Le Cercle des profileurs disparus

Inutile de vénérer Godard pour venir discuter sur ce forum. Le Général vous permet en effet d'aborder tous les sujets outre le cinéma.
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Pale
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robinne a écrit :
mer. 15 févr. 2023 10:06
C’est quoi ?
Joker 2, photo postée par Lady Gaga pour la Saint-Valentin :D
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Vu :

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Très bon western de William Wyler, très dense mais limpide. Sa plus grande force réside dans les nuances que l'on retrouve dans les conflits qui opposent les personnages.
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NaughtyDog
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Une première réalisation très très solide pour Michael B. Jordan que ce Creed III, qui a néanmoins un (gros) problème.

Tout d'abord je trouve que c'est une chose logique de ne pas avoir Rocky, et que le personnage puisse tenir aussi debout sans béquille.
Ici c'est les mêmes scénaristes que sur les 2 précédents, et on poursuit avec une grande efficacité la dynamique familiale instaurée dans l'opus précédent.
Creed s'est retiré du monde de la boxe depuis quelques années, s'occupe de sa fille sourde (épatante Mila Davis-Kent) et de mettre en avant de nouveaux jeunes boxeurs.
Bien sûr tout cela va changer lorsqu'une figure de son passé va resurgir, avec comme volonté de le défier au titre de champion du monde.

Bref scénaristiquement on reste totalement dans les clous de la saga Rocky/Creed, mais fait avec rigueur (on està des années-lumière au-dessus d'un Rocky 5).

Rayon mise en scène, Michael B. investit son film de vraies idées (que je ne spoilerai pas), mais qui sont cristallisées dans le climax (sans aucun doute un des meilleurs combats de la franchise),qui verse dans des codes de japanim avec une science du montage et de la spatialisation terriblement galvanisants (il s'agit du premier film sportif filmé en IMAX et c'est un gain non-négligeable en terme d'impact et d'utilisations de ralentis).

Comme d'hab le cast est top et totalement investi, avec évidemment la mention pour un Jonathan Majors monté comme un tank et féroce comme un lion. Damian Anderson est sans doute le meilleur antagoniste de toute la franchise, et l'acteur habite totalement son personnage. Une vraie réussite tant on comprend ses motivations et d'où il vient ....ce qui pour le coup va dénoter avec Adonis.

En effet le souci du film pour moi vient dans cet antagonisme et ce conflit entre les 2 personnages qui n'est pas pleinement justifié, et ressemble in fine à une guerre d'égo entre deux têtes brûlées (soit il fallait approfondir cet aspect,soit totalement changer sa finalité que je ne spoilerai pas).
Un défaut "mineur" peut-être car la fabrication globale (d'ailleurs une BO très efficace malgré le départ de Goransson, et une soundtrack de qualité avec du Dr Dre/Nipsey Huslle)et les acteurs te vantent l'ensemble, mais qui a des répercussions assez énormes en prenant du recul et en se questionnant sur ce que raconte précisément le film.

Bref, pour ma part un bon opus (que je mettrai à peu près au même niveau de Creed 2 même s'il est meilleur sur certains points) mais qui aurait pu être bien + sans ce défaut.

3.5/5

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Pas mal ce Ant Man 3 sorti en 2002 et réalisé par Robert Rodriguez

Plus sérieusement : probablement le pire film du MCU aux cotés d'Iron Man 2 et Captain Marvel, tant le métrage n'a aucun intérêt à part présenter Kang (qui pète le classe grâce à un super acteur)...qui se fait quand même un peu bolosser donc niveau dangerosité on repassera aussi.

Univers subatomique Star Wars-wish totalement inexploité, direction artistique aux fraises (t'as vraiment l'impression de voir un truc à la Lost in Space) utilisation abusive d'arrière-fonds du Volume qui dénotent complètement avec le reste des CGI, cameo foirax d'un Bill Murray venus chercher son chèque, implantation de Modok pas débile sr le papier mais au traitement laid et idiot...

Heureusement Paul Rudd est toujours le gars le plus sympathique de la planète, le cast est investi malgré le vide global, et il y a une scène conceptuellement intéressante impliquant une "tempête de probabilités".

