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Mothra2000
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Et moi qui croyait que j étais le seul a ne pas supporter statham lol
Le type se la joue bad boy de prisunic...
C est même carrément physique...on le voit on a qu une envie c est lui couper la tête ...
C est épidermique...
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MisterM
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ConFucKamus a écrit :
jeu. 3 juin 2021 20:58
@MisterM : Bah c'est pas si fréquent des films qui te broient le cœur.
Non c'est vrai. Mais je dois avoir un petit faible pour les films sur la fin de vie. Je n'ai jamais autant pleuré que devant Mia Madre, au point que je me suis remis à chialer dès que je suis rentré chez moi. :D
Dans The Father ça a commencé avec la scène où Hopkins se prend des claques (ou pas ? difficile de savoir ce qui est vrai) par son gendre et, après avoir tenté tristement de jouer le macho, s'effondre comme la personne vulnérable qu'il est. Et à la fin évidemment. :cry:
Le film est très bien écrit et mis en scène, mais tout cela fait pâle figure à côté des deux incroyables performance de Coleman et Hopkins. Heureusement qu'ils ont été récompensés.
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Zefurin
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Mothra2000 a écrit :
jeu. 3 juin 2021 21:23
Le type se la joue bad boy de prisunic...
Mothra... mais pourquoi t'es pas une fille... QUE JE PUISSE T'éPOUSER ?! :rofl: :rofl: :rofl: :rofl: :rofl:
Rachel Mcadams = Random Bonasse de Sherlock Holmes.
MisterM 06/02/2024
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Mothra2000
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Zefurin :😂😂😂😂😂 tu es vraiment trop fort😉 je ne crois pas être vraiment ton style lol😅
Et puis je ne pas assez sexy😂😂
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ConFucKamus
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J'ai rattrapé Point Limite (Fail Safe en VO) de Sidney Lumet, 1964.

Image

Le pendant sérieux du Docteur Folamour. Un casting de gueules (Henry Fonda, Walter Mathau, Dan O'Herlihy,...), un script bien ficelé et des dialogues de toute beauté. La crise des missiles de Cuba est encore bien vive
dans les esprits, Point Limite s'en fait l'écho de manière limpide.

60 ans après, le film est toujours aussi puissant par sa pertinence, notamment dans ce lien entre la mécanisation de la guerre et l'hérésie suprémaciste qui contamine les soi-disant systèmes civilisés.
C'est du grand Lumet, bien sombre, voire choquant malgré l'humanisme que le réalisateur fait apparaître ça et là au travers de certains personnages.

Sorti la même année que la satire guerrière de Kubrick, le film n'a pas bénéficié du même plébiscite. Et c'est injuste, tant il est clair que ni Lumet ni son film n'ont quoi que ce soit à lui envier. Je pense qu'il aurait dû être raccourci de quelques minutes pour le rendre encore plus sec.

J'ai vu le film dans sa version originale, c'est à dire que le grain et quelques tâches étaient sur la pellicule, de même que le son mono. Ce fut un vrai plaisir, comme une capsule temporelle.

:star: :star: :star: :star: :passtar:
Modifié en dernier par ConFucKamus le sam. 5 juin 2021 18:44, modifié 1 fois.
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Kit
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poucenlair

ConFucKamus a écrit :
sam. 5 juin 2021 09:41
J'ai rattrapé Point Limite (Fail Safe en VO) de Sidney Lumet, 1964.

Image

Le pendant sérieux du Docteur Folamour. Un casting de gueules (Henry Fonda, Walter Mathau, Dan O'Herlihy,...), un script bien ficelé et des dialogues de toute beauté. La crise des missiles de Cuba est encore bien vive
dans les esprits, Point Limite s'en fait l'écho de manière limpide.

60 ans après, le film est toujours aussi puissant par sa pertinence, notamment dans ce lien entre la mécanisation de la guerre et l'hérésie suprémaciste qui contamine les soi-disant systèmes civilisés.
C'est du grand Lumet, bien sombre, voire choquant malgré l'humanisme que le réalisateur fait apparaître ça et là au travers de certains personnages.

Sorti la même année que la satire guerrière de Kubrick, le film n'a pas bénéficié du même plébiscite. Et c'est injuste, tant il est clair que ni Lumet ni son film n'ont quoi que ce soit à lui envier. Je pense qu'il juste qu'il aurait dû être raccourci de quelques minutes pour le rendre encore plus sec.

J'ai vu le film dans sa version originale, c'est à dire que le grain et quelques tâches étaient sur la pellicule, de même que le son mono. Ce fut un vrai plaisir, comme une capsule temporelle.

:star: :star: :star: :star: :passtar:
je plussoie, un très bon film si ce n'est que je l'ai découvert dans les années 70 et il y a quelques années avec le dvd
Vosg'patt de cœur
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robinne
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weird

Kit a écrit :
sam. 5 juin 2021 10:13
ConFucKamus a écrit :
sam. 5 juin 2021 09:41
J'ai rattrapé Point Limite (Fail Safe en VO) de Sidney Lumet, 1964.

Image

Le pendant sérieux du Docteur Folamour. Un casting de gueules (Henry Fonda, Walter Mathau, Dan O'Herlihy,...), un script bien ficelé et des dialogues de toute beauté. La crise des missiles de Cuba est encore bien vive
dans les esprits, Point Limite s'en fait l'écho de manière limpide.

60 ans après, le film est toujours aussi puissant par sa pertinence, notamment dans ce lien entre la mécanisation de la guerre et l'hérésie suprémaciste qui contamine les soi-disant systèmes civilisés.
C'est du grand Lumet, bien sombre, voire choquant malgré l'humanisme que le réalisateur fait apparaître ça et là au travers de certains personnages.

Sorti la même année que la satire guerrière de Kubrick, le film n'a pas bénéficié du même plébiscite. Et c'est injuste, tant il est clair que ni Lumet ni son film n'ont quoi que ce soit à lui envier. Je pense qu'il juste qu'il aurait dû être raccourci de quelques minutes pour le rendre encore plus sec.

J'ai vu le film dans sa version originale, c'est à dire que le grain et quelques tâches étaient sur la pellicule, de même que le son mono. Ce fut un vrai plaisir, comme une capsule temporelle.

:star: :star: :star: :star: :passtar:
je plussoie, un très bon film si ce n'est que je l'ai découvert dans les années 70 et il y a quelques années avec le dvd
Je plussoie aussi :)
Un remake date des années 90 me semble-t-il, qui a été tourné et diffusé dans les conditions du direct.
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Gekko
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Un téléfilm de Stephen Frears, il me semble oui !
"On peut manger tous les champignons !
Tous les champignons sont comestibles, certains ne le sont qu'une fois, c'est tout !"
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robinne
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weird

Exact : https://m.imdb.com/title/tt0235376
2000, et non 90 :)
Sacrée brochette d’acteurs aussi.
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NaughtyDog
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mon film numéro 1 de 2021 pour le moment

Le 1er opus était déjà bien carré comme il faut, ici Krasinski développe sa mise en scène pour l'emmener plus loin

En résulte une suite qui décuple l'univers du premier (même si j'ajouterai comme bémol que certains pans de l'Histoire méritaient qu'on s'y attarde +), avec 1h30 continue de tension savamment maîtrisée

Déjà rien que la formidable scène d'intro au Jour 1 est un vrai modèle du genre
Pour le reste, malgré une fin un chouilla plus classique (qui annonce d'ailleurs un 3e opus), c'est le genre de film qui fait du bien pour le retour des salles

les acteurs sont tous très bons, que ce soient les gosses ou bien Emily Blunt et Cillian Murphy

bref c'est vraiment très très bon (même la BO de Marco Beltrami est très réussie) !

4/5
Fincher-addict, Cameron-sexuel, Cuaron-gourmet
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Xsmooth
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J'ai vu le décrié La Femme à la fenêtre et c'est pas si mauvais que ça.
Certes c'est du vu et revu et chaque étape du récit ne surprendra guère. Mais le film est plutôt bien foutu et distille une ambiance pas déplaisante, plus la photo léchée, plus une Amy Adams au point et quelques moments intéressants. Le film ne dure pas 3 plombes pour rien non plus. Casting de luxe mais peu présent à l'écran...
Bon ok le final, sans surprise, se ramasse.
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ConFucKamus
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Vu Nomadland

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C'est beau, c'est frais, dépaysant et contemplatif juste ce qu'il faut. J'avais peur d'un film trop relâché et lent. Mais non, c'est fluide, intimiste, triste et chaleureux.
Il y a un sacré paquet d'images fortes (évidemment les paysages magnifiques), et quelques séquences dialoguées assez poétiques.

On pourra lui reprocher certaines faiblesses induites par ce parti pris, l'absence de narration et de ses balises (rebondissements, éléments perturbateurs), même si ça me semble pas si évident que ça.

