Le Cercle des profileurs disparus

Inutile de vénérer Godard pour venir discuter sur ce forum. Le Général vous permet en effet d'aborder tous les sujets outre le cinéma.
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NaughtyDog
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Un épisode déceptif, malgré de belles intentions


déjà exit le torture porn bien gras dans lequel la franchise s'est fourvoyée passé le 3e opus. Ici on tente de revenir à du polar, même si malheureusement c'est souvent filmé comme de la grosse série B tendance TVfilm.

Ensuite le film arrive que rarement à trouver son ton : on oscille entre le sérieux et le gonzo, le tout renforcé par un Chris Rock bien sympathique, mais qui semble parfois s'être gouré de film (mais pas non plus de quoi le critiquer, vu que c'est in fine le personnage le mieux incarné de Spirale avec Samuel L. Jackson) !


on notera aussi de belles morts bien gores et cradingues qui font leur effet


bref ça se regarde, mais c'est pas terrible terrible tout ça


2/5
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Wickaël
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Fini Chernobyl, une série qui prend aux tripes du début à la fin. Un choc. 9/10
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Pale
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Wickaël a écrit :
sam. 5 juin 2021 22:57
Fini Chernobyl, une série qui prend aux tripes du début à la fin. Un choc. 9/10
L'épisode 5 est particulièrement impressionnant.
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Pale
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La team de Borderlands au complet :

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ClintReborn
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Pale a écrit :
dim. 6 juin 2021 08:02
La team de Borderlands au complet :

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On peut dire qu’elle ne Débordeland pas de luminosité :D
Ah ça y’est, j’viens de comprendre à quoi ça sert la canne. En fait ça sert à rien… Du coup ça nous renvoie à notre propre utilité : l’Homme face à l’Absurde ! (Perceval)
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Wickaël
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Pale a écrit :
dim. 6 juin 2021 08:02
La team de Borderlands au complet :

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Une de mes plus grosses attentes !
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Pale
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Pas de ciné ce week-end (le Sciamma était diffusé trop loin et la flemme) mais j'ai vu quelques films :

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Un bon giallo même si tiré par les cheveux comme souvent avec ce genre. L'intrigue est plutôt cool à suivre même si farfelue et la bande-originale de Ennio Morricone est très belle.

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Un bon petit thriller nerveux du début des années 70 qui nous plonge dans l'Amérique profonde et qui contient quelques grandes scènes, dont une qui n'est pas sans rappeler La Mort aux trousses. Après il y a aussi des éléments devenus complètement désuets et la fin tire en longueur. Et vraiment, j'ai trop l'impression que Lee Marvin joue exactement le même rôle et porte la même tenue dans tous ses films :D

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Très bon film de Almodóvar qui signe ici une comédie dramatique complètement déjantée avec une Victoria Abril éblouissante et un Antonio Banderas aussi drôle que touchant. J'ai halluciné quand j'ai vu que le film date de 1989 tant il paraît hyper moderne. A noter également une bande-originale fabuleuse de Ennio Morricone.
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Mon programme ciné du week-end prochain :

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Les 2 en Belgique :hot: :hot: :hot:
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Wickaël
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Revu Poséidon (2006) hier soir.

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Pas le film catastrophe du siècle bien sûr mais il reste néanmoins efficace. Déjà l'action commence sur les chapeaux de roue et le rythme est maintenu pendant 1h30 sans que l'ennui s'installe. Là où ça coince c'est du côté des persos sans grande consistance. Mais ça handicape pas non plus le film. À noter également que les FX vieillissent plutôt bien.

6/10
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Wickaël
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Je viens d'apprendre que le tournage de cette série s'est déroulé à 30 km de chez moi :D

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Modifié en dernier par Wickaël le lun. 7 juin 2021 22:24, modifié 1 fois.
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Wickaël a écrit :
lun. 7 juin 2021 15:31
Revu Poséidon (2006) hier soir.

Je conseil plutôt de voir l'original de 1972 qui est bien supérieur au remake inutile :o
https://www.imdb.com/title/tt0069113/

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Disponible le 10 septembre.
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Wickaël a écrit :
lun. 7 juin 2021 20:26
Je viens d'apprendre que le tournage de cette s'est déroulé à 30 km de chez moi :D

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Tu aurais pu faire figurant dedans :D
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Pale a écrit :
lun. 7 juin 2021 21:28
Tu aurais pu faire figurant dedans :D
Impossible j'aurais éclipsé tout le casting à cause de mon charisme naturel :sol: :lol:
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J'ai prévu le visionnage de Sans un bruit ce week-end, enfin ! :D
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Wickaël a écrit :
mar. 8 juin 2021 06:56
J'ai prévu le visionnage de Sans un bruit ce week-end, enfin ! :D
Good idea :D
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Fast & Furious 9 ? Space Jam 2 ? Kaamelott ? Cannes 2021 révèle le mystérieux blockbuster de la plage

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Entre Fast & Furious 9, Space Jam 2 ou encore Kaamelott, les spéculations allaient bon train. Le mystère sur le blockbuster de Cannes 2021 est enfin levé..

Le Festival de Cannes peut être vu comme le summum de l’élégance française, cours d’honneur du pays inventeur cinéma. Alors que la liste des sélectionnés est tombée offrant une vitrine à des films du monde entier, le festival veut s’écarter de l’aspect parfois trop élitiste qu’il renvoie. Pour ce faire, de plus gros films, souvent hollywoodiens, y sont projetés. Il ne faut pas dire que les Français sont des snobs n’est-ce pas.