Pas forcément ennuyeux, mais vain, moche, à l'univers has-been désincarné, tout ça pour teaser un futur perso.
Bref c'est mauvais

1.5/5

PS : la première scène post-générique est un formidable hommage à la scène du barber de Un Prince à New York
Fincher-addict, Cameron-sexuel, Cuaron-gourmet
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Kit
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clap de fin pour la plate-forme Salto (Tf1, M6, groupe France Télévision)
https://www.programme-tv.net/news/tv/32 ... lateforme/
Vosg'patt de cœur
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Le box-office français de la semaine :

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https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cin ... hFVXp5FmsA
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Un trailer qui défonce grave :D
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Shyamalan revient chez Warner, 17 ans après le fiasco La Jeune Fille de l'eau

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17 ans après La Jeune Fille de l'eau, le maître du twist M. Night Shyamalan va faire son grand retour chez Warner Bros.

La carrière de M. Night Shyamalan est tout sauf une ligne droite. Tout d'abord révéré pour ses films cultes Sixième Sens, Incassable ou Signes, le cinéaste a ensuite de manière assez inexplicable amorcé une véritable descente aux enfers. De Phénomènes à After Earth, en passant par Le Dernier Maître de l'air, on le pensait définitivement perdu et à la dérive, avant un nouveau retour en grâce improbable marqué par Split.

Un retour positif (mais un peu inégal) qui a dernièrement accouché du plutôt pas mal Knock at the Cabin. Et avec ça, celui qui est passé maître dans l'art du twist est redevenu une valeur (presque) sûre pour les studios hollywoodiens.

Car son histoire avec les studios a elle aussi été compliquée. Notamment après sa fracture spectaculaire avec Disney, liée à son projet La Jeune Fille de l'eau, finalement repris par Warner Bros. Le film avait été finalement un énorme désastre financier (72 millions de dollars de recettes pour un budget de production de 75 millions) et avait constitué l'unique collaboration de Warner avec le réalisateur. Celui-ci avait ensuite vogué vers d'autres horizons, avant de retrouver une maison stable en la personne d'Universal, qui a distribué tous ses derniers films depuis The Visit en 2015. Mais Warner semble prêt à retenter l'expérience, puisque le studio a signé un contrat pour plusieurs films avec Shyamalan.

C'est le média Deadline qui s'est fait porteur de l'information, relayant les détails de ce nouveau contrat. Cet accord de production permettra ainsi à la boîte de Shyamalan, Blinding Edge Productions, de développer des projets originaux que le cinéaste sera ensuite amené à produire et/ou réaliser. À commencer par son prochain long-métrage, Trap, qui devrait sortir aux États-Unis le 2 août 2024.

Mais on retrouve également dans ce contrat le film The Watchers, réalisé par sa fille Ishana Night Shyamalan et daté au 7 juin 2024, et la promesse de projets menés par des auteurs co-produits par Warner Bros. Pictures ou New Line Cinema.

Du côté de Shyamalan, c'est un changement de direction assez intéressant. On le pensait installé chez Universal, qui distribuait ses films (souvent produits par Blumhouse) sans broncher, malgré un succès pas toujours au rendez-vous, et le réalisateur est adepte de la stabilité (sa descente aux enfers est aussi fortement liée à sa cassure avec Disney). Lui qui affirme que « là où j'écris et tourne est ma maison », le choix de Warner, peut-être le studio le plus instable du paysage hollywoodien actuellement, a de quoi interroger. Mais il répond également à une stratégie de la nouvelle direction arrivée suite à la fusion avec Discovery.

Avec ce partenariat, Shyamalan s'assure possiblement des plus gros budgets de production. Rappelons que son Knock at the Cabin n'aurait coûté que 20 millions de dollars et serait déjà rentable avec son box-office de 40 millions de dollars de recettes dans le monde. La puissance d'un studio comme Warner lui offrirait ainsi une plus grande visibilité, et la possibilité de travailler sur des projets HBO max (Shyamalan a déjà travaillé sur une série, Servant, pour Apple TV+). Côté Warner, ce choix répond à un besoin de retour au premier plan après des années difficiles, et fait suite au recrutement de Baz Luhrmann dans un cadre similaire. On espère en tout cas que le deal sera gagnant-gagnant.


https://www.ecranlarge.com/films/news/1 ... IReGCqaxtM
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Kit
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2 Captain Marvel, bizarre que le plus ancien dans les comics ait choisi d'abandonner son nom, peut-être pour éviter une redondance (je ne sais si le terme est adéquat), et une pub pour Marvel (de Disney)
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ClintReborn
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Petite nouvelle d'Eastwood qui n'a pas de projets actuellement mais il est apparu en février 2023 pour la sortie d'une collection de figurines... :o :D

