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BoBleMexicain
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Durant la guerre, Picasso reçut, dit-on, dans son atelier, là où fut peint Guernica, la visite d'officiers allemands (on dit même d'Otto Abetz, l'ambassadeur nazi). Devant une photo de Guernica, ce dernier aurait demandé : « C'est vous qui avez fait cela ? » Et Picasso aurait répondu : « Non, c'est vous ! »


L'histoire vraie du peintre et faussaire en art, Han van Meegeren, qui a extorqué les Nazis de millions de dollars en leur vendant des contrefaçons de célèbres peintures.


j aime toujours decouvrir des moceaux d histoire dont j en ignorai meme l existence .
réalisation très académique , qui traine en longueur, mais comment pourrait il en être autrement , on a plaisir a découvrir ce personnage haut en couleur dont on ne sait s'il faut l 'admirer ou le détester . l'épilogue du film le fera pour vous .
film qui se laisse regarder mais qui déclenchera pas un enthousiasme a la hauteur du talent du faussaire
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MisterM
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PierrotDameron a écrit :
dim. 2 mai 2021 08:59
Je préfère le film de Villeneuve dont le perso principal est beaucoup plus émouvant.
Quoi, tu n'as pas été ému quand Deckard viole Rachel ? :D (qui serait une basse vengeance de Scott envers Young qui avait refusé ses avances, franchement je préfère cette explication à la présence incompréhensible de cette scène dans le film).

Mais quand même d'accord avec Gekko et Xsmooth, 2049 est un peu trop cérébral pour m'emporter alors que je pleure maintenant à chaque fois devant BR.
Kit a écrit :
dim. 2 mai 2021 10:48
encore faut-il que ces titres francisés ne soient pas ridicules, je me souviens d'un entretien de Billy Crystal qui se plaignait que les français aient appelé le film de Ron Underwood City Slickers, La Vie, l'Amour, les Vaches
et il y a quelques temps j'ai vu sur Arte Allô, brigade spéciale (Experiment in Terror) un film avec Glenn Ford et Lee Remick datant de 1962 qui fait penser à la police alors qu'il s'agit du FBI où travaillent des agents et non des inspecteurs
Beaux exemples :lol: et aussi d'accord avec Confuckamus sur les titres changés en anglais, c'est encore plus honteux. Toute modification du sens ou au moins du ton original est à proscrire, au pire mieux vaut garder le titre en anglais.
Mais je me dis aussi qu'aujourd'hui, beaucoup de gens trouveraient La Guerre des Etoiles ridicule. :(
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PierrotDameron
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MisterM a écrit :
dim. 2 mai 2021 16:13
Quoi, tu n'as pas été ému quand Deckard viole Rachel ? (qui serait une basse vengeance de Scott envers Young qui avait refusé ses avances, franchement je préfère cette explication à la présence incompréhensible de cette scène dans le film).

Mais quand même d'accord avec Gekko et Xsmooth, 2049 est un peu trop cérébral pour m'emporter alors que je pleure maintenant à chaque fois devant BR.
Mais cette scène... :roll: :roll: j'ai pas compris j'ai mis ça sur le compte de l'époque (un peu comme les Bond avec Connery qui sont parfois un peu... :envers: :envers: )

Je persiste, 2049 avec le couple Rosling / de Armas et ce qu'il fait du personnage de Deckard >>
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PierrotDameron
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Les Mitchell contre les machines :
Dans la lignée de Spider-Verse, c'est très beau et fun. Dommage que la dernière partie soit peut-être un peu convenue et que le film ne pousse pas la réflexion sur l'usage de la technologie (dans Ready Player One au moins on nous dit qu'ils éteignent l'internet le mardi et le jeudi :o )

7/10


Ava :
Y a Jessica Chastain qui tue des gens. C'est un peu le seul intérêt du film (y a aussi John Malkovich et Colin Farrel qui viennent faire coucou).

5/10
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Xsmooth
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@PierrotDameron @MisterM Je vais être honnête, cette scène du 'viol' ne m'a jamais choqué, dérangé dans Blade Runner. A vrai dire je n'avais pas vu ça sous le prisme d'une agression sexuelle jusqu'à ce que Sean Young en parle récemment et à la revoyure en effet ça peut choquer. Moi j'ai toujours trouvé une certaine tension sexuelle dans cette scène, qui contribue à rendre un Deckard toujours plus déshumanisé et une Rachel qui a besoin de se sentir humaine.

@ConFucKamus Je n'ai pas spécialement fait de rapprochement avec Gone Girl, si ce n'est que l'on retrouve la même actrice et dans un rôle visiblement fait pour elle. Il est vrai que ce n'est pas l'originalité qui étouffe le film et après tout rien d'étonnant à ce que le talent et style de Fincher inspirent de nouveaux cinéastes ou producteurs. Si l'intention était de faire un thriller d'un niveau de Gone Girl, on peut dire que c'est un échec.
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Amchi
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Je m'attendais à un film d'action qui allait me secouer, mais pas du tout Sans aucun remords est un film du genre sans aucun rythme et à l'histoire peu emballante.
Les acteurs font le minimum, si j'avais trouvé Michael B. Jordan bon dans les Creed et volant même la vedette à Chadwick Boseman dans Black Panther, dans le présent film je l'ai trouvé un peu absent par moment, dans les scènes d'action il assure par contre dans les instants plus dramatiques il est moins concerné.
Niveau réalisation, Stefano Sollima déçoit. Je croyais que ce serait un film assez violent, un peu cru et tendu, malheureusement rien de folichon à nous mettre sous l’œil, pas de rythme intense (c'est assez lent), et même des scènes d'action filmées avec une photographie trop sombre.
L'histoire n'a rien de happant, avec des poncifs déjà vu mille fois, si encore la réalisation et l'action venaient compenser cela, on aurait pu avoir une série B sympa mais comme je l'ai dis au-dessus ce n'est pas le cas.
Donc pour résumé, Sans aucun remords est un ratage, un film faible et sans aucune saveur. Vraiment dommage car je croyais vraiment me divertir avec ce film.
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Pile-Poil
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MisterM a écrit :
sam. 1 mai 2021 15:14
Les Québecquois nous trouvent ridicules avec notre pédanterie anglophile et ils ont bien raison (bon évidemment c'est un peu l'hôpital qui se fout de la charité :D).
Mouais… J’ai vécu à Montréal et les QuéBÉcois sont à peu près comme n’importe quel peuple : plein de contradictions. Bien que dans l’espace public et dans le langage officiel et administratif, tout est traduit ou du moins possède son équivalent français (“magasinage” pour “shopping” ou bien encore “stationnement” pour “parking” — là, c’est abusé qu’on continue encore à dire “parking” en France), tu peux quand même tomber sur des personnes qui te diront qu’elles ont « deleté (sic) un courriel » (entendu de mes propres oreilles), tout en maugréant contre la percée toujours plus grande de l’anglais au sein de leur culture.
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Redzing
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Xsmooth a écrit :
dim. 2 mai 2021 18:38
@PierrotDameron @MisterM Je vais être honnête, cette scène du 'viol' ne m'a jamais choqué, dérangé dans Blade Runner. A vrai dire je n'avais pas vu ça sous le prisme d'une agression sexuelle jusqu'à ce que Sean Young en parle récemment et à la revoyure en effet ça peut choquer. Moi j'ai toujours trouvé une certaine tension sexuelle dans cette scène, qui contribue à rendre un Deckard toujours plus déshumanisé et une Rachel qui a besoin de se sentir humaine.
Idem, pour moi c'est de la tension sexuelle plus qu'autre chose. La scène ne m'a jamais dérangé (et ne me dérange toujours pas).
Sans elle, je ne suis pas sûr que la relation entre Deckard et Rachel fonctionnerait autant.
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ConFucKamus
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PierrotDameron a écrit :
dim. 2 mai 2021 18:14
MisterM a écrit :
dim. 2 mai 2021 16:13
Quoi, tu n'as pas été ému quand Deckard viole Rachel ? (qui serait une basse vengeance de Scott envers Young qui avait refusé ses avances, franchement je préfère cette explication à la présence incompréhensible de cette scène dans le film).