:star: :star: :star: :demistar: :passtar:
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Vu Sans un Bruit 2 de John Krasinski

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Une excellente suite. Plus de budget, plus d'ambition à la caméra et Krasinski transforme l'essai avec une maestria inattendue.
Nulle trace de cynisme ici, nul twist gratuit, nul écueil misanthrope. La narration est en ligne droite, reposant sur LA mécanique du suspense pur.
Casting de haute volée, tension continue (ou pas loin) et grand final en forme d'uppercut. On pourrait noter que l'exercice de style supplante l'écriture, je peux l'entendre et le comprendre (les apports sont limités c'est vrai).
Mais d'un autre côté, quel moment de cinéma !
Pour ce genre de séance, on se rappelle l'importance de la salle. Condition idéale et apparemment les autres spectateurs étaient happés comme moi. :D

:star: :star: :star: :star: :passtar:

Pour répondre à @NaughtyDog , la question d'une suite est pour moi ambigue. Le film pourrait clore l'Histoire ici, et ça me semble très bien. Et en même temps, la porte n'est pas fermée si on veut développer l'idée de l'extérieur.
Modifié en dernier par ConFucKamus le ven. 11 juin 2021 12:15, modifié 1 fois.
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BoBleMexicain
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Seance rattrapage , dont globalement j aurais pu me passer
l idée de base est très bonne , l exploitation l est bien moins
yavait matiere pourtant , mais ca oscille trop entre les filles a grosses burnes et les mères de famille
un final ridicule , on se demande quand le realisateur a la main
bref
déçu malgré quelques bonnes scènes comme celle du cours de désossage dans la baignoire :D
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Avant de me lancer sur le prochain Ritchie, Un homme en colère, j'ai rattrapé Le Convoyeur

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Ma foi, c'est plutôt bien.
Gros point positif : la mise en scène de Nicolas Boukhrief. On privilégie les plans-longs (caméras à l'épaule, beaucoup travellings latéraux ou avant très propres), ce qui rend les séquences découpées (et violentes) plus efficaces
De belles prestations : Dupontel parfait d'ambivalence, Dujardin très bien, Berléand idéal en gueulard, et un Julien Boisselier amusant.

Point négatif : J'ai trouvé l'agencement de l'intrigue un peu étrange. Il faut bien 3/4 d'heure pour que ça parte enfin, pourtant je trouve que le côté thriller (devine qui a trahi ?) est à peine traitée (sinon pas du tout).
C'est bête, car l'ambiance anxiogène mise en place prêtait le flanc à ce type de ressors dramaturgiques (indices, flashback, fausses-pistes,...). Là franchement c'est pas folichon.

De plus, je ne comprends pas trop l'intérêt du personnage d'Aure Atika.

:star: :star: :star: :passtar: :passtar:

De fait, hâte de voir ce que Ritchie va en faire. Connaissant le sieur, je doute qu'il en fasse une adaptation avec juste plus de pétoires.
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Eh ben voilà, vu Un homme en colère de Guy Ritchie

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Une expérience intéressante. D'une part car le film prend rapidement ses distances avec l'original (même s'il en conserve les fondamentaux), et d'autre part car Ritchie revient plus tranchant que jamais.
Après le bon The Gentlemen, le réalisateur décide de la jouer moins p'tit malin et plus costaud. On retrouve cet amour pour les récits enchâssés, les ellipses/flashbacks mais tout cela est bien plus noir qu'à l'accoutumée.

La bonne idée ne consiste pas à retourner l'intrigue mais à la distordre pour lui donner une forme plus ambigüe, plus violente et moins aimable. Jason Statham ne joue pas sur la même ligne qu'un Albert Dupontel. Sa trogne d'équarisseur et son physique de rouleau compresseur sur pattes sont bien utilisés afin de le rendre menaçant. Mais vraiment.
Du polar bien noir (encore plus noir que Le Convoyeur), sans héros mais avec une pelletée de salauds qui méritent plus ou moins leur sort. Holt McCallany ( :love2: ), Jeremie Donovan, Scott Eastwood et Josh Hartnett sont excellents.

Je l'ai par contre trouvé un peu longuet et pas forcément bien équilibré (certains personnages sont clairement sacrifiés).

:star: :star: :star: :passtar: :passtar:
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Gekko
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A ce propos:

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Gekko a écrit :
mer. 16 juin 2021 18:24
A ce propos:

Typiquement le genre d'acteurs que je préfère. Ils se fout d'être une star, il se fout d'avoir les premiers-rôles, il est là pour se fondre dans les univers et faire son taf', avoir soin et sans arrogance.
Chapeau Holt !
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Gekko
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C'est entre autres pour ça que j'aime les seconds couteaux autant voire davantage que les stars.
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Je viens de finir Luca réalisé par Enrico Casarosa, sous l'égide de Pixar

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Comme le laissait présager sa bande-annonce (du moins selon moi), il s'agit d'un film mineur pour l'écurie à la loupiotte. Pas vraiment de jeu sur la culture italienne, histoire d'amitié et d'acceptation de l'autre classique, pas
de séquence réellement marquante.

MAIS ça reste léger, tendre et parfois poétique (notamment les petites rêveries de l'ami Luca). Casarosa a le bon goût de filer à toute berzingue, histoire de ne pas s'appesantir ou lasser. Puis c'est beau, très beau. Mais il fera parti des moins bons (avis perso).

En avant avait bien un thème sous-jacent, quelques gags bien amenés et deux-trois séquences fortes. Soul fonctionnait à plein régime sur l'aspect émotionnel et méta (malgré la toute fin bizarre). Luca est lui en pilotage automatique (un peu comme Cars).

:star: :star: :star: :passtar: :passtar:
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ConFucKamus a écrit :
sam. 19 juin 2021 13:57
Je viens de finir Luca réalisé par Enrico Casarosa, sous l'égide de Pixar

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Comme le laissait présager sa bande-annonce (du moins selon moi), il s'agit d'un film mineur pour l'écurie à la loupiotte. Pas vraiment de jeu sur la culture italienne, histoire d'amitié et d'acceptation de l'autre classique, pas
de séquence réellement marquante.

MAIS ça reste léger, tendre et parfois poétique (notamment les petites rêveries de l'ami Luca). Casarosa a le bon goût de filer à toute berzingue, histoire de ne pas s'appesantir ou lasser. Puis c'est beau, très beau. Mais il fera parti des moins bons (avis perso).

En avant avait bien un thème sous-jacent, quelques gags bien amenés et deux-trois séquences fortes. Soul fonctionnait à plein régime sur l'aspect émotionnel et méta (malgré la toute fin bizarre). Luca est lui en pilotage automatique (un peu comme Cars).

:star: :star: :star: :passtar: :passtar:
vient de finir
et je confirme , rarement jme suis autant emmerdé sur un Pixar ........c 'est beau mais aujourd'hui c plus un critère de valeur , mais on s emmerde , malgré quelques petites idées sympa
ca ronronne trop
très déçu
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MisterM
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J'ai vite compris les retours mitigés devant le style incroyablement solennel, pour ne pas dire terne, de l'ensemble (photographie, personnages, musique, mise en scène, dialogues...) On sent l'hommage à Shakespeare, le fun en moins. Bon au moins la reconstitution semble crédible et la distribution est incroyable.

Et puis au bout d'une heure, Patinson, et là j'ai compris que je n'avais pas compris. :D Un tour sur wikipédia pour confirmer : oui, ce film est un véritable cataclysme historique, un bon 9 sur l'échelle de Gladiator. Tout est faux, archi-faux, à part qu'Henry V a bien envahi la Normandie. Alors certes, ce n'est pas ce qui fait un bon ou un mauvais film, mais c'est difficile de faire abstraction d'autant de bêtise volontaire.

Après, en tant que conte sur la nature du pouvoir, c'est plutôt intéressant, et il y a de belles images.

5/10
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ConFucKamus
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@MisterM
Je te trouve dur avec Le Roi .Je l'ai trouvé assez réussi en tant que parabole sur le pouvoir, et Pattinson m'a bien fait marrer dans cette partition.

Après le film est librement inspiré de la pièce de Shakespeare, elle-même librement inspirée d'un fait historique. Donc en soi ça ne me gêne pas le moins du monde.

Je pars du principe qu'un film n'a pas vocation à être fidèle à la réalité, et si le réalisateur n'a jamais caché ses intentions, je trouve dommageable qu'on le lynche sous des prétextes injustes.

Genre "Bouh le film est francophobe" parce qu'il y a un personnage français (Pattinson) qui est un connard...paye ton argumentaire pourrave :lol:

Ce fut le cas ici, comme pour Nolan avec Dunkirk, Ridley Scott avec Gladiator ou M. Gibson avec Braveheart et tant d'autres. Pour chacun d'eux, ce type "d'observateurs critiques" en disent plus long sur leur mépris et leur mauvaise foi que sur le film-même.

Je ne te compte pas parmi eux hein, je sais que tu es bien plus intelligent que ça, malgré tes attraits pour des films/séries...louches, dirons-nous pour faire simples :lol: :D
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MisterM
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J'ai pourtant bien écrit "ce n'est pas ce qui fait un bon ou un mauvais film" :o La preuve avec Gladiator, qui sera toujours le mètre-étalon en matière de non-véracité historique.

