Le Cercle des profileurs disparus

Inutile de vénérer Godard pour venir discuter sur ce forum. Le Général vous permet en effet d'aborder tous les sujets outre le cinéma.
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ClintReborn
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robinne a écrit :
mer. 8 sept. 2021 10:59
Cocu a écrit :
mar. 7 sept. 2021 22:45
Pale a écrit :
mar. 7 sept. 2021 22:40
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Matrix suite?? (La fille qui débarque)
Tu vis dans quelle matrice pour ne pas savoir ça ? :lol:
Même dans ma dimension parallèle cette info existe :lol: :o :saint:
Ah ça y’est, j’viens de comprendre à quoi ça sert la canne. En fait ça sert à rien… Du coup ça nous renvoie à notre propre utilité : l’Homme face à l’Absurde ! (Perceval)
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EL a aimé Boîte noire (3,5 étoiles) :

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Après Un homme idéal en 2015, Pierre Niney retrouve le réalisateur et scénariste Yann Gozlan pour un nouveau thriller : Boîte noire. Place cette fois à l'univers de l'aviation, avec un expert à l'oreille très fine qui enquête sur le crash d'un appareil et commence à démêler un potentiel complot. Assurément une petite réussite, à ne pas rater dès le 8 septembre.

L'OUïE FILM


La dernière fois qu'une jeune et belle gueule française tendait l'oreille pour affronter l'angoisse, c'était François Civil dans Le Chant du loup en 2019. Pierre Niney lui emboîte le pas dans Boîte noire, avec lui aussi une ouïe extrêmement fine, mais pas que. Entre les deux films, ce même fil invisible d'ambition cinématographique, d'appétit de genre, et d'amour des rouages d'un suspense trop souvent (et bêtement) associé à Hollywood.

Dans Boîte noire, il est question d'un crash dans les Alpes. Il ne reste rien de l'avion, sinon une boîte noire évidemment intacte, et le mystère des raisons de cette catastrophe. Au sein du Bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile (BEA), Mathieu Vasseur met l'oreille dans l'affaire et tire peu à peu le fil de l'enquête, qui se transforme en énigme, voire en complot.

Le refrain est bien connu, et sans surprise, le réalisateur Yann Gozlan cite Conversation secrète de Coppola et Blow Out de De Palma parmi ses références. Boîte noire rappelle à l'ordre le bon souvenir d'un certain cinéma parano des années 70, avec son héros solitaire et justicier, qui ouvre la boîte de Pandore avant d'être lentement avalé par une machinerie qui le dépasse. Et sous ses airs d'exercice de style (trop) appliqué, Boîte noire est une petite leçon de savoir-faire, qui impose pour de bon Yann Gozlan comme un réalisateur de premier ordre.

VOL AU-DESSUS D'UN NID DE COULEUVRES

Première démonstration : la force douce qui impose le héros pour que le public s'y accroche comme à une bouée dans la tempête. Le talent de Pierre Niney pèse bien sûr dans la balance, mais parce que l'acteur est un rouage dans la machinerie de Boîte noire. Du design sonore qui se raccroche constamment aux sens du héros, aux lents mouvements de caméra pour se réaligner sur le regard affûté du garçon, le film se traverse comme en apnée.

Entre le BEA, le milieu de la finance et celui de la presse avec Mediapart, le héros plonge de plus en plus profond dans les eaux troubles, rassemblant les pièces d'un puzzle qui semble inexorablement l'engloutir. La copine, le chef, le collègue, l'ami, l'inconnu : tout le monde devient suspect à mesure que son ouïe fine décode le monde et le transforme en océan de doutes. Jusqu'au point de rupture où son propre reflet devient l'ennemi. La mécanique des scénaristes Yann Gozlan, Simon Moutaïrou, Nicolas Bouvet et Jérémie Guez est simple, mais terriblement efficace, même dans ses moments les plus explicatifs - quasiment des pièges obligatoires dans un tel exercice, notamment dans la résolution.

Hormis Lou de Laâge en porte-à-faux, avec son allure presque artificielle qui dénote, le film impressionne ainsi par sa discrète maîtrise. Le plaisir de chercher la solution à cette énigme est énorme, et sert de carburant jusqu'à la dernière scène. Preuve qu'il n'y a pas d'espace perdu dans cette Boîte noire, avec deux bonnes heures rondement menées et palpitantes.

FAIRE GENRE

Zoe Felix kidnappée dans les Balkans par des fous furieux dans Captifs, Pierre Niney pris dans une spirale cauchemardesque de mensonges dans Un homme idéal, François Civil qui carbure en moto pour affronter des gangsters dans Burn Out : le réalisateur Yann Gozlan est mené par un évident appétit de cinéma dit de genre. Et si Boîte noire se présente comme son meilleur film, c'est parce qu'il semble avoir totalement digéré ses modèles. Non pas pour s'en affranchir, mais pour sérieusement s'amuser avec sa caméra et sa mise en scène.

Le plan-séquence de l'intro, qui manie les outils numériques et le hors-champ avec adresse, est le top départ d'un grand mouvement d'une efficacité et d'une fluidité redoutables. D'une reconstitution imaginaire des événements à un simple plan qui bascule pour accompagner le héros, Boîte noire témoigne à chaque scène d'un désir de cinéma. Un cinéma qui cherche à reproduire une recette certes familière, mais qui s'impose immédiatement comme un pur plaisir ; particulièrement en France, où trop peu de producteurs et distributeurs, et donc de réalisateurs et scénaristes, s'aventurent.

Alors même qu'il filme les lieux communs du thriller urbain et contemporain (des bureaux éclairés par quelques néons et écrans, une forêt en pleine nuit, un sous-sol inquiétant), Yann Gozlan ne semble jamais s'y perdre. Par un mouvement de caméra ou un effet dans la photo de Pierre Cottereau (celui-là même qui éclairait les abysses du Chant du loup), il donne une dimension ludique à toute cette Boîte noire. Et ne se prive pas d'emballer quelques scènes de suspense et tension impeccables, jouant avec intelligence des silences et d'une peur invisible.

