Le Cercle des profileurs disparus

Inutile de vénérer Godard pour venir discuter sur ce forum. Le Général vous permet en effet d'aborder tous les sujets outre le cinéma.
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Pale
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Ça envoie grave du pâté.
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Pale
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Vu :

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Dans la famille des titres à rallonge, je demande L'Anglais qui gravit une colline et descendit une montagne. Je me souviens qu'à l'époque, le titre m'avait interpellé mais le film ne m'intéressait absolument. C'est ça qui est beau avec la vie et le cinéma, les gouts et les envies changent. Du coup je découvre ce film pour la première fois et je me suis régalé. Très belle histoire qui ne manque pas de charme, d'humour et d'émotions. Le seul bémol concerne la romance qui a probablement été imposée pour ajouter une valeur commerciale car le film pourrait très bien s'en passer sans rien perdre en qualité.

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Je ne suis pas fan lorsqu'un film surfe sur tous les sujets sociétaux actuels sans l'ombre d'une subtilité mais ça ne me dérange pas lorsque c'est fait avec intelligence. C'est totalement le cas ici, j'ai vraiment pris mon pied devant ce Polite Society dans lequel on retrouve un peu de Kill Bill, de Scott Pilgrim et même un peu de Get Out. Les actrices sont formidables, le rythme est dingue et c'est incroyablement drôle et original.

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Très bonne comédie de Jonathan Demme dans laquelle une femme (Michelle Pfeiffer très en forme) mariée à un mafieux veut quitter ce milieu suite à la mort de son mari sauf que certains membres de la mafia ne l'entendent pas de cette oreille-là. L'intrigue est sympa, c'est très drôle et ça transpire bien les années 80.
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Kit
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^^

il ne vient plus mais je souhaite une bonne fête @Amchi pour la St-Patrick
Vosg'patt de cœur
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Pale
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J'ai terminé cette mini-série il y a quelques semaines mais j'avais oublié d'en parler. Dans l'ensemble j'ai aimé, la structure narrative n'est pas sans rappeler Dark (en beaucoup moins complexe malgré tout vu que Dark a bénéficié de 3 saisons). On va naviguer entre différentes époques avec plusieurs protagonistes qui mènent une enquête similaire dans leur époque respective. Bodies a des allures de puzzle où les pièces s'assemblent petit à petit. Après dans ce genre de série, la trajectoire des personnages est un peu trop bien écrite mais bon ça reste une bonne mini-série malgré tout avec un soin apporté à l'ambiance des différentes époques.

Actuellement je mate la première saison de Resident Alien et ça me fait plutôt bien marrer :D
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Kit
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:hello: @Pale mais tu n'avais pas ton anniversaire ces jours-ci, à moins que ce ne soit Robinne ou Wickael ?
Vosg'patt de cœur
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Pale
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Mon programme ciné du week-end prochain :

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Peut-être :

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En VOD :

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Kit a écrit :
dim. 17 mars 2024 17:06
:hello: @Pale mais tu n'avais pas ton anniversaire ces jours-ci, à moins que ce ne soit Robinne ou Wickael ?
:hello: Non moi c'est en novembre et j'avoue que je pense jamais à regarder pour l'anniversaire des membres du forum :hehe:

Il y a eu celui de Will il y a quelques jours ça je m'en souviens.
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Pale
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Monkey Man : les premiers retours sur le thriller d'action de Dev Patel sont là

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Les premiers avis sur Monkey Man, le thriller d'action par et avec Dev Patel, viennent de tomber.

En Inde, un jeune homme sort de prison. Il se retrouve dans un monde où règne la cupidité des chefs d'entreprise et, à l'inverse, l'érosion des valeurs spirituelles. Le visage recouvert d'un masque de singe, il va alors participer à des combats clandestins, et se lancer dans une quête pour se venger de ceux qui ont tué sa mère. Monkey Man est là et ça va faire mal !

Alors que Netflix possédait initialement les droits du nouveau projet signé Dev Patel, c'est finalement dans les salles obscures que Monkey Man va faire son entrée grâce notamment à Jordan Peele et sa société Monkeypaw Productions (on ne peut pas faire plus intrigant). Décrit par certains comme un John Wick à Bombay, ce métrage réalisé par Dev Patel et dans lequel il tient le rôle principal nous promet un film d'action dopé aux amphètes sur fond de culture indienne. Après l'avant-première mondiale de Monkey Man au festival SXSW, les premières critiques sont d'ailleurs tombées et ça sent plutôt bon.

"Le film de Patel a peut-être trouvé son plus grand succès dans la façon dont il traduit de manière transparente et puissante l'amour pur et cinétique du réalisateur pour le cinéma en quelque chose d'audacieux, de nouveau et d'inoubliable." The A.V Club

"C'est un film d'action destiné à un public progressiste qui a besoin d'une sorte de soulagement dans une époque d'instabilité et de terreur, ainsi qu'un film d'action pour ceux qui veulent juste voir Dev Patel décimer chaque personne qui ose croiser son chemin." Slashfilm

"Bien que beaucoup plus sombre qu'on pourrait s'y attendre, et à des kilomètres de plaire au public, cela prouve que Patel est une force avec laquelle il faut compter, non seulement en tant que star d'action, mais en tant que personne compétente derrière la caméra." TheWrap

"Le film tient certainement ses promesses sur le plan de l'action, mais il parvient également à bien jeter les bases de son histoire afin que le dénouement en vaille la peine. Monkey Man n'est pas un thriller d'action basique ; c'est une histoire d'opprimé sur le pouvoir du peuple." Screen Rant

"Avec Monkey Man, Patel propose une histoire allégorique qui combine les sensibilités techniques et héroïques de ses figures d'action préférées (Bruce Lee, John Wick) avec les mythologies ancrées dans son identité ethnique." The Hollywood Reporter

"Les coupes sont rapides et les effets sonores sont à couper le souffle, et sans une accalmie prolongée au milieu du film, ce serait une aventure exaltante." IndieWire

"Si le résultat ressemble un peu trop à un petit sermon, c'est uniquement parce que Patel se soucie avec passion des problèmes qu'il met en lumière et du langage cinématographique de la violence qu'il utilise pour en discuter." The Playlist

"Le film comporte trois séquences d’action étendues, et j’aurais été plus heureux s’il en avait huit – c’est-à-dire, s’il avait moins de prétentions et, comme les films John Wick, était plus disposé à assumer son ADN de film d'action." Variety

"Bien que Monkey Man soit exténuant, le travail de Patel montre du cœur, de l'amour et de la promesse, ce qu'on ne peut pas dire de beaucoup d'autres films d'action." The Daily Beast

Ce qui ressort de ces différentes critiques américaines : l'action du film semble gérée d'une main de maître par Dev Patel. Plusieurs fois comparé à la saga John Wick et aux films de Bruce Lee, Monkey Man bénéficierait d'un rythme incessant, de scènes de baston plus impressionnantes les unes que les autres et également d'un scénario aux thématiques profondes grâce à son background culturel assez original pour le public occidental.

