The Fabelmans (2022), Steven Spielberg

[PierrotDameron]

[Gekko]

Ca parle de quoi ?

[Pale]

Ca parle de quoi ?

C'est autobiographique.

[PierrotDameron]

[ConFucKamus]

Préparez les mouchoirs. Je sens qu'on va avoir affaire à un très très beau film.

[Tulio]

J'ai un peu peur que Spielberg se montre trop hagiographique envers lui-même, même s'il peut totalement se le permettre au vu de sa filmographie.

[Pile-Poil]

J'ai un peu peur que Spielberg se montre trop hagiographique envers lui-même…

Je ne pense pas. Pas assez égocentrique pour ça.

[PierrotDameron]

1. The Fabelmans (2:13)
2. Mitzi’s Dance (2:06)
3. Friedrich Kuhlau: Sonatina in A Minor, Op. 88 No. 3: III. Allegro burlesco – Joanne Pearce Martin (1:52)
4. Midnight Call (2:24)
5. Reverie (1:44)
6. Mother and Son (2:28)
7. Muzio Clementi: Sonatina in C Major, Op. 36 No. 3: Spiritoso – Joanne Pearce Martin) (1:59)
8. Reflections (2:02)
9. Johann Sebastian Bach: Concerto in D Minor, BWV 974: II. Adagio – John Williams & Joanne Pearce Martin (3:46)
10. New House (2:29)
11. The Letter (2:09)
12. The Journey Begins (includes excerpt from Joseph Haydn: Sonata No. 48 in C Major, HOB. XVI: 35: I. Allegro con brio) (6:09)

[PierrotDameron]

[PierrotDameron]

[PierrotDameron]

Vu cet après-midi, c'était très beau (comme d'habitude).
Spielberg filme des sujets parfois difficiles outre l'emergence de sa passion, le divorce de ses parents, l'antisémitise, etc. d'une manière tellement douce et apaisée (on sent qu'il est en paix avec cette partie de sa vie).
Avec en prime des excellentes performance de Paul Dano, Michelle Williams, et du nouveau venu Gabriel Labelle.

9/10.

[PierrotDameron]

[PierrotDameron]

[ConFucKamus]

Demain ou samedi pour ma part.

Tonton, c'est au cinéma d'abord et avant tout !

[ConFucKamus]

Je viens de finir le film.

Pas aussi enthousiastes que @PierrotDameron ou @NaughtyDog

Je trouve le film plus fort dans sa première moitié que dans la deuxième.

Je dirais que le film est non pas le plus personnel mais le plus intime de tonton.

Il y traite de ce rapport magique et contradictoire de son médium, art de l'illusion où le vrai surgit sans prévenir (magnifique séquence de "révélation")

Je trouve le film assez réussi quand il traite du rapport mère-fils, et lors de quelques moments la séparation à venir (plans assez beaux et métaphoriques sur ce point)

J'ai été un peu frustré par le rapport père-fils, un peu délaissé et pourtant fondamental dans la filmo de Spielberg (très très bon Paul Dano en plus)

La dernière heure, j'avoue avoir regardé ma montre. J'ai trouvé le film encore plaisant mais plus confus, longuet.

[BOX OFFICE STORY]

Si Spielberg n'a pas écrit, raconté et maintenant filmé 1000 fois son anecdote avec John Ford...

[Tulio]

J'ai été un peu frustré par le rapport père-fils, un peu délaissé et pourtant fondamental dans la filmo de Spielberg

C'est un des aspects que je redoute le plus à propos du film : cela fait un demi-siècle que Spielberg nous rebat les oreilles avec la relation conflictuelle qu'il a eu avec son père, et j'ai le sentiment qu'il s'est interdit de le dépeindre comme une figure trop négative dans le film qui lui est pourtant consacré.

Après, son père étant décédé en août 2020 et l'écriture de The Fabelmans ayant débuté en octobre de la même année, je comprends qu'il n'ait pas trop voulu l'accabler... Je commence juste à en avoir marre de la propension qu'a Spielberg à romancer le moindre aspect de son existence, fût-il déplaisant.

[ConFucKamus]

J'ai été un peu frustré par le rapport père-fils, un peu délaissé et pourtant fondamental dans la filmo de Spielberg

C'est un des aspects que je redoute le plus à propos du film : cela fait un demi-siècle que Spielberg nous rebat les oreilles avec la relation conflictuelle qu'il a eu avec son père, et j'ai le sentiment qu'il s'est interdit de le dépeindre comme une figure trop négative dans le film qui lui est pourtant consacré.

Après, son père étant décédé en août 2020 et l'écriture de The Fabelmans ayant débuté en octobre de la même année, je comprends qu'il n'ait pas trop voulu l'accabler... Je commence juste à en avoir marre de la propension qu'a Spielberg à romancer le moindre aspect de son existence, fût-il déplaisant.

