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Redzing
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ConFucKamus a écrit :
jeu. 12 mai 2022 18:48
Pour les acteurs, le bilan est bon. Ils jouent bien la bonne partition...le problème, c'est que ce registre théâtral, très solennel et verbeux, perso ça me parle pas du tout.

Ça surligne jusqu'à l'absurde et pour moi ça enlève beaucoup du plaisir à décortiquer les symboles ou les interprétations. Dommage car j'ai rapidement pigé ce qu'il en était du rôle de la mère, et je me suis pris d'empathie pour Fjölnir.
The Northman est un film radical, jusque dans ce parti pris d'avoir des prestations théâtrales qui font penser à des adaptations de Shakespeare (normal, l'histoire en question a servi de base à Hamlet).
Perso j'adore les adaptations de Shakespeare, donc ce type de dialogues, totalement assumé, ne m'a absolument pas gêné, bien au contraire.

Ceci dit je l'ai vu sans sous-titre, je pense être passé à côté de 10 à 20% des dialogues (à cause du bruit, des noms nordiques, et des accents pas possibles). Mais grâce à la narration visuelle et sensorielle j'ai rapidement mis les dialogues de côté. Ils auraient pu être en japonais, j'aurai compris la grande majorité de l'histoire.

Pour Fjölnir, en réalité le "gentil" de l'histoire c'est lui !
On pourrait faire sans souci un film centré sur Fjölnir, qui élimine son beau-frère rustre pour sauver sa belle-soeur, puis perd son royaume. Et voilà que débarque un vengeur assassin venu du passé, dommage collatéral d'un choix radical que Fjölnir a réalisé des années auparavant.
C'est l'une des raisons qui me poussent à voir dans ce film une quête totalement absurde et nihiliste.


C'est aussi un aspect radical de plus ! Je salue vraiment qu'Eggers ait totalement mis de côté le conformisme commercial avec une vision sans concession qui lui est propre. Son film fait réagir et c'est très bien dans le contexte actuel.

Encore une fois, perso j'adhère à fond, j'adore la narration visuelle et sensorielle. Rien que la scène de la récupération de l'arme, que tu cites également, m'a fait vibrer dans mon siège.
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Zefurin
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Happy Birthdead et Happy Birthdead 2 You de Christopher Landon (il a réalisé les deux films)

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ATTENTION ATTENTION : Je m'attendais à de la merde... et ben j'étais tellement amusé par le premier film que je me suis embarqué dans la suite... et c'est pas mal du tout.

Un film de slasher dans un campus sur le concept du Jour de la Marmotte. C'est con, pas prise de tête. Avec des gag sympas et des moments un peu flippant sans forcément être terrifiant.
C'est rigolo, ludique et l'actrice principale (Jessica Rothe) a l'air de se taper des barres de dingue dans ce film. Elle est pas mal du tout dans son rôle de salope et les seconds rôles sont pas déplaisants à suivre... SURTOUT DANS LA SUITE.

Voilà, j'en dis pas plus pour ceux qui veulent découvrir le dyptique (je sais pas si y aura un troisième film... c'est pas d'une nécessité vitale, mais avec un peu de créativité, y a moyen qu'ils trouvent quelque chose de suffisamment con et plaisant pour garantir un spectacle marrant).
AGREABLEMENT SURPRIS.

Le premier film vaut un 7/10.
Le deuxième se défend bien et j'hésiterai entre un 6 ou 7 sur 10
Rachel Mcadams = Random Bonasse de Sherlock Holmes.
MisterM 06/02/2024
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Kit
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^^

La première balle tue (The Fastest Gun Alive) USA 1956 Russell Rouse avec Glenn Ford, Jeanne Crain, Broderick Crawford, Noah Beery Jr., John Dehner, Russ Tamblyn
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un western que j'ai vu pour la première fois il y a plus de 45 ans, le thème du tireur le plus rapide et j'en connais quelques uns, La cible humaine avec Gregory Peck, d'autres avec John Wayne, Audie Murphy, 2 avec Glenn Ford, celui-ci et Le pistolero de la rivière rouge et je me souviens que je préférais le 2ème au 1er. j'ai revu les 2 il y a plus de 10 ans et mon avis avait changé, La première balle tue est un excellent western, un peu trop méconnu que j'avais proposé à Tom, AMCHI, Zarbon qui l'avaient apprécié, par contre Le pistolero de la rivière rouge est devenu pour moi un navet.
j'ai trouvé il y a quelques temps La première balle tue sur Youtube, en vf et vo. je viens de le revoir et je l'aime toujours et apprécié ensuite de le voir en vo (sans sous-titres français). on a droit à un sacré numéro de Russ Tamblyn (West Side Story), dans le film il y a aussi Leif Erickson qui était le patriarche dans une série western de ma jeunesse, Le Grand Chaparral. et Jeanne Crain est tellement magnifique
https://www.youtube.com/watch?v=EmUqMGip4Uw
en vo
https://www.youtube.com/watch?v=Fi-td4N8lKE
16,5/20
Vosg'patt de cœur
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BoBleMexicain
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Paris 1941. François Mercier est un homme ordinaire qui n’aspire qu’à fonder une famille avec la femme qu’il aime, Blanche. Il est aussi l’employé d’un joaillier talentueux, M. Haffmann. Mais face à l’occupation allemande, les deux hommes n’auront d’autre choix que de conclure un accord dont les conséquences, au fil des mois, bouleverseront le destin de nos trois personnages.

tres bon . ca joue fort. tellement de ficelle a tirer et qui sont parfaitement exploitées. les choses peuvent tellement changer selon les circonstances et Lellouche joue parfaitement le salop de base . Auteuil avec toute la pudeur que son role impose .
un poil plus réservé sur Sara Giraudeau .
mais le tout est homogène et brillant .
a voir sans aucun doute
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PierrotDameron
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Le point de départ était marrant (une auteur de romans d'aventure qui en vit une avec le mannequin de couverture de ses romans). Finalement ça reste trop convenu et surtout extrêmement mou (à part la scène avec Brad Pitt, très drôle ou l'éditrice qui m'a bien fait rigoler aussi).

Pas nul mais pas bien non plus (mais après The Northman qui a assommé tout le monde à la maison, ça passe bien).

4/10
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ConFucKamus
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Avant la relecture version Hazanavicius, j'ai lancé d'un bloc

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Une jolie surprise, un très beau pastiche et une très belle déclaration d'amour au cinéma en tant qu'artisanat, entre la foi inébranlable du médium et la démerde totale.
Pas si éloigné de la réalité sur les plateaux (on pense de temps à autre à La Nuit Américaine de Truffaut).

En lançant le film, je m'attendais pas à une structure en deux actes alors que rétrospectivement c'était pourtant évident. Le pitch n'aurait pas pu tenir au delà de 40 minutes.

D'où l'intelligence de changer de direction à ce moment. À ma grande surprise, et c'est probablement là que j'ai trouvé la plus belle idée.
Au niveau de la logistique ça a pas dû être évident, mais cette deuxième moitié donne furieusement envie de recommencer le film histoire de le regarder différemment.

Le seul truc un peu survolé tient à la dimension familiale.

Je vois parfaitement ce qui a plu à Hazanavicius là-dedans (les pastiches, détournement ou désossage narratif, il maîtrise à fond).
Seule interrogation : Comment se différencier ? Vu que Coupez ! a un bon quart d'heure de plus, des surprises à prévoir.
Réponse demain ou après-demain

:star: :star: :star: :star: :passtar:
Modifié en dernier par ConFucKamus le mar. 17 mai 2022 11:34, modifié 1 fois.
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BoBleMexicain
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ya vraiment des moments ou jme demande si je vis pas dans une autre dimension .
en général le lundi bonne programmation de arté et celui la j l ai pas vu venir .
2016.... bon bref un Verhoeven sauce Chabrol j ai trouvé et pas seulement a cause de Huppert .
bien sure Chabrol aurait pas utilisé ce vocabulaire ou les scènes de sexe mais l'atmosphère est proche .
Huppert excelle dans les rôles un peu tordu . ceci étant ils sont tous plus ou moins tordu a leur niveau .
j'ai bien aimé . ca ronronne parfois et ca aurait mérité de pousser certaines idées un peu plus loin.
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NaughtyDog
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ConFucKamus a écrit :
lun. 16 mai 2022 15:31
Avant la relecture version Hazanavicius, j'ai lancé d'un bloc

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Une jolie surprise, un très beau pastiche et une très belle déclaration d'amour au cinéma en tant qu'artisanat, entre la foi inébranlable du médium et la démerde totale.
Pas si éloigné de la réalité sur les plateaux (on pense de temps à autre à La Nuit Américaine de Truffaut).

En lançant le film, je m'attendais pas à une structure en deux actes alors que rétrospectivement c'était pourtant évident. Le pitch n'aurait pas pu tenir au delà de 40 minutes.

D'où l'intelligence de changer de direction à ce moment. À ma grande surprise, et c'est probablement là que j'ai trouvé la plus belle idée.
Au niveau de la logistique ça a pas dû être évident, mais cette deuxième moitié donne furieusement envie de recommencer le film histoire de le regarder différemment.

Le seul truc un peu survolé tient à la dimension familiale.

Je vois parfaitement ce qui a plu à Hazanavicius là-dedans (les pastiches, détournement ou désossage narratif, il maîtrise à fond).
Seule interrogation : Comment se différencier ? Vu que Coupez ! a un bon quart d'heure de plus, des surprises à prévoir.
Réponse demain ou après-demain

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Le hazanavicius est meilleur (j'en parle demain)
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Aujourd'hui, j'étais tout ouïe et yeux grands ouverts (malgré un satané rhume de saison) pour

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@NaughtyDog , tu vas penser que j'en fais exprès mais je ne suis pas tout à fait d'accord avec toi.

Je mettrai Ne Coupez Pas ! et le remake de Michel Hazanavicius exactement au même niveau. :D

Que vous ayez vu l'original ou pas, déjà il faut savoir que les films sont à 90 % les mêmes. Ils sont construits l'un comme l'autre en 3 actes (faux-film, préparation du tournage, making-of), et l'avantage c'est que le comparatif varie selon la section.