Bien sûr, certains déplorent que le film soit légèrement indigeste et que justement, l'action soit un peu de mise de côté au profit de son propos, mais avec une moyenne de 70/100 sur Metacritic, c'est un bilan plutôt positif pour Dev Patel. De notre côté, on pourra se faire notre propre avis dans peu de temps, puisque Monkey Man sera disponible en salle à partir du 17 avril prochain.


https://www.ecranlarge.com/films/news/1 ... 4Rzy7cKoos
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Pale
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EL a beaucoup aimé Vampire humaniste cherche suicidaire consentant (4 étoiles) :

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Reparti avec deux prix lors du PIFFF 2023 (dont l’Œil d’or), Vampire humaniste cherche suicidaire consentant ne cesse de faire forte impression lors de ses passages en festival. Il faut dire que le premier long-métrage d’Ariane Louis-Seize (remarquée pour des courts tout aussi inspirés) charme par la seule qualité de son concept, explicité dans ce qui s’annonce comme l’un des meilleurs titres de l’année. Mais derrière son humour pince-sans-rire, le film n’en oublie jamais d’être un portrait touchant sur l’adolescence et ses troubles, magnifiquement incarnés par Sara Montpetit et Félix-Antoine Bénard. Critique d’un coup de cœur, en salles le 20 mars 2024.

VOUS AVEZ DIT VAMPIRE ?


Il suffit de quelques minutes au film d'Ariane Louis-Seize pour nous mettre dans sa poche. Lors d'une soirée d’anniversaire, la jeune Sasha se prend d'affection pour un clown… avant qu'il ne soit assassiné par sa famille de vampires. Traumatisée par l’événement, l'enfant ne fait pas que fuir un rite de passage. Sa compassion prend le pas sur sa soif de sang, au point où ses dents pointues refusent de sortir.

Le concept est tellement génial qu'on en jalouse l’inventivité. Dans un jonglage des genres et des styles parfaitement équilibrés, le fantastique se mêle à la comédie et au récit d’apprentissage. Au travers de cette pure dynamique de coming of age story, Sasha se voit couper les vivres par ses parents en pleine adolescence (c’est-à-dire 68 ans pour une vie vampire). La voilà contrainte de chasser, après avoir trop longtemps profité du confort de sa maison, à siroter des poches de sang comme autant de briques de jus d’orange (trouvaille visuelle brillante parmi tant d’autres).

Dans un premier temps, cette déconstruction du mythe suffit à emporter l’adhésion. Avec son numérique granuleux et envoûtant, dont les teintes diffuses accentuent le contraste des couleurs, la photographie convoque l’expressionnisme allemand, alors que le surnaturel vient frapper un quotidien des plus banals. Le père est aimant mais un peu à la ramasse, et la mère est au bout du rouleau. À partir de là, chaque dialogue s’amuse de parallèles hilarants, en détournant la toute-puissance inquiétante du vampire en symptômes des troubles adolescents (à commencer par la sexualité, mais aussi un rapport au morbide très contemporain).

La métaphore porte à merveille cette note d’intention. Difficile de ne pas projeter dans certaines phrases toutes faites de la famille de Sasha les maximes hétéronormées de nos sociétés rejetant toute forme de différence. Vampire humaniste cherche suicidaire consentant réinvestit une figure d’altérité et de pulsions par l’acceptation d’une individualité, l’appel d’une fluidité du genre et du sexe en accord avec des fluides corporels qui ne demandent qu’à être échangés.

SANG PLOMB À LA POMPE

Le décalage est amusant, mais n’aurait jamais pu se suffire à lui-même sur un long-métrage. Or, Ariane Louis-Seize et sa co-scénariste Christine Doyon ne cessent de renouveler les enjeux de leur récit, ne serait-ce qu’avec l’introduction de Paul, un adolescent aux comportements dépressifs chroniques qui accepte de “s’offrir” à Sasha. Le second degré du film ne le prive jamais de traiter sérieusement sa mythologie, et surtout le parcours émotionnel de ce couple de personnages improbables.

Il est d’ailleurs primordial de souligner le génie de ses deux acteurs principaux. Si Félix-Antoine Bénard donne à Paul une fragilité et un sentiment de gêne qui transparaît de chaque pore de sa peau, Sara Montpetit porte toute la bizarrerie stoïque du film sur ses épaules. Avec son regard pénétrant et la subtilité de ses émotions enfouies, elle rappelle le charisme hypnotisant de Winona Ryder à ses débuts. La caméra se focalise sur leur langage corporel, sur leur peine à s’ancrer dans leur monde respectif (elle dans la réalité de la vie d’un vampire, lui dans un milieu scolaire aliénant et violent).

C’est bien ce désespoir, traité avec douceur et amertume, qui donne à l’ensemble sa saveur si particulière. Ariane Louis-Seize ne navigue pas entre les tonalités et les genres pour l’amour d’un patchwork indigeste et auto-satisfait, mais bien pour sa profonde tendresse envers ses deux personnages esseulés. Par la même occasion, sa comédie vampirique pose la question de sa nécessité et de sa modernité. Que peut encore nous raconter le vampire depuis sa quête rédemptrice culturelle, surtout depuis que Twilight a transformé ce monstre de désir en symbole puritain ?

Peut-être qu’au fond, le cœur de Vampire humaniste cherche suicidaire consentant se trouve là : la mélancolie de Sasha ne concerne pas seulement sa nature inextricable, mais aussi la désuétude mythologique de ce qu’elle représente. Le vampire ne peut se rapprocher des humains qu’au travers de leur mort, d’où le fait qu’il est par définition un monstre de la périphérie. Il est en dehors de notre monde, bien qu’il cherche à y pénétrer comme le loup dans la bergerie.

Pourtant, ces êtres de la nuit, matérialisant à leur manière une contre-société, font désormais partie du système. Pire encore, ils se sont créé leur propre système au sein du système, alors qu’ils sont censés métaphoriser le danger de l’aliénation. C’est même pour cette raison que Karl Marx a employé la figure du vampire dans Le Capital pour décrire le capitalisme : “Le capital est du travail mort, qui, semblable au vampire, ne s'anime qu'en suçant le travail vivant, et sa vie est d'autant plus allègre qu'il en pompe davantage".

SMELLS LIKE TEEN SPIRIT

Sasha incarne ainsi toute une jeunesse désœuvrée, née au cœur d’un libéralisme devenu incontrôlable. Au-delà de son humanisme, elle est effrayée par le rendement que demande la vie de vampire (du moins selon les dogmes de sa famille). La pulsion vampirique, qu’on rattache avant tout à l’interdit charnel, s’est-elle dévitalisée au point de seulement refléter les échanges inarrêtables de biens et de marchandises ?

Cette idée donne encore plus de valeur à sa relation avec Paul, lui aussi épuisé par son quotidien dans un lycée typique de l’Amérique du Nord, où le harcèlement et la compétition permanente amorcent la pire des lois du talion. Entre le bowling mortifère dans lequel il travaille et la publicité réalisée par l’une de ses camarades de classe, l'univers du film laisse transparaître du lien social factice, sans jamais que le scénario n’ait besoin de l’édicter.

Par ces petites touches, la comédie noire touche autant qu’elle fait rire, parce qu’elle transforme son portrait d’ados marginaux en symbole d’une jeunesse solitaire, hantée par un sentiment d’abandon, et qui rend au vampire toute sa force thématique en la modernisant. On pourrait même aller plus loin, en voyant dans le double-sens progressiste du scénario la nécessité de redéfinir une individualité et une liberté face à des systèmes toujours plus lénifiants.