Alors que mystère et rumeurs entouraient le titre du gros blockbuster planétaire que promettait Cannes, la grande révélation est enfin arrivée. On avait un temps espéré un Daniel Craig en costume trois-pièces pour Mourir peut attendre ou un Timothée Chalamet charmant la Croisette pour Dune avant que Thierry Fremaux ne démente ces rumeurs. Mais qui va venir faire le show sur le tapis rouge ? Indice, il va y avoir du marcel, du biceps et des grosses cylindrées.

Vous avez deviné, c’est bien Fast & Furious 9 qui va avoir sa projection cannoise sur la plage comme l’a annoncé le magazine Variety. Car qui a dit que tuning et smoking n’allaient pas de pair ? La franchise de course de voitures/espionnage/sauveurs de l’humanité aura les honneurs de la projection sur le sable. On ne peut pas dire que glamour soit le premier mot qui vient à l’esprit pour décrire le film porté par Vin Diesel, mais pourquoi pas après tout.

Ce qui est sûr, c’est que le Festival de Cannes ne marque pas un gros coup avec le film de Justin Lin surtout pour ce qui est de l’exclusivité. En effet, 203 millions de dollars ont déjà été récoltés au box-office chinois et les journalistes américains ont déjà vu le groupe de Michelle Rodriguez, Vin Diesel, John Cena et les autres jouer à la voiture dans l’espace en projection de presse. On ne peut pas dire que cela va vraiment créer l'événement cette histoire.

Mais le pneu finit de se dégonfler quand Variety affirme que le casting ne sera pas présent. On n'aura même pas le plaisir de voir Diesel rouler des mécaniques sur les marches et la toujours sublime Helen Mirren ne sauvera pas Cannes de ce choix nébuleux par sa classe qu’aucun joint de culasse ne saurait tacher. Bref, à peu de choses près, on n'est pas loin du non-évènement pour la projection la plus teasée du Festival qui ne verra pas les acteurs débarquer en voitures monstrueuses elles-mêmes directement larguées depuis la station spatiale internationale.

La première projection publique de Fast & Furious 9 en France se fera toutefois lors du Festival de Cannes sur la plage. Pour le reste de l'Hexagone, il va falloir attendre jusqu’au 14 juillet pour découvrir la suite de la franchise. Annette de Leos Carax, porté par Marion Cotillard et Adam Driver, aura, lui, le droit au Grand Palais pour ouvrir les festivités le 6 juillet 2021 et sortira également partout sur le territoire comme le veut la tradition.


https://www.ecranlarge.com/films/news/1 ... 1623085532
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Quentin Tarantino avoue qu'il ne fera peut-être plus jamais de films après Once Upon a Time... in Hollywood

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Après le succès de son dixième film Once Upon a Time... in Hollywood, Quentin Tarantino pense à arrêter le cinéma pour une autre carrière.

Quentin Tarantino n’est pas le réalisateur le plus prolifique avec dix films en trois décennies. S’il n’est pas une machine qui produit à la chaîne, le cinéaste a tout de même réussi à explorer des genres très différents dans sa relativement courte filmographie. Du western au thriller en passant par le film d’art martial à celui de gangster ou le récit pseudo-historique, Quentin Tarantino est un touche-à-tout.

Et en dix films, le moins que l’on puisse dire, c’est que le réalisateur a su imposer sa pâte très reconnaissable. Alors qu’il semble être arrivé à un pallier important grâce à Once Upon a Time... in Hollywood avec un léger changement de style et une réflexion plus profonde sur le médium cinéma, est-ce que ce dixième film ne sera pas la révérence parfaite au monde de la réalisation ? C’est ce que semble penser le cinéaste qui se voit déjà changer de carrière.

Quentin Tarantino a une peur : finir sa carrière sur un four. Que ce soit la faute d'une malédiction, la poisse du retraité ou un mauvais sens du timing, beaucoup de réalisateurs ont terminé leurs carrières sur un mauvais film, ternissant d’une certaine manière leur héritage. Une angoisse pour le réalisateur de Pulp Fiction qui craint de finir sur le film de trop. Alors qu’il avait toujours dit qu’il raccrocherait son tablier à son dixième film, le succès de Once Upon a Time... in Hollywood (son neuvième du point de vue de Tarantino, les deux Kill Bill étant comptés comme un seul et même long-métrage) pourrait bien décider QT à finir en beauté comme il l'a confié pour le podcast de The Wrap :

“Peut-être que je ne devrais pas faire un autre film parce que je pourrais être vraiment heureux de raccrocher. C'est ce qui est frustrant... il y a beaucoup de réalisateurs vraiment formidables, dont le troisième avant-dernier film aurait été un film incroyable, incroyable pour finir [...].”

En citant des réalisateurs comme Arthur Penn ou Don Siegel qui ont terminé leurs carrières bien trop tard selon lui, Tarantino semble vouloir s’arrêter tant qu’il est au top, car “les derniers films de la plupart des réalisateurs sont foutrement nuls.” Alors, Once Upon a Time... in Hollywood sera-t-il le dernier film de Quentin Tarantino, afin de ne pas tenter le diable et ainsi conjurer la malédiction ? Les critiques dithyrambiques sur son dernier métrage ajouté aux changements dans sa vie personnelle pourraient bien décider le cinéaste à éteindre la caméra comme il l'a confié :

"J'ai l'impression que c'est le moment pour le troisième acte [de ma vie] de me pencher un peu plus sur la littérature, ce qui serait bien en tant que nouveau père, nouveau mari."