Ah ça y’est, j’viens de comprendre à quoi ça sert la canne. En fait ça sert à rien… Du coup ça nous renvoie à notre propre utilité : l’Homme face à l’Absurde ! (Perceval)
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:hello:

Vu :

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À l'instar de Thor: Love and Thunder, je ne me range pas du côté des critiques négatives. Je l'ai même trouvé meilleur que le deuxième épisode. Alors certes j'ai des réserves, surtout concernant le personnage de Michelle Pfeiffer qui provoque des irritations durant la première partie à force de toujours vouloir fermer sa gueule à chaque fois qu'on lui pose des questions. Mais sinon j'ai trouvé ce nouveau Ant-Man supérieur à la dernière trilogie Star Wars par exemple (même si qualitativement parlant l'épisode de Rian Johnson est meilleur). Ça va à fond dans le délire, le point d'orgue reste MODOK et son apparence WTF et kitsch ne me dérange pas tellement c'est dans l'esprit de tout cet univers débridé :D

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@Kit sera heureux d'apprendre que j'ai enfin vu Les Plus belles années de notre vie. Alors j'ai bien évidemment adoré, les 2h50 passent très vite, l'histoire et les personnages sont extrêmement bien développés, le tout est magnifié par la mise en scène de Wyler et les excellents acteurs. Bref, il est difficile de rester insensible même si j'avoue qu'il y a parfois un excès au niveau mélodramatique et que la musique est souvent omniprésente. Mais ça reste quand même un merveilleux film.
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Pale a écrit :
dim. 19 févr. 2023 18:46
:hello:

Vu :

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@Kit sera heureux d'apprendre que j'ai enfin vu Les Plus belles années de notre vie. Alors j'ai bien évidemment adoré, les 2h50 passent très vite, l'histoire et les personnages sont extrêmement bien développés, le tout est magnifié par la mise en scène de Wyler et les excellents acteurs. Bref, il est difficile de rester insensible même si j'avoue qu'il y a parfois un excès au niveau mélodramatique et que la musique est souvent omniprésente. Mais ça reste quand même un merveilleux film.
:hello: je suis surtout ravi pour toi :bounce: oui un merveilleux film d'un cinéaste né dans ma ville d'adoption comme marqué sous mon avatar qui d'ailleurs provient de ce film. d'ailleurs 2022 était l'année William Wyler dans ma ville pour le centenaire de sa naissance
Modifié en dernier par Kit le lun. 20 févr. 2023 04:29, modifié 2 fois.
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Kit a écrit :
dim. 19 févr. 2023 18:56
:hello: je suis surtout ravi pour toi :bounce: oui un merveilleux film d'un cinéaste né dans ma ville d'adoption comme marqué sous mon avatar qui d'ailleurs provient de ce film
Yes je me souviens :sol:
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Mon programme ciné du week-end prochain :

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Il y a aussi ce truc qui sort sur Netflix :

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Mais j'ai tenu à peine 20 secondes devant la bande-annonce (pourtant j'apprécie les Happy Birthdead du réalisateur) mais on verra selon mon humeur et ma motivation.
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Mon programme ciné de mars :

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Sur Netflix et autres plateformes :

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Je n'ai pas vu la série je vais très certainement regarder le film par curiosité.

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Ma plus grosse attente : 65 : La Terre d'Avant

En vrai j'attends énormément la plupart de ces films, très gros mois en perspective.
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EL a adoré The Fabelmans (4,5 étoiles) :

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Après son spectaculaire Ready Player One et son sublime remake de West Side Story, le légendaire Steven Spielberg prolonge son retour aux sources cinématographiques avec l'autobiographique The Fabelmans. L'histoire est celle des premiers émois filmiques de Sammy Fabelman, un jeune garçon qui rêve de devenir réalisateur. Gabriel LaBelle, Michelle Williams, Paul Dano et Seth Rogen se réunissent devant la caméra de l'immense cinéaste derrière Jurassic Park et Les Dents de la mer, pour un nouveau bijou bouleversant.