Si la pulsion de sang est inévitable pour le vampire, autant tout faire pour lui redonner un sens. Et d’une certaine façon, le long-métrage opte pour un final aussi malin que bouleversant, qui déjoue le discours de Marx afin de ramener la mort à quelque chose d’humain. Le film en devient encore plus rebelle et charmant, en plus de transcender son postulat de teen-movie décalé en dépeignant tout un mal-être générationnel. C’est ce qu’on appelle un coup de maître.

En comparant les troubles identitaires de l’adolescence à une vampire qui rejette sa nature, le film d’Ariane Louis-Seize charme par la seule malice de son écriture pince-sans-rire. Mais Vampire humaniste cherche suicidaire consentant est aussi le portrait de toute une génération délaissée, joliment esquissée par sa symbolique fantastique, sa douce mélancolie et le brio de ses acteurs.


https://www.ecranlarge.com/films/critiq ... PGurt-n8i4
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Je suis content, il sera diffusé à proximité de chez moi :hot:
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ClintReborn
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Pale a écrit :
lun. 18 mars 2024 16:44
EL a beaucoup aimé Vampire humaniste cherche suicidaire consentant (4 étoiles) :

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Reparti avec deux prix lors du PIFFF 2023 (dont l’Œil d’or), Vampire humaniste cherche suicidaire consentant ne cesse de faire forte impression lors de ses passages en festival. Il faut dire que le premier long-métrage d’Ariane Louis-Seize (remarquée pour des courts tout aussi inspirés) charme par la seule qualité de son concept, explicité dans ce qui s’annonce comme l’un des meilleurs titres de l’année. Mais derrière son humour pince-sans-rire, le film n’en oublie jamais d’être un portrait touchant sur l’adolescence et ses troubles, magnifiquement incarnés par Sara Montpetit et Félix-Antoine Bénard. Critique d’un coup de cœur, en salles le 20 mars 2024.

VOUS AVEZ DIT VAMPIRE ?


Il suffit de quelques minutes au film d'Ariane Louis-Seize pour nous mettre dans sa poche. Lors d'une soirée d’anniversaire, la jeune Sasha se prend d'affection pour un clown… avant qu'il ne soit assassiné par sa famille de vampires. Traumatisée par l’événement, l'enfant ne fait pas que fuir un rite de passage. Sa compassion prend le pas sur sa soif de sang, au point où ses dents pointues refusent de sortir.

Le concept est tellement génial qu'on en jalouse l’inventivité. Dans un jonglage des genres et des styles parfaitement équilibrés, le fantastique se mêle à la comédie et au récit d’apprentissage. Au travers de cette pure dynamique de coming of age story, Sasha se voit couper les vivres par ses parents en pleine adolescence (c’est-à-dire 68 ans pour une vie vampire). La voilà contrainte de chasser, après avoir trop longtemps profité du confort de sa maison, à siroter des poches de sang comme autant de briques de jus d’orange (trouvaille visuelle brillante parmi tant d’autres).

Dans un premier temps, cette déconstruction du mythe suffit à emporter l’adhésion. Avec son numérique granuleux et envoûtant, dont les teintes diffuses accentuent le contraste des couleurs, la photographie convoque l’expressionnisme allemand, alors que le surnaturel vient frapper un quotidien des plus banals. Le père est aimant mais un peu à la ramasse, et la mère est au bout du rouleau. À partir de là, chaque dialogue s’amuse de parallèles hilarants, en détournant la toute-puissance inquiétante du vampire en symptômes des troubles adolescents (à commencer par la sexualité, mais aussi un rapport au morbide très contemporain).

La métaphore porte à merveille cette note d’intention. Difficile de ne pas projeter dans certaines phrases toutes faites de la famille de Sasha les maximes hétéronormées de nos sociétés rejetant toute forme de différence. Vampire humaniste cherche suicidaire consentant réinvestit une figure d’altérité et de pulsions par l’acceptation d’une individualité, l’appel d’une fluidité du genre et du sexe en accord avec des fluides corporels qui ne demandent qu’à être échangés.

SANG PLOMB À LA POMPE

Le décalage est amusant, mais n’aurait jamais pu se suffire à lui-même sur un long-métrage. Or, Ariane Louis-Seize et sa co-scénariste Christine Doyon ne cessent de renouveler les enjeux de leur récit, ne serait-ce qu’avec l’introduction de Paul, un adolescent aux comportements dépressifs chroniques qui accepte de “s’offrir” à Sasha. Le second degré du film ne le prive jamais de traiter sérieusement sa mythologie, et surtout le parcours émotionnel de ce couple de personnages improbables.

Il est d’ailleurs primordial de souligner le génie de ses deux acteurs principaux. Si Félix-Antoine Bénard donne à Paul une fragilité et un sentiment de gêne qui transparaît de chaque pore de sa peau, Sara Montpetit porte toute la bizarrerie stoïque du film sur ses épaules. Avec son regard pénétrant et la subtilité de ses émotions enfouies, elle rappelle le charisme hypnotisant de Winona Ryder à ses débuts. La caméra se focalise sur leur langage corporel, sur leur peine à s’ancrer dans leur monde respectif (elle dans la réalité de la vie d’un vampire, lui dans un milieu scolaire aliénant et violent).

C’est bien ce désespoir, traité avec douceur et amertume, qui donne à l’ensemble sa saveur si particulière. Ariane Louis-Seize ne navigue pas entre les tonalités et les genres pour l’amour d’un patchwork indigeste et auto-satisfait, mais bien pour sa profonde tendresse envers ses deux personnages esseulés. Par la même occasion, sa comédie vampirique pose la question de sa nécessité et de sa modernité. Que peut encore nous raconter le vampire depuis sa quête rédemptrice culturelle, surtout depuis que Twilight a transformé ce monstre de désir en symbole puritain ?

Peut-être qu’au fond, le cœur de Vampire humaniste cherche suicidaire consentant se trouve là : la mélancolie de Sasha ne concerne pas seulement sa nature inextricable, mais aussi la désuétude mythologique de ce qu’elle représente. Le vampire ne peut se rapprocher des humains qu’au travers de leur mort, d’où le fait qu’il est par définition un monstre de la périphérie. Il est en dehors de notre monde, bien qu’il cherche à y pénétrer comme le loup dans la bergerie.

Pourtant, ces êtres de la nuit, matérialisant à leur manière une contre-société, font désormais partie du système. Pire encore, ils se sont créé leur propre système au sein du système, alors qu’ils sont censés métaphoriser le danger de l’aliénation. C’est même pour cette raison que Karl Marx a employé la figure du vampire dans Le Capital pour décrire le capitalisme : “Le capital est du travail mort, qui, semblable au vampire, ne s'anime qu'en suçant le travail vivant, et sa vie est d'autant plus allègre qu'il en pompe davantage".

SMELLS LIKE TEEN SPIRIT

Sasha incarne ainsi toute une jeunesse désœuvrée, née au cœur d’un libéralisme devenu incontrôlable. Au-delà de son humanisme, elle est effrayée par le rendement que demande la vie de vampire (du moins selon les dogmes de sa famille). La pulsion vampirique, qu’on rattache avant tout à l’interdit charnel, s’est-elle dévitalisée au point de seulement refléter les échanges inarrêtables de biens et de marchandises ?

Cette idée donne encore plus de valeur à sa relation avec Paul, lui aussi épuisé par son quotidien dans un lycée typique de l’Amérique du Nord, où le harcèlement et la compétition permanente amorcent la pire des lois du talion. Entre le bowling mortifère dans lequel il travaille et la publicité réalisée par l’une de ses camarades de classe, l'univers du film laisse transparaître du lien social factice, sans jamais que le scénario n’ait besoin de l’édicter.

