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Tulio
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PierrotDameron a écrit :
lun. 28 août 2023 12:40
Le combat final c'est ça :

Ce plagiat du climax de Once Upon a Time in China ! :lol:

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NaughtyDog
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Eh bein que c'est mauvais ! Vu comment c'est écrit à la truelle, difficile de croire à cette soit-disante histoire vraie, sanctifiant un personnage avant tout focalisé sur la rescousse d'un enfant (le reste on s'en tamponne presque), dans une exfiltration au déroulé programmatique et emplie de clichés (on passera sur les caricatires de trafiquants colombiens).

Avec un sujet aussi sensible j'esperais quelque chose de réel, détaillant le fonctionnement de ce trafic, la manière qu'a eu Tim de trouver les ressources pour agir en indépendant, etc

Au final ce Sound of Freedom se révèle fumeux et empli de bondieuseries (jusque dans une BO élégiaque et doloriste), à l'image d'un Jim Caviezel impassible tentant de se déguiser pour ce qu'il n'est pas lors d'un hilarant passage où il arbore tongs et T-shirt "Playa".
Bref c'est bien mauvais, et je doute sincèrement que les faits relatés soient véridiques (Tim qui mange du burger avec un gosse émigré au calme et seuls juste apres la libération) bien que le trafic d'enfants soit réel et une des pires plaies qui existe.

Un film d'analphabète cinematographique de surcroit, incapable de comprendre la valeur des plans qu'il met en oeuvre

1.5/5

Dire que c'est un gros succes aux States, tout ça financé par les ultra cathos
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Zefurin
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NaughtyDog a écrit :
mer. 25 oct. 2023 23:45
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Moi je trouve que la punchline de l'affiche envoie déjà du lourd : "Basé sur une incroyable histoire vraie."

Si je peux pas y croire... du coup... comment j'accepte que c'est vrai ? :wut: :wut: :wut: :wut: :wut: :wut: :wut: :wut: :wut: :wut:
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NaughtyDog
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Vu en présence de Bayona : un super retour pour le cinéaste dans un métrage relatant le célèbre accident d'avion dans les Andes en 1972, et le calvaire de plus de 3 mois des quelques rescapés ayant survécu par anthropophagie.
Je pensais connaître cette histoire mais comme Bayona l'a précisé "vous ne savez pas".
Après un travail de documentation dingue (dont plus de 60h d'interviews), Le Cercle des Neiges passe très peu de temps sur la présentation des passagers. Quelques embrassades à l'aéroport, quelques minutes sur des membres-clés de l'équipe de rugby puis le calvaire commence, proposant 2h20 riche en tension et en émotion.

C'est simple, on a là un des meilleurs survivals récents, toujours centré sur l'humain, et nourri d'une mise en scène impressionnante.
Du crash d'avion en passant par l'usage de courte focale en intérieur (un des moments de bravoure est un passage de post-avalanche montrant les prisonniers sous la neige durant 4 jours) ou les immenses panoramas de cet enfer blanc, Bayona capte la détresse des intérieurs et la grandeur de l'extérieur, captant cette ahurissante histoire de survie par un prisme traitant la condition humaine.

Le cast est excellent (on a même un dosie uruguyéen d'Adam Driver ^^), c'est très bien écrit (les doutes et questionnements théologiques sur le recours au cannibalisme pour survivre), la BO de Michael Giacchino est d'excellente facture, et on ressort à la fois lessivé et admiratif.
Peu à peu, le Cercle des Neiges dresse le portrait d'âmes en proie à la désolation (des dieaines de jours sans manger, et en proie à des températures arctiques), perdant la foi, avant de possiblement la retrouver.

Un sujet en or que Bayona traite avec brio, pour signer son meilleur film avec A Monster Calls.
Déjà un incontournable du début de l'année 2024

8.5/10
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Redzing
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NaughtyDog a écrit :
jeu. 26 oct. 2023 01:00
Je pensais connaître cette histoire mais comme Bayona l'a précisé "vous ne savez pas".
Tu fais référence au film Alive, de 1993, qui raconte la même histoire ? Le film de Bayona va beaucoup plus loin, c'est ça ?
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NaughtyDog
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Redzing a écrit :
jeu. 26 oct. 2023 10:18
NaughtyDog a écrit :
jeu. 26 oct. 2023 01:00
Je pensais connaître cette histoire mais comme Bayona l'a précisé "vous ne savez pas".
Tu fais référence au film Alive, de 1993, qui raconte la même histoire ? Le film de Bayona va beaucoup plus loin, c'est ça ?
Bah le film Alive modifiait quand meme le recit, là on est vraiment sur qqchose de plus réaliste, émouvant et âpre

Et c'est bcp plus documenté, le film fait quand même 2h20 !
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aureliagreen
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Il y a bientôt deux mois de ça déjà, j'ai regardé au cinéma Retribution. Un nouveau film d'action de Liam Neeson, qui se range dans la catégorie des histoires du type "un homme est soumis à un chantage qui l'oblige à faire dans un court laps de temps des actions mauvaises contre son gré". Un peu inhabituel par son décor allemand, mais sinon on reste dans un cadre bien établi, entre action effrénée au détriment de la victime contrainte de s'exécuter le plus vite possible tout en essayant de trouver un moyen de se soustraire au chantage en même temps que de convaincre la police de son innocence, et suspense autour de l'auteur du chantage. Rien de bien original, donc (ce serait même un remake de l'espagnol Appel inconnu), c'est carré dans la réalisation et dans l'interprétation, mais sans grand génie, on a droit à toutes les étapes de mise dans ce type de récit, et si ça permet de passer un bon moment, c'est oubliable – à moins que ce soit le premier film de ce genre qu'on voit.
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ConFucKamus
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NaughtyDog a écrit :
ven. 22 sept. 2023 23:12
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Un bon ptit film de genre en mode home invasion faisant forcément penser à Signes/War of the Worlds, mais appliquant le concept sur près d'1h30 et ce sans ligne de dialogue. Un pari bien tenu, porté par une impeccable Kaitlyn Dever et une mise en scène qui drive vraiment l'ensemble du film.
Le tout commence avec une vraie efficacité, avant de prendre une tournure plutôt singulière (jusqu'à un final ouvert à interprétation semblant sortir d'un Twilight Zone).
Je regrette un look quand même très générique pour les aliens, même s'ils se révèlent quand même menaçants (en particulier une certaine forme lors de la seconde partie).
On évite pas quelques deus ex machinas, mais à part cela, une série B tout à fait recommandable qui offre une tournure rafraichissante au genre !

6,5/10
Rattrapé celui-là

Plastiquement, je l'ai trouvé solide avec un choix de narration sans dialogues plutôt casse-gueule. Grosse influence Rencontre du troisième Type/La Guerre des Mondes et Signes.

J'ai eu juste plus de mal avec certains tropes liés à l'héroïne, et malgré la durée réduite, j'ai commencé à trouver le temps long car la partie supposément tendue se heurte rapidement à la redondance.

Et personnellement, toute la section consacrée au trauma m'a un peu laissé froid, de même que les scènes métaphoriques vraiment assénées à la volée.

N'est-il plus possible de travailler un genre et disséminer les clés à l'arrière-plan l'air de rien ? Il faut vraiment appuyer à ce point ? Ça me dépasse un peu.

:star: :star: :demistar: :passtar: :passtar:
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Gekko
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Pour moi, ça reste un exercice de style de qualité. Et même si le film n'est pas exempt de défauts, il constitue un vent de fraicheur dans le genre (de par son parti pris de mise en scène).
Décidément sur Hulu ils sortent des oeuvres (Prey, Hellraiser et maintenant celui-ci) qui auraient mérité les salles obscures.