Mais quand même d'accord avec Gekko et Xsmooth, 2049 est un peu trop cérébral pour m'emporter alors que je pleure maintenant à chaque fois devant BR.
Mais cette scène... :roll: :roll: j'ai pas compris j'ai mis ça sur le compte de l'époque (un peu comme les Bond avec Connery qui sont parfois un peu... :envers: :envers: )

Je persiste, 2049 avec le couple Rosling / de Armas et ce qu'il fait du personnage de Deckard >>
Blade Runner tire sa puissance de son statut à part, quelque part entre le film noir et la S.F. Il y a également ce contre-emploi de Harrison Ford, loin d'être aimable. Et Rutger Hauer difficile à qualifier également...Mon dieu, tant de talents concentrés, impossible de ne pas être chamboulé par ce film. La scène de sexe entre les deux personnages participe beaucoup à arracher Ford de cette idée de héros. Il n'y en a pas un dans Blade Runner. Que de la nuance.

Pour ce qui est des propos de Sean Young, j'ai du mal à y croire. Une anecdote où l'actrice aurait été prise en grippe, okay c'est crédible à 100% Mais quand elle répète le même procédé appliqué à des réalisateurs très différents (S. Spielberg, R. Scott, O. Stone) qui n'ont jamais caché leurs difficultés à la gérer, j'ai tendance à y voir un pêché d'orgueil et une incapacité à se remettre en question.

Blade Runner 2049 me parait plus accessible, plus mainstream, tout en reprenant à son compte les thématiques de l'original. Alors oui, il n'y ajoute rien fondamentalement et c'est trop long. Mais bon visuellement, c'est une patate monumentale et j'ai eu beaucoup d'affection pour Ryan Gosling dont la présence et le jeu étaient parfaits. L'acteur porte toute l'émotion du film, et elle se fraye un passage comme une plume dans une typhon.
Modifié en dernier par ConFucKamus le dim. 2 mai 2021 20:24, modifié 2 fois.
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ConFucKamus
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Xsmooth a écrit :
dim. 2 mai 2021 18:38
@ConFucKamus Je n'ai pas spécialement fait de rapprochement avec Gone Girl, si ce n'est que l'on retrouve la même actrice et dans un rôle visiblement fait pour elle. Il est vrai que ce n'est pas l'originalité qui étouffe le film et après tout rien d'étonnant à ce que le talent et style de Fincher inspirent de nouveaux cinéastes ou producteurs. Si l'intention était de faire un thriller d'un niveau de Gone Girl, on peut dire que c'est un échec.
J'y ai pensé tout du long, à Gone Girl. Ce n'est pas seulement le rôle, l'apparence ou le jeu de Rosamund Pike (bien que ce soit déjà pas mal). La mise en scène chirurgicale, l'utilisation de la voix-off, le même style de ton, Le travail du chef op, la bande-originale,... Ça fait vraiment mais VRAIMENT beaucoup de choses qui renvoient I care a lot au classique de Fincher. Au bout d'un moment, ce n'est plus seulement une référence ou une révérence, on est plus proche du plagiat.
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robinne
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weird

ConFucKamus a écrit :
sam. 1 mai 2021 21:59
Vu Cheval de Guerre, de notre tonton à tous :love2:

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Un beau film, étonnamment simple, direct, assumant à 100% sa dimension mélo.
Faire du cheval le personnage principal et probablement l'un des héros les plus Spielbergien de sa carrière, chapeau !

Personnellement, c'est vraiment les 25 dernières minutes qui m'ont soufflé ! Jusque là, je trouvais le film touchant mais assez programmatique.
Il a fallu que cette partie finale enchaine les moments forts, entre la fuite effrénée à travers le théâtre de guerre, les barbelés, la réunion et ce retour.
Et là je craque ! (Oui j'ai eu à plusieurs reprises la boule dans la gorge)

Tonton me régale encore avec ces plans majestueux, qu'ils soient larges, embarqués ou des travellings élégants. Donc j'ai aimé.

:star: :star: :star: :demistar: :passtar:
Pour ceux qui regardent encore la télé, le film passe demain soir (lundi 3 mai) sur france5.
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Xsmooth
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J'avais oublié de répondre à Pierrot concernant son Deckard 2049 >> Deckard 2019. Inconcevable pour ma part.
Dans le film de Villeneuve, l'ombre de Deckard a plus d'impact que le personnage lui même. Mais surtout je ne vois que Mr. Harrison Ford et non pas Deckard.
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Xsmooth
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Vu que évoquiez Besson il y a quelques pages, le voyage d'Adèle machin passe sur TF1 séries ce soir. Des volontaires ? :lol:
Pile-Poil
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MisterM a écrit :
dim. 2 mai 2021 16:13
Quoi, tu n'as pas été ému quand Deckard viole Rachel ? :D (qui serait une basse vengeance de Scott envers Young qui avait refusé ses avances, franchement je préfère cette explication à la présence incompréhensible de cette scène dans le film)
1º) Pardon, mais je ne vois pas où il y a viol. Les mots ont un sens, quand même. Il est brutal, violent, certes, mais rien ne nous dit qu’il la viole, littéralement.
2º) Cette scène étoffe un peu plus le personnage de Deckard qui a perdu toute humanité à force de traquer les Réplicants et qui semble incapable de la moindre tendresse/douceur/empathie. Elle me paraît absolument cohérente avec le reste du film et de l’image qui est donnée du personnage.

Enfin, désolé de le dire (ceci n’engage que moi), mais je ne trouve aucun intérêt, mais absolument aucun, à Blade Runner 2049. Et pourtant, j’étais dans les meilleures dispositions pour découvrir le film. Et pourtant, j’admire Denis Villeneuve (pour moi, Prisoners est le meilleur thriller des années 2010), mais rien n’y fait, cette suite ne fait qu’illustrer de manière superficielle ce que le premier film incarnait véritablement.

P.-S. : Personnellement, le viol qui me choque le plus, c’est celui commis par un infirmier sur une patiente dans le coma dans Parle avec elle. Mais comme c’est Pedro Almodóvar et que Télérama et consort ont encensé le film, tout passe comme une lettre à la poste. Il n’empêche, cette jeune femme dans le coma a été violée — puisqu’elle tombe enceinte — par celui-là même qui devait veiller sur elle. Vraiment glauque. Mais chut ! c’est du Almodóvar, ça ne peut pas être mal. Et à aucun moment le cinéaste ne semble porter le moindre jugement sur l’acte odieux commis par son personnage. Au contraire, l’infirmier est celui qui a “réveillé” la princesse. (On est bien loin des contes de fées Disney.)
Modifié en dernier par Pile-Poil le dim. 2 mai 2021 23:45, modifié 1 fois.
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ConFucKamus
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Xsmooth a écrit :
dim. 2 mai 2021 21:02
Vu que évoquiez Besson il y a quelques pages, le voyage d'Adèle machin passe sur TF1 séries ce soir. Des volontaires ? :lol:
Allez-y, moi j'ai donné ! Au bout d'un moment, j'ai quand même mérité un peu de repos merde ! :rofl:
"Bloodshot est la meilleure chose qui soit arrivée au cinéma en 2020 " - ©MisterM
Pile-Poil
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Xsmooth a écrit :
dim. 2 mai 2021 21:02
Vu que évoquiez Besson il y a quelques pages, le voyage d'Adèle machin passe sur TF1 séries ce soir. Des volontaires ? :lol:
Il passe au moins deux fois par an, celui-là. Jamais pu le regarder en entier.
Mais le pire, je crois que c’est Angel-A. Vu en salle par contre. Insupportable. Une heure et demie alors que tu as l’impression que ça dure trois plombes. Et le pire du pire pour un cinéaste dit “visuel” : ça blablate tout le temps.
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Gekko
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Redzing a écrit :
dim. 2 mai 2021 20:18
Xsmooth a écrit :
dim. 2 mai 2021 18:38
@PierrotDameron @MisterM Je vais être honnête, cette scène du 'viol' ne m'a jamais choqué, dérangé dans Blade Runner. A vrai dire je n'avais pas vu ça sous le prisme d'une agression sexuelle jusqu'à ce que Sean Young en parle récemment et à la revoyure en effet ça peut choquer. Moi j'ai toujours trouvé une certaine tension sexuelle dans cette scène, qui contribue à rendre un Deckard toujours plus déshumanisé et une Rachel qui a besoin de se sentir humaine.
Idem, pour moi c'est de la tension sexuelle plus qu'autre chose. La scène ne m'a jamais dérangé (et ne me dérange toujours pas).
Sans elle, je ne suis pas sûr que la relation entre Deckard et Rachel fonctionnerait autant.
Heureusement que la Warner n'a pas été rachetée par Disney. Sinon, ils auraient coupé cette scène pour qu'on puisse mater le film sur leur plateforme streaming.
"On peut manger tous les champignons !
Tous les champignons sont comestibles, certains ne le sont qu'une fois, c'est tout !"
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PierrotDameron
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Pile-Poil a écrit :
dim. 2 mai 2021 21:09
1º) Pardon, mais je ne vois pas où il y a viol. Les mots ont un sens, quand même. Il est brutal, violent, certes, mais rien ne nous dit qu’il la viole, littéralement.
2º) Cette scène étoffe un peu plus le personnage de Deckard qui a perdu toute humanité à force de traquer les Réplicants et qui semble incapable de la moindre tendresse/douceur/empathie. Elle me paraît absolument cohérente avec le reste du film et de l’image qui est donnée du personnage.
C'est justement la violence soudaine du personnage qui me dérange, jusque là il rien ne montre qu'il est en colère ou quoi, ça casse un peu la scène.