Impossible enfin de ne pas saluer le superbe travail du compositeur Philippe Rombi. Principalement connu pour sa collaboration avec François Ozon, il signe ici des mélodies entêtantes, qui rappellent les thèmes magiques de Michael Small dans les années 70 chez Alan J. Pakula (A cause d'un assassinat, Marathon Man, Klute). Associée au travail sur le son, sa musique est la dernière touche qui donne un éclat de cinéma à cette modeste, mais réjouissante Boîte noire.

Boîte noire convoque le souvenir d'un certain cinéma parano des années 70 pour emballer un thriller d'une efficacité redoutable. La mécanique est simple, mais l'exécution tellement maîtrisée, que le plaisir est immédiat.


https://www.ecranlarge.com/films/critiq ... 1631116654
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Après son incident cardiaque, Bob Odenkirk est de retour sur le tournage de Better Call Saul

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Un mois après, l'acteur peut reprendre le tournage de la saison 6.

Le 27 juillet dernier, Bob Odenkirk faisait une grosse frayeur à tous ses proches et aux fans de Breaking Bad. Un gros mois après cet incident cardiaque qui l'a conduit à l'hôpital, l'acteur de 58 ans est de retour sur les plateaux du Nouveau-Mexique.

Sur Twitter, il a posté cette image de lui dans les coulisses, prêt à se faire maquiller pour reprendre le tournage de la saison 6 de Better Call Saul : "Retour au travail sur Better Call Saul ! Je suis tellement heureux d'être ici et de vivre cette vie là, entouré de si bonnes personnes. D'ailleurs, c'est la pro du maquillage Cheri Montesanto qui ne me rend pas moche pour le tournage !" écrit-il, ravi de s'en être sorti. Rappelons que la saison 6 de Better Call Saul, qui sera diffusée en France sur Netflix, sera la dernière du spin-off de Breaking Bad.


https://www.premiere.fr/Series/News-Ser ... SxQiPBUuLI
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Jean-Paul Belmondo vu d'Hollywood : comment la presse US parle de la mort de l'acteur français

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De l'autre côté de l'Atlantique, l'acteur était considéré comme le Humphrey Bogart français, croisé avec James Dean...

La disparition de la légende du cinéma français a trouvé un écho certain outre-Atlantique. Même si Jean-Paul Belmondo n'a jamais vraiment tourné à Hollywood, il demeure pour les Américains l'acteur de Jean-Luc Godard, la star d'À bout de souffle, autant dire "l'icône de la Nouvelle Vague", comme le résume sobrement Entertainment Weekly. "Une percée spectaculaire dans le milieu, qui lui a permis de tout essayer par la suite, des superproductions comme Cartouche aux films d'art et d'essai comme Moderato Cantabile".

Pour Deadline, Jean-Paul Belmondo était simplement "l'un des acteurs français les plus emblématiques du XXe siècle". Mais plus encore, vu d'Amérique, Bébel était surtout "l'incarnation d’une certaine décontraction française", décrit The Hollywood Reporter, qui rappelle que "l'ancien boxeur a été une vedette des classiques de la Nouvelle Vague, puis une star d'action et du Box Office dans les années 1980." THR poursuit et raconte qu'à Hollywood, Jean-Paul Belmondo a souvent été considéré comme le Humphrey Bogart français, croisé avec James Dean. "Avec son nez de boxeur, sa coupe de cheveux hirsute et son sourire en coin, il n'était pas l'idole typique. Il a joué des personnages qui étaient souvent des durs téméraires..."

La comparaison avec les deux icônes américaines des années 1950 revient souvent dans les articles de la presse US. Ainsi, Variety parle d'un personnage "charismatique et taciturne", proche aussi d'un certain Marlon Brando. Comme eux, "il s'est avéré capable de jouer dans pratiquement tous les genres (...) Comme Bogart, Belmondo s'est amélioré avec l'âge. Il n'a jamais été beau, mais ses traits rugueux se sont alignés avec du caractère et son charme n'a jamais complètement disparu (...) Mais contrairement à James Dean, qui était un rebelle sans but, le personnage d'anti-héros campé par Belmondo était plus existentiel, détaché et irrécupérable. "

Les médias de l'Oncle Sam notent aussi que, malgré sa popularité et sa notoriété mondiale, Jean-Paul Belmondo n'a jamais cédé aux sirènes hollywoodiennes : "Avec un tel magnétisme, une carrière américaine aurait pu être la sienne, mais il a largement résisté aux productions en studio et plus tard dans sa vie, il a ouvertement critiqué Hollywood pour sa domination excessive des écrans de cinéma en France", continue Variety, qui insiste en rappelant que Bébel a souvent "critiqué ouvertement les distributeurs américains qui, selon lui, étranglaient la production française en s'emparant de tous les écrans disponibles."

Indiewire explique de son côté que Belmondo n'était pas opposé à l'idée de faire des longs métrages américains, "mais il ne voulait pas jouer le Français de service ou un faire-valoir, se considérant plutôt comme un leader fringant. Il a ainsi régulièrement refusé les rôles qui lui étaient proposés aux États-Unis."

Cela n'a pas empêché Jean-Paul Belmondo d'acquérir une aura certaine dans la culture américaine, marquant durablement Spielberg et Tarantino, souligne Variety. Et de s'en inspirer aussi, pour faire des films d'action dans l'Hexagone, comme à Hollywood, soulgine Deadline, qui rappelle en conclusion que Bébel "était un ardent défenseur du cinéma de genre, défendant ses films populaires face à ce qu'il percevait comme du snobisme..."


https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cin ... ZKxflKeAmI
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Jean-Paul Belmondo au Box Office : quel a été son plus gros succès ?

