. Et lors du Festival du film Camerimage en Pologne, ce week-end, c'est visiblement moyennement passé.

Adam Driver, qui incarne Enzo Ferrari dans ce biopic, était présent pour répondre au public présent dans la salle. Un spectateur local, tentant sa question en Anglais, a ainsi demandé à la star américaine :

"Que pensez-vous des scènes de crash qu'on voit dans le film ? Elles avaient l’air assez durs, drastiques et, je dois dire, un peu ringarde (cheesy) en ce qui me concerne. Qu'en pensez-vous ?"

Une opinion que n'a pas vraiment goûté Adam Driver dont la réponse a été cinglante. Ce qu'il en pense :

"Fuck You ! Je ne sais pas..." Et de clore de débat de manière encore plus radicale, sans esquisser le moindre sourire : "Question suivante."

Non, Adam Driver n'a pas aimé cette critique frontale et la vidéo a déjà été vue plus de 2 millions de fois en 24 heures, sur Twitter.


https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cin ... QPHfs_jJ8c
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Ça a l'air vraiment très chouette.
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ClintReborn
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Pale a écrit :
mar. 14 nov. 2023 16:44
Adam Driver s'emporte contre un spectateur après une projection de Ferrari : "Fuck you !"

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L'acteur n'a pas apprécié une remarque lors d'une séance de questions / réponses, après une projection du film de Michael Mann en avant-première.

On ne verra Ferrari qu'en 2024 en France, sur Prime Video. Mais le film a déjà été projeté un peu partout dans le monde, en avant-première, depuis sa présentation à la Mostra de Venise. Et lors du Festival du film Camerimage en Pologne, ce week-end, c'est visiblement moyennement passé.

Adam Driver, qui incarne Enzo Ferrari dans ce biopic, était présent pour répondre au public présent dans la salle. Un spectateur local, tentant sa question en Anglais, a ainsi demandé à la star américaine :

"Que pensez-vous des scènes de crash qu'on voit dans le film ? Elles avaient l’air assez durs, drastiques et, je dois dire, un peu ringarde (cheesy) en ce qui me concerne. Qu'en pensez-vous ?"

Une opinion que n'a pas vraiment goûté Adam Driver dont la réponse a été cinglante. Ce qu'il en pense :

"Fuck You ! Je ne sais pas..." Et de clore de débat de manière encore plus radicale, sans esquisser le moindre sourire : "Question suivante."

Non, Adam Driver n'a pas aimé cette critique frontale et la vidéo a déjà été vue plus de 2 millions de fois en 24 heures, sur Twitter.


https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cin ... QPHfs_jJ8c
Cela doit être chiant de s'infliger ce genre de séance question spectateur pour la promo :lol: Après vu la bande annonce .... Je ne sais pas qui s'est occuper des effets spéciaux sur les accidents mais :lol: :rofl: sur un jeux vidéo de 2004 je peux comprendre mais là c'est juste raté ils ont bien sur pas casser des vraies voiture pour ça; une Ferrari coute une blinde mais c'est super voyant que c'est factice :saint:

Ah ça y’est, j’viens de comprendre à quoi ça sert la canne. En fait ça sert à rien… Du coup ça nous renvoie à notre propre utilité : l’Homme face à l’Absurde ! (Perceval)
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ClintReborn a écrit :
mar. 14 nov. 2023 18:51
Pale a écrit :
mar. 14 nov. 2023 16:44
Adam Driver s'emporte contre un spectateur après une projection de Ferrari : "Fuck you !"

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L'acteur n'a pas apprécié une remarque lors d'une séance de questions / réponses, après une projection du film de Michael Mann en avant-première.

On ne verra Ferrari qu'en 2024 en France, sur Prime Video. Mais le film a déjà été projeté un peu partout dans le monde, en avant-première, depuis sa présentation à la Mostra de Venise. Et lors du Festival du film Camerimage en Pologne, ce week-end, c'est visiblement moyennement passé.