:jap: sinon sur la réflexion d'un Deckard déshumanisé.

Je suis jamais trop intéressé au perso à part : il est badass et cool et joué par Ford. :saint:
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PierrotDameron a écrit :
dim. 2 mai 2021 21:54
C'est justement la violence soudaine du personnage qui me dérange, jusque là il rien ne montre qu'il est en colère ou quoi, ça casse un peu la scène.

:jap: sinon sur la réflexion d'un Deckard déshumanisé.

Je suis jamais trop intéressé au perso à part : il est badass et cool et joué par Ford. :saint:
À mon avis, il est attiré dès le début par elle, mais le cache, évidemment. Carapace de flic, de blade runner. Quand il comprend qu’elle est une Réplicante, il la perçoit comme un objet sexuel, avec une certaine forme de dédain à l’égard des Nexus-6. Il a une existence dangereuse, vit seul, picole dans son appartement. Elle semble n’avoir aucune expérience de la “vraie” vie et ne se réfère qu’à ses soi-disant souvenirs, dont elle découvre qu’ils appartiennent à quelqu’un d’autre — la nièce de Tyrell — et qu’on les lui a implantés. Les deux étaient faits finalement pour se rencontrer : lui voulant une fille docile et elle, vierge de toute expérience, ne sachant pas comment se comporter en pareille circonstance et prête à répéter ce qu’il lui demande de dire — quitte à être gifflée —, comme si elle allait ainsi se sentir plus humaine, plus réelle.
Fait amusant : ce n’est qu’à la fin, après avoir été épargné par Roy Batty, que Deckard montre enfin de la tendresse envers Rachel : on lui a laissé la vie sauve et, soudain, il réalise qu’il tient à elle, au point de prendre la fuite… pour la protéger.
Modifié en dernier par Pile-Poil le dim. 2 mai 2021 23:47, modifié 1 fois.
Pile-Poil
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BoBleMexicain a écrit :
dim. 2 mai 2021 13:49
Durant la guerre, Picasso reçut, dit-on, dans son atelier, là où fut peint Guernica, la visite d'officiers allemands (on dit même d'Otto Abetz, l'ambassadeur nazi). Devant une photo de Guernica, ce dernier aurait demandé : « C'est vous qui avez fait cela ? » Et Picasso aurait répondu : « Non, c'est vous ! »


L'histoire vraie du peintre et faussaire en art, Han van Meegeren, qui a extorqué les Nazis de millions de dollars en leur vendant des contrefaçons de célèbres peintures.


j aime toujours decouvrir des moceaux d histoire dont j en ignorai meme l existence .
réalisation très académique , qui traine en longueur, mais comment pourrait il en être autrement , on a plaisir a découvrir ce personnage haut en couleur dont on ne sait s'il faut l 'admirer ou le détester . l'épilogue du film le fera pour vous .
film qui se laisse regarder mais qui déclenchera pas un enthousiasme a la hauteur du talent du faussaire
Pour la petite histoire, le réalisateur du film, Dan Friedkin (aucun lien de parenté avec le réalisateur de The French Connection), milliardaire américain touche-à-tout, qui s’est offert il y a un an et demi le club italien de football A.S. Roma, a également produit The Mule de Clint Eastwood et… All the Money in the World de Ridley Scott. En échange, ce dernier a accepté de produire The Last Vermeer et de le [Dan Friedkin] laisser assister au tournage de son film [All the Money in the World — suivez un peu !], histoire de voir le MAÎTRE à l’œuvre. Si ça se trouve, c’est lui qui a déboursé les 10 millions de dollars de rab pour les reshoots avec Christopher Plummer.
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Xsmooth
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Pile-Poil a écrit :
dim. 2 mai 2021 21:41
Xsmooth a écrit :
dim. 2 mai 2021 21:02
Vu que évoquiez Besson il y a quelques pages, le voyage d'Adèle machin passe sur TF1 séries ce soir. Des volontaires ? :lol:
Il passe au moins deux fois par an, celui-là. Jamais pu le regarder en entier.
J'ai tenté de le regarder, je n'ai tenu que 20 minutes. Certes je n'étais pas très motivé, mais entre l'acting, l'humour, l'ambiance, je crois que ce n'était définitivement pas pour moi. Je dois être allergique au cinéaste façon, le peu que j'ai vu ne m'a jamais emballé. Exception faite du Grand Bleu que je trouve réussi.
Pile-Poil a écrit :
dim. 2 mai 2021 23:05
Pour la petite histoire, le réalisateur du film, Dan Friedkin (aucun lien de parenté avec le réalisateur de The French Connection), milliardaire américain touche-à-tout, qui s’est offert il y a un an et demi le club italien de football A.S. Roma, a également produit The Mule de Clint Eastwood et… All the Money in the World de Ridley Scott. En échange, ce dernier a accepté de produire The Last Vermeer et de le [Dan Friedkin] laisser assister au tournage de son film [All the Money in the World — suivez un peu !], histoire de voir le MAÎTRE à l’œuvre. Si ça se trouve, c’est lui qui a déboursé les 10 millions de dollars de rab pour les reshoots avec Christopher Plummer.
Sympa l'anecdote, il me semblait déjà avoir vu son nom mais je n'avais jamais fait le rapprochement entre le président de la Roma et le producteur de film. Il produit également le prochain Scorsese.
Donc je sais ce qu'il me reste à faire pour assister au tournage du boss (go gagner un loto ou au moins faire de bon café :lol: )
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Redzing
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ConFucKamus a écrit :
dim. 2 mai 2021 12:43
BoBleMexicain a écrit :
dim. 2 mai 2021 12:36
:lol: Difficile de reprocher a un film l' opportunisme qu il dégage quand toute sa trame se base dessus
j imagine qu il est plutôt bien réalisé s il vous a mis mal l aise ( ce dont je fais partie aussi )
Bah non, le synopsis ne me gêne pas, c'est immoral mais quand on sait y faire (comme dans Lord of War ou Thank you for Smoking), ça peut être génial.

Là non, c'est juste une reprise du style et des procédés employés dans Gone Girl, jusqu'à la direction musicale, la photographie, la voix-off,... À ce degré d'influence, je pense que Fincher pourrait même demander
à être rémunéré
J'ai lu les échanges sur I Care a Lot, moi non plus je n'ai pas été emballé par ce film.
Déjà le côté repompage de Gone Girl est criant, allant jusqu'à reprendre la même actrice et lui faire jouer quelque chose de très similaire. Mais derrière il n'y a clairement pas la même maîtrise. Je ne savais jamais si je devais rire ou m'inquiéter, les passages sérieux étant trop légers, et les passages satiriques jamais vraiment drôles. Alors que Gone Girl était terriblement anxiogène, avec quelques touches d'humour très réussies.
Sans parler des situations abracadabrantesques qui m'ont complètement sorti du film : une combine qui marche sur des dizaines de personnes et pas une seule plainte ni un seul accroc (le juge -toujours le même- est une andouille à ce point ? pas une personne de la maison de retraite -patient ou personnel- n'a un éclair de conscience ?), un final où l'anti-héroïne maîtrise des gangsters sans sourciller...

