Votre dernier film

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ConFucKamus
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Allez, Oranges Sanguines cet après-midi.
Un peu d'humour trash, on ne va pas s'en plaindre vu le contexte.
"Bloodshot est la meilleure chose qui soit arrivée au cinéma en 2020 " - ©MisterM
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BoBleMexicain
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red notice
magnifique
somnifère
j ai dormi comme un bébé
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aureliagreen
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J'ai vu il y a peu Stillwater. Semblant inspiré d'un faits divers qui avait défrayé la chronique en Italie il y a quelques années, ce film de Tom McCARTHY joue sur la rencontre entre personnes issues de milieux et de traditions très différentes. On ne sent cependant pas vraiment la grande distance entre les systèmes juridiques, il est certain qu'elle aurait pu jouer davantage si l'intrigue s'était déroulée au moment du procès (elle transparaît cependant dans la propension de Bill Baker à poursuivre l'enquête lui-même, un sens de la débrouillardise et de la prise en mains juridique qui détonne clairement en France ; allant jusqu'à son dérapage à la Prisoners à la fin). Le scénario joue beaucoup plus sur la défiance culturelle et politique susceptible de s'installer entre un travailleur de l'industrie pétrolière, terre-à-terre, venu du fond des USA ruraux, et présentement sans emploi, et une marseillaise artiste au profil nettement plus intello. Les préjugés affluent de part et d'autre, même si la "libérale" française urbaine est plus prompte à les évoquer, s'inquiétant de voir un potentiel électeur de Trump en face d'elle (sa réponse déjouant toutes les attentes, et révélant une situation qui met à mal tous les clichés sur les clivages raciaux et sociaux). Je me suis assez bien délecté de ce face-à-face entre un Matt Damon à contre-emploi, impeccable en ouvrier déclassé qui ne paie pas de mine mais refuse de se laisser aller au désespoir, et une Camille Cottin elle dans son créneau. En dépit des accrocs de leur relation, il émerge nettement un message optimiste, désireux de montrer comment on peut circonvenir les clivages si on veut s'en donner un peu la peine. Un problème de crédibilité cependant, il est étrange qu'Allison Baker se laisse aller à donner des indices pour retrouver le meurtrier alors qu'il se révèle qu'elle avait quand même une part de responsabilité, quand bien même involontaire, en déclenchant un processus qui a mené au meurtre.
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ConFucKamus
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Vu Oranges Sanguines tout à l'heure

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Bilan mitigé. Assez drôle dans sa première partie, je suis bien moins convaincu à partir de la bascule limite horrifique.

Le film bénéficie énormément de son casting, en particulier Alexandre Steiger et Christophe Paou tout bonnement succulents. Le script croque à merveille ses personnages, tout le monde en prend pour son grade et il ne se gêne pas pour brocarder les postures hypocrites, frileuses ou faussement égalitaire.

Après, ça ne va pas chercher bien loin et l'ensemble évoque surtout un recueil de petits sketches dont on peine à voir ce qui le lien entre eux et surtout où ça va. Eh bien nulle part, et c'est bien l'autre problème.
Enfin, j'ai peu goûté à la dernière partie. Encore une fois, comme l'assemblage est brouillon, qu'il n'y a pas d'enjeux ou de vrai intrigue, la dernière section évoque la douche froide.

Je vois bien que l'idée c'était d'aller chercher un mix entre Groland et Idées noires de Franquin, mais ça me semble trop décousu et parcellaire pour fonctionner.

:star: :star: :demistar: :passtar: :passtar:
Modifié en dernier par ConFucKamus le jeu. 18 nov. 2021 00:46, modifié 1 fois.
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NaughtyDog
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J'étais certain que ça se planterait et en fait pas du tout ! Audrey Estrougo signe avec Suprêmes un superbe "biopic" sur les débuts de NTM, de manière bien moins aseptisée que Straight Outta Compton !
En chroniquant les balbutiements du mouvement hip hop en France en 88, en faisant la peinture d'une banlieue encore ostracisée par l'opinion publique et en nous présentant la montée vers le succès de Joey Starr et Kool Shen, le film se veut exhaustif, sans fioritures et terriblement respectueux.

Evidemment on évite pas une certaine romantisation, en particulier via la relation de Joey Starr et son père (le coeur émotionnel du film !), mais le tout se révèle des plus honnêtes et réaliste. En résulte au final un métrage qui coche un peu toutes les cases (les phases de graffeurs, les heurts face aux maisons de prod', les tensions dans le groupe, les périodes de galère, le succès...) mais avec sincérité et authenticité !
Le tout se suit donc avec un grand plaisir, via une mise en scène solide qui amène quelques sursauts de réalisation (du plan-séquence en plein air sur le morceau Authentik, du plan-fixe lors de l'enregistrement de Le Monde de demain...) et un regard toujours porté au plus près de la troupe de comédiens, qui s'est entrainée plus d'un an.

Un an pour devenir de vrais rappeurs, et il faut le dire, l'interprétation de Theo Christine et Sandor Funtek est tout simplement impressionnante. Les types assurent à absolument tous les niveaux, et transcendent finalement leur rôle si bien qu'ils ne font qu'un avec leurs modèles.
On tient un Kool Shen plus vrai que nature, et un Joey Starr certes sans le timbre et l'animalité du vrai, mais avec les mêmes mimiques et la même fougue.
Un très grand point positif que la direction d'acteurs (le film se veut également très drôle, et aussi intéressant du fait qu'on voit les acteurs composer les lyrics au fur et à mesure à certains moments-clés).

Au niveau sonore c'est également du lourd, vu que DJ Cut Killer a tout remixé et recomposé les morceaux d'époque dans un master qui envoie du très très lourd.

Bref, c'est vraiment du bon, et ça fait plaisir de voir ça au sein du cinoche français

4/5
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BoBleMexicain
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en dehors du film lui meme
ca vous rappelle pas une prédiction dans un autre??
tic tac tic tac :hello:
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Zefurin
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Revu ce soir Seven Sisters de Tommy Wirkola (je ne l'avais plus revu depuis le cinéma.)