:star: :star: :star: :demistar: :passtar:
"On peut manger tous les champignons !
Tous les champignons sont comestibles, certains ne le sont qu'une fois, c'est tout !"
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Gekko a écrit :
lun. 30 oct. 2023 11:07
Pour moi, ça reste un exercice de style de qualité. Et même si le film n'est pas exempt de défauts, il constitue un vent de fraicheur dans le genre (de par son parti pris de mise en scène).
Décidément sur Hulu ils sortent des oeuvres (Prey, Hellraiser et maintenant celui-ci) qui auraient mérité les salles obscures.

:star: :star: :star: :demistar: :passtar:
Pour moi, ça fonctionne sur la première demi-heure. Au delà, Duffield reproduit la même recette, et je trouve que tout l'aspect trauma est vraiment traité avec de gros gros sabots jusqu'à ce final un peu lourdingue.
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Tulio
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Après Adieu les cons, Albert Dupontel revient avec une fiction politique qui se voudrait corrosive, mais dont j'ai eu bien du mal à percevoir la subversion.

Une fois n'est pas coutume, j'ai trouvé la mise en scène de Dupontel excessivement artificielle (à l'exception d'un seul décor extérieur, tout le film a l'air d'avoir été tourné en studio) et l'humour assez lourdingue, pour ne pas dire gênant. À mes yeux, le film franchit la limite ténue entre naïveté et niaiserie, idéalisme et sentimentalisme, que Dupontel était pourtant parvenu à contourner dans ses précédentes réalisations, notamment à la fin d'Adieu les cons.

De reste, le film n'est pas particulièrement agréable à l'œil et ses divers retournements de situation s'avèrent dignes d'une télénovela (avec jumeau caché et amour de jeunesse perdu en prime). Petite déception me concernant, là où Adieu les cons m'avait vraiment enchanté et même ému.
Modifié en dernier par Tulio le lun. 6 nov. 2023 12:38, modifié 8 fois.
aureliagreen
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J'ai regardé Les huit montagnes (Le otte montagne) de Felix VAN GROENINGEN et Charlotte VANDERMEERSCH, un film sur les suites de l'amitié qui se bâtit en 1984 entre deux garçons italiens, un piémontais et un valdotain (du Val d'Ayas). Lesquels vont essayer chacun d'eux de s'écarter des traces de leurs pères respectifs, tout en nourrissant des liens avec le père de l'autre. Ce film me parlait beaucoup, tant pour des raisons de pure proximité géographique que de mode de vie, le sujet qui prédomine étant l'enjeu de la vie en montagne de nos jours. Le personnage de Bruno étant le plus excessif des deux, et celui qui aura en raison de ça le destin le plus tragique ; s'il peut paraître excessif, il ne tombe pas dans la caricature, et dresse précisément le tableau des difficultés liées à cette vie dans ce milieu si extrême, avec les pièges qu'il faut dénouer, le premier d'entre eux étant l'admiration béate de la nature (qui ne suffit pas à faire vivre). Il ne parviendra cependant pas à s'en extraire pleinement, pris entre ses contradictions, ses réticences à s'adapter aux exigences de l'économie pastorale moderne finissant par avoir raison de lui jusqu'à sa dégradation mentale. Pietro a beau partager la même soif de pureté, il ira lui chercher sa voie dans d'autres montagnes, au Népal. Des aspirations semblables menant à des chemins divergents. Un sujet qui peut paraître aux connotations lyriques à qui lit le scénario, mais qui se décline sur le mode d'un réalisme assez froid, que le couple Van Groeningen et Vandermeersch, pour sa première collaboration à la réalisation, met en scène avec le tragique qui lui a valu un prix du jury au Festival de Cannes.
aureliagreen
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Dead for a dollar est un western moderne de style crépusculaire. Situé en 1897, sur un point de départ qui n'est pas sans rappeler Les professionnels, (un riche propriétaire blanc du Nouveau-Mexique envoie un chasseur de primes rechercher sa femme qui a fui au Mexique avec un déserteur), il met en scène des personnages un peu inhabituels, met en évidence les difficultés que rencontraient les membres de certains groupes, noirs et femmes ; les premiers en étant réduit à voir dans le métier de soldat, aussi ingrat soit-il, la seule façon de s'élever au dessus du rang de cireur de chaussures, les deuxièmes de toute couleur ayant le choix entre se soumettre et fuguer si elles ne veulent pas vivre sous l'emprise de leur mari. On voit aussi un portrait d'amérindien à qui la bourse d'un grand propriétaire blanc (ou considéré comme tel) mexicain a permis d'accéder à un métier de juriste, malheureusement devant se mettre au service de ce maître tyrannique. Le parallèle est d'ailleurs vite dressé entre les riches blancs influents des deux côtés de la frontière, dépeints tous les deux comme de riches brutes abusant de leur pouvoir. Se croisent aussi divers personnages hauts en couleur, et tous dangereux, notamment un ancien hors-la-loi gardant un compte à régler avec le chasseur de primes, remarquablement incarné par William Dafoe, toujours à l'aise dans ce type de rôle limite. On notera aussi les prestations remarquables de Rachel Brosnahan en épouse indépendante fuyant tant un mari qu'un milieu trop stricts pour un caractère libre comme le sien, et de Christoph Waltz en chasseur de primes taiseux très proche de son rôle de Django Unchained. Malheureusement, la fin décevante, trop simple par son dénouement (à la limite de la happy end) et marquée par un affrontement raté, gâche un peu l'ensemble.
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NaughtyDog
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Une bonne daube sous la forme d'un Cat's Eyes sous prozac, dont la dramaturgie et l'humour passe complètement à côté de don sujet. C'est dommage car le trio d'actrices fonctionne entre elles (notamment Adèle qui est le perso le plus incarné) mais tout reste vain (cet épilogue mal construit et sorti de nulle part, ça devrait être interdit) jusqu'à son final gratuit et facile.
Au final malgré une scène de bastonsympa avec Adèle, y a pas grand chose à se mettre sous la dent dans ce produit sans sucre et sans cinéma.

1 ou 1.5/5

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Un nouveau Marvel non-réussi, à la prod design digne d'une série, à l'antagonisme prétexte et au scénar famélique

Mais Nia DaCosta arrive à faire qqchose de Carol Danvers (qui est attachante cette fois), et le trio fonctionne très bien niveau complémentarité (Kamala Khan est tjs aussi cool, tandis que Monica Rambeau complète le tout via un chouette arc narratif).

Si niveau action cela reste classique, le concept du switch est bien amené et offre quelques pugilats lisibles et bien chorégraphiés.
Enfin, il y a 2 idées humoristiques bien trouvées (dont l'une est proche de la comédie musicale). Ça reste léger mais pour une fois le film démarre directement, et use bien de son rythme d'1h40 sqns se perdre. Une force et une faiblesse donc

2 ou 2.5/5 max

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Smugglers est une nouvelle preuve que Ryoo Seung-wan est un réalisateur de talent, même di ici on est pas sur la qualité d'un Veteran, Berlin File, Battleship Island ou Escape from Mogadisho.
La faute a un scénario qui délaye souvent son intrigue et peine à lui donner la rythmique fun voulue dans ce récit lorgnant vers le film de gangster et le pulp 70's.
La BO va d'ailleurs dans ce sens tout comme certains effets de style pop.
Le casting est heureusement très bon et fominé par un esprit de sororité, offrant à Smugglers une voix féminine plutot rafraichissante dans le genre.
Et di le real sait aussi se faire plaisir dur une scène d'action de baston, c'est le climax dous-marin qui est le vrai clou du spectacle, avec une vraie lisibilité de chaque instant.

Ça meritait un aspect plus reserré ceci dit

6/10

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Très grosse déception que Gueules Noires (un peu comme les précédents films de Mathieu Turi).
Pourtant cela commence très bien, lorgnant entre The Descent et la Momie mais dans un cadre typiquement français : des mineurs du Nord de la France descendent à plus de 200m de profondeur et découvrent un tombeau abritant une dangereuse créature.

