Le Cercle des profileurs disparus

Inutile de vénérer Godard pour venir discuter sur ce forum. Le Général vous permet en effet d'aborder tous les sujets outre le cinéma.
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Pale
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Je remets également ces affiches :

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Cocu
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Effectivement classes tes 2 BA 🤩 gros casting sur le 1er (j'ai pas tout compris à l'histoire ?!) , beaux effets sur la 2è!
Je me suis refait les 2 dernières saisons de Kaamelott, j'ai hâte ! Mais j'attend une copine donc probablement pas avant la semaine prochaine :/
Pouet
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NaughtyDog
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tellement hâte de voir The Suicide Squad la semaine pro
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NaughtyDog a écrit :
mar. 20 juil. 2021 22:44
tellement hâte de voir The Suicide Squad la semaine pro
Idem et hâte de voir la nouvelle BA de Dune aussi :D
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NaughtyDog
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demain soir je mettrai mon ressenti de la présentation IMAX de 30 min (je sais que je verrai le new trailer du coup et les 10 premières min du film, mais ça je mettrai sous spoil)
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Pale
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:hello:

EL n'a pas aimé Old (1,5 étoiles) :

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Des vacances de rêves, une plage enclavée et réservée aux plus curieux. Ce serait le paradis, si ce n'était un film de M. Night Shyamalan, dont les personnages réalisent soudain que le temps s'est détraqué, et qu'ils vieillissent désormais trop vite pour espérer rejoindre leur hôtel. Old est-il déjà vieux, ou la fontaine de jouvence d'un réalisateur pour le moins inégal ?

RÂTEAU DE SABLE


En 2011, la bande-dessinée Château de Sable, imaginée par Pierre-Oscar Levy et Frederik Peeters, déferlait sur les Utopiales de Nantes, raflant le prix du meilleur album. Les deux auteurs y narraient un conte surréaliste et dépressif où deux familles se retrouvaient balayées par un piège surnaturel, existentiel, d’une cruauté toute poétique. Sur le papier, ce récit glaçant avait tout pour séduire M. Night Shyamalan.

Et pour cause, il met en scène un dérèglement du monde affectant un petit groupe de personnages, autour du concept de temporalité (et donc de finitude, voire de corruption, du vivant). Autant de motifs qu’on a retrouvés plusieurs fois dans la carrière du cinéaste, et sous diverses formes. L’illusion du Village, l’hostilité ontologique de la nature dans Phénomènes, l'interrogation temporelle dans After Earth, et bien sûr la peur panique de la décrépitude dans The Visit. Bref, celui qui connut la gloire avec Sixième Sens puis Incassable tourne autour d’idées voisines depuis un bon bout de temps.

Malheureusement, M. Night Shyamalan tourne aussi autour du pot à confiture de la paresse filmique, où il s’est abandonné plus d’une fois, quitte à achever sa digestion visuelle sur le trône du navet purulent. Et le colombin que voici est un de ses plus remarquablement faisandés. En l’état, on n’a peut-être jamais vu le réalisateur se désintéresser aussi manifestement à ce qu’il raconte, le filmant à peine, comme s’il préférait saborder son matériau de base plutôt que raconter une authentique fable horrifique.

LA CROISIENNE ÉCLUSE

C’est bien simple, jamais sa caméra ne paraît se soucier véritablement de comment filmer ce quasi-huis-clos. Les rares plans sortant du tout-venant sont de vagues resucées des précédents efforts de Shyamalan, agités ici par un montage pataud. On le devine motivé par la nécessité de garder le spectateur éveillé, jamais de traduire un quelconque malaise ou de tenir la narration. Entre de longs plans verbeux et quelques effets de décadrages attendus (ou jouant les cache-misères dès que surgit une pointe de violence), la pauvreté de l’ensemble saute aux yeux.

La photo fait preuve d’une similaire médiocrité, le travail de Mike Gioulakis, pourtant à l’œuvre sur It Follows, Under the Silver Lake ou encore Us, paraît curieusement timoré, pour ne pas dire atone. Jamais un plan ne vient égayer ou stimuler le regard du spectateur, qui ne peut plus dès lors que subir son reflet dans les yeux torves de Gael García Bernal, Vicky Krieps ou encore Rufus Sewell, tous aussi investis qu'un animateur de Club Med un lendemain d'insolation. On ne pourra néanmoins leur en tenir rigueur, le scénario et les dialogues leur donnant bien peu à jouer.

Nos protagonistes font donc face pour les uns à la flétrissure de la vieillesse, et pour les autres à la phénoménale montée de sève de l’adolescence puis de l’âge adulte. Autant de pulsions qui se contredisent, maximisent violence et conflits au sein du groupe... à condition d’oser franchement les traiter. Or, les conséquences de corps pourrissant sur pied, comme d’hormones déferlant sauvagement entre des individus encore enfants quelques minutes plus tôt sont drastiquement incompatibles avec un film de studio classifié PG-13.

PAS SOUS LE SOLEIL DE SATAN

Entre une grossesse accélérée, un paquet d’hémorragies surprises, des pathologies osseuses au développement plus rapide qu’une saillie de cycliste chargé comme un mulet, l’intrigue regorge d’abominations, perversions et autres potentielles saynètes anxiogènes. Mais Shyamalan ne les affronte jamais frontalement, et réserve ses horreurs au hors-champ, quand il ne les mène pas si rapidement vers leur conclusion qu’il interdit à l’angoisse de naître. Ses rares incartades du côté de l'horreur graphique, ou de ce qui s'en approche, sont si effroyablement timides qu'elles provoquent l'agacement.

Se désintéressant franchement de l’ensemble, il nous étouffe de poncifs émoussés. Du bourgeois paranoïde au couple au bord de la rupture que l’adversité rapprochera jusqu’à la bimbo névrotique, rien ne nous est épargné. Un constat d’autant plus désolant que le temps d’une longue séquence nocturne, le cinéaste paraît soudain retrouver (un peu) ses esprits, à la faveur d’un montage alterné qui tire enfin parti de l’horreur de la situation, pour peu qu’on fasse abstraction de maquillages embarrassants. Les membres se tordent, les sens s'émoussent, le temps est soudain incarné, et avec lui une obsolescence déchirante. C'est bien trop peu, beaucoup trop tard.

Un peu de monstruosité rehaussée d’une pointe d’émotion ne suffit pas à faire oublier le climax du film, qui justifie tous les mystères que l’œuvre originelle laissait planer. Et la parabole empoisonnée de muter vers la charge anti-big-pharma, une orientation pas moins pertinente qu’une autre, mais greffée beaucoup trop tard sur le récit, exécutée en dépit du bon sens, au détour d’un monologue explicatif qui ferait passer Plus Belle la Vie pour une fresque shakespearienne.

Plaisant comme un coup de soleil, divertissant comme un grain de sable sous un ongle, aussi goûteux qu'un beignet à l'iode, Old esquive les innombrables possibilités offertes par son concept, et préfère troquer l'horreur existentielle de l'oeuvre originelle pour une résolution inepte.


https://www.ecranlarge.com/films/critiq ... 1626798651
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Pale
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Même tarif pour Spirale : L'Héritage de Saw (1,5 étoiles) :

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On la croyait définitivement terminée après une pseudo-conclusion au titre mensonger, mais telle une mauvaise herbe, la saga Saw est revenue infester nos salles. Si le fainéant Jigsaw tâtait le terrain avec ses 10 petits millions de dollars de budget, son succès a inévitablement pavé la voie à d'autres spin-offs, dont le dernier exemplaire en date n'assume que timidement son lien de parenté avec la franchise d'exploitation, puisqu'il s'intitule Spirale : L'Héritage de Saw. Du moins, c'est ce que prétend la promotion, car le film est un Saw pur jus maquillé en thriller, malgré la présence d'un casting plus prestigieux composé de Chris Rock, Samuel L. Jackson et Max Minghella.

SEVEN, DEADLY SIN


Les affiches et bandes-annonces ont beau assurer d’une rupture thématique et esthétique, quiconque s’est tenu au courant de la genèse du projet était capable de prédire sa vraie nature. Chris Rock, humoriste et comédien américain confirmé, était lui-même allé voir les pontes de Lionsgate. Fan auto-proclamé de la saga, il s’était porté garant de son retour. Depuis, de l’eau est passée sous les ponts, Jigsaw est passé au-dessus de la barre des 100 millions de dollars de recette, et deux autres scénaristes (Pete Goldfinger et Josh Stolberg) sont passés sur le traitement.

Pensé par un aficionado des péripéties non-sensiques du tueur au puzzle et de ses victimes, concrétisé par un studio avide de ne pas perdre sa poule aux œufs d’or et réalisé par le cinéaste qui a donné son identité à la franchise (Darren Lynn Bousman, derrière Saw II, III et IV), Spirale ne s’éloigne pas tant que ça de ses tics esthétiques et narratifs exaspérants, bien qu’il revendique un certain retour aux sources. Et c’est à cause de cette hésitation qu’il s’effondre, et qu’il emmène avec lui tout le monde.

Passé un premier piège qui ne laisse que peu de doutes sur la capacité de la saga à s’éloigner de son modèle (spoiler : elle est inexistante), l'intrigue se lance dans un thriller policier entrecoupé de rares scènes gores, censées répliquer l’atmosphère poisseuse du premier opus. Néanmoins, lorsque James Wan convoquait le David Fincher de Seven, il ne se forçait pas à le raccorder en permanence à un modèle périmé dès les premières minutes de son existence.

Ce spin-off tente vainement de concilier polar urbain et codes Jigsawesques dans un exercice d’équilibriste bancal, qui, au lieu de s’éloigner du torture porn, genre typique des années 2000 dont il aimerait s’extirper, ne fait que le dépouiller de ses excès rigolards. Vrai faux torture porn, Spirale en devient surtout un faux vrai thriller, un cop show qui relève presque de la parodie involontaire, voire du nanar pur et dur dans ses moments les plus croquignolesques (telle une scène de flashback à mourir de rire).