STILL THE PLAYER ONE


Steven Spielberg fait partie de ces quelques grands cinéastes, avec Michael Mann et David Lynch, à ne pas avoir perdu avec le temps un brin de la vivacité et de la fougue de sa mise en scène. Si les spectaculaires et virtuoses Ready Player One, Pentagon Papers et West Side Story en ont été d'éclatants témoins, The Fabelmans ne fait pas exception à la règle. Filmage aérien, transitions musicales fluides, montage rythmé et ellipses astucieuses viennent cadencer un récit et une réalisation d'une limpidité toujours aussi impressionnante de la part du cinéaste.

Comme quasiment tout film de Steven Spielberg, The Fabelmans accueille son spectateur avec une évidence et une virtuosité discrète folle, faisant de son récit un divertissement vif et stimulant. Un spectacle traversé de dialogues amusants et de situations comiques réjouissantes qui rappellent le talent humoristique du cinéaste. En témoigne une galerie de personnages hauts en couleur très drôles comme le grand oncle passionné et la petite copine très (très) croyante.

Des protagonistes qui ne servent d'ailleurs pas que de ressort comique puisque derrière leur extravagance se cachent systématiquement une tendresse et une jolie sensibilité. Même les personnages de Chad et Logan s'avèrent plus sensibles et nuancés que ce que leur simple archétype de brute beau-gosse pourrait le laisser entendre. The Fabelmans est donc un divertissement drôle, tendre et constamment stimulant, par ailleurs incarné par un casting particulièrement vivant.

Malgré ses 75 ans et ses bientôt 40 longs-métrages, Steven Spielberg conserve toujours l'exigence de mettre en avant de jeunes comédiens qui ne se sont pas encore, ou qui commencent à peine, à s'imposer à Hollywood. C'est notamment le cas de Sam Rechner qui donne une jolie densité à son rôle archétypal de Logan, Chloe East qui est à la fois drôle et touchante en Monica Sherwood, et bien sûr Gabriel LaBelle qui brille en Sam adolescent et jeune adulte.

Tout ce joli monde insuffle une belle énergie à The Fabelmans, qui est aussi augmenté par l'en train des codes du teen movie, à grands coups de découverte de l'amour, de joyeuses bandes de potes et des méchants caïds du lycée. Le scénario signé Steven Spielberg et Tony Kushner s'empare de la structure, en apparence classique, du film d'adolescent, mais en l'exécutant avec une habilité et une sincérité qui rend difficile de résister au plaisir d'écriture et de mise en scène qu'est The Fabelmans.

ONCE UPON A TIME... IN HOLLYWOOD

Un travail d'orfèvre qui n'est cependant jamais gratuit, Steven Spielberg parvenant une nouvelle fois à associer avec virtuosité une mise en scène organique à un geste théorique beau et touchant. En effet, à travers d'élégants jeux d'ombres, de superbes jets de lumières et de malicieuses surimpressions, The Fabelmans vient rendre un joli hommage plastique au cinéma.

L'utilisation de tout ce champ lexical de l'image projetée rend cette déclaration d'amour d'autant plus touchante et délicate, en plus d'être techniquement virtuose et parfaitement stimulante visuellement. Une tendresse bien incarnée par une poignée d'images sensibles et poétiques, comme celle d'un enfant émerveillé/terrifié face à son premier écran de cinéma, ou celle de la lumière d'un projecteur qui déborde des mains d'un personnage jusqu'à l'entrebâillement d'une porte fermée.

Durant toute une première partie du récit, Steven Spielberg met sa créativité au service de la découverte du cinéma par son protagoniste. Un geste empli de tendresse et de délicatesse qui est particulièrement incarné lorsque le cinéaste met en scène son personnage en train de manipuler de la pellicule sur ses bandes de montage ou en train de s'exalter à filmer tout et n'importe quoi.

La débrouillardise et la créativité de Sam fait d'ailleurs écho à celle de Spielberg lui-même, lui qui a fait partie des quelques réalisateurs à avoir (ré)inventer diverses techniques filmiques pour mieux servir ses histoires et sa mise en scène. En filmant avec énergie et passion les balbutiements d'un jeune cinéphile qui fabrique ses premières oeuvres en trouant de la pellicule ou en recouvrant ses acteurs de papier toilette, Steven Spielberg retourne aux sources de son propre art et rend un hommage bouleversant à l'artisanat cinématographique.