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Loin d'être le film de l'année avec un scénario franchement pas trés crédible, pour une histoire qui ne l'est pas plus.. Sans parler du "futur" représenté... trés minimaliste en terme de décors ou de "vision futuriste".

CEPENDANT.... j'aime beaucoup ce film pour son concept principal qui repose sur Noomie Rapace qui livre une performance que je trouve assez dantesque.
Seven Sisters est l'un des film reposant sur un des effets spéciaux les plus communs possibles... et pourtant, je crois que c'est dans ce film qu'il a été le mieux réussi car j'en viens carrément à oublier que Noomie Rapace est la seule actrice présente dans les scènes où elle joue les sept soeurs. Et quand l'une des filles meure... j'arrive à en être ému car j'ai véritablement l'impression d'un personnage qui meurt et j'oublie totalement que Noomie Rapace est en train de se donner la réplique à elle-même.
Et je trouve que pour arriver à faire oublier cet effet spécial assez central... je félicite la mise en scène et le travail d'interprétation de l'actrice... qui se donne à 700% pour un film aussi modeste.

Voilà... c'est un film modeste pas franchement dément sur le sujet ou l'histoire, mais qui propose un truc que je trouve assez médusant dans son exécution.
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MisterM
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Zefurin a écrit :
jeu. 18 nov. 2021 23:48
CEPENDANT.... j'aime beaucoup ce film pour son concept principal qui repose sur Noomie Rapace qui livre une performance que je trouve assez dantesque.
Ô combien. :love: C'est de loin la principale qualité du film, mais je dois admettre que l'histoire est bien prenante durant ses deux premiers tiers. Bien triste de ne plus voir Rapace depuis ce film d'ailleurs. :(

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On a beaucoup dit que Wes Anderson s'auto-caricaturait avec ce film. Mais cela fait bien 15 ans que c'est le cas.
Non, ce n'est pas ce qui cloche cette fois-ci, d'ailleurs le film ne manque pas de plans et d'idées visuelles, là-dessus Anderson continue à épater et je dirais même que c'est un de ses univers les plus riches.
Mais narrativement il a clairement franchit la ligne, et d'une bonne grosse foulée. C'est une diarrhée d'infos et de digressions inutiles qui noient les intrigues au point qu'on s'en désintéresse quasi-instantanément. La seule portion digeste commence et s'achève avec Seydoux et Del Toro. Pour le reste on est le spectateur impuissant du délire d'Anderson. On peut considérer que le magnifique livre d'image ultra-référencé se suffit à lui-même, mais le gâchis monumental d'acteurs sensationnels qui défilent à chaque scène, souvent en quasi-caméo, fait mal au coeur.

:star: :star: :demistar: :passtar: :passtar:
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NaughtyDog
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E, 3 jours j'ai vu que des bonnes choses !
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and the Oscar goes to...Will Smith !

alors je connaissais déjà l'histoire des soeurs Williams et de leur père, et en voyant le film on se rend compte que c'est une histoire complètement folle qui méritait d'être contée (car oui, tout est vrai).
Richard Williams, un type qui a jamais pratiqué de tennis de sa vie, vivant dans un quartier défavorisé de Compton, concevra un plan sur 15 ans pour faire de ses filles les plus grandes joueuses de tennis de tous les temps.
Considéré comme un fou (même par les médias), le gus arrivera tant bien que mal à accomplir son dessein : en collectionnant toutes les revues sportives, étudiant chaque match, entraînant ses filles sous la pluie, contactant plusieurs coachs, etc

A ce titre, King Richard est dans la grande tradition des films sportifs populaires (dont le blueprint est évidemment Rocky), le drame familial inspirant, et le biopic dont raffole l'académie.
C'est bien réalisé (on aurait quand même aimé plus de virtuosité lors des séquences de tennis), fabuleusement rythmé sur les 2H20, très bien narré, et porté par un Will Smith impérial qui prouve que le gars est aussi un vrai acteur (toujours très bon dans les biopics d'ailleurs).

Le rôle est complètement taillé pour lui, et se mue aisément en ce vieil homme acariâtre, égoïste, mais également roublard et jovial. Le film ne tombe pas dans l'écueil d'édulcorer le personnage, et le montre sous ses bons et mauvais côtés.
A savoir un père qui souhaite protéger ses enfants de la drogue, la pauvreté et la violence de leur quotidien, qui prône le mérité, l'humilité et le respect d'autrui. Mais qui se veut aussi une personnalité toxique envers ses propres enfants, et selon ses humeurs.
Will porte vraiment le film, tant dans l'humour que l'émotion, et le reste du cast est aussi très bon (notamment Jon Bernthal pour une perf complètemennnt différente des durs à cuir qu'il a l'habitude de jouer).
Même la musique de Kris Bowers (Green Book) est bonne

Bref un bien beau film que voilà !

7 voire 7.5

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un bien beau film que voilà (qui partage des thèmes avec le précédent), en simili-biopic de Jonathan Larson (créateur culte de comédie musicale, notamment Rent), qui se veut également une vraie ode à la créativité, les rêves brisés et la passion alors que le temps passe.
Lin Manuel-Miranda sait de quoi il parle (son premier film en plus, et on pourra même noter quelques caméos des membres d'Hamilton), et il le fait avec brio.

L'histoire suit des sentiers attendus évidemment, à base de succes story semée d'embûches, mais est toujours fort et sincère à chaque fois.
Mieux, le film se veut aussi une comédie musicale avec des saillies de mise en scène parfois extrêmement bien trouvées.
Et Andrew Garfield trouve ici son tout meilleur rôle (oui, au-delà de Silence ou Hacksaw Ridge, ici il peut montrer toute l'étendue de son talent) et est taillé pour le rôle comme il faut, en apportant son côté juvénile.

