MANK - News

[ConFucKamus]

@Zefurin
Pour Gone Girl complètement d'accord. Le personnage de Margot et de l'inspectrice sont peut-être les seules sources lumineuses du film.
Mais il y a de l'humour disséminé ça et là. En même temps, la deuxième partie est ouvertement satirique. D. Fincher maîtrise ça à la perfection.
L'humour est toujours bien dosé, souvent au détour d'un dialogue enfiévré, où d'un échange presque absurde.

Les plus comiques jusque-là étaient Fight Club et Gone Girl puisque remontés, sarcastiques. Mank est peut-être un peu plus direct sur ce registre.


De la tendresse, j'en vois dans la plupart de ses films. Zodiac avec ses trois héros qui finissent essorés, Seven et le personnage de Somerset, The Social Network et Eduardo,
Benjamin Button,...

Disons que Mank est une pure figure de l'anti-héros, désabusé, auto-destructeur, mais encore bien remonté. En tout cas suffisamment pour continuer à piquer là où ça fait mal.
Il a ce côté caillou dans la chaussure qui lui donne une aura tragi-comique.

[NaughtyDog]

Après j'admets qu'il y a de très nombreux TRES grands films que je n'ai jamais vu.
- Citizen Kane
- Apocalypse Now
- Godfather Part 2 et 3 (je me suis endormi au bout d'une heure devant le premier opus)
- Les Hommes du Président
- Les portes du paradis
- Metropolis de Fritz Lang
- Elephant Man (j'en ai presque honte)
- Blue Velvet.
- Furyo

@Zefurin
Pareil que toi pour La Porte du Paradis (je me suis endormi), Blue Velvet et Furyo.

Apocalypse Now je préfère la version cinéma : plus courte, plus forte. Les versions redux ajoutent des trucs qui rendent le film boulimique, presque abscons par endroits
Pour Le Parrain, j'ai une préférence pour le premier. J'adore le 2 mais le premier m'apparaît tellement beau dans cet aspect fin de règne, ouverture du nouvelle ère dans la douleur
enfin bref, un cycle éternel et infernal (et cruel) dans la violence.

Les Hommes du président, il est juste indéboulonnable. Il ne dévie jamais, toujours en ligne droite, quintet phénoménal (R. Redford/D. Hoffman/Jason Robards/Jal Holbrook/Jack Warden)
Si Pentagon Papers en est un magnifique hommage, Zodiac en est sans conteste l'hériter le plus parfait.
À titre personnel, je trouve que le film de Fincher est même au delà (dans mon top 10 perso).

t'as pas aimé la version final cut d'Apocalypse Now ?




sinon second visionnage de Mank ce soir, hâte de voir si mon avis ne bouge pas !

[ConFucKamus]

t'as pas aimé la version final cut d'Apocalypse Now ?

J'ai toujours trouvé les autres versions trop longues, un peu trop prétentieuses et ampoulées. Mais diablement bien mises en scène.

Pour Mank, je pense que 2 visionnages permettent déjà d'en admirer une très grosse partie.
- Un film d'époque tout ce qu'il y a de plus beau, à la fois dépaysant et parfaitement raccord avec aujourd'hui (Hollywood, les fake news)
- Une comédie dramatique sur Mankievicz, un personnage bigger than life, à la fois charismatique, malin et décalé
- Un complément plus que recommandable à Citizen Kane. On peut s'amuser à le revoir avec certains éléments apportés par Mank.

Fondamentalement la question de la paternité n'est jamais débattue. Et j'ai envie de dire, la réponse de Fincher est simple : Mankievicz a écrit le film. Welles l'a affiné.

Pépite : 4.5/5

[NaughtyDog]

t'as pas aimé la version final cut d'Apocalypse Now ?

J'ai toujours trouvé les autres versions trop longues, un peu trop prétentieuses et ampoulées. Mais diablement bien mises en scène.

Pour Mank, je pense que 2 visionnages permettent déjà d'en admirer une très grosse partie.
- Un film d'époque tout ce qu'il y a de plus beau, à la fois dépaysant et parfaitement raccord avec aujourd'hui (Hollywood, les fake news)
- Une comédie dramatique sur Mankievicz, un personnage bigger than life, à la fois charismatique, malin et décalé
- Un complément plus que recommandable à Citizen Kane. On peut s'amuser à le revoir avec certains éléments apportés par Mank.

Fondamentalement la question de la paternité n'est jamais débattue. Et j'ai envie de dire, la réponse de Fincher est simple : Mankievicz a écrit le film. Welles l'a affiné.