Et puis la protagoniste immorale et misanthrope, ça marche dans Gone Girl car d'une part il y a le personnage de Ben Affleck pour compenser, d'autre part car elle s'en prend plein la figure quand même.
Dans I Care a Lot, elle est l'unique protagoniste, et tellement infecte que l'on a qu'une seule envie : la voir se prendre les pieds dans le tapis. Et ce n'est pas ce que l'on nous offre.
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Zefurin
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TAIINNN ! Je rate un débat sur les scènes d'amour de BR ! :fou:

Très personnellement je suis un peu comme @Pile-Poil , j'ai toujours vu la scène d'amour entre Rachel et Deckard comme une scène d'amour bestiale.
Tout petit encore, quand j'ai vu le film pour la première fois, je trouvais effectivement que ça ressemblait à un viol. Mais qui conclue une scène où la tension sexuelle est particulièrement high level.
Rachel, qui change sa coiffure et enlève son manteau pour jouer au piano. Elle attire Deckard jusqu'à elle sur le siège de pianiste. Elle accepte le compliment de Deckard qui lui dit qu'elle joue bien.
PUIS, Deckard qui essaie de l'embrasser, elle s'eclipse.
Je trouve cette scène trés humaine... car Rachel agit comme un animal qui séduit avant d'adopter un comportement farouche.
Donc du coup Deckard fait comme un animal mais avec cette volonté aussi à faire accepter à Rachel sa condition d'être humain. En mode "tu te crois robot parce que tu as appris une vérité sur toi... mais tout tes comportements empathiques montrent que non, tu es aussi humaine que moi."
Et du coup j'ai toujours vu la scène comme une scène plutôt violente psychologiquement pour Rachel : Deckard la met dos au mur (au sens propre comme au figuré) sur sa condition pour la forcer à rester l'humaine qu'elle pensait être depuis tout le reste de sa vie.
Et Deckard m'est toujours apparu comme un homme pour qui la nature de Rachel n'a aucune importance : d'ailleurs, il essaie de la draguer au téléphone dans une scène précédente (quand il traque la femme au serpent), ce à quoi elle le rembarre. Deckard la traite... comme si c'était une femme en réalité (puisqu'il fait l'effort de l'appeler, de la séduire, de la complimenter, de la consoler quand elle apprend la nouvelle sur sa nature de Répliquant).

C'est en ça que la scène d'amour est trés impressionnante : elle est complètement ambivalente car totalement amorale.
C'est montré comme un acte violent qui se transforme en amour parce que les deux protagoniste se sentent un coup humain, un coup robot, hésite à passer à l'acte... et Deckard en fermant la porte violemment et en plaquant Rachel contre le mur et en lui ordonnant de répéter ses paroles, il "tranche le nœud gordien" dans lequel Rachel est incapable de se dépêtrer.

La scène d'amour de 2049 est extraordinaire également, car en fait, elle reprend la même idée mais différemment.
Le concept de l'IA qui veut satisfaire son compagnon (répliquant) en utilisant le corps d'une prostituée (elle-même répliquante) pour s'y superposer... c'est donner au sexe une valeur illusoire pour se sentir humain.
Dans BR, la scène de sexe donnaient à Deckard et Rachel l'opportunité de se définir comme humains.
Dans BR 2049 je vois la scène de sexe comme une simulation. Joi et Joe sont dans une phase où l'un des deux commence à développer une incertitude sur sa nature... et Joi veut tenter de faire comme Deckard vis à vis de Rachel, elle veut faire accepter à Joe que leur couple n'est pas une illusion... EN UTILISANT UNE ILLUSION (je trouve le concept énorme, personnellement). Un peu comme si multiplier MOINS par MOINS donnerai un PLUS... bizarre... mais un PLUS qu'en même.

Trés personnellement, je trouve la scène de 2049 hallucinante car d'un point de vu cérébral, elle est trés... trés... TREESSS bizarre... MAIS en m'identifiant à Joe ou à Joi... j'arrive à comprendre la démarche étant donné l'environnement dans lequel les personnages vivent où illusion et factice sont devenus des denrées sur laquelle les gens fondent leur bonheur.
VOILA A QUOI EN SOMMES NOUS REDUITS pour rêver coucher avec la femme idéale.

A ce sujet, je trouve que la scène d'amour décrite par Philippe K. Dick dans Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? est un entre 2 de ces deux scènes... mais pour un résultat complètement inverse.
Rachel est vraiment dans l'optique de séduire et coucher avec Deckard.
Ils couchent ensemble, mais ce n'est pas Rachel qui subit l'ultimatum existentiel sur sa nature, mais Deckard : car il se rend compte qu'il a été capable de ressentir des pulsions sexuelles bien humaines pour un robot, et il ne se sent finalement plus capable d'exercer son métier de tueur de robot car en couchant avec Rachel et en éprouvant une même passion pour elle que pour sa femme (dans le bouquin, Deckard est marié) il ne se sent plus capable de différencier moralement les deux idividus (humain et robots).
En fait, dans le bouquin, la scène d'amour est un acte dans lequel Rachel GAGNE sur Deckard car elle bousille complètement ses certitudes sur leur nature robotique.

En fait, je ne saurais pas dire quelle scène m'a le plus marqué, car les 3 sont assez hallucinantes en terme d'ultimatum existentiel.
Mais c'est représentatif de cet univers Cyberpunk où la nature humaine est devenue tellement complexe que les individus sont de plus en plus incertains sur eux-même. Et montrer le sexe comme un élément qui les fixe sur des certitudes (dans le cas de Ridley Scott et Denis Villeneuve) ou des incertitudes (Philippe K.Dick)... je trouve ça super intéressant, au-delà de la question "Est-ce un viol ou non ?"
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MisterM 06/02/2024
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MisterM
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Deckard l'embrasse, elle ne répond pas au baiser, tente de sortir de l'appartement, il l'en empêche, la projette contre le mur, et les seuls mots qu'il prononce c'est pour la forcer à dire "je te veux", alors même qu'elle pleure.
Ce n'est pas parce que la musique de Vangelis se fait romantique que les images deviennent moins violentes.
Bien sûr, dans le contexte du film il y a plein d'autres nuances qui passent dans cette scène, mais elle reste construite sur ce vieux cliché rance de fantasme masculin où, évidemment, la fille est en fait consentante, il suffit de la brusquer un peu... Dans la vie réelle, quand on force une fille en larmes à embrasser dans son appartement, ça s'appelle bien un viol, je vois pas trop d'autre mot sincèrement.

Et en tant que spectateur mâle bercé aux Bond dans mon enfance je n'ai pas vu le problème non plus quand j'ai découvert le film. Mais à force de le revoir je me souviens avoir ressenit un certain malaise devant l'insensibilité de Deckard dans cette scène, alors qu'il semble dégoûté par la violence le reste du temps. Quelque chose ne colle pas.
(totalement d'accord avec Pierrot que je lis après avoir écrit ce message ;) ).
Pile-Poil a écrit :
dim. 2 mai 2021 21:09
P.-S. : Personnellement, le viol qui me choque le plus, c’est celui commis par un infirmier sur une patiente dans le coma dans Parle avec elle. Mais comme c’est Pedro Almodóvar et que Télérama et consort ont encensé le film, tout passe comme une lettre à la poste. Il n’empêche, cette jeune femme dans le coma a été violée — puisqu’elle tombe enceinte — par celui-là même qui devait veiller sur elle. Vraiment glauque. Mais chut ! c’est du Almodóvar, ça ne peut pas être mal. Et à aucun moment le cinéaste ne semble porter le moindre jugement sur l’acte odieux commis par son personnage. Au contraire, l’infirmier est celui qui a “réveillé” la princesse. (On est bien loin des contes de fées Disney.)
AH! mais OUI!!! :jap: et content de trouver enfin quelqu'un le dire car je n'ai pas trouvé beaucoup d'échos autour de moi. Il est vrai qu'à côté de cela le film est très beau, mais je me souviens de la gêne en sortant de la salle. :sweat:

Aussi d'accord sur les Québecquois qui truffent souvent leurs phrases de mots anglais, c'est pourquoi je disais "l'hôpital qui se fout de la charité". C'est justement pour ça que les entendre surpris de NOS anglicismes (parce qu'ils ne sont pas les mêmes que les leurs) devrait nous faire un peu réfléchir. :D

Pour finir sur BR, je n'ai pas l'impression qu'il parlait du simulacre, en tout cas pas de manière frontale comme 2049. Même si certains thèmes se croisent, le film de Villeneuve se démarque suffisamment pour justifier son existence. Ce qui lui manque surtout, c'est l'incroyable sensibilité de son prédécesseur. :love2:
Xsmooth a écrit :
dim. 2 mai 2021 21:00
Mais surtout je ne vois que Mr. Harrison Ford et non pas Deckard.
Pareil, même si c'est moins pénible que dans Le Réveil de la Force. On dirait que rejouer ses vieux rôles c'est les vacances pour lui... ça promet pour vous-savez-quoi. :o
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Zefurin
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MisterM a écrit :
lun. 3 mai 2021 17:43
Et en tant que spectateur mâle bercé aux Bond dans mon enfance je n'ai pas vu le problème non plus quand j'ai découvert le film. Mais à force de le revoir je me souviens avoir ressenit un certain malaise devant l'insensibilité de Deckard dans cette scène, alors qu'il semble dégoûté par la violence le reste du temps. Quelque chose ne colle pas.
Je ressens le malaise mais plutôt parce que la musique romantique et féérique ne colle pas vraiment avec les images brutales et l'atmosphère visuelle très sombre.
Mais je trouve que c'est ce qui en fait une scène qui m'est restée gravée dans la mémoire (mais sans savoir que le film était considéré comme culte).
Et c'est également ce que je trouve intéressant dans ce film : c'est le malaise psychologique que les relations inter-perso pourraient causer... et finalement je trouve que c'est surtout ça que doit montrer le cyberpunk : a force de déshumaniser les gens avec l'artificiel, le côté bestial ne devient-il pas le seul et unique moyen pour l'individu de s'affirmer ? (un peu comme Orange Mécanique où le personnage principal a besoin de ses doses d'ultra violence pour se sentir vivre).