Je fais quand même une différence en raison de l'angle d'approche : Gladiator indique relativement vite qu'il n'aura quasiment rien à voir avec l'histoire avec son protagoniste farfelu et son style de film d'aventure.
Le Roi, lui, prend Henri V comme personnage principal, adopte une forme plutôt réaliste et malgré tout s'éloigne encore plus de l'histoire que Shakespeare (lequel peut être excusé par le manque de documentation historique). Ainsi, Henri V était un roi particulièrement brutal qui n'a jamais fui son rôle princier ni combattu dans les duels présentés par le film... même Shakespeare n'avait pas osé. :crazy:
Je ne sais pas si Michod avait des prétentions historiques, mais par sa forme son film en a, peu importe ce qu'en dit le réalisateur.

Encore une fois ce n'est pas pour ça que je lui colle un 5. C'est un film poseur et terne dont l'écriture caricaturale rend les personnages plus irritants qu'autre chose (Henri et Falstaff en tête) et ne permet pas au casting impressionnant de donner sa mesure (exception faite peut-être de Sean Harris). Finalement, seul Pattinson, dans son interprétation volontaire grotesque, apporte une touche de fun. :lol:
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ConFucKamus a écrit :
mar. 22 juin 2021 17:35
@MisterM
Je te trouve dur avec Le Roi .Je l'ai trouvé assez réussi en tant que parabole sur le pouvoir, et Pattinson m'a bien fait marrer dans cette partition.

Après le film est librement inspiré de la pièce de Shakespeare, elle-même librement inspirée d'un fait historique. Donc en soi ça ne me gêne pas le moins du monde.

Je pars du principe qu'un film n'a pas vocation à être fidèle à la réalité, et si le réalisateur n'a jamais caché ses intentions, je trouve dommageable qu'on le lynche sous des prétextes injustes.
Il est certain que ce film prend ses aises avec la réalité historique (ainsi il semble que Henri V n'ait jamais eu besoin d'un faux prétexte inventé – à son insu – par un de ses conseillers pour avoir envie d'intervenir en France), mais aussi qu'on ne peut pas vraiment le lui reprocher, car il adaptait un matériau théâtral/romanesque. Un peu comme comme si on en voulait à un film des Trois Mousquetaires de ne pas suivre fidèlement la vérité historique. Je pense que le problème est qu'on n'a pas assez fait la publicité autour de ses sources, j'ignorais que c'était une adaptation d'une pièce de Shakespeare, qui a toujours cherché à illustrer des paraboles sur le pouvoir. Pour le reste, la reconstitution de la période est bonne, notamment celle de la Bataille d'Azincourt, ce qu'on peut appeler le "fond historique" reste valide (il y a ce pendant une regrettable erreur au niveau de la langue, car si Henri IV Lancastre était le premier roi d'Angleterre post-Guillaume le Conquérant à avoir l'anglais comme langue maternelle, celle de la Cour restait le français), les grands événements sont respectés. C'est pour ça que je trouve que la comparaison avec Gladiator, qui se veut ouvertement une fantaisie qui ne respecte que grossièrement le cours de l'Histoire, est inappropriée. Et j'ai bien aimé la réalisation et l'interprétation dans l'ensemble.
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ConFucKamus
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MisterM a écrit :
mar. 22 juin 2021 18:38
J'ai pourtant bien écrit "ce n'est pas ce qui fait un bon ou un mauvais film" :o La preuve avec Gladiator, qui sera toujours le mètre-étalon en matière de non-véracité historique.

Je fais quand même une différence en raison de l'angle d'approche : Gladiator indique relativement vite qu'il n'aura quasiment rien à voir avec l'histoire avec son protagoniste farfelu et son style de film d'aventure.
Le Roi, lui, prend Henri V comme personnage principal, adopte une forme plutôt réaliste et malgré tout s'éloigne encore plus de l'histoire que Shakespeare (lequel peut être excusé par le manque de documentation historique). Ainsi, Henri V était un roi particulièrement brutal qui n'a jamais fui son rôle princier ni combattu dans les duels présentés par le film... même Shakespeare n'avait pas osé. :crazy:
Je ne sais pas si Michod avait des prétentions historiques, mais par sa forme son film en a, peu importe ce qu'en dit le réalisateur.

Encore une fois ce n'est pas pour ça que je lui colle un 5. C'est un film poseur et terne dont l'écriture caricaturale rend les personnages plus irritants qu'autre chose (Henri et Falstaff en tête) et ne permet pas au casting impressionnant de donner sa mesure (exception faite peut-être de Sean Harris). Finalement, seul Pattinson, dans son interprétation volontaire grotesque, apporte une touche de fun. :lol:
Je ne pense pas que David Michôd avait de grandes prétentions historiques si je me réfère à ses interviews.
Source : https://ew.com/movies/2019/10/11/the-ki ... interview/

T'inquiète, je ne te glisse parmi les rageux qui torpillent gratuitement un film sous ce prétexte fainéant et faiblard. Je l'ai dit plus haut en plus, vil personnage ! ;)

Qu'il tente une approche premier degré ne fait pas de différence, si le postulat est celle d'une "réalité alternative", je fais aisément abstraction des inexactitudes ou des réécritures (Pourquoi le ferais-je chez Tarantino et pas là ?)
Il y a pour moi un écart entre reprendre une époque d'un point de vue technique (décors, costumes, coutumes etc...) et choisir de coller à la réalité historique (concept également relatif) dans les faits.

Je vois bien quel est le propos derrière. Après, je suis d'accord que pour s'éviter des controverses inutiles (et bien souvent idiotes), pourquoi ne pas avoir changé les noms, modifier les forces en présence, etc...Histoire d'appuyer le côté fictif.
Mais bon, à moins d'être peu habitué à ce type d'exercice, je dirais que la proportion de spectateurs souscrivant aux évènements décrits par un film sans chercher plus loin doit être minime (genre 5%).

Pour le film, je comprends ton opinion sans forcément la partager sur tous les points. J'aime vraiment l'idée qu'aussi vertueux que tu puisses être ça ne pourra pas te protéger face à cette gangrène qui pourrit les cercles du pouvoir.
Naïveté, influences nocives, manque de discernement, d'expérience,...La question sera de savoir jusqu'à quel degré d'infection, vaguement ou de manière incurable ? Je ne trouve pas ça cynique, mais tristement juste.
Tout à fait d'accord pour Pattinson, ces diverses apparitions m'ont beaucoup amusé.
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MisterM
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ConFucKamus a écrit :
mar. 22 juin 2021 19:37
Je ne pense pas que David Michôd avait de grandes prétentions historiques si je me réfère à ses interviews.
Source : https://ew.com/movies/2019/10/11/the-ki ... interview/
J'en ai au contraire l'impression.
"they would use “none of it” — little of Shakespeare’s language, that is — and instead beef up the story with historical accuracy and their own interpretations."
Or le film est encore plus éloigné de la réalité que la pièce ! A ce niveau c'est limite intentionnel.
Même sans ça, le film prend une forme plus réaliste qui est trompeuse. Autant, quand on adapte une oeuvre ancienne notoirement connue pour être erronée (celle de Shakespeare), le public a les clés pour comprendre que c'est de l'histoire de pacotille. Mais là, on est face à un scénario original où rien n'indique la tromperie. Je ne suis pas le dernier des ignares (quoi que tu en penses petit saligot :D ) et j'ai passé une heure à penser que oui, Henry V était un prince débauché, pacifiste, que les Français avaient voulu l'assassiner et que son invasion était (en partie, je ne suis pas si naïf quoi que tu en penses indigne coquin :fou: ) que de la légitime défense. Combien ont pris la peine de vérifier les faits après le film ? Je doute fort que ce soit 95%. :saint:

Que Michod veuille prendre toute ses libertés pour raconter un conte médiéval, soit. Mais alors qu'il prenne des rois et des batailles aussi imaginaires que son histoire (c'est aussi un reproche que je ferais à Gladiator d'ailleurs). Sinon, c'est tromper son public (ne sous-estime pas l'importance du cinéma dans la construction de l'imaginaire collectif, quoi que tu en penses grenouillot de basse-cour ! :o ).

