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Redzing
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Zefurin a écrit :
mer. 18 août 2021 15:02
FYRE : Le meilleur festival qui n'a jamais eu lieu de Chris Smith
Du coup je l'ai regardé aussi. J'avais entendu parlé de ce fiasco en 2017 (mêmes les médias français en avaient parlé !). J'avais mis le film sur ma liste sans prendre le temps de le voir, jusqu'à maintenant.

Ce n'est pas inintéressant, et effectivement c'est assez satisfaisant de voir des gens qui ne vivent que par l'image, le bling bling et la com', se heurter à la réalité du terrain.
Pour le reste, je trouve qu'il manque au moins trois choses dans le documentaire :
- Un état des lieux plus approfondi sur le fonctionnement des influenceurs. Ce sont eux qui sont en grande partie responsable du succès de la vente des billets, et qui ont permis à des organisateurs irresponsables de tout lancer.
- Une évocation de la stupidité des festivaliers. Qui achète pour des milliers de dollars une place d'un festival qui n'a jamais eu lieu avant, sur un lieu tout sauf approprié à un festival de musique, dont l'entreprise est inconnue, et pour lequel ils ont zéro information logistique ? Ils faut être soit complètement con, soit très riche...
- Une interview du fondateur, Billy McFarland. Ce type est clairement au centre du récit, et est un entrepreneur charismatique et talentueux. On ne peut pas dire qu'il soit un vrai escroc, car un vrai escroc aurait monté un festival bidon, et se serait barré avec la caisse une fois les billets vendus, sans rien mettre en place. McFarland est-il un illuminé sincère déconnecté des réalités, ou un vaniteux embobineur de première ? Le documentaire fait clairement pencher la balance vers le second, mais il aurait été intéressant d'aller plus en profondeur dans ce personnage (interview de lui, de sa famille, ses amis...). C'est dommage car indépendamment du festival, je suis persuadé que ce type aurait mérité son propre documentaire, il constitue un "méchant" idéal pour ce genre (un peu comme Billy Mitchell dans The King of Kong).
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Zefurin
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Redzing a écrit :
jeu. 19 août 2021 09:37
Pour le reste, je trouve qu'il manque au moins trois choses dans le documentaire :
- Un état des lieux plus approfondi sur le fonctionnement des influenceurs. Ce sont eux qui sont en grande partie responsable du succès de la vente des billets, et qui ont permis à des organisateurs irresponsables de tout lancer.
- Une évocation de la stupidité des festivaliers. Qui achète pour des milliers de dollars une place d'un festival qui n'a jamais eu lieu avant, sur un lieu tout sauf approprié à un festival de musique, dont l'entreprise est inconnue, et pour lequel ils ont zéro information logistique ? Ils faut être soit complètement con, soit très riche...
- Une interview du fondateur, Billy McFarland. Ce type est clairement au centre du récit, et est un entrepreneur charismatique et talentueux. On ne peut pas dire qu'il soit un vrai escroc, car un vrai escroc aurait monté un festival bidon, et se serait barré avec la caisse une fois les billets vendus, sans rien mettre en place. McFarland est-il un illuminé sincère déconnecté des réalités, ou un vaniteux embobineur de première ? Le documentaire fait clairement pencher la balance vers le second, mais il aurait été intéressant d'aller plus en profondeur dans ce personnage (interview de lui, de sa famille, ses amis...). C'est dommage car indépendamment du festival, je suis persuadé que ce type aurait mérité son propre documentaire, il constitue un "méchant" idéal pour ce genre (un peu comme Billy Mitchell dans The King of Kong).
Je ne rajouterai essentiellement que les informations sur les influenceurs car effectivement ils ont un rôle énorme sur le déroulement du processus malsain autour de la non communication de la réalité. Et puis effectivement quand j'ai regardé le documentaire avec mon groupe d'amis, je suis celui qui a posé la question : "En quoi ça consiste un influenceur ?"

Après je ne pense pas que ça serve d'en rajouter sur la bêtise des festivaliers, ça coule de source en voyant le documentaire que ceux qui sont parvenus jusqu'à l'île sont ceux qui sont partis avec le moins d'informations sur le sujet. Ils ont juste vu la première vidéo promotionnelle et rien d 'autre (de toute façon... y avait pas grand chose d'autre à voir vu l'absence complète d'information.)
Mais ce qu'ils disent implicitement dans le doc, c'est que moins tu as d'information qui ressortent du projet, plus il faut t'en méfier.

L'interview de Billy McFarland ne m'aurait pas déplu, mais quelque chose me dit qu'elle n'aurait pas révélé davantage d'informations que ce que nous en disent les autres intervenants. Pour moi, vu ce que j'ai compris, c'est qu'il est devenu escroc APRES cette affaire (puisqu'il est toujours dans une démarche de pyramide de Ponzi pour payer ses dettes).
Fyre Festival pour moi c'est un projet qui l'a dépassé et après un premier mensonge... ben il n'a pas su s'arrêter.
Il l'a fait "à la Donald Trump" : tu mens une première fois, puis tu mens une deuxième fois pour justifier le premier mensonge, etc...
Et Donald Trump s'en sortait (parfois) grâce à un évènement extérieur qui faisait que le mensonge n'avait plus tant d'importance que ça aux yeux de l'opinion.
Billy McFarland n'a pas eu cette chance : y a pas eu de miracle à la fin.
Rachel Mcadams = Random Bonasse de Sherlock Holmes.
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ConFucKamus
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Vu Bac Nord de Cédric Jimenez

Image

Alors niveau mise en scène et distribution, c'est un sans faute.
Énormément de plans très bien construits, qu'il s'agisse des caméras à l'épaule, steadicam pour les poursuites ou ses plans larges massifs. C'est du puissant, et tout converge sur le noyau central - l'intervention - tétanisante de maestria. Le trio d'acteurs est impeccable, bien que la caractérisation soit un peu légère pour pas dire clichée.

Pour ce qui est de l'intrigue ou du fond, c'est bien moins réussi voire carrément raté. Le film débute en rappelant que même s'il est inspiré d'une histoire vraie, sa vision, ses partis pris et sa finalité sont dissociés du réel. Chose pas nécessaire pour moi, mais bon okay évitions de crisper des gens qui n'arrivent pas à faire le distinguo.
Quand bien même, l'image présentée des banlieues semble tout droit sortie des plus grandes obsessions droitardes débiles, et le film déroule un nombre conséquent de poncifs propres à déclencher le sourire (le délire de la "no-go zone" aurait fait jouir Fox News :D ). Jusqu'à sa dernière partie qui pousse tous les potards à fond, pour s'achever sur un air de The House of the Rising Sun. Mais bon sang, l'utilisation de cette musique devrait être proscrite tellement elle est balancée n'importe où et n'importe comment..
Qu'on suive cela du point de vue des policiers, pas de problème. Et l'aspect bureaucratie lâche et hypocrite, c'est une charge plutôt claire. Mais ça tire tellement sur la corde que ça en devient quand même gênant. J'ai également tiqué sur un truc tout bête, l'impression que les trois flics ne changent pas de tenue pendant 1 h de film. Ça a l'air de rien, mais ça m'a presque fait sortir du film tellement ça faisait bizarre.
Puis l'aspect très programmatique ne joue pas en faveur du film, je commençais un peu à m'ennuyer sur les 20 dernières minutes.

Bon, on y pense souvent et la comparaison est évidente mais Les Misérables me paraît bien plus fort car plus subtil et poignant dans sa peinture de cités difficiles ou du travail de la police dans des zones entourées par la pauvreté et le désœuvrement. Ce que Bac Nord hélas occulte en réduisant le champ à une image terriblement manichéenne.

:star: :star: :demistar: :passtar: :passtar:
Modifié en dernier par ConFucKamus le lun. 20 sept. 2021 18:38, modifié 1 fois.
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Mothra2000
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Les gens ont besoin de manichéisme...moi le premier d ailleurs...ça ne marche pas vraiment de se dire que tout est gris...je ne dis pas qu il faut uniquement des chevaliers blancs et des dragons des ténèbres...mais dans une fiction il faut que les enjeux soient clairs...et limpides.. dans la réalité c est un peu différent...et même la il y a un certain manichéisme..le relativisme a tout prix...ça peut-être dangereux...
Après ça reste un point de vue.
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Redzing
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Zefurin a écrit :
jeu. 19 août 2021 10:01
L'interview de Billy McFarland ne m'aurait pas déplu, mais quelque chose me dit qu'elle n'aurait pas révélé davantage d'informations que ce que nous en disent les autres intervenants. Pour moi, vu ce que j'ai compris, c'est qu'il est devenu escroc APRES cette affaire (puisqu'il est toujours dans une démarche de pyramide de Ponzi pour payer ses dettes).
Fyre Festival pour moi c'est un projet qui l'a dépassé et après un premier mensonge... ben il n'a pas su s'arrêter.
Il l'a fait "à la Donald Trump" : tu mens une première fois, puis tu mens une deuxième fois pour justifier le premier mensonge, etc...
Et Donald Trump s'en sortait (parfois) grâce à un évènement extérieur qui faisait que le mensonge n'avait plus tant d'importance que ça aux yeux de l'opinion.
Billy McFarland n'a pas eu cette chance : y a pas eu de miracle à la fin.
Oui, je pense que l'on est clairement dans un schéma de mythomane. La question c'est : croyait-il vraiment à ses propres mensonges ?
Il y a un part qui montre qu'il était plus ou moins sincère dans ses efforts : le fait qu'il pleure après l'échec, qu'il aille voir (un peu) les festivaliers, qu'il mette autant d'énergie dedans.
L'autre part montre qu'il était incapable de voir les réalités des choses, et offrait des réponses ubuesques aux situations. Le coup du gars qui tire l'alarme en disant qu'il n'y a pas assez de logement, et qui a pour réponse : "super, tu les occuperas avec tes cours de yoga", ou le producteur ultra expérimenté à qui il demande en toute sincérité d'aller faire une gâterie au douanier, c'est incroyable ! :lol:
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Mothra2000 a écrit :
jeu. 19 août 2021 14:23
Les gens ont besoin de manichéisme...moi le premier d ailleurs...ça ne marche pas vraiment de se dire que tout est gris...je ne dis pas qu il faut uniquement des chevaliers blancs et des dragons des ténèbres...mais dans une fiction il faut que les enjeux soient clairs...et limpides.. dans la réalité c est un peu différent...et même la il y a un certain manichéisme..le relativisme a tout prix...ça peut-être dangereux...
Après ça reste un point de vue.
Les clichés ne me dérangent pas comme points de départs si on les distord à l'arrivée. Tu regardes une série comme The Wire ou un film comme Les Misérables, ils présentent une situation et des personnages qui ont certes tout l'attirail de ces archétypes mais la mise en scène et l'écriture les dévissent à mesure qu'on avance.