1er acte : l'original garde le dessus. Plus resserré, plus punchy et barré. Perso, j'éclatais de rire à chaque fois que le réalisateur se pointait en hurlant "ACTION". Les rares ajouts sont anecdotiques voire inintéressants (le monologue de Raphaël, pas terrible).
2ème acte : avantage Hazanavicius, qui intègre les excellents Gregory Gadebois, Jean Pascal Zadi et Raphael Quenard. Avec en prime 2-3 dialogues énormes (Pearl Harbor :lol: ) qui rappellent que c'est bien l'auteur de La Classe Américaine
3ème acte : jeu égal. Certains "contrechamps" fonctionnent mieux d'autres sont moins fluides (la folie de Chinatsu me parait bien plus drôle dans le film japonais)

Les deux films se valent, Hazanavicius se réapproprie tout en riant autour de ce remake, qu'il assume avec beaucoup d'humour. Même défaut, la dimension familiale pas très intéressante.

Même note mais je pense garder une toute petite préférence pour l'original, j'ai été vraiment scié par la réussite du film eut égard au budget et aux contraintes.

:star: :star: :star: :star: :passtar:
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ConFucKamus a écrit :
mer. 18 mai 2022 18:02
Aujourd'hui, j'étais tout ouïe et yeux grands ouverts (malgré un satané rhume de saison) pour

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@NaughtyDog , tu vas penser que j'en fais exprès mais je ne suis pas tout à fait d'accord avec toi.

Je mettrai Ne Coupez Pas ! et le remake de Michel Hazanavicius exactement au même niveau. :D

Que vous ayez vu l'original ou pas, déjà il faut savoir que les films sont à 90 % les mêmes. Ils sont construits l'un comme l'autre en 3 actes (faux-film, préparation du tournage, making-of), et l'avantage c'est que le comparatif varie selon la section.

1er acte : l'original garde le dessus. Plus resserré, plus punchy et barré. Perso, j'éclatais de rire à chaque fois que le réalisateur se pointait en hurlant "ACTION". Les rares ajouts sont anecdotiques voire inintéressants (le monologue de Raphaël, pas terrible).
2ème acte : avantage Hazanavicius, qui intègre les excellents Gregory Gadebois, Jean Pascal Zadi et Raphael Quenard. Avec en prime 2-3 dialogues énormes (Pearl Harbor :lol: ) qui rappellent que c'est bien l'auteur de La Classe Américaine
3ème acte : jeu égal. Certains "contrechamps" fonctionnent mieux d'autres sont moins fluides (la folie de Chinatsu me parait bien plus drôle dans le film japonais)

Les deux films se valent, Hazanavicius se réapproprie tout en riant autour de ce remake, qu'il assume avec beaucoup d'humour. Même défaut, la dimension familiale pas très intéressante.

Même note mais je pense garder une toute petite préférence pour l'original, j'ai été vraiment scié par la réussite du film eut égard au budget et aux contraintes.

:star: :star: :star: :star: :passtar:
vais pas rajouter grand chose mais pour moi oui c'est à égalité mais franchement je me suis bien plus marré sur le remake (qui coute d'ailleurs 18 fois plus cher que Ne Coupez Pas ! ^^)mais sans l'original, pas de Coupez !

sinon Ken c'est le perso le plus drole du film jme pissais de rire à chaque fois, comme les apparitions de Jean-Pascal Zadi !
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NaughtyDog a écrit :
mer. 18 mai 2022 19:21
vais pas rajouter grand chose mais pour moi oui c'est à égalité mais franchement je me suis bien plus marré sur le remake (qui coute d'ailleurs 18 fois plus cher que Ne Coupez Pas ! ^^)mais sans l'original, pas de Coupez !

sinon Ken c'est le perso le plus drole du film jme pissais de rire à chaque fois, comme les apparitions de Jean-Pascal Zadi !
Ah oui ? Ken, bizarrement c'est peut-être l'un de ceux qui m'a le moins amusé. Finnegan Oldfield est très bien, rien à dire, mais je sais pas, le personnage force un peu le côté antipathique.
Là où l'original te le faisait comprendre en 2-2 et tu comprenais que le type était quand même investi.

Par contre, Zadi, Gadebois et Quenard (le coup des mails... ce dialogue parsemé de silences gênants, et cette tête d'abruti :lol: ), ils sont très bons. Là, je vois une valeur ajoutée.

Ce que j'ai adoré dans l'original, c'est que tu rends compte que ces zombies sont joués n'importe comment. Et quand tu réalises à quel point les pauvres gars ont dû le faire parce que pas le choix, et donc ils font n'importe quoi :lol:
Là, avec Gadebois c'est un peu pareil. Il a vraiment la gueule du mec qui en peut plus, la ruine complète :lol:


J'ai trouvé R. Duris très bien, pareil pour Bérénice Béjo. Mais les acteurs originaux avaient vraiment ce grain qui rendait certains passages encore plus loufoque

C'est kif-kif sérieux, ma préférence est minime.
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Apres je trouve que la comedie par les japs ca force un peu le trait en terme d'acting (mais bon c'est culturel) alors qu'en France c'est plus naturel (mais bon jdis ça en tant que français)

Puis bon tout le monde est top mais Ken m'a bien fait rire dans sa caracterisation à vouloir en rajouter sur l'essence politique du zombie ou bien les allusions au fameux Lars !
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Nouveau filmco-réalpar le papa de Alabama Monroe et My Beautiful Boy, Les Huit Montagnes est une belle histoire d'amitié en plus d'une ode (relativement attendue) sur la nature tendance Into the Wild au sein des Alpes italiennes.
C'est beau (le format4/3 propose pas mal de plans de montagne saisissants), c'est âpre, et relativement authentique en plus de comporter pas mal de séquences bien planantes
L'amitié principale a aussi d'intéressante qu'on s'intéresse à 20 ans de leur vie (l'un initialement réfractaire au voyage se construira petit à petit, tandis que l'autre qui est un pur montagnard prouvera qu'il ne saura pas s'adapter d'une quelconque autre manière)

J'aurai aimé que l'émotion soit un peu plus amenée (notamment sur le dernier segment où le tout vire un peu trop au "copains dans la montagne" et pub pour le boursin),avec un traitement plus singulier,mais en tout cas ça reste pas mal

6,5/10 ou 7/10

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Vu Top Gun Maverick (j'en parle sur le topic dédié)

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une très bonne suite qui est avant tout un gros film méta sur un Tom Cruise impliqué comme il faut (et qui joue sa meilleure perf depuis un bail)
Si il y a des call-backs, on est loin du remake déguisé et le tout a fière allure, déjà parce que c'est (très) beau, (très) impressionnant, bien galvanisant (le climax dure quasi une demi-heure) et même émouvant (si vous kiffez Val Kilmer, faut voir ce film)

Bref c'est du très bon blockbuster et dans le genre y aura rien de mieux cet été !
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ARMAGEDDON TIME de James Gray

Encore un très très beau film de James Gray, sans aucun doute son plus personnel depuis Little Odessa !

Ici, Gray parle de lui dans un long-métrage semi-autobiographique (un peu comme ce qu'ont fait Cuaron, Branagh et prochainement Spielberg) où le jeune Paul Graff à la tête dans la lune, veut être artiste (pas réalisateur mais dessinateur), et vit sous la pression de son paternel pour réussir dans la vie, tout en apprenant son héritage juif.

Bref concrètement c'est un film sur l'enfance de Gray, à l'aurée de l'Amérique sous Reagan (d'où le titre du film).

En découle une intrigue pleine de charme (et avec de l'humour), avant que le tout glisse progressivement vers une mélancholie encapsulée par le Queens automnal (sublime photo de Darius Khondji, faisant pas mal penser au taff de Bradford Young sur Arrival et When They See Us).

Gray aborde donc le poids des responsabilités et du mensonge, la perte de l'innocence, la dichotomie de viser une vie d'artiste (passage dans le collège financé par les Trump, avec cameo de Jessica Chastain lors d'une scène) dans une Amérique capitaliste, les dynamiques familiales et l'amitié (avec une réflexion pertinente sur les inégalités discriminatoires)

Anthony Hopkins et Jeremy Strong sont excellents (ça va choper des nominations aux Oscars), Anne Hathaway est très bonne, et le jeune Michael Banks Repetta fait office de révélation

Bref, un excellent film tout simplement

8,5/10 ou 9/10
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Pourquoi tout le monde crache sur Morbius?
j ai passé un bon moment moi ... c'est pas le film de l'année
la vraie question c'est comment Jared Leto a 50 ans il en parait toujours 25 ....
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Légère déception mais bon ça reste pas mal pour un premier film !

La faute à un scénario qui au fur et à mesure verse dans le retournement de veste semi-surprise (limite une révélation toutes les 5 min lors de la demi-heure) et de la grosse facilité (notamment dans la relation des 2 persos principaux, faisant automatiquement penser à du John Woo mais de manière moins bien amenée sur la fin).

Le tout démarre pourtant fort bien, alors que les 2 héros (Park qui est chargé de la Sécurité Extérieure, et Kim pour la sécurité Intérieure) vont progressivement se brouiller en tentant de déceler une taupe nord-coréenne.
Le contexte du film au début des 80's est intéressant aussi pour quiconque connait un peu le contexte politique du pays (un président despote), et la caractérisation par flash-back du trauma des 2 persos leur amène du coffre (bien que là encore ona un aspect assez décousu en terme de narration).

En terme d'action par contre ça fait le café notamment au début (montage parfait du monteur attitré de Park Chan-wook lors de la dernière décennie), puis à quelques endroits jusqu'au final pétaradant (un poil plus fouilli ceci dit). Il y a de la viande et des balles à foison mais ce n'est clairement pas l'élément mis le plus en valeur dans le film (très clairement les 3/4 du temps voire 4/5e on progresse dans l'enquête, jamais aussi bonne que quand elle mise avant tout sur la parano).

Bref, malgré des écueils (qui auraient pu être évités), cela demeure quand même enthousiasmant par moments (surtout pour un premier film), sans être l'uppercut escompté !

6 ou 6,5/10
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Redzing
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NaughtyDog a écrit :
ven. 20 mai 2022 20:57
Le contexte du film au début des 80's est intéressant aussi pour quiconque connait un peu le contexte politique du pays (un président despote)
En effet, on l'oublie souvent, mais la Corée du Sud était un dictature jusqu'à la fin des années 80 (pas si longtemps donc). :saint:

... et la plupart de ceux qui ont été élus démocratiquement par la suite se sont suicidés ou ont été condamnés et emprisonnés après leur mandat...
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NaughtyDog
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Très très partagé sur ce nouveau Desplechin, qui a une vraie bonne tenue dans sa 1e partie, alors que Melvil Poupaud (vraiment top, il porte tout le film) et Marion Cotillard sont en froid par un drame initial jamais explicité (une chouette idée initiale).

Amenés à se recroiser suite à un accident de leurs parents, on suit de manière successive les frère et soeur tentant de garder la tête haute et de ne pas sombrer.