Et c'est différent de Tarantino qui prend des évènements contemporains extrêmement connus pour les tourner en dérision. Là on est prévenus, ça n'aura rien d'historique. :D
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MisterM a écrit :
mar. 22 juin 2021 21:57
ConFucKamus a écrit :
mar. 22 juin 2021 19:37
Je ne pense pas que David Michôd avait de grandes prétentions historiques si je me réfère à ses interviews.
Source : https://ew.com/movies/2019/10/11/the-ki ... interview/
J'en ai au contraire l'impression.
"they would use “none of it” — little of Shakespeare’s language, that is — and instead beef up the story with historical accuracy and their own interpretations."
Or le film est encore plus éloigné de la réalité que la pièce ! A ce niveau c'est limite intentionnel.
Même sans ça, le film prend une forme plus réaliste qui est trompeuse. Autant, quand on adapte une oeuvre ancienne notoirement connue pour être erronée (celle de Shakespeare), le public a les clés pour comprendre que c'est de l'histoire de pacotille. Mais là, on est face à un scénario original où rien n'indique la tromperie. Je ne suis pas le dernier des ignares (quoi que tu en penses petit saligot :D ) et j'ai passé une heure à penser que oui, Henry V était un prince débauché, pacifiste, que les Français avaient voulu l'assassiner et que son invasion était (en partie, je ne suis pas si naïf quoi que tu en penses indigne coquin :fou: ) que de la légitime défense. Combien ont pris la peine de vérifier les faits après le film ? Je doute fort que ce soit 95%. :saint:

Que Michod veuille prendre toute ses libertés pour raconter un conte médiéval, soit. Mais alors qu'il prenne des rois et des batailles aussi imaginaires que son histoire (c'est aussi un reproche que je ferais à Gladiator d'ailleurs). Sinon, c'est tromper son public (ne sous-estime pas l'importance du cinéma dans la construction de l'imaginaire collectif, quoi que tu en penses grenouillot de basse-cour ! :o ).

Et c'est différent de Tarantino qui prend des évènements contemporains extrêmement connus pour les tourner en dérision. Là on est prévenus, ça n'aura rien d'historique. :D
Pour les propos de Michôd, cette phrase ma paraît plus représentative de son approche : "From the outset, we knew we would be taking some basic scaffolding from Shakespeare, drawing a lot on real history, and then going hog wild with the imagination and engaging in our own grotesque piece of historical revisionism as Shakespeare did".

J'ai déjà eu ce débat avec un ami, qui me soutenait que Tarantino c'était du délire donc ça passe. Et moi j'étais là à me dire qu'il s'agisse d'un pur délire ou d'une fresque, on en revient à la base du cinéma qui peut largement s'affranchir du réel.
D'où ma lassitude face à ceux qui s'énervent face à Gladiator, Braveheart ou Dunkirk, alors que ça ne leur pose aucun problème sitôt qu'on obéirait à un "délire". Mais qui sont-ils pour déterminer ce que tel film a le droit de faire et pas un autre ?
On a l'impression que ce qui leur pose problème c'est qu'on prenne les films trop au sérieux sur leur aspect historique. Je peux pas parler pour tout ceux qui sont là, mais chez moi c'est simple.
Je vais voir un film qui s'inspire d'un évènement/personnage réel, si le film réussit son coup, j'ai envie d'en savoir plus. Et là je peux constater les différences/informations manquantes sans jamais que ça n'entame mon affection pour le film.
Dans le cas inverse, je me contente du film et ne le jugerai que sur ce qu'il est sans lui accorder une quelconque valeur historique si le sujet ne m'intéresse pas. Point.
Là dessus, l'essor d'internet à un double-effet. Effet positif : une communauté de chercheurs/historiens te permettra de faire le tri. Effet pervers : une section va massacrer les films sous prétexte d'avoir vu son fief "attaqué" honteusement par une forme artistique.

Je ne sais pas si des études ont été menées sur les spectateurs, mais je pense qu'une majorité se contente du film, un quart va chercher plus loin, et 5 % goberont tout bêtement.
Je vois le cinéma comme une passerelle vers la connaissance, elle sera plus ou moins solide selon la qualité du film. Gladiator, Braveheart, Le Soldat Ryan, Dunkirk, et tant d'autres ont su faire naître un intérêt pour une période ou des personnages que aucune autre forme n'aurait pu atteindre (ne serait-ce que par la nature fédératrice du médium). Des passions qui naissent d'un film, je pense que si elles se prolongent, elles n'entameront pas l'affection portée aux films concernés, malgré d'évidentes libertés prises avec le réel.
Modifié en dernier par ConFucKamus le mer. 23 juin 2021 10:38, modifié 1 fois.
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Redzing
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Intéressant débat sur le réalisme au cinéma !
J'ai aussi du mal avec les gens qui pointent du doigt les détails non historiques quand ils prennent leur pied devant les Tarantino. Un film est une oeuvre de fiction, et il y a forcément de l'imagination dedans.
Sur la question des films historiques, il y a souvent du grand n'importe quoi... qui est totalement assumé. Voir la scène d'exécution avec le peloton d'archers dans Gladiator (scène coupée) ou la scène de débarquement avec les "barges médiévales" dans le Robin Hood du même réalisateur : n'importe quoi mais c'est assumé.

Il y a toutefois des choses qui peuvent me gêner à ce niveau :
- Quand un film assure vouloir décrire la réalité des choses avec une volonté documentaire, pour le faire faire dessus la jambe voire mentir sur les faits pour mieux passer une idée ("based on a true story", etc.). Quantité de biopics rentrent dans cette catégorie.
- Quand le cinéma aligne les erreurs historiques parce que ça nous arrange (par cinégénisme ou paresse)... et que du coup ça se retourne contre le fait historique. Un exemple simple : les balles traçantes dans les films de guerre. Elles étaient très utilisées pendant la Seconde Guerre Mondiale, mais la quasi totalité des films de guerre sortis avant les années 80 ne les ont pas fait apparaître (trop compliqué car cela demande soit de tirer des vraies balles, soit d'avoir des effets visuels). Résultat : dans l'inconscient collectif, ces balles n'ont pas été utilisées pendant la Guerre. Et quand un film comme "Fury" veut ostensiblement réparer cette injustice graphique... et bah beaucoup de gens se moquent du film "c'est Star Wars ce machin ?".
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Redzing a écrit :
mer. 23 juin 2021 10:02
Intéressant débat sur le réalisme au cinéma !
J'ai aussi du mal avec les gens qui pointent du doigt les détails non historiques quand ils prennent leur pied devant les Tarantino. Un film est une oeuvre de fiction, et il y a forcément de l'imagination dedans.
Sur la question des films historiques, il y a souvent du grand n'importe quoi... qui est totalement assumé. Voir la scène d'exécution avec le peloton d'archers dans Gladiator (scène coupée) ou la scène de débarquement avec les "barges médiévales" dans le Robin Hood du même réalisateur : n'importe quoi mais c'est assumé.

Il y a toutefois des choses qui peuvent me gêner à ce niveau :
- Quand un film assure vouloir décrire la réalité des choses avec une volonté documentaire, pour le faire faire dessus la jambe voire mentir sur les faits pour mieux passer une idée ("based on a true story", etc.). Quantité de biopics rentrent dans cette catégorie.
- Quand le cinéma aligne les erreurs historiques parce que ça nous arrange (par cinégénisme ou paresse)... et que du coup ça se retourne contre le fait historique. Un exemple simple : les balles traçantes dans les films de guerre. Elles étaient très utilisées pendant la Seconde Guerre Mondiale, mais la quasi totalité des films de guerre sortis avant les années 80 ne les ont pas fait apparaître (trop compliqué car cela demande soit de tirer des vraies balles, soit d'avoir des effets visuels). Résultat : dans l'inconscient collectif, ces balles n'ont pas été utilisées pendant la Guerre. Et quand un film comme "Fury" veut ostensiblement réparer cette injustice graphique... et bah beaucoup de gens se moquent du film "c'est Star Wars ce machin ?".
@Redzing
Oui, tout à fait de ton avis. Ridley Scott a d'ailleurs souvent servi de punching-ball dans le domaine et ses prochaines films ne vont rien arranger à mon avis ! :lol:
Perso, je suis un énorme fan de Gladiator, j'aime bien Kingdom of Heaven (version longue), son Robin des Bois (mésestimé selon moi), et les Duellistes. Mais je ne me raconte pas d'histoires sur ce que je vois, et pépé Ridley non plus alors parfait.
J'ai juste beaucoup de mal avec le fait qu'on le brocarde comme s'il était responsable du fait qu'une fine portion croient à 100 % ce qui est présenté dans un film. Pour moi, on en revient à un schéma de pensée similaire à celui qui assimile violence dans les films aux comportements violents dans la vraie vie. Complètement irresponsable comme hypothèse.

Ma limite, c'est quand le film sert de paravent à une idéologie qui me répugne. Genre Pearl Harbor, que je méprise par tous les pores de ma peau. Je n'aime pas l'histoire, je n'aime pas les personnages, et je n'aime surtout pas le nationalisme derrière. Je connaissais Bay bête (oh oh) mais à ce point, non. Rambo 3 idem, bon sauf que je suis obligé d'être plus bienveillant puisque ce nanar a quand même inspiré Hot Shots ! 2, ce classique :D :love2:

Certains ont fait ce même calcul au sujet du Dunkirk, en affirmant que Nolan ridiculisait les français avec le personnage du jeune soldat qui cherche à fuir avec les anglais. Quand je vois le film, je vois surtout un soldat qui veut sauver sa peau comme tous les autres, et se fait maltraiter par une brochette de soldats anglais. Je ne vois pas bien comment on pouvait ne pas voir une chose aussi simple, mais apparemment toutes les mauvaises raisons étaient bonnes pour tailler Nolan. De même que la fin, je ne l'interprète pas comme une envolée nationaliste. Il suffit de voir l'état des soldats, la trogne déconfite, presque honteuse alors qu'ils lisent le discours de Churchill. On est dans une veine purement Nolanienne, ambivalente même si l'hommage est net.