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Star populaire s'il en est, celui qu'on surnommait "l'As des As" a régulièrement dominé le classement des entrées en France. Même si son plus gros succès date en fait de... 1969 !

Un hommage national sera rendu demain aux Invalides à Jean-Paul Belmondo. Preuve que la star de cinéma était un acteur éminemment populaire, au sens large. De ceux qui marquent toutes les générations, traversent les époques, les genres, et règnent sur le Box office... ou presque.

C'est à 24 ans que l'ancien boxeur parisien a fait ses débuts devant la caméra, après un passage sur les planches et par le conservatoire. Première apparition et premier succès en salles : en 1957, À pied, à cheval et en voiture, de Maurice Delbez, où il ne tient qu'un tout petit rôle, attire 3,48 millions de spectateurs. Le début d'une histoire d'amour avec le public, qui va éclater au grand jour dans les années 1960.

Le grand classique de Godard, A bout de souffle, qui le révélera au monde entier, réunira 2,2 millions d'admirateurs en 1960. Enchaînant les tournages, Jean-Paul Belmondo cartonne l'année suivante dans Cartouche, de Philippe De Broca, vu par 3,61 millions de Français. Avec le même réalisateur, il connaîtra deux autres hits majeurs : L'homme de Rio et ses 4,8 millions de spectateurs en 1963, suivi par Les tribulations d'un Chinois en Chine avec 2,701 millions d'entrées en 1965.

Icône de la décennie, Jean-Paul Belmondo la conclut en beauté. Comme un symbole, en 1969, il réussit son plus gros carton au Box Office grâce au film de Gérard Oury : Le Cerveau. Aux côtés de Bourvil et David Niven, Bébel attire plus de 5,54 millions de fans en salles. Son record.

Si son face à face avec Alain Delon dans Borsalino (en 1970), de Jacques Deray, fut également un beau succès populaire avec 4,710 millions d'entrées, les 70's furent moins prospères pour l'acteur, qui, dans des rôles de flics à la peau dure, passera quand régulièrement la barre des 3,5 millions de spectateurs (avec Peur sur la Ville en 1974 et Flic ou Voyou en 1979).

En entrant dans les 1980, Jean-Paul est au top de l'effet Bébel et cumule trois énormes cartons : Le Professionnel de Georges Lautner permet à la star de dépasser à nouveau la barre des 5 millions d'entrées (en 1981). L'année suivante, il fait encore aussi bien avec L'As des As. Et en 1983, retrouvant Jacques Deray pour Le Marginal, Belmondo culmine à 4,95 millions de fans. Il ne retrouvera jamais plus de tels scores au Box Office. Après le très bel accueil de Itinéraire d'un enfant gâté en 1988 - qui lui vaudra son seul et unique César du Meilleur acteur (qu'il refusera), ainsi que 3,3 millions d'entrées en salles - Jean-Paul Belmondo se fait plus rare. Tournant beaucoup moins, il dépassera une dernière fois la barre du million de spectateurs, avec 1 chance sur 2 de Patrice Leconte en 1997. Dix ans plus tard, son tout dernier rôle, Un homme et son chien, devant la caméra de Francis Huster, fera à peine 200 000 entrées.

Malgré son énorme popularité et sa filmographie aussi spectaculaire que variée, Jean-Paul Belmondo n'aura dépassé que trois fois le cap des 5 millions de spectateurs en 80 films et n'aura dominé le Box office qu'à quatre reprises (en 1969, 1975, 1977 et 1982). Reste qu'en audience cumulée, son bilan est extraordinairement impressionnant : près de 160 millions de spectateurs français sont allés voir Jean-Paul Belmondo dans une salle de cinéma. C'est ça qu'on appelle une légende.


https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cin ... 2G4HRRADSw
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Lyricis Interactive

Une autre affiche IMAX pour la ressortie prochaine du culte, Ghost in the Shell en version remasterisé 4K exclusivement en IMAX, le 17 septembre 2021.

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Incroyable cette affiche :love:
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Halloween Kills : on a vu le carnage sanglant, violent et ridicule de Michael Myers

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Après un prestigieux festival de Cannes, Ecran Large s'est décidé à faire un tour sur le Lido de Venise pour la 78e édition de la Mostra. Si Dune y était le grand film attendu (et notre critique est déjà là), le reste de la sélection y est tout aussi dingue. Alors que le festival dévoile un peu plus ses films chaque jour, c'est l'heure pour nous de vous livrer notre avis à chaud sur Halloween Kills, suite horrifique des massacres de Michael Myers présentée en hors-compétition.

Et ATTENTION SPOILERS, donc si vous ne voulez pas avoir la moindre information sur le film avant de le découvrir, on vous conseille d'arrêter votre lecture ici.


De quoi ça parle ? Alors que Laurie Strode, sa fille Karen et sa petite-fille Allyson sont parvenues à échapper à Michael Myers en l'enfermant dans le sous-sol de la maison en flammes, elles sont transportées à l'hôpital, persuadées d'avoir tué le boogeyman. Mais c'était sans compter une intervention des pompiers et l'intelligence de Michael Myers qui parvient à se sortir du piège et est plus que jamais déterminé à faire un bain de sang. Consciente que rien ne pourra arrêter le tueur à part sa propre mort, la ville d'Haddonfield se met en chasse de Michael Myers pour en finir une bonne fois pour toutes.

C’était comment ? Pour un carnage, c'est un carnage. Avec sa classification R-Rated et les propos de John Carpenter lui-même, Halloween Kills promettait d'être violent, sanglant, graphique et barbare. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que la promesse est tenue. Rarement, jamais en vérité, le personnage de Michael Myers n'a été aussi furieux dans la franchise et le deathcount est assurément un des plus élevés de la saga (toutes chronologies confondues évidemment).