Par ces petites touches, la comédie noire touche autant qu’elle fait rire, parce qu’elle transforme son portrait d’ados marginaux en symbole d’une jeunesse solitaire, hantée par un sentiment d’abandon, et qui rend au vampire toute sa force thématique en la modernisant. On pourrait même aller plus loin, en voyant dans le double-sens progressiste du scénario la nécessité de redéfinir une individualité et une liberté face à des systèmes toujours plus lénifiants.

Si la pulsion de sang est inévitable pour le vampire, autant tout faire pour lui redonner un sens. Et d’une certaine façon, le long-métrage opte pour un final aussi malin que bouleversant, qui déjoue le discours de Marx afin de ramener la mort à quelque chose d’humain. Le film en devient encore plus rebelle et charmant, en plus de transcender son postulat de teen-movie décalé en dépeignant tout un mal-être générationnel. C’est ce qu’on appelle un coup de maître.

En comparant les troubles identitaires de l’adolescence à une vampire qui rejette sa nature, le film d’Ariane Louis-Seize charme par la seule malice de son écriture pince-sans-rire. Mais Vampire humaniste cherche suicidaire consentant est aussi le portrait de toute une génération délaissée, joliment esquissée par sa symbolique fantastique, sa douce mélancolie et le brio de ses acteurs.


https://www.ecranlarge.com/films/critiq ... PGurt-n8i4
Voila un film qui m’intéresse j'en ai les canines qui vibrent :saint: :o :lol:
Ah ça y’est, j’viens de comprendre à quoi ça sert la canne. En fait ça sert à rien… Du coup ça nous renvoie à notre propre utilité : l’Homme face à l’Absurde ! (Perceval)
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:hello:
bon anniversaire à
Jean-Paul Tribout 84 ans (Pujol série Les Brigades du Tigre)
Glenn Close 77 ans
Bruce Willis 69 ans :(
Jake Weber 61 ans act (L'Armée des morts, Rencontre avec Joe Black, série Medium)
Neil LaBute 61 ans réal/scén (En compagnie des hommes )
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ClintReborn a écrit :
lun. 18 mars 2024 17:19
Pale a écrit :
lun. 18 mars 2024 16:44
EL a beaucoup aimé Vampire humaniste cherche suicidaire consentant (4 étoiles) :

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Reparti avec deux prix lors du PIFFF 2023 (dont l’Œil d’or), Vampire humaniste cherche suicidaire consentant ne cesse de faire forte impression lors de ses passages en festival. Il faut dire que le premier long-métrage d’Ariane Louis-Seize (remarquée pour des courts tout aussi inspirés) charme par la seule qualité de son concept, explicité dans ce qui s’annonce comme l’un des meilleurs titres de l’année. Mais derrière son humour pince-sans-rire, le film n’en oublie jamais d’être un portrait touchant sur l’adolescence et ses troubles, magnifiquement incarnés par Sara Montpetit et Félix-Antoine Bénard. Critique d’un coup de cœur, en salles le 20 mars 2024.

VOUS AVEZ DIT VAMPIRE ?


Il suffit de quelques minutes au film d'Ariane Louis-Seize pour nous mettre dans sa poche. Lors d'une soirée d’anniversaire, la jeune Sasha se prend d'affection pour un clown… avant qu'il ne soit assassiné par sa famille de vampires. Traumatisée par l’événement, l'enfant ne fait pas que fuir un rite de passage. Sa compassion prend le pas sur sa soif de sang, au point où ses dents pointues refusent de sortir.

Le concept est tellement génial qu'on en jalouse l’inventivité. Dans un jonglage des genres et des styles parfaitement équilibrés, le fantastique se mêle à la comédie et au récit d’apprentissage. Au travers de cette pure dynamique de coming of age story, Sasha se voit couper les vivres par ses parents en pleine adolescence (c’est-à-dire 68 ans pour une vie vampire). La voilà contrainte de chasser, après avoir trop longtemps profité du confort de sa maison, à siroter des poches de sang comme autant de briques de jus d’orange (trouvaille visuelle brillante parmi tant d’autres).

Dans un premier temps, cette déconstruction du mythe suffit à emporter l’adhésion. Avec son numérique granuleux et envoûtant, dont les teintes diffuses accentuent le contraste des couleurs, la photographie convoque l’expressionnisme allemand, alors que le surnaturel vient frapper un quotidien des plus banals. Le père est aimant mais un peu à la ramasse, et la mère est au bout du rouleau. À partir de là, chaque dialogue s’amuse de parallèles hilarants, en détournant la toute-puissance inquiétante du vampire en symptômes des troubles adolescents (à commencer par la sexualité, mais aussi un rapport au morbide très contemporain).

La métaphore porte à merveille cette note d’intention. Difficile de ne pas projeter dans certaines phrases toutes faites de la famille de Sasha les maximes hétéronormées de nos sociétés rejetant toute forme de différence. Vampire humaniste cherche suicidaire consentant réinvestit une figure d’altérité et de pulsions par l’acceptation d’une individualité, l’appel d’une fluidité du genre et du sexe en accord avec des fluides corporels qui ne demandent qu’à être échangés.

SANG PLOMB À LA POMPE

Le décalage est amusant, mais n’aurait jamais pu se suffire à lui-même sur un long-métrage. Or, Ariane Louis-Seize et sa co-scénariste Christine Doyon ne cessent de renouveler les enjeux de leur récit, ne serait-ce qu’avec l’introduction de Paul, un adolescent aux comportements dépressifs chroniques qui accepte de “s’offrir” à Sasha. Le second degré du film ne le prive jamais de traiter sérieusement sa mythologie, et surtout le parcours émotionnel de ce couple de personnages improbables.

Il est d’ailleurs primordial de souligner le génie de ses deux acteurs principaux. Si Félix-Antoine Bénard donne à Paul une fragilité et un sentiment de gêne qui transparaît de chaque pore de sa peau, Sara Montpetit porte toute la bizarrerie stoïque du film sur ses épaules. Avec son regard pénétrant et la subtilité de ses émotions enfouies, elle rappelle le charisme hypnotisant de Winona Ryder à ses débuts. La caméra se focalise sur leur langage corporel, sur leur peine à s’ancrer dans leur monde respectif (elle dans la réalité de la vie d’un vampire, lui dans un milieu scolaire aliénant et violent).

C’est bien ce désespoir, traité avec douceur et amertume, qui donne à l’ensemble sa saveur si particulière. Ariane Louis-Seize ne navigue pas entre les tonalités et les genres pour l’amour d’un patchwork indigeste et auto-satisfait, mais bien pour sa profonde tendresse envers ses deux personnages esseulés. Par la même occasion, sa comédie vampirique pose la question de sa nécessité et de sa modernité. Que peut encore nous raconter le vampire depuis sa quête rédemptrice culturelle, surtout depuis que Twilight a transformé ce monstre de désir en symbole puritain ?

Peut-être qu’au fond, le cœur de Vampire humaniste cherche suicidaire consentant se trouve là : la mélancolie de Sasha ne concerne pas seulement sa nature inextricable, mais aussi la désuétude mythologique de ce qu’elle représente. Le vampire ne peut se rapprocher des humains qu’au travers de leur mort, d’où le fait qu’il est par définition un monstre de la périphérie. Il est en dehors de notre monde, bien qu’il cherche à y pénétrer comme le loup dans la bergerie.