Dommage que quelques persos secondaires passent un peu à la trappe en cours de route (ce qui diminue un tantinet les émotions convoquées lors du final), ou qu'on passe très rapidement sur la suite de sa vie (et notamment sa fin prématurée).

Pas de quoi bouder le plaisir, c'est un très beau film de passionné (et un des meilleurs films de la plate-forme depuis un ptit moment mine de rien)

Même note/5

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très très bon !
Avec ce second film, Audrey Diwan livre un film fort et poignant, en adaptant le roman éponyme d'Annie Ernaux.
Soit l'histoire d'Anne Duchene, jeune étudiante en lettres qui va tomber enceinte et décidera de trouver un moyen d'avorter (chose illégale dans les années 60).
Au-delà de la question puérile de savoir ce qui est bien ou mal, L’Évènement conte avant tout l'histoire d'une femme qui souhaite prendre son destin en main (tomber enceinte signifie abandonner toute carrière ou velléité universitaire), à une époque où la femme ne peut disposer de son corps.
On se rend donc que le sujet est la condition de la femme, enfermée via des diktats obsolètes, et la réalisatrice aborde ça à merveille rien que par le format carré de l'image.
La mise en scène se veut toujours au plus près de son héroïne, comme enfermée même en plein air.
D'une histoire relativement classique (on va essayer de cacher sa grossesse, les notes dégringolent, aucun médecin n'accepte de l'aider, etc), Diwan conte le tout comme un film de résistance lorgnant presque vers le thriller politique. Et c'est làa une des réussites du film, tant il captive et nous lâche pour ainsi dire jamais (malgré quelques respirations).
L'autre grand atout est Anamaria Vartolomei, une actrice principale arrivant en quelques secondes à incarner la douceur, la fragilité, la persévérance et la détermination féroce d'une femme prête à tout pour être maître de son destin.
Les quelques minutes finales sont également plutot viscérales (certains se cachaient les yeux !).

Bref un Lion d'Or qui s'apparente à un film politique (il l'est), mais qui est avant tout un très bon film tout court, prenant et pertinent !

8/10

PS : lors de la projo, la réalisatrice et l'actrice étaient présentes pour un Q&A à la fin. Sauf qu'à ce moment, un type 2 places à ma gauche fait un gros malaise (type vagal ou hypotension). Et comme je suis interne, c'est moi qui ai joué le médecin en attendant les pompiers (le gars allait bien!) et ai été remercié par la famille, la réal et Anamaria (très mignonne, j'aurai dû demandé le 06 lol)
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ConFucKamus
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Aujourd'hui, je suis allé voir Affamés de Scott Cooper

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Je considère le réalisateur comme l'une des "nouveaux" noms les plus passionnants, entre Les Brasiers de la colère et le très beau Hostiles (deux des plus belles prestations de Christian Bale, en passant).
Le voici donc allié à Guillermo del Toro et David S. Goyer pour un bon petit film d'épouvante qui n'est pas si proche que ça d'un Del Toro. Le rapprochement est à chercher ailleurs, comme la vérité...

Eh oui, avant d'être un réalisateur plus que bon, S. Cooper était acteur et l'un de ses premiers jobs c'était sur X-Files (À toute vitesse, saison 7 épisode 5). Il a apparemment beaucoup de bons souvenirs puisque le spectre
de la série hante quelque peu le film. On reconnait la région, la petite bourgade au milieu d'une forêt luxuriante, la grisaille, et les petites horreurs bien locales. Sans parler de quelques seconds-rôles déjà aperçus dans la création de Chris Carter.
De la même manière que le script et Cooper assument la filiation en soignant l'ambiance, les scènes nocturnes et la menace, d'un tout autre genre que chez Mike Flanagan.
J'aime bien le réalisateur de The Haunting... ou Doctor Sleep, mais à force, je trouve qu'il devient prévisible dans ce qu'il raconte.

Là Cooper va à fond dans l'horreur, il suggère mais sait aussi opérer de grosses percées bien gores, tout en oubliant pas que les contes horrifiques marchent d'autant mieux qu'ils résonnent avec les dérèglements tout à fait concrets.
Comme avec Mulder et Scully, ce que constatent les personnages au gré de leurs expériences, ce sont autant de choses extraordinaires que des problèmes atrocement humains. Le film est donc tout sauf une commande livrée sans passion, puisque Cooper n'a de cesse de creuser les genres (chronique sociale, thriller, western) pour raconter son pays.

Quand on connait et qu'on aime, on ne peut que se laisser charmer bien que le déroulé suit la même logique qu'une bonne vieille affaire non classée, et que la partie finale n'est pas sans quelques grosses facilités, rattrapées par son épilogue : simple, douloureux et pessimiste.

:star: :star: :star: :demistar: :passtar:
Modifié en dernier par ConFucKamus le dim. 21 nov. 2021 00:03, modifié 2 fois.
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Zefurin
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MisterM a écrit :
ven. 19 nov. 2021 21:09
Bien triste de ne plus voir Rapace depuis ce film d'ailleurs. :(
C'est vrai... j'avais pas remarqué d'ailleurs. :wut:
On la voyait partout au début de la décennie précédente et maintenant elle ne joue que dans des films trés peu visibles.
C'est déjà un truc inadmissible que Ridley Scott l'ait si mal utilisé sur Alien Covenant...
Mais oui... Seven Sisters, c'est le dernier film que j'ai vu d'elle.
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Gekko
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Dernièrement, il y a eu The Trip (du même cinéaste de Seven Sisters) et Lamb, deux films qui lui font honneur visiblement !
"On peut manger tous les champignons !
Tous les champignons sont comestibles, certains ne le sont qu'une fois, c'est tout !"
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Je n'ai pas aimé Seven Sisters à l'époque (alors que j'apprécie les Dead Snow du même metteur en scène, surtout le deuxième), pas plus que le Bright de Netflix à la même période dans lequel elle figurait, mais clair que Noomi Rapace est sous-utiisée dans les productions importantes d'Hollywood.
A moins que ce soit aussi un peu sa volonté, vu qu'elle fait des aller-retours avec des productions d'Europe du Nord (cf. les deux films cités par Gekko que j'ai d'ailleurs dans ma watchlist).