Le film est soigné, et propose même quelques petits instants de grâce permettant un réel espace pour ces comédiens


Puis...patatra (surtout les 40 dernières minutes) où le tout devient sur-écrit et vire progressivement vers la parodie de drama familial à la française (rassurons-nous, c'est pas l'Amant Double de François Ozon).

Marion Cotillard est bonne, mais parfois dans le sur-jeu en décalage avec ce que traverse son perso (ce n'est peut être pas de sa faute mais celle de Desplechin dans ce cas), apparentée à une réelle hystérico-dépressive.


Le comble sera sur la conclusion du métrage, évacuant toute la profession de foi affichée au départ (et ce sans jamais donner de raison valable à cette haine intra-familiale).


Bref, on en ressort vraiment mi-figue mi-raisin


4 ou 5/10

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1ervrai loupé de ce Cannes 2022 pour ma part que ce film polonais nous faisant suivre le parcours d'un âne (d'un cirque à l'abattage, en passant par divers autres propriétaires).
Le réal de Deep End a 84 balais, et tente un long-métrage ultra expérimental citant Bresson, en filmant l'animal sous toutes les coutures et toutes les focales existantes ad nauseam

Pourtant il y a des idées, et le film arrive parfois à créer une empathie en plaçant le point de vue du côté de/en subjectif de Hi-Han. Même 1 ou 2 tentatives de comédie font sourire, tandis qu'une ou 2 séquences arrivent à leur fin en mode plaidoyer pour animaux.

Sauf qu'au final, le tout est foutraque, avec énormément de bouts de gras (et de LSD) offrant des digressions desservant l'entreprise globale (ce passage avec le camionneur par exemple). On change beaucoup trop de points de vue par ailleurs, et le tout ressemble quasiment à unpatchworksans grande progression logique.

C'est dommage, car l'émotion reste totalement extérieure (à l'image du "personnage" de Cassandra, rapidement évacuée en 5 min), à l'image du spectateur regardant le tout tel une curiosité qui aurait dû être un solide moyen-métrage.

Le clou du spectacle : l'apparition bien embarrassante d'une Isabelle Huppert sous acide hyaluronique

Bref, c'est pas terrible terrible quoi malgré 2-3 segments laissant entrapercevoir ce qu'aurait pu être un film réussi.

3,5/10

Là par contre vraie ptite claque (le meilleur de Cannes for now avec le James Gray)
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Après les très réussis Leto et La Fièvre de Petrov, Serebrennikov confirme qu'il est un des meilleurs plasticiens actuels du cinéma, proposant là encore des images et des instants de mise en scène assez ahurissants

La Femme de Tchaïkovski est pour ma part son meilleur film : un film historique sur 7 ans (de 1877 à 1894) où on suit Antonina (Alona Mikhailova qui mériterait direct le Prix d'interprétation féminine), jeune musicienne tombée amoureuse du célèbre compositeur Tchaïkovski. Sauf que cet amour va se transformer en idolâtrie toxique et maladive, alors que ce dernier (initialement enclin à l’épouser pour masquer son homosexualité) va la repousser.

Alors que la 1e partie traite habilement de la place de la femme, de ses envies, frustrations et sentiments, le métrage se déploie de manière assez surprenante dans la 2nde, beaucoup plus furieuse et vénéneuse alors qu'elle tente de pourrir la vie de son époux (en refusant de divorcer). L'occasion de nous immerger dans l'état mental pourri et déliquescent d'Antonia, usant de son corps tel un outil dans les strates masculines, et sujette à plusieurs délires onirico-psychotiques (dont une méchamment névrosée où elle voit ses enfants morts et tente de retrouver une certaine idée de la famille).

Le film fait 2h23, est passionnant bien que selon moi se termine de manière relativement abrupte (après un superbe plan-séquence aux accents mélodieux détonnants et anachroniques).
Mais bon, c'est du gros morceau, magnifique visuellement (une photographie vaporeuse nous faisant limite penser qu'on est au purgatoire)
8,5/10 (voire même 9)


Rendez-vous demain pour le George Miller ! :hot:
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Une réussite bien éclatante que ce retour en force de Dominik Moll (Harry, un ami qui vous veut du bien, Seules les Bêtes)


Une enquête policière dans les environs de Grenoble renvoyant à la fois à Memories of Murder qu'au style brut de décoffrage d'un Polisse.

Alors le mini tout petit bémol viendra peut-être d'une toute première partie avec une photographie digne d'un film TF1, mais le tout est toujours maitrisé dans la mise en scène, le choix des cadres, le sound design (même en terme de sonorités on dirait du Trent Reznor/Atticus Ross par instants) et surtout une écriture imparable.


On enchaine les suspects, et avec eux une désillusion toujours plus grande de savoir quia immolé la victime la nuit du 12.

Le casting est super (Bastien Bouillon en tête, ainsi que Bouli Lanners), et le film,outre l’obsession, aborde avec pertinence le regard posé sur les femmes (vivant dans "un monde d'hommes"). Un film féministe qui n'a pas de seconde lecture à ce niveau, mais amené là encore avec sens et pertinence.


Bref un très bon film,passionnant de surcroit !


7,5 ou 8/10

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ConFucKamus a écrit :
ven. 29 avr. 2022 22:19
Bref, c'était bien, un bon slasher, très bien mis en scène, gore, ironique et plutôt bien envoyé quand il faut vous mette mal à l'aise

:star: :star: :star: :demistar:
Je plussoie les commentaires de @ConFucKamus et @NaughtyDog sur le film.

Un des meilleurs slashers vu depuis longtemps.
Et bien évidemment il est l'inverse de tout ce que le reboot de Massacre à la Tronçonneuse a foiré il y a quelques mois.

Dès le tout premier plan, qui passe habilement du 4/3 à un format moderne, Ti West pose les bases et on sait que ce sera visuellement bien travaillé.
Idem pour l'inévitable scène de la pompe à essence qui suit où l'on s'attend au schéma habituel mais qui en fait se joue des codes.

Comme sur House of the Devil à l'époque, le travail de reconstitution est impeccable, et pour autant sans oublier d'insuffler à la mise en scène une certaine modernité.

La galerie des personnages, et d'acteurs, est bonne. Avec ce qu'il faut de cliché pour ce que veut faire le long métrage mais pas trop.
J'aime bien l'utilisation de Maxine, qui sert à progressivement découvrir l'horreur qui entoure le lieu. Mia Goth est par ailleurs une actrice sous-exploitée depuis A Cure for Life je trouve. Je suppose qu'être la femme du complexe et controversé Shia LaBoeuf ferme aussi certaines portes au départ.

Le film contient ce qu'il faut d'hommages, d'humour... Et bien évidemment fait aussi très bien le taffe du genre.

La montée progressive en tension est bien fichue, après le teasing de l'intro. Les 45 premières minutes sont redoutables d'efficacité, à la fois pour mettre en place le cadre et les personnages. On n'est pas là uniquement pour la boucherie, mais aussi pour voir du Cinéma. Et en ce sens, le personnage du réalisateur ressemble, par certains aspects, à une petite mise en abyme des ambitions de Ti West. Dans sa volonté d'amener de la noblesse à un genre, même si RJ le fait maladroitement.

Mais le film ne démérite pas non plus quand il faut lâcher les chevaux sur l'horreur, le gore et en donne là aussi pour son argent. Certaines mises à morts sont assez savoureuses !

Il manque un petit quelque chose au global entre le bon et l'excellence pour que X soit réellement très marquant dans l'Histoire du film d'horreur, mais un vrai plaisir et vivement déjà le prochain Ti West.
Il faudra que je voie The Sacrament à l'occasion.

:star: :star: :star: :demistar: :passtar:


Reste que A24 fait vraiment chier avec ses tarifs de distribution prohibitifs pour les salles françaises... C'est la firme la plus hype du moment, à juste titre selon mes goûts, mais soit les films ne sortent pas en salle, soit cela coûte trop cher, arrive trop tard (film déjà dispo ailleurs) et plombe le budget promo.


P.S. : le temps qui passe et le vieillissement sont devenus des sujets majeurs de l'Horreur ces dernières années mine de rien. Relic, X (même s'il ne parle pas que de ça) et aussi récemment Abuela. Et cela inspire pour le moment positivement les cinéastes.
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Breaking the Bat
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Next a écrit :
dim. 22 mai 2022 11:59
ConFucKamus a écrit :
ven. 29 avr. 2022 22:19
Bref, c'était bien, un bon slasher, très bien mis en scène, gore, ironique et plutôt bien envoyé quand il faut vous mette mal à l'aise

:star: :star: :star: :demistar:
Je plussoie les commentaires de @ConFucKamus et @NaughtyDog sur le film.

Un des meilleurs slashers vu depuis longtemps.
Et bien évidemment il est l'inverse de tout ce que le reboot de Massacre à la Tronçonneuse a foiré il y a quelques mois.

Dès le tout premier plan, qui passe habilement du 4/3 à un format moderne, Ti West pose les bases et on sait que ce sera visuellement bien travaillé.
Idem pour l'inévitable scène de la pompe à essence qui suit où l'on s'attend au schéma habituel mais qui en fait se joue des codes.

Comme sur House of the Devil à l'époque, le travail de reconstitution est impeccable, et pour autant sans oublier d'insuffler à la mise en scène une certaine modernité.

La galerie des personnages, et d'acteurs, est bonne. Avec ce qu'il faut de cliché pour ce que veut faire le long métrage mais pas trop.
J'aime bien l'utilisation de Maxine, qui sert à progressivement découvrir l'horreur qui entoure le lieu. Mia Goth est par ailleurs une actrice sous-exploitée depuis A Cure for Life je trouve. Je suppose qu'être la femme du complexe et controversé Shia LaBoeuf ferme aussi certaines portes au départ.

Le film contient ce qu'il faut d'hommages, d'humour... Et bien évidemment fait aussi très bien le taffe du genre.

La montée progressive en tension est bien fichue, après le teasing de l'intro. Les 45 premières minutes sont redoutables d'efficacité, à la fois pour mettre en place le cadre et les personnages. On n'est pas là uniquement pour la boucherie, mais aussi pour voir du Cinéma. Et en ce sens, le personnage du réalisateur ressemble, par certains aspects, à une petite mise en abyme des ambitions de Ti West. Dans sa volonté d'amener de la noblesse à un genre, même si RJ le fait maladroitement.

Mais le film ne démérite pas non plus quand il faut lâcher les chevaux sur l'horreur, le gore et en donne là aussi pour son argent. Certaines mises à morts sont assez savoureuses !

