Bardo (Alejandro Gonzalez Iñárritu, Netflix, 2022)

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Le nouveau film de Alejandro Gonzalez Iñárritu (The Revenant, Birdman, Babel, 21 Grammes…) sera distribué sur Netflix dans le courant de l'année (mais financé en indé et pas par le N rouge).

Synopsis :
Bardo retrace un parcours empreint de nostalgie, à la fois intime et grandiose. Il raconte l’histoire d’un journaliste et documentariste mexicain réputé qui, de retour chez lui, traverse une crise existentielle. En effet, il doit affronter des questions liées à son identité, ses relations familiales, ses souvenirs délirants, mais aussi à l’histoire de son pays. Il cherche alors des réponses dans son propre passé pour assumer l’homme qu’il est devenu aujourd’hui.
Le film est co-écrit avec Nicolás Giacobone, déjà à l'œuvre sur Birdman notamment.
Darius Khondji à la photo, gage de qualité également.

Et devant la caméra sont annoncés Daniel Gimenez Cacho et Griselda Siciliani.

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NaughtyDog
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Le film où Inarritu a pas tenu compte des restrictions Covid et a eu plusieurs morts lol
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Gekko
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"On peut manger tous les champignons !
Tous les champignons sont comestibles, certains ne le sont qu'une fois, c'est tout !"
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Magnifique ! :love:
Encore un film que ça me fera chier de ne pas voir en salle, mais ce sera day one.


Et, juste un détail annexe, mais la scène où tout le monde s'écroule au sol me rappelle deux clips bien connus et qui m'ont foncièrement marqué.

Celui de "You Got Me" de The Roots



Et de plus loin celui de "Just" de Radiohead

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Gekko
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Prisoner
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Après Blonde, Bardo. Le biopic des bombasses sixties ont le vent en poupe sur Netflix
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NaughtyDog
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Un bon film d'Inarritu même si il y a des réserves qui l'empêchent d'être le grand film qu'il aurait voulu.

Avec ce film, le real mexicain puise dans sa propre vie (le protagoniste est d'ailleurs son avatar avec sa bi-nationalité et la perte de son 3e enfant) tout en proposant un récit versant dans l'onirisme et le surealisme, avec par dessus tout une critique tirant à boulets rouges sur son gouvernement, l'emprise des USA, les fractures sociales qui gangrenent son pays, les medias snobinards...
Bref tout y passe mais le souci c'est que c'est souvent fait avec un coté sur-écrit qu'on a l'impression su'Inarritu ne fait pas confiance en ses qualités de metteur en scène ou de co teur.
À chaque fois que le film aborde une thématique socio-culturelle il faut que les dialogues ou les personnages alourdissent le tout.
En résulte un manque de sincérité et de naturel (on voit les coutures, encore plus que dans un Birdman) qui est bien dommage car dzns Bardo il y a du cinéma et des idées !
Le plus réussi étant tout ce qui touche au plus personnel du réal/protagoniste, avec notamment ces visions d'enfant au deuil non-digéré, le rapport au père ou à sa famille.
C'est bien dans ces sésuences que le film marche le mieux, aidé par une somptueuse photo de Darius Khondji.
La lentille anamorphique donne au film un aspect de déambulation rêvée proche du purgatoire (impression pas si déplacée d'ailleurs) et où on achète le postulat du film, saupoudrée d'un bon casting.

Là encore ça méritait une écriture plus fine (la palme revient à cette scène impliquant Cortes) mais en résulte un objet cinégénique stimulant et emballé avec un savoir-faire assez indéniable.

Bref ça mérite 3 ou 3.5/5 malgré tout
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Redzing
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J'étais motivé hier soir, je l'ai regardé d'une traite. Et de la motivation il m'en fallait.

@NaughtyDog Je partage ton ressenti (je lui mettrai d'ailleurs la même note, 6/10), mais je l'exprimerai de manière plus acerbe : c'est super beau, mais super chiant, tendance prétentieux.

La mise en scène est sublime : photographie magnifique, plans séquences millimétrés, idées oniriques bien déjantées.
Mais le scénario est d'une lourdeur... Il n'y a pas d'intrigue à proprement parler, on suit les déambulations de ce documentariste quelques jours avant qu'il ne reçoive un prix journalistique. Sauf que c'est un prix américain, et qu'il est Mexicain. Ce qui va le refaire songer à son statut, sa famille...
L'occasion pour Inarritu de faire un bilan semi-autobiographique (le protagoniste est clairement calqué sur lui), à coups de scénettes qui abordent des thématiques très variées : relations USA/Mexique, histoire passée et moderne du Mexique, migration et exil, relation aux parents, deuil parental, identité culturelle et j'en passe. Le truc c'est que les scénettes s'enchaînent sans vrai impact sur le récit, et surtout elles sont très bavardes. Avec des dialogues très frontaux qui tranchent avec la subtitlité de la mise en scène. On a l'impression qu'Inarritu se parle à lui-même.
Cf. la scène où un vieil ami démonte le documentaire du héros, avec des critiques qui s'appliquent à 100% au film que l'on est en train de regarder. Inarritu sait qu'il propose un film qui ne plaira pas à tous, et va jusqu'à vouloir désamorcer la future critique en la caricaturant dans son film. Sauf que ça ne marche pas vraiment parce que... la critique est valable.

Franchement, la moitié des 2h40 aurait pu être coupée sans problème...

Sinon le film m'a beaucoup fait penser à Birdman (normal, c'est le même tandem de scénariste), dans le sens où l'on suit un perso qui fait le bilan de sa vie avant une échéance, le tout dans une mise en scène hyper inventive.
Sauf que Birdman est drôle de bout en bout, s'intéresse à plusieurs persos, est beaucoup plus fin, et que l'échéance a de l'enjeu (le début d'une pièce de théâtre).
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