Pépite : 4.5/5

perso mon seul mini reproche estque Mank ne m'a jamais grandement surpris dans ces choix scénaristiques
concrètement dès que tu connais Citizen Kane, tu comprends comment Jack Fincher l'a écrit, avec une narration déstructurée dont l'écriture de Mank se base aussi sur ses rencontres au fil du temps.
Mais tout est magnifiquement appliqué, c'est âpre et verbeux mais toujours passionnant.
C'est le film le plus personnel du réal (avec Benjamin Button, comme par hasard lui aussi conçu après la mort de son père) et une immense déclaration d'amour aux scénaristes,sans qui un film ne peut voir le jour (après tout, Fincher n'a jamais écrit ses films)

Et Gary Oldman est à la fois touchant malgré un aspect pathétique qui le rend attachant

[ConFucKamus]

perso mon seul mini reproche estque Mank ne m'a jamais grandement surpris dans ces choix scénaristiques
concrètement dès que tu connais Citizen Kane, tu comprends comment Jack Fincher l'a écrit, avec une narration déstructurée dont l'écriture de Mank se base aussi sur ses rencontres au fil du temps.
Mais tout est magnifiquement appliqué, c'est âpre et verbeux mais toujours passionnant.
C'est le film le plus personnel du réal (avec Benjamin Button, comme par hasard lui aussi conçu après la mort de son père) et une immense déclaration d'amour aux scénaristes,sans qui un film ne peut voir le jour (après tout, Fincher n'a jamais écrit ses films)

Et Gary Oldman est à la fois touchant malgré un aspect pathétique qui le rend attachant

Au niveau de la construction, on est d'accord. Bien que le film me semble plus classique puisqu'il n'est pas question d'un récit à plusieurs voix comme Citizen Kane.
Pour le film le plus personnel de Fincher, j'aurais plutôt tendance à penser Zodiac, quoique les thématiques entourant Benjamin Button et le moment où il a pris le script (2004) faisait
suite au décès de son père. Mais le film consacré au tueur du zodiaque semble englober tellement de thématiques dans son travail sans parler de sa vie (puisqu'il était
jeune quand le psychopathe envoyait ses lettres au San Francisco Chronicle).

[NaughtyDog]

perso mon seul mini reproche estque Mank ne m'a jamais grandement surpris dans ces choix scénaristiques
concrètement dès que tu connais Citizen Kane, tu comprends comment Jack Fincher l'a écrit, avec une narration déstructurée dont l'écriture de Mank se base aussi sur ses rencontres au fil du temps.
Mais tout est magnifiquement appliqué, c'est âpre et verbeux mais toujours passionnant.
C'est le film le plus personnel du réal (avec Benjamin Button, comme par hasard lui aussi conçu après la mort de son père) et une immense déclaration d'amour aux scénaristes,sans qui un film ne peut voir le jour (après tout, Fincher n'a jamais écrit ses films)

Et Gary Oldman est à la fois touchant malgré un aspect pathétique qui le rend attachant

Au niveau de la construction, on est d'accord. Bien que le film me semble plus classique puisqu'il n'est pas question d'un récit à plusieurs voix comme Citizen Kane.
Pour le film le plus personnel de Fincher, j'aurais plutôt tendance à penser Zodiac, quoique les thématiques de Fincher et le moment où il a pris le script (2004) faisait
suite au décès de son père. Mais le film consacré au tueur du zodiaque semble englober tellement de thématiques dans son travail sans parler de sa vie (puisqu'il était
jeune quand le psychopathe envoyait ses lettres au San Francisco Chronicle).

disons que Zodiac a un côté personnel dans le sens où il se base sur ses souvenirs (notamment auditifs) pour recréer tout le contexte du film !

[ConFucKamus]

@NaughtyDog
Sans aucun doute. Mais on sent que Zodiac est le film séminal qui va définir le style Fincher à partir de là et de ses obessions.
On en retrouve des bouts dans Millenium, House of Cards jusqu'à Mindhunter. Je me souviens qu'à l'époque, certains d'analystes
avait qualifié le film d'œuvre de la maturité chez Fincher. Ce qui me semble toujours aussi idiot, puisque ses précédents faisaient déjà preuve
d'une finesse et d'une autorité terrassantes.
Juste l'évolution d'un cinéaste qui souhaitait aller vers une forme hybride de classicisme et de sophistication, que le numérique lui a permis
de développer.