Moi la scène de viol qui m'a le plus choquée reste la scène de Il Etait une fois en Amérique dans la voiture.
J'ai vu ce film en entier y a environ 3 ans... et ben du haut de mes 28 ans, ça m'a horrifié. Je pensais pas Sergio leone capable de montrer une scène aussi crue (même dans Pour Queleques Dolars de Plus, quand El Indio viole la fille de Mortimer... je le trouvais suffisamment sybillin pour faire passer la chose). Mais là j'en ai eu le souffle coupé et j'ai pas pu finir le dîner que je mangeais alors que je regardais le film.
Surtout que Jennifer Connelly (qui joue le rôle de la femme quand elle est jeune) a toujours été un immense fantasme pour moi. Alors voir Robert de Niro violer le personnage plus âgé (alors que ce n'est pas la même actrice)... c'est comme si De Niro avait violé mon fantasme.
Iil faudrait que j'en parle à mon psy.
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@Zefurin
Oui, elle est abominable cette scène. Mais le côté bien avec Sergio Leone, c'est qu'à aucun moment il n'essaie d'offrir une rédemption ou quoi que ce soit à Noodles, qui de toute façon à ce moment là est déjà bien pourri. Il y a quelque chose de magnifique et en même temps de pathétique à cette vie en accélérée. Tu ressens le poids des erreurs, des fautes, des trahisons, des regrets et que face ça, même les belles années ou les amitiés elles pèsent plus grand chose. Ce final (plus suggéré que montré) de Max qui se suicide en plongeant dans le broyeur du camion poubelle, symboliquement c'est d'une violence !

Pour revenir aux scènes de viol insupportable, je me souviens surtout avoir été marqué par Les Accusés, et ce sentiment de totale impuissance face aux enfoirés de violeurs, terrible. Effroyable.

Et puis Chiens de Paille que je n'apprécie pas d'ailleurs, notamment pour cette complaisance et ce malaise grandissant autour d'une scène de viol insoutenable. Je pense que tu peux faire un film misanthrope sans pour autant sombrer dans le voyeurisme ou la torture.

C'est l'un des seuls reproches que j'émettrai pour le récent Nightingale qui appuie beaucoup trop, alors que le hors-champ ou la suggestion parfois suffit à démultiplier le choc. Le film est de qualité, mais c'est juste que l'accumulation de scènes chocs me fait plus questionner sur la mise en scène que le propos.
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ConFucKamus a écrit :
lun. 3 mai 2021 20:08
@Zefurin
Oui, elle est abominable cette scène. Mais le côté bien avec Sergio Leone, c'est qu'à aucun moment il n'essaie d'offrir une rédemption ou quoi que ce soit à Noodles, qui de toute façon à ce moment là est déjà bien pourri. Il y a quelque chose de magnifique et en même temps de pathétique à cette vie en accélérée. Tu ressens le poids des erreurs, des fautes, des trahisons, des regrets et que face ça, même les belles années ou les amitiés elles pèsent plus grand chose. Ce final (plus suggéré que montré) de Max qui se suicide en plongeant dans le broyeur du camion poubelle, symboliquement c'est d'une violence !

Pour revenir aux scènes de viol insupportable, je me souviens surtout avoir été marqué par Les Accusés, et ce sentiment de totale impuissance face aux enfoirés de violeurs, terrible. Effroyable.

Et puis Chiens de Paille que je n'apprécie pas d'ailleurs, notamment pour cette complaisance et ce malaise grandissant autour d'une scène de viol insoutenable. Je pense que tu peux faire un film misanthrope sans pour autant sombrer dans le voyeurisme ou la torture.

C'est l'un des seuls reproches que j'émettrai pour le récent Nightingale qui appuie beaucoup trop, alors que le hors-champ ou la suggestion parfois suffit à démultiplier le choc. Le film est de qualité, mais c'est juste que l'accumulation de scènes chocs me fait plus questionner sur la mise en scène que le propos.
Je ne suis pas quelqu’un qui défend la vengeance dans la vraie vie, mais au cinéma, notamment lorsque le crime (un viol, en l’occurrence) est particulièrement odieux et que la victime en réchappe, je ne suis pas contre une certaine forme de punition à l’encontre des bourreaux.
C’est pour ça que j’ai toujours apprécié Sudden Impact – Le retour de l’inspecteur Harry, quatrième volet des “aventures” de Dirty Harry, où le personnage joué par Sondra Locke retrouve un à un ses violeurs et leur met à chacun une balle dans les couilles et une balle dans la tête. To settle the score, comme diraient les Anglais.
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ConFucKamus
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J'ai fini par consacrer 2h de plus à l'univers de Vince Gilligan, avec El Camino

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Il faut le prendre comme un petit cadeau du créateur aux fans. La fin de Breaking Bad était parfaite, en cela qu'elle laissait libre cours au spectateur pour imaginer les suites pour Jesse
El Camino est une sorte de petite note en bas de page, guère plus. Ce qui se passe n'est pas fascinant, mais pas déplaisant non plus. Honnêtement, il n'ajoute rien à l'univers, il confirme ce qui était déjà posé. Donc
c'est vrai que son utilisé est discutable, sur le plan du storytelling.

Le film est néanmoins intéressant dans l'évolution de la mise en scène. Elle est ici à la convergence entre Breaking Bad et sa petite sœur Better Call Saul. Les plans sont léchés, c'est véloce et puissant avec une photo
de très bonne qualité. Bref, ça a de la gueule.
Niveau interprétation, c'est du tout bon, rien à dire tout le monde est à l'avenant. Il y a beaucoup de retours, pas mal de clins d'œils (mais bien intégrés). Pour certains, le raccord est un peu étrange. Jesse Plemmons notamment, qui s'est bien épaissi physiquement entre la saison 5 et là.

:star: :star: :star: :passtar: :passtar:

Restera plus que la saison 6 de Better Call Saul et la grande saga sera complète. Et bordel, quelle gueule elle a déjà !!
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@Zefurin
J'ai vu ton message après avoir posté (tu dis plein de choses intéressantes d'ailleurs), c'était une réponse générale je précise.

Je suis d'accord que la question du viol n'est pas la plus passionnante (évidemment) mais les images sont là qu'on le veuille ou non. La lecture littérale en fait malheureusement partie.
Il ne fait aucun doute que Scott n'avait pas l'intention de montrer son personnage commettre un viol dans cette scène, ou même une agression sexuelle... de même qu'Almodovar n'avait certainement pas pensé son infirmier comme un violeur. Mais le résultat est là.
En conclusion il est indispensable d'avoir conscience de la portée des images pour pouvoir s'en détacher (et apprécier le film à sa juste valeur :) ).
Zefurin a écrit :
lun. 3 mai 2021 18:48
Et c'est également ce que je trouve intéressant dans ce film : c'est le malaise psychologique que les relations inter-perso pourraient causer... et finalement je trouve que c'est surtout ça que doit montrer le cyberpunk : a force de déshumaniser les gens avec l'artificiel, le côté bestial ne devient-il pas le seul et unique moyen pour l'individu de s'affirmer ? (un peu comme Orange Mécanique où le personnage principal a besoin de ses doses d'ultra violence pour se sentir vivre).
L'idée est pertinente et j'aurais été d'accord si le traitement allait dans ce sens (comme c'est le cas dans Orange Mécanique). Or, la suite du film ne dénonce jamais ce qu'a fait Deckard. Pas de remise en cause, pas de conséquence, rien, il a seulement choppé la fille par la violence là où ses efforts policés ont échoué. Est-ce vraiment montré comme bestial, ou la bonne manière de procéder, par opposition à la froideur de leur précédentes relations ? Et la musique accentue le côté positif de la scène.
C'est quand même assez problématique.