À ce niveau, dans le genre pur du slasher, c'est même un gros plaisir (parfois drôle) de suivre les pérégrinations meurtrières du célèbre serial killer, tant sa brutalité se sent à l'écran à chaque coup de couteau, têtes fracassées contre un mur et os brisés en mille morceaux. Qu'il soit bourreau de couples, de pompiers étonnés, d'anciennes victimes survivantes ou de personnages phares de cette nouvelle trilogie, le boogeyman se montre puissant, inarrêtable et forcément inquiétant.

C'est d'autant plus intéressant de faire de ce deuxième volet, une suite directe d’Halloween. Le massacre et la chasse se déroulent la même nuit que celle du climax final du premier film de David Gordon Green et de fait, cela permet au récit d'être plus resserré. Trop peut-être même, puisque ce Halloween Kills fait véritablement office de transition avant le dernier volet Halloween Ends.

Une transition assez paresseuse malheureusement. Alors certes, de manière assez judicieuse, David Gordon Green et ses co-scénaristes Danny McBride et Scott Teems donnent des réponses sur la légende de Michael Myers. Si on ne savait toujours pas comment le meurtrier avait été arrêté puis incarcéré après les événements d’Halloween, la nuit des masques, des flashbacks plutôt réussis donnent enfin des précisions et des pistes sur le rôle de chacun tout en faisant revenir un Dr Loomis plus vrai que nature.

Et au-delà de ses flashbacks, de nombreux personnages du film de John Carpenter reviennent dans le jeu. Parmi eux, pour n'en citer que quelques-uns : Tommy Doyle, Lindsey Wallace, Marion Chambers et Leigh Brackett, les trois derniers étant joués par les mêmes comédiens que pour le film de 1979. En soi, ce n'est pas une mauvaise idée, mais de fait le film tombe très vite dans le fan-service un peu facile, cumulant les clins d'oeil au film original, et souffre d'un manque d'inspiration criant.

Pire encore, le scénario prend une direction complètement débile avec la chasse de Michael Myers par les habitants de Haddonfield. Rien de dérangeant dans l'idée, mais l'exécution est laborieuse et les thématiques d'une idiotie gênante. Faire du croquemitaine le déclencheur d'une forme d'hystérie collective et la raison d'une propagation de la violence chez les habitants est sacrément confus (on se croirait dans American Nightmare parfois) et surtout d'une bêtise crasse (il va falloir du temps pour se remettre des fous rires provoqués par le fameux "Evil Dies Tonight").

Une décision qui mène à un arc de remplissage dégénéré, où aucun personnage ne semble avoir retenu de leçon en quarante ans (ce qui donne plus envie de souhaiter leur mort que leur survie, sérieusement) et empêchant la véritable confrontation d'avoir lieu. Car en effet, en plus de mener à un climax final proche du nanar (oh oui, c'est ridicule) et de se terminer de manière très abrupte, le long-métrage éclipse complètement le personnage de Laurie Strode.

En 1h41 de métrage, Jamie Lee Curtis apparaît probablement 10 minutes à tout casser, bloquer dans un hôpital devenu son nouveau bunker. Bref, si vous y allez pour voir du sang vous serez servi, pour le reste, il faudra attendre Halloween Ends en octobre 2022.

Et ça sort quand ? Dès le 20 octobre dans les salles françaises, proche des fêtes d'Halloween. Mais quitte à aller au cinéma ce jour-là, autant vous conseiller l'excellent Illusions Perdues.


https://www.ecranlarge.com/films/news/1 ... 1631179264
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dans 1h20 on jouit
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un bien beau trailer efficace, mais je cache pas être un chouilla déçu par l'absence d'effet wow vis-à-vis d'une mythologie qui semble faire un peu de surplace (mais bon c'est un premier trailer)

techniquement c'est propre même si ça semble moins novateur qu'à l'époque

mais en tant que fan la hype est là et très hâte de découvrir les nouveaux persos !
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Et voila Belmondo est finalement parti sous la musique de Morricone et sous les applaudissements comme a la fin du professionnel mais cette fois il ne se relèvera pas.... :(

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NaughtyDog a écrit :
jeu. 9 sept. 2021 15:01
En VOST et VF :





Des gros frissons pour ma part :D
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ClintReborn a écrit :
jeu. 9 sept. 2021 17:21
Et voila Belmondo est finalement parti sous la musique de Morricone et sous les applaudissements comme a la fin du professionnel mais cette fois il ne se relèvera pas.... :(

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Magnifique et très émouvant.
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Box-office France : Shang-Chi triomphe d'Un triomphe, Malignant fait peur à voir

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Shang-Chi et la légende des Dix Anneaux agite ses bijoux clinquants au nez d'une concurrence malmenée par la rentrée.

Il n'y a pas que le cinéma dans la vie, et la rentrée est venue le rappeler de la plus brutale des manières au box-office français. Si la semaine dernière s'achevait déjà à 2 380 000 spectateurs hebdomadaires, cette semaine du premier au sept septembre culmine à 1 847 877 entrées. Un bien maigre butin pour lequel doivent se battre les vieux briscards toujours à l'affiche et des nouveautés prêtes à en découdre, dont Shang-Chi et la légende des Dix Anneaux.

La dernière production Marvel a en effet grignoté quelque 481 000 spectateurs sur le petit gâteau des entrées de cette semaine. Black Widow attirait 909 000 veuves noires lors de son ouverture, tandis que d'autres origin story comme Iron Man ou Thor dépassaient tous deux les 800 000 entrées. Néanmoins, Shang-Chi reste un super-héros peu, voire pas connu de l'univers Marvel, sans poids lourds familiers du public occidental à l'affiche (désolé Michelle Yeoh et Tony Leung Chiu Wai), et sort dans une période peu propice aux entrées en scène pétaradantes.

Surtout, le film se compare aisément avec d'autres origin story comme Captain America (444 000 entrées) ou Shazam chez son concurrent DC Comics (442 839). Il faudra attendre de voir sa tenue de route sur la deuxième semaine pour savoir si Marvel conserve son pouvoir d'attraction ou si la stratégie commence à s'essouffler. Même si Dune et Mourir peut attendre devraient arriver dans les prochaines semaines, Shang Chi et la légende des Dix Anneaux bénéficie d'un boulevard puisque son seul concurrent super-héroïque, Venom : Let There Be Carnage, n'arrivera pas en salles avant le 20 octobre 2021.