Adam Driver, qui incarne Enzo Ferrari dans ce biopic, était présent pour répondre au public présent dans la salle. Un spectateur local, tentant sa question en Anglais, a ainsi demandé à la star américaine :

"Que pensez-vous des scènes de crash qu'on voit dans le film ? Elles avaient l’air assez durs, drastiques et, je dois dire, un peu ringarde (cheesy) en ce qui me concerne. Qu'en pensez-vous ?"

Une opinion que n'a pas vraiment goûté Adam Driver dont la réponse a été cinglante. Ce qu'il en pense :

"Fuck You ! Je ne sais pas..." Et de clore de débat de manière encore plus radicale, sans esquisser le moindre sourire : "Question suivante."

Non, Adam Driver n'a pas aimé cette critique frontale et la vidéo a déjà été vue plus de 2 millions de fois en 24 heures, sur Twitter.


https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cin ... QPHfs_jJ8c
Cela doit être chiant de s'infliger ce genre de séance question spectateur pour la promo :lol: Après vu la bande annonce .... Je ne sais pas qui s'est occuper des effets spéciaux sur les accidents mais :lol: :rofl: sur un jeux vidéo de 2004 je peux comprendre mais là c'est juste raté ils ont bien sur pas casser des vraies voiture pour ça; une Ferrari coute une blinde mais c'est super voyant que c'est factice :saint:

Après l'intérêt ne se trouve probablement pas dans les effets spéciaux et probablement que si on vit le film à fond, on est moins regardant à ce sujet :D
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Napoléon : les premiers avis sur le film de Ridley Scott sont tombés

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Napoléon débarque dans les cinémas du monde entier et les premiers avis de la presse américaine sont tombés.

Cela fait plus de 20 ans que Sir Ridley Scott a soufflé l'idée d'une adaptation du Petit Caporal à Joaquin Phoenix, son empereur Commode dans Gladiator en 2000. Et alors que le tournage de Gladiator 2 va bientôt reprendre, Ridley Scott ayant promis un combat dantesque avec des animaux, il présente enfin sa fresque épique Napoléon au monde de la presse.

Avant même les premières du film, Napoléon divisait déjà. D'abord par l'authenticité historique, la capacité du film à traiter l'entièreté de la vie de l'empereur ou encore l'éventuelle romantisation de l'un des plus grands commandants de l'histoire. Et étonnamment, la plupart des critiques américains semblent satisfaits. Plus encore, ils saluent l'une des aventures les plus audacieuses de la carrière de Ridley Scott. À en croire ces premiers avis, l'attente est plus grande que jamais. Revue de presse.

"Phoenix est la clé de tout cela avec sa performance aussi rigide que le verre de vin de Bourgogne qu'il boit à petites gorgées : prétentieux, grinçant, fulgurant et triomphant." The Guardian

"Napoléon est un grand film, à la fois parce que Scott a créé une histoire d'une envergure rarement atteinte dans sa carrière, et aussi grâce aux choix audacieux et ambitieux faits par un Phoenix complètement déroutant." Collider

"Le souffle épique du film ne se limite pas à sa grandeur. Il se traduit par un savoir-faire artisanal remarquable, qu'il s'agisse des costumes de Janty Yates et Dave Crossman ou de la capacité du chef opérateur Dariusz Wolski à faire la distinction entre une bataille victorieuse et une bataille catastrophique, rien que par le choix des éclairages." The Film Verdict

"Le regard de Scott sur Napoléon est étrangement ironique : un gros plan cocasse et insolite sur l'homme, plutôt qu'un récit plus grand et holistique." Empire

"En somme, c'est la vie de Napoléon telle que seul Scott peut la raconter, pleine de verve, de spectacles et de machisme. Ses scènes de bataille sont palpitantes, un retour aux sources qui n'intéresse plus personne à Hollywood. [...] Mais elle peut aussi être dépassionnée, d'une manière qui reflète avec justesse l'homme qu'un de ses contemporains a décrit comme 'un maître des échecs dont les opposants se confondent avec le reste de l'humanité'." The Independent

"Le sentiment persiste : il manque encore quelque chose. Scott et ses collaborateurs ne font qu'effleurer des aspects qui mériteraient d'être plus approfondis. Ce qui nous ramène encore une fois à cet éventuel Director's Cut de 4h." Slashfilm