Je suis d'accord pour Fury. N'étant pas au courant, j'étais surpris par ces effets. On m'a ensuite expliqué pourquoi et j'ai trouvé ça intéressant que ça créé une sorte de décalage. Après, ça ne m'a pas gêné outre mesure, car le film ne fait pas du tout parti de mes coups de cœur.

Pour les biopics je suis d'accord. Ils jouent bien souvent la même musique, avec les mêmes grosses ficelles sous le sceau de la prétendue fidélité, sauf qu'ils flirtent bien souvent avec le pathos et les trajectoires programmatiques.
Je préfère de très loin un Steve Jobs, Le Redoutable ou The Doors par exemple qui visent autre chose derrière leur approche "conventionnelle".
Quoique le contre-exemple le plus parlant est sûrement Bohemian Rhapsody, une horreur.
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Zefurin
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Moi j'avais eu un problème sur un film : c'était sur le film de Clint Eastwood SULLY : un pilote de ligne qui a réussi à faire amerrir un avion de ligne et qui a dû passer devant une commission d'enquête ( le Conseil national de la sécurité des transports (NTSB)) qui est montré comme un antagoniste dans le film... ALORS QUE C'EST UNE NORME TOUT A FAIT LOGIQUE DANS CE GENRE D'INCIDENT. :saint: . En gros dans le film, ils essairaient de faire passer Sully pour un pilote inconscient d'avoir pris une initiative plutôt qu'une autre avec en tête des problématique liées aux assurances, etc... ce qui n'a pas du tout été le cas : la NTSB était surtout là pour clarifier et mettre noir sur blanc le déroulement des évènements et les prises de décision pour la traçabilité des accidents et connaitre arriver à un éclaircissement sur les rootcause des accidents.
Même le pilote (dont il est question dans le biopic) aurait été trés géné par cette représentation de la NTSB car lui-même estimait le comportement des enquêteur tout à fait réglo et normal dans ce genre de situation.
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Zefurin a écrit :
mer. 23 juin 2021 11:47
Moi j'avais eu un problème sur un film : c'était sur le film de Clint Eastwood SULLY : un pilote de ligne qui a réussi à faire amerrir un avion de ligne et qui a dû passer devant une commission d'enquête ( le Conseil national de la sécurité des transports (NTSB)) qui est montré comme un antagoniste dans le film... ALORS QUE C'EST UNE NORME TOUT A FAIT LOGIQUE DANS CE GENRE D'INCIDENT. :saint: . En gros dans le film, ils essairaient de faire passer Sully pour un pilote inconscient d'avoir pris une initiative plutôt qu'une autre avec en tête des problématique liées aux assurances, etc... ce qui n'a pas du tout été le cas : la NTSB était surtout là pour clarifier et mettre noir sur blanc le déroulement des évènements et les prises de décision pour la traçabilité des accidents et connaitre arriver à un éclaircissement sur les rootcause des accidents.
Même le pilote (dont il est question dans le biopic) aurait été trés géné par cette représentation de la NTSB car lui-même estimait le comportement des enquêteur tout à fait réglo et normal dans ce genre de situation.
L'autre problème de Sully - à mon sens encore plus fondamental - est de passer derrière le bon Flight de Robert Zemeckis qui avait quadrillé ces problématiques et même plus.
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Redzing
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Zefurin a écrit :
mer. 23 juin 2021 11:47
Moi j'avais eu un problème sur un film : c'était sur le film de Clint Eastwood SULLY : un pilote de ligne qui a réussi à faire amerrir un avion de ligne et qui a dû passer devant une commission d'enquête ( le Conseil national de la sécurité des transports (NTSB)) qui est montré comme un antagoniste dans le film... ALORS QUE C'EST UNE NORME TOUT A FAIT LOGIQUE DANS CE GENRE D'INCIDENT.
J'avais entendu que le film avait été vivement critiqué par les professionnels de l'aviation à ce sujet. En gros les producteurs avaient besoin d'un méchant pour leur intrigue, et ils ont collé ce rôle à la NTSB, en exagérant leur comportement. Au-delà du caractère mensonger et artificiel de l'intrigue (qui en plus passait effectivement peu après Flight, beaucoup plus réussi), c'en est même dangereux, d'une part car le film décrédibilise la NTSB auprès du grand public, d'autre part car il n'incitera pas le personnel de bord (dont les pilotes) à être transparent avec eux.
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@ConFucKamus
Oui exact, le film Flight est nettement meilleur. Faudrait que je le revois d'ailleurs, j'avais trouvé Denzel Washington particulièrement inspiré.

@Redzing
Entièrement d'accord sur la dangerosité de ce genre de films. C'est surtout que ça nous fait oublier que c'est grâce à ce genre d'organisme (la NTSB ou alors la OACI L'Organisation de l'aviation civile internationale) sont en partie à féliciter pour faire de l'avion le moyen de transport le plus sûr au monde.

Mais assez d'accord avec ce que tu dis :
- Quand un film assure vouloir décrire la réalité des choses avec une volonté documentaire, pour le faire faire dessus la jambe voire mentir sur les faits pour mieux passer une idée ("based on a true story", etc.). Quantité de biopics rentrent dans cette catégorie.
- Quand le cinéma aligne les erreurs historiques parce que ça nous arrange (par cinégénisme ou paresse)... et que du coup ça se retourne contre le fait historique. Un exemple simple : les balles traçantes dans les films de guerre. Elles étaient très utilisées pendant la Seconde Guerre Mondiale, mais la quasi totalité des films de guerre sortis avant les années 80 ne les ont pas fait apparaître (trop compliqué car cela demande soit de tirer des vraies balles, soit d'avoir des effets visuels). Résultat : dans l'inconscient collectif, ces balles n'ont pas été utilisées pendant la Guerre. Et quand un film comme "Fury" veut ostensiblement réparer cette injustice graphique... et bah beaucoup de gens se moquent du film "c'est Star Wars ce machin ?".
Mais c'est pour ça que les films type Biopic/histoire vraie... ne m'intéresse plus trop, car la singerie de la réalité est extrêmement facile. Autant voir un documentaire sur le sujet (avec des interview des véritables acteurs du récit).
Même l'excellent minisérie Tchernobyl (super bien réalisée) n'a pas été à l'abris de remarques sur le rôle de la physicienne (joué par Emily Watson) qui est pourtant bien signalé à la fin comme un rôle "Synthèse" du travail d'investigation fait à l'époque et du côté sensationnaliste de certaines représentation de l'incident.
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Zefurin a écrit :
mer. 23 juin 2021 12:29
Mais c'est pour ça que les films type Biopic/histoire vraie... ne m'intéresse plus trop, car la singerie de la réalité est extrêmement facile. Autant voir un documentaire sur le sujet (avec des interview des véritables acteurs du récit).
Oui, je comprends... Perso je vois les biopics comme des fictions s'inspirant de la vie pas banale de telle ou telle personne.
Par exemple l'un de mes biopics préférés, c'est "Amadeus". Ca me fait marrer quand je vois les gens qui critiquent le film par rapport à la vie de Mozart... alors que c'est un biopic sur Salieri... adapté d'une pièce de théâtre (donc pas du tout de volonté de réalisme).

Zefurin a écrit :
mer. 23 juin 2021 12:29
Même l'excellent minisérie Tchernobyl (super bien réalisée) n'a pas été à l'abris de remarques sur le rôle de la physicienne (joué par Emily Watson) qui est pourtant bien signalé à la fin comme un rôle "Synthèse" du travail d'investigation fait à l'époque et du côté sensationnaliste de certaines représentation de l'incident.
En effet, il faut vraiment être de mauvaise foi pour critiquer le réalisme de cette mini-série, extrêmement bien documentée ! D'autant plus que l'aspect "synthétique" de la physicienne est clairement évoqué dans le générique de fin. Restent les quelques éléments un peu grossiers (le mari qui irradie sa femme rien qu'en lui faisant un câlin alors qu'il a été nettoyé), mais vu l'énorme travail à côté, ce serait chipoter.
J'ai revu Blackhat récemment, c'est du grand n'importe quoi à côté (je parle de la séquence d'accident nucléaire, pas de l'aspect informatique).
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Redzing a écrit :
mer. 23 juin 2021 15:09
En effet, il faut vraiment être de mauvaise foi pour critiquer le réalisme de cette mini-série, extrêmement bien documentée ! D'autant plus que l'aspect "synthétique" de la physicienne est clairement évoqué dans le générique de fin. Restent les quelques éléments un peu grossiers (le mari qui irradie sa femme rien qu'en lui faisant un câlin alors qu'il a été nettoyé), mais vu l'énorme travail à côté, ce serait chipoter.
J'ai revu Blackhat récemment, c'est du grand n'importe quoi à côté (je parle de la séquence d'accident nucléaire, pas de l'aspect informatique).
Une très bonne série, Tchernobyl. J'ai été surpris par l'aspect direct, factuel qui ménage quelques moments choquants (les effets des radiations sur le corps, l'abattage des chiens,...).
Je n'ai pas tout capté au verbiage scientifique mais il me semble - si je me réfère aux quelques commentaires de cette communauté - que la série les avait agréablement surpris par sa rigueur. Après je n'ai pas bien compris la controverse née en Russie à ce niveau. La série ne me semble pas charger tant que ça le pouvoir en place. Justement je l'ai trouvée étonnante car elle montre une situation plus complexe que celle de pointer un responsable.