Le cinéaste qui nous a terrifiés avec simplement une voiture, un comédien et un camion dans Duel, et qui a rendu le monde entier squalophobique sans presque jamais montrer le requin des Dents de la mer, rappelle alors qu'il ne suffit que d'une caméra et d'un peu d'ingéniosité pour vraiment créer. La sincérité et la passion de Steven Spielberg contaminent alors The Fabelmans d'une délicatesse et d'une sensibilité vraiment touchante.

THE DARK SIDE OF THE MOON

Cependant, le film ne tombe jamais dans une forme de mièvrerie ou d'admiration hyperbolique. La joie et l'exaltation de la découverte du cinéma par Sam vont même être confrontées à la violence du monde, entre l'antisémitisme des lycéens californiens, la fragilité du couple parental et la difficulté d'imposer le septième art comme une véritable passion. The Fabelmans déploie alors une très jolie forme d'amertume qui contraste avec la candeur et l'incandescence de sa première partie.

Cette mélancolie touche tout particulièrement les parents de la famille Fabelman, brillamment interprétés par Michelle Williams et Paul Dano, qui livrent tous deux une partition d'une très belle fragilité et ambiguïté. Tout au long du film, Sam va être initié à la noirceur du monde, la plupart du temps à travers le médium cinématographique en lui-même. C'est notamment le cas lorsqu'il découvre l'intime secret de sa mère en montant un film de vacances en famille.

Après avoir admis que le cinéma peut recréer une image vécue ou imaginée, Sam comprend que la caméra peut également révéler la vérité au sein même du réel. Une découverte qui se révèle terrifiante pour le protagoniste qui prend aussitôt conscience de l'importance des images qu'il fabrique. De la réjouissance des balbutiements, The Fabelmans passe alors à une très belle inquiétude centrée sur la dangerosité des images qu'on capte/peut capter.

En témoigne le dernier mouvement du film où Sam filme le personnage de Logan, le beau gosse du lycée qui le harcèle depuis son arrivée en Californie, comme un impressionnant héros herculéen. Sam dissimule, volontairement ou non, la noirceur et l'antisémitisme du personnage derrière le vernis de la performance sportive et du culte du corps.

À travers tout cet arc final du film, Steven Spielberg complète ainsi l'initiation de son protagoniste en rappelant que si l'on peut reproduire le réel avec une caméra et trouver la vérité dans l'image, le cinéma peut aussi manipuler et altérer le monde qui nous entoure afin de créer sa propre vérité. The Fabelmans se retrouve alors comme hanté par la responsabilité des images qu'on filme et par la façon de les filmer. On y découvre un Steven Spielberg comme terrifié par ce qu'il est possible de faire avec une image, doublant le film d'une très belle lucidité et d'une certaine âpreté.

Malgré tout, l'arc du film de lycée se conclut sur une véritable altération du réel, rappelant que les images fabriquées du grand écran peuvent tout de même avoir un impact positif sur le vrai monde. Si une grande et belle inquiétude parcourt le dernier film réalisé par Steven Spielberg, c'est aussi un profond et bel espoir en l'image et au septième art qui en ressort.

Derrière l'émerveillement de ce retour aux sources et la générosité de ce virtuose divertissement, Steven Spielberg livre un film profondément inquiet et bouleversant sur la force créatrice, mais aussi destructrice du cinéma.


https://www.ecranlarge.com/films/critiq ... OLTjCmUTSI
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Après Avatar 3, James Cameron veut réaliser son film de guerre sur Hiroshima

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Si son quotidien depuis presque 20 ans semble se réduire à la création de la franchise Avatar, James Cameron veut toujours réaliser son film sur Hiroshima.

Depuis ses débuts dans les années 80, James Cameron s'est imposé comme une des références du cinéma hollywoodien livrant un nombre impressionnant de films tous plus cultes les uns que les autres. Terminator, Aliens, T2, Titanic ou Avatar, chacun de ses films a marqué une époque, et souvent réussi un tour de force technologique qui a fait de James Cameron le chef de file de l'expérimentation technique au cinéma. Et son dernier long-métrage, Avatar 2 : La Voie de l'eau n'a pas dérogé à cette règle, déployant des effets spéciaux complètement fous.

James Cameron, c'est d'ailleurs aussi (quasiment à tous les coups) l'assurance d'un énorme succès au box-office, notamment depuis l'arrivée de la franchise Avatar, les deux premiers volets dépassant tous deux les 2 milliards de dollars de recettes dans le monde. De quoi pousser Disney à valider des suites par paquet, avec bientôt Avatar 3, 4 et 5 (voire plus) déjà en production. Avatar 3 a même déjà terminé son tournage et est actuellement en plein processus de post-production, jusqu'à sa sortie le 20 décembre 2024. Et si le quatrième volet est déjà prévu pour décembre 2026, James Cameron aimerait lui se lancer dans un projet qui lui tient à coeur, intitulé Le dernier train d'Hiroshima.