"Autant Napoléon est un divertissement autant il ne glorifie pas le palmarès militaire de l'empereur, ni ne le dépeint comme un héros. C'est une histoire de pouvoir, d'obsession et d'exploitation, ce qui est sans doute l'histoire même de l'Histoire." Little White Lies

"Phoenix a toujours été doué pour incarner ce genre de mystification pathétique, passant habilement (et brusquement) d'une insouciance puérile et étriquée à une véritable menace. L'acteur paraît saisir à la fois la gravité et l'autodérision du film, même si j'aurais aimé que Scott parvienne mieux à transmettre cette atmosphère aux spectateurs." Vanity Fair

"Malgré ses apparences, son atmosphère et ses affrontements parfaitement chorégraphiés, il s'agit d'une mosaïque historique trop étendue pour rester convaincante, en particulier lorsque l'attention s'éloigne du couple." The Hollywood Reporter

Avec une moyenne de 70/100 sur Metacritic, Napoléon semble s'imposer assez haut dans la filmographie du cinéaste outre-Atlantique. De fait, il est devant Gladiator (69/100), The Last Duel (67/100) ou encore Kingdom of Heaven (63/100). Le plus surprenant étant que la critique américaine insiste particulièrement sur l'aspect ironique (presque comique) de Napoléon plutôt que sur l'éventuelle fresque épique vendue par les bandes-annonces. Et pour comprendre ce point de vue, il faudra aller en salles pour une sortie prévue le 22 novembre 2023.


https://www.ecranlarge.com/films/news/1 ... HvnageAJd4
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EL a modérément apprécié Vincent doit mourir (3 étoiles) :

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Après avoir fait parler de lui à la Semaine de la critique du Festival de Cannes 2023 (entre autres festivals), Vincent doit mourir débarque en salles. Premier long-métrage de Stéphane Castang et qu'il coécrit avec Mathieu Naert, le film est porté par Karim Leklou dans le rôle du fameux Vincent, un monsieur-tout-le-monde qui se met à déclencher bien malgré lui des crises de folie meurtrière chez les gens qu’il croise. Heureusement pour lui, il croisera bientôt la route de Margaux, interprétée par Vimala Pons, qui semble immunisée contre ce mal étrange. Une proposition originale de film de genre, qui présente néanmoins les qualités et les défauts typiques d’un premier film.

ATTENTION : LÉGERS SPOILERS

BONJOUR, MONSIEUR VINCENT


C’est facile à deviner à la lecture du synopsis du film : le premier atout de Vincent doit mourir, c’est la force de son postulat de départ. Tout le monde s’est au moins un jour posé la question de comment les choses se passeraient si un événement extraordinaire et d'une violence extrême se déclenchait soudain dans la banalité de son quotidien, et le personnage de Vincent est confronté à la forme la plus dépouillée et cruelle de cette idée.

Cet anti-héros est le personnage auquel le grand public s’identifie par excellence : incarnation du type lambda qui pointe tous les jours à un job quelconque en open space, la malédiction qui va le frapper est d’abord traitée avec le plus grand cynisme par son entourage professionnel. Dans les premières séquences du film, on voit donc Vincent être gratuitement et violemment frappé au visage à l’aide d’un ordinateur portable, et subir aussi d’autres agressions dans le cadre de son travail.

Stéphane Castang ne lésine pas sur la violence des scènes d’attaque, mais joue aussi beaucoup sur l’absurde des situations : au bureau, on répond à Vincent que cette affaire peut se régler par une bonne poignée de main, et qu’après tout, tout le monde est un peu tendu au travail et qu’il faut être compréhensif. Une scène tristement crédible dont l’humour pince-sans-rire met en exergue la critique que le film fait d’une société capitaliste qui transforme les gens en animaux prêts à tout pour survivre selon la loi du plus fort.

Dans la même veine, des séquences qui resteront dans les annales comme la baston dans la fosse septique, la foule du supermarché qui poursuit Vincent sur le parking, ou encore quelques jolis moments de douceur dans la violence entre Vincent et Margaux, donnent au film une personnalité certaine et des images marquantes. En somme, le concept et les personnages sont parfaitement pensés, et le film démarre sur les chapeaux de roue en nous en mettant plein la tronche. Le problème est que le tabassage ne dure pas.