Blackhat oui, c'est un film un peu étrange chez M. Mann. Autant je suis très fan de ce qu'il accomplit dans ce film - c'est une merveille pour les yeux et les oreilles. En quelques moments, il te rappelle que sur le terrain de la caméra à l'épaule et de l'action, il se place toujours parmi les plus grands. Après au niveau de l'histoire, c'est quand même très basique voire primaire.
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Vu plus tôt cette semaine Conjuring 3 en salle.

C'est globalement bien moins réussi que les deux premiers réalisés par James Wann, mais dans le même temps meilleur que ce à quoi je m'attendais, la précédente réalisation de Michael Chaves, La Malédiction de la Dame Blanche, étant vraiment faiblard.
On voit tous les efforts consentis pour que le film se démarque de la moyenne des productions du genre, même si parfois ça ne rend pas aussi bien qu'espéré. Et tout le monde n'est pas Wann pour savoir doser les jump scares.
Le film m'a aussi paru vraiment plus centré sur le couple Warren que les précédents.

Au global un épisode divertissant, qui sera vite oublié mais ne déshonorera pas non plus la saga principale.
Par contre, si Wann ne réalise plus, il va peut-être être temps d'arrêter avant que la chute inévitable survienne.

:star: :star: :demistar: :passtar: :passtar:
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ConFucKamus a écrit :
jeu. 24 juin 2021 09:50
Je n'ai pas tout capté au verbiage scientifique mais il me semble - si je me réfère aux quelques commentaires de cette communauté - que la série les avait agréablement surpris par sa rigueur.
Faisant partie de cette communauté, je confirme. ;)
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ConFucKamus a écrit :
mar. 22 juin 2021 22:41
J'ai déjà eu ce débat avec un ami, qui me soutenait que Tarantino c'était du délire donc ça passe. Et moi j'étais là à me dire qu'il s'agisse d'un pur délire ou d'une fresque, on en revient à la base du cinéma qui peut largement s'affranchir du réel.
D'où ma lassitude face à ceux qui s'énervent face à Gladiator, Braveheart ou Dunkirk, alors que ça ne leur pose aucun problème sitôt qu'on obéirait à un "délire". Mais qui sont-ils pour déterminer ce que tel film a le droit de faire et pas un autre ?
On pourrait aussi bien inverser la rhétorique : "mais qui sont ces cinéastes qui se croient autorisés à raconter n'importe quoi sur notre histoire ?"

Dans le fond je serais d'accord avec toi, il ne faut jamais prendre un film comme une reproduction fidèle de l'histoire. Malheureusement, qu'on le veuille ou non, les images qu'on voit influent sur notre perception du réel, et cela vaut tout autant pour les films historiques (l'exemple de Redzing sur les balles traçantes est éloquent). A moins que ce soit clairement établi (oui, comme chez Tarantino), le cinéma a donc une responsabilité.

Après, il ne s'agit pas non plus d'exiger de suivre les faits strictement, mais au moins d'éviter les contresens. Ainsi, Gladiator a beau raconter n'importe quoi, ses Commode et Marc Aurèle ne sont pas trop éloignés les personnages historiques, alors que Michod a littéralement inversé Henry V et le dauphin Louis. :crazy: Puisqu'on parlait des biopics, c'est exactement le même principe. Aurait-il été acceptable que Cloclo dépeigne Claude François comme un féministe par exemple ?

J'ai même envie de dire qu'il est contradictoire de critiquer les historiens qui éreintent ces films tout en faisant l'éloge de l'information sur internet. Au contraire, en créant une polémique, ce sont eux qui vont inciter les masses à se réinformer au lieu de gober le film, c'est très positif. :D
ConFucKamus a écrit :
mer. 23 juin 2021 10:37
Certains ont fait ce même calcul au sujet du Dunkirk, en affirmant que Nolan ridiculisait les français avec le personnage du jeune soldat qui cherche à fuir avec les anglais. Quand je vois le film, je vois surtout un soldat qui veut sauver sa peau comme tous les autres, et se fait maltraiter par une brochette de soldats anglais.
Oui je suis d'accord, je dirais même que c'était une manière de rappeler que les Britanniques bloquaient l'évacuation des soldats français. Pas compris la critique cette fois, Dunkerque me semble très correct, tous ses personnages sont fictifs et il suit bien le sens global de l'évènement.
ConFucKamus a écrit :
mer. 23 juin 2021 11:52
Zefurin a écrit :
mer. 23 juin 2021 11:47
Moi j'avais eu un problème sur un film : c'était sur le film de Clint Eastwood SULLY : un pilote de ligne qui a réussi à faire amerrir un avion de ligne et qui a dû passer devant une commission d'enquête ( le Conseil national de la sécurité des transports (NTSB)) qui est montré comme un antagoniste dans le film... ALORS QUE C'EST UNE NORME TOUT A FAIT LOGIQUE DANS CE GENRE D'INCIDENT. :saint: . En gros dans le film, ils essairaient de faire passer Sully pour un pilote inconscient d'avoir pris une initiative plutôt qu'une autre avec en tête des problématique liées aux assurances, etc... ce qui n'a pas du tout été le cas : la NTSB était surtout là pour clarifier et mettre noir sur blanc le déroulement des évènements et les prises de décision pour la traçabilité des accidents et connaitre arriver à un éclaircissement sur les rootcause des accidents.
Même le pilote (dont il est question dans le biopic) aurait été trés géné par cette représentation de la NTSB car lui-même estimait le comportement des enquêteur tout à fait réglo et normal dans ce genre de situation.
L'autre problème de Sully - à mon sens encore plus fondamental - est de passer derrière le bon Flight de Robert Zemeckis qui avait quadrillé ces problématiques et même plus.
Ben j'ai préféré Flight également mais au-delà du sujet de base les deux ne racontent pas vraiment la même chose. :saint: J'ai beaucoup aimé Sully, même s'il exagère les faits pour appuyer son propos on est quand même très très loin des cas qui nous occupent !!!
ConFucKamus a écrit :
jeu. 24 juin 2021 09:50
Après je n'ai pas bien compris la controverse née en Russie à ce niveau. La série ne me semble pas charger tant que ça le pouvoir en place. Justement je l'ai trouvée étonnante car elle montre une situation plus complexe que celle de pointer un responsable.
Pour ça il faut comprendre que le gouvernement révisionniste de Poutine cherche à mythifier l'ère soviétique, dont logique qu'il soit furieux que les Américains attirent l'attention sur le cas Tchernobyl. Détail cocasse, la série russe qui doit être tournée en réponse explique comment l'accident est dû aux agissements de la CIA. :lol:
ConFucKamus a écrit :
mer. 23 juin 2021 10:37
Pour moi, on en revient à un schéma de pensée similaire à celui qui assimile violence dans les films aux comportements violents dans la vraie vie. Complètement irresponsable comme hypothèse.
Même s'il n'y a pas de lien direct, il existe bien un phénomène psychologique lié au modèle. Ce n'est pas pour rien que le personnage de Scarface, anti-héros notoire, est devenu une icône des banlieues paupérisées (violence aveugle = fric). Pareil pour Le Loup de Wall Street que je vois souvent glorifié comme un exemple de masculinité. :sweat:
Redzing a écrit :
mer. 23 juin 2021 10:02
Voir la scène d'exécution avec le peloton d'archers dans Gladiator (scène coupée)
Faut dire que les scènes coupées de Gladiator sont épouvantables. :sweat: Scott savait ce qu'il fallait garder ou enlever, ses versions sont toujours les meilleures.
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ConFucKamus
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MisterM a écrit :
ven. 25 juin 2021 18:37
ConFucKamus a écrit :
mer. 23 juin 2021 10:37
Pour moi, on en revient à un schéma de pensée similaire à celui qui assimile violence dans les films aux comportements violents dans la vraie vie. Complètement irresponsable comme hypothèse.
Même s'il n'y a pas de lien direct, il existe bien un phénomène psychologique lié au modèle. Ce n'est pas pour rien que le personnage de Scarface, anti-héros notoire, est devenu une icône des banlieues paupérisées (violence aveugle = fric). Pareil pour Le Loup de Wall Street que je vois souvent glorifié comme un exemple de masculinité. :sweat:
Redzing a écrit :
mer. 23 juin 2021 10:02
Voir la scène d'exécution avec le peloton d'archers dans Gladiator (scène coupée)
Faut dire que les scènes coupées de Gladiator sont épouvantables. :sweat: Scott savait ce qu'il fallait garder ou enlever, ses versions sont toujours les meilleures.
@MisterM
Le problème me semble justement d'ordre psychologique mais antérieur au visionnage d'un film. Le Loup de Wall Street va à fond les ballons pour dénoncer, mais en te montrant qu'il est aisé de s'y laisser tenter (fric + femmes + drogues).
La scène finale est d'ailleurs incroyablement déprimante à ce niveau. Lui à peut-être évolué mais les gens restent avant tout fasciné par l'ordure et du monde dégénéré qu'il vantait. Donc pour moi, le glorifier résulte d'une dissonance cognitive doublée d'une boussole morale aisément perturbable, je ne peux pas l'attribuer à Scorsese.