Interrogé par le Los Angeles Times, le réalisateur a expliqué pourquoi ce projet lui tenait à coeur :

« Avec la guerre en Ukraine ou la résurgence du nationalisme, nous vivons dans un monde plus précaire que nous ne le pensions. Et je pense que le film sur Hiroshima serait plus que jamais d'actualité. Cela rappelle aux gens ce que font réellement ces armes lorsqu'elles sont utilisées contre des cibles humaines. »

Dans la droite lignée de ses convictions pacifistes et écologistes, James Cameron mûrit ce projet depuis plus d'une décennie maintenant, et souhaiterait donc adapter le livre de l'auteur Charles R. Pellegrino, Le dernier train d'Hiroshima: les survivants regardent en arrière, depuis 2011. L'ouvrage se base sur des témoignages poignants pour conter la tragédie d'août 1945, où deux bombes nucléaires ont été larguées sur les villes japonaises d'Hiroshima et Nagasaki.

James Cameron a d'ailleurs rencontré dans le cadre de ses recherches le dernier survivant des bombardements, Tsutomu Yamaguchi, avant son décès en 2010. Reste à savoir comment il pourra jongler entre ses Na'vi et ce projet qui paraît bien plus personnel et intimiste (et qui pourrait également s'avérer impressionnant techniquement). En attendant, il y aura toujours la vision de Christopher Nolan sur le sujet, avec le très attendu Oppenheimer prévu pour le 23 juillet 2023.


https://www.ecranlarge.com/films/news/1 ... UEacWTVwbI
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Kit
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Jennifer Anniston ?

après vérif, ah bah oui c'est bien elle
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robinne
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weird

Kit a écrit :
mar. 21 févr. 2023 16:50
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Jennifer Anniston ?

après vérif, ah bah oui c'est bien elle
Oui, c'est bien elle. Elle jouait déjà dans le précédent, si ma mémoire ne me fait pas faux bond.
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Kit
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robinne a écrit :
mar. 21 févr. 2023 16:58
Kit a écrit :
mar. 21 févr. 2023 16:50
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Jennifer Anniston ?

après vérif, ah bah oui c'est bien elle
Oui, c'est bien elle. Elle jouait déjà dans le précédent, si ma mémoire ne me fait pas faux bond.
connais pas
mais ça semble se passer en France vu le bâtiment en arrière-plan
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weird

Kit a écrit :
mar. 21 févr. 2023 17:26
robinne a écrit :
mar. 21 févr. 2023 16:58
Kit a écrit :
mar. 21 févr. 2023 16:50

Jennifer Anniston ?

après vérif, ah bah oui c'est bien elle
Oui, c'est bien elle. Elle jouait déjà dans le précédent, si ma mémoire ne me fait pas faux bond.
connais pas
mais ça semble se passer en France vu le bâtiment en arrière-plan
Je crois que ça se passe dans plein de pays différents, dont la France (enfin... Paris :D).
Et effectivement, c'est le Louvre qu'on voit derrière Jennifer.
Ils doivent être sur la passerelle qui est devant l'Académie Française [faux] qui donne sur la rue de Solférino : la passerelle Léopold Sédar-Senghor.
Modifié en dernier par robinne le mar. 21 févr. 2023 17:36, modifié 1 fois.
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Kit a écrit :
mar. 21 févr. 2023 17:26
robinne a écrit :
mar. 21 févr. 2023 16:58
Kit a écrit :
mar. 21 févr. 2023 16:50

Jennifer Anniston ?

après vérif, ah bah oui c'est bien elle
Oui, c'est bien elle. Elle jouait déjà dans le précédent, si ma mémoire ne me fait pas faux bond.
connais pas
mais ça semble se passer en France vu le bâtiment en arrière-plan
Oui une partie de cette suite se déroule à Paris.