Peu avant le Covid, elle était dans le correct Angel of Mine.
Et surtout avait un rôle dans la série Jack Ryan sur Prime, que je n'ai pas regardée mais qui a quand même eu un certain succès sur la plateforme.
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Pas sommeil la nuit dernière et du coup j'ai rattrapé The Tomorrow War, le gros blockbuster à 200M de Prime Video.
Sans en attendre quoi que ce soit (pas pour rien que je ne l'avais toujours pas vu.

Finalement c'est un peu le Red Notice de la plateforme Amazon, à savoir un gros mélange d'histoires déjà existantes et en l'occurrence des Terminator ou Starship Troopers. Et on y ajoute tous les poncifs d'Hollywood avec la famille plus forte que tout, un vague sous-texte écologique pas vraiment assumé pour faire bon genre et un énième ancien soldat qui va se retrouver sauveur de la Terre alors qu'il était incompris au départ.

Mais foncièrement, il fait presque tout mieux que son homologue "aventure espionnage action" du N rouge. Juste que ça reste très partiel, la faute sans doute au fait d'avoir confié ça à un type sans expérience du film live et encore moins de cette ampleur budgétaire.
Du coup il y a des moments où on ressent l'ampleur et des scènes d'action moins illisibles que la moyenne, entrecoupé de plans et scènes complètement cheap de série B. Au point que c'en est assez déroutant à regarder.

Et puis c'est long... Trop long. Surtout que l'on fait parfois durer tout ça très artificiellement avec des "tu n'es pas prêt, on en parlera plus tard" alors qu'il ne se passera plus grand chose avant la révélation en question.

:star: :demistar: :passtar: :passtar: :passtar:
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Après plusieurs mois de retards, j'ai rattrapé Sound of metal de Darius Marder

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Un film à voir, c'est incontestable. Pas uniquement pour la performance de Riz Ahmed (stupéfiant) ou le mixage sonore atypique auquel on était en droit de s'attendre. Mais bien pour son histoire.

Soyons clairs : pendant 1h30, rien ne manque. Ni dans l'attitude du personnage ni dans son évolution face à ce changement de condition pour le moins brutal. Sans être embêté, je trouvais cela beau, bien joué mais convenu.
Tant de films ont reposé sur des canevas analogues, on ne peut pas réinventer la roue.

Puis arrivent les 30 dernières minutes. Sound of Metal choisit d'aller là où fort peu se sont risqués. Regarder le personnage faire les choix qu'on ferait nous (en nous projetant). Les mauvais.

Refuser cette main tendue vers un ailleurs, une autre destination. Comment le reprocher à Ruben ? Accepter de se poser, se recentrer, regarder les choses continuer à vivre sans nous, leur dire au revoir
pour mieux repartir et en accueillir de nouvelles. Jusqu'à ces 10 dernières minutes où tout devient clair pour lui comme pour nous. Il faut laisser aller.


Très beau. S'il faut en passer pour 90 minutes classiques pour en arriver à ça, je suis content d'avoir tenu.

:star: :star: :star: :demistar: :passtar:

P.S : Dans le style, ce film m'a beaucoup rappelé un livre que j'ai lu récemment, Mémoire Morte, de Donald E. Westlake - probablement la plus belle plume que je connaisse. Un roman sur un homme qui a perdu la mémoire suite à un coup à la tête.
Non seulement son passé lui échappe, mais même le temps présent demeure une épreuve puisque son cerveau filtre énormément d'informations au jour le jour. Un Memento intimiste, et avant-gardiste (écrit en 1966).
Il ne fonctionne pas nécessairement sur le même final que Sound of Metal, mais par contre les choix du personnage font écho à ce que l'on devine, présuppose ou suggère intérieurement. Une excellente lecture.

J'ai dû bouffer près d'une trentaine de ses livres à Westlake, qui a tapé dans la comédie policière, le polar, le thriller, le drame, la satire, l'action et les purs élans méditatifs. Un auteur incroyable, vraiment.
désolé pour le petit H.S
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BoBleMexicain
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ConFucKamus a écrit :
lun. 22 nov. 2021 00:34
Après plusieurs mois de retards, j'ai rattrapé Sound of metal de Darius Marder

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Un film à voir, c'est incontestable. Pas uniquement pour la performance de Riz Ahmed (stupéfiant) ou le mixage sonore atypique auquel on était en droit de s'attendre. Mais bien pour son histoire.

Soyons clairs : pendant 1h30, rien ne manque. Ni dans l'attitude du personnage ni dans son évolution face à ce changement de condition pour le moins brutal. Sans être embêté, je trouvais cela beau, bien joué mais convenu.
Tant de films ont reposé sur des canevas analogues, on ne peut pas réinventer la roue.

Puis arrivent les 30 dernières minutes. Sound of Metal choisit d'aller là où fort peu se sont risqués. Regarder le personnage faire les choix qu'on ferait nous (en nous projetant). Les mauvais.

Refuser cette main tendue vers un ailleurs, une autre destination. Comment le reprocher à Ruben ? Accepter de se poser, se recentrer, regarder les choses continuer à vivre sans nous, leur dire au revoir
pour mieux repartir et en accueillir de nouvelles. Jusqu'à ces 10 dernières minutes où tout devient clair pour lui comme pour nous. Il faut laisser aller.


Très beau. S'il faut en passer pour 90 minutes classiques pour en arriver à ça, je suis content d'avoir tenu.

:star: :star: :star: :demistar: :passtar:

P.S : Dans le style, ce film m'a beaucoup rappelé un livre que j'ai lu récemment, Mémoire Morte, de Donald E. Westlake - probablement la plus belle plume que je connaisse. Un roman sur un homme qui a perdu la mémoire suite à un coup à la tête.
Non seulement son passé lui échappe, mais même le temps présent demeure une épreuve puisque son cerveau filtre énormément d'informations au jour le jour. Un Memento intimiste, et avant-gardiste (écrit en 1966).
Il ne fonctionne pas nécessairement sur le même final que Sound of Metal, mais par contre les choix du personnage font écho à ce que l'on devine, présuppose ou suggère intérieurement. Une excellente lecture.