Flics ripoux jusqu’à la moelle, idéaliste chassé par son corps de métier, épouses éplorées et traitres véreux se succèdent donc dans ce commissariat de bras cassés, décor où s'accumulent des poncifs confinant au ridicule le plus total. Au milieu de ce marasme et acculé par des dialogues qui feraient passer 21 Jump Street pour les meilleures saisons de Sur écoute, chaque acteur réagit à sa manière.

L’expérience est assez amusante. Si l’excellent Max Minghella tente tant bien que mal de faire exister son personnage, les jeux de Samuel L. Jackson et Chris Rock sont aux deux extrémités du spectre de la comédie. Le premier traverse le long-métrage d’un air hagard, récitant les yeux sur son chèque l’obligatoire « motherfucker » réservé à la bande-annonce. Le second, au contraire, part en roue libre sur l’autoroute du cabotinage, surjouant la vertu devenue cynisme avec un enthousiasme plus flippant encore que les exactions du tueur. On vous laisse imaginer leur alchimie lorsqu’ils partagent une scène.

SAW SEEN

Ni torture porn craspec ni thriller efficace, Spirale se contente de déballer un jeu de piste sommaire éclairé au lampadaire. Tout semble s’y chercher laborieusement, à commencer par la photographie, largement promue par la publicité. Afin de pallier la vacuité de sa detective story, Jordan Oram singe avec la complicité de Bousman les plages crépusculaires de Seven, tout en répliquant les tics visuels irritants de la franchise lors des meurtres.

Le film oscille donc entre un orange envahissant qui tient presque de la référence à certaines séquences de Blade Runner 2049 et le verdâtre caractéristique de la saga. La mise en scène souffre des mêmes compromis, ne nous épargnant pas l’académisme du bon polar pour les nuls, ou même les flashs rétinophobes et les accélérés horripilants des précédents opus.

Restent donc les pièges, que Bousman prétendait moins délirants et plus artisanaux que la moyenne. Sa phrase prête désormais à sourire : on met au défi quiconque de répliquer l’un de ces dispositifs en moins de 15 ans, ou même de les répliquer tout court sans les tartiner d’empreintes. Les pièges de Spirale sont tout aussi capillotractés que leurs prédécesseurs, et on se demande finalement pourquoi le tueur se donne autant de mal à les concevoir, puisqu’il n’a en réalité que peu d’intérêt à copier le modus operandi de Jigsaw.

On en vient presque à regretter l’époque où la franchise assumait son statut de dernier rejeton mainstream du cinéma d’exploitation américain, de vilain petit canard face aux ribambelles de remakes de Poltergeist propres sur eux qui s’apprêtaient à déferler sur les écrans. Il y a une gratuité du gros plan vicelard dans un film aussi douteux que Saw 3D - chapitre final que ce nouveau spin-off ne parvient jamais à convier, quand bien même il est le moins moche des opus de cette saga difforme, la faute à ce sérieux plombant la plupart des saillies gores.

Un piège, judicieusement placé au milieu du métrage, nous donne à voir quelques mutilations improbables avec une frontalité assez inédite en ces temps de bondieuseries post-Conjuring (encore la faute de James Wan, tiens). Une bien maigre pitance, qui reconnait indirectement au film un exploit inattendu : décevoir jusqu’aux fans de Saw.

Il fallait quand même être fort pour faire plus stupide que les 8 produits dont il constitue « L’héritage ». Et pourtant, il relève le défi haut la main. Une prouesse rendue possible par un scénario qui aimerait conjuguer la structure à tiroir de la licence aux conclusions sombres des thrillers des années 1990, mais qui ne parvient qu’à griller son mystère au bout d’à peine 15 minutes. Aussi absurdes soient-ils, les intrigues alambiquées des précédents Saw avaient au moins pour elles de réussir à nous surprendre.

VIOLENT COP

Pourquoi cet air si sérieux, qui cannibalise le maigre potentiel fun du projet ? Pour s’évader – en vain – de sa ringardise initiale… mais aussi pour tenter d’accoler une thématique au bousin. Difficile de deviner de qui vient cette impulsion (de Lionsgate et son opportunisme ou de Chris Rock et sa sincérité ?), mais Spirale compte bien évoquer les violences policières, suivant une tendance du divertissement américain, ou du moins s’emparer des questionnements de son temps. Des velléités affichées dès les premières minutes au sein d'une séquence aux dialogues lunaires, dans laquelle il est question de la viabilité de Forrest Gump lors de l’ère dite « woke ».

L’idée n’est pas si absurde, la violence symbolique étant au cœur des sujets qu’il souhaite traiter à mi-mot. Seulement, le récit n’en fait absolument rien, si ce n’est un archétype supplémentaire, comme si le film de flic simili-hard-boiled exigeait une référence aux remises en question plutôt que des remises en question, une surcouche narrative plutôt qu’un recul réflexif. Spirale ne dit rien sur les violences policières (alors que c’est le cœur de ses enjeux !), il se contente de montrer qu’il est au courant du débat.

Un bel emballage qui vise surtout à ne froisser personne, mais qui en rajoute encore à l’incohérence générale et à la lourdeur de la torture. Lorsque les deux équipiers s’interrogent sur la paternité des meurtres, l’un d'eux conclut : « ça ne peut pas être Jigsaw, il ne s’attaquait pas aux flics ». Remarque audacieuse étant donné que le gaillard et son demi-million de disciples découpaient du policier à tour de bras. Une obsession stérile qui culmine dans un climax cristallisant tous les défauts du long-métrage : à force de vouloir cumuler les codes de la saga, l'esthétique du thriller et des pistes de réflexion qui ne mènent nulle part, il finit par ne même plus avoir de sens dans sa propre diégèse.

Bousman et ses mécènes prévoient déjà une suite au spin-off, ou un spin-off à la suite, à moins que ce soit un spin-off du spin-off, on a arrêté de les répertorier. On leur souhaite bon courage pour élaborer après un final aussi insensé, une conclusion aussi incohérente. Quoiqu’ils n’en ont pas besoin, puisque le marketing est bien la dernière arme qu’il leur reste.

Tirant le pire de la franchise dont il est issu et du genre qu'il tente vaguement d'émuler, Spirale : L'Héritage de Saw nous ferait presque regretter les dérapages bis frontalement racoleurs de ses prédécesseurs.


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EL a modérément apprécié Gunpowder Milkshake (3 étoiles) :

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Inoubliable Amy Pond de Doctor Who, Karen Gillan a tracé sa route depuis, notamment dans Jumanji, Les Gardiens de la Galaxie et Avengers. La voilà en mission (presque) solo dans Bloody Milkshake, film d'action survitaminé et sur-décalé où elle partage l'affiche avec Lena Headey, Michelle Yeoh, Angela Bassett et Carla Gugino. Et prière de ne pas résumer le film réalisé par Navot Papushado (Big Bad Wolves) à un John Wick au féminin.

SAME PLAYER PLAYS AGAIN


Le refrain est bien connu. Il est question d'une tueuse à gages impitoyable formée depuis sa plus tendre pour être une machine de guerre, d'une société secrète de criminels qui agit dans l'ombre, et d'une petite fille à protéger au milieu du chaos. Il y aura une histoire de rédemption, de famille de sang légèrement compliquée avec une maman elle aussi tueuse à gages, et de famille d'armes légèrement siphonnée avec trois bonnes marraines spécialistes en armes en tous genres.

Bloody Milkshake ne réinvente pas la poudre, mais sait y mettre le feu, parce que sa simple ambition est là, à la croisée des chemins entre John Wick et Kingsman, devenus des modèles économiques (et artistiques, si vous insistez) ayant rouvert la voie à la série B d'action pure et dure et fun. Parti de la simple idée de mélanger une histoire de kidnapping et d'assassins, le réalisateur et co-scénariste Navot Papushado a finalement résumé son film : que se passerait-il si Akira Kurosawa, Alfred Hitchcock et Sergio Leone étaient dans une pièce, regardaient les Looney Tunes après avoir picolé ? "C'est ça, Bloody Milkshake".

BEAT THEM ALL

Bloody Milkshake carbure donc au plaisir bête et méchant de l'action, et le film n'est jamais meilleur que dans ces moments de violence généreux. Et il y a de quoi combler tout le monde ou presque dans cet univers qui s'ouvre comme un pastiche des films noirs, glisse vers l'action pure et dure, s'offre une parenthèse de comédie tendance slapstick, avant de foncer dans le tas dans une dernière ligne droite de violence.

Le monde de Bloody Milkshake n'est là que pour servir cette odyssée de cadavres et os brisés, et le réalisateur Navot Papushado transforme tout pour le simple plaisir - un bowling, un centre commercial, une rue, une bibliothèque, un diner américain. Cet appétit passe avant tout le reste, notamment l'intrigue qui n'est qu'un prétexte pour aligner les bastons, piéger les héroïnes et les amener dans des décors toujours plus improbables.

Difficile de ne pas s'attarder sur quelques morceaux précis, à commencer par ce bowling transformé en ring grâce à une valise et quelques accès de violence bien sentis et captés par la caméra, à la lumière de néons devenus incontournables dans la panoplie du genre. Idem pour la bibliothèque, qui devient un champ de bataille avec un irrésistible jeu où chaque bouquin renferme une arme surprise, à la manière d'un loot de jeu vidéo qui force le joueur à adapter sa stratégie.

Mais le grand moment de Bloody Milkshake a lieu dans un simple couloir, avec la fantastique idée d'un combat entre éclopés et estropiés. Là encore, l'inspiration jeu vidéo est claire, déplaçant les compétences de l'héroïne, transformée en grand morceau de guimauve tueur dans un réjouissant numéro de chaos à peine contrôlé.

GIRLS POWDER

Bloody Milkshake a un autre argument nommé Karen Gillan. Révélée par Doctor Who, vue depuis du côté de Marvel et Jumanji, l'actrice écossaise avait eu maintes occasions de prouver ses talents dans la comédie comme dans l'action. Mais toujours derrière un ou plusieurs hommes, en éternelle sidekick. Ce temps est révolu, puisqu'elle mène ici la danse, en prenant de toute évidence son pied dans la baston comme dans la blague.