Près de 200 000 entrées plus bas, on retrouve Bac Nord qui connaît un joli maintien pour sa troisième semaine d'exploitation. En pleine pandémie assortie de conditions sanitaires très strictes et d'une rentrée des classes, le polar de Cédric Jimenez se permet de faire mieux que La French qui cumulait 1 111 000 entrées en troisième semaine. Ses 1 205 000 entrées et sa chute de seulement 26 % annoncent sans doute le plus gros succès de Jimenez en salle et augurent un bel avenir pour son futur film sur les attentats du 13 novembre 2015.

En troisième place du podium, Un triomphe porte très mal son titre avec un cumul de 144 000 entrées en première semaine. Malgré un pitch qui annonçait un joli feel-good movie (Kad Merad en acteur/prof de théâtre essayant de monter la pièce En attendant Godot avec des détenus), le film s'inscrit dans le même ventre mou que les comédies françaises usinées à la chaîne sorties ces derniers mois.

Mystère à Saint-Tropez, la version Christian Clavier de À Couteaux Tirés, avait attiré 122 000 curieux du 14 au 21 juillet, C'est quoi ce papy ?! avait rassemblé 131 000 entrées en une semaine le 16 août et Un tour chez ma fille, énième variation de Josiane Balasko en matriarche horripilante, a engrangé 146 000 entrées du 16 au 23 juin 2021. On ne peut pas blâmer le public au vu de l'aspect téléfilmesque des produits, mais on peut déplorer le fait qu'il faille attendre le duo Todelano-Nakache pour voir une (bonne) comédie française dépasser le million d'entrées.

C'est la fin du rêve pour La Pat' Patrouille, le Film qui retourne lentement à la niche, la queue entre les pattes. Alors que le film franchissait triomphalement le million d'entrées la semaine dernière, il perd près de 63 % de ses entrées. Une chute brutale mais logique pour un dessin animé, qui devrait continuer durant les prochaines semaines, les chérubins étant retournés en cours. Et il n'est pas le seul puisque Baby Boss 2 a vu sa fréquentation chuter de 68 % , Pil de près de 67 % et Jungle Cruise d'environ 72 %.

Si la chute est moins importante (46 %), le bilan n'est pas rose non plus pour OSS 117 : Alerte rouge en Afrique noire qui cumule en 5 semaines l'équivalent des deux premières semaines de OSS 117 : Le Caire, nid d'espions. Au 2 mai 2006, les aventures d'Hubert Bonisseur de la Bath avaient fédéré 1 417 000 spectateurs, soit un peu moins que les 1 495 000 entrées de ce troisième volet. Évidemment, le contexte sanitaire a joué sur ce nombre d'entrées, mais on peut légitimement parier que le remplacement de Michel Hazanavicius par Nicolas Bedos a aussi pu jouer en sa défaveur.

Enfin, signalons l'arrivée d'un Malignant tout penaud à la huitième place avec 69 000 entrées. Un démarrage qui paraîtrait respectable voire encourageant pour un petit film d'horreur américain ou français, mais qui paraît bien maigre lorsqu'on sait qu'il s'agit du retour de James Wan à un cinéma d'horreur plus classique. Malignant réalise le tiers de la première semaine d'Insidious et ses 194 000 entrées en juin 2011 et son bilan final n'atteindra sans doute même pas la première semaine d'un épisode de la saga Conjuring.

La faute au contexte sanitaire ? À une communication inexistante tentant de rattacher les wagons quelques semaines avant la sortie ? L'absence de gros noms à part Wan ? Ou tout simplement le fait qu'il s'agisse d'un turbo-nanar horrifique du plus bel effet ? On vous laisse en juger et on rediscute la semaine prochaine ?


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Pale
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Halloween Kills est violent, bête et décevant selon les premières critiques

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Après Halloween, David Gordon Green continue sa trilogie avec Halloween Kills, qui est loin d'avoir enflammé les premières critiques.

L’affreux serial-killer Michael Myers a vécu mille vies. Avec le soft-reboot et les autres suites qu’a connues Halloween : La nuit des masques de John Carpenter, le tueur est apparu dans pas moins de 9 films (n’étant pas présent dans Halloween 3). Le dernier film en date lancé par David Gordon Green et Danny McBride, Halloween, qui ne démérite pas selon notre critique, a donné un nouvel élan à la franchise en faisant abstraction de toutes les pérégrinations du personnage et en se plaçant comme la suite directe du métrage de Carpenter.

Pour la peine, Jamie Lee Curtis a repris son rôle culte de Laurie Strode pour ce qui s’est avéré être un joli succès (255 millions de recettes pour un budget de 10 millions). Une sacrée rentabilité qui se devait d'être réitérée, et ainsi une trilogie complète a été lancée. La suite avec Halloween Kills arrivera le 20 octobre 2021 (et notre avis sur Halloween Kills annonce du ridicule sanglant), puis la trilogie se conclura avec Halloween Ends prévu le 19 octobre 2022.

Si Halloween avait réussi à tirer son épingle du jeu au milieu de l’énorme botte de foin de la franchise, reste à savoir si David Gordon Green et Danny McBride parviendront à réitérer ce petit exploit. L’arrivée d’Halloween Kills est à l’horizon, mais certaines critiques ont déjà pu jeter un œil à la vengeance de Mike Myers. Il s’avère que les premiers avis ne sont pas forcément très enthousiastes et mettent l’accent sur le côté gore qui prend le pas sur le récit. Revue de presse.