J'ai dû bouffer près d'une trentaine de ses livres à Westlake, qui a tapé dans la comédie policière, le polar, le thriller, le drame, la satire, l'action et les purs élans méditatifs. Un auteur incroyable, vraiment.
désolé pour le petit H.S
ya eu u sacré paquet de films tirés de ses livres

https://fr.wikipedia.org/wiki/Cat%C3%A9 ... ._Westlake

j'ai pas vu grand chose la dedans , a part payback
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Redzing
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ConFucKamus a écrit :
lun. 22 nov. 2021 00:34
Après plusieurs mois de retards, j'ai rattrapé Sound of metal de Darius Marder
Oui joli film, qui aurait mérité une sortie en salles au lieu d'atterrir sur Amazon Prime en 2020 (satané covid !).
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MisterM
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Redzing a écrit :
lun. 22 nov. 2021 11:17
Oui joli film, qui aurait mérité une sortie en salles au lieu d'atterrir sur Amazon Prime en 2020 (satané covid !).
Il est sorti dans les salles françaises cet été. ;)
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Redzing
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@MisterM

C'est vrai, je l'avais vu passer ! Je voulais dire une sortie exclusive en salles. J'ai l'impression que le passage direct en streaming lui a fait perdre pas mal de son potentiel en terme de spectateurs.
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BoBleMexicain a écrit :
lun. 22 nov. 2021 11:01
ya eu u sacré paquet de films tirés de ses livres

https://fr.wikipedia.org/wiki/Cat%C3%A9 ... ._Westlake

j'ai pas vu grand chose la dedans , a part payback
Oui, l'auteur était une vraie mine d'or.

Point Blank ou Payback (dans ses 2 versions, différentes et complémentaires) ou Le Couperet étaient de bonnes adaptations.

Il y a un vivier de pépites dans sa carrière, c'en est sidérant. La collection Dortmunder m'a probablement procuré mes plus gros fous rires depuis des années. Celle consacrée à Parker met les nerfs à rude épreuve (niveau suspense, c'est du caviar).
J'ai de gros coups de cœur pour Monstre Sacré, du Bret Easton Ellis en plus maîtrisé et goguenard, Mémoire Morte et Aztèques Dansants, je crois que je n'ai jamais autant ri devant un livre si ce n'est Dégâts des Eaux ou Pourquoi moi ?, du même Westlake.

J'espère que Rivages/noir (maison d'édition d'exception, entre lui, Ellroy, Leonard ou J. Thompson) continuera à revisiter sa looooongue carrière.
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BoBleMexicain
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ConFucKamus a écrit :
lun. 22 nov. 2021 13:25
BoBleMexicain a écrit :
lun. 22 nov. 2021 11:01
ya eu u sacré paquet de films tirés de ses livres

https://fr.wikipedia.org/wiki/Cat%C3%A9 ... ._Westlake

j'ai pas vu grand chose la dedans , a part payback
Oui, l'auteur était une vraie mine d'or.

Point Blank ou Payback (dans ses 2 versions, différentes et complémentaires) ou Le Couperet étaient de bonnes adaptations.

Il y a un vivier de pépites dans sa carrière, c'en est sidérant. La collection Dortmunder m'a probablement procuré mes plus gros fous rires depuis des années. Celle consacrée à Parker met les nerfs à rude épreuve (niveau suspense, c'est du caviar).
J'ai de gros coups de cœur pour Monstre Sacré, du Bret Easton Ellis en plus maîtrisé et goguenard, Mémoire Morte et Aztèques Dansants, je crois que je n'ai jamais autant ri devant un livre si ce n'est Dégâts des Eaux ou Pourquoi moi ?, du même Westlake.

J'espère que Rivages/noir (maison d'édition d'exception, entre lui, Ellroy, Leonard ou J. Thompson) continuera à revisiter sa looooongue carrière.
j en prends bonne note pour mes prochaines lectures :jap:

apres une recherche rapide il semblerait que WESTLAKE ait ecrit sous de tres tres nombreux pseudonymes ce qui fait sans doute de lui un mec extrêmement prolixe :wut:
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BoBleMexicain a écrit :
lun. 22 nov. 2021 13:39
j en prends bonne note pour mes prochaines lectures :jap:

apres une recherche rapide il semblerait que WESTLAKE ait ecrit sous de tres tres nombreux pseudonymes ce qui fait sans doute de lui un mec extrêmement prolixe :wut:
À l'origine je suis pas un grand lecteur en plus. :)

Mais là, Westlake adapte son style au roman sans jamais sombrer dans la complaisance. Son approche est visuelle, précise, cinématographique. Je pense que tout type de lecteurs peut s'y retrouver.

Dans sa veine comique, j'étais autant hilare devant les descriptions souvent cocasses qu'en découvrant les rebondissements à se tordre de rire. Souvent invraisemblables mais qu'est ce que tu te marres ! :lol:
Puis en plus les personnages sont tellement bien caractérisés que tu es obligé de t'y attacher

Beaucoup de ses amis - également auteurs - jalousaient cette magie qui lui permettait de te coller aux basques de pieds nickelés, losers, sociopathes ou névrosés et, l'air de rien, arriver à te les faire prendre en affection.
On est sur une autre ligne qu'un Tim Dorsey qui lui tient à une avalanche de délires souvent marrant mais je reste un peu à distance.

Westlake ne néglige pas ses intrigues et ses personnages. Mes déceptions à son endroit son très rares.