Autour de Karen Gillan, c'est la même énergie. Lena Headey avait déjà montré ses talents dans l'action, notamment dans la série mésestimée Terminator : Les chroniques de Sarah Connor, mais trouve un beau souffle avec l'humour de ce Milkshake. Et le trio formé par Angela Bassett, Carla Gugino et Michelle Yeoh sera forcément un plaisir pour les cinéphiles, qui verront là différents cinémas se rencontrer pour former une sororité détonante. Ces trois bonnes marraines sont trop peu exploitées pour être entièrement convaincantes, et rendre justice à leur destin, mais leur présence dynamite l'équation.

Dès que Bloody Milkshake va dans les émotions, avec quelques scènes trop attendues, il perd un peu de son charme. C'est sûrement pour ça que le film ne s'y attarde jamais, et désamorce rapidement tout premier degré par une baston, ou quelques répliques pleines d'esprit, comme cet échange sur le statut de tueuse en série de l'héroïne, ou le discours pseudo-féministe du bad guy qui justifie ce chaos.

Personne n'a menti sur la marchandise. Ce milkshake est bien là pour offrir un petit shoot de plaisir simple et efficace, dans une joyeuse humeur communicative. C'est modeste, mais tellement réjouissant, assumé et mené avec entrain que ce serait bien triste de bouder un tel dessert estival.

Vous aimez les jeux vidéo de baston ? La violence fun d'un John Wick ? Les actrices qui s'amusent à distribuer de baffes et péter des tibias ? Bloody Milkshake est pour vous. C'est le petit plaisir de l'été, mené par une Karen Gillan irrésistible.


https://www.ecranlarge.com/films/critiq ... 1626872925

Je ne pige pas trop l'idée d'avoir renommé le film Bloody Milkshake chez nous.
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EL a également modérément apprécié Kaamelott : Premier volet (3 étoiles) :

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Attendue depuis des années par une armée entière de fans, repoussée un an de plus en raison de la crise sanitaire, la suite de la série Kaamelott sur grand écran est enfin disponible en salles depuis le 21 juillet 2021 (et avec un record de ventes de tickets pour les avant-premières). Écrit, produit, monté, joué et réalisé par Alexandre Astier en sa qualité de créateur et souverain, Kaamelott : Premier volet réussit-il à combler toutes les attentes ? Presque.

LE RETOUR DU ROI


Douze ans. Il aura fallu attendre 12 ans pour enfin voir Kaamelott : Premier Volet. Ce qui avait démarré en 2005 comme une petite pastille comique et anachronique a rapidement marqué la télévision pour son phrasé unique alliant argot et langage soutenu, son humour absurde et ses personnages (extravagants, fantasques), puis a ensuite pris une tournure plus dramatique, voire tragique concernant le personnage d'Arthur, son statut de souverain, de héros et de père. Jusqu'à ce qu'il disparaisse à Rome avec l'aide de Venec (Loïc Varraut) après sa tentative de suicide à la fin du Livre IV, diffusée en 2009.

Et lorsque les trois notes de cor résonnent face à l'écran noir dans la salle obscure, la nostalgie et le plaisir ressenti font aussitôt oublier toutes ces années et ramène immédiatement le spectateur dans l'univers de Kaamelott, comme s'il ne l'avait jamais quitté. Ce premier volet reprend dix ans après qu'Arthur (Alexandre Astier) ait laissé le pouvoir à Lancelot (Thomas Cousseau).

Devenu un tyran ivre de pouvoir, le nouveau roi s'est entouré de traîtres à sa cour et recrute des mercenaires saxons (Sting et Jehnny Beth) pour traquer les chevaliers de la Table ronde, dispersés au sein du royaume. Certains, comme Perceval (Franck Pitiot), Karadoc (Jean-Christophe Hembert) ou Bohort (Nicolas Gabion) tentent d'organiser la résistance tandis que d'autres ont troqué la noblesse de la chevalerie pour une condition plus modeste et une vie ennuyeuse, à bêcher leur jardin.

Après une exposition nécessaire pour les néophytes, le film poursuit ses retrouvailles sur un rythme lancinant, presque mélancolique, à l'image de son personnage principal. À son rythme, le film prend le temps de poser les enjeux et d'introduire les nouveaux personnages, qui se fondent parfaitement dans le décor (en particulier celui de Sting, qui cristallise l'attention et la tension dès que la caméra se pose sur lui). De retour sur l'île de Bretagne, l'ancien roi refuse toujours d'embrasser sa destinée, mais se laisse quand même assez vite convaincre au gré de ses rencontres dans une intrigue cousue de fil blanc.

Chacun leur tour, les personnages de la série font leur retour de façon iconique, encore plus avec les superbes costumes de Marylin Fitoussi (hormis pour l'armure grotesque de Lancelot entre Blanc chevalier et Dark Vador). Pour cette réunion sur grand écran, quasiment tous ont répondu présents, du roi Loth (François Rollin) à Dame Mevanwi (Caroline Ferrus) au Duc d'Aquitaine (Alain Chabat) et sa femme (Géraldine Nakache) jusqu'au roi burgonde (Guillaume Briat). Dommage quand même qu'aucun n'ait un tant soit peu évolué en dix ans et qu'ils soient tous fidèles au souvenir qu'on avait d'eux.

CITIUS, ALTIUS, FORTIUS

Pour ce premier volet de Kaamelott au cinéma, Alexandre Astier a assurément mis les petits plats dans les grands. De nouveaux personnages, des environnements variés, des effets spéciaux... l'auteur exploite généreusement le potentiel qu'il avait caché dans sa série faute de moyens, que ce soit avec les paysages des différentes provinces du Royaume de Logres (auxquels la photographie de Jean-Marie Dreujou savent rendent grâce) ou encore la découverte pour la première fois du château de Camelot ou de la fameuse armée burgonde dans un ballet d'armes de jet aussi bête que majestueux.

À mesure qu'Arthur poursuit son périple, le récit prend de l'ampleur et démontre cette volonté de proposer un grand film d'aventure. Une immense fresque à laquelle la superbe partition musicale inspirée de John Williams (et composée par Alexandre Astier, évidemment) donne une certaine dimension épique.

Comme dans la série, les références pleuvent entre deux phrases et le film convoque tantôt Star Wars, tantôt Indiana Jones autant par sa structure narrative que par son ambition. Par bien des aspects, ce premier volet pourrait presque être vu comme la version kaamelottienne de l'épisode IV, Un nouvel espoir.

Cette musicalité dans les dialogues devenue le principal ingrédient du succès de la série et la marque de fabrique de son créateur sonne à nouveau dans les voix des acteurs et encore une fois, le charme de l'écriture au cordeau d'Alexandre Astier opère, même dans la bouche de Christian Clavier, qui prouve qu'il peut encore faire rire aux éclats quand il est bien dirigé et qu'il a un texte de qualité. Certaines répliques ont d'ailleurs probablement déjà atteint un statut culte auprès des initiés, récompensés de leur fidélité par tout un tas de clins d'oeil et d'auto-citations disséminés au sein du scénario.

ON PREND LES MÊMES ET ON RECOMMENCE

Néanmoins, bien qu'une amélioration puisse être constatée à tous les niveaux, Alexandre Astier ne parvient pas à apporter une dimension cinématographique à son film. Même s'il tente clairement de se différencier de la série par sa direction artistique avec une esthétique stylisée, des décors naturels et des costumes excentriques et colorés plus travaillés qu'à l'accoutumée, le manque de dynamisme dans la réalisation et le découpage hasardeux donnent l'impression de regarder un épisode de Kaamelott plus long et plus soigné que les autres.

En restant rattaché à la série et à ses codes, les aspirations de grandeur se retrouvent écrasées par l'héritage télévisuel que le film porte avec lui, consciemment ou inconsciemment. Le ton oscille alors entre l'humour burlesque des débuts (avec par exemple une longue séquence de comique de répétition entre Arthur, Perceval et Karadoc inspirée du Sacré Graal des Monty Python) et la tragédie des derniers Livres, dans lesquels Alexandre Astier laissait déjà poindre une envie de cinéma.

En dehors de quelques travellings et de certains plans larges intéressants, la caméra reste désespérément coincée dans cette mise en scène simpliste, qui sert d'abord les performances des acteurs et les dialogues. Et comme une grande partie de l'humour et de la tension reposent sur des références et des éléments antérieurs au récit, celui ou celle qui découvre l'univers de Kaamelott pour la première fois sera très probablement égaré en chemin, malgré tous les efforts du film pour essayer de le prendre par la main.

L'histoire se déroule de manière très attendue, avec ce qu'il faut de rebondissements, mais passé un certain temps, la narration se perd, s'emballe, comme s'il fallait absolument faire apparaître tout le monde et amener les séquences que les fans attendaient (et espéraient un peu aussi). Certains personnages comme Dame Séli (Joëlle Sevilla), la Dame du Lac (Audrey Fleurot) ou ce pauvre Merlin (Jacques Chambon) sont donc relayés au second plan par rapport au fils de Ghetenoc ou aux filles de Karadoc (brillamment interprétées par Ariane Astier et Jeanne Astier au demeurant) tandis que d'autres sont même carrément oubliés ou réduits à de la figuration.

Alors qu'il occupe pourtant une place essentielle dans l'intrigue du film et dans la saga, Lancelot est tout simplement inexistant et reste amorphe en toute circonstance, y compris quand son château se fait ravager, contrairement à Guenièvre (Anne Girouard), qui peut pleinement s'épanouir une fois qu'elle est libérée de sa tour. Après un combat décevant, le film conclut l'affaire en deux temps-trois mouvements et prépare ce que sera la suite. L'émotion est bien présente, mais l'exécution laisse à désirer.

Plutôt que l'aboutissement de ce que Kaamelott pouvait amener au cinéma, ce premier volet donne surtout la sensation d'avoir seulement assisté au préambule de la vaste histoire qu'Alexandre Astier a imaginée. En dépit du moment de liesse et de communion qu'il représente pour n'importe quel fan de Kaamelott, il n'empêche que le long-métrage reste frustrant à plusieurs niveaux. Il ne s'agit cependant que d'un premier opus qui en appelle d'autres comme l'indiquent son sous-titre et la scène post-générique. En espérant qu'ils nous montreront bien cette fresque épique tant attendue (et sans nous faire languir pendant des années cette fois).