UN VIN(CENT) BOUCHONNÉ

Comme dans beaucoup de films dont le concept est aussi soigné et impactant, la suite des événements s’essouffle. En cause : la difficulté d’étirer sur un format long une idée qui ne peut jamais être aussi forte que dans sa simplicité. En voulant raconter une histoire tout en refusant de s’éloigner de son sujet pour l’enrichir, Stéphane Castang finit par tourner un peu en rond. Les séquences se répètent, épuisant rapidement les ressources du personnage de Margaux, qui avait pourtant du potentiel.

Il est aussi frustrant de voir que certaines “solutions” évidentes au problème sont gentiment ignorées ou glissées à la va-vite à la fin du film pour permettre au scénario de se dérouler comme il l’entend et non pas comme le voudrait la logique. Par exemple, une fois que les personnages élucident le fait que ces spasmes de fureur sont déclenchés par le regard assez tôt dans le film, pourquoi diable attendent-ils la fin de l'histoire pour se protéger avec des lunettes de soleil ?

Peut-être par souci de simplicité aussi, le film choisit de se concentrer essentiellement sur ses deux personnages principaux, même lorsqu’il est acquit que la folie meurtrière touche toute la planète. Certes, le fait d’étudier une apocalypse mondiale à travers la lorgnette d’une histoire individuelle est un procédé aussi efficace que classique, mais Castang s’interdit par la même occasion de traiter des intrigues B qui auraient mérité un détour : on pense notamment à la voisine de Vincent, dont on comprend que sa fille âgée de seulement quelques années va essayer de la tuer alors qu’elle se met à lui donner des petits coups lors d’une promenade.

L’image est glaçante, puisque le spectateur, à travers les yeux de Vincent, a connaissance de ce qui est en train de se tramer. Mais c’est seulement bien plus tard dans le film que cette petite histoire trouvera un semblant de conclusion lorsque Vincent croisera le cadavre de la fameuse voisine. Au regard de certaines scènes répétitives, il est frustrant de se dire que de tels éléments sont passés sous silence, davantage par facilité que par souci de narration.

VINCENT PEUR ET SANS REPROCHE

Ces défauts sont assez caractéristiques d’un premier film, qui séduit par l’originalité de son idée, mais qui peine à en tirer toute la sève et à contourner les règles pour tracer son propre chemin en dehors des clous. Pourtant, la proposition reste très rafraîchissante grâce à sa sincérité et, soyons honnêtes, sa violence. En effet, voir un film français (et un film tout court) qui n’hésite pas, frontalement et indistinctement, à exploser des tronches dans un contexte aussi réaliste pour parler crûment de violence, ça réveille. Nul besoin de chercher une explication au phénomène, le spectateur sait et sent qu'on lui parle de la violence dormante qu'il craint autant chez lui que chez les autres.

Sans tomber dans la complaisance, Vincent doit mourir ne contourne pas la difficulté du gore et crée une atmosphère dérangeante dans laquelle le spectateur ne peut jamais savoir qui va y passer ni de quelle manière. À la fois pleinement inscrit dans la nouvelle vague de films de genre français de ces dernières années (dont Le Règne Animal est l’autre exemple le plus récent), Vincent doit mourir n'est peut-être pas le plus réussi, mais affirme tout de même son propre style et propose un nouveau genre d’apocalypse zombie. Nouveau davantage dans sa nature que dans son déroulé qui ne surprend guère, certes, mais disons que c’est déjà ça.

Pour terminer, il faut évidemment souligner aussi la qualité de l’interprétation, entre un Karim Leklou qui joue à la perfection la sidération et l’urgence de la survie, et une Vimala Pons toujours aussi charismatique et juste (malgré un rôle trop bâclé). Cette dernière évolue d’ailleurs comme un poisson dans l’eau dans les productions décalées et indépendantes, s’étant notamment fait remarquer chez un autre Vincent, Vincent n’a pas d’écailles, et ce film-là fait espérer que ce sera encore longtemps le cas.