Et Tarantino semble avoir déjà pris part à sa nouvelle vie puisqu’il va publier un livre retraçant la vie de Cliff Booth, le personnage de Brad Pitt dans Once Upon a Time... in Hollywood. Un livre qui sera bientôt suivi d’un essai sur le cinéma des années 70 qu’affectionne tant le réalisateur. Quentin Tarantino aurait-il déjà pris un nouveau tournant ? Après entre autres, une Palme d’or, deux Oscars du meilleur scénario original et un César d’honneur, QT n’a plus rien à prouver, et l’ode au cinéma qu’est son dixième film serait le plus beau des au revoir à l'industrie (on l'affirmait déjà à sa sortie).

Si Once Upon a Time... in Hollywood est véritablement le dernier Tarantino, c’est maintenant au public de faire ses adieux à un des réalisateurs les plus appréciés. En attendant d’en savoir plus sur les plans du cinéaste, vous pouvez toujours retrouver notre critique de son peut-être tout dernier film. Ou alors, vous pouvez imaginer sur quoi se lancerait Tarantino pour son prochain long-métrage.


https://www.ecranlarge.com/films/news/1 ... 1623071914

Perso je pense pas qu'il arrivera à faire mieux que Once Upon a Time... in Hollywood donc ça me semble être le film parfait pour conclure sa carrière cinématographique.
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EL n'a pas aimé le dernier Détour mortel (1,5 étoiles) :

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Pourtant très vite ridiculisée sur son propre terrain par La Colline a des yeux d'Alexandre Aja, la franchise Détour mortel a su tracer sa route dans le bis fauché post-2000 avec six opus ne misant en général que sur une dose non négligeable de tripaille. Il ne lui manquait plus qu'un reboot. Et c'est désormais chose faite avec un long-métrage sobrement intitulé Wrong Turn au pays des rednecks, retitré Détour mortel : La Fondation chez nous. Mais les fans de la première heure risquent d'être déçus. Les autres aussi.

Discours mortel


Disons-le tout de suite : ce reboot entend bien complètement abandonner la mythologie de la saga pour déconstruire son sous-genre. Et le redneck movie en avait bien besoin. Les années 1980 ont entrepris de le vider de sa substance politique, pourtant évidente dans le classique absolu (Massacre à la tronçonneuse) qui a figé ses codes, pour mieux le conformer aux prérequis des slashers alors en vogue. Depuis, il n'est que prétexte à un festival de boyaux réjouissant, mais inconscient de sa participation à une fracture sociale typiquement américaine (quoique les Wolf Creek élargissent un peu le point de vue).

La franchise Détour mortel incarnant finalement parfaitement ce paradoxe, et ce dès un premier opus qui coche toutes les cases, la martyriser quelque peu (quitte à froisser les quelques fans qui lui restent) pouvait s'avérer passionnant, pour peu qu'on accorde les moyens de ses ambitions à Alan B. McElroy, curieusement déjà scénariste sur l'original. Très vite, le tour de passe-passe se devine : composée de clichés de hipsters urbains venus se mettre au vert chez les bouseux, la petite troupe de héros va souffrir de ses propres préjugés.

Malheureusement, les dialogues écrits à la truelle caricaturent vite un propos attendu dans la première partie, très douteux dans la deuxième. Alors que nos héros à la stupidité tristement premier degré sont mis face à leurs défauts, le film commence à s'embourber dans des poncifs pseudo-politiques de plus en plus absurdes, dignes des pires des divertissements reaganiens des années 1980. La démystification de la figure du redneck se fait au prix d'un revirement idéologique à la limite de l'anticommunisme primaire, d'autant plus bête que les derniers retournements de situation explosent toutes les limites du plausible.

Personne ne s'attendait à voir un Détour mortel prôner les valeurs familiales américaines avec un sérieux aussi papal. En prétendant nuancer la dichotomie biaisée qui défigure les États-Unis (surtout en ce moment), il fait de la violence un instrument essentiel d'émancipation pour une jeunesse qu'il méprise. Tout l'inverse d'un Tucker & Dale fightent le mal, par exemple, qui partait pourtant du même postulat, mais désamorçait par l'humour et une certaine bienveillance les conflits qu'il abritait.

Rendez les monstres !

Si Eli Craig a su faire un bien meilleur film d'un pitch aussi ambitieux, c'est aussi parce qu'il assumait de parodier des codes plutôt que de méditer gravement sur ses personnages. À force de déballer son discours politique boiteux, Détour mortel : La Fondation sacrifie à peu près tous les acquis horrifiques de la saga qu'il adapte. Complètement plombé par un montage parallèle censé relancer le récit alors qu'il tue dans l'oeuf toute tension, il étire ses enjeux et provoque bien plus de bâillements que de frissons.

Le coeur thématique de l'essai devient dès lors son ventre mou, avec une partie centrale très pauvre visuellement, qui achève un rythme déjà timide. Bien conscient qu'il doit un minimum donner l'illusion de se rattacher à la saga, le scénariste ménage néanmoins quelques instants-choc, servis par des effets pratiques potentiellement bien craspec, si l'étalonnage bleuâtre typique des films d'horreur prétentieux et une mise en scène d'un académisme à peu près aussi déprimant nous laissaient les contempler.

On se contentera d'une punition fort cruelle donnant lieu à la meilleure et bien trop courte séquence du film. Passionnant sur le papier, ce reboot finit par nous faire regretter les rednecks cannibales consanguins des deux premiers opus, certes vachement moins réalistes (quoique), mais mis en scène avec beaucoup plus de passion. Car la manoeuvre derrière ce Détour mortel au rabais est finalement bien moins bêtement idéologique que bassement mercantile, même si ces deux aspects se nourrissent l'un l'autre sans mal.