Malgré le plaisir de retrouver l'univers de Kaamelott et son immense galerie de personnages sur grand écran, Kaamelott : Premier Volet n'est pas le chef-d'oeuvre tant espéré ou même l'aboutissement que tout le monde attendait, mais plutôt un ambitieux prolongement de ce qu'était la série. L'écriture d'Alexandre d'Astier est toujours aussi efficace, mais ne parvient malheureusement pas à masquer ses maladresses en terme de narration ou de réalisation.


https://www.ecranlarge.com/films/critiq ... 1626868220

Une critique moins positive :

"Interminable introduction à la trilogie tant espérée par les fans, Kaamelott : Premier volet manque de souffle, de rythme et globalement de cinéma, plombé par sa narration lorgnant les plates-bandes de Star Wars : Un nouvel espoir sans jamais parvenir à retrouver son ampleur et sa précision."
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Pale
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The Green Knight : les premiers avis du film de fantasy sont là et ça promet du lourd

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The Green Knight a visiblement conquis les critiques américaines si l'on en croit la pluie d'éloges qu'il a reçus sur les réseaux sociaux.

David Lowery est un cinéaste intriguant. Déjà de par sa moustache mille fois plus fournie que le sommet de son crâne, mais surtout pour sa carrière cinématographique faite de grands écarts. Lowery semble effectivement des plus souples puisqu'il parvient à enchaîner entre Peter et Elliott le Dragon, divertissement Disney, à A Ghost Story, bijou fantastique sur le deuil de l'être aimé. Autant vous dire que chacun de ses projets est scruté avec minutie.

Ainsi, alors qu'il vient d'achever le tournage de Peter Pan & Wendy, prévu sur Disney+ pour 2022, son dernier film The Green Knight devrait débarquer le 30 juillet sur les écrans américains. Adaptation d'un poéme du 14éme siècle comptant l'histoire du neuveu du roi Arthur, Gauvain et sa quête pour aller se battre contre un chevalier vert, le film avait crée une attente démesurée dès ses premières images, entre le charisme de Dev Patel et l'atmosphère unique qui s'en dégageait.

Après une attente de plus d'un an suite au report du film, les critiques américaines ont pu enfin le découvrir. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que le film a fait son petit effet. Aucun commentaire négatif n'est formulé, le film bénéficie même d'un plébiscite sans failles. Toutes et tous louent les qualités plastiques du long-métrage et plusieurs le décrivent comme une aventure hypnotisante à la fois brutale et sensuelle. D'autres soulignent également la dimension horrifique qui contribuerait beaucoup à l'atmosphère du long-métrage.

Atmosphère qui accompagne visiblement un discours et un sous-texte forts, même si les différents critiques s'emploient à ne pas trop en dévoiler. Disons que ça parle de la découverte de soi, de mortalité et surtout d'à quel point le sex-appeal de Dev Patel est sous-estimé. Petit tour d'horizon :

"The Green Knight : David Lowery est en train de devenir un de mes réalisateurs en activité préférés avec cette épopée surréaliste, fantastique, aux accents bergmaniens. Une aventure hypnotisante, qui transporte au coeur d'un bizarre magnifique. C'est aussi un des seuls films parvenant à rendre compte d'à quel point Dev Patel est sexy."

"The Green Knight n'est rien de moins que splendide. Avec ses visuels dignes d'être exposés dans un musée aux yeux de tous, et la performance d'une carrière pour Dev Patel, The Green Knight est un conte qui prend son temps pour aborder les questions de mortalité et de la quête de soi-même. Une authentique tranche de cinéma."

"The Green Knight : l'attente de plus de 16 mois pour voir l'épopée de David Lowery, pleine de sang, de sexe, et de magie a largement été compensée. Le chaos règne, comme le dirait un personnage poilu Lars Von Trierien en diable (mais ne le fait pas malheureusement). Dev Patel peut me couper la tête quand ça lui chante."

"Bonjour, je peux enfin vous dire à quel point je suis obsédée par The Green Knight. Je n'arrive pas à penser à autre chose depuis que je l'ai vu. C'est à la fois un hommage aux films fantasy des années 1980, un film d'horreur flippant façon A24 [le studio de production du film, ndlr] et un film ambitieux et exigeant façon David Lowery. Obsédée, je vous dis !"

"The Green Knight offre tout ce que j'attendais de l'adaptation d'une légende arthurienne. C'est à la fois onirique et sensuel, brutal et sombre. Dev Patel a largement les épaules pour porter cette aventure solo de Gauvain, dans l'une des meilleures oeuvres de David Lowery jusque maintenant. Absolument hypnotisant."

"The Green Knight est d'une beauté aussi ensorcelante que ce que vous étiez en droit d'espérer. Une fable enivrante, atmosphérique qui aborde les légendes arthuriennes sous un angle totalement inédit. Dev Patel y est ahurissant. Allez-y l'esprit ouvert (sans espérer trop de combats à l'épée) et laissez vous prendre."

"Mes amis, The Green Knight est une plongée somptueuse et obsédante dans les légendes arthuriennes, qui parvient à faire ressortir tout ce qu'elles peuvent avoir d'effrayant. Les costumes sont incroyables, et la musique de Daniel Hart est formidable. David Lowery vous pousse à l'interprétation, qu'il s'agisse du texte ou du sous-texte, et ça vaut le coup si vous parvenez à ouvrir votre esprit."


Des discours dithyrambiques qu'on prend évidemment avec des pincettes. On connaît la tendance des critiques américaines à s'enflammer pour très peu (coucou Black Widow) donc la prudence est de mise. Mais au vu des précédents travaux de Lowery et des bandes-annonces sublimes, on ne peut pas s'empêcher de se dire que ça sent quand même très bon cette histoire.

Verdict Dieu sait quand dans les salles françaises puisque le film n'a toujours pas de date de sortie sur le territoire français, ni même de distributeur (ouais, nous non plus on ne comprend pas). En attendant, vous pouvez toujours vous refaire la bande-annonce de The Green Knight ou relire notre critique de A Ghost Story, bijou parcouru d'une tendresse amère.


https://www.ecranlarge.com/films/news/1 ... 1626860215
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District 10 : Neill Blomkamp donne des détails sur la suite tant attendue

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Le réalisateur Neill Blomkamp a livré de premiers détails sur District 10, la suite très attendue de son film de science-fiction District 9, sorti en 2009.

Alors qu'on attend toujours son film d'horreur Demonic, tourné en seulement quelques semaines durant l’été 2020, Neill Blomkamp ne lâche pas la science-fiction, malgré plusieurs projets abandonnés en cours de route, notamment Alien 5 (dont on peut toujours admirer les concept arts), RoboCop Returns et l'adaptation d'Halo. En 2009, le cinéaste a signé District 9, son premier long-métrage en tant que réalisateur et scénariste, mais surtout un premier coup d'éclat qui lui a permis de se faire un nom dans la science-fiction et de voir le film nominé quatre fois Oscars pour les catégories prisées du meilleur film, du meilleur scénario adapté, du meilleur montage et des meilleurs effets visuels.

Avant d'enchaîner avec Elysium et Chappie, qui n'ont malheureusement pas suscité le même engouement, l'idée d'une suite pour District 9 s'est glissée assez rapidement dans les conversations, mais n'a jamais été concrétisée, jusqu'à ce qu'il relance le développement de District 10 en février dernier. Le film sera ainsi co-écrit par le réalisateur, Sharlto Copley (qui a joué dans District 9) et Terri Tatchell, qui était déjà scénariste pour District 9 et Chappie.

Lors d'une récente interview avec IGN, Neill Blomkamp a ainsi donné quelques nouvelles du film et dévoilé un premier indice sur le scénario :

"Le scénario est toujours en cours d'écriture. Il a l'air bon. Il a fallu une décennie pour comprendre et trouver une bonne raison de faire ce film, plutôt que de faire une simple suite. Il y avait un sujet en particulier dans l'histoire américaine qui, dès que j'ai réalisé qu'il s'inscrivait dans l'univers de District 9, m'a semblé être un moyen génial de faire une suite. Donc oui, il continue d'être développé et il avance de plus en plus."

On risque donc d'attendre encore un moment avant de voir débarquer la suite, qui devrait une fois de plus traiter une thématique sociale sous un filtre SF. En attendant d'en savoir plus sur District 10 et son intrigue, notre critique de Chappie est toujours là, tandis qu'on revient en détails sur l’annulation d’Alien 5 de ce côté.


https://www.ecranlarge.com/films/news/1 ... 1626855459
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Un superbe Almodóvar, une comédie dramatique aux scènes très poignantes et intenses. Je n'avais jamais vu Javier Bardem dans un rôle pré-No Country for Old Men (même si il joue dans Collatéral mais je n'ai plus aucun souvenir de lui dans ce film :D) mais il est vraiment impressionnant ici.

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J'appréciais beaucoup le premier Saw à l'époque mais je n'ai pas été plus loin que le 2 car j'avais trouvé ce dernier à chier. Je n'avais pas de grandes attentes concernant Spirale mais franchement j'ai passé un bon moment. C'est tiré par les cheveux mais la durée, le rythme et le cabotinage extrême de Chris Rock sont tels que l'on ne s'ennuie pas.

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J'adore Shyamalan même si certains de ses films sont toujours à la lisière du ridicule et Old franchit la frontière à de nombreuses reprises. Le film m'a parfois rappelé la gêne éprouvée devant Phénomènes. La prestation de certains acteurs laissent vraiment à désirer mais ça s'explique avant tout par la très faible écriture des personnages. Après l'ambiance reste sympa et certaines scènes relèvent un tantinet le niveau mais ce film ne fait clairement pas partie des meilleurs du réalisateur.
Modifié en dernier par Pale le mer. 21 juil. 2021 20:48, modifié 1 fois.
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Wickaël
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Ah ouais Old a pas l'air ouf...