Tu termines pas le film ou la saison avec le sentiment d'avoir déjà vu ça partout mais d'avoir enfin aperçu quelque chose qui semble singulier. Ce n'est absolument pas le cas de BAC Nord.
Modifié en dernier par ConFucKamus le jeu. 19 août 2021 16:06, modifié 1 fois.
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Mothra2000
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Il est sur que si BAC Nord ne se distingue pas dans son propos.. ou par ses personnages..c est que le film a un problème d idendite...
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Mothra2000 a écrit :
jeu. 19 août 2021 14:23
mais dans une fiction il faut que les enjeux soient clairs...et limpides.. dans la réalité c est un peu différent...
Sauf que la fiction peut aussi avoir pour objectif de justement se rapprocher de la réalité, ou du moins de la vision que le metteur en scène a de la réalité.
Et typiquement l'exemple de @ConFucKamus sur Les Misérables rentre pleinement là-dedans. Ladj Ly cherche à démonter, non pas les clichés de la fiction, mais justement ceux que certains se font de la réalité sans la vivre de près.
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Mothra2000
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Effectivement..on peut éviter les clichés de la fiction en essayant d'être réaliste..sans toutefois être trop sordide...mais c'est un équilibre délicat je reconnais...
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Zefurin
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@Redzing
Je pense que Billy y croyait jusqu'au bout. Aussi incroyable que celà puisse paraitre je pense qu'il y croyait vraiment mais se persuadait que les mensonges allaient se transformer en réalité à force d'y croire.
Pour avoir exercé une telle pression sur son équipe jusqu'au bout... il devait forcément y croire.
D'ailleurs je me souviens avoir explosé de rire quand ils expliquent que le mec fait des tours de l'île en Quad pendant l'arrivée des festivaliers : avec les potes qui regardaient avec moi on se disait "Il est dans la phase déni, il a besoin du quad pour se soulager."
Je sens ça va devenir un running gag pour après : quand je suis dans une impasse et que je veux pas avouer mon tord, je vais répondre tout simplement que "JE VAIS FAIRE DU QUAD !"
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Dans la tres longue liste des films que j aurais du eviter ,celui la peut rentrer facilement dans le top 10
le mélange western sorciere aurait pu etre sympa mais sans doute confié a des stagiaires
bref
sauf si vous êtes maso , ne tentez pas le diable ( ou les sorcières en l eau cul rance :o )
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aureliagreen
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ConFucKamus a écrit :
sam. 31 juil. 2021 18:38
Sinon, vous vous rappelez du film Suicide Squad qu'on attendait en 2016 ? Bah il vient d'atterrir en salles en 2021 !

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En 10 minutes montre en main, James Gunn s'empare du postulat déglingué du comics, se le réapproprie et efface le vilain souvenir du lointain film d'Ayer. Voilà, c'est dit.
Aucune posture bad guys, zéro noirceur factice ; ici on décapite, on disloque, on éventre avec classe et pas mal d'excentricités.

Niveau casting, c'est du velours. Idris Elba pète la classe en remplaçant de Will Smith (oui oui c'est pas le même nom mais c'est le même rôle en bien mieux écrit), bien qu'il soit peut-être le moins atypique de la bande, avec Harley Quinn. John Cena joue à fond la dérision sans jamais atténuer sa force de frappe. Joel Kinnaman peut enfin se faire plaisir, et il a même droit à l'une des plus belles scènes du DC Comics Universe.
Margot Robbie se fait bien plaisir et a les honneurs d'une bien meilleur scène de fight que dans son volet perso (séquence assez proche de Kingsman pour l'aspect massacre délirant)
King Shark rejoint le camp des persos dont la carapace numérique n'empêche pas l'expression humoristique ou poétique. David Dastmalchien fait des merveilles avec son perso en pleine névrose maternelle.
Mon petit coup de cœur ira quand même à Daniela Melchior ( :love2: ).

Bref, refonte totale de la licence, qui n'a même pas à se faire chier à établir des liens avec son prédécesseur ou les autres films (ENFIN DÉBARRASSÉ DE CES CONNERIES). Une aventure qui se suffit à elle-même, terriblement récréative, diablement fun, parfois très drôle, et parfois grave.

Franchement, après les bandes-annonces assez creuses, j'en attendais rien. Eh ben quel plaisir d'être surpris de cette façon. Je trouverais peut-être à redire sur certains choix de montage bizarres (sans être mauvais), mais je pense qu'il s'agit du meilleur film comics que j'aie vu depuis...Les Gardiens de la Galaxie. Je pourrais même aller le revoir avec grand plaisir, c'est dire.

P.S : par contre, je suis surpris de la classification du film. Compte tenu des nombreuses gerbes de sang, de la violence de certaines scènes, l'interdiction au moins de 12 ans me semble plus qu'adaptée. C'est beaucoup plus sanguinolent que Birds of Prey soyons sérieux.
Comme je suis dans l'ensemble assez d'accord avec cette critique (et cela même si je n'aime pas la tendance de certains à idolâtrer James Gunn), je n'ajouterai rien de ce côté-là. Je dirai juste qu'avec DC, Gunn n'a rien perdu au change par rapport à Marvel, bien au contraire. Il y a gagné une indiscutable liberté de ton plus grande, ainsi qu'on le voie avec ces scènes incroyablement gores (la scène de massacre par Harley Quinn est certainement la reprise de celle du massacre par Yondu dans Les Gardiens de la Galaxie 2, en plus sanguinolent donc), et avec le côté subversif qui explose cette fois, avec la révélation d'un rôle cette fois vraiment malfaisant pour Amanda Waller, au nom de son gouvernement, appuyée par un Peacemaker chantre de la raison d'État décomplexée (qui tranche avec la tentative aussi timide et couarde que brève de montrer la même Waller comme une sociopathe sans scrupules dans le film de 2016). DC et Warner semblent avoir compris entretemps qu'il ne servait à rien de faire dans la retenue, leurs échecs au box-office leur auront au moins servi à ça.
aureliagreen
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ConFucKamus a écrit :
dim. 1 août 2021 21:40
Xsmooth a écrit :
dim. 1 août 2021 21:24
On est bien sur du Shyamalan en mode névrosé, pourtant le film pose les bases modestement, puis ça part dans tous les sens, les acteurs en roue libre, les réactions bizarres. Il y a quand même un certain malaise qui s'installe tout au long de cette psychose générale. Mais je ne sais pas si c'est pour la mise en scène ou le chaos ambiant. A la fois intrigué par le récit, le dénouement et déboussolé par la bêtise du scénario, certaines situations ou des choix de cadrages. Bref, dans la lignée d'un Phénomène.
2/5
Tu vois ? C'est bizarre comme expérience. L'impression qu'il y avait tout pour un pur Shyamalan, et que le réalisateur a constamment hésité entre comédie horrifique et thriller dramatique...Il y a des trucs mais c'est juste pas possible tellement c'est bête, au niveau des comportements idiots et des enchainements improbables :

- tiens un mort ?...Bon bah restons là quand même.
- Oh et si on se sauvait de là ? Tiens, essayons par la mer alors qu'on vient de juste derrière
- Tiens, un type nous surveille depuis le début ?...Oh tiens, j'ai de nouvelles rides, oublions l'autre type


:lol:

Mais en même temps, c'est tellement désespérant que ça en devient drôle et de temps en temps Shyamalan semble se réveiller...puis en fait non.
Euh... Je ne vois là rien d'illogique vu la situation :