Il manque un petit quelque chose au global entre le bon et l'excellence pour que X soit réellement très marquant dans l'Histoire du film d'horreur, mais un vrai plaisir et vivement déjà le prochain Ti West.
Il faudra que je voie The Sacrament à l'occasion.

:star: :star: :star: :demistar: :passtar:


Reste que A24 fait vraiment chier avec ses tarifs de distribution prohibitifs pour les salles françaises... C'est la firme la plus hype du moment, à juste titre selon mes goûts, mais soit les films ne sortent pas en salle, soit cela coûte trop cher, arrive trop tard (film déjà dispo ailleurs) et plombe le budget promo.


P.S. : le temps qui passe et le vieillissement sont devenus des sujets majeurs de l'Horreur ces dernières années mine de rien. Relic, X (même s'il ne parle pas que de ça) et aussi récemment Abuela. Et cela inspire pour le moment positivement les cinéastes.
Je me le suis fait cette semaine aussi, j'en pouvais plus d'attendre la version VOST, j'ai craqué...
Et bien dans la lignée de Abuela, un excellent film qui fait un bien fou au genre. Premier film que je vois de Ti West et je vais clairement m'intéresser de plus près à son cinéma. Rien à dire niveau mise en scène, on rentre dans le film direct, gros travail sur l'ambiance. Les comédiens sont tous top. Mention spéciale à Mia Goth qui interprète deux rôles. À noter que West a tourné en même temps un film préquel intitulé Pearl et qui se centrera sur la jeunesse de la vieille mamie (toujours avec Goth donc). Et qu'est-ce que ça fait du bien de voir un changement d'enjeu entre "le tueur" et ses cibles. Ça créer des tensions et des situations de malaises assez savoureux à regarder ! J'espère que le film sortira en support physique bientôt que je puisse me le refaire en VOST.

:star: :star: :star: :demistar: :passtar:
"- Tu fumes après l'amour ?
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BoBleMexicain
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j avais envie en cette fin de week end . :D
38 ans et c'est toujours drôle
ca faisait bien longtemps que je l avais pas visionné
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NaughtyDog
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Fumer fait Tousser
Encore un sacré bon délire de Dupieux, où une équipe de super sentai (la Tabac Force, constituée de Benzene, Methanol, Ammoniaque, Mercure et Nicotine).
On se retrouve avec une sorte de film a sketches, mais qui du coup derive pas mal des premices initiales pour ne jamais retrouver l'hilarité comique des 20 premieres min absolument geniales.
Le casting est top et le tout se savoure de maniere regulierement jubilatoire (le sketch avec Blanche Gardin, le Didier 500 ou le Chef Didier qui est une marionnette doublée par Chabat)

Bref, un bon Dupieux me concernant

7/10
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Breaking the Bat
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As-tu vu Novembre très cher @NaughtyDog ? Sur Twitter je vois passer tout et son contraire... :roll: Soit c'est un thriller carré à la tension qui ne descend jamais. Soit c'est une grosse coquille vide sans intérêt qui racole...
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NaughtyDog
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Breaking the Bat a écrit :
lun. 23 mai 2022 11:05
As-tu vu Novembre très cher @NaughtyDog ? Sur Twitter je vois passer tout et son contraire... :roll: Soit c'est un thriller carré à la tension qui ne descend jamais. Soit c'est une grosse coquille vide sans intérêt qui racole...
C'est carré mais tres decevant en frattant en surface
Dans le "genre" en moins musclé, La Nuit du 12 est bien superieur

J'ai détaillé dans le topic

Bref aujourd'hui une de mes 3 attentes de l'année (le Park Chan wook à 16h30) et le Cronenberg ce soir, pas interet à me decevoir
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ConFucKamus
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Ce soir, c'était une avant-première spéciale. Eh oui on regardait la suite d'un film sorti il y a 36 ans. Vous l'avez compris, j'ai vu

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Je pense qu'il y aura unanimité. Top Gun Maverick est nettement supérieur à l'original.
Commençons par Tom Cruise, fidèle à lui-même. Du bagout, du cool et ce qu'il faut de gravité pour charmer. On arrive à un moment où la légende doit s'effacer, 60 berges ça commence à se faire sentir.
Le film aborde la question de manière touchante avec Val Kilmer. Les fans de Jennifer Connelly vont prendre un de ces pieds à la regarder, elle pétille et illumine chaque scène. Un bon casting. Une bonne BO.
Et quelques jolies plans à la Tony Scott qui touche immanquablement quand on est un fan du réalisateur comme moi.

Du reste, j'ai vraiment dû attendre les 40 dernières minutes, de très haute volée, pour être conquis. Il fallait que je le précise car Maverick a également quelques limites.

L'histoire est mieux cernée que le premier (dont on oubliait même la teneur :lol: ), mais ça vole pas haut sans mauvais jeu de mot.
-> Y'a vraiment beaucoup de fan-service. L'intro met direct la barre haut : même musique, mêmes images, même style. Hommage, recopiage, à vous de voir. On arrive vraiment pas à se contenter de trucs à l'arrière-plan,
d'échos poétiques ou d'une apparition bonus ?
-> La relation Maverick/fifils à Goose m'a un peu gonflé, je trouvais ça tellement surfait, cliché et passablement absurde. Mec, ton papa est mort lors d'un accident -attesté - et tu vas le reprocher à celui qui était à côté ? Ridicule...
Bref une grosse grosse ficelle qui a déjà beaucoup de mal à passer. Ça patine à mort jusqu'au climax où enfin ce gros point faible devient une force.
-> Joseph Kosinski offre quelques belles images, quoique sur les premières séquences en air je dois avouer que je trouvais ça rushé. Petit malin, c'était du teasing pour le gros morceau de bravoure final ou tout cela se résout

P.S :
La scène d'amour, incroyablement prude. Bon okay dans le 1er c'était spécial mais au moins drôle.
La scène de beach-volley, allez pourquoi pas ? Mais bon celle du premier demeure un vrai moment d'anthologie où tu comprends pas ce qui se passe :lol: :lol:


Un dernier mot ? Topper Harley reste le meilleur ! :D

:star: :star: :star: :demistar: :passtar:
"Bloodshot est la meilleure chose qui soit arrivée au cinéma en 2020 " - ©MisterM
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BoBleMexicain
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QUESTION EXISTENTIELLE
qui mériterait ptet un topic mais
j ai regardé un film ce matin qui mérite pas spécialement que je m étale dessus
jme disais
hormis les grosses écuries ( les blockbusters comme on dit)
ou est la frontière entre un film et un téléfilm?
les deuxièmes sont ils issus de refus des producteurs du premier ?
il était de bon ton ya quelques années de ne pas mélanger ... un acteur de série dans un film???? que nenni !!!! et encore moins le contraire
pareil pour les acteurs de téléfilms
alors il reste quoi comme définition pour ranger la chose?? hormis le fait d en voir un sur grand écran et l autre a la téloche
histoire de compliqué les choses on pourrait même rajouter les prods plateforme qui aujourd'hui ( a l image de NAPOLEON) sortent aussi des chevaux de course ....
j avoue suis perdu :sarcastic: :hello:
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robinne
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weird

@BoBleMexicain c’est quoi le « film » ? :saint:
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BoBleMexicain
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robinne a écrit :
mer. 25 mai 2022 11:30
@BoBleMexicain c’est quoi le « film » ? :saint:
tendre et saignant
avec géraldine pailhas :pig: oui je sais :rofl:
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BoBleMexicain
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pas revu depuis sa sortie
j avais envie
ca a bien vieilli
mais le final est toujours a chi**
ca gâche 2 heures de très bon .
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NaughtyDog
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Stars at Noon de Claire Denis


Après le plutot reussi High Life, Claire Denis adzpte ce roman éponyme où une journaliste freelance fauchée rencontre un mystérieux jeune homme au Nicaragua.

S'ensuivra une romance, se soldant ensuite par une fuite du pays vers le Costa Rica (je ne vais pas détailler les raisons)

Le film est une sorte d'anti James Bond à tous les niveaux : une romance de 2h20 extremement étirée, avec un coté tres aerien et brut à la fois (oui y a du sexe)

Au final je trouve cet aspect réussi avec Margaret Qualley qui livre sans doute sa meilleure perf ever, et un Joe Alwyn plus unidimensionnel, mais où ça fonctionne en terme d'alchimie.

Pour le reste, je trouve que le côté "espionnage" et le contexte socio-politique aurait pu être mieux accentué, et donner plus de rythme notamment dans la partie centrale du métrage (ce qui aurait aussi pu donner + d'impact émotionnel sur la fin)

Reste un objet cinematographique bien atypique, curieusement sensuel et à fleur de peau, portée par une sacrée bonne actrice

6/10
Fincher-addict, Cameron-sexuel, Cuaron-gourmet
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BoBleMexicain
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A Strasbourg, Marie se prostitue depuis 20 ans. Elle a son bout de trottoir, ses habitués, sa liberté. Et un fils, Adrien, 17 ans. Pour assurer son avenir, Marie veut lui payer des études. Il lui faut de l'argent, vite.

Sujet délicat qui peut très vite dans le scabreux ou le caricatural . le scénario est assez mince , on se concentre sur les prestas des comédiens .
Laure Calamy livre une belle prestation , pas de scènes trop voyeuristes , une description sans concession de l agressivité entre filles dans les bordels allemands .
ca colle du frisson par moment , c'est pas le film du siècle mais on en sort pas sans beaucoup de questions .
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aureliagreen
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Je viens de revoir Méandre de Mathieu Turi, que j'avais vu à sa sortie post-confinement il y a presque un an. Film d'horreur choc, qui sur fond d'enlèvement extra-terrestre, joue sur le registre de Cube et de Saw, et aussi un peu du Labyrinthe. Usant d'un casting minimal (même s'il y a plus de deux acteurs, contrairement à ce qu'ont écrit certaines critiques), Turi n'hésite pas à donner dans le gore et le viscéral pur, on saisit vite que les E.T.s ne sont qu'un prétexte, un deus ex machina apportant une justification à la série d'épreuves angoissantes que subit une anti-héroïne persécutée. La prestation de Gaia Weiss est très physique comme à son habitude, elle perce bien l'écran et permet au spectateur de s'immerger dans l'angoisse ressentie par Lisa. Rien d'original donc, mais la fin s'éloigne un peu de ces modèles en se rappelant à l'aspect SF, se rapprochant de l'esthétique exotique de Predators. Cependant, aucune explication n'est donnée au comportement apparemment paradoxal des geôliers de l'espace, le spectateur est complètement laissé sur sa fin.
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NaughtyDog
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C'était mon attente numéro 1
Vrai beau morceau entre thriller Hitchcockien à la Vertigo voire Basic Instinct, sans être aussi vénéneux, retors ou surprenant que ses inspirations (concrètement le récit se veut assez simple, et c'est clairement mon principal reproche).