"Halloween Kills souffre d'être le deuxième chapitre d'une trilogie, mais il offre néanmoins un plaisir gore, des performances fantastiques et une bande originale électrisante signée John Carpenter. Il y a suffisamment de rappels du film original pour satisfaire les fans de Carpenter tout en développant la mythologie autour de Michael Myers et de la ville de Haddonfield de manière significative." -IGN

"Si cet entracte sanglant [...] n'a rien d'autre à offrir qu'un nombre élevé de cadavres sur un lit de fan service, il sert les deux avec panache, avançant comme un slasher presque élémentaire sans conscience, remords ou illusions de moralité." -IndieWire

"Après un début véritablement prometteur, Halloween Kills, déjà privé de tout suspense potentiel par le fait que nous savons tous qu'un autre épisode, Halloween Ends, est en route, double visiblement le nombre de cadavres du volet précédent tout en réduisant de moitié son QI." -The Playlist

"Ce qui manque à Halloween Kills en termes d'idées est partiellement compensé par une atmosphère de slasher horriblement authentique. De la photographie au montage, du casting aux prothèses gores, Green et son équipe ont recréé la sensation de l'original de Carpenter avec une application presque académique, en particulier dans un flashback d'ouverture situé dans les années 1970." -The Telegraph

"Tout ça semble si routinier et vieux jeu, surtout à une époque aussi excitante pour le genre (grâce à Jennifer Kent, Ari Aster, Jordan Peele, Rose Glass et consorts). Peu importe le fait que ses bases, autrefois solides, ont été parodiées, adaptées et reprises des milliers de fois. À l'ère de Fear Street et de The Haunting of Hill House de Netflix, l'horreur sur grand écran doit certainement faire plus d'efforts que ça. "On a un putain de massacre sur les bras", dit le shérif désemparé, et il a raison à bien des égards." -Time Out

"Green semble moins intéressé par la réécriture de l'univers d'Halloween que par le fait de donner au public ce qu'il est venu chercher : des frayeurs horribles et une musique macabre. C'est une stratégie qui promet de rendre la série aussi immortelle que Michael Myers lui-même." -The Wrap

"La nuit des masques est peut-être le chef-d'œuvre de Michael Myers, mais Halloween Kills est loin d'être un chef-d'œuvre. C'est un gâchis, un film d'horreur qui n'est presque jamais effrayant, recouvert d'une vulgarisation de l'actualité et avec trop d'intrigues parallèles qui ne mènent nulle part."-Variety

"Cependant, contrairement aux films de zombies de George Romero, où l'allégorie politique est le point central, nous sommes vraiment ici pour le massacre et la répétition efficace. Des morceaux de l'intrigue du film de Green de 2018 sont éparpillés un peu partout comme des fragments de citrouille éclatée, et il y a plus de personnages à suivre que toute la population originale de Haddonfield." -The Guardian

De quoi se préparer au retour de Mike Myers, décidément incapable de mourir. Halloween Kills a une certaine pression au niveau du box-office et se devra de refaire le petit hold-up du premier volet d’autant plus que le budget a probablement dû être revu à la hausse après autant de billets verts accumulés.


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Pale
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Un spot épique pour The Last Duel :

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Sony et Universal convoitent le nouveau Nolan sur le développement de la bombe atomique

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La fin de relation privilégiée entre le réalisateur et Warner Bros. ?

L’an dernier, Warner Bros. a courageusement suivi Christopher Nolan et pris le pari de sortir Tenet en salles en pleine crise sanitaire. Mais le choix du studio de proposer simultanément ses films en streaming en 2021 avait été très mal accueilli par le réalisateur britannique. Au point que le Wall Street Journal avance en janvier dernier que Nolan pourrait abandonner la maison qui a accueilli ses plus grands succès : la trilogie du Dark Knight, Inception, Interstellar et Dunkerque. Une relation de près de 20 ans entamée avec Insomnia, en 2002.

''Plusieurs de nos plus grands cinéastes et de nos stars les plus importantes de l'industrie se sont couchés en pensant qu'ils travaillaient pour le meilleur des studios de cinéma et se sont réveillés en découvrant qu'ils bossaient en fait pour le pire service de streaming", avait alors déclaré Nolan.

Le divorce n’est pas encore prononcé mais le nouveau projet de Christopher Nolan pourrait ainsi être distribué par un autre grand studio. Selon Deadline, ils sont plusieurs à être intéressés par ce film qui raconterait l’histoire de J. Robert Oppenheimer et son rôle dans le développement de la bombe atomique pendant la Seconde Guerre Mondiale. The Hollywood Reporter s’avance un peu plus et cite Sony, Universal et Paramount parmi les candidats, tout en précisant que le camp Nolan discute toujours avec Warner Bros. Étonnamment, une source du THR lâche que les plateformes auraient aussi une petite chance, à condition bien sûr de garantir une sortie en salle au long-métrage.

A part ça, on n’en sait pas plus sur ce film, qui n’a ni titre officiel ni titre de travail, si ce n’est que Nolan pourrait retrouver un de ses acteurs fétiches, Cillian Murphy.


https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cin ... CyBhxKgAzw
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Wickaël
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La première saison de Mr. Robot est excellente !

@Pale t'as prévu de mater le nouveau film avec MEW ce week-end ? :D
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Wickaël a écrit :
ven. 10 sept. 2021 17:58
La première saison de Mr. Robot est excellente !

@Pale t'as prévu de mater le nouveau film avec MEW ce week-end ? :D
Demain matin :D

J'avais vu que la première saison de Mr. Robot mais je ne m'en souviens plus très bien :crazy:
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Wickaël
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Pale a écrit :
ven. 10 sept. 2021 22:39
Demain matin :D
Dimanche soir de mon côté. Ma mère m'a même envoyé un message pour me dire que c'était une tuerie :lol:
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EL a modérément apprécié (3 étoiles) :

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La saga John Wick aura décidément fait beaucoup de bien au cinéma d'action américain. On lui doit non seulement une reconsidération des chorégraphies et des cascades soignées, mais aussi l'investissement de beaucoup de comédiens de talent. Après Charlize Theron dans Atomic Blonde, Bob Odenkirk dans Nobody et Karen Gillan dans Bloody Milkshake, c'est au tour de la trop rare Mary Elizabeth Winstead de désosser du figurant dans Kate, réalisé par Cedric Nicolas-Troyan et disponible sur Netflix.