Mort ou pas mort, arrivé par derrière ou pas, le comportement des prisonniers de la plage est parfaitement expliqué, puisqu'ils ne peuvent pas s'enfuir "par derrière". Il est clairement montré qu'à chaque fois qu'ils essaient, ils s'évanouissent, ce qui "s'explique" par le fait qu'ils entrent dans une zone transitoire, où leur corps est soumis sur une courte distance à des tensions très différentes au niveau physiologique. On peut accepter l'explication ou pas, son caractère pseudo-scientifique n'est d'ailleurs pas un problème du point de vue d'un film de ce genre, mais du côté du scénario, il n'y a pas là d'incohérence.
Et quand on vieillit en permanence de façon accélérée, le type sur la falaise n'est qu'un problème parmi plein d'autres, souvent plus immédiats et plus graves, auxquels on fait face. Et dans un tel contexte, quand on est assailli de tant de choses incroyables et écrasantes, et si vite, on n'a guère le temps de réfléchir rationnellement
En fait, là où on pourrait voir une incohérence, ce serait que les personnages ne se soient pas évanouis alors qu'ils se rendaient sur la plage, lorsqu'ils passaient la zone de transition. Mais une fois qu'ils y sont, il n'y a rien de contradictoire dans leur comportement.
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aureliagreen a écrit :
ven. 20 août 2021 22:33

Euh... Je ne vois là rien d'illogique vu la situation
Mort ou pas mort, arrivé par derrière ou pas, le comportement des prisonniers de la plage est parfaitement expliqué, puisqu'ils ne peuvent pas s'enfuir "par derrière". Il est clairement montré qu'à chaque fois qu'ils essaient, ils s'évanouissent, ce qui "s'explique" par le fait qu'ils entrent dans une zone transitoire, où leur corps est soumis sur une courte distance à des tensions très différentes au niveau physiologique. On peut accepter l'explication ou pas, son caractère pseudo-scientifique n'est d'ailleurs pas un problème du point de vue d'un film de ce genre, mais du côté du scénario, il n'y a pas là d'incohérence.
Et quand on vieillit en permanence de façon accélérée, le type sur la falaise n'est qu'un problème parmi plein d'autres, souvent plus immédiats et plus graves, auxquels on fait face. Et dans un tel contexte, quand on est assailli de tant de choses incroyables et écrasantes, et si vite, on n'a guère le temps de réfléchir rationnellement
En fait, là où on pourrait voir une incohérence, ce serait que les personnages ne se soient pas évanouis alors qu'ils se rendaient sur la plage, lorsqu'ils passaient la zone de transition. Mais une fois qu'ils y sont, il n'y a rien de contradictoire dans leur comportement.
Je ne suis pas d'accord.

1) Les héros traversent bien le "tunnel" entre les rochers en arrivant sans que cela influe sur eux. Donc, en reprenant le chemin inverse, ils devraient logiquement revenir sur leurs pas. Je te rappelle que la zone qu'ils s'acharnent à visiter et qui les assomme n'est pas la même que leur point d'arrivée. Et oui, l'incohérence finale que tu pointes est juste, ce qui démontre une fois de plus que ce n'est pas le même passage. Qu'importe le stratagème pseudo-scientifique - d'ailleurs ça n'a aucune sorte d'importance dans ce style de film sauf s'il affiche une prétention de véracité (ce qui n'est presque jamais le cas au cinéma et c'est parfait) - mais là ça n'a juste aucun sens.

2) À partir du moment où ils se savent observés par un type à distance, la logique voudrait plutôt qu'ils essayent de s'en rapprocher pour avoir le fin mot de l'histoire. Là le fait de le montrer sans que ça ne fasse réagir les personnages, c'est plus que bizarre.

3) Le personnage du rappeur qui ne semble pas du tout affecté par le vieillissement accéléré et il est là depuis l'aube ( :??: )

4) Les protagonistes semblent constamment s'étonner d'une chose qu'ils ont déjà comprise au bout de 40 minutes (oui, ils vieillissent trop vite)

5) Par contre, ils ne captent pas la folie d'un de leur compagnon alors que c'est gros comme une maison, lui confie une opération de chirurgie abracadabrante, puis le laissent tranquille alors qu'il ont eu tout le temps de s'apercevoir qu'il est dangereux (il tient des propos incohérents, poignarde le rappeur, puis le tue carrément).

Rien que ces éléments ont contribué à mon désarroi, puisqu'ils se répètent et s'enchainent pendant 2h
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aureliagreen a écrit :
ven. 20 août 2021 22:33
Mort ou pas mort, arrivé par derrière ou pas, le comportement des prisonniers de la plage est parfaitement expliqué, puisqu'ils ne peuvent pas s'enfuir "par derrière". Il est clairement montré qu'à chaque fois qu'ils essaient, ils s'évanouissent, ce qui "s'explique" par le fait qu'ils entrent dans une zone transitoire, où leur corps est soumis sur une courte distance à des tensions très différentes au niveau physiologique. On peut accepter l'explication ou pas, son caractère pseudo-scientifique n'est d'ailleurs pas un problème du point de vue d'un film de ce genre, mais du côté du scénario, il n'y a pas là d'incohérence.
Et quand on vieillit en permanence de façon accélérée, le type sur la falaise n'est qu'un problème parmi plein d'autres, souvent plus immédiats et plus graves, auxquels on fait face. Et dans un tel contexte, quand on est assailli de tant de choses incroyables et écrasantes, et si vite, on n'a guère le temps de réfléchir rationnellement
En fait, là où on pourrait voir une incohérence, ce serait que les personnages ne se soient pas évanouis alors qu'ils se rendaient sur la plage, lorsqu'ils passaient la zone de transition. Mais une fois qu'ils y sont, il n'y a rien de contradictoire dans leur comportement.
Assez d'accord avec toi sur le fait que ces points ne sont pas si incohérents que ça dans le cadre du film.

Par contre je n'ai pas compris pourquoi ils ne tentent pas l'échappatoire par pallier qu'ils évoquent eux-même. Ils envoient un des jeunes, au pire il aura 40 ans en sortant, mais il y a l'espoir d'en sauver d'autres quand même.

Bref, moi je reproche plus au film son rythme et sa tonalité en dents de scie et le fait que l'ensemble soit finalement assez vain en terme d'intérêt et de suspens.
J'ai l'impression que Shyamalan a eu son idée concept et quelques thématiques à y associer, mais qu'il ne savait pas vraiment comment ficeler ni finir tout ça.

Et d'ailleurs, j'ai trouvé l'épilogue interminable pour rien.

- La partie sur le labo est sur explicative pour pas grand chose alors qu'on a assez insisté sur les indices la concernant durant tout le film.
- Le retour au corail et son suspens artificiel.
- Et foutre cette scène dans l'hélico complètement superflue alors qu'un plan final entre le jeune garçon et le personnage principal qui se regardent et se reconnaissent aurait eu bien plus d'impact je trouve.

Vraiment la sensation d'une conclusion qui tourne en rond parce qu'en fait seul le concept avait de l'importance aux yeux de Shyamalan.


C'est pour ça que je suis bien plus indulgent sur Phénomènes, dont je trouve l'idée et la finalité plus intéressante et travaillée.
Quand bien même son danger invisible n'a pas su être exploité à l'écran et que Shyamalan a rendu certaines scènes un peu ridicules.
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ConFucKamus a écrit :
jeu. 19 août 2021 14:03
Vu Bac Nord de Cédric Jimenez

Image

Alors niveau mise en scène et distribution, c'est un sans faute.
Énormément de plans très bien construits, qu'il s'agisse des caméras à l'épaule, steadicam pour les poursuites ou ses plans larges massifs. C'est du puissant, et tout converge sur le noyau central - l'intervention - tétanisante de maestria. Le trio d'acteurs est impeccable, bien que la caractérisation soit un peu légère pour pas dire clichée.

Pour ce qui est de l'intrigue ou du fond, c'est bien moins réussie voire carrément raté. Le film débute en rappelant que même s'il est inspiré d'une histoire vraie, sa vision, ses partis pris et sa finalité sont dissociés du réel. Chose pas nécessaire pour moi, mais bon okay évitions de crisper des gens qui n'arrivent pas à faire le distinguo.
Quand bien même, l'image présentée des banlieues semble tout droit sortie des plus grandes obsessions droitardes débiles, et le film déroule un nombre conséquent de poncifs propre à déclencher le sourire (le délire de la "no-go zone" aurait fait jouir Fox News :D ). Jusqu'à sa dernière partie qui pousse tous les potards à fond, pour s'achever sur un air de The House of the Rising Sun. Mais bon sang, l'utilisation de cette musique devrait être proscrite tellement elle est balancée n'importe où et n'importe comment..
Qu'on suive cela du point de vue des policiers, pas de problème. Et l'aspect bureaucratie lâche et hypocrite, c'est une charge plutôt claire. Mais c'est tire tellement sur la corde que ça en devient quand même gênant. J'ai également tiqué sur un truc tout bête, l'impression que les trois flics ne changent pas de tenue pendant 1 h de film. Ça a l'air de rien, mais ça m'a presque fait sortir du film tellement ça faisait bizarre.
Puis l'aspect très programmatique ne joue pas en faveur du film, je commençais un peu à m'ennuyer sur les 20 dernières minutes.

Bon, on y pense souvent et la comparaison est évidente mais Les Misérables me paraît bien plus fort car plus subtil et poignant dans sa peinture de cités difficiles ou du travail de la police dans des zones entourées par la pauvreté et le désœuvrement. Ce que Bac Nord hélas occulte en réduisant le champ à une image terriblement manichéenne.