Empêtré dans des raisonnements politiques caricaturaux, ce reboot est autant une relecture douteuse qu'un piètre film d'épouvante.


https://www.ecranlarge.com/films/critiq ... 1623060748
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Master and Commander : le film avec Russell Crowe devrait avoir droit à un prequel

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20th Century Studios préparerait une nouvelle épopée maritime avec un prequel du film Master and Commander : De l'autre côté du monde.

Si un gros box-office n'a jamais été un gage de qualité pour un long-métrage, des films accueillis chaudement par la critique peuvent également être boudés par le public et par extension les studios de production. Ça a par exemple été le cas de Master and Commander : De l'autre côté du monde, réalisé par Peter Weir en 2003, qui a été nommé dix fois aux Oscars, notamment dans la catégorie très prisée du meilleur film, et a remporté les prix de la meilleure photographie et du meilleur montage sonore.

Basé sur les Aubreyades, la saga littéraire de Patrick O'Brian qui compte une vingtaine de tomes, ce film sur les guerres napoléoniennes et la traque d'un navire français par un équipage britannique avait tout le matériau d'origine à disposition pour devenir le point de départ d'une importante franchise hollywoodienne. Les recettes décevantes (211 millions de dollars dans le monde pour un budget de 150 millions hors marketing) ont cependant coupé court l'envie de la Fox de se jeter une nouvelle fois à l'eau.

Pourtant, la rumeur d'une nouvelle expédition en mer court depuis novembre 2017, sans que rien de concret ne soit ressorti, jusqu'à ce que Deadline annonce récemment la mise en chantier d'un nouveau film. D'après les sources du média, ce projet qui commence à peine son développement et n'a donc encore aucun réalisateur, prendrait la forme d'un prequel tiré du premier livre de la collection Maître à bord.

L'histoire écrite par Patrick Ness (Chaos Walking) présentera un jeune Jack Aubrey et les débuts de son amitié avec le médecin de bord Stephen Maturin, respectivement incarné par Russell Crowe et Paul Bettany dans le film de 2003. Les deux personnages devraient donc être campés par de nouveaux acteurs qui n'ont pas encore été castés. Il ne reste donc plus qu'à voir si le projet réussira à émerger.


https://www.ecranlarge.com/films/news/1 ... 1623050507
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Sans un bruit : le spin-off de la saga horrifique a déjà une date de sortie

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Alors qu'on attend toujours le deuxième en France, un troisième volet de la franchise Sans un bruit a déjà été officialisé et même daté.

Après le succès de Sans un bruit au box-office mondial (340 millions de dollars pour 17 millions de budget), la Paramount a vite donné son feu vert pour une suite, toujours réalisée par John Krasinski, avec Emily Blunt, Millicent Simmonds et Noah Jupe au casting. Cette deuxième entrée horrifique a cependant été freinée par la pandémie, sa date de sortie initialement prévue pour mars 2020 ayant finalement été reportée au 16 juin prochain en France. Aux États-Unis, le film est arrivé le 26 mai dernier en salles et a démarré en trombes, encourageant la Paramount à confirmer et dater le prochain volet de la saga, qui débarquera le 31 mars 2023 si tout se passe bien.

Annoncé en novembre 2020, ce troisième film sera cependant pensé comme un spin-off pour étendre l'univers post-apocalyptique et non une suite directe de Sans un bruit 2. Alors qu'on ne l'avait plus vu crédité comme réalisateur sur un long-métrage depuis Loving en 2016, Jeff Nichols (Take Shelter, Mud - Sur les rives du Mississippi, Midnight Special) prendra ainsi le relais de Krasinski derrière la caméra.

Le scénario, dont on ne connaît rien pour l'instant, sera également écrit par Nichols à partir d'une idée de Krasinski, qui restera par ailleurs producteur, aux côtés de Michael Bay, Andrew Form et Brad Fuller. En revanche, on ne sait pas encore si la famille Abbott et le couple Blunt-Krasinski seront de retour dans un quatrième film étant donné la brouille contractuelle concernant la durée d'exploitation du film en salles.

Pour lancer son service de streaming Paramount+, le studio avait annoncé que leurs films se retrouveront sur la plateforme 45 jours après leurs débuts à l'affiche (30 pour les plus petites productions), ce qui n'arrange certainement pas les finances des deux cinéastes dont le contrat prévoyait un pourcentage sur les recettes au box-office.

En attendant de savoir comment la Paramount compte négocier et ce que va devenir la franchise, notre critique du premier Sans un bruit est toujours de ce côté.


https://www.ecranlarge.com/films/news/1 ... 1623050073
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Matrix 4 : Lana Wachowski agrandit le casting avec un sombre membre de la famille Addams

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Matrix 4 continue d'intriguer avec son casting loin des grandes stars du moment. Lana Wachowski est cette fois allée piocher du côté de la famille Addams.

Avec l'une de ses deux réalisatrices originelles et son casting plutôt hors normes, Matrix 4 pourrait bien ne pas être un revival comme les autres. Si Lana Wachowski a rappelé certains acteurs et actrices d'origine, comme Carrie-Anne Moss, Jada Pinkett Smith, Lambert Wilson ou l'inévitable Keanu Reeves, d'autres noms plus surprenant ont déjà été annoncés comme Yahya Abdul-Mateen II, Priyanka Chopra Jonas ou encore l'iconique Neil Patrick Harris. À ce casting hétéroclite est venu s'ajouter un nouveau nom, celui de Christina Ricci.