L'ironie, c'est que cette peinture du père ça pouvait marcher sur moi. Je m'attendais à quelque chose de plus âpre, et finalement ça tend vers plus de subtilité.

Je ne sais pas si c'est parce que Spielberg a adouci volontairement propos sur le père ou parce que sa vision elle-même s'est adoucie avec le temps

Ça ne me dérange pas que le père soit finalement plus effacé, au contraire. J'avais même beaucoup de sympathie pour ce personnage, si éloigné de sa compagne au point de se dévaloriser.

Mais quid de sa relation à ses enfants ? Ça on ne s'en rend jamais vraiment compte. Et c'est ça qui me pose problème.

The Fabelmansdonne beaucoup plus de poids à relation mère/fils. Choix bien vu et inattendu. Spielberg a peut-être considéré avoir tout dit des pères imparfaits ? Erreur, et pour moi ça saute aux yeux dans
la deuxième partie et ce final (avec une ellipse incompréhensible)

[Breaking the Bat]

Vu hier soir !

Je rejoins les louages de tout le monde. Très très beau film ! Il me manque juste un petit quelque chose pour le qualifier de chef d'oeuvre.
À 75 ans, Tonton est au top. On sent une sagesse, une facilité, une envie encore tellement vivace. Fabelmans pour fable, celle de sa jeunesse, du regard qu'il porte sur ses parents, distillé ici et là dans ses précédents films. Mais aussi le tiraillement qui le déchirera une bonne partie de sa vie, entre le fantasme et la réalité, incarnées par la mère et le père.
Ici, Spielberg atteint une forme de paix, surtout vis à vis de son père. C'est drôle, touchant, avec des acteurs superbes et la révélation Gabriel LaBelle. Les scènes où il réalise ses premiers cours métrages sont magnifiques. J'aime aussi que soit montré le fait qu'il observait énormément le public et ses réactions.
Bref, je ne vais pas trop m'étendre. Mais si Tonton devait s'arrêter sur cette note, ce serait parfait comme conclusion !

[MisterM]

Mais si Tonton devait s'arrêter sur cette note, ce serait parfait comme conclusion !

Je crois que ce n'est pas à l'ordre du jour ! N'a-t-il pas dit récemment qu'il avait encore 10 ans de projets en cours ?
Mais dans le fond il fera comme les autres (Scott, Kubrick, Resnais...) il filmera jusqu'à ce que ce soit impossible physiquement pour lui.

[Breaking the Bat]

Mais si Tonton devait s'arrêter sur cette note, ce serait parfait comme conclusion !

Je crois que ce n'est pas à l'ordre du jour ! N'a-t-il pas dit récemment qu'il avait encore 10 ans de projets en cours ?
Mais dans le fond il fera comme les autres (Scott, Kubrick, Resnais...) il filmera jusqu'à ce que ce soit impossible physiquement pour lui.

Ahah oui, normalement son prochain, c'est sa reprise de Bullitt non ?

[Tulio]

Un bon et beau film, quoiqu'un peu trop hagiographique à mon goût (ce que je redoutais déjà en voyant la bande-annonce) et qui n'est pas le chef-d'œuvre tant attendu d'après moi. J'ai entendu certaines critiques dire qu'il s'agissait d'un des trois meilleurs films de Spielberg, n'exagérons rien !

The Fabelmans est d'ailleurs davantage un film sur ses parents que sur sa jeunesse, ce qui m'a peut-être rebuté car je m'attendais à plus de scènes nous montrant son apprentissage en tant que réalisateur faisant ses premières armes, mais Spielberg ne traite que des moments donnant une cohérence à sa carrière (décrochant un poste sur Papa Schultz après avoir réalisé un film de guerre et rencontrant John Ford, dont son tout premier film était inspiré).

Je trouve que Spielberg reste très en surface en ce qui concerne ses parents, qu'il n'égratigne jamais vraiment : son père (dont la figure hante toute sa filmographie) est plutôt épargné à ce niveau, alors qu'on aurait pu s'attendre à une représentation plus profonde de leurs différends fondamentaux. Tous les personnages sont tellement positifs qu'on a du mal à comprendre ce qui cloche dans cette famille, en dehors du cabotinage de Michelle Williams.

Je ne retiens que quelques séquences sympathiques (celles au lycée) et le plan final, où Steven suit le conseil de John Ford à la dernière minute !

[ConFucKamus]

Mais si Tonton devait s'arrêter sur cette note, ce serait parfait comme conclusion !

Je crois que ce n'est pas à l'ordre du jour ! N'a-t-il pas dit récemment qu'il avait encore 10 ans de projets en cours ?
Mais dans le fond il fera comme les autres (Scott, Kubrick, Resnais...) il filmera jusqu'à ce que ce soit impossible physiquement pour lui.