:star: :star: :demistar: :passtar: :passtar:
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je comprends ton point de vue et même si la fond est sujet à débat ça m'a pas trop trop dérangé étonnamment

Bon ça vaut ptet pas Les Misérables, mais on a un polar nerveux, qui te saisit par le col et qui n'est jamais meilleur qu'en tant que film de genre

Par contre ce qui "ternit" un peu le tableau c'est quand on te raccorde ça aux faits réels.
pour revenir sur le fait que Bac Nord est un film de droite : juste non en fait

certes c'est bcp plus manichéen qu'un Les Misérables par exemple (qui montrait que la situation était en fait un cercle vicieux), ça reste un parti pris qui fait sens en terme de pur film de genre (comme La Haine si on veut)
tout comme on ne peut nier les violences policières, on ne peut aussi nier la jungle que sont devenues certains quartiers chauds où la criminalité fait office de loi de la jungle

par contre là où Bac Nord est un peu "terni" et où on peut un minimum le critiquer, c'est justement dans son approche des faits réels s'étant déroulés en 2011
Certes le carton d'intro dit "oeuvre de fiction basée sur des faits réels" mais quand à la fin tu raccordes justement cela avec le JT de France 2, un discours de Valls ou le destin des 3 protagonistes, impossible de rester de marbre dans l'excuse du film de fiction.

Parce que bon pour quiconque se rappelle des faits, on parlait quand même de trafic de masse et de circuit parallèle, là où le film est pas du tout nuancé en te montrant "bah oui on a juste échangé des barrettes contre des infos c'est tout quoi".

En mode "oui on a juste vendu du shit contre des infos" (ce qui est vrai dans le film) alors qu'en réalité c'etait un gros réseau bien. Le film fait un peu patte blanche où "les flics sont sous pression donc voilou" (ce qui est vrai) mais sans aller plus loin.

Mais sinon ça montre bien qu'on a de vrais talents en France (Lellouche, Civil et Leklou sont tops d'ailleurs) et ça fait tres tres plaisir

Ça montre aussi qu'il ne faut jamais vivre à Marseille lol
à part ça top, le meilleur Jimenez avec La French
entre Ladj Ly, Coralie Fargeat, Julia Ducournau ou bien Cédric Jimenez, on a des talents français qui savent réellement emballer de sacrés films bruts de décoffrage
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sinon j'ai vu hier le pas terrible Reminiscence Lisa Joy (mon avis sur le topic dédié)
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vu aux US..sur mon installation en HD VO (:D) (on remercie la distribution FR de pas savoir se bouger le fiac)

Et bah tres bien The Green Knight
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Alors je reproche quand meme un gros coup de mou en plein milieu



Mais in fine Lowery emballe à merveille la legende de Sire Gauvain et du Chevalier Vert - vient une dimension fantaisiste et intimiste pas piquée des ânetons), en modifiant la fin pour y donner une lecture existentielle qui m'a pas mal fait penser au conte de Beowulf



C'est un film tres lent et contemplatif (un tantinet cérébral aussi), pour illustrer le voyage d'un homme imparfait cherchant a tout prix l'honneur et la bravoure, dans un périple où il est testé et doit repousser chaque tentation pour prouver sa valeur



Et c'est cet aspect de long voyage mis en opposition.avec la sempiternelle morale du "ce qu'on cherche est souvent derriere nous", "on ne triche pas avec la mort" (vert=la mort t'as capté) que le film est réussi



Il y a bcp de symbolique donc si on est pas familier du conte de base ou du folklore ecossais y a des trucs qui peuvent passer a la trappe (genre Winifred, le pentacle de l'invulnérabilité) mais sinon rien de compliqué



Le film fait aussi un peu penser a La Derniere Tentation du Christ (dans son dernier segment, sans vouloir spoiler)



Sinon en terme de direction, de photographie c'est évidemment très beau

Tout le cast (Patel, Vikander etc) est good

pour un "petit budget" Lowery arrive à magnifier chaque panorama et décor


Et la BO celtique de Hart est la cerise sur le gâteau


Une très belle proposition de cinoche,qui fera pas l'unanimité, mais qui ressemble à rien d'autre


4/5


PS : A Ghost Story reste le meilleur Lowery (+d'émotion, + surprenant)
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ConFucKamus a écrit :
sam. 21 août 2021 13:08
Je ne suis pas d'accord.

1) Les héros traversent bien le "tunnel" entre les rochers en arrivant sans que cela influe sur eux. Donc, en reprenant le chemin inverse, ils devraient logiquement revenir sur leurs pas. Je te rappelle que la zone qu'ils s'acharnent à visiter et qui les assomme n'est pas la même que leur point d'arrivée. Et oui, l'incohérence finale que tu pointes est juste, ce qui démontre une fois de plus que ce n'est pas le même passage. Qu'importe le stratagème pseudo-scientifique - d'ailleurs ça n'a aucune sorte d'importance dans ce style de film sauf s'il affiche une prétention de véracité (ce qui n'est presque jamais le cas au cinéma et c'est parfait) - mais là ça n'a juste aucun sens.
Il est vrai que le tunnel qu'ils avaient emprunté n'est pas le même, mais je ne pense pas que cela ait d'importance. En toute logique, ce tunnel traverse forcément cette zone de transition, donc ils devraient subir les mêmes effets et s'évanouir s'ils essaient de le ré-emprunter. Donc, finalement, la vraie contradiction, c'est toujours celle-ci : qu'ils aient réussi à arriver sur la plage sans être affectés. Certes, comme on aurait dit autrefois, sans cela, il n'y a pas de film....
ConFucKamus a écrit :
sam. 21 août 2021 13:08
2) À partir du moment où ils se savent observés par un type à distance, la logique voudrait plutôt qu'ils essayent de s'en rapprocher pour avoir le fin mot de l'histoire. Là le fait de le montrer sans que ça ne fasse réagir les personnages, c'est plus que bizarre.
Cela ne m'avait pas du tout dérangé, parce qu'ils ne peuvent tout simplement pas se rapprocher de lui... Quant à leur relatif manque de réaction, je pense toujours qu'ils ont plein d'autres choses à fouetter à ce moment-là, même si la présence de ce type est étrange, il ne s'agit que d'une des nombreuses énigmes qui les assaillent alors.
ConFucKamus a écrit :
sam. 21 août 2021 13:08
4) Les protagonistes semblent constamment s'étonner d'une chose qu'ils ont déjà comprise au bout de 40 minutes (oui, ils vieillissent trop vite)
Je crois que si on était soumis à quelque chose d'aussi extraordinaire et à l'aspect aussi surnaturel, on serait tout aussi étonné, et en permanence. À mes yeux, ce n'est pas quelque chose auquel on peut s'habituer !
Next a écrit :
sam. 21 août 2021 13:09
Bref, moi je reproche plus au film son rythme et sa tonalité en dents de scie et le fait que l'ensemble soit finalement assez vain en terme d'intérêt et de suspens.
J'ai l'impression que Shyamalan a eu son idée concept et quelques thématiques à y associer, mais qu'il ne savait pas vraiment comment ficeler ni finir tout ça.

Et d'ailleurs, j'ai trouvé l'épilogue interminable pour rien.

- La partie sur le labo est sur explicative pour pas grand chose alors qu'on a assez insisté sur les indices la concernant durant tout le film.
- Le retour au corail et son suspens artificiel.
- Et foutre cette scène dans l'hélico complètement superflue alors qu'un plan final entre le jeune garçon et le personnage principal qui se regardent et se reconnaissent aurait eu bien plus d'impact je trouve.

Vraiment la sensation d'une conclusion qui tourne en rond parce qu'en fait seul le concept avait de l'importance aux yeux de Shyamalan.


C'est pour ça que je suis bien plus indulgent sur Phénomènes, dont je trouve l'idée et la finalité plus intéressante et travaillée.
Quand bien même son danger invisible n'a pas su être exploité à l'écran et que Shyamalan a rendu certaines scènes un peu ridicules.
La fin est trop expédiée, facile et prévisible. Je remarque au passage que la résolution du scandale ressemble beaucoup (beaucoup trop, dirais-je) à celle de Glass.
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aureliagreen a écrit :
sam. 21 août 2021 21:57
ConFucKamus a écrit :
sam. 21 août 2021 13:08
Je ne suis pas d'accord.

1) Les héros traversent bien le "tunnel" entre les rochers en arrivant sans que cela influe sur eux. Donc, en reprenant le chemin inverse, ils devraient logiquement revenir sur leurs pas. Je te rappelle que la zone qu'ils s'acharnent à visiter et qui les assomme n'est pas la même que leur point d'arrivée. Et oui, l'incohérence finale que tu pointes est juste, ce qui démontre une fois de plus que ce n'est pas le même passage. Qu'importe le stratagème pseudo-scientifique - d'ailleurs ça n'a aucune sorte d'importance dans ce style de film sauf s'il affiche une prétention de véracité (ce qui n'est presque jamais le cas au cinéma et c'est parfait) - mais là ça n'a juste aucun sens.
Il est vrai que le tunnel qu'ils avaient emprunté n'est pas le même, mais je ne pense pas que cela ait d'importance. En toute logique, ce tunnel traverse forcément cette zone de transition, donc ils devraient subir les mêmes effets et s'évanouir s'ils essaient de le ré-emprunter. Donc, finalement, la vraie contradiction, c'est toujours celle-ci : qu'ils aient réussi à arriver sur la plage sans être affectés. Certes, comme on aurait dit autrefois, sans cela, il n'y a pas de film....
Sur ce point précis, j'ai eu sur le moment plus la sensation qu'il s'agissait d'un effet de style pour marquer aussi visuellement la difficulté à ressortir.
Ce qui état une ligne droite à l'entrée devient labyrinthique dans l'autre sens. De la même façon aussi, pour reprendre l'analogie faite avec la plongée, que l'extérieur se brise en 1000 morceaux et se trouble lorsqu'on regarde la surface de l'eau par dessous.