C'est d'ailleurs le film le plus léger de toute la filmo de Park Chan-wook (avec Je suis un cyborg), qui marie l'humour et les ruptures de ton. Néanmoins, la mise en scène est toujours aussi inventive et maitrisée (quelques sacrées séquences crépusculaires, ou autres utilisations de grue lors d'une poursuite sur un toit) et le duo Tang Wei-Park Hae-il est incandescent comme il faut.

L'utilisation de la musique est également parfaite (Park a toujours été le meilleur de tous les cinéastes coréens à ce niveau), jusqu'à un final excellent (mais qui comme le reste du film, aurait mérité d'aller plus loin en terme d'émotion ou de caractère charnel)

Bref, quand même très bon mais pas l'immense claque que j'attendais (pour chipoter) !

4/5
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Nos Frangins de Rachid Bouchareb
pas trop trop mal sans casser des briques non plus

Bouchareb reprend grosso modo le cas Oussekine, pour avant tout s'intéresser aux victimes collatérales : la famille

Lyna Khoudri et Reda Kateb portent le film avec talent, avec une bonne reconstitution d'époque, et une bonne célébration de Malik alors qu'on navigue avec cette famille endeuillée, alors que le ministère de l'intérieur souhaite faire étouffer l'affaire.


Le film se suit sans déplaisir, avec cependant une mise en scène très fonctionnelle, et peu de réelles nouveautés sur l'affaire.

Le climax à coups d'images d'archives fonctionne bien, mais la série Oussekine sur Disney+ va quand même bien plus loin


bref petit 3/5 !

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Tourment sur les îles (Pacifiction) de Albert Serra
pour ma part une bonne grosse daube des familles : 2h45 absolument interminables, sans mise en scène (à part peut-être une séquence maritime en milieu de film et 1 ou 2 autres moments), où l'on suit un Benoit Magimel en haut -commissaire de l'Etat français, censé se familiariser avec les locaux tahitiens, eux-mêmes craintifs d'une possible menace nucléaire.


Un point de départ accrocheur, qui n'intéressera visiblement pas le réalisateur Albert Serra, préférant empiler les séquences de dialogues improvisés, les "acteurs" qui ne jouent pas (Benoit Magimel a même confirmé qu'il n'y avait pas eu besoin d'apprendre de texte, et le film parle pour lui) et l'absence totale de rythme.


ça parle de la pluie, du beau temps, de tout et de rien, de la manière la plus atone possible. Il y a quand même l'impression d'être devant une Polynésie en forme de paradis perdu, où vivent simplement des âmes damnées et sans vie, mais aucun traitement de la sorte, à part peut-être une petite séquence de nigthclub simili-Refn sous tranxène.


Heureusement, la photographie est plutot jolie, mais on reste sur du non-film


0,5 ou 1/5
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Vraiment très bon !
Bedos commence à devenir une valeur sûre du cinema français pour moi (si on omet un OSS 117 mineur).
Ici on est à contre courant de Mr & Mme Adelman et La Belle Epoque, tout en continuant l'exploration des couples dysfonctionnels.
Soit l'histoire de 2 arnaqueurs allant s'acoquiner avec de riches bourgeois agés, dans un scenario savamment orchestré, à la real classieuse et aux dialogues bien savoureux.
Le film nous montre la Cote d'Azur (et plus precisément Nice) comme un paradis pourri et ensoleillé amenant le vice, l'adultère, la tromperie et l'ennui.
Les riches végètent, prônent le paraitre et leur jeunesse perdue, tout en étant pris dans des relations toxiques.

Et Bedos jongle admirablement avec toutes ces composantes, dans un vrai film d'arnaque tout en traitant ses personnages, tous en nuances de gris.

Le cast est super, mais c'est clairement Marine Vacth qui tient le haut fu panier avec rien de moins que LA perf de sa carriere (Adjani et Niney sont egalement tres bons)

Si le début use de pas mal de voix off pour presenter son contexte et ses persos, le tout est directement efficient tout en jouant de manière limpide entre diverses temporalités.

Bref encore une très bonne pioche de Bedos

4/5

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Sans filtre (Triangle of Sadness) de Ruben Ostlund
Après sa Palme d'Or The Square, Ostlund revient avec Triangle of Sadness, une comédie satirique qui ne réinvente rien en terme de fond mais livre un film hyper efficace, avec de sacrées saillies d'humour jaune. C'est simple, ça tire à boulets rouges sur l'artificialité du paraître, du monde de la mode, sur l'hypocrisie des riches et des puissants, le capitalisme, le communisme...



Une croisière qui va mal se passer suite à de violentes turbulences, et sans spoiler, le film opère un virage plutôt intéressant en renversant la hierarchie du pouvoir, tout en étant profondément misanthrope sur ces en**** d'humains civilisés que nous sommes.



Le cast est top (Harris Dickinson qui surprend en changeant totalement de registre, Woody Harrelson dans le passage le plus hilarant du métrage...) et on tient un des morceaux de comédie burlesque les plus communicatifs de l'année (amis de vomi, vous allez être servis)


Bref, une satire ultra efficace, pas finaude pour un sou, mais qui marche grâce à une très bonne écriture de dialogue, une direction d'acteurs au top et un setting inspiré !


7,5/10
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Novembre de Cédric Jimenez
Grosse déception, pourtant assez fan de Jimenez

D'une durée de 1h40, le film enchaine les opérations de police (perquisitions, interrogatoire, et climax interventionnel) de manière totalement programmatique.

Alors certes par pudeur on montre rien des evenements du Bataclan, mais le film manque de corps et d'aspect evocateur sur le trauma engendré (on parle quand même de l'acte terroriste le plus marquant de notre contrée ces 10-20 dernieres années), et donc d'impact émotionnel.

Alors oui c'est carré, sec (mise en scene camera à l'épaule maitrisée), sans reel temps mort (mais pas de grosses fulgurances non plus) et quelques moments de tension bien orchestrés.

Le cast est tres bon (Dujardin en tete, duivi de Demoustier, Renier et Khoudri) mais paradoxalement aucun espace n'est créé pour faire exister les personnages.

Bref ni bon ni mauvais, c'est au mieux sympa sans plus et un objet filmique carré.
Mais on est à 1000 lieues de Otages à Entenebbe, Munich ou l'inspiration évidente Zero Dark Thirty

2,5 ou 3/5
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Ali Abbasi (Border) signe là son meilleur film !
Inspiré d'une histoire vraie, ce qui s'apparente initialement à un jeu du chat et de la souris (une journaliste traque un tueur de prostituées à Mashad) un peu classique se mue la 2e heure en un beau plaidoyer contre des institutions socio-culturelles archaïques de l'Iran (faisant passer les idéaux religieux avant la justice) .
Un portrait plutot glaçant au final, avec de très bons acteurs, et une mise en scène bien efficace (on est dans la rue avec les personnages). Cela aurait mérité un aspect coup de poing supplémentaire, mais c'est du réussi !
7 ou 7.5/10

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Pas mal

Après le très bon Le Caire confidentiel, Tarik Saleh livre un film pertinent sur les luttes de pouvoir entre les élites politiques et religieuses en Egypte, alors que le jeune Adam se voit amené à infiltrer un réseau d'étudiants extrémistes dans la grande université du Caire.


C'est carré visuellement, malgré un récit suivant le caractère extrêmement balisé des codes du film d'infiltration policière. De plus, le réal ne montre pas clairement ce que sont censés représenter ces radicalistes en terme de menace ou de pression (il y aura pas un seul élément qui ne soit pas vraiment grand public), de quoi diminuer la protée et le poids de Boy From Heaven.

Ensuite, malgré un très bon build-up, la conclusion est quand même relativement facile.


Bref, ce qui est le point fort par contre est la qualité des acteurs (Fares Fares son acteur fétiche en impose encore une fois, et le jeune Tawfeek Barhon parvient à bien retranscrire les contradictions du perso, initialement assez innocent avant de gagner en maturité)


Cela aurait mérité d'aller plus loin, mais rien que l'authenticité dégagée (voir ces décors qu'on ne voit pour ainsi dire jamais au cinéma, comme les fameuses séances de lecture du Coran) offre un certain cachet au film, jamais déplaisant


6 ou 6,5/10

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Très bon ! Après Girl, le tout jeune Lukas Dhont signe un film très émouvant et sensible avec Close, l'histoire de Leo, un ado de 13 ans qui vit une amitié fusionnelle allant s'éteindre.


Ainsi le film traite de la perte avec authenticité et surtout une certaine viscéralité émotionnelle bien communicative (beaucoup de larmes versées à Cannes). On doit cela à une justesse assez impressionnante dans l'interprétation des acteurs, en particulier Eden Dambrine et Gustav de Waele : tant dans les regards ou les silences, les 2 excellent alors que c'est leur premier rôle.


Ensuite, la mise en scène minimaliste au prime abord est en réalité constamment centrée sur les visages, amenant le caractère intime et brut de manière efficace, tout en proposant parfois des travelings sur routes ou champs (tout en centrant la focale sur les acteurs) techniquement impeccables


Une 1e heure excellente, seulement entachée par une 2e partie restant un tantinet en surface dans son exploration du deuil (il y avait moyen d'aller plus en parcours de personnage), heureusement ratrappé par des séquences d'émotion jamais dans le pathos et qui frappent juste


Bref c'est du 4/5
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Leila et ses frères de Saeed Roustaee
Excellent film ! Saeed Roustaee prouve après la Loi de Téhéran qu'il estun des cinéastes qui compte désormais


Ici on est dans un registre bien différent: une chronique familiale renvoyant au Coppola des débuts, tout en explorant l'Iran comme on l'a jamais vu au cinéma.


Au centre le magnifique personnage de Leila (interprêtée par Taraneh Alidoosti), tentant de porter vers le haut ses 4 frères sans le sou (avec notamment les acteurs fétiches du réal que sont Payman Maadi et Navid Mohammadzadeh).

Film long de 2h45 mais jamais lent, on se plait à découvrir ce beau monde, comme le père qui semble tout droit sorti de Succession.


Ainsi ce qui s'apparente initialement à un film d'arnaques se transforme en réelle exploration socio-politique d'un Iran instable économiquement et patriarcal, ainsi qu'une brillante étude d'une famille faisant constamment le mauvais choix.