Ahah oui, normalement son prochain, c'est sa reprise de Bullitt non ?

Spielberg a récemment déclaré qu'il ne savait pas quel serait son prochain film

https://deadline.com/2023/02/steven-spi ... 235266109/

J'espère aussi pour Bullit. La mise en scène de West Side Story était tout juste incroyable, alors imaginer ça sur un autre titre très connu (et non remake)

Si en plus il y a une grosse séquence de poursuite...Ça va être le pied intégral

[fanstade]

Ca y est mon top numero 1 de l'anne 2023 vient de tomber et c'est pour THE FABELMANS. Merci Monsieur Spielberg de me faire rever à chaque film. Vous m'avez encore transporter. Pourtant l'histoire est simple. Mais c'est beau, bien filmer, avec passion et amour. Le jeu des acteur est magnifique et là c'est un film artistique et pas purement commercial. Je comprend l'engouement de la presse des golden globes et des oscars.
Bref un film pour tout les passionnées de cinema. Ce film c'est la Vie avec un grand V.
Mais je peux pas pour autant comme certain le qualifier de chef d'eouvre car pour moi il manque je ne sais pas quoi, un petit quelque chose pour atteindre les 5 etoiles.
Déjà 4/5 c'est le top et merci pour ça.
Voilà un grand grand realisateur. Hate de voir les oscars juste pour la consecration. Dommage qu'il echoue au box office car c'est un film à voir absolument. Qui touche au coeur sur l'art cinematographique et l'influence que la famille et les rencontres ont eu sur sa vie de cineaste. Simple mais efficace. Un grand MERCI.
Heursement qu'en France le film marche mieux qu'ailleur. Pays du cinema et des freres Lumieres c'est la FRANCE.

[MisterM]

Je vois beaucoup de critiques qui estiment que Spielberg aurait "dû parler plus de ceci celà, moins simplifier cette partie de sa vie etc." Vous oubliez un peu vite que le film s'appelle Fabelmans et pas Spielbergs, qu'il s'agit d'une fiction basée sur l'histoire personnelle de Steven mais ne prétend pas être une auto-psychothérapie qu'il partagerait avec nous. C'est du cinéma plus que de lui qu'il parle.

Là-dessus je pense que la première séquence sur le train parle d'elle-même, l'anecdote du circuit est authentique, mais vraiment, l'intérêt est-il de savoir que petit Steven a crashé son jouet 20 fois ou la mise en scène de la puissance évocatrice d'un film dans l'imaginaire d'un enfant ?

Pas trop derrière les critiques sur la durée non plus, même le petit ralentissement après le bal est trop court pour casser le rythme. Et vraiment, est-ce que ça ne valait pas le coup pour cette fin géniale, qui se conclut par ce trait d'espièglerie inhabituel chez Spielberg ? (je rejoins @Tulio dans sa louange )

J'espère aussi pour Bullit.

Moi pas. Je préfère qu'il nous concocte des films originaux plutôt que des remakes.

[ConFucKamus]

Moi pas. Je préfère qu'il nous concocte des films originaux plutôt que des remakes.

L'idée était justement de ne pas faire un remake mais une variation autour du personnage.

[Tulio]

Vous oubliez un peu vite que le film s'appelle Fabelmans et pas Spielbergs, qu'il s'agit d'une fiction basée sur l'histoire personnelle de Steven mais ne prétend pas être une auto-psychothérapie qu'il partagerait avec nous. C'est du cinéma plus que de lui qu'il parle.

Le discours sur le cinéma étant justement l'aspect du film qui m'a le plus plu !

Je reproche juste à Spielberg de ne pas traiter plus en profondeur sa famille, même si je comprends totalement les raisons qui ont motivé cette volonté.

[ConFucKamus]

Vous oubliez un peu vite que le film s'appelle Fabelmans et pas Spielbergs, qu'il s'agit d'une fiction basée sur l'histoire personnelle de Steven mais ne prétend pas être une auto-psychothérapie qu'il partagerait avec nous. C'est du cinéma plus que de lui qu'il parle.

Le discours sur le cinéma étant justement l'aspect du film qui m'a le plus plu !

Je reproche juste à Spielberg de ne pas traiter plus en profondeur sa famille, même si je comprends totalement les raisons qui ont motivé cette volonté.

À ce sujet, un podcast très complet sur le film en compagnie d'une partie de l'équipe de Mr Bobine
Ressenti, interprétation, décorticage et anecdotes au rendez-vous

https://www.twitch.tv/videos/1757503328?t=0h10m27s

[Redzing]

Je suis content, j'ai finalement eu l'occasion de le voir en salles, histoire de le soutenir dans son échec commercial.