Mais c'est vrai que du coup c'est une scène qui reste en mémoire. :D A l'inverse de celle d'Il était une fois en Amérique... (ça fait longtemps que je me dis qu'il faudrait que je le revoie :o ) où l'acte n'est sans doute pas présenté comme "normal" ou la solution à un problème.
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Xsmooth
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Invisible Man
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Jolie surprise ce nouveau long métrage de Leigh Whannell.
Une très bonne introduction qui donne immédiatement un certain cachet au film. Je n'ai pas décroché du récit que j'ai trouvé prenant, rythmé et élégant.
Intéressant également pour le point de vue de la femme battue. Le film est évidemment prévisible mais ce n'est pas très dérangeant.
Néanmoins je n'ai pas du tout aimé le final, énorme erreur de cast pour le personnage derrière ce plan machiavélique. Et puis la fin aurait pu être plus malaisante, voir sombre.
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ConFucKamus
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Xsmooth a écrit :
mer. 5 mai 2021 19:33
Invisible Man

Jolie surprise ce nouveau long métrage de Leigh Whannell.
Une très bonne introduction qui donne immédiatement un certain cachet au film. Je n'ai pas décroché du récit que j'ai trouvé prenant, rythmé et élégant.
Intéressant également pour le point de vue de la femme battue. Le film est évidemment prévisible mais ce n'est pas très dérangeant.
Néanmoins je n'ai pas du tout aimé le final, énorme erreur de cast pour le personnage derrière ce plan machiavélique. Et puis la fin aurait pu être plus malaisante, voir sombre.
J'avais aimé la première partie, notamment l'introduction extrêmement stressante. Pendant 30 minutes, tout est question d'ambiance, de ressenti, d'ambigüité. Un brillant exercice métaphorique parfaitement adapté à l'époque.
On comprend le trauma et les crises d'anxiété la vie de Cecila, on voit que son entourage se pose des questions sur son état mental (et on les comprend, puisque la situation est floue pendant une demi-heure).
Puis une fois qu'on sait, on assiste impuissant à la mise au ban de la victime, qui s'efforce d'expliquer aux autres. Jusque-là c'est très bien fait.

Puis on arrive au rebondissement au restaurant, et là c'est le drame. Je trouve que toute la deuxième moitié sombre dans un slasher bête (voire très bête) jusqu'à un final très dérangeant dans ce côté "justice est faite".
J'aurais trouvé plus intéressant de "fermer la boucle" en faisant de la proie un prédateur mais pas de le bon sens du terme puisque l'héroïne devient aussi dangereuse que son assaillant. x
Évidemment, ça aurait pu être interprété de la mauvaise façon mais sur le papier c'est pourtant le risque de voir un combat juste se transformer en transgression de la morale.
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Redzing
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J'ai revu récemment avec grand plaisir Cube, de Vincenzo Natali (il est ressorti sur Netflix).

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C'est le genre de film qui sortirait dans l'indifférence générale aujourd'hui, tant les plateformes de streaming nous abreuvent de concept movies similaires (à la rigueur on en parlerait quelques jours, et basta).
Mais à l'époque, je me rappelle qu'il avait fait son petit chemin, ce film indépendant canadien. Pratiquement personne ne l'a vu en salles en 1997, mais il avait fait les beaux jours des vidéoclubs à la fin des années 90/début des années 2000, où pas mal de monde l'a découvert grâce à un bouche à oreille très positif.

Pour ma part, je l'ai vu à la TV dans les années 2000, et je ne l'avais pas revu depuis.
Et bien ça se tient toujours ! Ca reste efficace, oppressant, et j'aime bien l'idée du concept movie qui... se limite à son concept nihiliste, sans chercher à donner d'explication. Et au vu du budget très limité, c'est encore plus fort.
C'est assez dingue de voir aussi comment il a influencé d'autres oeuvres, surtout les jeux vidéos Portal.

Et quelques chose qui résonne particulièrement aujourd'hui pour moi, c'est l'explication de l'un des protagonistes : le Cube n'est ni un délire de riche, ni le produit d'un complot militaro-industriel, mais un projet qui a perdu son utilité à travers des gestionnaires qui ont perdu son sens (ou ne lui en ont jamais donné), et des spécialistes techniques qui ont chacun travaillé sur leur lorgnette sans qu'aucun n'ait de vision globale. Du coup on y met des humains pour lui justifier une utilité et ne pas admettre qu'il ne sert à rien. Je peux vous dire que ce n'est pas très éloigné de la réalité de certaines industries complexes... :D
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Zefurin
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Cube reste un petit ovni encrée dans ma mémoire.
Outre le côté simple du film, c'est l'ambiance et l'atmosphère claustrophobique qui me restent indélébiles. Cette espèce de musique présente et absente à la fois... j'aimais beaucoup. Et j'ai le souvenir d'un film rigoureux sur toute sa longueur... avec cette montée progressive d'aggressivité entre les "cobayes" (?). La scène où le flic afro-américain laisse tomber la médecin dans le vide... elle m'avait profondément marqué. L'échange silencieux de regard avant le passage à l'acte m'avait hanté.
Il faudrait que je revois ce film : j'ai du le voir 2 fois dans mes souvenirs et il reste un élément fort marquant du cinéma SF des 90 (comme quoi... tu as raison : les 90s étaient sacrément créatives).

Moi hier j'ai pu voir la Stratégie Ender de Gavin Hood.
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Ayant lu le bouquin il y a quelques années, je suis admiratif du travail d'adaptation : le film ne cède pas trop à faire dans le spectaculaire et reste concentré sur l'aspect psychologique des enfants dans le cadre de leur éducation militaire. Les acteurs sont bons. Dans le ton... j'ai retrouvé avec plaisir toute l'ambiance "inhumaine" et "froide" du bouquin.
Si j'avais une critique, ça serait que le film ne s'émancipe pas assez du livre. Il le reprend trop au pied de la lettre le même déroulement (en oubliant pas mal l'intrigue sur le frère et la sœur de Ender qui jouent des rôles beaucoup plus importants dans le livre).
Un bon film, avec des idées visuelles intéressantes (certaines images de planètes sont sublimes). Néanmoins il aurait été intéressant que le film prenne un peu de distance avec le bouquin pour éviter que les connaisseurs n'en viennent à dire la sempiternelle phrase : "Le bouquin est meilleur que le film."
Car c'est le cas. :D

7/10
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LA VOILA ma première claque émotionnelle de l'année
elle s est faite attendre mais sans regret .
la toute première réalisation de Robin Wright , productrice et actrice , multi casquette .
Le film met en vedette Robin Wright dans le rôle d’une femme endeuillée, en proie à un chagrin incommensurable, qui quitte la ville pour se réfugier dans l'immensité du Wyoming. Elle y croise la route d’un chasseur du coin (Demian Bichir). Une rencontre qui la force à affronter ses démons.

ce qui frappe dans ce film c est sans doute le rapprochement direct avec "into the wild" ce film dont j avais lancé un débat (bien malgré moi) enflammé dans notre ancienne maison .
la beauté des Rocheuses sauvage et violente se mêle a l'introspection de cette femme qui cherche a fuir ses demons , et qui croise un chasseur qui a les siens aussi .
c'est parfois maladroit parfois trop rapide mais on sent bien qu elle y a mit tout son être . on en voudrait plus , le montage est presque trop nerveux , la ou les longueurs devraient s installer
néanmoins c est une belle réussite (petit bémol sur le final trop patoss a mon gout )
un bon 8 sur 10
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Xsmooth
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Film sans grand intérêt malgré un sujet qui aurait pu l'être. On est vraiment dans le produit standard sans personnalité avec aucune idée intéressante de mise en scène.
Les acteurs ont conscience de ça, donc engagement minimaliste. Les dialogues sont creux, les scènes d'actions peu impactantes, la musique inexistante.
Dommage car les flashback sur Andromade laissaient espérer quelque chose d'un peu plus surnaturel et ambitieux.
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Breaking the Bat
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Mes dernières séances, en quelques mots :

Wrong Turn de Mike P. Nelson Relecture assez chouette des fameux Détour Mortel. Ça part vraiment comme un slashers lambda tout en dessinant bien les différentes personnalités du groupe de jeunes à abattre. Et puis le film fait lui aussi plusieurs détours, offre quelques mises à mort sympathiques et possède un 3e acte assez surprenant pour le genre. Bref, c'est académique dans un sens, mais plutôt bien emballé ! 3/5

Judas & The Black Messiah Film engagé d'une facture très classique, il bénéficie d'une réalisation où la part belle est faite aux acteurs, Daniel Kaluuya n'a pas volé son oscar. Ça monte en puissance, jusqu'à un final glaçant, même si je lui ai trouvé quelques longueurs entre deux. 3/5