Mais je conçois que ça n'est pas forcément très clair, ni que ce soit nécessairement ça. Juste que j'y reconnais bien Shyamalan, donc j'ai pensé ça sur le moment.

De toute façon, je pense qu'à partir du moment où ils arrivent sur la plage, il faut arrêter de raisonner de façon trop réaliste. La méthode pour quitter les lieux n'est pas plus réaliste que cette histoire de tunnel.

Et j'en reviens à ce problème de ton qui diffère trop entre les enjeux "réalistes" hors de la plage et ce qu'on nous montre 80% du film.
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Next a écrit :
lun. 16 août 2021 23:48
Assez parlé de Ridley Scott, passons à du vrai Cinéma avec Spiral: From the Book of Saw.

Jamais été accroché par la saga même si je les ai tous vu (la plupart chez moi).
La tournure de ce "soft reboot" à la sauce Seven n'augurait rien de très bon, et effectivement c'est assez mauvais à tout point de vue.

C'est autant un mauvais Saw, avec des pièges rushés laissant d'autant moins la vague impression d'une réelle option de survie, qu'un mauvais Seven au suspens inexistant (le seul meurtre éludé à l'écran masque en fait le tueur, qui avant ça était le seul personnage à priori pas antipathique. ETONNANT !).

On se fout totalement du sort de l'ensemble des personnages vu qu'aucun n'est intéressant ni même sympathique.
Et dans la forme il n'y a rien de passionnant non plus, si ce n'est du gore crédible et donc bien dégueu.

:demistar: :passtar: :passtar: :passtar: :passtar:
Bon eh bien j'ai vu Spiral sur ton conseil et je ne te remercie pas, @Next

Image

Oui tu ne l'as jamais recommandé et alors ? Il faut bien trouver un responsable à son malheur. Comme cela ne peut être moi, ce sera donc toi. Logique. :D

Bon vous n'êtes pas particulièrement fan de Saw ? Mieux, vous n'avez jamais aimé ses suites ? Gagnez du temps en allant pas le voir, c'est du même tonneau voire pire.
Personnellement, j'avais moyennement apprécié le 1er mais ça passait. Les suites, on en parle pas - d'ailleurs je ne m'en souviens même pas.

Vous voyez Christ Rock à la barre, suffisamment investi pour filer un coup de main à la production et à l'écriture, donc vous pensez : un projet personnel. Sûrement. Problème : c'était quoi le projet ?
Suicide artistique ? Faire mieux que Nightmare Island (regardez-le, c'est incroyable) ? Rendre hommage aux pires slasher des années 2000 ?
Mission accomplie !

Non seulement c'est continuellement débile, écrit n'importe comment, shooté sans idée/talent (ces accélérations de mouvements de caméras...à vomir), mais l'interprétation demeure le vrai coup de grâce.
Chris Rock est d'un mauvais, c'est indescriptible. Soit il éructe sans raison, soit il se lance dans un jeu de froncements de sourcils et de plissements d'yeux.
Il réussit en un seul rôle à gerber sur toutes ses dernières bonnes tentatives (Fargo, Dolemite is my name,...). Samuel L. Jackson paye ses impôts, Max Minghella roupille.

Même les mises à mort sont ringardes, aussi risibles qu'effroyables dans leur mise en scène. On peut en rire, assez facilement. C'est d'ailleurs ce que j'ai fait pendant une heure (la séquence du flash-back, avec la casquette à l'envers ! :lol: :lol: :lol: ). Avant qu'un mal de crâne me saisisse sur les 25 dernières minutes.
Comment peut-on sortir une telle chose dans nos salles convalescentes ? Le but, c'est de les sauver pas de pousser les spectateurs à jeter des tomates sur l'écran.

J'hésite entre :demistar: :passtar: :passtar: :passtar: :passtar: et :star: :passtar: :passtar: :passtar: :passtar: parce que bon, dans l'hypothèse d'un auto-sabordage, Chris Rock vient de mettre la barre très haut.
Et ça, ça mérite le respect.
"Bloodshot est la meilleure chose qui soit arrivée au cinéma en 2020 " - ©MisterM
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ConFucKamus a écrit :
lun. 23 août 2021 16:12
Bon eh bien j'ai vu Spiral sur ton conseil et je ne te remercie pas, @Next

Oui tu ne l'as jamais recommandé et alors ? Il faut bien trouver un responsable à son malheur. Comme cela ne peut être moi, ce sera donc toi. Logique. :D
Je m'en veux aussi de l'avoir regardé en un sens. Je peux comprendre.
ConFucKamus a écrit :
lun. 23 août 2021 16:12
Faire mieux que Nightmare Island (regardez-le, c'est incroyable) ?
Un peu de respect pour Jeff Wadlow qui a réalisé deux des plus mauvais films d'horreur que j'ai vu ces dernières années avec Nightmare Island et Truth or Dare.
Il fait partie de mon panthéon des metteurs en scène contemporains.
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ConFucKamus a écrit :
lun. 23 août 2021 16:12
Next a écrit :
lun. 16 août 2021 23:48
Assez parlé de Ridley Scott, passons à du vrai Cinéma avec Spiral: From the Book of Saw.

Jamais été accroché par la saga même si je les ai tous vu (la plupart chez moi).
La tournure de ce "soft reboot" à la sauce Seven n'augurait rien de très bon, et effectivement c'est assez mauvais à tout point de vue.

C'est autant un mauvais Saw, avec des pièges rushés laissant d'autant moins la vague impression d'une réelle option de survie, qu'un mauvais Seven au suspens inexistant (le seul meurtre éludé à l'écran masque en fait le tueur, qui avant ça était le seul personnage à priori pas antipathique. ETONNANT !).

On se fout totalement du sort de l'ensemble des personnages vu qu'aucun n'est intéressant ni même sympathique.
Et dans la forme il n'y a rien de passionnant non plus, si ce n'est du gore crédible et donc bien dégueu.

:demistar: :passtar: :passtar: :passtar: :passtar:
Bon eh bien j'ai vu Spiral sur ton conseil et je ne te remercie pas, @Next

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Oui tu ne l'as jamais recommandé et alors ? Il faut bien trouver un responsable à son malheur. Comme cela ne peut être moi, ce sera donc toi. Logique. :D

Bon vous n'êtes pas particulièrement fan de Saw ? Mieux, vous n'avez jamais aimé ses suites ? Gagnez du temps en allant pas le voir, c'est du même tonneau voire pire.
Personnellement, j'avais moyennement apprécié le 1er mais ça passait. Les suites, on en parle pas - d'ailleurs je ne m'en souviens même pas.

Vous voyez Christ Rock à la barre, suffisamment investi pour filer un coup de main à la production et à l'écriture, donc vous pensez : un projet personnel. Sûrement. Problème : c'était quoi le projet ?
Suicide artistique ? Faire mieux que Nightmare Island (regardez-le, c'est incroyable) ? Rendre hommage aux pires slasher des années 2000 ?
Mission accomplie !

Non seulement c'est continuellement débile, écrit n'importe comment, shooté sans idée/talent (ces accélérations de mouvements de caméras...à vomir), mais l'interprétation demeure le vrai coup de grâce.
Chris Rock est d'un mauvais, c'est indescriptible. Soit il éructe sans raison, soit il se lance dans un jeu de froncements de sourcils et de plissements d'yeux.
Il réussit en un seul rôle à gerber sur toutes ses dernières bonnes tentatives (Fargo, Dolemite is my name,...). Samuel L. Jackson paye ses impôts, Max Minghella roupille.

Même les mises à mort sont ringardes, aussi risibles qu'effroyables dans leur mise en scène. On peut en rire, assez facilement. C'est d'ailleurs ce que j'ai fait pendant une heure (la séquence du flash-back, avec la casquette à l'envers ! :lol: :lol: :lol: ). Avant qu'un mal de crâne me saisisse sur les 25 dernières minutes.
Comment peut-on sortir une telle chose dans nos salles convalescentes ? Le but, c'est de les sauver pas de pousser les spectateurs à jeter des tomates sur l'écran.