John Wink


Qui aurait cru qu’un ancien cascadeur armé d’un petit budget de 20 millions de dollars allait donner un tel coup de pied dans la fourmilière hollywoodienne ? En 3 films et 300 meurtres (certains ont compté), la saga John Wick a quasiment sauvé la baston américaine du joug des blockbusters post-Michael Bay, de leurs gimmicks les plus crétins et de leurs rejetons impétueux montés au karcher. Comme les The Raid en Indonésie, elle a engendré plusieurs imitateurs. La recette est simple : une narration relativement dépouillée, un anti-héros invincible, des chorégraphies chirurgicales, une mise en scène attentive et une grosse dose de violence numérique.

Réalisé par Cedric Nicolas-Troyan, compositeur d’effets visuels promu réalisateur sur Le Chasseur et la Reine des glaces, ce Kate applique la formule à la lettre ; au point, comme d’autres avant lui, de répliquer la palette de couleur expérimentée un peu par John Wick 2, beaucoup par John Wick 3. Supervisée par Lyle Vincent, familier de l’exercice puisqu’il avait éclairé les sublimes tableaux de Daniel Isn’t real, la photographie entend capter le charme futuriste des mégalopoles japonaises, dans lesquelles se déroule la quasi intégralité du récit. Mary Elizabeth Winstead et sa jeune protégée Miku Martineau évoluent donc dans une jungle de néons roses envahissante, sur-esthétisée à outrance, surtout lorsque l’héroïne se lance dans une course-poursuite numérique que ne renierait pas Joseph Kahn.

Full Contact

Kate tire donc des enseignements maladroits des aventures de Mr Wick, mais elle conserve leur principale qualité, à savoir le soin apporté aux empoignades. Sur un tatami, en pleine rue, dans un club ou au milieu d’une cuisine équipée, les chorégraphies coordonnées par le réalisateur de seconde équipe Jonathan Eusebio (passé par Ninja Assassin, quelques Marvel, Expendables ou… les John Wick), déménagent pas mal.

Très investie, visiblement ravie de se la jouer badass au gré de l’obligatoire plan de marche au ralenti, Winstead déboite du malandrin avec une certaine agilité. L’inspiration crève les yeux, surtout lorsque le film reproduit à l'identique l’un des duels de rechargement du 3ème opus de la saga avec Keanu Reeves, mais la mise en scène, qui se permet quelques audaces formelles surprenantes, rend honneur à ce qu’on peut presque désormais appeler un sous-genre.

Et tout le monde met la main à la patte. Coutumier des séries B comme béta puisqu’il était également à l’origine d’une des pensions de retraite de Bruce Willis, Extraction, le scénariste Umair Aleem vise l’efficacité en accolant à cette suite d’exécutions musclées un postulat digne des pitchs prétexte Van dammiens. Irradiée, Winstead a ses dernières 24 heures pour accomplir sa vengeance, et se shoote à l’adrénaline alors qu’elle se transforme lentement en sorte de bestiole enragée. On se croirait dans les années 1990, et tant mieux : la crétinerie de l’époque est parfaitement adaptée aux massacres chorégraphiés en vogue.

Tokyo Shaking

Toujours sur le modèle des années 1990, Kate souhaite clairement se démarquer grâce à son décor, sorte de Japon technologique rêvé par la culture occidentale. Le long-métrage prend soin de citer les poncifs esthétiques du film de yakuza. Il va même jusqu’à invoquer une véritable légende du cinéma local, l’attachant Jun Kunimura, dans le rôle classique et malheureusement sous-exploité du chef de gang épuisé. Aleem et Nicolas-Troyan s’amusent à perdre leurs personnages dans les dédales d’une ville fantasmée, à les entrainer dans le traditionnel sauna plein à craquer de brutes tatouées, à les faire affronter un dangereux sous-fifre ayant tout du criminel azimuté et autodestructeur typique des meilleurs essais de Takashi Miike.

Mais là où le cinéma américain sans gène des années 1990 se serait contenté de se vautrer dans l’exotisme, une production comme Kate se doit de camoufler ses références sous une intrigue plus réfléchie. Grâce au personnage d'Ani, jeune Eurasienne rejetée par sa famille de bon vieux mafieux du terroir et dont le sort va évidement résonner en notre héroïne, ainsi qu’à travers divers rebondissements, le film met en abîme son propre traitement de la culture japonaise ; et plus généralement, la manière dont l’action yankee hybride, un peu à l’arrache, ses codes et ceux du cinéma japonais.

Un discours sur le mondialisme culturel qui surcharge de fait un dernier acte plus laborieux, et qui tente très maladroitement de justifier les penchants régressifs de la chose. De la même manière, ce climax essaie désespérément de faire oublier, au cours d’une conversation, son twist le plus évident, grillé par n’importe quel novice du genre au bout de quelques minutes à peine, et qui contamine de sa lourdeur les ultimes séquences d’action.

Très plaisant au demeurant, Kate semble chercher à se justifier en permanence, et en délaisse ses dernières séquences de baston pourtant très, très prometteuses. Une petite baisse de régime qui n’empêche pas l’ensemble de s’imposer comme l’un des divertissements les plus honnêtes distribués par la plateforme. Parce que pour voir Mary Elizabeth Winstead découper plus de yakuzas, on subira volontiers toutes les augmentations de tarif à venir.

Lorsqu'il ne cherche pas des excuses à ses lourdeurs narratives et esthétiques, Kate tabasse juste assez pour donner le sourire.


https://www.ecranlarge.com/films/critiq ... 1631271893
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Cinemateaser a adoré Last Night in Soho (5 étoiles) :

LAST NIGHT IN SOHO réussit la quadrature du cercle : différent de tout ce qu’a pu faire Edgar Wright, mais pourtant totalement idiosyncrasique. Un pur concentré de cinéma.