Déjà à l'affiche de Speed Racer, autre film des Wachowski, Christina Ricci est surtout connue pour avoir incarné avec brio Mercredi Addams dans La Famille Addams et Les Valeurs de la famille Addams au début des années 90 et pour ses nombreux rôles sulfureux et atypiques sur la scène indépendante dans la suite de cette décennie (au hasard, Sexe et autres complications). À l'instar d'une Winona Ryder, autre égérie talentueuse de l'époque, sa carrière a par la suite pris un tour plus anonyme, enchaînant les apparitions et les rôles secondaires, ou les rôles principaux dans des films peu distribués - hormis Monster et donc, Speed Racer.

Ce sera d'ailleurs sa première apparition à l'affiche d'un gros blockbuster hollywoodien depuis la sortie de ce dernier en 2008 mais pas la dernière on l'espère, tant l'aura de bizarrerie qu'elle amène à l'écran se fait rare, et donc rafraîchissante. Comme pour tous les autres nouveaux venus au sein de la franchise Matrix, son nom et son rôle dans l'intrigue n'ont pas été dévoilés, mais on ne devrait pas trop tarder à en savoir plus, puisque Matrix 4 de Lana Wachowski sort le 15 décembre 2021, soit à peine plus de 6 mois seulement.


https://www.ecranlarge.com/films/news/1 ... 9hRoJjzW3I
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EL a modérément apprécié la première saison de Sweet Tooth (3 étoiles) :

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Sans être originale ou fidèle au comics dont elle est adaptée, Sweet Tooth séduit par son optimisme et son atmosphère enchantée de conte fantastique pour enfants, parfaitement incarnée par son casting. Dommage qu'elle se sente obligée de délaisser ses personnages ou la profondeur de son récit pour plaire au plus grand nombre.

https://www.ecranlarge.com/saisons/crit ... 1622802842
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Conjuring 3 s'empare de la tête du Box office US

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Le film d'horreur devance Sans un Bruit 2.

Les gens aiment se faire peur et le cinéma d'angoisse a toujours une côte spectaculaire. Après l'énorme démarrage de Sans un Bruit 2 la semaine passée, c'est Conjuring 3 qui a pris la tête du Box Office US ce week-end, avec 24 millions de dollars de recettes (dans 3 102 salles). Il s'agit du meilleur score pour un film R-Rated (la classification la plus haute aux Etats-Unis) depuis le début de la crise sanitaire.

À l'échelle internationale, Sous l'Emprise du Diable a rapporté 26,8 millions de dollars dans 43 pays, pointant à 57,1 millions de dollars de recettes mondiales, alors que le film Warner Bros. - qui sortira en France le 9 juin prochain - est proposé en simultané gratuitement pour les abonnés de la plateforme HBO Max.

À titre de comparaison, le premier Conjuring avait glané 42 millions de dollars en 2013 (et 320 millions de dollars dans le monde à l'arrivée) tandis que Conjuring 2 avait démarré à 40 millions $ (et 322 millions $ à l'arrivée) en 2016.

Derrière Conjuring 3, le film de John Krasinski continue de bien tourner. Sans un Bruit 2 engrange encore 19,5 millions de dollars au cours de sa deuxième semaine, soit 88,6 millions $ aux USA. Dans le monde, le film qui sortira en France le 16 juin, compte déjà 138 millions $ de recettes.

Sur le podium, on trouve encore le film Disney Cruella, qui ne semble pas trop pâtir de sa mise à disposition (payante) sur Disney Plus en simultanée. Avec 11,2 millions de dollars de plus au Box Office US, le préquel atteint 43,6 millions $ en Amérique et 87,1 millions de dollars à l'international.


https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cin ... 0IKa4eNhWQ
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Bande-annonce déjantée du nouveau film de Van Damme bientôt sur Netflix :

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Trailer du nouveau Soderbergh :

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Après Des serpents dans l'avion, des vampires dans l'avion :

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Premières photos de tournage du nouveau Indiana Jones :

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Cette dernière photo indique qu'il y aura surement des flashbacks. Il s'agit en fait d'un cascadeur qui porte un masque à l'effigie de Harrison Ford jeune :

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L'idée n'est pas mauvaise, ça piquera surement moins les yeux que le rajeunissement numérique :D
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Perso je pense pas qu'il arrivera à faire mieux que Once Upon a Time... in Hollywood donc ça me semble être le film parfait pour conclure sa carrière cinématographique.
Je suis du même avis, même si j'aurais bien aimé voir QT s'essayer à la SF.
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Vu dimanche soir :

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Un bon film de Fritz Lang même si le réalisateur a fait largement mieux. C'est quand même très classe dans la forme, tous les codes du film noir sont présents mais je trouve quand même que le film a recours à certaines facilités pour résoudre certains points de l'intrigue et les acteurs sont parfois trop dans le surjeu, surtout en ce qui concerne les scènes plus dramatiques.
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ClintReborn
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Wickaël a écrit :
mar. 8 juin 2021 09:52
Pale a écrit :
mar. 8 juin 2021 09:12
Perso je pense pas qu'il arrivera à faire mieux que Once Upon a Time... in Hollywood donc ça me semble être le film parfait pour conclure sa carrière cinématographique.
Je suis du même avis, même si j'aurais bien aimé voir QT s'essayer à la SF.