Et Turi pose très bien son cadre (flash-back intriguant en 1856), son setting (des galeries plongées dans le noir) et ses personnages (une bande de mineurs d'origines ethniques variées) pour progressivement nous tenir via une mise en scène carrée et un certain sens du suspense lié à l'anticipation de la menace.
Puis patatra dès que le monstre survient le tout s'effondre : créature animatronique en carton-pâte (le pire c'est que contrairement à Alien le réal n'use jamais de la suggestion ou de la dissimulation, préférant tout montrer et annihiler la tension ou l'horreur), réaction stéréotypée des persos, morts à la chaine sans aucun poids émotionnel, incohérences (rappelez-vous qu'on est censé être à plus de 200m lors du climax), raccourcis et même un final expédié (c'était bien la peine de passer autant de temps sur l'introduction au Maroc tiens).

Bref un vrai manque de tenue et de rigueur, malgré une 1e moitié de film plutôt réussie : c'est pas terrible

2/5
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Aujourd'hui, c'était How to have sex

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Franchement bluffé par la mise en scène et la qualité du montage. Molly Manning Walker occupe parfaitement ses 88 minutes, évite de nous assommer avec les soirées et préfèrent se concentrer sur ses personnages, un en particulier Tara.

De là va découler un parti pris qui fait naître le malaise par à-coups, pendant des jeux organisés ou durant une balade à 2 enfin par ce leitmotiv de nos 3 héroïnes qui devient de plus en plus malsain eut égard à ce qu'il raconte d'une jeunesse cernée par les injonctions, un culture du jeu débridé pour le moins écœurante, la question du consentement etc,...

Rien que les jeux auxquels s'adonnent les personnes m'ont mis particulièrement mal à l'aise et donnent une bonne idée du chemin à parcourir. Même quand les hommes sont supposés être les dindons de la farce, ce sont en réalité les femmes qui sont continuellement rabaissées au rang de machines à fantasmes.

Le film n'a pourtant pas vocation a condamner arbitrairement une gent au profit d'une autre. Molly Manning Walker n'appuie jamais, le fait est que bien des choses montrées notamment en soirées ne tiennent pas du délire, loin de là.

Le personnage de Badger à priori rustre au début se dévoile beaucoup plus sensible et noble qu'on le suppose. Beaucoup de scènes sans dialogues entre lui et sa ou son partenaire lui donne beaucoup de relief. À l'inverse, Paddy mue petit à petit vers l'ordure. La scène dans le lit est un petit précis du malaise en crescendo

Superbe interprétation de Mia McKenna-Bruce dans le rôle de Tara, qui se révèle doucement l'air de rien. Chez les seconds-rôles, Lara Peake (Sye) a également un personnage assez subtil entre les mains. Mais je retiens surtout Shaun Thomas (Badger) et Samuel Bottomley (Paddy)

:star: :star: :star: :star: :passtar:
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Genla
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Revu hier :

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Toujours aussi excellent. Le duo Spacey vs Jackson est incroyable.

Et en parlant de ce dernier, Samuel L. Jackson est possédé dans ce film ! Juste ... pas les mots. Performance hallucinante.

Je l'ai vu enfant + ado + jeune adulte + adulte et la note reste la même : 18/20
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Vu que j'ai décalé Napoléon jusqu'à la sortie de la version longue, j'ai prix un billet pour Mars Express aujourd'hui

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Belle trouvaille d'animation S.F, avec son lot de références (Blade Runner évidemment, Ghost in the shell ou T2).

Le film jette un regard prospectif sur ce qui nous attend avec le développement de l'IA, des technologies utilisées (les échanges par "pensées", le transfert de la mémoire etc...) aux compagnons androïdes.

Tout ça me paraît loin d'être abracadabrant. Ça me fait même un peu peur.

Néanmoins, l'appareillage cyberpunk recouvre un pur polar, tout en décalant certains attendus (la détective ex-alcoolique, l'équipier androïde). Y'a le soupçon d'humour, un doublage de qualité

Un bon moment

:star: :star: :star: :demistar: :passtar:
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Un Disney Animation assez mineur, qui tente de renouer telle une madeleine de Proust avec toute une iconographie classique de la firme aux grandes oreilles.

Donc on retrouve une jeune héroïne affublée d'acolytes magiques (dont une chèvre qui parle) face à un vilain sorcier avide de pouvoirs, le tout dans un métrage ponctué de numéros musicaux.

À ce titre, Raiponce, Moana ou La Princesse et la Grenouille étaient bien meilleurs, mais Wish arrive régulièrement à outrepasser une structure narrative très sommaire par une certaine singularité visuelle et don contexte.

Tout d'abord oui on voit depuis 5 ans un essor du mix 2D/3D, et ici Wish parvient à cet exercice en conservant la patine Disney. C'est bien animé et fabriqué, et les chansons sont de très bonne facture (bien + qu'un Frozen selon moi), renforcées par un doublage d'excellente facture !

Ensuite, je trouve qu'on tient tout simplement un des meilleurs méchants Disney depuis un long moment en la personne de Magnifico, si bien que c'est lui le meilleur personnage du film. Cela donne à Wish un canevas tout à fait intéressant (qu'on retrouvera forcément dans un Kingdom Hearts) où la figure rassurante du mage blanc souhaite conserver les voeux et aspirations de chaque individu du royaume (car qui fit souhaits dit aussi son lot de déceptions) tout en exauçant lui même chaque année celui qu'il juge profitable. Bien sûr, tant de pouvoir mène forcément à une monarchie proche du totalitarisme, et au mouvement de rébellion qui suivra.

Bref un contexte qui donne pour moi une incarnation au récit de Wish, à défaut de le structurer de manière plus singulière, sachant que les articulations de l'histoire demeurent là encore plutot simplistes, ponctuées par les numéros musicaux (qui eux sont le moteur narratif finalement).

On regrettera également des personnages secondaires plus lambda, comme la chèvre Valentino qui sert vraiment à rien.

Bref un ptit Disney relativement sympathique (que je mettrai du niveau d'un Frozen donc pas mal sans plus) mais trop tourné vers les codes traditionnels du studio pour pleinement s'en démarquer.

je partais sur du 2,5/5 mais finalement ce sera plutôt 3/5

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Un Taika Waititi plus mineur qui n'atteint pas le niveau de son 1er long ou de Joho Rabbit, mais qui se révèle gentiment efficace dans son histoire vraie d'underdogs.

Quelque part entre le Plus beau des combats et Rasta Rocket, l'humour fonctionne quand on s'attarde sur le choc culturel mettant Michael Fassbender en coach colérique sur la pente descendante, face à cette équipe improbable de Samoa désireuse de marquer un seul but lors d'un match professionnel.

Ça depasse pas son cadre ni ses intentions, mais ça reste relativement plaisant via son casting à l'énergie communicative.

NB : Michael Giacchino est en retrait dans une BO plus anonyme

3/5
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L’incroyable histoire vraie d’un homme ordinaire et de ses followers qui ont ébranlé Wall Street en misant sur GameStop, une entreprise à laquelle personne ne croyait. En engageant toutes ses économies sur un pari fou, Keith Gill et ceux qui décident de le suivre, vont gagner beaucoup, beaucoup d’argent : Wall Street a ses nouveaux loups. Mais ce qui enrichit les uns appauvrit les autres, et les milliardaires des fonds d’investissement ne vont pas tarder à riposter...

la ptite perle de fin d'année ... Paul Dano au top , vraiment j ai adoré , j en dis pas plus apres tout cest pas encore sorti :saint: ouhhh le vilain :D
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Un slasher à la structure classique qui ne réinvente rien, mais qui a son lot de violence ultra généreuse et jubilatoire (c'est même carrément fendard par moments), ainsi qu'un boogeyman bien utilisé.
Eli Roth arrive à emballer quelques bons moments de tension...jusqu'à la révélation du tueur on va dire !
Thanksgiving a parfois un coté grand guignol à la Scream, mais le fait d'inclure son contexte en lien avec cette fameuse fête US (et les dérives de notre société de consommation très bien représentées par sa séquence d'intro où un Black Friday se change en hécatombe) parvient à lui donner un soupçon d'identité.
Ça reste un peu trop long pour ce que c'est, mais rien que pour un meurtre où une victime est cuite comme une fin de ça mérite aisément la moyenne
2.5/5
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MisterM
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Après deux mois à me taper des foirures en SF, enfin la morne routine est brisée !