Le problème derrière était déjà là avant, tout comme ce fut le cas pour Wallstreet et Gordon Gekko. Je pense qu'il s'agit avant tout d'orgueil, de narcissisme et de gourmandise.

Les films ne sont pas à l'origine du problème mais ils peuvent devenir malgré eux représentatifs des dérèglements qu'ils essaient de brocarder.

C'est pour ça que sur la même idée, je ne reprocherai pas à un film ses libertés. Si on est un tout petit peu éduqué ou un minimum bien entouré, on ne se limite pas à ce qu'on voit sur un écran.

C'est pour ça que faire leur procès sur des bases injustes ou inconséquentes eut égard à leur nature de spectacle, de fictif, de création imaginaire me pose un sérieux problème. Hélas, internet ne va faire qu'accentuer cela (les mêmes stupidités ont été reproduites sur The Crown par exemple).

Tu ne m'en voudras donc pas - à l'instar de mon Ridley chéri :love2: - d'adresser un bon gros doigt à ces critiques insensées ! Na ! :D



Pour Gladiator, les scènes coupées étaient inutiles comme le dit Scott lui-même. La version salles est supérieure, quoique j'aime la séquence entre Commode et la statue de Marc Aurèle. J'ai toujours eu un peu d'empathie pour Commode durant la première partie.
Bon même si Russell Crowe défonce tout en terme de charisme (franchement, peu de héros dégagent autant de classe, de sauvagerie et d'humanité).

Ridley Scott, ton nom résonnera dans l'éternité :love2: (promis, j'arrête...pour aujourd'hui)
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ConFucKamus a écrit :
ven. 25 juin 2021 19:02
Le problème me semble justement d'ordre psychologique mais antérieur au visionnage d'un film. Le Loup de Wall Street va à fond les ballons pour dénoncer, mais en te montrant qu'il est aisé de s'y laisser tenter (fric + femmes + drogues).
La scène finale est d'ailleurs incroyablement déprimante à ce niveau. Lui à peut-être évolué mais les gens restent avant tout fasciné par l'ordure et du monde dégénéré qu'il vantait. Donc pour moi, le glorifier résulte d'une dissonance cognitive doublée d'une boussole morale aisément perturbable, je ne peux pas l'attribuer à Scorsese.
Bien sûr tu as raison ce n'est pas la faute de Scorcese, c'était seulement pour illustrer l'influence des films/images sur la société. Je ne pense pas qu'on puisse affirmer que ce n'est qu'une caisse de résonnance de problèmes déjà en place, de même qu'on ne peut pas non plus placer le cinéma à l'origine d'une tendance bien évidemment.

Comme tu le dis, on ne tombe pas dans le panneau (enfin, pas toujours...) quand on a un peu de culture ou qu'on s'informe... ce qui est très loin d'être le cas de tout le monde.
ConFucKamus a écrit :
ven. 25 juin 2021 19:02
Pour Gladiator, les scènes coupées étaient inutiles comme le dit Scott lui-même. La version salles est supérieure
La VL étant celle du studio, c'est évident. Avant de le savoir, j'ai été horrifié en voyant cette version, ça m'a rassuré d'apprendre que ce n'était pas celle de Scott. :love2: J'adore ce film au passage, je ne sais pas si je l'ai dit sur ce topic.

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6/10

Avoir vu Mon Roi la veille n'a pas dû aider à apprécier ce film. Aussi bien interprété et filmé qu'il soit, je ne suis pas rentré dedans, sans doute incapable de croire à certaines situations (le père s'en prend plein la figure dans certaines scènes mais reste tout compréhensif alors qu'ils sont en instance de divorce), les personnages m'ont semblé trop lisses...par comparaison avec l'intensité et le réalisme du film de Maïwenn ? C'est certainement une question de sensibilité car le scénario reste bien écrit et c'est indéniablement un bon film.
aureliagreen
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Redzing a écrit :
mer. 23 juin 2021 10:02
Intéressant débat sur le réalisme au cinéma !
J'ai aussi du mal avec les gens qui pointent du doigt les détails non historiques quand ils prennent leur pied devant les Tarantino. Un film est une oeuvre de fiction, et il y a forcément de l'imagination dedans.
Sur la question des films historiques, il y a souvent du grand n'importe quoi... qui est totalement assumé. Voir la scène d'exécution avec le peloton d'archers dans Gladiator (scène coupée) ou la scène de débarquement avec les "barges médiévales" dans le Robin Hood du même réalisateur : n'importe quoi mais c'est assumé.

Il y a toutefois des choses qui peuvent me gêner à ce niveau :
- Quand un film assure vouloir décrire la réalité des choses avec une volonté documentaire, pour le faire faire dessus la jambe voire mentir sur les faits pour mieux passer une idée ("based on a true story", etc.). Quantité de biopics rentrent dans cette catégorie.
- Quand le cinéma aligne les erreurs historiques parce que ça nous arrange (par cinégénisme ou paresse)... et que du coup ça se retourne contre le fait historique. Un exemple simple : les balles traçantes dans les films de guerre. Elles étaient très utilisées pendant la Seconde Guerre Mondiale, mais la quasi totalité des films de guerre sortis avant les années 80 ne les ont pas fait apparaître (trop compliqué car cela demande soit de tirer des vraies balles, soit d'avoir des effets visuels). Résultat : dans l'inconscient collectif, ces balles n'ont pas été utilisées pendant la Guerre. Et quand un film comme "Fury" veut ostensiblement réparer cette injustice graphique... et bah beaucoup de gens se moquent du film "c'est Star Wars ce machin ?".
Cette affaire des balles traçantes absentes des films anciens sur la Deuxième Guerre Mondiale, je l'excuserai, car elle se range dans les cas où il était matériellement impossible de rendre les faits tels qu'ils étaient, pour raison de limitation technique. Il n'en va pas de même pour les deux situations que tu décris. Ce que je trouve insupportable, c'est que, dans un film qui se veut "authentique" (et non une fantaisie d'époque comme Gladiator* ou Les Trois Mousquetaires) :
-certains essaient de prendre prétexte de l'Histoire, en jouant sur l'ignorance normale du public, pour faire leur petite propagande et promouvoir leur idéologie. Comme récemment dans Green book, pas l'œuvre la plus outrancière certes, mais plombée par différentes facilités ;
-ou qu'on ajoute des éléments "spectaculaires", uniquement parce que cela rendrait le film plus "cinégénique", alors que l'Histoire s'en moque bien. Et que cela revient généralement à insulter non seulement les acteurs réels des événements, mais aussi le public, considéré comme demeuré (alors que c'est justement cette stratégie qui tend à l'abêtir). On ne compte plus les événements fictifs introduits afin de "dramatiser" des enjeux qui n'en ont pas besoin ; exemple typique, quand Steven Spielberg invente une pierre jetée dans la vitre du personnage principal, avocat détesté d'une partie du public pour avoir pris la défense d'un espion soviétique, dans Le pont des espions ; en baragouinant des "excuses" du genre "cela aide le public à mieux ressentir la frayeur dans laquelle vivait James B. Donovan" (merci pour le public !). Mais si l'histoire n'est pas spectaculaire/intéressante aux yeux des cinéastes, alors que ces cinéastes s'abstiennent d'en faire un film !
Il convient certes de faire la part des films retranscrivant des événements contestés, dont le déroulé est incertain, une situation très fréquente. Ainsi, dans le film Diana avec Naomi Watts, le scénariste décide de s'appuyer sur l'enquête menée par la journaliste Kate Snell, qui livre une interprétation des événements non reconnue par la plupart des chroniqueurs, mais qui se base sur certains indices. Là, il est admissible d'appuyer un tel point de vue, en précisant qu'il ne s'agit justement que d'un point de vue, comme le fait d'ailleurs ce film qui précise bien que son scénario est basé sur le livre écrit par Snell. On est là loin d'un travail malhonnête comme dans les situations précédentes, le réalisateur reconnaît simplement que la retranscription de l'Histoire peut être une tâche difficile, lorsque les sources elles-mêmes sont incertaines. Mais la plupart des films biographiques/historiques récents n'ont pas ce genre d'excuses, et relèvent de la paresse et de la démagogie, sinon de la bêtise pure et simple. Au point d'avoir vidé le genre de toute signification.