The Nightingale 2e film pour Jennifer Kent et ma plus grosse claque de l'année pour l'instant. Plongée terrifiante dans la Tasmanie coloniale des années 1800. Un film sec, âpre qui prend littéralement aux tripes, avec une violence aussi bien physique que psychologique. Tout est parfaitement exécuté : mise en scène, jeu d'acteurs, cadrage, photo... Et à travers ce déchainement de violence, le film parvient à avoir des moments de grâce particulièrement touchants ! Bref, une claque !!! 4/5

Mortal Kombat Petit divertissement sympathique que ce Mortal Kombat sauce 2021. C'est propre, assez fidèle aux jeux. Chouette d'avoir de vrais artistes martiaux dans les rôles titres. C'est juste dommage que les combats soient vite expédiés et niveau chorégraphie, ça aurait pu être bien meilleur. De toute façon le film n'est qu'une mise en bouche puisque le vrai tournoi n'est pas encore commencé ! À voir pour la suite... Sans sang numérique cette fois, du vrai faux sang ferrait 100 fois plus d'effet. 2/5

Dans les angles morts Encore un film estampillé horreur qui détourne habillement le genre pour cette histoire de couple qui emménage dans une maison au lourd passé. On assiste à la dégradation de ce dernier, porté par un duo d'acteurs qui fait le job. Dans la trame c'est assez classique, idem pour le dénouement, il n'empêche que ça se regarde sans déplaisir. Un des meilleurs films Netflix depuis le début de l'année ! 3/5

The Father Un premier film qui a de la gueule de la part de notre frenchy Florian Zeller qui a la manière d'un Sam Mendes, passe du théâtre au cinéma, adaptant au passage l'un de ses propres travaux. Un huit clos qui ne tourne jamais en rond, le script se servant habillement de la "folie" du personnage principal, le refermant sur lui-même, dans l'incompréhension de tous. Les acteurs sont tous au top et que dire d'Anthony Hopkins qui s'amuse et prend du plaisir, toujours aussi bluffant à 83 ans. Oscar mérité !!! 3,5/5

Les Mitchell contre les machines Film d'animation de bonne tenue sur le périple d'une famille dysfonctionnelle alors que le monde part en vrille à cause d'un portable pas content d'être abandonné par un pseudo Mark Zuckerberg en puissance. C'est propre, rythmé, enjoué, et ça critique bien comme il faut la technologie et notre dépendance vis à vis d'elle. Super surprise ! 3,5

Sans aucuns remords Retour de l'excellent Sollima à Hollywood après son excellent Sicario Soldado. Si le réalisateur fait toujours preuve d'une p***** de mise en scène, qu'il filme l'action comme peu de cinéastes le fond à l'heure actuelle, c'est par le script que le film flanche un peu, offrant un résultat en demi-teinte. Bref, un spectacle solide, bien badass, mais plus que prévisible. Curieux néanmoins de voir Rainbow Six, si suite il y a ! 2,5/5

L'homme sans visage Je n'avais jamais vu le 1er film de Mel Gibson en tant que réal', c'est chose faite et il livre un drame de bonne tenue, avec une histoire attachante entre son personnage et le jeune Nick Stahl. Une espèce de Cercle des poètes disparus en plus intimiste avec cette touchante relation mentor-élève ! 3/5
"- Tu fumes après l'amour ?
- J'en sais rien baby, j'ai jamais regardé !"
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Vu The Mauritarian (Désigné Coupable en V.F) de Kevin McDonald

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Un bon film.

On se doute assez rapidement des tenants et aboutissants, je suis mitigé sur la réalisation (le style documentaire est parfois balourd). Et l'usage de certains seconds-rôles (Shailene Woodley) sont discutables.
Didactique oui, mais narrativement ça bloque quand il faut broder ou "habiller" le film. Un défaut que The Mauritarian partage avec Judas and the Black Messiah.

Il est par contre d'intérêt public de se pencher sur le film, notamment par rapport aux dérives fascisantes instaurées dans l'après 11/09 et qui ne se sont pas arrêtées sous Obama comme le film le démontre dans son carton final (il serait peut-être bon d'arrêter de le déifier).
Il y a de quoi être glacé d'horreur devant l'injustice et la cruauté avec lesquelles les U.S a traité de parfaits innocents, et la crédibilité zéro d'aveux signés après torture, et les diverses tentatives de désinformations/d'obstruction à la justice.

Sur ce point, je trouve que segmenter le film entre la partie défense (Jodie Foster) et l'accusation avec le lieutenant Stuart Couch (Bennedict Cumberbatch) était une très bonne idée. J'ai bien aimé ce jeu opposition/superposition entre les deux, puisqu'il les deux points de vue s'entendent aisément.
Dernier point et pas des moindres : Tahar Rahim est excellent. La dernière section (le procès) et le générique de fin (avec les images du vrai Mohamedou Ould Slahi) sont émouvantes.

:star: :star: :star: :demistar: :passtar:
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ConFucKamus a écrit :
dim. 9 mai 2021 19:05
Il est par contre d'intérêt public de se pencher sur le film, notamment par rapport aux dérives fascisantes instaurées dans l'après 11/09 et qui ne se sont pas arrêtées sous Obama comme le film le démontre dans son carton final (il serait peut-être bon d'arrêter de le déifier).
Yep. :jap: Au fond Obama est aussi sale que Clinton... enfin presque, c'est triste à dire mais c'était malgré tout le meilleur président américain en 30 ans. :sweat:

Je ne sais pas si le film traite le sujet, peut-être partiellement d'après la bande-annonce, mais le coeur du problème, ce qui a permis aux oubliettes de Guantanamo d'exister, c'est la volonté du peuple américain qui voulait absolument ses coupables, et sur-le-champs, merci. L'opinion a mis trèèès longtemps (quasiment une génération !) à s'intéresser réellement à ce déni absolu de justice. Preuve de la fragilité de nos régimes politiques et, plus encore, de nos valeurs.
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je suis tres partagé sur ce film
une réelle perf d acteur a n en pas douter , Adam Sandler est assez ouf dans ce film , il a du y laisser des plumes
il lui arrive plus de choses sur deux heures de films que n importe qui en dix ans de vie ))
ca aurait gagné ptet a etre plus sobre en dialogue , par moment c 'est a la limite du saoulant , en VO j ai décroché par moment vu les accents
le scenar est assez basique mais on retient juste ce type qui est sur la corde raide en permanence et qui joue sa vie toute les dix mns
le final est assez inattendu , je spoilerai pas ceux qui l ont pas regardé
ce film fait partie de choses a voir absolument mais qui apres visionnage me laisse un peu sans arguments
je penses que je le reverrai dans un autre état d esprit que hier ( fatigué anif arrosé etc ... ) :D
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MisterM a écrit :
lun. 10 mai 2021 14:52
ConFucKamus a écrit :
dim. 9 mai 2021 19:05
Il est par contre d'intérêt public de se pencher sur le film, notamment par rapport aux dérives fascisantes instaurées dans l'après 11/09 et qui ne se sont pas arrêtées sous Obama comme le film le démontre dans son carton final (il serait peut-être bon d'arrêter de le déifier).
Yep. :jap: Au fond Obama est aussi sale que Clinton... enfin presque, c'est triste à dire mais c'était malgré tout le meilleur président américain en 30 ans. :sweat:

Je ne sais pas si le film traite le sujet, peut-être partiellement d'après la bande-annonce, mais le coeur du problème, ce qui a permis aux oubliettes de Guantanamo d'exister, c'est la volonté du peuple américain qui voulait absolument ses coupables, et sur-le-champs, merci. L'opinion a mis trèèès longtemps (quasiment une génération !) à s'intéresser réellement à ce déni absolu de justice. Preuve de la fragilité de nos régimes politiques et, plus encore, de nos valeurs.
Oui, le film traite de cet aveuglement qui a brouillé la frontière entre justice et vengeance arbitraire. C'est d'ailleurs l'un des angles les plus intéressants puisqu'il concerne un des personnages concerné d'assez près par ce tiraillement. Je ne te spoilerai pas plus , quoique te faire souffrir est toujours un plaisir :D :love2:

Tout à fait d'accord avec toi, Obama est probablement le moins pire des présidents américains sur les 40 dernières années. Au niveau des plus dangereux/mauvais, Reagan, Bush Sr, Bush Jr et Trump se tirent la bourre.
Clinton fut plus sage, moins embarrassant mais c'est vraiment pas glorieux. Obama a un bilan pour le moins contrasté. Biden me laisse espérer un souffle plus social et progressiste. Croisons les doigts.