On notera un final particulièrement réussi, une mise en scène d'apparence sobre mais totalement maitrisée (qui se déploie même au début dans d'impressionnants plans de foule renvoyant à La Loi de Téhéran)


Bref, c'est très très bon et ça mérite la Palme


8,5/10

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Un bon film de Cristian Mungiu : R.M.N.


la 1e heure est parfois un peu laborieuse, alors qu'on oscille du drama familial déjà vu, et une exploration intéressante de la population multi-ethnique en Transylvanie, alors que Matthias revient dans son village natal.


La 2 heure par contre est très réussie, avec même 30 dernières minutes vraiment très bonnes, dévoilant le coeur de son sujet et de sa profession de foi.


Car au final RMN est bien un film socio-culturel témoignant des bouleversements présents en Roumanie (mais aussi dans toute l'Europe), entre intégration difficile de populations émigrées, racisme (paradoxalement également expérimentés par des roumains expatriés autre part) et lutte sociale.

Ainsi, tout le monde est au bord de l'implosion, qui se concrétise par un plan-séquence de 17 minutes assez dingue en terme de logistique : un plan fixe d'une assemblée avec quelques dizaines d'acteurs qui se coupent la parole ou se balancent des trucs tout en exposant de manière claire, limpide et naturelle tous les enjeux de RMN.


Enfin, on tient une conclusion assez crypto-dingo, renvoyant à une dénonciation d'un masculinisme d'un autre temps, où le chasseur devient chassé.


Bref, une bonne pioche


7/10

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Showing Up de Kelly Reichardt
Après son réussi First Cow, Kelly Reichardt retrouve Michelle Williams dans l'exploration de la vie d'une artiste adepte de poterie.

Ce qui estassez troublant avec Showing Up, c'estqu'on observe du début à la fin des tranches de vie sans apparente trajectoire scénaristique ni gros parcours de personnage.

On découvre donc son rapport avec d'autres artistes, des séquences avec son frère parano, ses parents divorcés ou sa voisine (Hong Chau qui vole chaque séquence) lui faisant payer le loyer


Au final, si le tout manque peut-être d'une vraie cohésion narrative ou même d'émotion, l'interprétation encore une fois très bonne de Williams, la direction globale (Kelly choisit ses plans de manière efficace, notamment lors d'une scène sans coupe où le personnage fignole une sculpture) et le ton pince sans-rire procurent un certaincharme au film.

Une mosaïque de séquence qui petit à petit dresse un portrait intéressant de personnage à la vie chaotique, mais où une certaine lumière au bout du tunnel semble pointer.


6/10

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Rebel de Adil El Arbi et Bilal Fallah
Après Black, Paster et Bad Boys 3 (et en attendant Batgirl), Adil El Arbi et Bilal Fallah donnent tout dans ce film complètement couillu et même parfois virtuoses


Rebel c'est l'histoire de Kamal, une jeune rappeur belge d'origine marocaine et perdu, qui va se radicaliser et rejoindre Daech en Syrie. Témoin des horreurs auxquelles il va être confronté, il va s'amouracher de sa femme (offerte à lui de force) et tenter de partir. En parallèle, on suit son jeune frère de 12 ans, Nassim, qui va être alpagué en Belgique pour également suivre les traces deson frère.


Un chemin inversé donc, pour unmétrage absolument saisissant sa 1e heure.

les réals s'inspirent des codes du film policier ou de gangster (l'ascension, le dilemme, la chute) à une thématique tabou, tout en y allant frontalement : scènes d'execution, de décapitation, ou même de guerilla urbaine à la reconstition chiadée. La mise en scène use à intervalles réguliers de plans-séquences caméra à l'épaule inspirés des Fils de l'Homme pour nous entrainer dans le sable et le sang.

En plus, un vrai travail sur le son et la musique a été fait, avec plusieurs saillies s'apparentant à de la comédie musicale tendance This is America (avec notamment le premier morceau encore une fois virtuose en mise en scène).


Bref un film OVNI, qui cependant perd un peu de sa force en 2e partie, via des facilités d'écriture, un changement de focus moins prenant, et des scènes en Belgique àla msie en scène plus anonyme.


Reste un film diablement intéressant et osé, chapeau


7/10
Modifié en dernier par NaughtyDog le mar. 31 mai 2022 01:18, modifié 1 fois.
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Un vieux bistro parisien au charme éternel. Huit messieurs à table, huit grandes figures. Ils étaient les « rois de Paris »… Des trésors nationaux, des chefs-d'œuvre en péril. Un rituel bien rodé... Un sens de l’humour et de l’autodérision intacts. De la tendresse et de la cruauté. Huit vieux amis qui se détestent et qui s’aiment. Et soudain un intrus...

mon pti film du dimanche matin a l'heure ou blanchit la campagne ....je ... :cool:
j aime parfois les canards boiteux , Baer s est fait flinguer par les critiques a la sortie de son film . comme si les gens ne connaissaient pas son univers .
un peu genre un mec qui se forcerait a manger un plat qu il déteste et qui a chaque fois dirait que c est dégueulasse.
moi j'aime . toutes ces diatribes qui s enchainent sans schéma , avec surement un peu d improvisation. l'intérêt c'est de mélanger des vieux fourneaux avec de moins vieux.
je me suis assis a la table avec eux et j ai été spectateur attendri .
et tant pis a ceux qui sont passé a coté , moi j ai passé un bon moment . :jap:
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Aujourd'hui, j'ai rattrapé Les Crimes du Futur de David Cronenberg

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Il souffle un air de best-of dans le sens où Cronenberg évoque nombre de ses précédents films. Parmi les plus évidents, je citerai Existenz, La Mouche, Videodrome...
mais j'ai surtout pensé à Crash. L'un comme l'autre offre des plongées dans des microcosmes qui nous échappent un peu. Ce qui peut prêter le flanc à de l'inconfort ou de l'ennui (j'ai dû compter 5 personnes à quitter la salle).

Je veux dire par là que les deux œuvres enchaînent les séquences les plus bizarres, tordues, excentriques ou carrément malaisantes. Je conserve une fascination pour le film mettant en vedette James Spader et ses potes adeptes de paraphilie.

Mais celui-là est très intéressant dans ce qu'il raconte de Cronenberg à travers son double Saul - Viggo Mortensen, génial comme d'hab'. Pas un discours de vieil aigri, plutôt celui d'un homme fasciné par les transformations
induites par l'homme et son mode de vie ou de consommation, notamment par l'art.
J'aimerais signaler que l'ensemble du casting est excellent, je retiens Léa Seydoux qui exerce un pouvoir d'attraction assez incroyable. Kristen Stewart dans une veine plus casse-gueule s'en sort très bien.

Difficile à noter par contre. Je trouve que l'intrigue met beaucoup de temps à démarrer, et je ne trouve pas grande justification à cela. Cronenberg avait largement de quoi "simplifier" si l'on peut dire.
Là où Crash tenait de l'expérience avant tout, donc n'avait pas vraiment besoin d'un prétexte type enquête.
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ça valait l'attente.

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Après le tres bon et rafraichissant Swiss Army Man (et le fameux Long Dick qui etait pas co-rea) les Daniels reviennent avec un bijou absolu qui s'installe instantanément comme un des films de l'année, et ptet tout en haut for now !

Sous ses airs modestes de comédie pastiche, Everything Everywhere All At Once poursuit les thématiques de leur precedent film (existentialisme et nihilisme), tout en proposant un délire multiversel virtuose qui ose tout (ça va de combats à coups de godemichets ou de caniches en laisse, à du Ratatouille-live) avec une inventivité hallucinante, brassant les codes du film d'arts martiaux, de la science-fiction bricolée,du drame familial, de la comédie noire et même de l'animation (ptet pas assez à mon goût, vu qu'à 1 ou 2 exceptions près, on reste sur des univers tangibles assez proches du notre, mais ça reste du chipotage).
Michelle Yeoh est resplendissante (as always, mais c'est peut-être la meilleure performance de sa carrière), Jamie Lee Curtis acariâtre à souhait et quel bonheur de retrouver Ke Huy Quan (Demi-Lune et Data) qui n'a rien perdu de l'humilité et l'humanité qu'il laisse transparaitre (en plus d'être sacrément badass)

Sorte de croisement entre du Scott Pilgrim, du Cloud Atlas, du Matrix (les codes de l'univers y sont aussi bien présentés et exploités) couplé à du cinoche indé A24, j'en suis ressorti extrêmement impressionné.
De plus je partage à 5000% le message du film, qui m'a bien ému

Bref, une excellente pépite

4,5 voire 5/5


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Broker
Un vrai bon Kore-eda, bien qu'un peu en doublon des thematiques de Une Affaire de Famille. D'un faits divers culturel important en Corée (les baby box), le réalisateur livre un road trip très plaisant, souvent drôle, et surtout touchant.
La photo est belle (chef op' de Parasite) et tout le cast (Song Kang-ho, Bae Doona et Lee Ji-eun en tete) portent tout le film, qui s'il emprunte quelques sentiers battus, parvient a son objectif.

Bref c'est du bon 7/10 voire 7,5/10

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Après Que Dios nos Perdone, Madre et El Reino, Sorogoyen revient avec un excellent film à la mise en scène qui nous prend par la gorge

Sur fond de guerre de voisinage, le réal aborde le racisme et la lutte des classes avec férocité, dans un drame puissant et au casting absolument génial (Denis Menochet, Marie Colomb et Marina Foïs sont tops, tout comme les habitués du réal comme Luis Zahera et Diego Anido).


Une montée en tension crescendo (notamment une confrontation en plan-séquence fixe absolument saisissante), accentuée par une musique à percussion minimaliste mais efficace, jusqu'à un dernier tiers finalement plus calme (et plus féminin) où le drame se veut plus intimiste.


2h15 qu'on ne voit littéralement pas passé, avec encore une fois la confirmation que Sorogoyen est un des meilleurs metteurs en scène actuels


8 ou 9/10

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Tori et Lokita des Frères Dardenne
Un Dardenne qui est ptet un peu trop complaisant et attendu dans la majeure partie de son déroulé, mais vrai step-up par rapport à leur dernier film


ici, on a surtout le duo principal qui porte le film avec sincérité et même émotion

les Dardenne abordent la traite des immigrés de manière assez simple, mais finalement efficaces grâce à un final laissant un sentiment assez amer


au final c'est quand même sympa


6 ou 6,6/10
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déception que ce Black Phone, globalement alourdi par une écriture qui enchaine les grossiéretés et les facilités

le concept même du boogeyman masqué à ballons noirs renvoie finalement à du Stephen King (It en premier lieu), et le film se cache pas de ces inspirations 80's (jeune héros n'ayant pas confiance en lui et qui se fait bully, banlieue US, problèmes avec papa...).