J'hésite entre :demistar: :passtar: :passtar: :passtar: :passtar: et :star: :passtar: :passtar: :passtar: :passtar: parce que bon, dans l'hypothèse d'un auto-sabordage, Chris Rock vient de mettre la barre très haut.
Et ça, ça mérite le respect.
la fin c'est un grand moment de rire ^^
je suis plus indulgent vu que le cabotinage de Chris Rock m'a + pas mal amusé
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Next a écrit :
lun. 23 août 2021 16:43
Un peu de respect pour Jeff Wadlow qui a réalisé deux des plus mauvais films d'horreur que j'ai vu ces dernières années avec Nightmare Island et Truth or Dare.
Il fait partie de mon panthéon des metteurs en scène contemporains.
J'ai le plus grand respect pour Jeff ! Une séance mémorable que j'aie déjà racontée ici il me semble où l'ensemble de la salle s'était mis à rire de la connerie de Nightmare Island (la résignation sûrement ^^)

Action ou vérité ? Ah oui il faut absolument que je le vois. Il paraît qu'il y a même une version longue en plus ! 100 minutes de souffrance avec le sourire aux lèvres, ça ne se loupe pas ! :lol:


@NaughtyDog

Ah mais j'ai beaucoup ri aussi ! Mais cette performance kamikaze de Chris Rock, c'est presque émouvant tellement c'est mauvais. :lol:
Après j'ai une énorme affection pour les 2 flashbacks avec Samuel L Jackson.
- La moustache et la casquette à l'envers pour faire comprendre que c'était avant ! J'étais plié en 2 !
- Le papa qui arrive et voit son fils par terre, avec une bastos dans le bide...et il part en discours devant les autres flics ! Mais ????? J'ai eu du mal à calmer le fou rire


Ah oui ce final avec Max Minghella qui est complètement amorphe. Sérieux, il m'a rappelé le Michael Pena à la fin de Nightmare Island. Le type est censé être un peu machiavélique, et il se pointe...les mains dans les poches (littéralement) en déclamant ses lignes sans une once de motivation. Ça m'a marqué de manière indélébile ça ! Bah là, on en est pas loin du tout.

Sauf que j'ai quand même plus ri sur Nightmare Island ! Y'a pas une scène où j'ai pas rigolé devant l'ampleur du carnage. :lol:
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Mothra2000
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Je suis aller voir les pages sur nightmare island et désolé.. mais a coté un film comme "massacre au camp d été "passe pour un film a Oscars..
Et je vais spolier une scène directement,quand le frère survivant dit "désolé mais je vais enlever un point pour l excursion car mon frère est mort !!!!!!!!!!!😱😱😱😱😱
Attendez de qui s moque t on ???????
Certains ne vont peut-être pas apprécier que je mette un spoiler en clair...mais ça c'est pas possible autant de débilité ça ne se pardonne pas😱😱🤨
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ConFucKamus a écrit :
lun. 23 août 2021 18:05
- La moustache et la casquette à l'envers pour faire comprendre que c'était avant ! J'étais plié en 2 !
- Le papa qui arrive et voit son fils par terre, avec une bastos dans le bide...et il part en discours devant les autres flics ! Mais ????? J'ai eu du mal à calmer le fou rire
Le premier j'ai pas pu me contenir clairement. Au point de me demander si c'était de l'humour ou pas pendant quelques secondes.
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Yann Gozlan revient encore une fois avec une vraie bonne pioche (et sans doute son meilleur film en ce qui me concerne).
Avec Boite Noire, on est sur du thriller au suspense savamment distillé, même si on devine assez rapidement les tenants et aboutissants de l'histoire (et clairement ce sera ma seule réserve avec quelques petites erreurs aviatiques).

Porté par un Pierre Niney ultra investi en investigateur acoustique à l'oreille d'or, le film a parfois des airs de The Insider de Michael Mann (toute proportion gardée), porté par une mise en scène ultra efficace. Le montage et tout le design sonore est également un vrai plus (et c'est à noter dans le paysage français).
La BO (très immersive et faisant régulièrement monter la tension) m'a aussi bcp fait penser à celle de MInority Report.

Bref encore une belle pioche de cinoche de genre pour le cinéma français de la part de Yann Gozlan !

3.5/5 et sortie le 8 septembre
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Gekko
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Oué j'irai le voir au ciné, il me tente bien, Yann Gozlan c'est un bon lui !
"On peut manger tous les champignons !
Tous les champignons sont comestibles, certains ne le sont qu'une fois, c'est tout !"
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Gekko a écrit :
mar. 24 août 2021 22:36
Oué j'irai le voir au ciné, il me tente bien, Yann Gozlan c'est un bon lui !
yes et c'est son meilleur film ici
y a des fulgurances de mise en scène qu'on ne voit pas dans le paysage français d'habitude, et ça fait vraiment du bien !
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Gekko
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Pas certain pour moi de considérer que ce sera son meilleur, j'avais particulièrement aimé Burn out et Un homme idéal !
Je verrai bien.
"On peut manger tous les champignons !
Tous les champignons sont comestibles, certains ne le sont qu'une fois, c'est tout !"
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Next a écrit :
lun. 23 août 2021 16:43
Un peu de respect pour Jeff Wadlow qui a réalisé deux des plus mauvais films d'horreur que j'ai vu ces dernières années avec Nightmare Island et Truth or Dare.
Il fait partie de mon panthéon des metteurs en scène contemporains.
J'ai fini par voir le très fameux Truth or Dare (Action ou vérité en V.F), réalisé par le sémillant Jeff Wadlow.

Image

Encore une fois @Next , merci à toi de partager une si belle aventure. C'était bien pourri, en effet.

Pourri mais souvent très rigolo. Passons le concept débile entre Destination Finale, Ça ou un sketch de Funny or Die, j'ai même été surpris de constater que Lucy Hale était plutôt convaincante...surtout comparé à l'inoubliable Nightmare Island. Bon bah le reste est totalement barré, avec des personnages qui font tout et son contraire en 2 minutes. La palme revenant à la pauvre Violett Beane (Markie) qui doit jongler entre la pleurnicheuse et la boudeuse. Même si Tyler Posey (Lucas) a de solides arguments pour concurrencer, notamment avec son charisme d'huitre asthmatique. :lol:

Je trouve même qu'il y a une recherche dans la connerie qui me rend Wadlow sympathique (mention spéciale de ce défi avec la vodka, magique). On sait pour quoi on paie la place, et il arrive même à dépasser nos espérances, si tant est qu'on puisse en avoir :lol: Il y a presque un soin sadique dans le fait de soigner ses 10 premières minutes pour te faire un gros bras d'honneur et s'enfoncer dans un abime de mélasse. J'adore.
Puis ce "twist" avec le secret de Olivia en mode "elle a repoussé le père de son amie et l'a donc "incité" à se tirer une balle dans le caisson"...J'étais hilare, je veux dire encore plus qu'à n'importe quel moment de cette daubasse.

Le metteur en scène passe maintenant dans la catégorie des incontournables pour moi aussi. :D Je m'engage solennellement à aller voir son prochain au cinéma !


Définitivement @MisterM , tu ne peux pas finir l'année 2021 sans avoir vu au moins l'un des deux derniers films de Jeff ! Techniquement c'est moins abominable (quoique ses retouches sur les sourires, abjects) que n'importe quel Olivier Megaton mais c'est si con que ça en devient presque bon.

:star: :passtar: :passtar: :passtar: :passtar:

Une étoile certes mais cette bienveillance s'explique par l'ardeur avec laquelle Wadlow saborde continuellement ses projets. C''est admirable.
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ConFucKamus a écrit :
ven. 27 août 2021 17:25
Le metteur en scène passe maintenant dans la catégorie des incontournables pour moi aussi. :D Je m'engage solennellement à aller voir son prochain au cinéma !
Le prochain devrait potentiellement être sur Netflix. :saint:
Avec Marlon Wayans au casting qui plus est.

https://movies.mxdwn.com/news/marlon-wa ... to-direct/
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Next a écrit :
ven. 27 août 2021 19:13
ConFucKamus a écrit :
ven. 27 août 2021 17:25
Le metteur en scène passe maintenant dans la catégorie des incontournables pour moi aussi. :D Je m'engage solennellement à aller voir son prochain au cinéma !
Le prochain devrait potentiellement être sur Netflix. :saint:
Avec Marlon Wayans au casting qui plus est.

https://movies.mxdwn.com/news/marlon-wa ... to-direct/
Je signe tout de suite.

Je dirais que Nightmare Island est un peu plus corsé niveau conneries, mais Action ou vérité contient plusieurs scènes marquantes :D
- Ce défi à la vodka sur le toit, j'ai ri tout du long (et elle dure en plus la séquence) :lol:
- Lucas qui est en couple avec Markie, mais il est intéressé par Olivia, lui fait du gringue, puis couche avec pour finir par avouer qu'il aime son ex quand même :lol: :lol:
- Ce final complètement pété ! Il y a juste rien qui va ! Mais rien !
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J'ai ma petite préférence pour Nightmare Island parce que je l'ai vu en salles donc c'était d'autant plus marquant.
Mais Truth or Dare rien que ce choix de représentation démoniaque m'enchante.
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Next a écrit :
ven. 27 août 2021 20:05
J'ai ma petite préférence pour Nightmare Island parce que je l'ai vu en salles donc c'était d'autant plus marquant.
Mais Truth or Dare rien que ce choix de représentation démoniaque m'enchante.
Et le pire c'est que le film insiste mais genre bien sur ça, avec les visages déformés au numérique. Atrocement drôle. :lol:
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ConFucKamus
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Prochaine séance : JFK L'enquête d' Oliver Stone (et en présence de celui-ci !) - 6 septembre au Grand Normandie.

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Zefurin
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@ConFucKamus
Je pige pas, c'est Oliver Stone qui a réalisé un documentaire sur l'assassinat ou c'est un director's cut de son film de 1991 ?

Sinon :

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Vu.

Très bon film.
Ca aurait été mieux de le voir au cinéma que sur une téloche... mais bon...