J'aurais bien du mal à trouver des défauts à celui-là. Un peu trop studieux dans sa fidélité au film noir ? On est dans du polar très classique mais parfaitement exécuté, maîtrise des codes et cohérence de l'univers SF sont au rendez-vous, rien à redire là-dessus. Ghost in the Shell a été bien digéré et le film sait se construire sa propre identité à partir de ses bases avec des idées d'anticipation intéressantes.

Mise en scène très propre et animation dynamique, on est dans de la 3D numérique mais le cachet est vraiment celui d'un film 2D avec une direction artistique aux petits oignons.
Dernier éloge : le récit est dense mais bien équilibré, à part 2-3 tunnels d'info qui réclament un peu de concentration. 1h25 seulement mais il en paraît 2h tant c'est riche.

7/10
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Je ne rappellerai jamais assez que Jérémie Périn réalisait ce magnifique clip il y a 13 ans déjà. :love2:

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mer. 29 nov. 2023 22:29
Je ne rappellerai jamais assez que Jérémie Périn réalisait ce magnifique clip il y a 13 ans déjà. :love2:

La série animée LastMan était déjà un super coup d'éclat de son studio (j'en garde un meilleur souvenir que la BD d'origine)
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Je voulais me faire un petit slasher, alors j'ai fait chauffer la carte UGC pour aller voir

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Ça vous rappelle la bonne époque des tueurs en série aux lames bien aiguisées, au bataillon d'ados pas finauds qui vont se faire saucissonner ? C'est la seule promesse du film et je ne peux pas dire que j'ai été convaincu.

Eli Roth a la fâcheuse tendance à ne jamais vraiment travailler ses sujets (Knock Knock, Hostel etc...). Là, passé dix minutes on comprend qu'on sera à mi-chemin entre Souviens-toi l'été dernier et Scary Movie.

Une farce qui envoie quelques bastos à l'hyper-consommation(le black-friday), à la jeunesse déconnectée (bon les lycéens ont tous l'air d'avoir 25 piges mais bon), ou à la manifestation du Thanksgiving eut égard à son origine, parfait.

Et le début fait plutôt bien monter la sauce...mais en fait...non, Roth n'en fera rien. Tout cela s'en tiendra à une blague de gros lourd. Rassurez-vous, il y a quand même 2/3 petites choses qui font sourire, et
quelques mises à mort sadiques et rigolotes. Mais n'espérez pas plus. Interdit aux moins de 16 ans, ben voyons.

On réalise un peu le décalage à faire un pastiche (parodie ?) tardif d'un genre déjà passablement anachronique (avant sa réinvention ?), d'où une légère pointe d'ennui.

Difficile de juger les acteurs, la plupart sont assez inexpressifs mais sont-ils dirigés dans ce sens ? Possible mais si c'est le cas, ils ne sont pas non plus très drôles. Donc problème dans tous les cas :lol:

Allez, Patrick Dempsey s'en tire bien

Dommage que le méchant se situe encore loin de la performance allumée de Dermot Mulroney dans Scream VI , là ça aurait été parfaitement approprié !

:star: :star: :passtar: :passtar: :passtar:
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MisterM
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Next a écrit :
mer. 29 nov. 2023 22:29
Je ne rappellerai jamais assez que Jérémie Périn réalisait ce magnifique clip il y a 13 ans déjà. :love2:

Ah je me souviens avoir vu ce court il y a bien longtemps, c'est fou comme le malaise est encore présent ! Limite ce qui m'avait le plus dérangé c'était la dichotomie entre la musique et les images d'horreur.
On reconnaît son style d'animation, notamment le travail sur les expressions assez remarquable.
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Gekko
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MisterM a écrit :
mer. 29 nov. 2023 22:19
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Après deux mois à me taper des foirures en SF, enfin la morne routine est brisée !

J'aurais bien du mal à trouver des défauts à celui-là. Un peu trop studieux dans sa fidélité au film noir ? On est dans du polar très classique mais parfaitement exécuté, maîtrise des codes et cohérence de l'univers SF sont au rendez-vous, rien à redire là-dessus. Ghost in the Shell a été bien digéré et le film sait se construire sa propre identité à partir de ses bases avec des idées d'anticipation intéressantes.

Mise en scène très propre et animation dynamique, on est dans de la 3D numérique mais le cachet est vraiment celui d'un film 2D avec une direction artistique aux petits oignons.
Dernier éloge : le récit est dense mais bien équilibré, à part 2-3 tunnels d'info qui réclament un peu de concentration. 1h25 seulement mais il en paraît 2h tant c'est riche.

7/10
Vu ce matin, du même avis que toi, même si je serai plus généreux dans ma notation.
On a l'impression de voir un Ghost in the Shell à la française, donc le film a son identité propre malgré tout.
Excellents dialogues, personnages attachants, intrigue intéressante et animation de qualité.
Pour ma part, c'est probablement le film de l'année 2023 !

:star: :star: :star: :star: :passtar:
"On peut manger tous les champignons !
Tous les champignons sont comestibles, certains ne le sont qu'une fois, c'est tout !"
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BoBleMexicain
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Big brother want watching you
on peut resumer rapidement comme ca
sauf que
le roman dystopique du même nom est TELLEMENT PLUS RICHE et tellement plus angoissant que cte bouse
La question centrale que pose le film est celle de savoir comment trouver l’équilibre entre une société transparente d’un côté et le besoin d’intimité de l’être humain
et a aucun ca match !!! Mae LE PERSONNAGE de Emma est mièvre limite flan aux pruneaux , le charisme est resté au vestiaire , son ascension chez circle est digne de chez Walt Disney mode je suis une gourde mais ca marche quand meme
c'est un gâchis intersidéral avec le potentiel de ce bouquin , a la limite on aurait meme pu tirer une mini série tellement c'est riche et mal exploité dans ce film..
(black mirror traite ce sujet mille fois mieux )

À la vue du générique de fin, hormis le fait de pousser un énorme soupir de soulagement, une question reste dans toutes les têtes : qu'est venu faire un tel casting dans une galère pareille ?

une étoile pour le bouquin dont est tiré cte soupe indigeste
:star: :passtar: :passtar: :passtar: :passtar:
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Chien de la Casse

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Je continue d'assouvir ma nouvelle passion pour Raphael Quenard avec ce Chien de la Casse, que je n'avais pas eu le temps de voir en salles et que je viens de rattraper sur Canal.
Premier long métrage de Jean-Baptiste Durand, certes un chouilla prévisible dans son écriture, mais qui n'en reste pas moins d'une jolie maîtrise et dans lequel les personnages arrivent à rester sur un fil pourtant très fin entre irritant et touchant.

Ces personnages, emprisonnés dans leur routine toxique entre ennui et une certaine forme de désespoir de ce que la vie peut leur apporter, je les ai connu toute ma vie et j'en croise certains, qui ont grandi avec moi, encore tous les jours. J'aurais pu en être même si je ne m'étais pas bougé le cul assez jeune pour ne pas me contenter de cette vie de cassos. Parce que si le film prend cadre dans un petit village proche de Montpellier, on retrouve les mêmes énergumènes et problèmes en milieu citadin.

Raphael Quenard est une fois encore formidable. Je pourrais l'écouter pendant des heures me baratiner, sans pour autant être dupe de ce qu'il cache au fond de lui.
Anthony Bajon, dans un rôle beaucoup plus mutique, parvient à faire transparaitre toute la frustration qui bout en lui.
Si son rôle n'est pas le plus intéressant du long métrage, la performance de Galatea Bellugi est également bonne. Il faut dire qu'au-delà des aspects sociaux, c'est un film centré avant tout sur l'amitié masculine. Avec ses qualités mais aussi et surtout ses travers : ce côté amour vache souvent prégnant, cette difficulté à s'ouvrir à l'autre et le manque d'assurance que l'on cache derrière sa carapace de kéké.