Faut jamais dire jamais Tarantino n'a que 58 ans est ce qu'il va vraiment passer le reste de sa vie en dehors de la caméra si il a un scénario d'enfer sous la main... ? :o :D
Ah ça y’est, j’viens de comprendre à quoi ça sert la canne. En fait ça sert à rien… Du coup ça nous renvoie à notre propre utilité : l’Homme face à l’Absurde ! (Perceval)
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Pale
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ClintReborn a écrit :
mar. 8 juin 2021 11:07
Faut jamais dire jamais Tarantino n'a que 58 ans est ce qu'il va vraiment passer le reste de sa vie en dehors de la caméra si il a un scénario d'enfer sous la main... ? :o :D
Pour l'instant il veut se consacrer à l'écriture et la littérature :D
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ClintReborn
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Pale a écrit :
mar. 8 juin 2021 11:12
Pour l'instant il veut se consacrer à l'écriture et la littérature :D
Oui mais pour un réalisateur a force d’écrire on fini toujours pas imaginer l’histoire sur un autre support :saint:
Ah ça y’est, j’viens de comprendre à quoi ça sert la canne. En fait ça sert à rien… Du coup ça nous renvoie à notre propre utilité : l’Homme face à l’Absurde ! (Perceval)
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robinne
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weird

Pale a écrit :
mar. 8 juin 2021 09:49
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Soderbergh, qui, comme Tarantino, a dit qu’il arrêtait le cinéma :D, sait bien s’entourer :bounce:
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yhi
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robinne a écrit :
mar. 8 juin 2021 19:17
Soderbergh, a dit qu’il arrêtait le cinéma :D
Pour Soderbergh, personne y croyait :D
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robinne a écrit :
mar. 8 juin 2021 19:17
Soderbergh, qui, comme Tarantino, a dit qu’il arrêtait le cinéma :D, sait bien s’entourer :bounce:
Il a toujours été extrêmement actif :D
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weird

yhi a écrit :
mar. 8 juin 2021 21:14
robinne a écrit :
mar. 8 juin 2021 19:17
Soderbergh, a dit qu’il arrêtait le cinéma :D
Pour Soderbergh, personne y croyait :D
Si, moi :p
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weird

Pale a écrit :
mar. 8 juin 2021 21:27
robinne a écrit :
mar. 8 juin 2021 19:17
Soderbergh, qui, comme Tarantino, a dit qu’il arrêtait le cinéma :D, sait bien s’entourer :bounce:
Il a toujours été extrêmement actif :D
Il doit être hyper-actif :D
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EL n'a pas trop aimé Conjuring 3 (2 étoiles) :

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Après avoir confié à ses protégés les spin-offs de la franchise qu'il a créée pour tâter du blockbuster indigeste, James Wan abandonne la réalisation de Conjuring aux mains de Michael Chaves et se contente des postes de producteur et de co-scénariste. Chaves ayant mis en scène un des pires opus de ce "Conjuring-verse", La Malédiction de la Dame Blanche, le projet n'inspirait pas confiance, quoique l'affaire dont il est adapté promettait un potentiel renouvellement de la formule. Conjuring 3 : Sous l'emprise du diable, le grand film de terreur de l'été 2021 ?

Quand on parle du diable…


Il fallait bien que la franchise s’attaque un jour à ce fait divers impliquant les Warren, source de fascination pour de nombreux Américains. En 1981, Arne Cheyenne Johnson tue le propriétaire de son logement. Lors de son procès, il plaide la « possession démoniaque », une première aux États-Unis, qui ne manque pas d’attirer l’attention des médias. En choisissant d’adapter cette partie de la carrière du couple auto-proclamé démonologue, les auteurs de Conjuring 3 semblent vouloir extirper la saga de son formalisme pur, la sortir du traditionnel récit de maison hantée qui avait prouvé ses limites dans la deuxième partie du cas Enfield.

Au-delà de l’opportunité d’élargir un peu l’univers développé jusqu’ici, l’affaire Arne Johnson promet d’enfin apposer un regard critique sur les évènements reconstitués. En effet, elle complète parfaitement le palmarès des Warren puisqu’elle cristallise elle aussi les modalités du divertissement américain, forcé de concilier foi religieuse et spectacle permanent. Wan ayant toujours fait primer - avec une expertise évidente - la technique sur le propos, c’était le moment parfait pour s’emparer de ces questions (alors que, paradoxalement, il reste à l’écriture).

Et le film ne s’en prive pas. Son premier acte tout entier est dédié à l’exposition de l’ambitieuse problématique qui le traverse de toute part, déjà largement présente lors de la promotion : comment prouver légalement l’existence du diable, alors que la justice américaine, institutionnellement, reconnaît la religion catholique ? Ou comment le cas Johnson condense les contradictions idéologiques de l’Oncle Sam ?

Malgré quelques tics formels, les premières minutes laissent donc présager une richesse thématique jurant avec les deux premiers opus, d’autant que la décision d’affaiblir une des deux forces en présence réaffirme l’humanité du couple, naguère transformé en duo de super-héros du bénitier. Toutefois, une fois le procès en question débuté, patatras, tout s’écroule. Le scénario évacue la question qu’il n’a cessé de poser d’un simple gag référentiel pour s’inventer un nouvel antagoniste générique et complètement occulter les répercussions juridiques et médiatiques de l’affaire.

Conjuring 3 se dérobe tout entier à ses promesses et se contente d’agiter ses vieux épouvantails sortis du placard, sans même se donner la peine de les rendre plus menaçants que d’habitude. Une fois le premier tiers passé, le film se lance dans un tunnel de banalités horrifiques. Il relègue ses prémisses à un montage alterné poussif, grillant ses quelques cartouches narratives à grands coups de choix de casting suicidaires et de facilités mythologiques évidentes, jusqu’à un climax recyclant le pire de Wonder Woman (si, si), flashback sépia compris.

Que ce soit à cause des conclusions du véritable procès, n'allant que moyennement dans le sens de la saga, ou du cahier des charges de New Line et Warner, peu décidés à laisser leur poule aux œufs d’or faire des sorties de route, The Devil made me do it (vrai titre original !) finit par ne plus parler ni de diable, ni de contrainte, mais plutôt de jumpscares prévisibles et de malédictions de pacotille.