Le film n'est pas sans rappeler l'adaptation de Macbeth de Justin Kurzel avec cette image épurée et ces paysages semi-apocalyptiques/vierges de présence humaines.
Un film assez complexe en signification qui parle d'honneur mais surtout de la mort et de l'échec.
La narration est excellente : montage trés efficace, on a le temps d'apprécier les moments contemplatifs et les silences et l'histoire avance sans trop de longueur.
Acteurs au top : Dev Patel, Alicia Vikander et Joel Edgerton sont solides et trés charismatiques à voir.

L'image, le son et les cadrages sont de toute beauté (le passage à Chapelle Verte ressemble à un rêve éveillé... ABSOLUMENT MAGNIFIQUE).

Pas beaucoup de défaut ne me viennent en tête pour l'instant.
Peut-être un passage avec des géants que je n'ai pas bien compris, et qui tranche un peu visuellement avec le côté non-epique que l'aventure prenait (surtout que juste après on entame un chapitre en toute intimité avec le seigneur Bertilak... qui consitue le passage le plus important de l'intrigue avant la chapelle Verte).

S'ils le diffusent un jour en salle obscure, je retournerai volontiers revoir ce film. :jap:

8/10
Il manque peut-être un petit truc en plus pour que ça soit un chef d'œuvre, mais je ne saurais dire quoi.

Tout "Anti-Kaamelot" qui se respecte devrait voir ce film juste pour rappeler aux gens ce qu'est la beauté celtique d'une légende arthurienne. :love:
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Zefurin a écrit :
lun. 30 août 2021 15:29
@ConFucKamus
Je pige pas, c'est Oliver Stone qui a réalisé un documentaire sur l'assassinat ou c'est un director's cut de son film de 1991 ?
C'est un documentaire réalisé par Oliver Stone, pour faire un point sur les avancées concernant l'affaire (nombre de documents furent déclassifiées notamment en 2017).
Après, j'imagine qu'il contiendra quelques ponts avec son chef-d'œuvre sorti il y a 30 ans. Hâte de voir ça.

Okay, je regarderai The Green Knight. Il va falloir que je me motive un peu, je suis pas friand de littérature arthurienne ou d'heroic-fantasy. Je suis beaucoup plus porté sur le polar ou thriller à tendance humoristique/politique ou historique. Et un gros coup de cœur pour le hard-boiled
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Gekko
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ConFucKamus a écrit :
lun. 30 août 2021 10:40
Prochaine séance : JFK L'enquête d' Oliver Stone (et en présence de celui-ci !) - 6 septembre au Grand Normandie.

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:zorro:

Cette chance !!!
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Tous les champignons sont comestibles, certains ne le sont qu'une fois, c'est tout !"
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NaughtyDog
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ConFucKamus a écrit :
lun. 30 août 2021 10:40
Prochaine séance : JFK L'enquête d' Oliver Stone (et en présence de celui-ci !) - 6 septembre au Grand Normandie.

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shitje vois Dune ce soir là, sinon ça aurait été avec plaisir !
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Stay Out of the F**king Attic

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C'était mon soir du petit film horrifique venu tout droit de la plateforme Shudder, comme je m'en fais régulièrement.

Ce coup-ci, c'est l'histoire de 3 repris de justice, bossant pour une entreprise de déménagement embauchant des gens en réinsertion, qui se retrouvent à devoir faire leur journée dans une grande et vieille baraque, accueilli par un petit vieux louche dès le premier abord. Ce dernier leur expliquant qu'il doit très vite quitter la maison, que la prestation doit être faite dans avant le lendemain mais que le trio a interdiction formelle d'aller dans la cave et le grenier.

N'ayant pas vu de trailer ni rien, je m'attendais à voir un classique film de maison hantée, mais en fait rien à voir. On est plutôt dans un mélange entre film de monstre, concept à la Don't Breathe, et ton qui oscille entre torture porn, revenge movie et presque comédie noire sur la fin.
Assez surpris donc, mais finalement pas désagréablement, parce que même si c'est bourré de défauts et jamais très subtil, ça ne se prend pas au sérieux, je me suis pris au jeu et me suis un peu attaché à certains personnages.

On a à faire avec un budget vraisemblablement très bas, mais Jerren Lauder, dont c'est le premier long, s'extirpe bien des limites de production, en faisant court (1h20 génériques compris), en restant dans son huit-clos au décor plutôt réussi et avec quelques tentatives gores en effets pratiques plutôt bien fichus.
La mise en scène est un peu cheapos dans les transitions en début de film, mais au total on peut se demander si avec un bon script et un peu plus d'expérience, Jerren Lauder ne pourrait pas être un réalisateur de genre très correct et un peu décalé dans le futur.

Une mention spéciale pour un personnage aussi effrayant que touchant dans le film, mais je ne peux pas en dire plus sans trop en dévoiler.
Le perso n'a pas énormément de présence à l'écran, mais on a vraiment envie de le voir survivre quasi dès le premier regard.
Une bonne idée et très bien interprétée.

C'est con à dire parce qu'il n'y a rien de fou dans l'absolu et je donne à peine la moyenne à l'ensemble, mais ça mériterait presque une petite suite avec un budget un peu plus conséquent. Il y a de quoi faire pour étendre l'univers dépeint.

:star: :star: :demistar: :passtar: :passtar:
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Il y a les mauvais nanars, et les bons nanars.
Avec Malignant, James Wan livre un des films Z les plus réjouissants de mémoire récente, en mode pétage de câble complet.
Débutant comme un dérivé ultra classique d'Insidious en mode cinéma d'épouvante à base de fantôme, portes qui claquent et lumières déconnantes...le film frise le parodique à chaque séquence.
Mais rapidement, on se rend compte qu'on à un mongolo-Argento où un mystérieux boogeyman trucide violemment des victimes autour du personnage d'Annabelle Wallis.
Cette dernière voit les meurtres en temps réel, la police ne sait pas ce qui se passe, tout comme le spectateur qui va très vite penser qu'on se dirige encore vers une histoire de possession..mais que nenni !

Alors que la direction d'acteurs est aux fraises, les dialogues jamais justes, la photographie oscille entre le baroque esthétique et le terne dégueulasse, on est pas loin du navet (proche du récent Spirale) pendant une bonne partie de l'intrigue, réveillé par le décalage complet des intentions associé à des fulgurances de mise en scène (Wan sait toujours proposer des travelings ou des plans serrés bien sentis).

Mais alors que le dernier tiers se profile, on assiste à un twist proprement hallucinant, véritable point névralgique de l'intrigue et coeur du film.
Dès lors, le film ose des trucs absolument jubilatoires et fendards tellement c'est involontaire.
Une sortie de route qui embrasse le grotesque à bras le corps comme dans un gros bis décomplexé, offrant par ailleurs 2 séquences de boucherie sous cocaine (mais vraiment, j'étais en transe pas possible)
Un pur bonheur pour amoureux d'objet déviant et mal fichu, mais il faut saluer l'audace et la singularité du bousin.
Car oui il s'agit d'une vraie bonne idée jamais faite dans un film du genre, conférant à Malignant des allures d'origin story de super-vilain sous substance illicite.

Dommage de pas avoir tenu le récit, mais à la place on a un Scary Movie hybride en plus sérieux, traversé de séquences qui nous redonnent foi en la surprise au cinéma.

Rien que pour ça Malignant à mon respect

Un de mes meilleurs nanars des 15 dernières années facile (impossible de mettre une note pour le moment), et un des plus beaux objets filmiques déviants de mémoire récente
Modifié en dernier par NaughtyDog le ven. 3 sept. 2021 17:41, modifié 2 fois.
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@NaughtyDog
oooh ça sent la prochaine séance ça ! :D

@Next, tu as lu ça ? Après Spirale et Jeff Wadlow, tiendrait-on un beau spécimen ? Il faut s'en assurer :lol:
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ConFucKamus a écrit :
ven. 3 sept. 2021 17:20
@Next, tu as lu ça ? Après Spirale et Jeff Wadlow, tiendrait-on un beau spécimen ? Il faut s'en assurer :lol:
J'ai tilté de suite évidemment.

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Je vais essayer d'aller le voir ce w-e du coup :gore:
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Next a écrit :
ven. 3 sept. 2021 17:23
ConFucKamus a écrit :
ven. 3 sept. 2021 17:20
@Next, tu as lu ça ? Après Spirale et Jeff Wadlow, tiendrait-on un beau spécimen ? Il faut s'en assurer :lol:
J'ai tilté de suite évidemment.

Je vais essayer d'aller le voir ce w-e du coup :gore:
Oh moi aussi ! Avec grand plaisir !
J'espère que tu bluffes pas @NaughtyDog . Nous, on ne signe que pour du vrai bon gros nanar ! De l'étron de compétition, pas moins !
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ah mais je ne peux que vous inciter à y aller, vous allez vivre un beau moment de votre vie cinéphilique

et faites ça avant de vous faire spoiler, car la promo inexistante et mensongère du bousin est pas là pour rien ^^

c'est simple, le twist et la dernière partie de Malignant m'empêchent complètement de pas l'aimer !
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En attendant de trouver la motivation pour aller jusqu'au cinéma voir Malignant, j'ai maté chez moi Don't Breathe 2.