La collision du champ et du hors champ dans SHAUN OF THE DEAD. La campagne et la ville dans HOT FUZZ. Affronter les sept ex de Ramona dans SCOTT PILGRIM. Le fantasme du passé contre la réalité du présent dans LE DERNIER PUB AVANT LA FIN DU MONDE. L’acouphène et la musique dans BABY DRIVER. Le succès face à l’intégrité dans THE SPARKS BROTHERS… À des fins humoristiques ou dramaturgiques, Edgar Wright opère d’incessants télescopages d’éléments contraires, si bien qu’au cœur-même de son cinéma résidait jusqu’ici l’humour comme source d’émotions et de sincérité. Avec son septième long, LAST NIGHT IN SOHO, le cinéaste anglais abandonne l’humour, mais pousse la notion de télescopage à son paroxysme : la dualité se retrouve ici partout, et s’affrontent ainsi les lumières des néons et les ténèbres qu’elles cachent, la glamourisation d’un passé et le naturalisme du présent, les fantasmes de célébrité et leur miroir aux alouettes. Un film purement wrightien qui, pourtant, mène son cinéma tout autre part. Fille de la campagne, Eloise (Thomasin McKenzie) touche à son rêve de devenir créatrice de mode lorsqu’elle entre dans une prestigieuse école londonienne. Nostalgique de la culture 60’s, elle découvre le centre de Londres avec fascination. Bientôt, elle voyage chaque nuit dans le passé et revit le destin de Sandie (Anya Taylor-Joy), apprentie chanteuse de la fin des années 60. Mais réveiller le passé, c’est convoquer ses fantômes… En partant de son obsession personnelle pour le passé et d’une impulsion autobiographique – son déménagement de la campagne pour Londres à des fins artistiques –, Edgar Wright décale son regard de l’intimité introspective pour viser quelque chose de plus universel et intemporel. Fort d’une exposition qui prend le temps de présenter Eloise, ses névroses, ses pouvoirs mais aussi son nouvel environnement, Wright opère une lente entrée du spectateur, volontairement confortable, dans le cauchemar qu’il prépare. Ainsi, l’artificialité naît de l’environnement réel – les clignotements d’un néon bleu-blanc-rouge – et, d’une fantasmagorie tout d’abord exaltante de couleurs et de musique pop émerge le film le plus sombre de son auteur. Méticuleusement, Wright épluche chaque couche du Swinging London pour en révéler les recoins les plus sordides, ses histoires oubliées, ses blessures à vif et ses idoles déchues – la présence au générique de Diana Rigg dans son dernier rôle, de la star du kitchen sink drama Rita Tushingham et du pape du cool 60’s Terence Stamp sert évidemment l’expérience. Alors que le cinéaste filme McKenzie et Taylor-Joy face-à-face dans des mêmes plans, en de virtuoses chorégraphies et de faux effets de miroir, LAST NIGHT IN SOHO se fait peu à peu lui aussi reflet, celui de questionnements anciens mais toujours d’actualité sur l’exploitation des femmes. Capturant la concupiscence en évitant toute objectification dans ce qui s’impose pourtant comme son film le plus sexué, Wright, aidé par la photographie charnelle de Chung Chung-hoon, teinte tout de rouge sang. Il séduit pour ensuite mieux répugner ou effrayer, chaque image plongeant toujours un peu plus dans le baroque de couleurs saturées et dans les regards de ses héroïnes – la majorité des plans est filmée à hauteur d’yeux. D’une multitude d’images évocatrices et de ses saillies très assumées dans le giallo, LAST NIGHT IN SOHO tire une nature sensorielle – des séquences superposent chanson, score et effets sonores, en d’incroyables attaques des sens. Mais il trouve son écho le plus durable et puissant dans ce qu’il convoque du film de fantômes. Perpétuel antagoniste des personnages d’Edgar Wright depuis SPACED, le passé contamine tout LAST NIGHT IN SOHO, dont chaque plan semble hanté, notamment grâce à un remarquable travail de rémanence du son. Aucun film d’Edgar Wright, pas même LE DERNIER PUB AVANT LA FIN DU MONDE, n’était allé aussi loin, et avec autant de maîtrise, sur le terrain de la tristesse opératique, en quête d’une résilience que la profondeur des cicatrices rend impossible. Un immanquable jalon de sa filmographie.


https://www.cinemateaser.com/2021/09/77 ... -chronique
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yhi
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Pale a écrit :
sam. 11 sept. 2021 08:58
sublimer
La faute qui retire pas mal de crédibilité à l'avis :lol:
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Miamsolo
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Je me suis dit la même chose :D
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ClintReborn
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Pale a écrit :
sam. 11 sept. 2021 08:58
QUOI ? Mais c'est un film sur mesure pour moi ça :o :D :hot: :bounce: :hot: :bounce:
Ah ça y’est, j’viens de comprendre à quoi ça sert la canne. En fait ça sert à rien… Du coup ça nous renvoie à notre propre utilité : l’Homme face à l’Absurde ! (Perceval)
"Le chemin de la liberté commence la ou les croyances se meurent"
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Pale
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Le film n'invente clairement pas la roue mais ça se regarde même si je suis un tantinet mitigé. MEW est sublime (et terriblement badass) comme d'habitude et l'ambiance de Tokyo est du plus bel effet. En fait à l'instar du personnage, je trouve que le film faiblit au fur et à mesure qu'il progresse. Par exemple la première scène de combat est démente, à tel point que les scènes d'action suivantes, aussi bien foutues soient-elles, n'atteignent plus cette puissance. A ce titre, tout le final demeure très classique. Bref ça reste cool mais c'est loin d'être une tuerie. A noter quand même une scène de fin vraiment sublime.
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