D'ailleurs, si tu ne l'as pas vu, je réitère mon immense respect pour Des Hommes d'Influence de Barry Levinson. Je te le conseille, c'est carrément vertigineux de voir sa pertinence et sa grande clairvoyance aujourd'hui.
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ConFucKamus a écrit :
lun. 10 mai 2021 17:22
Tout à fait d'accord avec toi, Obama est probablement le moins pire des présidents américains sur les 40 dernières années. Au niveau des plus dangereux/mauvais, Reagan, Bush Sr, Bush Jr et Trump se tirent la bourre.
Clinton fut plus sage, moins embarrassant mais c'est vraiment pas glorieux. Obama a un bilan pour le moins contrasté. Biden me laisse espérer un souffle plus social et progressiste. Croisons les doigts.
C'est sûr que les désastres mondiaux de Reagan et Bush fils sont difficiles à concurrencer. :sweat: Même Trump est loin de les égaler (ses dégâts environnementaux et géopolitiques restent limités à côté de l'avènement du néolibéralisme et la création de Daesh) et je n'hésite pas à dire que le bilan Clinton est pire que le sien (c'est lui qui a mis en place le système financier actuel, y compris les lois de rackett des entreprises étrangères). Bref ce n'est pas qu'une histoire de parti républicain, Bush père s'était d'ailleurs comporté à peu près décemment.
Bon Biden a l'air plutôt bien parti je dois le reconnaître (alors que j'étais le premier à cracher sur lui l'année dernière). Il casse enfin des tabous hérités de la Guerre froide, il était temps.

Je garde en tâte The Mauritanian, en partie pour ce joli casting (surtout Foster qui se fait trop rare).
Et j'avais adoré Des hommes d'influence. :love2:
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MisterM a écrit :
lun. 10 mai 2021 20:27
ConFucKamus a écrit :
lun. 10 mai 2021 17:22
Tout à fait d'accord avec toi, Obama est probablement le moins pire des présidents américains sur les 40 dernières années. Au niveau des plus dangereux/mauvais, Reagan, Bush Sr, Bush Jr et Trump se tirent la bourre.
Clinton fut plus sage, moins embarrassant mais c'est vraiment pas glorieux. Obama a un bilan pour le moins contrasté. Biden me laisse espérer un souffle plus social et progressiste. Croisons les doigts.
C'est sûr que les désastres mondiaux de Reagan et Bush fils sont difficiles à concurrencer. :sweat: Même Trump est loin de les égaler (ses dégâts environnementaux et géopolitiques restent limités à côté de l'avènement du néolibéralisme et la création de Daesh) et je n'hésite pas à dire que le bilan Clinton est pire que le sien (c'est lui qui a mis en place le système financier actuel, y compris les lois de rackett des entreprises étrangères). Bref ce n'est pas qu'une histoire de parti républicain, Bush père s'était d'ailleurs comporté à peu près décemment.
Bon Biden a l'air plutôt bien parti je dois le reconnaître (alors que j'étais le premier à cracher sur lui l'année dernière). Il casse enfin des tabous hérités de la Guerre froide, il était temps.

Je garde en tâte The Mauritanian, en partie pour ce joli casting (surtout Foster qui se fait trop rare).
Et j'avais adoré Des hommes d'influence. :love2:
Pour Bush Sr c'est un peu kif-kif avec Clinton : invasion du Panama, intervention dans le Golfe déclenchée sur la base d'un mensonge (les couveuses) et le revirement laissant les factions résistantes irakiens se faire démonter par Hussein,...
J'étais un peu comme toi concernant Biden : peu enthousiaste, l'impression tenace de soutenir le moindre des deux maux. Je suis maintenant plus optimiste (Kamala Harris doit aider).

Oui, accorde 2 bonnes heures à The Mauritarian. Il en vaut la peine (Tahar Rahim est très bon). La fin m'a ému d'une manière assez inattendue.
Et nous sommes d'accords pour Des Hommes d'Influence.

...On est beaucoup trop d'accord en ce moment. Fais quelque chose, bon sang ! :D
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Les couveuses ? J'avais plutôt le souvenir de l'invasion du Koweït. Pour le coup, je trouve que ça se justifiait (moins Panama, encore que la France et le Royaume-Uni occuperaient encore Suez aujourd'hui s'ils le pouvaient...) mais c'est vrai que le retrait fut une grave erreur d'appréciation.
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MisterM a écrit :
lun. 10 mai 2021 20:58
Les couveuses ? J'avais plutôt le souvenir de l'invasion du Koweït. Pour le coup, je trouve que ça se justifiait (moins Panama, encore que la France et le Royaume-Uni occuperaient encore Suez aujourd'hui s'ils le pouvaient...) mais c'est vrai que le retrait fut une grave erreur d'appréciation.
Oui je visais avant tout la manipulation médiatique avec les couveuses, l'intervention a été décidée conjointement avec résolution de l'ONU, donc légale et justifiée. Mais c'est évidemment le retrait, complètement aberrant puisque les rebelles et la population en souffriront sur la années suivantes. Hussein était utile face à l'Iran, le gros adversaire.
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Gekko
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Étant plus proche de Sanders dans les idées, il est vrai que Biden me surprend en bien.
Enfin, on verra dans le temps, ce n'est que le début...
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Gekko a écrit :
lun. 10 mai 2021 22:06
Étant plus proche de Sanders dans les idées, il est vrai que Biden me surprend en bien.
Enfin, on verra dans le temps, ce n'est que le début...
Pareil, j'ai une grande admiration pour Sanders qui doit être l'un des politiciens les plus honnêtes et progressiste du pays.
Je revendique mon titre de démocrate extrémiste ! :D
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MisterM
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Oui j'étais aussi pour Sanders, et quand j'ai vu toute la clique libérale-caviar démocrate faire front commun contre lui derrière Biden, ex-vice d'Obama, mon avis a été radical.
Visiblement j'ai été un peu rapide dans mon jugement.
ConFucKamus a écrit :
lun. 10 mai 2021 21:37
Oui je visais avant tout la manipulation médiatique avec les couveuses
En fait je ne connais pas cette histoire de couveuses. :D L'arme ultime de Staline qui fabriquait ses supersoldats, avant les armes de destruction massive de 2003 ?
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Zefurin
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Oui j'étais aussi pour Sanders, et quand j'ai vu toute la clique libérale-caviar démocrate faire front commun contre lui derrière Biden, ex-vice d'Obama, mon avis a été radical.
Visiblement j'ai été un peu rapide dans mon jugement.
C'est par sur une campagne électorale qu'on peut tirer des conclusion sur un président.
Ni sur ses 100 premiers jours (j'attends toujours de voir comment il va gérer la sempiternelle crise de la frontière Mexicaine)

Cependant Biden a une particularité (avec de grosse pincettes) que ses prédécesseurs n'ont pas : il a de grande chance de ne PAS CHERCHER à faire un 2ème mandat.
Donc du coup, il a l'avantage de pouvoir prendre des mesures risquées sans forcément se soucier de vouloir être réélu après. Rien que cette absence de perspective pourrait le pousser à se donner à fond pour faire le plus de mesures possible.
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Zefurin a écrit :
mar. 11 mai 2021 10:26
C'est par sur une campagne électorale qu'on peut tirer des conclusion sur un président.
J'ai pas eu besoin de plus pour mesurer Macron. :saint: Même s'il m'a surpris ensuite par sa brutalité.
Après on peut toujours avoir des surprises, visiblement j'ai sous-estimé la force du mouvement socialiste au sein des démocrates.

Et tu as tout à fait raison, l'absence de second mandat est un point positif pour espérer une politique désintéressée (dans l'ensemble) pendant ces 4 ans.
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Zefurin
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MisterM a écrit :
mar. 11 mai 2021 11:58
J'ai pas eu besoin de plus pour mesurer Macron. :saint: Même s'il m'a surpris ensuite par sa brutalité.
Après on peut toujours avoir des surprises, visiblement j'ai sous-estimé la force du mouvement socialiste au sein des démocrates.
Je conclurais de toute façon en disant que tu as des présidents plus surprenants que d'autres. :D

En France, j'ai envie de dire que depuis Mitterrand, on n'est plus vraiment surpris par le président qui est une personne accédant à une fonction plutôt qu'une personne accédant à un pouvoir.

Mais à l'international, c'est trés variable : quand Poutine a accédé au Kremlin, tout le monde pensait que ça serait juste un intérimaire. :D LOLOLOLOL :D
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