Mon chouchou, incontestablement.
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Petit HS: c'est quoi le souci avec Senscritique, leur MAJ devait durer 1 jour, on en est à 1 semaine désormais. :sweat:
"On peut manger tous les champignons !
Tous les champignons sont comestibles, certains ne le sont qu'une fois, c'est tout !"
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Gekko a écrit :
jeu. 25 nov. 2021 20:03
Petit HS: c'est quoi le souci avec Senscritique, leur MAJ devait durer 1 jour, on en est à 1 semaine désormais. :sweat:
Je ne vais plus trop sur SC à part pour lire quelques critiques, mais ces derniers jours ça fonctionne bien chez moi.
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Gekko
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Autant pour moi, chez moi c'est juste la page d'acceuil qui plante (en mode message de maintenance)
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Aujourd'hui, j'ai fusé pour aller voir House of Gucci.

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Pas étonnant que Ridley Scott se soit passionné pour cette histoire. Elle agit comme une caisse de résonance avec un Cartel ou Tout l'argent du monde sans parler du Dernier Duel.

Problème : il y a trop, beaucoup trop. Le metteur en scène a beau essayer de tout faire rentrer, le film déborde de partout. Une demi-heure en trop, facilement.

Je peux comprendre qu'on ne goûte pas au ton. C'est particulier. Je synthétiserai ça en disant qu'il s'agit d'une tragédie peuplée de personnages de la Commedia Dell'arte.

Des gens qui en joue d'autres, beaux, grands, riches, victorieux dans un royaume morne, friable et sinistre. J'aime beaucoup cette approche, et la première heure m'amuse par ce jeu de décalage.
Les protagonistes sont gauches, bouffons et même gênants. Mais ça marche selon moi parce qu'ils jouent un rôle et je vois qu'ils sont faux.

Après, ça part dans plusieurs directions et ça tire en longueur. Beaucoup. Jusqu'à épuisement.

Niveau prestation, je suis plutôt convaincu. Al Pacino et Adam Driver dominent, à mon avis. Le premier fait preuve d'une force incroyable et le deuxième transmet beaucoup d'humanité grâce à cette retenue permanente.

Alors, pour Lady Gaga et Jared Leto, ils ont pris la même direction et le font délibérément : cabotinage à fond. Ça passe ou ça casse. Je suis bienveillant car il fallait la tenir cette performance. Et il ne faut pas oublier que ces
deux là interprètent des gens qui vivent dans l'illusion SURTOUT par rapport à eux-mêmes.

Je comprends qu'on rejette ce qu'ils proposent, c'est toujours sur la corde (très) raide.

Bilan ? Une base foisonnante, mais trop pour un film. Scott aurait dû accélérer le rythme et d'abord se concentrer sur un sujet et en suggérer d'autres (Paolo, le besoin de s'accomplir chez Maurizio) plutôt que de faire feu de tout bois.

:star: :star: :demistar: :passtar: :passtar:
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Aujourd'hui, c'était L'Évènement d'Audrey Diwan

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Bon je ne serai pas original en commençant par dire que Anamaria Vartolomei est superbe. Une héroïne d'une grande force, qui ne tient à rien d'autre qu'une personnalité discrète, subtile, bref ultra-attachante.
Il est également de bon ton de se projeter en arrière pour rappeler l'absurdité d'un combat pour obtenir ce qui relève de l'évidence (le choix).
Diwan tient son dispositif du début à la fin. Il est simple et largement suffisant pour rendre compte de la situation (cloisonnement, solitude). Pas de scènes pathos, pas de dialogues H.S ou pompeux. De l'épure, du simple, du vrai.

Les coups de force tiennent à de purs moments de tension, de peur où l'empathie est maximale (la première tentative à l'aiguille et surtout le passage chez l'avorteuse, quasi insoutenable)
Puis ce moment où Anne "relâche" le foetus est une scène très crue, difficile et terriblement émouvante.
Sans forcer, on arrive à imaginer la dureté de l'époque derrière son apparente douceur et l'épreuve qu'il exige d'Anne (aussi bien physiquement que psychologiquement).

Encore une fois, le film fonctionne parce qu'il est justement simple, direct, sans fioritures. Il n'a pas à asséner un discours ou une grande plainte déchirante. Non, il a juste à coller aux basques de son actrice pour remporter l'adhésion.
Je dis oui, mille fois oui.

:star: :star: :star: :star: :passtar:
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ya daborD la perf de Halle , la double perf de passer derrière la camera pour la première fois et de jouer a 55 ans une ex championne de MMA
Et sur les deux elle s en sort inégalement .
l'actrice est parfaite , dans le ton , tout y est .
pour la real , trop de cliché trop de mélo trop de déjà vu , des choses utiles des choses inutiles .
rien de parfait dans ce film mais rien a jeter complètement non plus .
ca reste une belle perf d actrice et on sent sans se tromper qu elle a pris cher , très cher . les images d entrainement font mal et elle a du souffrir .
rien que pour ca
respect .
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Encanto est à la fois un enchantement visuel (vraiment Disney Animation enchaîne les splendeurs pour la rétine) et sonore (ptet une ou chansons en dessous musicalement, mais on est quand même chez Lin Manuel-Miranda, donc du lourd) qui commence de manière prometteuse, pour aller de plus en plus vers la simplicité et le classique efficace


c'est dommage, car les possibilités allouées à cette Colombie fantastique sont assez vertigineuses (rien que le cadre de la maison enchantée avec ces chambres à thème)


on se retrouve donc face à une trame reprenant toutes les cases du dépassement de soi, du "pouvoir de l'amour et la famille", de la singularité synonyme d'extraordinaire, etc


bref, pas un grand Disney, mais on voyage, c'est drôle (après tout ce sont les réals de Raiponce et Zootopie), avec quelques scènes touchantes, un casting vocal parfait (Stephanie Beatriz et son timbre de voix reconnaissable entre mille)


c'est bien


3,5/5


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un des pires Scott
la faute à un scénar indigent et un Scott qui s'amuse enchainer champ et contre-champ sur 2h40 soporifiques au possible
comment peut-on traiter du milieu de la mode, du luxe et des dérives du pouvoir avec aussi terne et plat ? (la photo de Wolski est une déception sans nom, on filme l'Italie comme si on tournait en Normandie)

pire, la dernière heure est interminable en mode encéphalogramme plat sans Lady Gaga (celle qui clairement tire son épingle du jeu), même Adam Driver semble éteint !