Pourtant, ces êtres de la nuit, matérialisant à leur manière une contre-société, font désormais partie du système. Pire encore, ils se sont créé leur propre système au sein du système, alors qu’ils sont censés métaphoriser le danger de l’aliénation. C’est même pour cette raison que Karl Marx a employé la figure du vampire dans Le Capital pour décrire le capitalisme : “Le capital est du travail mort, qui, semblable au vampire, ne s'anime qu'en suçant le travail vivant, et sa vie est d'autant plus allègre qu'il en pompe davantage".

SMELLS LIKE TEEN SPIRIT

Sasha incarne ainsi toute une jeunesse désœuvrée, née au cœur d’un libéralisme devenu incontrôlable. Au-delà de son humanisme, elle est effrayée par le rendement que demande la vie de vampire (du moins selon les dogmes de sa famille). La pulsion vampirique, qu’on rattache avant tout à l’interdit charnel, s’est-elle dévitalisée au point de seulement refléter les échanges inarrêtables de biens et de marchandises ?

Cette idée donne encore plus de valeur à sa relation avec Paul, lui aussi épuisé par son quotidien dans un lycée typique de l’Amérique du Nord, où le harcèlement et la compétition permanente amorcent la pire des lois du talion. Entre le bowling mortifère dans lequel il travaille et la publicité réalisée par l’une de ses camarades de classe, l'univers du film laisse transparaître du lien social factice, sans jamais que le scénario n’ait besoin de l’édicter.

Par ces petites touches, la comédie noire touche autant qu’elle fait rire, parce qu’elle transforme son portrait d’ados marginaux en symbole d’une jeunesse solitaire, hantée par un sentiment d’abandon, et qui rend au vampire toute sa force thématique en la modernisant. On pourrait même aller plus loin, en voyant dans le double-sens progressiste du scénario la nécessité de redéfinir une individualité et une liberté face à des systèmes toujours plus lénifiants.

Si la pulsion de sang est inévitable pour le vampire, autant tout faire pour lui redonner un sens. Et d’une certaine façon, le long-métrage opte pour un final aussi malin que bouleversant, qui déjoue le discours de Marx afin de ramener la mort à quelque chose d’humain. Le film en devient encore plus rebelle et charmant, en plus de transcender son postulat de teen-movie décalé en dépeignant tout un mal-être générationnel. C’est ce qu’on appelle un coup de maître.

En comparant les troubles identitaires de l’adolescence à une vampire qui rejette sa nature, le film d’Ariane Louis-Seize charme par la seule malice de son écriture pince-sans-rire. Mais Vampire humaniste cherche suicidaire consentant est aussi le portrait de toute une génération délaissée, joliment esquissée par sa symbolique fantastique, sa douce mélancolie et le brio de ses acteurs.


https://www.ecranlarge.com/films/critiq ... PGurt-n8i4
Voila un film qui m’intéresse j'en ai les canines qui vibrent :saint: :o :lol:
j'aime quand tu fais preuve de sang-timent :love2:
hélas un film qui ne sera pas rentable car sanguin
s'ils en faisaient une pièce, elle pourrait être proposée au Théâtre du Peuple à Bussang
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Pale
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C'est triste mais je ne ressens absolument pas l'excitation provoquée par Fury Road à l'époque.
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Wickaël
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Difficile de passer après Fury Road, je suis hype juste pour Hemsworth, par contre la BA est dégueu je trouve.
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weird

Pale a écrit :
mar. 19 mars 2024 17:54


C'est triste mais je ne ressens absolument pas l'excitation provoquée par Fury Road à l'époque.
Il n'y a pas eu assez d'années entre les 2 "épisodes" :sweat:
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Wickaël a écrit :
mar. 19 mars 2024 19:53
Difficile de passer après Fury Road, je suis hype juste pour Hemsworth, par contre la BA est dégueu je trouve.
Celle de Rebel Moon est vachement mieux :D
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robinne a écrit :
mar. 19 mars 2024 19:57
Pale a écrit :
mar. 19 mars 2024 17:54


C'est triste mais je ne ressens absolument pas l'excitation provoquée par Fury Road à l'époque.
Il n'y a pas eu assez d'années entre les 2 "épisodes" :sweat:
9 ans c'est quand même pas mal.
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weird

Pale a écrit :
mar. 19 mars 2024 20:27
robinne a écrit :
mar. 19 mars 2024 19:57
Pale a écrit :
mar. 19 mars 2024 17:54


C'est triste mais je ne ressens absolument pas l'excitation provoquée par Fury Road à l'époque.
Il n'y a pas eu assez d'années entre les 2 "épisodes" :sweat:
9 ans c'est quand même pas mal.
C'est moins que 30 ;)
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robinne a écrit :
mar. 19 mars 2024 20:59
Pale a écrit :
mar. 19 mars 2024 20:27
robinne a écrit :
mar. 19 mars 2024 19:57

Il n'y a pas eu assez d'années entre les 2 "épisodes" :sweat:
9 ans c'est quand même pas mal.
C'est moins que 30 ;)
Oui mais à notre époque, 9 ans entre deux films c'est devenu une éternité :D
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EL a aimé Immaculée (3,5 étoiles) :

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Ramener la nunsploitation sur le devant de la scène : voilà le pari assez improbable d’Immaculée, où Sydney Sweeney se retrouve malgré elle embarquée dans un couvent bizarre, au moment où un miracle se produit dans les lieux. Le concept est alléchant, et le résultat, bien qu’imparfait dans sa gestion des codes horrifiques, aborde l’imagerie judéo-chrétienne avec pas mal de malice. De quoi avoir envie de donner sa chance au film de Michael Mohan, en salles le 20 mars.

LIKE A VIRGIN


Alors qu’on ne cesse de parler d’un star-system hollywoodien à l’agonie, il faut reconnaître à Sydney Sweeney son ambition d’actrice, et son implication dans les films qu’elle choisit de mettre en avant. Bien que Tout sauf toi soit loin d’égaler les classiques de la comédie romantique, sa vibe old-school a su réveiller avec malice un glamour nostalgique, idéal pour l’image de la jeune comédienne.

À première vue, Immaculée semble moins passionné, avec ses airs assez opportunistes de film d’horreur conceptuel (une nonne exilée en Italie tombe enceinte par le pouvoir du Saint-Esprit). Pourtant, Sweeney avait passé les castings pour le rôle principal dès 2014, avant que le scénario ne tombe dans les habituels limbes d’Hollywood. Forte de sa renommée depuis Euphoria, l’actrice en a profité pour acheter les droits du long-métrage avec sa société de production, revoir le script, trouver un réalisateur et s’octroyer le rôle principal.

Cette dévotion (!) ne pouvait que rendre curieux, surtout au vu du goût de la star pour les revivals de genres plus ou moins improbables. Toucher à la nunsploitation dans une période où le regard sur (et par) les femmes est plus que jamais interrogé est en soi une note d’intention démente. Là réside la grande force du résultat final, mais aussi sa limite.

Immaculée ne fait que traquer cet horizon critique et subversif, et a le mérite de retenir ses coups pour que sa montée crescendo laisse une vive impression. En contrepartie, il faut accepter un démarrage assez laborieux, qui essaie de mixer ses inspirations avec les codes ronflants du cinéma d’horreur contemporain (Blumhouse en tête). Un petit effet gore gentillet par-ci, un petit jumpscare par-là : cette mise en place n’est qu’une esquive facile, bien qu’on reconnaîtra le talent de Michael Mohan (The Voyeurs, déjà avec Sydney Sweeney) pour exploiter au mieux l’ampleur inquiétante de ce couvent campagnard aux intérieurs baroques.