Mais a contrario de Stranger Things ou It, ces éléments sont balancés sans traitement, comme le père colérique (qui ne sert strictement à rien), la très bonne relation avec la soeur (qui est finalement mise de côté tout du long et dont les "talents" n'amènent que de l'illustratif lors de la conclusion), le love interest (là encore non-présent)...

Mais le plus dommageable pour moi reste les précédentes victimes de "L'Atrappeur", pourtant composante essentielle du récit (qui vont aider le jeune Finney à travers le fameux téléphone noir pour s'échapper), qui sont survolés et servent avant tout de fonction (sauf un).
Heureusement, le film reste carré, avec un bon sound design, et un Ethan Hawke assez menaçant (on a pas l'habitude de le voir dans ce genre de role). Et même si on ne voit pour ainsi dire jamais son visage, il parvient à être relativement inquiétant...àdéfaut d'être clairement dangereux !

En effet là encore l'écriture est inconstante (les policiers n'arrivent pas à trouver un type en camionnette noire quise balade aux sorties scolaires, le bad guy ne se rend pas compte des diverses modifications du sous-sol à mesure que Finney tente de s'échapper, un personnage fonction et comique malgré lui ne se rend compte de rien...)

Derrickson arrive heureusement à orchestrer quelques moments de suspense et de tension bien orchestrés (la séquence du cadenas), mais n'utilise pour ainsi dire jamais le setting de manière ludique.

Bref des grossiéretés qui diminuent franchement l'aura machiavélique du vilain,car tous les persos ont lu le script

Bref, pas du tout du niveau de Sinister, c'est très moyen

2,5/5
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Zefurin
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Au sujet de Crimes du Futur de Cronenberg
ConFucKamus a écrit :
lun. 30 mai 2022 20:14
Mais celui-là est très intéressant dans ce qu'il raconte de Cronenberg à travers son double Saul - Viggo Mortensen, génial comme d'hab'. Pas un discours de vieil aigri, plutôt celui d'un homme fasciné par les transformations
induites par l'homme et son mode de vie ou de consommation, notamment par l'art.
J'aimerais signaler que l'ensemble du casting est excellent, je retiens Léa Seydoux qui exerce un pouvoir d'attraction assez incroyable. Kristen Stewart dans une veine plus casse-gueule s'en sort très bien.

Difficile à noter par contre. Je trouve que l'intrigue met beaucoup de temps à démarrer, et je ne trouve pas grande justification à cela. Cronenberg avait largement de quoi "simplifier" si l'on peut dire.
Là où Crash tenait de l'expérience avant tout, donc n'avait pas vraiment besoin d'un prétexte type enquête.
J'ai globalement le même ressenti.
J'ai trouvé le film intéressant... trés intéressant même : plus Cronenberg tu meurs :rofl:
Mais j'ai pas forcément compris l'intérêt d'y foutre une intrigue enquête, avec un flic qui veut trouver un groupe de dissidents... j'ai presque trouvé que ça cassait le film qui en soit est suffisamment fascinant/abscond/étrange/bizarre pour nous captiver pendant 1h30... surtout que le côté artistique/happening est suffisamment WTF pour laisser le spectateur circonspect par toutes les idées.
C'est très loin d'être le meilleur Cronenberg... mais c'est un film qui suinte du Cronenberg de tous ses pores. C'est viscéral (au sens littéral du terme), c'est dérangeant, c'est artistique et la laideur est curieusement jolie.
Viggo Mortensen, Lea Seydoux et Kirsten Stewart (j'espérais qu'elle ait un rôle un peu moins creux, mais elle reste dans le mood) se livrent à de sacré bonnes perfs.
Et mention spécial à la musique d'Howard Shore (ce thème principal vaut de l'OR) ainsi que cette ambiance audio visuelle très organique. Où la rouille, le métal, et le béton vieilli se mêlent à la matière organique filmée avec une étonnante fascination macabre.

Mais voilà... c'est histoire d'enquête policière tombe un peu comme un cheveux dans la soupe et donne au film un je-ne-sais-quoi de normalité... alors que le film n'a pas à l'être.

Bon par contre ce n'est pas du tout le genre de film que je compte revoir de sitôt (ce qui est une première pour un Cronenberg car habituellement je trouve ses films dignes d'être revus... mais celui-là, je sais pas... il est dingue à découvrir, mais j'y ressens pas forcément une replay value particulière)
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Je viens de voir Titane, c'est du Ducournau sans surprise. Non, je blague ! Évidemment qu'on en prend plein la figure, comme on s'y attend, mais c'est si puissant dans l'illustration de l'anormalité, comme on on en a déjà pris l'habitude avec elle. Après Grave, elle nous offre un nouveau portrait de femme plongée dans une maladie mentale, qui interroge sur le problème de l'identité (ce qui semble devenir une marque de fabrique chez elle), et condamne à une fuite dans l'ultra-violence, jusqu'à ne plus pouvoir espérer de rédemption. Et ne nous ménage pas les scènes très dures, tant psychologiquement que physiquement, et gores parfois. Ce portrait de tueuse en série est là encore servie par une actrice exceptionnelle, magnifique dans sa peinture d'une déchéance tenant autant de la démesure que d'une fuite pitoyable vers une perte sinon un déni d'identité, le tout sans espoir de retour. À cela s'oppose la superbe prestation d'un Vincent Lindon, qui se spécialise lui aussi dans les rôles de détruits de la vie, dans ce personnage de pompier traumatisé et incapable de faire face à la réalité de la perte d'un enfant, se réfugiant lui aussi dans le déni.

Ce mélange explosif retourne le spectateur, dommage cependant qu'il soit gâché par une énorme invraisemblance scénaristique. Jamais un enfant disparu depuis des années et brusquement "retrouvé" ne serait traité aussi cavalièrement par la police. Loin de le retourner à son père présumé, et puis c'est tout, ils enquêteraient de près sur ses aléas ; et bien sûr, ils le feraient tout de suite examiner par un médecin, surtout vu son état (et non, ils n'auraient pas besoin de demander à son père l'autorisation de faire un test ADN, car on serait dans le cadre d'une enquête criminelle).
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Zefurin a écrit :
mar. 31 mai 2022 22:04
J'ai globalement le même ressenti.
J'ai trouvé le film intéressant... trés intéressant même : plus Cronenberg tu meurs :rofl:
Mais j'ai pas forcément compris l'intérêt d'y foutre une intrigue enquête, avec un flic qui veut trouver un groupe de dissidents... j'ai presque trouvé que ça cassait le film qui en soit est suffisamment fascinant/abscond/étrange/bizarre pour nous captiver pendant 1h30... surtout que le côté artistique/happening est suffisamment WTF pour laisser le spectateur circonspect par toutes les idées.
C'est très loin d'être le meilleur Cronenberg... mais c'est un film qui suinte du Cronenberg de tous ses pores. C'est viscéral (au sens littéral du terme), c'est dérangeant, c'est artistique et la laideur est curieusement jolie.
Viggo Mortensen, Lea Seydoux et Kirsten Stewart (j'espérais qu'elle ait un rôle un peu moins creux, mais elle reste dans le mood) se livrent à de sacré bonnes perfs.
Et mention spécial à la musique d'Howard Shore (ce thème principal vaut de l'OR) ainsi que cette ambiance audio visuelle très organique. Où la rouille, le métal, et le béton vieilli se mêlent à la matière organique filmée avec une étonnante fascination macabre.

Mais voilà... c'est histoire d'enquête policière tombe un peu comme un cheveux dans la soupe et donne au film un je-ne-sais-quoi de normalité... alors que le film n'a pas à l'être.

Bon par contre ce n'est pas du tout le genre de film que je compte revoir de sitôt (ce qui est une première pour un Cronenberg car habituellement je trouve ses films dignes d'être revus... mais celui-là, je sais pas... il est dingue à découvrir, mais j'y ressens pas forcément une replay value particulière)
Oui, pareil que toi. Je ne pense pas le revoir mais j'en garderai pas mal d'images en tête. Les machines techno-organiques, la séquence où Caprice se fait inciser et semble y prendre plaisir (Crash es-tu là ? :D ) puis cette autopsie horrible en fin de parcours (j'ai vu ou ou deux spectateurs quitter la salle à ce moment).

Le truc bizarre, c'est d'insérer cette intrigue policière si tard (au bout de 45 minutes). Il eut été préférable soit de s'en soulager ou de l'intégrer plus tôt.
Ce qui se passe de manière métaphorique passe avant le reste. Cronenberg fait un bilan de son art et regarde ce que pourrait être l'avenir du cinéma (du synthétique). J'ai même cru voir une autocritique, à force de ressasser les mêmes choses, n'y a t-il pas un risque à les rendre factices ? Je sur-interprète peut-être :D

Crash a marqué parce qu'il allait au bout de son délire, sans réelle intrigue mais avec une observation clinique de comportements toujours plus étranges et inconfortables.
À ma grande surprise, il m'a autant amusé que déstabilisé celui-là. C'est très étrange : j'avais beau être estomaqué ou surpris des attitudes, j'avais quand même l'impression de comprendre ce que les personnages cherchaient.
Cronenberg parvient admirablement à rendre palpable cet érotisme créé entre différentes matières (chair et mécanique).

Crimes of the Future n'est pas aussi marquant ou réussi pour moi. Mais c'est une expérience assez rare.
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@ConFucKamus
En fait en y repensant je pense que ça aurait pu être amené... en découvrant cette histoire d'infanticide en même temps que Saul. Genre qu'on lui fasse faire un happening sur un cadavre... et il découvre que c'est un enfant... et progressivement il découvre une machination derrière ça : et là ça aurait été intéressant à suivre car le film se serait transformé en techno-thriller-érotico-horrifique.
Et là ça aurait pu être excellent. Un peu comme ExistenZ qui commence comme un jeu et qui se transforme progressivement en thriller... pour revenir sur le jeu à la fin qui dérape dans son final
ConFucKamus a écrit :
mer. 1 juin 2022 11:11
(j'ai vu ou ou deux spectateurs quitter la salle à ce moment).
:D
Je t'avoue que je jetais régulièrement des regards dans la salle pour voir si y en avait pas 1 ou 2 qui était sorti du film. (faut dire qu'on était 5 dans la salle à regarder ce film).
Mais à la fin tous les spectateurs étaient en mode "Cronenberg s'est un peu relâché sur la fin..." ou alors un couple qui disait "Y a de l'idée mais il ne fait qu'effleurer le sujet."
Alors que moi j'étais en mode "'tain j'ai bien fait de pas dîner avant d'aller voir le film... et en fait... j'ai toujours pas faim !" :rofl:
Donc non la salle avait l'air remplie de gens... qui savait dans quoi ils s'embarquaient.