1,5/5

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mes amis, on tient un beau navet des familles qui réhaussent presque le premier RE de Paulo Anderson
avec la volonté de faire une adaptation fidèle des 2 premiers jeux, le réal se vautre dans les grandes largeurs : adieu l'aspect huis-clos horrifique de RE1 (ici c'est raté) ou l'apocalypse urbaine à la Romero de RE2 (c'est méga foiré)
le film met 3 plombes à démarrer, les persos pourtant cultes de la franchise sont caractérisés n'importe nawak (Leon S. Kennedy ici est un pleutre loin du badass de RE2 et RE4), c'est fauché malgré 1 ou 2 prosthetics pas immondes
seules Jill et Claire sortent un tantinet leur épingle du jeu (car les actrices ont du charisme) mais ne sont pas aidées par le reste
Bref ça pue du slip
1/5
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Cocu
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Sans forcer, on arrive à imaginer la dureté de l'époque derrière son apparente douceur et l'épreuve
@ConFucKamus époque toujours d'actualité malheureusement
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Hypnotique (Netflix, 2021)

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Le petit film du dimanche après midi en famille. Je préférais me garder "Tik Tik... Boom!" pour un moment plus concentré chez moi, donc go sur cette production Netflix avec l'incontournable Kate Siegel qui tourne à la chaîne pour le N.

On est face à l'archétype du téléfilm à l'ancienne. Un semblant d'idée de départ, énième variation autour de la toxicité masculine, cette fois utilisée via l'hypnose. Et c'est tout.

Aucune ambition de récit : l'hypnose n'est pas un sujet si utilisé que ça dans le genre même s'il y a des précédents. Largement de quoi faire des scènes et faux semblants sympa du moins. Mais là c'est le néant tant rien n'est travaillé.
Pas plus de travail sur la mise en scène et des décors qui sonnent tous plus faux les uns que les autres. On est sur une platitude extrême.

Kate Siegel ne semble pas tellement croire en son personnage. Le méchant n'essaie même pas de paraître ambiguë au départ. Et le flic au grand cœur fait évidemment toujours les mauvais choix.

Bref, le seul point où l'hypnose a fonctionné, c'est que j'avais les paupières lourdes au lancement du générique de fin.

:demistar: :passtar: :passtar: :passtar: :passtar:
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Quelques jours dans la vie de Lady Diana , voila le pitch est fini .
mais ces jours sont particuliers , ils se situe a un moment ou ses névroses sont au paroxysme ou elle ne supporte plus le protocole de la couronne
ou elle n'a plus de doute sur l'infidélité de Charles .
Kristern Steward fait une prestation parfaite , ce qui écrase complètement les rôles secondaires , mais peu être était ce voulu .
les critiques pensent que la fragilité émotionnelle de la princesse , ses mutilations sa boulimie (comme si tout ca etait découvert aujourdhui) nuisent a l image de Diana et surtout de l indifférence de la famille royale a son égard .
je trouve au contraire qu elle refléte parfaitement ce ressenti .
le rythme du film appelle forcément a une lenteur qui peut en énerver plus d un .
j ai adoré .
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Cette semaine, La Fièvre de Petrov et SOS Fantômes

Tiens je rattrape aussi Peaky Blinders.

1ère saison => Sympathique mais de là à crier au génie non. Quelques facilités d'écritures (notamment dans les 2 derniers chapitres), et la mise en scène des 3 premiers n'est pas brillante.
En même temps, c'est Otto Bathurst qui commettra le fameux Robin des Bois (2018), dont je ne saurai vous conseiller le visionnage si vous êtes d'humeur aventureuse :D
Ça s'améliore nettement sur les 3 derniers, mais l'ensemble tient avant tout grâce aux acteurs.
:star: :star: :star: :passtar: :passtar:
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J'étais passé à côté de La Fièvre de Petrov, mais en voyant le trailer en pré-séance ce w-e, ça m'a donné grave envie !
Du coup je vais sûrement faire le même programme que toi
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Ça y est, La Fièvre de Petrov est passée !

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Un film spécial, à n'en point douter. Difficile d'en donner une opinion là, puisque ça grouille d'idées, d'images et une harmonie du chaos appréciable.

La Fièvre, on la ressent, puisqu'elle est à la fois créative et évidemment sociologique (beaucoup de renvois au passé politique ou au Parti).

Il y a un paquet de plan-séquences aux raccords indétectables passant d'un niveau de "réalité" à une autre, ils sont franchement excellents sans tomber dans la démonstration.
Ils mêlent les temporalités ou la fibre culturelle/artistique qui anime le héros (auteur de BD) dans un univers qui fait le pont entre à la fois adulte et juvénile.

C'est vraiment une bonne découverte qui me donne bien envie de mater Leto

:star: :star: :star: :demistar: :passtar:

Ah et j'ai terminé la saison 2 de Peaky Blinders.
Nettement supérieure à la première. Colm McCarthy réalise la saison entière, d'où une grande harmonie et un patine qui a de la gueule.
Quelques petits ajustements niveau écriture, mais c'est une belle amélioration. Distribution majoritairement majestueuse, à l'exception de T. Hardy et N. Taylor, en surjeu complet.
:star: :star: :star: :star: :passtar:
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ConFucKamus a écrit :
mer. 1 déc. 2021 18:52
Ah et j'ai terminé la saison 2 de Peaky Blinders.
Nettement supérieure à la première. Colm McCarthy réalise la saison entière, d'où une grande harmonie et un patine qui a de la gueule.
Quelques petits ajustements niveau écriture, mais c'est une belle amélioration. Distribution majoritairement majestueuse, à l'exception de T. Hardy et N. Taylor, en surjeu complet.
Je ne regarde pratiquement pas de séries, mais j'avais regardé les Peaky Blinders (je tolère les mini-séries !).
De mémoire la saison 2 était la meilleure. La 1ère saison me faisait trop penser à la trilogie Godfather (Tommy Shelby = Michael Corleone). Mais, sans mauvais jeu de mot, est-il possible de réellement s'affranchir ( :D ) des films de Coppola quand on construit une saga familiale criminelle.