En ce sens le portrait est réussi, crédible. Tout au plus je vois à redire sur quelques manques de subtilités, comme la symbolique un peu trop évidente lié à la présence du chien de Miralès, ou le personnage de sa mère, pas assez creusé je trouve.

:star: :star: :star: :demistar: :passtar:
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Gekko a écrit :
ven. 1 déc. 2023 20:46
Pour ma part, c'est probablement le film de l'année 2023 !

:star: :star: :star: :star: :passtar:
Ah oui il t'a bien emballé ! Ca ne me surprend pas, il vieillit bien dans ma tête, et je ne lui ai mis que 7 parce que c'est la note que j'ai donnée au Miyazaki et malgré ses défauts je le trouve au-dessus niveau mise en scène et animation.
Au fond j'ai passé un meilleur moment devant Mars Express mais ça vient aussi sûrement des attentes, même si on m'avait prévenu que ME était bon je ne m'attendais pas à le trouver aussi réussi.
Peut-être aussi que je me suis laissé orienter par la note de @ConFucKamus, je ne voulais pas avoir l'air moins exigeant. :D
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PierrotDameron
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Revus ces deniers jours :

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Le premier :
Meme si le manque de moyen par rapports aux productions d'aujourd'hui se fait sentir, j'ai passé un très bon moment. Logan et Malicia (avec une dynamique qui annonce des Logan/Laura) forment un duo efficace pour découvrir les X-Men, jusqu'au climax et sa belle scène émotionnelle dont j'adore la musique :



J'aime beaucoup aussi la base de Magneto, très Bondien. Les décors de Cerebro, la prison de plastique aussi sont excellents.
Et cette dernière réplique :
I feel a great swell of pity for the poor soul who comes to that school looking for trouble.
:love:

Le deuxième :
La couleur est annoncé dès la première scène. Et le film enchaine ensuite les moments de bravoure.
La tension entre Charles/Eric avant l'attaque du manoir
Le crash de l'avion
L'entrée de Mystique à Alkali
Magneto inversant le cerebro
Logan vs Deathstrike
Le sacrifice de Jean

Avec toujours en fond ce discours social.
:love:

Le troisième :
Le MCU avant l'heure : y a des blagues beauf toutes les 5 minutes, les acteurs sont rajeunis numériquement, la réalisation est fonctionnelle au mieux, l'histoire...
Jean bazardée, le Phénix étant apparemment le perso que Famke Janssen jouait dans Goldeneye (mais avec la peau verte ????), Cyclope n'en parlons pas, Storm relayée au second plan, Wolverine partout, Malicia qui doit avoir 3 répliques.
Après le film se laisse regarder car il y a 0 temps mort mais rien ne va.

Les deux premiers restent parmi le meilleur du genre même s'ils ont un peu vieilli dans leur esthétique très année 2000 avec leur tenues de cuire. Meme les sous-sols du manoir sont assez froid finalement.
Mystique, même si c'est la plus badass (mais c'est malheureusement juste ce qu'elle est : la henchman badass) , reste une femme qui se balade a poil tout le long du film ?
Dommage aussi qu'il n'y ait aucune continuité musicale d'un film à l'autre.

Hâte de revoir la trilo First Class et les 2 Mangold.
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Redzing
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@PierrotDameron
J'avoue que X1 et X2 sont un peu des madeleines de Proust pour moi, j'ai toujours plus de plaisir à les revoir les autres X-Men, même les bons (First Class, Days of the Future Past, Logan).

Par contre X3 je ne l'ai pas revu depuis sa sortie en salles en 2005... :sarcastic: (pas osé, pas envie)
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Redzing
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Next a écrit :
dim. 3 déc. 2023 11:46
Chien de la Casse
Je l'ai vu il y a quelques temps et j'ai beaucoup aimé. Ca m'a fait penser à un Withnail & I à la française (avec un protagoniste encombré d'un "ami" auto-destructeur, encore que la relation est différente ici).

Raphael Quenard est énorme, l'année 2023 est une sacré rampe de lancement pour lui !

Sinon j'ai apprécié que le film traite de la ruralité de cette manière. Ces jeunes enfermés dans un train-train ennuyeux, qui ont peu de perspectives (j'en ai connu pas mal comme ça).
Ca change des films sur les bourgeois ou les cités.
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NaughtyDog
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Très déçu de ce retour d'Esmail avec Leave the World Behind. Un film apocalyptique néanmoins intéressant de par un axe plutôt réaliste, avant tout centré sur une poignée de personnages vivant dans une grande demeure à l'écart de New York. Le postulat offre donc une approche anti-spectaculaire, préférant garder tout le monde (y compris le spectateur) à l'écart de ce qu'il se passe réellement : attentat ? Incident nucléaire ? Guerre civile ? Attaque biologique ?

On reste dans le flou...jusqu'au final qui dévoile la nature de ce blackout, et qui nous fait pointer le vrai problème du métrage : son écriture !
Car in fine, malgré une approche réaliste, il faut aussi se farcir quelques réactions stéréotypées et un aspect sur-écrit qui nuit justement au sentiment d'authenticité voulue (on ne va pas aller vers le spoil, mais cela implique une séquence au forceps avec Kevin Bacon, et certaines interactions manquant grandement de naturel).

C'est dommage, car niveau fabrication on retrouve la team de Mr Robot, ce qui fait que niveau mise en scène c'est extrêmement léché, avec notamment des mouvements de caméra qui sembleraient par instant issus d'un Fincher.
Le film arrive aussi à gêrer quelques moments de tension (l'avion !) et à boen distiller son mystère.
Mais finalement cela se révèle assez crapoteux, et dilué dramaturgiquement (le tout gagnait à être plus reserré), sans proposer grand chose dans le genre pour le subvertir (là encore la révélation finale intervient trop tard, ou bien le récit aurait dû construire autre chose avec).

Heureusement les acteurs sont très bons, en particulier l'ultra charismatique Mahershala Ali, et une Julia Roberts plutôt investie.
Enfin il y a bien un discours sur notre propension à nous reposer sur les technologies modernes, mais quand on a vu Mr Robot tout cela relève du petit plus.

2 ou 2.5/5


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Tiger 3, ou déjà le 5e opus du YRF Spy Universe indien, mais aussi le plus faible de la trilogie Tiger selon moi. La faute à un scénar manquant clairement de focus malgré sa volonté d'enjeux plus personnels, et qui met plus d'1h à correctement démarrer.

Heureusement après ça le film se réveille avec quelques morceaux d'action bien nerveux (peut-être les meilleurs combats de la trilo),dont un passage cameo qui demande qu'à être concrétisé dans Tiger vs Pathaan

2.5/5

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Un bon prequel, plus âpre et qui réussit à donner de l'épaisseur à Snow, servi par un bon casting et une fabrication carrée.
Par contre fin beaucoup trop précipitée (vis à vis de la relation avec Lucy Gray), mais globalement le meilleur opus de la saga derrière l'Embrasement

6,5/10 donc 3,5/5

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Le Temps d'Aimer, ou un mélodrame aux vélléités romanesques qui ne fonctionne pas, la faute à un réel manque de tenue dans l'écriture, et une absence réelle d'alchimie avec un Vincent Lacoste des plus monocorde.
C'est dommage, car ça commence bien en introduisant une protagoniste tondue suite à un amour consommé avec un soldat allemand. Mais même ce point de départ est trop éludé au lieu d'en faire un pivot émotionnel, pour une romance un peu foireuse emplie de digressions, le tout sans passion.
Il y a des arcs narratifs intéressants par moments (dont un avec un soldat US mais qui n'amène rien au final), et il faudra attendre la dernière ligne droite du récit pour commencer à toucher du doigt le projet de Katell Quillévéré.
Dommage, car Anaïs Demoustier est très bien comme d'habitude
2/5

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Une très bonne dramédie romantique, qui s'affirme comme le meilleur film de Monia Chokra, et un film authentique sur l'amour, le désir, le couple et le passage du temps.
Porté par de très bons comédiens autant qu'un aspect charnel appuyé (clairement Simple comme Sylvain n'airait pas pu être réalisé/écrit par un homme), c'est une vraie belle surprise

7.5/10 donc 4/5
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Tulio
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poucenlair

@Next @Redzing Suivant votre conseil, j'ai regardé Chien de la casse et le moins que l'on puisse dire, c'est que je ne regrette pas mon visionnage !