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Si le premier film ne jouait déjà pas la carte du manichéisme, le second donne cette fois le "beau" rôle au méchant tueur aveugle découvert en 2016.
S'il reste toujours aussi coriace et dangereux, il est cette fois devenu un papa adoptif vieillissant en marcel qui veut avant tout protéger sa fille au péril de sa propre vie (coucou Logan ! ^^).
Et déjà là, la pilule ne passe pas. Peut-être qu'en n'ayant pas vu le premier film (ce qui n'est d'ailleurs pas tellement nécessaire), on peut trouver des côtés attachants à ce anti-héros, mais quand on a l'a découvert dans le film de Fede Álvarez, difficile de lui souhaiter quoi que ce soit de bon et de ressentir une quelconque empathie.

Face à lui, évidemment un nouveau home invasion et un scénario qui propose son lot de twists peu crédibles pour faire passer les protagonistes successivement du bon côté ou non de la barrière (toujours dans cette volonté de refuser les personnages manichéens). Pire, chaque nouveau revirement s'avère plus risible que le précédent.
Quand je repense à Sam Raimi racontant après la sortie du premier film (dont il était producteur) que Alvarez avait "la meilleure idée de suite" qui puisse exister, on se demande s'il n'avait pas perdu la raison, s'il mentait ou si depuis l'ensemble s'est perdu des les limbes d'Hollywood à force de réécritures.

Reste au milieu de tout ça une jeune actrice crédible comme les USA parviennent à en sortir tous les ans, un Stephen Lang toujours charismatique, un peu de gore pour satisfaire les amateurs du genre et c'est à peu près tout.

Pourtant côté mise en scène, Rodo Sayagues démarrait vraiment bien. Tout le démarrage de la partie invasion de la maison se fait sur un long plan séquence assez complexe et franchement réussi qui parvient à créer un beau moment de tension. Mais derrière, tout redevient beaucoup plus basique et même assez moche dans son dernier tiers. A se demander si c'est bien la même personne derrière la caméra tout du long.

Bref, pas le pire truc que j'ai vu cette année, mais vraiment rien de fameux. Tout au plus on peut se marrer un peu devant le ridicule grandissant des rebondissements.

:star: :demistar: :passtar: :passtar: :passtar:
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Next a écrit :
sam. 4 sept. 2021 15:16
En attendant de trouver la motivation pour aller jusqu'au cinéma voir Malignant, j'ai maté chez moi Don't Breathe 2.
Trouve la foi, @Next . Pour ma part, je suis désormais libéré de mon obligation de voir Malignant.

Merci à toi @NaughtyDog , c'était effectivement nul. Du vrai nul. :) Après, si je peux me permettre, ça n'est pas tout à fait aussi "réussi" que les Jeff Wadlow par exemple.

Je m'explique : ça commence comme du Z qui tâche, ça repompe tellement de clichés éculés depuis 25 ans qu'on ne peut que s'en amuser. MAIS c'est hélas redondant pendant une bonne heure.
Alors qu'un Action ou Vérité ou Nighmare Island réussissent la performance de mettre toujours la barre plus haut en matière d'idées à la c** et de contradictions. D'où la jubilation à les regarder.

Sinon, Malignant est bien une expérience de premier ordre. James Wan ne se refuse rien, quitte à reprendre des éléments qui m'avaient autant surpris que gonflé sur Aquaman, je pense à ces plans rotatifs ultra-véloces barbouillés de numérique, qui amalgament corps et morceaux de chewing-gum. Sur le dieu de la mer ça peut s'expliquer (et encore, c'est diablement moche), mais là NON. Autre chose qui m'a frappé, c'est la photographie. Ce n'est pas qu'elle est mauvaise, c'est qu'elle n'a aucune cohésion. Comme si on passait d'un film à un autre, quasiment à chaque séquence.

À un moment, c'est obscur, limite gothique. Après ça, c'est du bariolé. Même au niveau des décors, c'est très bizarre. Est-il nécessaire de parler des comédiens ? Je me contenterai de les trouver complètement paumés. Vu la manière avec laquelle ils sont écrits, il y a une logique. C'est tellement honteux ! :lol:

Bon, il faut aussi parler de l'histoire...Aïe aïe aïe, par où commencer ? Sans déflorer l'intrigue, ça part sur du vu et du revu et tout le décorum habituel est de mise (porte qui grince, lumières qui vacillent, des visions, de la brume, du rouge,...). Puis arrive la bascule à 30 minutes de la fin. Simultanément le moment où le film s'élève et s'enfonce au delà de que je pouvais imaginer.
Là, je peux vraiment pas entrer dans les détails. Il faut le voir pour le croire. Grande ironie : c'est aussi grâce à la paresse, l'inconscience et le mauvais goût que ce dernier acte rend le film mémorable.

@Next , tu te dois d'y aller. Tu ne peux pas être déçu. Même si j'ai plus ri devant les Jeff Wadlow ou Spirale, Malignant fait parti des pires trucs sortis en 2021

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ConFucKamus a écrit :
sam. 4 sept. 2021 18:07
@Next , tu te dois d'y aller. Tu ne peux pas être déçu. Même si j'ai plus ri devant les Jeff Wadlow ou Spirale, Malignant fait parti des pires trucs sortis en 2021
Je te rassure j'y suis bien évidemment allé. Après tout ce que je lisais sur le film, je ne pouvais pas rater une séance forcément unique ! :love2:

Et que dire, même en sachant à l'avance que j'allais vivre une dernière partie de film folle... Je n'étais pas prêt pour ça ! :lol:
Cette scène, sans spoiler, dans le commissariat, je la garderai à tout jamais dans mon cœur. :love:

C'était franchement plutôt mal parti, parce que la première demi-heure, voire plus, j'étais assez proche de l'ennui.
Je faisais juste face à un film d'horreur bas de gamme à budget, utilisant les gimmicks les plus tape-à-l'œil du travail récent de James Wan, mais ressemblant souvent plus à une pâle copie qu'autre chose.

Puis le film avance, on comprend pas à pas qu'il y a tromperie sur la marchandise et qu'on n'a pas du tout à faire au film vendu par le trailer, que quelque chose cloche.
Du coup forcément, vu que tout le monde parle de cette demi-heure folle, j'ai essayé d'anticiper et je pensais forcément avoir bon (parce que le film t'amène à une solution évidente). Mais en fait j'étais encore loin de soupçonner à quel point James Wan avait complètement craqué son slip !

Deux heures après être sorti de la salle, je ne comprends d'ailleurs toujours pas ce qui s'est vraiment passé ni ce que Wan voulait faire.
Je capte évidemment la volonté d'hommage au Giallo (même s'il manque l'aspect cul) mais là où dans Insidious ou dans ses Conjuring il modernisait avec un certain talent des genres éprouvés, cette fois il ridiculise ses modèles plus qu'autre chose.

Est-ce que James Wan a conscience d'avoir pondu un film qui ressemble plus dans sa dernière demi-heure à une parodie façon Scary Movie qu'à un film d'horreur ou policier ? Je n'en sais foutrement rien. J'ai envie de le voir s'expliquer et parler de son projet pour comprendre.
Lui qui est habituellement si doué pour jouer avec les codes de l'horreur et trouver des moyens de renouveler le principe du jump scare par exemple, là il n'y a plus rien que de l'esbrouffe moche, avant de délaisser le genre tout simplement.

:star: :passtar: :passtar: :passtar: :passtar:



Jeff Wadlow reste le boss, parce qu'il n'a pas besoin d'un gros budget pour pondre ses merdes, mais quand même James Wan vient d'atteindre une forme de sommet.
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Next a écrit :
sam. 4 sept. 2021 21:21
Est-ce que James Wan a conscience d'avoir pondu un film qui ressemble plus dans sa dernière demi-heure à une parodie façon Scary Movie qu'à un film d'horreur ou policier ? Je n'en sais foutrement rien. J'ai envie de le voir s'expliquer et parler de son projet pour comprendre.
Lui qui est habituellement si doué pour jouer avec les codes de l'horreur et trouver des moyens de renouveler le principe du jump scare par exemple, là il n'y a plus rien que de l'esbrouffe moche, avant de délaisser le genre tout simplement
Tu vois, c'est une question que je me pose fréquemment devant les films, notamment quand ils vont de médiocres à très mauvais. Jusqu'où les metteurs en scène ont-ils conscience de ce qu'ils font ?

Dans le cas de Malignant, James Wan a semble-t-il eu toute latitude après ses succès. Je ne pense pas que le film ait coûté très cher en plus. Alors le sabotage me semble impossible.

De la part de l'homme derrière Conjuring et Insidious, ça ressemble à un vrai raté dans les grandes largeurs. Long, redondant mais parfois drôle...jusqu'à sa demi-heure finale, qui propulse tous ses défauts jusqu'à les rendre sympathiques :lol:

Cette photographie, c'est juste pas possible. Les séquences se suivent mais l'ambiance n'est jamais la même, les filtres non plus. Bref, c'est le cirque.

Jeff Wadlow reste le boss, parce qu'il n'a pas besoin d'un gros budget pour pondre ses merdes, mais quand même James Wan vient d'atteindre une forme de sommet.
Ah bah Jeff, c'est un conquérant. File lui 5 millions, il t'offre une colonne d'idées stupides, de personnages débiles...mais blindés de rebondissements/embranchements tellement barrés/incohérents/absurdes/idiots que ça force le respect.
Niveau surprises, il nous en donne pour notre argent ! Soutenons-le ! :lol:
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