LA CROIX ET LA BANNIÈRE

Ce jeu de cache-cache est d’autant plus contradictoire (ou complémentaire ?) que le film s’intéresse à l’inverse : à la pleine vision, à la pleine monstration par le retour d’une dimension divine explicite. C’est à ce moment-là que l'on comprend l’attachement de Sydney Sweeney au rôle de Soeur Cecilia. Ses yeux, aussi arrondis que ses pommettes, traduisent sous sa coiffe une innocence vouée à être transformée, instrumentalisée par le regard masculin. D’une coupe vers un plan au lyrisme assumé, la voilà métamorphosée en madone, dépossédée de sa propre image afin de représenter un idéal de pureté féminine.

Immaculée fait ainsi apparaître son vrai visage. Plutôt que de tomber dans les éternels travers du catho-porn réac et inoffensif, son emploi de l’imagerie judéo-chrétienne se veut vraiment anxiogène. Le modèle de la Vierge Marie, auquel Cecilia est contrainte de se conformer, laisse suinter sa nature oppressive. Le film a l’intelligence de ne pas pointer du doigt le symbole, comme on pointerait du doigt Ève pour avoir croqué dans la pomme. Aux mains d’une Église dirigée par les hommes, le long-métrage ose expliciter un certain vertige de l’histoire religieuse, et sa création d’une matrice sociétale qui jette la faute sur tout un genre depuis plusieurs millénaires.

Le scénario d’Andrew Lobel condense ce temps par l’intrusion progressive de décors modernes et cliniques au sein des murs poussiéreux du couvent. Cette mutation des styles et des esthétiques vrille – avec son twist principal – vers un gonzo aussi assumé que jubilatoire, qui reprend à son compte la final girl pour la pousser dans ses retranchements. Immaculée en profite pour questionner tout le paradoxe d’une quête de pureté artificielle, qui se traduit par une fétichisation de la souffrance féminine teintée d’un arrière-goût éminemment sexuel.

L'occasion pour le film d’oser quelques élans de body-horror bienvenus, qui replacent le corps de Sydney Sweeney au centre de la mise en scène. C’est bien pour cette raison que son personnage est aussi génial à incarner : tout son parcours repose sur une hargne, une réappropriation colérique de son image qui passe d’un intangible spirituel à quelque chose de beaucoup plus concret et charnel.

Au même titre que son actrice, Immaculée brille dans cette gradation, jusqu’à son final d’une violence et d’une noirceur assez inouïes, qui nous ferait presque pardonner les manquements de sa première moitié.

Immaculée ose beaucoup, surtout dans sa dernière partie, au point où sa hargne anticléricale et féministe fait pardonner ses ressorts un peu faciles. Et Sydney Sweeney y est, comme souvent, fantastique.


https://www.ecranlarge.com/films/critiq ... vDA_ddGlh4
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Ce film culte va avoir le droit à son remake grâce au réalisateur des Gremlins, Joe Dante

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Le réalisateur Joe Dante va faire son grand retour au cinéma en prenant les commandes du remake d'un film aussi mythique que ses Gremlins.

Dans une industrie qui enchaine remake et reboot, chaque annonce d’une nouvelle itération de licence culte fait l’effet d’une mauvaise blague au réveil. À Ecran Large, on s'était toutefois penché sur six remakes meilleurs (ou presque) que l'original prouvant bien que l'idée, si elle est souvent opportuniste, à mener à quelques chefs-d'œuvre. Car à bien y regarder, plusieurs remakes ont réussi à surpasser leur version originale (The Thing, L'invasion des profanateurs, True Lies) ou, à défaut, à devenir bien plus cultes (Scarface de Brian de Palma, Les Infiltrés de Martin Scorsese).

Alors forcément, même si les idées de remake semblent parfois plus que superflues (La Petite Sirène, Un homme en colère, The Guilty, The Crow récemment), difficile de ne pas être curieux lors de certaines annonces. C'est notamment le cas avec ce retour de Joe Dante (Gremlins, Small Soldiers, Piranha). Le cinéaste a révélé qu'il allait revenir au cinéma pour réaliser le remake d’un film culte de Roger Corman.

En effet, La Petite Boutique des horreurs va avoir le droit à son remake sous l'égide de Joe Dante et cela n'a rien de spécialement surprenant. Après tout, Roger Corman et Joe Dante, ce n’est pas juste l’histoire d’un remake annoncé en ce mois de mars 2024, loin de là. La collaboration entre les deux hommes remonte jusqu’à 1974 (au minimum).

À cette époque-là, Corman avait offert un job à Dante chez New Line Pictures, devenant par la même occasion son mentor. Alors quand, cinquante ans plus tard, l’élève refait un des films cultes du maitre et, qu'en plus, ledit maitre Roger Corman est producteur du film, on se dit que certaines équipes sont faites pour durer. Pour accompagner le duo, on retrouvera d'ailleurs Charles S. Haas au scénario, lui qui s'était déjà occupé d'écrire le génial Gremlins 2.

Pour rappel, La Petite Boutique des horreurs conte l’histoire de Seymour, qui possède une plante qui se nourrit de sang humain, parle pour demander de la nourriture, et qui grandit de manière inquiétante au fur et à mesure du récit. À noter que ce sera le deuxième remake du film de 1960 puisqu'il avait déjà eu le droit à une nouvelle version réalisée par Frank Oz avec Nick Moranis dans le rôle de Seymour. Pour voir si l’alchimie entre Dante et Corman est toujours présente, il faudra encore attendre longtemps. À ce stade de production, sans surprise, il n'y a aucune date de sortie officielle.


https://www.ecranlarge.com/films/news/1 ... _LNVGlw6Mc
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Très bon trailer.
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Modifié en dernier par Pale le jeu. 21 mars 2024 16:07, modifié 1 fois.
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Cette nouvelle série de Yeon Sang-ho a l'air bien creepy.
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Very good :hot:
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EL n'a pas trop aimé Road House (2 étoiles) :

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Jake Gyllenhaal n'a pas de bol : retraité des octogones, il pensait tranquillement sécuriser ses trimestres en devenant videur pour Jessica Williams, et voilà que Conor McGregor vient lui souffler dans les narines. Doug Liman (La Mémoire dans la peau, Edge of Tomorrow) refait Road House, sympathique péloche d'action des années 80 avec Patrick Swayze. Après un développement houleux, durant lequel le studio a été soupçonné d'utiliser l'IA pour contourner la grève des acteurs, le film débarque sur Amazon Prime Video. Mais cela suffit-il à en faire une halte recommandable ?

UN REMAKE MAL NÉ


Un héros d'une moralité à toute épreuve qui tapisse des gencives au kilomètre : sur le papier, le Road House de 1989 constituait un excellent candidat au remake. La croisade de Patrick Swayze contre des soiffards tournait à la guerre ouverte contre un parrain local, assurant une gradation des enjeux : tous les ingrédients étaient réunis pour trousser un film d'action nerveux.