Je pense pas aller voir Kaamelott au cinoche, toujours pas fini la série.
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ClintReborn
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Wickaël a écrit :
mer. 21 juil. 2021 20:19
Ah ouais Old a pas l'air ouf...

Je pense pas aller voir Kaamelott au cinoche, toujours pas fini la série.
J'avais envie de voir Kaamelott au ciné mais je me suis dit que j'avais vraiment pas envie de tomber sur une mauvaise salle qui me gâche le film après 12 ans d'attente :lol:
Ah ça y’est, j’viens de comprendre à quoi ça sert la canne. En fait ça sert à rien… Du coup ça nous renvoie à notre propre utilité : l’Homme face à l’Absurde ! (Perceval)
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Wickaël a écrit :
mer. 21 juil. 2021 20:19
Je pense pas aller voir Kaamelott au cinoche, toujours pas fini la série.
J'y vais vendredi soir. Je précise que je suis un novice en la matière (j'ai quand même vu plusieurs épisodes et je connais un peu les personnages) mais ça ne me dérange pas :D Ce qui est drôle c'est que j'y vais en compagnie d'un méga fan :D
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Wickaël a écrit :
mer. 21 juil. 2021 20:19
Ah ouais Old a pas l'air ouf...
Spirale l'est davantage :D
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ClintReborn a écrit :
mer. 21 juil. 2021 20:42
J'avais envie de voir Kaamelott au ciné mais je me suis dit que j'avais vraiment pas envie de tomber sur une mauvaise salle qui me gâche le film après 12 ans d'attente :lol:
Déjà le pass sanitaire ralentit le public mais en plus tu vis dans un endroit calme il me semble donc tu n'as pas de souci à te faire, surtout en matinée ou début d'après-midi :D
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j'ai eu la chance de voir une preview de 30 min du film en IMAX (il y a un peu plus d'1h)

grand amateur de SF, et connaisseur de l'oeuvre, j'étais très circonspect après le 1er trailer


mes doutes se sont (quasi) tous envolés :

sans aucun spoiler, j'ai donc pu voir les 10 premières minutes du film, une featurette making-off, 10 autres minutes pour une séquence en milieu de film (la première apparition du ver),une featurette sur la musique de Hans Zimmer, et enfin le final trailer (qui déboule demain)


pour les 2 featurettes : tout le cast semble enthousiaste, loue la vision de Villeneuve et la grandeur des décors (et c'est vrai, les décors ont de la gueule), ainsique le profond respect voulu envers l'oeuvre d'Herbert. Zimmer dit être un immense fan de Dune (tout comme Denis) et les 2 ont vraiment été sur la même longueur d'onde.

L'aspect le plus intéressant est l'approche du sound design et de la musique, avec une volonté de créer un nouvel instrument pour donner des sonorités semblant venir d'un autre monde.

Et autant le dire tout de suite j'ai été totalement conquis sur ces 30 min (tout le trailer de demain c'est du 100% Zimmer que vous entendrez) : sonorités tribales et gutturales, tambours, basses à la BR2049, chants avec des voix féminines (grossièrement je dirai qu'on est sur un mix Interstellar x BR2049 x Laurence d'Arabie).

C'est un terrain totalement singulier pour Zimmer et clairement c'est déjà une très grosse réussite.


Pour le prologue, le contexte géopolitique (Arrakis, l'épice, les Harkonnen, les Atreides) nous est efficacement présenté (le film s'ouvre avec Shani/Zendaya en voix-off sur un plan de dune de sable, avant de décrire une bataille nocturne), avant d'arriver sur Caladan.

Là l'ambiance est plus froid, plus "Game of Thrones x Gladiator" avant l'annonce par le Héraut de l'Empereur Shaddam IV que la famille Atreides reçoit Arrakis à gouverner.


Tous les acteurs envoient évidemment du bois, et ce fut l'occasion de plus apprécier les vaisseaux (très grosse réussite, on sent que le concept designer d'Arrival est là, avec des vaisseaux aux formes arrondies, mais qui semblent fonctionnels) et les costumes (j'y ai vu une ptite influence L'Incal...Jodorowsky n'est pas très loin finalement !)


Enfin, la 1e séquence du ver en IMAX est très très impressionnante (la post prod est passée par là, et le sable semble + blanc et jaune que le gris-marron du 1er trailer), avec là encore un vrai sens de grandeur et de majesté


concernant le trailer, vous verrez mais difficile de pas être hypé (on entend le Baron, on voit + Geidi Prime...)
les persos féminins semblent aussi avoir + de place et être + mis en avant


ma ptite réserve reste sur la prod design des couloirs de la forteresse d'Arrakis, qui sont toujours aussi vides et "Syfy" mais c'est du chipotage


dernier scoop : le film se nomme "Dune - Part One"


bref, vivement septembre !
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Enfin un trailer digne de ce nom :hot: :hot: :hot:
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Pale a écrit :
mer. 21 juil. 2021 20:49
ClintReborn a écrit :
mer. 21 juil. 2021 20:42
J'avais envie de voir Kaamelott au ciné mais je me suis dit que j'avais vraiment pas envie de tomber sur une mauvaise salle qui me gâche le film après 12 ans d'attente :lol:
Déjà le pass sanitaire ralentit le public mais en plus tu vis dans un endroit calme il me semble donc tu n'as pas de souci à te faire, surtout en matinée ou début d'après-midi :D
Ah mais justement je vis dans un endroit calme donc faut que je trouve une salle qui est proche d'une zone commerciale très fréquentée... L'enfer :lol:
Ah ça y’est, j’viens de comprendre à quoi ça sert la canne. En fait ça sert à rien… Du coup ça nous renvoie à notre propre utilité : l’Homme face à l’Absurde ! (Perceval)
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Dune : on a vu 20 minutes spatiales et épicées du film fou de Denis Villeneuve

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Blockbuster de science-fiction épique et spirituel, adapté de la fresque littéraire de Frank Herbert, objet de tous les espoirs et de grandes craintes, Dune nous a dévoilé 20 minutes hallucinantes.

Adapté une première fois par David Lynch, à l’occasion d’un film à la fois mutilé et pharaonique, produit par Dino De Laurentiis, qui espérait alors émuler Star Wars, Dune a tout du projet, sinon maudit, résolument monstrueux. Le culte entourant les écrits d’Herbert, la complexité de son univers, sa charge politique évidente, les remous profonds engendrés par la crise sanitaire mondiale, les enjeux financiers qui lui sont attachés, le mécontentement assumé de son réalisateur Denis Villeneuve face au choix de Warner, tout concourt à faire du premier volet de la franchise Dune le projet de tous les dangers.

Et considérant que l’auteur de ces lignes n’est un grand amateur ni de Denis Villeneuve ni de Hans Zimmer, et a plus d’une fois frisé l’indigestion en tournant les pages de l’œuvre originelle, l’enthousiasme n’allait pas de soi. Honni soit qui mal y pense, les 20 minutes dévoilées à la presse en Imax tenaient du petit miracle.

Nous avons découvert deux séquences d’approximativement dix minutes chacune, une nouvelle bande-annonce du long-métrage, ainsi qu’une brève vidéo commerciale dédiée au travail sonore de Hans Zimmer. Attention aux spoilers évidemment !

TEMPÊTE DU DÉSERT

La première séquence nous a été présentée comme l’ouverture du film. Entre voix off, images illustratives et note d’intention sonore, elle dévoile non seulement le programme plastique du film, mais aussi ses capacités à condenser une œuvre connue pour sa richesse et son aridité.

On sait combien les introductions ou expositions de grandes sagas sont des défis esthétiques et narratifs, mais dès ces premières minutes, Dune en impose, et ce dans tous les domaines. Le mélange de sobriété, de maestria technique, de puissance évocatrice des images et le sens de l’épure, qui pour une fois n’entame nullement un profond désir de spectacle, font instantanément mouche.

Le travail du chef opérateur Greig Fraser (qui a officié sur Foxcatcher, Zero Dark Thirty, Rogue One : A Star Wars Story et s'occupe du futur The Batman) semble s’accorder idéalement avec les motifs de Villeneuve, tout en lui évitant les ornières grisâtres dans lesquelles il s’est plus d’une fois abîmé. Sa patte est évidente, le poids des images qu’il génère est immédiatement reconnaissable, mais leur capacité d’émerveillement, leur sens du gigantisme, comme le travail des textures, impressionnent immédiatement.

HARKONNEN AND THE GANG

La seconde séquence dévoilée fut l’occasion de constater que le blockbuster était en mesure d’offrir un spectacle à la hauteur de son copieux programme. Et quoi de mieux qu’une petite séquence confrontant les aspirations messianiques naissantes de Paul Atréides, du matériel de récolte de l’Épice (la ressource au cœur de l’intrigue et de ses enjeux de pouvoir) et un Shai-Hulud bien énervé (un ver géant qui vit au cœur du désert de la planète Arrakis).

Le résultat est lisible, ample, mieux spatialisé, construit et agencé que la quasi-intégralité des blockbusters contemporains, tout en bénéficiant d’une direction artistique singulière.

C’est peut-être d’ailleurs l’aspect le plus marquant de ce qui nous a été dévoilé : le sens du détail, l’absolu jusqu’au-boutisme du moindre photogramme et de tous les objets saturant l’espace. Ici une statuette, là les angles impossibles d’un affolant astronef, ou tout simplement les tenues cérémonielles de l’Imperium, évoquant l’alliance improbable du design de Mass Effect une pincée de Moebius, zébré de sable et d’Épice.

L’univers de Dune paraît instantanément cohérent, immédiatement spectaculaire. Et du peu que nous avons pu en entendre, les créations sonores de Hans Zimmer n’y sont pas étrangères. Efficaces quand elles accompagnent certains éléments mythologiques, notamment les capacités grandissantes de Paul Atréides, elles se révèlent plus intelligentes encore quand elles tentent de réinventer tempos et sonorités afin d’imaginer une mélopée d’outre-espace, la grammaire de civilisations à venir.