Wan above one

C’est d’autant plus dommage que Chaves n’est pas James Wan. Et si ce dernier s’est lui-même chargé avec son collaborateur David Leslie Johnson de saborder le scénario pour ne faire reposer sa production que sur les fameuses « scènes de terreur », l’auteur de La Malédiction de la dame blanche peine à singer le style de son mentor. Il ne reste plus à Conjuring 3 qu’une enfilade de séquences supposément horrifiques, s’enchaînant à un rythme si métronomique qu’on les jurerait organisées par un algorithme.

Heureusement, le réalisateur peut compter sur Michael Burgess, acteur reconverti à la photographie avec pas mal de réussite. Son travail avait déjà distingué Annabelle : la Maison du mal des autres clones de la saga, mais il se surpasse sur ce troisième opus, profitant de sortir enfin du huis-clos pour apporter toute une palette de nuances au traditionnel jeu sur le clair-obscur cher à la licence. Il fallait bien ça pour compenser l’absence de relief de la réalisation, qui, écrasée par le poids de l’excellent premier film, tente vainement de rendre hommage au travail de son auteur.

En apparence facilement duplicable, la mise en scène de Wan ne supporte pourtant pas qu’on la ramène à l’académisme en vogue, surtout quand on ne réplique que partiellement son ludisme et qu’on la charcute à grands coups d’inserts intrusifs. Là où les premières minutes de Conjuring 2 nous emmenaient dans des tunnels de flippe dont les longs plans ne nous accordaient aucun répit, Conjuring 3 ne peut s’empêcher de multiplier les contrechamps dans les situations les plus stressantes. Une traque du « reaction shot » regrettable, puisqu’elle amenuise les meilleurs effets et ajoute encore un peu de prédictibilité aux innombrables jumpscares de l’essai, tous artificiellement boostés par un mixage sonore toujours plus bourrin.

Après sept films, les tours de manche répétés ad nauseam commencent forcément à perdre de leur efficacité, et les pièges visuels tendus par le metteur en scène sont bien trop grossiers pour tromper un public rompu à l’exercice. Chaves en est si conscient qu’il tente maladroitement de compenser la faiblesse de certaines scènes par un jeu de références frontales, assez inédites et parfois amusantes. La diversion fonctionne de temps à autre.

La citation de L'Exorciste relève moins du sacrilège que du clin d’œil, puisque la séquence qui suit est probablement la plus marquante du film. Elle ajoute une couche de spectaculaire aux blasphèmes caractérisant le genre. Quant à l’inspiration assumée de The Jane Doe Identity, elle était inévitable, tant le très sympathique huis-clos de André Øvredal risque d’influencer le cinéma d’épouvante pour encore plusieurs années.

Finalement, c’est lorsqu’il convoque des références plus légères que l'académisme du métrage ressort le plus. Ainsi, la resucée d’une des séquences les plus iconiques du Cauchemar de Freddy ne fait que mettre en évidence la pauvreté de la tentative d'hommage. Complètement délirante, la saynète culte de Renny Harlin ne se contentait pas d’un « visage_flippant.JPEG » et d’un jumpscare feignant. Il tentait tant bien que mal de surprendre le spectateur. Le surprendre vraiment.

La recette du mal

Finalement, Conjuring 3 traduit bien les faiblesses de la vague de films d’épouvante dont il est censé représenter le pinacle. À force de reposer sur les mêmes marottes mythologiques, dans ce cas théologiques (ce que nous avions appelé le catho-porn), sans jamais oser les remettre en question, ceux-ci ont fini par ne plus se définir que par leurs stéréotypes. Et lorsque le sens a disparu, sacrifié au profit de la forme, seuls subsistent des carcans tout faits, dans lesquels les films se glissent par eux-mêmes, tuant dans l'oeuf toute logique... et toute frousse.

Car la couardise du scénario du long-métrage, qui passe de fait complètement à côté de son sujet, va de pair avec l’uniformisation de sa structure et de ses effets. Pour créer de nouvelles sources de terreur (au hasard, le satanisme), il faut savoir explorer leurs limites, leurs implications. Et c’est exactement ce que ce troisième opus échoue à accomplir. Il effleure à plusieurs reprises la remise en question des dogmes catholiques des Warren (l'exposition, le personnage de l’ancien prêtre, miroir de leurs personnalités passées, le traitement réservé à Ed), mais ne s’en éloigne jamais. Et ces dogmes finissent donc par devenir des archétypes, dont l’absurdité finit par générer plus de rires que de sursauts.

Toutes les qualités de Conjuring 3, en tête desquelles la performance du duo d’acteurs principaux, toujours impeccables, sont donc vaines à partir du moment où les Warren deviennent un prétexte mercantile. C’est pourquoi cet univers peine autant à renouveler son bestiaire, encore une fois à la peine, entre maquillages à peine utilisés pour rehausser les jumpscares et boss final anecdotique.

La toute fin du climax, sur le papier ultra-spectaculaire, se rattrape en fait encore aux mêmes figures, prouvant une dernière fois que se conformer aveuglément à une franchise sans même tenir ses promesses ne fait naître que de la frustration, mais sûrement encore plein de billets verts. Parce que ça reste un film made in USA, et que comme les vrais Warren le savaient très bien, les relents bibliques éculés et médiatisés y font souvent fortune.