Sauf que la relecture de Doug Liman, écrite par Anthony Bagarozzi et Charles Mondry, a tout du projet précipité pour de mauvaises raisons. Certes, il est dans les tuyaux de longue date et a même semblé se concrétiser en 2015 avec la combattante d'arts martiaux Ronda Rousey. Finalement, c'est Jake Gyllenhaal qui reprend les pectoraux soyeux de Swayze, 35 ans tout pile après l'original... et ce n'est pas un hasard.

En effet, à cette échéance, une disposition légale devait permettre au scénariste du premier Road House, R. Lance Hill, de récupérer les droits. Sa requête est restée lettre morte, et Hill (connu à Hollywood sous le pseudonyme David Lee Henry) a assigné en justice Amazon, qui possède désormais la MGM. Il accuse notamment la plateforme d'avoir recouru à l'intelligence artificielle pour reproduire certaines voix, contournant ainsi la grève des acteurs pour tenter de devancer l'expiration du délai.

Pour couronner le tout, Doug Liman a boycotté l'avant-première, assurant que le studio lui avait promis une sortie au cinéma. Il serait allé jusqu'à démarcher directement Jeff Bezos sur son yacht, avec l'appui du producteur Joel Silver, en vain. Gyllenhaal a dû jouer les pompiers de service en affirmant que le réalisateur avait signé en connaissance de cause, acceptant un budget gonflé en échange d'une exclusivité en streaming. S'il est difficile d'y voir clair, il est certain que le film ne paraît pas dans des conditions idéales.

UN VIDEUR INCOMPÉTENT

Bagarre, interlude musical, bagarre : si la nostalgie des eighties contribue peut-être à conforter la sympathie ressentie pour l'original, force est d'admettre qu'il déroulait une boucle narrative imparable. Le remake délaisse cette limpidité au profit d'enjeux sans grand intérêt.

Le scénario sert surtout de prétexte à iconiser Gyllenhaal à peu de frais, sans franchement rendre justice à son personnage : s'il conserve le stoïcisme et la capacité à encaisser du Dalton initial, il troque sa touchante candeur contre un traumatisme si mécanique qu'il est difficile de s'y raccrocher. On hésite parfois à revérifier le titre du film, tant le bar éponyme est sous-exploité au profit d'un littoral ensoleillé affreusement générique.

Certes, les rôles féminins connaissent une modernisation de bon aloi : Dalton est embauché par une tenancière et la bimbo férue de strip-tease impromptu est pudiquement remplacée par des caractères plus piquants, combattifs et attachants. Sauf que les Jessica Williams, Hannah Love Lanier et autres B. K. Cannon sont évacuées dès que les choses sérieuses commencent, et Daniela Melchior hérite du statut de demoiselle à sauver. Tout ça pour ça...

De manière générale, le videur à l'entrée de la salle de montage a dû laisser passer n'importe qui. Les scènes sur le yacht des méchants sont toutes à jeter aux crocodiles, à moins qu'il ne s'agisse d'un tacle déguisé à Bezos. Résultat, Road House hérite du ventre mou dont s'est délesté Gyllenhaal pour endosser le rôle.

L'humour ne suffit pas toujours à faire diversion. Les punchlines flegmatiques du héros peuvent fonctionner, mais le film brouille sa tonalité faute d'équilibre : difficile de prendre au sérieux des racailles qu'il faut conduire soi-même à l'hôpital, sans parler de cette improbable blague "Juste Leblanc" qui revient sur le tapis à deux reprises.

LA QUADRATURE DE L'OCTOGONE

Bien entendu, au vu de l'original et de la présence du combattant de MMA Conor McGregor au casting, c'est sur la castagne que Road House est attendu. On s'imaginait déjà l'ambiance enfiévrée et la tension entre de virils éphèbes impatients d'expurger leurs excès de testostérone au corps à corps. Gyllenhaal a pris la masse musculaire nécessaire pour assurer la relève de Swayze, qu'il a d'ailleurs croisé sur Donnie Darko.

Là où le second alternait sans ciller monuments romantiques et action (Road House est intercalé entre Dirty Dancing et Ghost), la carrière du premier connaît une inflexion : Antoine Fuqua, Michael Bay et Guy Ritchie sont ses trois derniers réalisateurs à date, et son comportement lunaire a, dans l'intervalle, torpillé le plus introspectif film français Suddenly, devenu Soudain Seuls. Le problème, c'est que son médiatique antagoniste débarque au bout d'une "bonne" heure pour épauler un premier adversaire terriblement falot (Billy Magnussen). Et pour son tout premier rôle, The Notorious cabotine tel un mouflon sous psychotrope.

Mais ce qui est plus surprenant, et pour tout dire incompréhensible, c'est que le film ne se montre pas plus généreux en bastonnade. Pire, malgré les compétences présumées de McGregor, celles-ci n'ont pas de scènes très folichonnes. Que Liman mise sur l'illusion d'impact plutôt que sur des chorégraphies léchées avait du sens, mais son orgie de plans rapprochés satisfera surtout les fétichistes de comédons. Bien sûr, ça et là, quelques coups brutaux font mouche, quelques éructations d'ours en rut arrachent une petite palpitation régressive.

Reste qu'en combat singulier, cette version serait mise à l'amende par l'original, et par tant d'autres émanations de ces années 80 qu'elle tente d'émuler (Invasion Los Angeles, Commando...) Road House ne respecte même pas les attendus du pugilat de bar : il trahit sa pseudo viscéralité en dopant visiblement certains mouvements aux effets spéciaux. Leur laideur ne dépare pas au sein d'une direction artistique pourvue d'autant de relief qu'un globe terrestre de platiste

Road House est disponible sur Amazon Prime Video depuis le 21 mars

Plutôt que de reprocher au studio d'avoir voulu utiliser l'IA en postproduction, on devrait regretter qu'elle n'ait pas été affectée à la réalisation et au scénario : ce remake de Road House aurait certainement eu plus de personnalité.


https://www.ecranlarge.com/films/critiq ... MkWtBhXtCA
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SOS Fantômes : les premiers avis sur La Menace de Glace sont là

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Les premiers avis sur S.O.S. Fantômes : La Menace de Glace, la suite de la saga culte, sont arrivés.

En 2016, Sony a tenté de relancer la célèbre saga de chasseurs de fantômes avec un reboot 100% féminin. Malheureusement, ce SOS Fantômes a été détruit par les fans un peu à tort et à raison, notamment à à cause de son casting féminin qui n'était franchement pas le vrai problème du film, bien au contraire. Devant, l'échec critique et commercial, Sony n'a pas baissé les bras pour autant. En 2021, le studio a toutefois changé son fusil d'épaule et joué la carte nostalgique en mêlant anciens et nouveaux visages (en pleine mode du "legacyquel") avec S.O.S. Fantômes : l’Héritage.

Une recette qui a plutôt fonctionné puisque le nouvel opus, faisant office de suite directe au deuxième film de 1989, a été plutôt bien accueilli, ce qui a amené à la mise en chantier d'une autre suite (on fait comme si on n’avait rien vu). Ainsi, SOS Fantômes : La Menace de Glace, considéré comme un film d'horreur par son réalisateur Gil Kenan, a la lourde tache de prendre à la fois la continuité de la saga et de son ainée. Verdict ? Les premiers avis sont tombés. Revue de presse.