Mais j'aime toujours autant ces design biotech... et le mariage de ces concept design avec les environnement bétonnés vieilli... je me serais cru dans une Bande Dessinée de Enki Bilal (je me suis presque demandé si ça n'aurait pas été mieux... d'en faire une BD)
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Mais oui, tu résumes bien : Crimes of Future est plus une expérience sensorielle dans une forme pure qu'un film qui appelle à une intrigue de flics et de complot.
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Bon allez, je me motive pour Firestarter. La bande-annonce ne m'enchantait pas mais les retours sont tellement bons que l'inconscience l'emporte sur la prudence :D
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Hop là, aujourd'hui retour à un cinéma des plus chatoyants avec Firestarter

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Les 10 premières minutes, on se dit que ça commence mal. Au final, pas tant que ça comparé au reste du film.

Blumhouse revient à ses amours de films surfaits et fauchés. J'ai pas lu le roman de King, j'ai pas vu la première adaptation de 1983, mon sentiment c'est que de toute façon c'était pas un super cru.

L'intro est une leçon sur tout ce qui peut mal débuter dans un long-métrage. C'est à dire que l'exposition est complètement foirée (et foireuse). On comprend pas directement ce qui se passe, même pendant le générique.
On sent que personne ne s'est intéressé à comment monter le film pour rendre le déroulé clair.

En parlant de clarté, je crois avoir rarement vu un film aussi sombre au niveau de la photo. À mon avis, le chef op était tellement désespéré par la misère des décors qu'il a tout assombri pour que ça se remarque moins.
Le problème, c'est qu'il y a plusieurs moments ou je suis obligé de plisser les yeux et m'avancer pour mieux distinguer les visages.
J'me souviens qu'on avait gueulé sur la photo de Solo, bah là c'est pareil voire pire.
:lol:

Pour l'intrigue en elle-même, c'est prodigieusement plat. Ce qui n'arrange rien c'est que tous les moyens ont manifestement été foutu dans les premières scènes avec 12 figurants (des écoliers), le reste est d'une misère...
Et jamais crédible une seule seconde. On ne croit jamais à cette situation de fuite, ni à la menace. Je ne parle même pas des scènes "d'action" torchées et minables.
Zac Efron qui se craque le cou pour montrer qu'il va se servir de ses dons :lol:


Puis évidemment on a droit à pas mal de rebondissements, d'ellipses et d'éléments insensés que la mise en scène contribue même à mettre en valeur. Sur la dernière demi-heure, ça devient tellement n'importe quoi et il y a tellement de trucs gâchés que j'en ai éclaté de rire à plusieurs reprises.
-> Le séjour chez le vieux samaritain, où on enchaine les dialogues stupides et changement d'humeur en 2-2
-> L'assaut du tueur DSI sur les flics, puis Zac Efron qui lui manipule le cerveau sauf que ça dure pas assez longtemps pour qu'il voit pas la fille se barrer dans les bois
-> La troupe du DSI qui arrête l'agent qu'ils avaient envoyé (!), et qui n'essaient même pas de quadriller le secteur pour retrouver la fille (on parle de troupes d'élite ou de branquignoles engagés par erreur?)
-> L'infiltration du labo - quasi vide d'ailleurs. Avec le clou, l'agent de surveillance qui a l'air totalement à côté de ses pompes et qui a pas l'air troublé par la situation plus que ça :lol: :lol: :lol: :lol:
-> Le final, qui achève de complètement ridiculiser le personnage du tueur. Donc le mec était payé pour récupérer la fille, il tue sa mère, la poursuit et finalement décide de l'aider... :lol:


On est pas au niveau d'un Jeff Wadlow (pas facile en même temps), mais pour une petite séance dédiée au désespoir, pourquoi pas ?
Même pour un DTV, ça fait pas très sérieux :lol:

Je sauve tout de même deux choses : Zac Efron est plutôt correct, et certains thèmes de la bande originale (cosignée par J. Carpenter) sont bien.

Sinon, j'ai bien ri quand même surtout dans la dernière partie. Après, c'est tellement au rabais que je suis obligé d'avoir un peu de bienveillance tant c'est jamais crédible, mais genre jamais.

:star: :passtar: :passtar: :passtar: :passtar:
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ConFucKamus a écrit :
mer. 1 juin 2022 20:41
Hop là, aujourd'hui retour à un cinéma des plus chatoyants avec Firestarter

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Les 10 premières minutes, on se dit que ça commence mal. Au final, pas tant que ça comparé au reste du film.

Blumhouse revient à ses amours de films surfaits et fauchés. J'ai pas lu le roman de King, j'ai pas vu la première adaptation de 1983, mon sentiment c'est que de toute façon c'était pas un super cru.

L'intro est une leçon sur tout ce qui peut mal débuter dans un long-métrage. C'est à dire que l'exposition est complètement foirée (et foireuse). On comprend pas directement ce qui se passe, même pendant le générique.
On sent que personne ne s'est intéressé à comment monter le film pour rendre le déroulé clair.

En parlant de clarté, je crois avoir rarement vu un film aussi sombre au niveau de la photo. À mon avis, le chef op était tellement désespéré par la misère des décors qu'il a tout assombri pour que ça se remarque moins.
Le problème, c'est qu'il y a plusieurs moments ou je suis obligé de plisser les yeux et m'avancer pour mieux distinguer les visages.
J'me souviens qu'on avait gueulé sur la photo de Solo, bah là c'est pareil voire pire.
:lol:

Pour l'intrigue en elle-même, c'est prodigieusement plat. Ce qui n'arrange rien c'est que tous les moyens ont manifestement été foutu dans les premières scènes avec 12 figurants (des écoliers), le reste est d'une misère...
Et jamais crédible une seule seconde. On ne croit jamais à cette situation de fuite, ni à la menace. Je ne parle même pas des scènes "d'action" torchées et minables.
Zac Efron qui se craque le cou pour montrer qu'il va se servir de ses dons :lol:


Puis évidemment on a droit à pas mal de rebondissements, d'ellipses et d'éléments insensés que la mise en scène contribue même à mettre en valeur. Sur la dernière demi-heure, ça devient tellement n'importe quoi et il y a tellement de trucs gâchés que j'en ai éclaté de rire à plusieurs reprises.
-> Le séjour chez le vieux samaritain, où on enchaine les dialogues stupides et changement d'humeur en 2-2
-> L'assaut du tueur DSI sur les flics, puis Zac Efron qui lui manipule le cerveau sauf que ça dure pas assez longtemps pour qu'il voit pas la fille se barrer dans les bois
-> La troupe du DSI qui arrête l'agent qu'ils avaient envoyé (!), et qui n'essaient même pas de quadriller le secteur pour retrouver la fille (on parle de troupes d'élite ou de branquignoles engagés par erreur?)
-> L'infiltration du labo - quasi vide d'ailleurs. Avec le clou, l'agent de surveillance qui a l'air totalement à côté de ses pompes et qui a pas l'air troublé par la situation plus que ça :lol: :lol: :lol: :lol:
-> Le final, qui achève de complètement ridiculiser le personnage du tueur. Donc le mec était payé pour récupérer la fille, il tue sa mère, la poursuit et finalement décide de l'aider... :lol:


On est pas au niveau d'un Jeff Wadlow (pas facile en même temps), mais pour une petite séance dédiée au désespoir, pourquoi pas ?
Même pour un DTV, ça fait pas très sérieux :lol:

Je sauve tout de même deux choses : Zac Efron est plutôt correct, et certains thèmes de la bande originale (cosignée par J. Carpenter) sont bien.

Sinon, j'ai bien ri quand même surtout dans la dernière partie. Après, c'est tellement au rabais que je suis obligé d'avoir un peu de bienveillance tant c'est jamais crédible, mais genre jamais.

:star: :passtar: :passtar: :passtar: :passtar:
Je suis convaincu c'est bon. Je regarde dès que possible ! :love:
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ConFucKamus a écrit :
mer. 1 juin 2022 20:41
Hop là, aujourd'hui retour à un cinéma des plus chatoyants avec Firestarter
Pas vu non plus la version avec Drew Barrymore.
Mais j'ai vu le trailer de celui-là en salles, ça m'a suffi. :D Merci pour ce retour qui conforte mon opinion !
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Merci @ConFucKamus. Je sais que je peux te faire confiance lorsqu'il s'agit de véritable qualité.

Firestarter est un superbe navet comme on les aime.
D'une platitude confondante en terme de mise en scène (bon courage pour ressentir la moindre émotion, même quand ils essaient), vraisemblablement trop fauché pour son sujet, acteurs qui ont l'air de tous s'emmerder, dialogues souvent ridicules et surtout un montage digne des plus belles sorties Marvel Sony de notre époque : à savoir maniant à la perfection l'Art de retirer toute substance.

Parce que, même si je n'ai pas lu le Stephen King dont c'est tiré, je ne peux pas croire que ce soit aussi indigent et vide au départ. Ca ne peut que avoir été charcuté, d'abord par les scénaristes ("aidés" par la prod), puis par les monteurs ("aidés" par la prod).

A vrai dire on peut même se demander pourquoi à notre époque un tel truc sort en salle. Cela a tout du DTV le plus random et mal fichu qui soit. Avec son lot de moments risibles.

Le plus décevant dans l'affaire, c'est que Keith Thomas n'avait pas fait un travail si calamiteux que ça sur The Vigil. Bien que ce soit d'ailleurs un film assez surcoté à mon sens. Je m'attendais tout de même à mieux que ça venant de sa part.

Quand à la B.O. de Carpenter, elle est probablement ce qu'il y a de moins naze dans le film et réserve même deux trois moments reconnaissables, mais on ne sent pas non plus une inspiration folle. Il cachetonne plus qu'autre chose.

:star: :passtar: :passtar: :passtar: :passtar:
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BoBleMexicain
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pas tout neuf , mais puisque c'est le jubilée de la Queen , M6 a cru bon le programmer ce soir . pas vu depuis sa sortie , et au final je ne me souvenais pas a quel point Ellen Mirren est brillante dans ce film .
ca tourne autour du décès de lady Diana et de la mauvaise stratégie de communication de la famille régnante , que Tony Blair va s employer a modifier malgré les protocoles
c'est rondement mené et Frears est parfaitement dans son élément .

a voir ou revoir sans aucun doute
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