Conjuring 3 donne enfin l'occasion à la saga de raconter quelque chose... avant de sombrer dans le jumpscare facile et le mercantilisme de bas étage. La déception n'en est que plus cuisante.


https://www.ecranlarge.com/films/critiq ... 1623179980

Un avis un peu plus positif (3 étoiles) :

"Jamais aussi efficace qu'un James Wan, Michael Chavez n'en demeure pas un moins un conteur appliqué, qui sait s'inspirer des meilleurs pour proposer quelques plaisants frissons. Dommage qu'il abandonne son passionnant concept en cours de chemin pour revenir sur les rails balisés d'une licence essorée."
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Pale
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Après Army of the Dead, les zombies de Snyder vont revenir très vite sur Netflix

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L'univers zombie de Zack Snyder s'étend sur Netflix. Après Army of the Dead, le prequel Army of Thieves annonce son arrivée sur la plateforme.

La plateforme Netflix a frappé un grand coup avec Army of the Dead de Zack Snyder. Après avoir organisé une sortie au cinéma à l'ampleur inédite dans les salles américaines avant de rapatrier les zombies sur le service de streaming, Netflix a connu avec Army of the Dead un des plus gros succès de son catalogue (enfin c’est eux qui le disent bien sûr).

De son côté, Zack Snyder continue de faire le bonheur des plateformes après Zack Snyder's Justice League sur HBO Max et son casse dans un Las Vegas zombiesque sur Netflix, le cinéaste revient aux côtés du N rouge pour le prequel de son gros délire zombie. Si le film n’avait pas forcément convaincu tout le monde, Snyder remet une couche sur tout ce foutoir avec Army of Thieves dont la productrice Deborah Snyder a donné des nouvelles.

Si Army of The Dead, mélangeant Ocean's Eleven et World War Z, était quand même un sacré cirque, le succès du film a probablement rassuré le grand manitou du streaming sur son univers étendu et les prochaines oeuvres liées déjà tournées ou en production. Ainsi, se déroulant avant les évènements de Las Vegas, le prequel Army of Thieves continuera de mixer les genres en ajoutant la comédie romantique à l’amalgame déjà douteux de zombies et de braquage. Le film sera réalisé par Matthias Schweighöfer qui jouait déjà dans le film de Snyder.

Également de retour à l'écran dans la peau de Dieter, on sait qu'il sera accompagné de Nathalie Emmanuel (Game of Thrones, Fast & Furious 9), Guz Khan (Quatre mariages et un enterrement), Ruby O. Fee (Polar), Stuart Martin (Médicis : les Maîtres de Florence), Noémie Nakai (Death Note), Peter Simonischek (Kursk) et notre Jonathan Cohen national (La Flamme, Family Business). Le film écrit par Zack Snyder et Shay Hatten risque de ne pas relever le niveau du film précédent, mais le carton semble tout de même assuré pour Netflix.

De plus, la productrice Deborah Snyder a révélé durant le Geeked de Netflix (leur première convention en ligne) que le film devrait débarquer sur la plateforme en automne. Reste à savoir à quoi ressemblera ce nouveau cocktail où l'on espère que Jonathan Cohen sera un atout majeur. En tout cas, avec le changement de réalisateur, cela pourrait bien sonner le retour de la mise au point de la caméra, alors on reste curieux de l’expansion de cet univers zombie.

En attendant d’avoir une date de sortie précise, vous pouvez toujours retrouver notre critique de Army of the Dead ou vous plonger dans notre dossier pour comprendre le genre zombie. Sinon, pour changer de décors, vous pouvez découvrir le rêve de Snyder de se lancer dans le porno.


https://www.ecranlarge.com/films/news/1 ... 1623168514
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Bryan Fuller (Hannibal) prépare un remake de Christine pour Blumhouse

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Le livre de Stephen King sur une voiture tueuse a déjà été adapté avec brio par John Carpenter, en 1983.

Parmi les nombreuses adaptations de romans de Stephen King, Christine est souvent citée comme l'une des meilleures, aux côtés de Carrie, Misery, Les Evadés, Shining ou La Ligne verte. En 1983, John Carpenter a su tirer le meilleur de cette histoire de voiture tueuse, qui devient si protectrice envers son nouveau propriétaire, qui l'a réparée après des années à être malmenée par ses anciens conducteurs, qu'elle s'attaque à tous ceux qui oseraient s'en approcher d'un peu trop près !

Le studio Blumhouse, spécialisé dans les productions horrifiques (Insidious, Get Out, Split...) vient d'annoncer, en partenariat avec Sony Pictures, le lancement d'un remake, près de 40 ans après sa sortie initiale. C'est Bryan Fuller, le créateur de la série Hannibal, qui en sera le scénariste et réalisateur. Il est encore trop tôt pour connaître le casting de cette nouvelle version, mais la production a précisé que l'histoire ne serait pas modernisée : Christine devrait toujours se dérouler dans les années 1980. Une manière de surfer sur les succès de Stranger Things, Ca, etc. ?


https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cin ... UfMmdLgAH4
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Bande-annonce grandiose pour une nouvelle série sur Apple TV+ :

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Petit aperçu des créations de Apple TV+ :

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popcorns

Un nouveau concept art aquatique pour Avatar 2 qui sortira au cinéma le 14 décembre 2022 🌊

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Pale a écrit :
mer. 9 juin 2021 17:22
Bande-annonce grandiose pour une nouvelle série sur Apple TV+ :

La bande annonce est très prometteuse en moyens utilisés pour une série... :saint: Bon c'est bien de faire du spectacle mais j'ai quand même peur de voir scénaristiquement quelque chose de redondant :o
Ah ça y’est, j’viens de comprendre à quoi ça sert la canne. En fait ça sert à rien… Du coup ça nous renvoie à notre propre utilité : l’Homme face à l’Absurde ! (Perceval)
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Ça donne envie :hot: :hot: :hot:
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