Le premier est très bien, une sorte de pastiche des whodunits. Bon bien sûr il faut adhérer à l'humour de Adam Sandler :D
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merci à vous 2
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Pale a écrit :
mar. 21 févr. 2023 17:33
Kit a écrit :
mar. 21 févr. 2023 17:26
robinne a écrit :
mar. 21 févr. 2023 16:58
Oui, c'est bien elle. Elle jouait déjà dans le précédent, si ma mémoire ne me fait pas faux bond.
connais pas
mais ça semble se passer en France vu le bâtiment en arrière-plan
Oui une partie de cette suite se déroule à Paris.
Ce n'était pas déjà le cas dans le précédent ?
Le premier est très bien, une sorte de pastiche des whodunits. Bon bien sûr il faut adhérer à l'humour de Adam Sandler :D
Comment qualifies-tu l'humour de Adam Sandler ? :sweat:
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Kit
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Adam 100 de l'heure, je pense qu'il touche plus que ça :o
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robinne a écrit :
mar. 21 févr. 2023 18:00
Ce n'était pas déjà le cas dans le précédent ?
Alors j'ai oublié pas mal de choses mais d'après mes souvenirs, il y a une partie en France mais plutôt la Côte d'Azur.
Comment qualifies-tu l'humour de Adam Sandler ? :sweat:
Un peu lourd mais perso il me fait bien marrer :D
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Pale a écrit :
mar. 21 févr. 2023 18:08
robinne a écrit :
mar. 21 févr. 2023 18:00
Ce n'était pas déjà le cas dans le précédent ?
Alors j'ai oublié pas mal de choses mais d'après mes souvenirs, il y a une partie en France mais plutôt la Côte d'Azur.
Comment qualifies-tu l'humour de Adam Sandler ? :sweat:
Un peu lourd mais perso il me fait bien marrer :D
un peu comme le mien mais moi je ne le fais pas payer :D
Vosg'patt de cœur
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weird

Pale a écrit :
mar. 21 févr. 2023 20:37
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Bien tentant :saint:
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robinne a écrit :
mar. 21 févr. 2023 20:39
Pale a écrit :
mar. 21 févr. 2023 20:37
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Bien tentant :saint:
Le trailer :

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weird

Pale a écrit :
mer. 22 févr. 2023 15:47
robinne a écrit :
mar. 21 févr. 2023 20:39
Pale a écrit :
mar. 21 févr. 2023 20:37
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Bien tentant :saint:
Le trailer :

Comme je suis intéressé, je ne regarderai pas la bande-annonce :o
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robinne a écrit :
mer. 22 févr. 2023 15:51
Comme je suis intéressé, je ne regarderai pas la bande-annonce :o
Oui je m'en doutais :D
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Pale a écrit :
mer. 22 févr. 2023 18:16
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Russell Crowe est le seul nom que je (re)connais sur cette affiche :sweat:
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robinne a écrit :
mer. 22 févr. 2023 18:27
Pale a écrit :
mer. 22 févr. 2023 18:16
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Russell Crowe est le seul nom que je (re)connais sur cette affiche :sweat:
Ça n'a pas l'air terrible de toute façon :D
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Le Guy Ritchie est sorti il y a quelques semaines au ciné en Belgique mais j'étais moyennement tenté, je vais attendre sa sortie sur Amazon en avril.
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Wickaël
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Pale a écrit :
mer. 22 févr. 2023 19:10
robinne a écrit :
mer. 22 févr. 2023 18:27
Pale a écrit :
mer. 22 févr. 2023 18:16
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Russell Crowe est le seul nom que je (re)connais sur cette affiche :sweat:
Ça n'a pas l'air terrible de toute façon :D
Friedkin avait réalisé un documentaire sur ce prêtre il y a 5-6 ans, je l'avais maté sur Netflix.
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Pale a écrit :
mer. 22 févr. 2023 19:53
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Le Guy Ritchie est sorti il y a quelques semaines au ciné en Belgique mais j'étais moyennement tenté, je vais attendre sa sortie sur Amazon en avril.
Ca a l'air d'être la même ambiance que son précédent : The Gentlemen
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Wickaël a écrit :
mer. 22 févr. 2023 20:11
Pale a écrit :
mer. 22 févr. 2023 19:10
robinne a écrit :
mer. 22 févr. 2023 18:27
Russell Crowe est le seul nom que je (re)connais sur cette affiche :sweat:
Ça n'a pas l'air terrible de toute façon :D
Friedkin avait réalisé un documentaire sur ce prêtre il y a 5-6 ans, je l'avais maté sur Netflix.
William Friedkin ??
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