Dans J. Edgar, Clint Eastwood et Dustin Lance Black avaient quelque peu embelli le rôle de J. Edgar Hoover dans certains événements. Pour vers la fin le révéler par la voix d'un de ses personnages, en l'occurence l'amant présumé de Hoover, Clyde Tolson, qui reproche à ce dernier de s'être rajouté par orgueil mal placé là où il n'avait pas été présent dans la réalité. Il s'agissait d'une métaphore des scénaristes et réalisateurs qui par leur orgueil à eux se plaisaient à enjoliver ce qui leur seyait afin de rendre plus glamour leurs long-métrages.

* Je ne comprends toujours pas pourquoi on s'acharne sur celui-ci pour en faire le mètre-étalon de la catastrophe historique, alors qu'il ne se voulait qu'un péplum placé dans le cadre de l'Empire Romain. La vraie référence en la matière, ce serait Le Roi Arthur de 2004, avec sa prétention de présenter la réalité derrière la légende (la bonne blague !).
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ConFucKamus
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@aureliagreen

Le cas Spielberg est passionnant, à ce titre puisqu'il joue sur un compromis qui est parfaitement équilibré selon moi. Il répond à la fois au besoin de dramatisation et en même temps offre une perspective, un point de vue sur des sujets pas forcément mis en lumière par d'autres.
Ton exemple sur Le Pont des Espions est intéressant, quoique je trouve ce choix de "spectaculaire" logique dans la mesure où Spielberg veut renvoyer dos à dos adversaires idéologiques qui pourtant semblent régis par la même soif de domination de l'autre. À la rigueur je trouve que le film est plus timide quand il s'agit de montrer les écarts du côté américain, alors que la période et le passif sont bien chargés.

Pour un Lincoln ou Pentagon Papers, c'est un peu pareil.
Le premier choisit de conforter l'image du président légendaire mais en parallèle, il ouvre une porte plus intimiste sur lui, impose une imagerie mortifère autour de la Maison-Blanche, accorde énormément de temps au débats et magouilles politiques sur le passage d'un amendement. Alors oui, c'est dommage de gommer l'aspect économique pourtant primordial sur ce vote et la motivation de Lincoln néanmoins l'homme correspondait bien à une forme de progressisme bien éloigné de ses prédécesseurs et de ses confrères sudistes.

Pentagon Papers me semble parfaitement huilé, et choisit de faire une œuvre civique, militante et féministe avec le personnage de Katharine Graham. Certes, la directrice du journal ne sera pas aussi juste par la suite, puisqu'elle sera plus conciliante et moins critique envers un Reagan notamment sur l'Iran Gate. Cela dit, dans ce jeu d'adaptation, de petites trahisons j'estime que Spielberg est resté réglo et mesuré. Donc pas d'attaque de ma part.
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aureliagreen a écrit :
lun. 28 juin 2021 21:56
* Je ne comprends toujours pas pourquoi on s'acharne sur celui-ci pour en faire le mètre-étalon de la catastrophe historique, alors qu'il ne se voulait qu'un péplum placé dans le cadre de l'Empire Romain. La vraie référence en la matière, ce serait Le Roi Arthur de 2004, avec sa prétention de présenter la réalité derrière la légende (la bonne blague !).
Sans doute parce que tout le monde a oublié ce navet. :D Même si personnellement je l'ai toujours pris comme un "si Arthur, Guenièvre et cie avaient réellement existé, voilà comment cela aurait pu se passer" plutôt qu'un véritable film historique, il est exact qu'il avait cette prétention et a été vendu de cette manière.
Après, sur le strict déroulement d'évènements historiques, il reste plus fidèle que Gladiator. :saint: Dans tous les cas, je suis persuadé qu'on peut trouver encore pire.

Pour Green Book, si tu fais référence aux critiques de la famille du pianiste, c'est parole contre parole, et des témoignages audios vont dans le sens de la version du film. Mais peut-être évoquais-tu à autre chose ?

Par contre, si la seule critique historique à faire contre Le Pont des Espions était un détail aussi insignifiant, ce serait la preuve de sa valeur factuelle. :D Ou autant affirmer que tous les films historiques sont des "insultes" qui prennent leur public pour des "demeurés".
En vérité il y a d'autres critiques un peu plus fondées à faire à ce film en particulier, mais il reste très fidèle aux faits, en particulier pour un film hollywoodien. De toute façon l'important est de respecter le sens global de l'histoire. D'ailleurs, puisqu'on en parlait, la série Tchernobyl comporte des dérives plus importantes bien qu'elle ait été louée (à juste titre) pour son excellente documentation.
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NaughtyDog
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hello la team

jeudi dernier j'ai pu voir FF9 (même salle qu'avec Dahan, Rouyer, etc)

si on pensait que la franchise avait mis le pied dans l'improbable et le WTF, attendez de voir celui-là (bagnole-fusée dans l'espace, Vin Diesel super-soldat invincible, voitures qui rattrapent des personnes..)

reste une fabrication carrée par Justin Lin, mais c'est du grand moment de rigolade involontaire
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Zefurin
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Hier :

Tout l'Argent du Monde de Ridley Scott
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Bon film dans l'ensemble mais finalement trés simplet par rapport à ce qu'il pourrait transporter comme message.
C'est juste... une histoire de kidnapping, avec une rançon et ce dilemme de "Payer/pas Payer ?".
La question de l'argent, du sens de l'argent et du pamphlet contre le riche est très (trop ?) surfacique et ne rentre pas tant que ça dans le détail. En fait le film me laisse un goùt mi-figue mi-raisin.
- Il est assez réaliste et ne cède pas trop au spectaculaire dans les scènes de polar (celles où l'on suit le petit-fils kidnappé) et les scènes d'écoute/dialogue entre la mère et les ravisseurs. Finalement, les scènes autour de Getty (joué par Plummer) ne sont pas si passionnantes que ça. Parce que bon... voilà, le milliardaire, il veut pas débourser un sous... et... ben... c'est tout ce qu'il y a à dire sur ce personnage. :sarcastic:
- C'est finalement un film qui est rattrapé par la réalité grise de l'intrigue à savoir... que c'est juste une histoire de kidnapping, avec toute le drame/tragique qu'il y a derrière une telle histoire. J'ai l'impression d'une histoire sordide racontée... juste parce qu'elle est sordide et c'est tout. Pas grand chose d'autre n'est à retenir de ce film que : "Le petit fils de l'homme le plus riche du monde s'est fait kidnapper et le Milliardaire il a pas envie de payer."

En gros, la question de l'argent reste traitée en surface et Ridley Scott ne va pas chercher plus de signification/morale/leçon à tirer de cette affaire.
BREF : c'est une histoire que la bande annonce raconte totalement.

Sur l'aspect technique c'est solide : bien filmé (la traque nocturne finale dans la petite vile italienne est sublime.) et les acteurs sont dans l'ensemble bons. Surtout Charlie Plummer qui est trés certainement l'élément le plus crédible du film : il joue super bien. Il est touchant, expressif et a un langage silencieux très émouvant. En fait ce sont ses scènes que je préférais... et ce malgré la présence de Romain Duris (QUI JOUE EXTREMEMENT MAL... les scène de téléphones sont presque dignes de nanars tellement il surjoue le faux caïd... mais est ce voulu ? Il n'empêche qu'il m'a semblé ridicule).

En gros... un petit Ridley Scott sur lequel une histoire de changement d'acteur en a fait des tonnes, alors qu'il n'a pas grand chose de plus à raconter que ce qu'un article de journal ferait tout aussi bien... voir mieux.

entre 5 et 6/10 (car la forme y est)
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Zefurin a écrit :
mar. 29 juin 2021 17:09
Finalement, les scènes autour de Getty (joué par Plummer) ne sont pas si passionnantes que ça.
Zefurin a écrit :
mar. 29 juin 2021 17:09
Surtout Charlie Plummer qui est trés certainement l'élément le plus crédible du film : il joue super bien. Il est touchant, expressif et a un langage silencieux très émouvant. En fait ce sont ses scènes que je préférais...
C'est dire si tu as dû t'ennuyer devant le film. :D

PS : C'est Christopher Plummer, pas Charlie.
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MisterM a écrit :
mar. 29 juin 2021 19:04
PS : C'est Christopher Plummer, pas Charlie.
Non non... je parle bien de CHARLIE Plummer (qui joue le petit fils de Getty).
Y a 2 Plummer dans le film.

JE FAIS GAFFE AU CASTING... MOI :o
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N'espère pas t'en tirer avec une pirouette facile vil gredin...

Roohh qu'est-ce que j'en sais moi qu'il y avait son petit-fils qui jouait, j'ai pas vu le film. :grrr:
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Redzing
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Zefurin a écrit :
mar. 29 juin 2021 17:09
Hier :

Tout l'Argent du Monde de Ridley Scott
Vu à sa sortie en salles... uniquement pour voir à quoi ça allait ressembler avec les scènes retournées en catastrophe. :D
J'ai le souvenir d'un film visuellement classe mais bancal, ça semble raccord avec ton avis.

J'aimerais quand même bien voir le "Spacey Cut", si tant est qu'il existe ! :cry: Ca ne changera rien aux défauts du film, mais je suis sûr que Spacey s'était lâché dans ce rôle fait pour lui.
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