PAS SORTIS DU SABLE

Il est évidemment beaucoup trop tôt pour émettre une opinion, un avis, sur la réussite de Dune, le film de Denis Villeneuve n’étant attendu sur les écrans français que le 15 septembre prochain (soit plus d’un mois avant sa sortie américaine). Mais on peut d’ores et déjà considérer que le blockbuster s’est donné les moyens d’être un évènement visuel tranchant avec la concurrence.

Cette réunion d’un cinéma exigeant et désireux de réinventer par la marge sa grammaire (conjointement aux exigences d’un grand spectacle d’envergure internationale) paraît possiblement réussie. Ajoutons que s’il est présomptueux de juger des performances du casting, les protagonistes que nous avons vus évoluer étaient tous caractérisés avec soin.

C’est le cas de Paul Atréides, qui semble incarné avec intelligence par un Timothée Chalamet conscient de comment le héros avançait à rebours de son milieu, de sa culture... mais aussi des héros actuels.

Enfin, si Denis Villeneuve a souvent transformé un matériau de base passionnant en parodie involontaire (Blade Runner 2049), en pensum anti-spectaculaire (Sicario), ou confondu effets de manches narratifs et narration (Premier contact) - selon l'avis de l'auteur de ces lignes, on le rappelle -, tout donne à penser qu’il est sur le point de donner son meilleur. Que sa soif de très grand spectacle, la recherche désespérée de Warner de multiplier les licences à succès, et la ligne directrice de Herbert se répondent idéalement.

Tenu par le respect des romans, confronté à l’exigence de ne pas étouffer le sens du ravissement qui doit présider à une entreprise de ce type, le cinéaste est peut-être enfin au bon endroit pour se transcender. Et on comprend désormais mieux son combat pour réserver le film au grand écran.


https://www.ecranlarge.com/films/dossie ... 1626956930
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EL a aimé Onoda : 10 000 nuits dans la jungle (4 étoiles) :

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Après avoir remis au goût du jour le polar dans Diamant noir, le réalisateur français Arthur Harari fait son grand retour avec un passionnant film de guerre se déroulant en Asie et au casting intégralement japonais. Basé sur l’histoire vraie du lieutenant Hiroo Onoda, envoyé sur une île des Philippes en 1944, dont il ne repartit que 29 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, Onoda : 10 000 nuits dans la jungle mêle astucieusement le film de guerre au survival, sans chercher à dupliquer la folie d'un Apocalypse Now.

Les diamants sont éternels


Qui aurait cru qu’un réalisateur français s’intéresse de près à l'histoire de l’armée japonaise ? En se détachant du sujet passionnant qu’est cette perte dans la jungle, l'intérêt d’Arthur Harari pour cette histoire n’est pas très étonnant quand on fait le parallèle avec Diamant noir, son premier long-métrage. Dans le contexte d’un polar animé par une vengeance familiale, il dévoilait sa fascination envers Pier (Niels Schneider). Un personnage incluant les composantes d’une masculinité en tension permanente, où la sensualité de ses mains et de son regard ajoutait à ce personnage une complexité rarissime.

Pier partageait sa fidélité entre deux familles (celle de sang et celle de ses collègues gangsters) et une croyance immodérée à un code d’honneur ancien, que l'on pourrait associer à celui des samouraïs ou de la mafia, qu'Harari ne manque pas de remettre en perspective dans Onoda.

Car c’est bien cette affection toute particulière pour la masculinité et de son expression dans un groupe, qui paraît avoir intéressé le cinéaste français. En effet, Arthur Harari met en évidence un groupe de soldats exclusivement masculin, dont le devoir moral envers l’institution militaire précède une réalité historique comme la fin de la guerre, et où finalement, l'entraide est essentielle entre tous les membres, qui sont à la fois intègres et au combien exemplaires dans leurs tâches.

Pour matérialiser cette solidarité, Harari n’hésite pas à raviver une tendresse entre les personnages, notamment lorsqu’Akatsu (Kai Inowaki), le plus jeune de la section, est en larmes à cause des fourmis qui remontent tout le long de son corps. Son acolyte Shimada (Shinsuke Kato) vient alors le réconforter et le coucher.

Ce dernier en profite pour lui avouer que pour l’aider à dormir, il essaie de se remémorer les noms de tous ses camarades de classe et d’un seul mouvement de caméra, Harari passe sur les deux autres soldats dont l’un, affecté par la douceur de son frère d’armes, se caresse le bas du corps sans que cela devienne outrancier ou malvenu. Une direction que prendra également Harari lorsqu’Onoda (Yuya Endo) et son second Ozuka (Yûya Matsuura) se rendent sur la plage et qu’un plan de coucher de soleil ellipse majestueusement une bromance qui ne les quittera plus.

Une question de regard

Au-delà de la grande délicatesse qu’il accorde à ses personnages, Arthur Harari semble animé par la question du regard et plus particulièrement de celui d’Onoda. Car si la guerre est terminée, Onoda est mû par l'adhésion aux codes de son école militaire, au-delà de ses sentiments ou doutes qu’il peut avoir. C’est en partie pour cela que le regard d’Onoda sera toujours épris d’un doute allant du détournement jusqu’à la pure et simple vision.

En atteste la séquence où Akatsu revient sur l’île avec le père et le frère d’Onoda, pour convaincre au jeune lieutenant que la guerre est terminée et qu’il peut à présent rentrer au Japon. Et alors qu’il est muni de jumelles et qu’il reconnaît la voix des membres de sa famille, Onoda prend la décision de croire en une manipulation plutôt qu’en la réalité que lui offre son regard. Il suivra par la suite ce même processus, lorsqu’accompagné de Kozuka, il cartographie le monde et imagine le nouvel ordre mondial et ces enjeux politiques.

Dans ce même ordre d’idée, Onoda et Kozuka parcourent plus tôt dans le film l’île au complet, en attribuant à chaque partie de l’île des noms. Les deux se rendent un moment au sommet d’une colline et tombent nez à nez face à un immense sommet que Kazuka renomme en l’associant à la forme des mamelles d’une de ses conquêtes. Yazuka dans le contrechamp reproduit la forme du sommet et agit sur la perception de son supérieur. Finalement, tout est une question de croyance dans Onoda, et le choix de croire ou non à une idée, qu’elle soit absurde ou légitime.

Malgré le fait que les motivations d’Onoda soient assez rapidement précisées par un flashback, la durée de réclusion que se sont imposée ces soldats relève tout de même de l’inexplicable. Et Harari ne semble pas résolu à nous fournir une résolution toute faite et propose au contraire, une forme de réalité imbriquée dans les corps des personnages à tout jamais. Par exemple, Onoda est motivé par une forme de retenue et de pesanteur, préférant se muer dans le silence et la mélancolie, plutôt que de laisser éclater sa colère ou un quelconque ressentiment.

À la guerre, comme à la rigueur

Outre les problématiques thématiques, Arthur Harari impose plus largement l'héritage du cinéma classique qu'il affectionne, en s’appuyant stylistiquement sur une mise en scène limpide et rigoureuse. L’immersion comme la conçoit Harari ne repose pas sur une réalisation proche de ses comédiens dans l’espoir de créer une empathie. Le cinéaste opte plutôt pour des compositions de cadre structurées et riches, bien assisté par la photographie en 35mm de son frère Tom Harari.

Malgré quelques injections de virtuosité comme certains travellings ascendants ou latéraux, Arthur Harari propose une rigueur et une pureté assez inhabituelles dans le paysage du cinéma français. Influencé par l’imminent cinéaste japonais Kenji Mizoguchi (Les Contes de la lune vague après la pluie, L'Intendant Sanshô), le réalisateur français ne sombre pas dans l’austérité, mais choisit plutôt de prendre de la hauteur, évitant de tomber dans les travers de l’immersion sans inspiration. Cette rigidité assumée est en adéquation avec le refus de mettre en exergue les excès de folie de ses personnages. Harari joue sur la durée des plans, fait ressortir le meilleur de ses cadres, par la force de son montage, truffé de raccords bienvenus, faisant d'Onoda, un film d’une grande richesse plastique.

Et cette île cartographiée par les personnages démontre également l’importance d’avoir une vision d’ensemble, car les prises de hauteur des travellings verticaux accordent un rôle presque mystique à une jungle jamais tout à fait menaçante, mais ô combien difficile à apprivoiser. Cette représentation imagée du spirituel est également porteuse lorsqu'Harari fixe les transitions temporelles (ellipses et raccords à partir d’un détail de son décor) comme si les personnages n’étaient jamais les principaux protagonistes de leur temps.

On notera également le goût pour le genre (de polar ou de guerre) d'Harari dont la cinéphilie déborde à chaque image. Néanmoins, loin de l'exercice de style reprenant les codes du film de guerre ou la grandiloquence du cinéma japonais (au hasard celle d'un Akira Kurosawa, le réalisateur s'inspirant clairement des Les Sept samouraïs pour caractériser ses personnages), Arthur Harari s'inscrit dans une alternative de cinéma associant le populaire et l’art le plus sérieux qui soit. Et dans le fond, le réalisateur est tellement imprégné de l’histoire qu’il raconte et de la croyance envers les pouvoirs de la mise en scène, que les 2h45 de film se trouvent entièrement justifiées.

Avec Onoda : 10 000 nuits dans la jungle, Arthur Harari réalise un tour de force magistral en offrant une œuvre exigeante, accomplie et admirable. Jamais dépassé par son grand sujet et l’aspect monumental de son projet, le réalisateur français est concrètement en passe d’être l’une des grandes figures d’un cinéma hexagonal, partagé entre la question du genre populaire et la beauté de l’art avec un grand A.


https://www.ecranlarge.com/films/critiq ... 1626948410
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Army of the Dead 2 : Zack Snyder prépare le retour de ses zombies sur Netflix

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Après le carton du film de zombies Army of the Dead, Zack Snyder s'apprête à repasser derrière la caméra pour réaliser la suite, toujours destinée à Netflix.

