Prix de mise en scène mérité pour ce nouveau Miguel Gomes !
Grand Tour c'est avant tout une plongée sensorielle dans un magnifique noir & blanc, au sein du Vietnam du siècle dernier.
Si bien que le film n'est jamais meilleur que lorsqu'il fait une cartographie de l'Asie à base de sensations, de focus sur le quotidien ou l'architecture.
Le trip devient comme un rêve éveillé, mais contre-balancé par des personnages à l'arc narratif très secondaire.
Il faudra attendre la dernière partie pour commencer à voir un peu d'incarnation dans son personnage féminin.
Un déséquilibre qui l'empêche d'être à un niveau supérieur.
3 ou 3.5/5
Ce nouveau Karim Aïnouz (Le Jeu de la Reine) commence bien, plaçant son récit dur la côte Est du Brésil, auprès d'Heralfo, un jeune en fuite de son passé criminel.
Il va ainsi tomber au sein fu Motel Destino, un lovotel où les clients viennent pour copuler H24.
Un jeu de séduction va se créer avec Dayana, la femme du propriétaire. Cela pourrait être un scénar de série B porno, et Aïnouz semble parfois flirter avec le genre (le film comporte pas mal de scènes de sexe explicite), infusant une curieuse identité à ce thriller tourné dous 30°C et bercé par des lumiéres néons.
Un mariage qui fonctionne, porté par un casting impliqué et une mise en scène charnelle.
Mais Motel Destino fait partie de ces métrages qu'on peut qualifier de "style over substance" tant l'intrigue perdra en intérêt et en focus au fur et à mesure. Le tout jusqu'à un final expédié sans aucune tension.
Reste un style, une ambiance qui agrippe, mais au service d'un scénario convenu.
Dommage
2.5/5
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Film sympathique sue The Apprentice, nous montrant l'ascension du jeune Donald Trump (un excellent Sebastian Stan) sous l'aile de l'entrepreneur Roy Cohn (Jeremy Strong qui vole la vedette à chaque apparition).
On pense à Vice, Succession ou Wall Street (en version beaucoup plus light), tandis qu'Abbasi filme son récit avec une facture visuelle semblant parfois émuler un métrage sorti au début des 90's (ère MTV).
C'est fun et parfois acide, mais finalement assez schématique et attendu dans son programme. Ce qui est bien dommage car le casting est encore une fois excellent (Stan qui se mue peu à peu en Trump en maîtrisant ses mimiques, ou Maria Balakova en Ivanka), malgré des personnages sans aucune subtilité (on comprend que Donald poursuit en justice les producteurs devant toutes les s*loperies qu'il y fait).
Un bon moment quand même !
3 ou 3.5/5
Un bien beau film d'animation que La Plus précieuse des marchandises, narrée par la plus belle voix de l'histoire du cinéma français (RIP Trintignant), et réalisée par un Michel Hazanavicius s'attaquant à un nouvel exercice.
Prenant place lors de la Shoah, le film nous montre un couple de bûcherons polonais recueillant un bébé jeté d'un train de déportés.
D'abord dource de tension dans le couple, cette "marchandise" deviendra le cœur émotionnel du gilm, tandis que la narration nous invitera aussi à voir ce qui arrive à sa famille initale dans un camp.
De par sa dimension de conte, rien n'est nommé mais tout est évocateur, dopé par une superbe animation de 3.0 Studio (La Tortue Rouge, Des Ours en Silice). On pourra d'ailleurs noter un sacré travail sur la lumière, et les effets de fumée !
Le film part également sur un terrain beaucoup plus sombre et désespéré dans sa seconde partie, même si la dimension émotionnelle est légèrement amoindrie par son intrigue facile (on est dans un conte d'1h20 après tout), alors sue la musique de Desplat est même sur-signifiante dans un pourtant vrai bon climax.
De quoi amoindrir l'efficacité du film, mais pas sa portée universelle. Encore une fois, l'animation française montre qu'elle est une des plus audacieuses au monde, tout en étant capable d'aborder des sujets adultes.
3.5 ou 4/5