On tient là avec Vincent doit mourir l'un des meilleurs premiers films français sortis cette année : une succession de scénettes tragicomiques, teintées de cette douce mélancolie liée à la vie à la campagne et auxquelles comme vous, je me suis personnellement identifié. Le film passe d'une situation à l'autre avec naturel et aisance, et j'ai pris plaisir à suivre ces jeunes gens cherchant à tromper l'ennui dans un village où les choses ne changent jamais.

Anthony Bajon et Raphaël Quenard forment un duo dont la dynamique m'a pour ma part rappelé Les Banshees d'Inisherin, le film mettant également en scène le délitement d'une amitié de longue date lorsque l'un des deux souhaite gagner en indépendance et s'affranchir de l'influence néfaste de son comparse. Raphaël Quenard confirme une fois de plus l'étendue de son talent et le fait qu'il est LA révélation de l'année, sa composition étant en outre plus subtile et complexe qu'elle n'y paraît au premier abord, avec son élocution si particulière et ses faux airs de jeune Johnny Depp un peu péquenaud.

Un excellent premier film donc, dont l'ancrage régional et les paysages de l'Hérault changent des intérieurs bourgeois et des immeubles de banlieue auxquels le cinéma français nous a trop souvent habitués. On pourra toujours regretter le fait que certains personnages passent à la trappe, comme la mère de Mirales et Elsa, mais le film se concentrant avant tout sur le conflit fraternel entre deux amis, je lui pardonne facilement ces quelques carences.

Et comme dans Vincent doit mourir, le chien de Mirales constitue un personnage à part entière ! Avec une fin plus tragique cependant. :(
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Tulio
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NaughtyDog a écrit :
mer. 6 déc. 2023 22:30
globalement le meilleur opus de la saga derrière l'Embrasement
:jap:
NaughtyDog a écrit :
mer. 6 déc. 2023 22:30
Le Temps d'Aimer, ou un mélodrame aux vélléités romanesques qui ne fonctionne pas, la faute à un réel manque de tenue dans l'écriture, et une absence réelle d'alchimie avec un Vincent Lacoste des plus monocorde.
Vincent Lacoste quoi. :D Plus sérieusement, j'ai trouvé le film assez surprenant et même émouvant sur la fin. J'ai aimé le fait que l'on se concentre finalement moins sur l'histoire d'amour impossible entre François et Madeleine que sur l'évolution de la relation entre cette dernière et son fils. Les transitions entre chaque époque sont à ce titre très fluides et discrètes, à l'image de la reconstitution de la période d'après-guerre, intimiste et modeste.

Le segment incluant le personnage de Jimmy sert selon moi à montrer que l'amour de Madeleine et François est voué à l'échec sur le plan charnel et ce, malgré l'intensité et la sincérité des sentiments qu'ils éprouvent l'un envers l'autre. Après, j'ai eu l'impression que la réalisatrice s'était efforcée de cocher toutes les cases de l'intersectionnalité pour la forme, le ménage à trois formé par une fille-mère tondue à la Libération, un jeune bourgeois secrètement homosexuel et un soldat afro-américain n'étant pas du tout au cœur du récit (contrairement à ce que l'affiche et la bande-annonce laissaient suggérer).
NaughtyDog a écrit :
mer. 6 déc. 2023 22:30
un aspect charnel appuyé (clairement Simple comme Sylvain n'airait pas pu être réalisé/écrit par un homme)
Parce que les hommes ne savent pas faire l'amour ? :D
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Gekko
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MisterM a écrit :
dim. 3 déc. 2023 16:52
Gekko a écrit :
ven. 1 déc. 2023 20:46
Pour ma part, c'est probablement le film de l'année 2023 !

:star: :star: :star: :star: :passtar:
Ah oui il t'a bien emballé ! Ca ne me surprend pas, il vieillit bien dans ma tête, et je ne lui ai mis que 7 parce que c'est la note que j'ai donnée au Miyazaki et malgré ses défauts je le trouve au-dessus niveau mise en scène et animation.
Au fond j'ai passé un meilleur moment devant Mars Express mais ça vient aussi sûrement des attentes, même si on m'avait prévenu que ME était bon je ne m'attendais pas à le trouver aussi réussi.
Peut-être aussi que je me suis laissé orienter par la note de @ConFucKamus, je ne voulais pas avoir l'air moins exigeant. :D
Peu de temps après avoir vu le film, j'ai appris qu'il y avait un roman prequel:

https://www.bragelonne.fr/catalogue/979 ... s-express/
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BoBleMexicain
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Une famille qui rêvait d'une pause dans une luxueuse maison de location plonge en plein chaos après une cyberattaque qui neutralise tout appareil – et l'irruption de deux inconnus.


Les dystopies sont a la mode en ce moment.
un scénariste sympa ( Mr robot )
un casting alléchant , oui mais voila , deja c est trop long . 150mns ca aide pas pour le rythme , l'angoisse monte on a envie de savoir mais le rythme bordel !! !
et au final apres 150 mns tu te dis oui ENFIN tu vas savoir ...
enfin tu aurais du savoir ...
j imagine que l adaptation du bouquin ne permet pas d en changer la fin , mais gros flop quoi .
c'est mal joué ( ou plutôt mal dirigé puisque ces acteurs ont tous été bons dans des films)
bref j'arrive pas a sauver un truc de ce film .
toujours se méfier des beaux emballages ...
:star: :demistar: :passtar: :passtar: :passtar:

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aureliagreen
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Je l'avais déjà regardé il y a un certain temps ( :D ), mais il était temps ( :D :D ) que j'évoque Il était temps (About time) de Richard CURTISS. Un film un peu grandiloquent, dans sa présentation de la vie de couple comme seule chose à accomplir, et qui pourtant fait paradoxalement l'éloge de la normalité par le biais de la vie d'une personne complètement anormale. Il est certain que dans une culture emplie d'histoires de mutants et autres personnes spéciales qui utilisent leurs super-pouvoirs pour chambouler le monde et conquérir une parcelle de pouvoir sous toutes ses formes, en voire une dotée d'un pouvoir si extraordinaire et ne s'en servir que pour parfaire sa vie amoureuse détonne singulièrement. Mais à vrai dire, l'exercice m'a laissé un goût mitigé. D'un côté, Curtiss touche très juste dans sa peinture de situations particulières comme on peut tous en voir connues, évoquant embarras comme enthousiasmes de tout le monde avec grandes finesse et force ; et on ne peut guère qu'apprécier justement de voir ce super-individu se restreignant volontairement dans ses ambitions de se retrouver face aux mêmes gênes et dilemmes que n'importe qui, que son don ne permet pas forcément de résoudre. De l'autre, j'ai été un peu dérangé de penser qu'après tout, derrière cette modestie dans l'usage de ce don, on avait affaire à un homme qui se restreint à des buts très égoïstes (même si on ne peut que craindre que d'essayer d'utiliser ce pouvoir à des fins plus larges, même si généreuses et bien intentionnées, risquerait de mener à des catastrophes, dont on a déjà un aperçu dans l'usage limité qu'il en fait - et cela, sans même parler des graves problèmes de cohérence qui émaillent la façon dont il fonctionne – la disjonction entre le nouveau présent et la personne même de Tim, notamment). Et bon, aussi ciselé soit le travail de Curtiss, des fois on n'échappe pas à l'impression d'avoir justement affaire à une version seulement mieux ciselée de ces films pompeux avec Meg Ryan (avec ou sans Tom Hanks). Donc, bien réalisé, mais à regarder avec une certaine indulgence.
Sinon, il est toujours intéressant de voir que Margot Robbie avant sa grande gloire jouait déjà des personnages antipathiques ou du moins limites, et surtout de penser au fait que Domhnall Gleeson a joué plus tard le général Hux de la postlogie Star Wars, ce qui était vraiment imprévisible à l'époque.
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NaughtyDog a écrit :
mar. 21 mars 2023 23:51
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Bien conquis par ce Bonne Conduite, aisément le meilleur film de Jonathan Barre.
Encore une jolie réussite passée trop inaperçue en salle pour la bande du Palmashow oui (Barré en faisant partie pour moi), même si ici la part belle est donnée la toujours excellente Laure Calamy.