Zack Snyder a peut-être lâché le DCEU après son Zack Snyder's Justice League, mais il est apparemment loin d'en avoir fini avec les franchises et autres univers étendus. Depuis sa brouille avec la Warner (qu'il tacle régulièrement), le cinéaste s'est rapproché de Netflix pour son dernier long-métrage, Army of the Dead, qui a marqué son retour (pas vraiment triomphant) aux films de zombies après L'Armée des morts.

Avec Dave Bautista en tête d'affiche et le nom de Snyder écrit en gros, le film a sans surprise fait un énorme carton sur la plateforme, qui ne compte donc pas abandonner sa nouvelle coqueluche de sitôt. Comme pour l'univers de The Witcher qui se déclinera bientôt en série préquelle et en film d'animation, le film de Snyder aura droit à sa propre série animée Army of the Dead : Lost Vegas, en plus de son film dérivé, Army of Thieves, réalisé par Matthias Schweighöfer, qui incarne le spécialiste des coffres-forts Ludwig Dieter.

Netflix ne compte pas non plus se priver d'une suite, le premier film ayant clairement laissé la porte ouverte à un Army of the Dead 2. The Hollywood Reporter a donc récemment annoncé que Snyder et sa collaboratrice Deborah Snyder, avaient signé un nouvel accord de premier regard avec le géant du streaming, qui comprend bien une suite. Ceux qui l'attendent vont quand même devoir rester patients puisque le réalisateur s'attaquera avant à son prochain film, Rebel Moon, une aventure de science-fiction elle aussi destinée à Netflix.

On pourra également retrouver Zack Snyder sur Netflix avec Twilight of the Gods, une série sur les dieux nordiques qui marquera son premier passage sur un format sériel et son deuxième projet animé après Le Royaume de Ga'Hoole - la légende des gardiens (dont on parle ici). Army of the Dead 2 devrait ainsi être diffusé courant 2024.


https://www.ecranlarge.com/films/news/1 ... 1626941559
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The Witcher : Nightmare of the Wolf - une bande-annonce pour le spin-off Netflix sur un personnage culte

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Avant sa saison 2, Netflix explore le vaste monde de The Witcher avec Nightmare of the Wolf, spin-off sur un personnage bien connu des fans.

Sortie en décembre 2019, la saison 1 de The Witcher était sacrément attendue au tournant. Adaptation d'une saga littéraire adorée déjà adaptée en série de jeux vidéos encore plus adorée, la série sur les aventures du sorceleur Geralt de Riv était présentée comme le Game of Thrones de Netflix (à l'époque où cette comparaison était encore de bon ton).

Résultat ? Un bilan et un accueil plutôt positif, notamment du côté de notre rédaction. Si la série n'a pas forcément répondu à toutes les attentes, elle était loin de la catastrophe annoncée. En tout cas, le succès fut suffisant aux yeux de Netflix pour pouvoir envisager une saison 2, ainsi que des spin-offs comme The Witcher: Blood Origin qui remontera à la naissance du monde de The Witcher et le destin du premier sorceleur, et The Witcher : Nightmare of the Wolf. Ce dernier devrait s'intéresser à Vesemir, personage familier des fans de la saga, qu'on découvre dans une bande-annonce.





Sacrées compétences en tchatche et en magie ! Le brun ténébreux qui traverse la bande-annonce avec autant de nonchalance, c'est donc Vesemir, le mentor de Geralt de Riv et un des sorceleurs les plus respectés et expérimentés du Continent. Le personnage sera physiquement présent dans la saison 2 de The Witcher sous les traits de Kim Bodnia (Killing Eve) qui se contente ici de l'incarner verbalement.

L'animation et le visuel rappellent un peu le Castlevania de Netflix. Les combats semblent relativement fluides et iconiques tandis que les visages sont suffisamment expressifs pour qu'on capte toute la malice de notre personnage principal. Le long-métrage devrait donc s'intéresser à la jeunesse de Vesemir, lorsqu'une nouvelle menace risque de déstabiliser le Continent où vivent elfes, monstres et hommes dans un équilibre précaire.

On sait également que Theo James devrait incarner la version jeune de Vesemir dans la série live, mais aucune trace de lui au casting vocal. On ne sait pas non plus si l’on devrait croiser Geralt de Riv dans sa folle jeunesse, puisque le protagoniste de The Witcher est censé avoir près de 100 ans au début de la série. Bref, mystère et boule de feu.

The Witcher : Nightmare of the Wolf devrait arriver sur Netflix, le 23 août 2021. En attendant, vous pouvez retrouver la bande-annonce de la saison 2 de la série originale. Et si vous avez des envies de moyen-âge qui sollicitent vos zygomatiques, on vous conseille notre critique de Kaamelott : Premier volet.


https://www.ecranlarge.com/films/news/1 ... 1626883946
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Des nouvelles images de Halloween Kills :

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Kaameloot : déjà plus de 400 000 entrées, Alexandre Astier "hallucine"

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"C’est din-go", a réagi le réalisateur.

On savait que la sortie très attendue de Kaamelott - Premier volet serait un évènement. Malgré la mise en place du passe sanitaire, pile le jour de son arrivée en salle, le film d’Alexandre Astier est déjà un immense succès avec 423 922 entrées enregistrées. Sur son compte twitter, l’interprète du Roi Arthur a remercié ses sujets en leur dévoilant une affiche inédite.

Évidemment, il faut prendre en compte les 206 000 places vendues lors des avant-premières pour lesquelles les fans impatients ou souhaitant voir le film sans passe sanitaire s’étaient rués. Mais cela veut donc dire que plus de 200 000 personnes sont allés voir Kaamelott au cinéma mercredi, malgré cette nouvelle contrainte susceptible de refroidir une partie du public. De quoi battre Fast and Furious 9, qui a réalisé le meilleur démarrage de l’année avec 1,3 millions de billets écoulés en une semaine ?

"Il revient pas pour trier les lentilles", prévenait une affiche de KV1…


https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cin ... Jva-ytcoRw
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Pale a écrit :
jeu. 22 juil. 2021 16:30
Des nouvelles images de Halloween Kills :

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Tellement hâte !
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Pale a écrit :
mer. 21 juil. 2021 18:22


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J'adore Shyamalan même si certains de ses films sont toujours à la lisière du ridicule et Old franchit la frontière à de nombreuses reprises. Le film m'a parfois rappelé la gêne éprouvée devant Phénomènes. La prestation de certains acteurs laissent vraiment à désirer mais ça s'explique avant tout par la très faible écriture des personnages. Après l'ambiance reste sympa et certaines scènes relèvent un tantinet le niveau mais ce film ne fait clairement pas partie des meilleurs du réalisateur.

j'en sors
top 3 des pires films de Shyamalan

et effectivement ça rappelle le nanardesque Phémonènes lors de courts instants

c'est terrible car y a un boncast, mais plombé par des dialogues et une écriture ultra faible
en plus le concept de base est hyper mal exploité (2-3 maquillages de mouise et 2 changements d'acteurs lol)

bref c'est mauvais, pourtant les 20 premières min sont cools !
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robinne
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Mais que fait Shyamalan ? :(
Il a perdu son mojo ? :sweat:
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ClintReborn
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robinne a écrit :
ven. 23 juil. 2021 17:04
Mais que fait Shyamalan ? :(
Il a perdu son mojo ? :sweat:
Il l'a perdu avec le village il y a 15 ans non ? :saint:
Ah ça y’est, j’viens de comprendre à quoi ça sert la canne. En fait ça sert à rien… Du coup ça nous renvoie à notre propre utilité : l’Homme face à l’Absurde ! (Perceval)
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Malgré Kaamelott, le pass sanitaire met à mal le box-office français

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Le public a boudé les salles de cinéma ce mercredi.

Hier, Alexandre Astier se félicitait sur Twitter du démarrage canon de Kaamelott - Premier volet et ses 423 922 billets vendus. Un succès trompeur, englobant le carton des avant-premières (plus de 300 000 entrées), car avec l’extension du pass sanitaire aux salles de cinéma, en vigueur depuis le 21 juillet, le public a largement fuit les salles obscures.

Certes, plus de 116 000 personnes se sont déplacées pour voir le film Kaamelott, mercredi, malgré cette restriction. Mais pour le reste des nouveautés, c’est la catastrophe. Le nouveau Space Jam est loin derrière avec 24 680 entrées hors avant-premières, suivi par Old de M. Night Shyamalan (11 555), Spirale : L’héritage de Saw (4 607) et Bonne Mère de Hafsia Herzi (1 494). Des chiffres faméliques et inquiétants pour la profession.

Au total, les nouvelles sorties ont donc attiré 158 359 spectateurs sur la journée de mercredi. A titre de comparaison, 468 619 places avaient été vendues le mercredi précédent, grâce à la locomotive Fast and Furious 9 et au 14 juillet férié. Si on remonte encore une semaine en arrière, 280 907 billets avaient été écoulés dans le sillage de Black Widow. La fréquentation des cinémas a donc été divisée par deux ou par trois.

Comme le souligne Le Film Français, le pass sanitaire est clairement la cause principale de cette chute vertigineuse. Même si les 12-17 ans peuvent finalement se rendre au cinéma librement, le jeune public, qui représente la partie de la population la moins vaccinée, a manifestement déserté les cinémas malgré une offre de films intéressante. On suivra de près les chiffres de mercredi prochain, qui verra les sorties de The Suicide Squad ou Jungle Cruise, mais on se dirige sans doute vers un été meurtrier pour le secteur…

Si on prend l'ensemble des films à l'affiche, la situation n'est guère plus réjouissante. La Fédération nationale des éditeurs de films (FNEF) constate dans un communiqué "un effondrement des entrées en salles (...) avec une baisse de fréquentation de 70% par rapport au mardi 20 juillet. Certains films en seconde semaine d’exploitation voient même leur public baisser de plus de 90%", ce qui est le cas par exemple de Fast and Furious 9.

La FNEF dénonce un "coup de grâce pour une profession qui avait déjà été très durement éprouvée, et qui se sent aujourd’hui sacrifiée" et réclame de nouvelles indemnisations pour compenser "le préjudice économique causé par ces mesures administratives". "Si un signal n’est pas donné aux acteurs économiques du secteur dans les prochaines heures, il faudra s’attendre à n’avoir dans les salles qu’un écran noir", conclut l'organisation.