"Je suis heureux d'annoncer que S.O.S. Fantômes : La Menace de Glace porte le même esprit loufoque et scientifique que le premier film et offre un délicieux équilibre de fantômes gluants, de répliques nettes, d'effets visuels formidables et d'un flux constant de rappels à divers personnages, humains et autres, du film de 1984." Chicago Sun-Times

"Bien que l'ensemble soit trop grand, La Menace de Glace parvient à trouver un équilibre décent entre les multiples générations présentées ici, laissant les jeunes acteurs diriger la majeure partie de l'action sans laisser les personnages plus âgés de côté." Consequence

"Aux côtés de visages familiers et de nouveaux venus, La Menace de Glace dévoile un nouveau grand méchant surnaturel et plus d'horreur que la série n'en a fait dans le passé, mais il a encore souvent du mal à trouver de la fraicheur et à recapturer la magie d'antan." USA Today

"Trop de personnages et de rappels ainsi qu'une intrigue simpliste signifient que La Menace de Glace ne touche pas aux films originaux, mais c'est une extension de la série assez sympathique." Total Film

"Une suite quelque peu ambitieuse, mais désordonnée et finalement insatisfaisante, malgré quelques rires décents et certaines séquences véritablement exaltantes." Slashfilm

"La Menace de Glace tente d'invoquer le passé avec des rappels constants, tout en essayant de faire en sorte que le public se soucie d'une histoire plus moderne avec des personnages d'une nouvelle génération, et finit par échouer sur les deux plans." Collider

"Le film en soi est un gâchis dans le meilleur des cas et un désastre dans le pire des cas, mais Aykroyd a toujours l'air de s'amuser, même si c'est bien le seul." ScreenCrush

"Cette suite ramène tout au film original – recyclant même certaines blagues. Mais elles ne sont qu’un pâle écho de sa grandeur dans une aventure spectrale trop remplie même si parfois amusante." Time Out

"Tout dans le film est mal cuit et paresseux, et on est amené à espérer que cette franchise soit remise au congélateur pour très longtemps." Little White Lies

Selon les critiques américaines, cette suite ne fait donc honneur ni à la saga ni au film l'ayant précédé. Beaucoup pointent du doigt une redondance (au niveau du scénario et de l'humour notamment) et un manque d'inspiration global faisant de ce S.OS Fantômes : La Menace de Glace un opus ennuyeux et oubliable.

La Menace de Glace semble donc être une déception au sein la mythologie SOS Fantômes, et même si ce n'est pas très étonnant, difficile de ne pas être triste pour cette grande saga de la pop culture. En France, S.OS Fantômes : La Menace de Glace sera disponible au cinéma à partir du 10 avril 2024.


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EL n'a pas trop aimé la série Le Problème à 3 corps (2 étoiles) :

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Une adaptation qui se contente de balancer en vrac tous les concepts géniaux du livre dans une mélasse télévisuelle indigne de l'ampleur du récit et de son budget indécent.

https://www.ecranlarge.com/saisons/crit ... F3UqkJH-8c

Un autre avis un poil plus enthousiaste (2,5 étoiles) :

"Malgré son univers de science-fiction passionnant et ultra-ambitieux, Le Problème à 3 corps ne parvient (presque) jamais à déployer ses atouts, rushe tous ses enjeux, bâcle ses personnages et fonde son suspense sur des cliffhangers poussiéreux. Un bazar pas inintéressant et parfois amusant, mais surtout rageant et frustrant !"
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Un remake annoncé pour ce film culte des années 80, et c'est plutôt une bonne nouvelle

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Les producteurs du Discours d'un roi ont annoncé avoir obtenu les droits d'un film culte des années 80, et avoir lancé la préparation d'un remake.

1984 était résolument une grande année pour le cinéma. Entre Terminator, Le Flic de Beverly Hills, Les Griffes de la nuit ou encore Gremlins (dont le réalisateur Joe Dante va lui-même réaliser le remake d'un film culte), cette année s'est avérée être pleine d'excellentes surprises qui allaient marquer à jamais la pop culture.

On était donc forcément curieux d'apprendre que la société de production See-Saw Films (Le Discours d'un roi, Une Vie) avait obtenu les droits pour réaliser le remake d'un film bien connu sorti du cru 1984. D'autant plus que ce film, c'est L'Histoire sans fin, l'adaptation du roman de Michael Ende réalisée par Wolfgang Petersen.

C'est lors d'une interview avec Variety que Iain Canning et Emile Sherman, fondateurs de See-Saw Films, ont en effet annoncé qu'ils avaient lancé un partenariat avec Michael Ende Productions, propriétaires des droits de l'oeuvre, leur permettant de réaliser leur propre version de L'Histoire sans fin.

Canning a d'ailleurs déclaré : "L'histoire est à la fois actuelle et intemporelle, et a vraiment l'opportunité d'être racontée d'une manière nouvelle. Une partie de l'originalité du livre, c'est qu’on peut y revenir à différents âges de sa vie et y trouver d'autres niveaux de sens. C’est donc merveilleux d’avoir cette possibilité d’adopter une nouvelle perspective qui aura de nouvelles couches et significations. Nous pensons simplement que chaque génération mérite son propre voyage dans Fantasia."

Basée sur le roman de 1979, l'intrigue serait donc similaire au livre et au film de 1984 : Le jeune Bastien découvre un mystérieux bouquin et se fait transporter à l'intérieur. Au cours de ses nombreuses aventures, il doit retrouver son chemin pour sortir de ce monde, retrouver les gens qu'il aime et se retrouver lui-même. Mais comment quitter Fantasia ?

Et nous, est-ce qu'on a envie de retourner à Fantasia ? D'un côté, on est de plus en plus usé par l'immensité de remakes proposée dernièrement, mais ce projet pourrait s'avérer être une agréable surprise s'il est géré de la bonne manière par See-Saw Films. En effet, les producteurs (déjà derrière le multi-oscarisé Le Discours d'un roi) sont spécialistes des adaptations de pièces de théâtre et de romans – on peut citer à leur Une vie, Tracks ou même la série Heartstopper à leur actif.

Du côté des ayants droit, cette collaboration marque la fin (pas celle de l'histoire) de nombreuses années de recherche pour trouver le "bon partenaire", qu'ils sembent avoir trouvé en See-Saw Films. Le projet n'en est qu'à ses balbutiements, mais il est permis d'espérer que le monde aura bientôt des nouvelles de cette nouvelle itération de l'Histoire sans fin.


https://www.ecranlarge.com/films/news/1 ... hC97NVrOlg
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Le box-office français de la semaine :

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https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cin ... gunft4xvgU
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Malin cette idée de proposer deux trailers par rapport aux camps rivaux , un basé sur les Noirs et l'autre sur les Verts.
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Le premier trailer était déjà conséquent, le deuxième l'est tout autant donc j'ai préféré survoler mais ça a l'air d'envoyer du lourd.
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Wickaël
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Bien sympathique ce remake de Road House. De belles bastons, Gyllenhaal y est très charismatique et McGregor complètement barge. Une pointe d'humour et un scénario simple, un film sans prise de tête comme j'affectionne.
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Wickaël a écrit :
ven. 22 mars 2024 19:07
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Bien sympathique ce remake de Road House. De belles bastons, Gyllenhaal y est très charismatique et McGregor complètement barge. Une pointe d'humour et un scénario simple, un film sans prise de tête comme j'affectionne.
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Je le mate ce week-end, ce soir c'est S.O.S. Fantômes : La Menace de glace.

Je suis fan du teaser de Beetlejuice 2 :love2:
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Ghostvusters l'ai trouvé moyen a cause du climax un peu pété (autant que son mechant sous exploité ^^)
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