Le film offre ce qu'il faut d'humour, de décalage et de sympathiques clins d'oeil au milieu d'une histoire plutôt sombre en fait.
La galerie de personnage hauts en couleur fonctionne bien, avec son petit lot de guests.

Je préfère Les Vedettes, mais c'est encore une réussite pour moi. Vivement le prochain, et j'espère qu'ils obtiendront un peu plus de visibilité cette fois.

:star: :star: :star: :passtar: :passtar:
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Tulio
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Toujours suivant vos conseils, je suis allé voir Mars Express de Jérémy Clapin : un bon film d'animation cyberpunk, qui comporte de belles trouvailles narratives et visuelles (lorsque le policier cyborg pleure et essaie de prendre sa tête hologrammique entre ses mains, mais n'y arrive pas :() mais dont certains points de scénario laissés (volontairement ?) en suspens m'ont paru inconsistants avec ce qui nous était montré précédemment.

On découvre qu'un conglomérat a organisé le piratage en masse des robots synthétiques et leur exode dans l'espace, en vue les remplacer par des modèles organiques plus avancés et moins enclins à l'autonomie. Or, la société martienne reposant sur l'usage de robots, qu'est-ce que ces grands groupes ont à gagner en se débarrassant de TOUS les robots synthétiques, dont certains assurent des fonctions essentielles, du jour au lendemain ? :??:

À part imposer leurs nouveaux modèles en présentant les synthétiques comme obsolètes et défaillants, je ne vois pas en quoi c'est une bonne idée !

Et on voit bien que la disparition soudaine des synthétiques pose problème car, dès lors qu'ils se mettent à l'arrêt et entament leur transhumance spatiale, le ciel artificiel de Mars cesse de fonctionner et plonge la ville dans l'obscurité, preuve que des synthétiques s'occupaient de sa maintenance.


Je n'ai peut-être pas prêté attention au dialogue qui pouvait expliquer ou expliciter cet aspect du scénario, qui m'a laissé confus en sortant de la salle.

Sans compter que le film ressasse les sempiternelles mêmes références auxquels la plupart des auteurs ont recours lorsqu'ils traient d'IA dans un contexte de SF (Blade Runner, RoboCop, Ghost in the Shell et 2001 pour le dénouement métaphysique), ce qui a eu tendance à me lasser. Cela n'enlève rien à la qualité de l'univers proposé mais pour moi, le film ne parvient pas à s'émanciper de ses modèles, car trop scolaire dans son exécution.
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MisterM
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@Tulio Content que ça t'ait donné envie d'aller le voir ! :bounce:

Concernant ta question, oui le choix de se débarrasser de tous les synthétiques était brutal, mais j'apporte deux précisions :
- ce sont les gouvernements qui sont à l'origine du complot, et tel que je l'ai compris ils sont quasiment tous de la Terre, où l'on voit qu'il y a davantage de troubles que sur Mars,
- le départ des synthétiques n'était pas voulu ! mais organisé par Sybil, l'ancienne super-IA d'Amalric, qui avait modifié le code du déplombage inséré dans la mise à jour.


Après j'ai pu rater un détail ou deux expliquant plus clairement leur intention car c'est un des deux passages où les infos sont transmises très très vite.
Et je suis relativement d'accord avec le côté un peu répétitif du sujet, malgré une manière de l'aborder assez originale, une limite dont Périn est lui-même conscient car mine de rien ça fait 80 ans que ce thème est exploré. J'en profite pour partager cette interview de Nexus VI où il en parle :
aureliagreen
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MisterM a écrit :
mer. 29 nov. 2023 22:19
J'aurais bien du mal à trouver des défauts à celui-là. Un peu trop studieux dans sa fidélité au film noir ? On est dans du polar très classique mais parfaitement exécuté, maîtrise des codes et cohérence de l'univers SF sont au rendez-vous, rien à redire là-dessus. Ghost in the Shell a été bien digéré et le film sait se construire sa propre identité à partir de ses bases avec des idées d'anticipation intéressantes.

Mise en scène très propre et animation dynamique, on est dans de la 3D numérique mais le cachet est vraiment celui d'un film 2D avec une direction artistique aux petits oignons.
Dernier éloge : le récit est dense mais bien équilibré, à part 2-3 tunnels d'info qui réclament un peu de concentration. 1h25 seulement mais il en paraît 2h tant c'est riche.

7/10
D'accord pour ce nouvel exemple de très bon D.A. de science-fiction française dans une veine cyberpunk (très visible sur Terre au début, Mars paraissant être une sorte de refuge plutôt paisible pour les relativement privilégiés, mais on découvre vite que ce n'est qu'une surface et que les enjeux de l'aliénation technologique y sont aussi présents qu'ailleurs), à la suite de Renaissance (17 ans déjà, je crois que je vais me le revoir au passage).
L'influence japonaise (tant au scénario que du point de vue technique) est assumée et bien appréhendée, la réalisation est géniale, la caractérisation fine, le script parvient à explorer tous les enjeux de l'automatisation (avec les prothèses et l'augmentation individuelle, la sauvegarde des personnalités – certains dialogues nous rappelant qu'il ne faut pas se faire d'illusions et que les "sauvegardés", comme ils les appellent, ne sont que des copies) et de l'invasion par l'intelligence artificielle, avec leurs aspects très inquiétants. Y compris jusqu'à cette bien sentie manipulation des robots, moins par son originalité (car elle renvoie certainement à la deuxième saison de Westworld) que parce qu'à un moment, on peut espérer un changement dans le bon sens. Mais la fin nous livre une note pessimiste, quand il se révèle que le complot pour libérer la société des robots est le fait des grands possédants, qui ne sont pas intéressés par le bien de l'humanité mais par l'opportunité commerciale de les remplacer par une version plus avancée. Rejoignant le constat fait par Van Hamme à la fin de sa série de B.D.s S.O.S. Bonheur : hors d'eux, rien ne peut se faire en matière de révolution.
16/20
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aureliagreen a écrit :
lun. 11 déc. 2023 20:14
on découvre vite que ce n'est qu'une surface et que les enjeux de l'aliénation technologique y sont aussi présents qu'ailleurs), à la suite de Renaissance (17 ans déjà, je crois que je vais me le revoir au passage).
J'avais aussi pensé à Renaissance, jusqu'à me dire bêtement que c'était le même studio qui avait crée Mars Express (probablement à cause du côté film noir et animation 3D). Dans les faits aucun rapport ! ^^ si ce n'est une possible influence de plus.
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NaughtyDog
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MisterM a écrit :
ven. 1 déc. 2023 12:50
Next a écrit :
mer. 29 nov. 2023 22:29
Je ne rappellerai jamais assez que Jérémie Périn réalisait ce magnifique clip il y a 13 ans déjà. :love2:

Ah je me souviens avoir vu ce court il y a bien longtemps, c'est fou comme le malaise est encore présent ! Limite ce qui m'avait le plus dérangé c'était la dichotomie entre la musique et les images d'horreur.
On reconnaît son style d'animation, notamment le travail sur les expressions assez remarquable.
Lorsque j'ai revu Jérémie pour un verre et compléter une interview (car oui j'ai son 06 ^^) il m'a ditqu'il commençait déjà à penser à son prochain long-métrage,qui sera...un thriller fantastique adulte se déroulant à Paris !