Je ne vais pas en dire grand chose de plus que ce qui a déjà été mentionné ici. Un très beau film, vaste dans ses sujets : la famille, la parentalité, le judaïsme aux USA... et bien sûr le cinéma !
Ca doit faire la 12ème "fausse biographie" / récit initiatique que je vois en 2/3 ans (après Roma, Belfast, Armageddon Time, Apollo 10 1/2...). Mais The Fabelmans est clairement dans le haut de la fourchette.

Clairement le film le plus intime de Spielberg. Les noms ont changé mais en lisant des éléments de sa biographie, tout semble très très proche de la réalité (du moins perçue par Spielberg). Le récit initiatique du jeune Sam est aussi touchant que bien mené. On sent ses frustations, ses peurs, ses aspirations, et son rapport au cinéma. Ca m'a d'autant plus touché que comme lui (et beaucoup de gens j'imagine) j'ai eu l'occasion de réaliser des courts-métrages familiaux et des films documentaires étudiants (reportages sur des événements de la vie du campus). Je me suis donc pleinement retrouvé dans certaines séquences : le plaisir de faire des films bricolés et de trouver des idées entre amis/famille, le pouvoir que l'on a de faire un montage pour les autres étudiants (avec la possibilité de ridiculiser/glorifier les autres), le fait de projeter en guettant les réactions du public...

Sinon quelques points négatifs. J'ai trouvé les parents un peu superficiels, décrits comme des figures plus que des personnages à part entière... mais je le comprends tout à fait puisque le film est censé être du point de vue de Sam/Spielberg. Il y a aussi sans doute, comme mentionné ici, la volonté de ne pas égratigner les parents, leur décès étant tout frais.
C'est juste que l'enfance et la parentalité étant centraux dans sa filmographie, je m'attendais à autre chose.
Par ailleurs, je n'ai pas été entièrement convaincu par la prestation de Michelle Williams, qui a tendance à en faire trop.

Mais franchement, à côté la forme est top. Les autres acteurs excellents (je souhaite une belle carrière à Gabriel LaBelle, en espérant que l'échec du film ne le plombe pas). La photographie très belle. La mise en scène maîtrisée et souvent ingénieuse, avec quelques plans très sympathiques (l'ombre du père, déjà mentionnée plus haut). Des références relativement discrètes à la filmographie de Spielberg (ET, Saving Private Ryan, Indiana Jones 3... et j'en ai sans doute manqué pas mal). Et quelques effets méta sympathiques.
A ce niveau, 2 scènes que j'ai trouvé excellentes :
La dernière confrontation entre Sam et ses "bullies", où son film finit par les cerner définitivement. Chad est une brute sans âme. Logan est un athlète avec ses peurs et ses craintes. J'ai adoré la réplique de Sam "j'en ferai peut-être un film un jour... nan j'déconne" Je ne sais pas si les vrais Logan/Chad sont encore en vie, mais ça devrait leur faire drôle de voir ça.
L'échange entre John Ford et Sam. Court mais intense, monstrueusement drôle. Idée absolument géniales d'avoir casté l'énigmatique David Lynch pour incarner le réalisateur légendaire. Et évidemment, ce mouvement de caméra final, aussi humble que drôle.

[Tulio]

Sinon quelques points négatifs. J'ai trouvé les parents un peu superficiels, décrits comme des figures plus que des personnages à part entière... mais je le comprends tout à fait puisque le film est censé être du point de vue de Sam/Spielberg. Il y a aussi sans doute, comme mentionné ici, la volonté de ne pas égratigner les parents, leur décès étant tout frais.
C'est juste que l'enfance et la parentalité étant centraux dans sa filmographie, je m'attendais à autre chose.
Par ailleurs, je n'ai pas été entièrement convaincu par la prestation de Michelle Williams, qui a tendance à en faire trop.

Entièrement d'accord avec les points que tu soulèves ici (ce qui ne m'a pas empêché d'apprécier le reste du film, mais je m'attendais à plus de ce côté).

Le jeu de Michelle Williams m'a aussi tapé sur les nerfs, avec son sourire de sociopathe et à sa propension à chialer dans chaque scène où elle apparaît.

[Next]

[ConFucKamus]

Voilà ce que c'est que des effets spéciaux parfaitement utilisés : quand on les remarque pas.

Franchement, bien joué. J'aurais jamais pu deviner qu'ils avaient utilisés le "volume"

[Redzing]

Franchement, bien joué. J'aurais jamais pu deviner qu'ils avaient utilisés le "volume"

Idem, je suis bluffé !
Le volume (a.k.a. StageCraft) va bien vite devenir un nouveau standard !

Par contre je te rejoins : mal utilisé ça se voit comme le nez au milieu de la figure (voir Loin du Périph...).

[ConFucKamus]

The Batman en a également utilisé pour quelques scènes



Et Fincher y est passé depuis Mank et il va continuer avec The Killer