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https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cin ... D9MMgfyS2A
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robinne
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weird

ClintReborn a écrit :
ven. 23 juil. 2021 17:23
robinne a écrit :
ven. 23 juil. 2021 17:04
Mais que fait Shyamalan ? :(
Il a perdu son mojo ? :sweat:
Il l'a perdu avec le village il y a 15 ans non ? :saint:
The Visit n’était pas mal.
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yhi
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ClintReborn a écrit :
ven. 23 juil. 2021 17:23
Il l'a perdu avec le village il y a 15 ans non ? :saint:
:lol: j'ai pensé pareil
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ClintReborn
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Pale a écrit :
ven. 23 juil. 2021 17:57
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Je trouvais cela cocasse que le film La tour de Nesle totalise 13 spectateurs pour 1 copie... :lol: :lol: :lol: Mais quand j'ai vu la bande annonce c'est du mauvais théâtre filmé complètement fauché c'est quand même un total mystère que cela arrive dans un cinéma :o

Ah ça y’est, j’viens de comprendre à quoi ça sert la canne. En fait ça sert à rien… Du coup ça nous renvoie à notre propre utilité : l’Homme face à l’Absurde ! (Perceval)
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J'ai adoré, aussi bien le film que la séance. C'était une séance digne de l'époque pré-Covid. Très bonne ambiance, de nombreux spectateurs et une véritable communion durant le film. En fait ça m'a rappelé ma séance de Avengers : Endgame. Concernant le film, j'ai été impressionné par l'amour que porte Astier à cet univers. C'est beau, drôle, mélancolique et chevaleresque à souhait. La générosité du réalisateur m'a beaucoup ému.
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Free Guy : les premiers avis sur la comédie à la GTA avec Ryan Reynolds sont tombés

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Ryan Reynolds explose le monde virtuel dans Free Guy pour Disney+ et les premiers avis sont assez chaleureux.

Ryan Reynolds est devenu une version hybride entre sa bonhomie naturelle et le cynisme loufoque de son personnage dans Deadpool. L’anti super-héros est désormais indissociable pour toujours au nom de l’acteur canadien après que ce dernier s'est battu bec et ongle pour donner une nouvelle chance à Wade Wilson.

Et depuis, Reynolds ne cesse de reproduire d’une manière ou d'une autre l’aura de Deadpool au travers de ses films avec des personnages drôles, sarcastiques et explosifs. Et c’est toujours le cas avec Free Guy de Shawn Levy, avec également au casting Jodie Comer et Taika Waititi pour Disney. Un film qui semble presque fait sur mesure pour Reynolds dans lequel il joue un personnage de jeu vidéo conscient de son statut et prêt à tout dégommer.

Alors qu’on attend le film depuis une bande-annonce qui date de presque un an, certains ont enfin pu jeter un œil à Free Guy. Et malgré les réserves qu’on pouvait avoir face au projet, les premiers avis sont largement positifs et annoncent un film très drôle. Revue de presse.

"Je suis heureux de vous annoncer que l'équipe de Ryan Reynolds et Shawn Levy sur Free Guy est géniale. C'est un film amusant et réconfortant qui m'a fait sourire du début à la fin. Le film a aussi une ou deux surprises qui m'ont fait tomber la mâchoire. Allez le voir dès que vous le pouvez pour éviter les spoilers."

"Je me suis tellement amusé avec Free Guy !!! C'est bête, drôle, délicieusement bizarre, et ça m'a fait plaisir. Ryan Reynolds et Jodie Comer forment un super duo."

"Le film Free Guy est la plus grande surprise de l'été ! Drôle, charmant et tout à fait sympathique. J'ai vraiment apprécié ! C'est la rencontre de Tron et de Truman Show, avec d'excellentes performances de Ryan Reynolds, Jodie Comer et Joe Keery ! Ne vous contentez pas de passer une bonne journée ! Passez une excellente journée !"

"Free Guy est une joie et sera un succès. Un film de jeu vidéo qui vous donne vraiment l'impression d'être dans un jeu. Ryan Reynolds est l'équivalent de Ted Lasso au cinéma (un verre à moitié plein, plein de répliques fabuleuses et tellement sympathique). Jodie Comer est une star de cinéma (hein Marvel, on dit ça , on dit rien). Intelligent et original ! Des surprises à profusion !"

"J'étais extrêmement sceptique au début de Free Guy - à la fin, j'étais un grand fan. L'un des films d'aventure à gros budget les plus frais, les plus drôles et les plus étonnamment émouvants de ces dernières années. Ryan Reynolds est génial, bien sûr, mais attention à Joe Keery et Jodie Comer. De vraies stars."

"Free Guy est le film le plus amusant que j'ai regardé cette année. Sauvagement divertissant et hilarant du début à la fin. Il mérite d'être vu sur grand écran, non seulement pour ses images spectaculaires, mais aussi pour la multitude de surprises qu'il réserve. C'est la rencontre entre The Truman Show et Ready Player One."

"Free Guy est une telle explosion. J'ai ri tout au long du film, l'action est tellement démesurée, il y a tellement de petits clins d'œil aux comportements des joueurs, et le casting est génial. J'ai hâte de le regarder à nouveau avec une grande foule. Je vais réfléchir à deux fois quand je croiserais des PNJ [personnage non joueur, ndlr] maintenant."


Les premiers avis sont donc assez unanimes pour dire que Free Guy sera la bulle rafraichissante de l'été 2021, mais il faut rester méfiant. Comme on le rappelle souvent, les premières réactions sont souvent plus positives que le reste, notamment pour les productions Disney (ici Fox, mais c'est pareil maintenant), le studio gérant à merveille sa communication.

Le film arrivera en France le 11 août. Pour patienter, vous pouvez toujours continuer à suivre la drôle de petite guerre entre Ryan Reynolds et Hugh Jackman autour de Deadpool 3.


https://www.ecranlarge.com/films/news/1 ... 1627057172
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Kit
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:hello:
24 juillet bon anniversaire à
Claude Sarraute 94 ans (journ., chron.)
Danièle Lebrun 84 ans (actr., Les nouvelles aventures de Vidocq)
Chris Sarandon 79 ans (act., Vampire, vous avez dit vampire ?) ex-époux de Susan Sarandon
Daniel Morelon 77 ans (cycl. champ. olymp. et du monde)
Hervé Vilard 75 ans (chant.)
Minou Drouet 74 ans (poêtesse)
Robert Hays 74 ans (act., Y a-t-il un pilote dans l'avion ? +suite, L'Incroyable Voyage +suite, série Starman)
Yves Duteil 72 ans (chant.)
Michael Richards 72 ans (série Seinfeld)
joyeux 70ème anniversaire à Lynda Carter
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Gus Van Sant 69 ans (réal., Elephant)
Catherine Destivelle 61 ans (alpin.)
Thierry Frémont 59 ans
Doug Liman 56 ans (réal., La Mémoire dans la peau, Mr. et Mrs. Smith, Fair Games)
Kristin Chenoweth 53 ans (actr., chant.)
Laura Leighton 53 ans (actr., série Melrose Place)
Jennifer Lopez 52 ans
Axelle Laffont 51 ans (actr., humor.)
Johan Micoud 48 ans (foot)
Laura Fraser 45 ans (actr.)
Rose Byrne 42 ans (actr.)
Elisabeth Moss 39 ans (actr.)
Anna Paquin 39 ans (actr.)
Mara Wilson 34 ans (Mme Doubtfire, Miracle sur la 34e rue, Matilda)
joyeux 30ème anniversaire à Emily Bett Rickards (séries Arrow, The Flash)
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une pensée pour
Jean-Roger Caussimon (act., aut. comp. interp.)
Peter Yates (réal.)
Éric Tabarly (nav., 90ème anniv. de sa naissance)
Anne-Marie Peysson (speakerine)
André Bézu (humor.)

ainsi que pour les disparus un 24 juillet
Constance Bennett (actr.)
Peter Sellers (act.)
Michel Beaune (act.)
Maurice Denham (act.)
Henri Attal (act.)
David Servan-Schreiber (neuropsychiâtre, 60ème anniv. de sa naissance)
Chad Everett (act.)
Caroline Beaune (actr., fille de Michel Beaune et filleule de J-Paul Belmondo)
Marni Nixon (chant., doubl. chant de Deborah Kerr dans Le Roi et moi (1956), Natalie Wood dans West Side Story (1961) et Audrey Hepburn dans My Fair Lady (1964)
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Elle est canon :D Mais cette série Arrow quelle purge les dernière saisons par contre... :lol: Horrible ! :cry:
Ah ça y’est, j’viens de comprendre à quoi ça sert la canne. En fait ça sert à rien… Du coup ça nous renvoie à notre propre utilité : l’Homme face à l’Absurde ! (Perceval)
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ClintReborn a écrit :
sam. 24 juil. 2021 17:15
Elle est canon :D Mais cette série Arrow quelle purge les dernière saisons par contre... :lol: Horrible ! :cry:
un canon pour une série boulet ? ça va ensemble :D
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Wickaël
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Pale a écrit :
sam. 24 juil. 2021 12:04
:hello:

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J'ai adoré, aussi bien le film que la séance. C'était une séance digne de l'époque pré-Covid. Très bonne ambiance, de nombreux spectateurs et une véritable communion durant le film. En fait ça m'a rappelé ma séance de Avengers : Endgame. Concernant le film, j'ai été impressionné par l'amour que porte Astier à cet univers. C'est beau, drôle, mélancolique et chevaleresque à souhait. La générosité du réalisateur m'a beaucoup ému.
Ah ça donne envie :D
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Ce soir je remate Astérix : Le Domaine des Dieux (pas revu depuis le 25 décembre 2018, qui était la seule fois) et demain je découvre Le Secret de la Potion Magique.
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ce temps :sarcastic: ça sent la rentrée... pour moi, reprise mardi soir puis repos jusqu'à samedi
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