Un concept qui tape fort, ça fait du bien, même si l'idée du film est plus forte que le film lui-même. Vincent doit mourir louvoie et tourne vite un peu en rond, heureusement qu'il n'oublie pas au passage d'offrir quelques séquences marquantes et des acteurs au top.


https://www.ecranlarge.com/films/critiq ... 7QhfDS9dFw
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Le box-office français de la semaine :

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https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cin ... PajBB09kpE
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Pale a écrit :
mar. 14 nov. 2023 19:21

Après l'intérêt ne se trouve probablement pas dans les effets spéciaux et probablement que si on vit le film à fond, on est moins regardant à ce sujet :D

Je ne sais pas... J'ai regardé 20 fois l'extrait pour être sûr :lol: Ils ont même oublier les ombrages de la voitures qui s'envole . Les angles des caméras sont fixes donc ils font voler la voiture rapidement pour qu’elle disparaisse hors champs.... Ensuite sur le plan large ils l'a font rebondir sur un poteau électrique en bois comme un ballon ... le poteau le plus résistant de l'histoire sans aucun doute :lol: Je pense qu'ils ont pas eu le temps ni le budget pour la scène :saint: Mais ils auraient du ne pas montrer l'accident au lieu de bricoler un truc aussi invraisemblable :rofl:
Ah ça y’est, j’viens de comprendre à quoi ça sert la canne. En fait ça sert à rien… Du coup ça nous renvoie à notre propre utilité : l’Homme face à l’Absurde ! (Perceval)
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ClintReborn a écrit :
jeu. 16 nov. 2023 16:26
Pale a écrit :
mar. 14 nov. 2023 19:21

Après l'intérêt ne se trouve probablement pas dans les effets spéciaux et probablement que si on vit le film à fond, on est moins regardant à ce sujet :D

Je ne sais pas... J'ai regardé 20 fois l'extrait pour être sûr :lol: Ils ont même oublier les ombrages de la voitures qui s'envole . Les angles des caméras sont fixes donc ils font voler la voiture rapidement pour qu’elle disparaisse hors champs.... Ensuite sur le plan large ils l'a font rebondir sur un poteau électrique en bois comme un ballon ... le poteau le plus résistant de l'histoire sans aucun doute :lol: Je pense qu'ils ont pas eu le temps ni le budget pour la scène :saint: Mais ils auraient du ne pas montrer l'accident au lieu de bricoler un truc aussi invraisemblable :rofl:
Attention quand même aussi au fait que les CGI des trailers sont souvent dans des versions non finalisées, faute de temps.
Ils ne reflètent pas toujours le résultat final... Même si ces derniers temps le crunch global des équipes d'effets spéciaux à Hollywood rend cette affirmation un peu moins vraie. :D
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ClintReborn a écrit :
jeu. 16 nov. 2023 16:26
Pale a écrit :
mar. 14 nov. 2023 19:21

Après l'intérêt ne se trouve probablement pas dans les effets spéciaux et probablement que si on vit le film à fond, on est moins regardant à ce sujet :D

Je ne sais pas... J'ai regardé 20 fois l'extrait pour être sûr :lol: Ils ont même oublier les ombrages de la voitures qui s'envole . Les angles des caméras sont fixes donc ils font voler la voiture rapidement pour qu’elle disparaisse hors champs.... Ensuite sur le plan large ils l'a font rebondir sur un poteau électrique en bois comme un ballon ... le poteau le plus résistant de l'histoire sans aucun doute :lol: Je pense qu'ils ont pas eu le temps ni le budget pour la scène :saint: Mais ils auraient du ne pas montrer l'accident au lieu de bricoler un truc aussi invraisemblable :rofl:
Attention quand même aussi au fait que les CGI des trailers sont souvent dans des versions non finalisées, faute de temps.
Ils ne reflètent pas toujours le résultat final... Même si ces derniers temps le crunch global des équipes d'effets spéciaux à Hollywood rend cette affirmation un peu moins vraie. :D
@Next je compte sur toi pour la création du topic sur Imaginary :D

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