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Un très très bon film d'animation, à la fois drôle, touchant, triste, émotionnel et mature.
Cela commence en enchainant les gags situationnels, dans ce NY 80's ultra vivant peuplé d'animaux anthropomorphiques, où un chien décide de s'acheter un robot comme compagnie de vie.
Mais lorsque cette amitié profonde se brise, c'est face à une surprenante réflexion sur le deuil, le regret et la nécessité d'avancer dans d'autres relations qui font de ce Robot Dreams une grande réussite à multiples niveaux de lecture (sur n'importe quel type de relation).
Le tout dopé par une très belle animation, un excellent sound design et surtout un usage du muet sur l'entiéreté du métrage qui convoque la quintessence même du storytelling (avec des idées de mise en scène et des easter eggs cinéphiles bien sentis).

Très très bien !

8/10 ou 8.5/10

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Dans Io Capitano, Matteo Garrone (Gomorra, Dogman) montre encore une fois sa capacité à toujours se réinventer, tout en gardant ses facultés de conteur visuel.
En s'emparant d'une réalité, il construit donc une odyssée ancrée dans le réel autant qu'un roman picaresque versant parfois vers le conte.
En résulte un film visuellement saisissant, qui n'a pas volé son Lion d'argent de la meilleure réalisation.
Malheureusement, avec un tel sujet sur l'immigration, le récit semble occulter deux choses importantes : les bases du périple, et surtout sa finalité !
En effet, difficile d'acheter des personnages dont la simple motivation tient dans l'imagerie fantasmée d'une Europe comme terre promise à la richesse.
Un point de départ néanmoins plausible et réaliste dans toute une psyché de tiers-monde on me dira, mais dans sa construction dramaturgique pire Garrone oublie de présenter réellement en quoi Dakar est une terre sans avenir. Mais plus encore, le film semble se terminer sur une note excluant toute réflexion politique sur le devenir de ces réfugiés après ce dangereux périple où les éléments, la violence et l'esclavage broient des milliers de personnes.
Même d'un point de vue filmique centré sur les personnages, cela donne un arc narratif qui s'arrête au milieu du guet, sans doute trop frileux à montrer qu'au bout du compte se rendre en Europe n'est en rien une solution.

Des manques qui nuisent au film donc, mais heureusement Io Capitano jouit d'un vrai sens de cinéaste (ces plans quasi mythologiques dans le désert ou bien ces moments sur la traversée en mer), en plus d'une impeccable interprétation de Seydou Sarr dans le rôle principal (prix du meilleur espoir à Venise, et c'est la toute première fois qu'il joue donc chapeau).

Bref de belles intentions, une super fabrication, mais des manques narratifs qui nuisent à son propos ou sa portée.

2.5 ou 3/5
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NaughtyDog
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Eh bien c'est plutot pas mal ce Vermines, film qui joue très bien de l'arachnophobie (ce qui n'est pas du tout mon cas d'ailleurs) en distillant une tension régulière.
C'est d'ailleurs intelligent de placer son setting au sein d'une cité isolée, où évidemment les forces de l'ordre ne voudront pas forcément mettre les pieds.
Pareil, en introduisant une race d'araignée issue d'un désert du Moyen-Orient, le réal flirte aussi avec le genre en développant des arachnides de plus en plus gros, tout en tentant de renouveler les situations rencontrées par les persos.
Pour un premier film c'est quand même sacrément bien tenu (même chose pour le sound design et la BO anxiogène), usant de plans rapprochés et d'excellents FX de Mac Guff.
Et en plus le cast est très bon (Theo Christine en tête).
Je serai plus réservé sur les 20 dernières minutes du film par contre, allant certes vers une surenchère récréative, mais amenuisant la tension tout en usant de situation un peu programmatique.
Mais bon in fine c'est pas mal ce Vermines !
3 ou 3.5/5
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MisterM
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NaughtyDog a écrit :
jeu. 14 déc. 2023 16:26
Lorsque j'ai revu Jérémie pour un verre et compléter une interview (car oui j'ai son 06 ^^)
Décidément Monsieur connaît tout le monde. :D :ouch:
Thriller, fantastique, adulte... :love: il va nous gâter encore !
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NaughtyDog a écrit :
jeu. 14 déc. 2023 16:26
Malheureusement, avec un tel sujet sur l'immigration, le récit semble occulter deux choses importantes : les bases du périple, et surtout sa finalité !
En effet, difficile d'acheter des personnages dont la simple motivation tient dans l'imagerie fantasmée d'une Europe comme terre promise à la richesse.
Un point de départ néanmoins plausible et réaliste dans toute une psyché de tiers-monde on me dira, mais dans sa construction dramaturgique pire Garrone oublie de présenter réellement en quoi Dakar est une terre sans avenir. Mais plus encore, le film semble se terminer sur une note excluant toute réflexion politique sur le devenir de ces réfugiés après ce dangereux périple où les éléments, la violence et l'esclavage broient des milliers de personnes.
Même d'un point de vue filmique centré sur les personnages, cela donne un arc narratif qui s'arrête au milieu du guet, sans doute trop frileux à montrer qu'au bout du compte se rendre en Europe n'est en rien une solution.
Un reproche tout à fait compréhensible.
Cependant... je n'ai pas vu le film, en tout cas la BA laissait l'impression que le but de Garone était plutôt de ne conserver que les aspects intemporels et donc mythologiques (tu emploies le mot) d'un voyage de ce genre et donc d'éviter de rentrer dans un propos plus politisé où il justifierait/critiquerait/contextualiserait la migration actuelle. De ce que tu en dis cela semble confirmer cette intention (l'image de l'Eden européen, la figure maternelle, les épreuves successives dans le désert...)

Je reviendrai en discuter si je le vois. :)
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Je suis d'accord, sauf que même sans considération politique : le film ne met pas assez en avant les raisons du départ et/ou ne met pas assez en avant la finalité de ce périple pour moi :)
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NaughtyDog a écrit :
ven. 15 déc. 2023 02:21
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Eh bien c'est plutot pas mal ce Vermines, film qui joue très bien de l'arachnophobie (ce qui n'est pas du tout mon cas d'ailleurs) en distillant une tension régulière.
C'est d'ailleurs intelligent de placer son setting au sein d'une cité isolée, où évidemment les forces de l'ordre ne voudront pas forcément mettre les pieds.
Pareil, en introduisant une race d'araignée issue d'un désert du Moyen-Orient, le réal flirte aussi avec le genre en développant des arachnides de plus en plus gros, tout en tentant de renouveler les situations rencontrées par les persos.
Pour un premier film c'est quand même sacrément bien tenu (même chose pour le sound design et la BO anxiogène), usant de plans rapprochés et d'excellents FX de Mac Guff.
Et en plus le cast est très bon (Theo Christine en tête).
Je serai plus réservé sur les 20 dernières minutes du film par contre, allant certes vers une surenchère récréative, mais amenuisant la tension tout en usant de situation un peu programmatique.
Mais bon in fine c'est pas mal ce Vermines !
3 ou 3.5/5
Cool, je comptais le voir, les bandes annonces m'avait convaincu déjà !
"On peut manger tous les champignons !
Tous les champignons sont comestibles, certains ne le sont qu'une fois, c'est tout !"
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Tulio
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@MisterM C'est bien ça que je n'avais pas compris : si le conglomérat était à l'origine de l'exode ou si l'IA avait elle-même pris cette initiative. On comprend que les robots font l'objet d'un rejet de la part des humains sur Terre mais vu qu'on s'y attarde peu (uniquement durant l'intro), ça m'était rapidement sorti de la tête. D'autant plus que cela contraste avec la situation sur Mars où tout a l'air de bien se passer, sauf pour les robots bien sûr. :D

À noter que le capitaine du Nexus VI prête sa voix à l'un des personnages du film. ;)
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