La saison 3 tournait en rond avec une intrigue un peu laborieuse de Russes royalistes. La saison 4 n'apportait pas grand chose. La saison 5, je l'ai trouvé très intéressante du point de vue historique (début du parti fasciste anglais, aujourd'hui totalement oublié), mais trop laborieuse du point de vue scénaristique (construite comme une intro à la future saison 6).

Néanmoins cette série a eu un gros succès, à tel point que d'après certains tailleurs elle aurait relancé la mode du costume 3 pièces chez lez hommes ! On voit aussi dans les magasins de vêtements et de chapeaux énormément de casquettes comme celles des Peaky Blinders.
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Redzing a écrit :
jeu. 2 déc. 2021 10:11
Je ne regarde pratiquement pas de séries, mais j'avais regardé les Peaky Blinders (je tolère les mini-séries !).
De mémoire la saison 2 était la meilleure. La 1ère saison me faisait trop penser à la trilogie Godfather (Tommy Shelby = Michael Corleone). Mais, sans mauvais jeu de mot, est-il possible de réellement s'affranchir ( :D ) des films de Coppola quand on construit une saga familiale criminelle.

La saison 3 tournait en rond avec une intrigue un peu laborieuse de Russes royalistes. La saison 4 n'apportait pas grand chose. La saison 5, je l'ai trouvé très intéressante du point de vue historique (début du parti fasciste anglais, aujourd'hui totalement oublié), mais trop laborieuse du point de vue scénaristique (construite comme une intro à la future saison 6).

Néanmoins cette série a eu un gros succès, à tel point que d'après certains tailleurs elle aurait relancé la mode du costume 3 pièces chez lez hommes ! On voit aussi dans les magasins de vêtements et de chapeaux énormément de casquettes comme celles des Peaky Blinders.
Disons qu'on me l'a vendue comme l'une très grande série. Un statut qu'il est très difficile de chatouiller à mon niveau, surtout depuis que Breaking Bad, Mindhunter, American Crime Story ou The Wire ont réglé la question (sur le plan comédie, Malcolm et The Office dominent largement)
La première saison pose les premières pierres : quelques éléments mythologiques intéressants, de bon.ne.s acteurs/-trices. Mais tout cela est un peu engourdi, l'histoire d'amour pas assez installée pour être prenante et certains rebondissements sont vus et revus.
La deuxième règle pas mal de problèmes, avec un bon gros gain à la mise en scène (le vrai problème de la première, c'était Otto Barthurst). Un script mieux ficelé, et un final très réussi.

La série se paye le luxe de donner envie d'en savoir plus au niveau historique. J'entamerai la saison 3 ce week-end. D'ici une semaine, j'aurais rattrapé le retard.

Mon grand projet pour 2022, c'est de me bouffer Les Sopranos.

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J'avais vu quelques épisodes il y a des années. Hélas, ça ne suffit pas pour m'en faire une opinion.
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ConFucKamus a écrit :
jeu. 2 déc. 2021 10:23
Mon grand projet pour 2022, c'est de me bouffer Les Sopranos.
C'est typiquement le genre de raison pour laquelle je ne regarde pas de série.
Je sais qu'il y a des choses très intéressantes, mais je sais que si je m'y mets, cela va me prendre un temps considérable. Les Sopranos c'est probablement très bien, mais 86 épisodes, donc environ 86 heures, non merci. Je préfère regarder 40 films différents sur cette période !
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MisterM
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Je savais que c'était bien, mais je ne m'attendais pas à l'aimer autant ! Petite claque pour rappeler qu'on sait encore faire de splendides films d'époque, intelligemment mis en scène, très bien écrits (adapter 900 pages de Balzac n'est pas une mince affaire) et somptueux à regarder. La distribution est très pratique, il suffit de reconnaître un visage pour savoir si le personnage sera important. :D Tout le monde est vraiment excellent mais je retiens tout particulièrement la prestation délicieusement vénéneuse de Jeanne Balibar.
Mon dernier Giannoli date de l'excellent A l'Origine, ça me fait encore plus regretter d'avoir raté L'Apparition il y a 2-3 ans.
Et qui est le c*n qui disait de bannir toute voix off dans un film déjà ? :D
7/10

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Tout Audiard, même mineur, mérite d'être vu, ne serait-ce que pour le sens graphique de sa mise en scène. Et celui-ci n'est pas le moins réussi, même si je regrette qu'il n'ait pas creusé un peu plus derrière ses personnages pourtant travaillés avec soin. Certains éléments sont trop longtemps maintenus en arrière-plan pour permettre à l'émotion de se déployer comme elle aurait pu.
Noémie Merlant impressionne particulièrement mais les deux jeunes débutants qui partagent avec elle le rôle principal lui tiennent la dragée haute.
6/10
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Je suis extrêmement partagé sur ce film , je lui trouve a la fois de la flamboyance mais tellement d'anachronismes
Flamboyance parce que j adore cette période médiévale et la restitution est plutôt convaincante (même si la déjà les anachronismes commencent)
jai parfois le sentiment d un costume trop propre une arme trop neuve un dîner presque parfait? :D , il y a des scénes tres réalistes et d'autre a sauce Ridley ... faut en mettre plein la tronche au détriment de certaines rigueur historique
il se dégage un sentiment de contemporanéité grâce à sa direction d’acteurs en ce sens qu il les fait vivre comme au 20eme siécle dans leur comportement et parfois meme leur répliques , c'est tres génant ; sans tomber dans la caricature de jacquouille la fripouille , le juste milieu n'est pas au rendez vous
le scénario tripartite est une belle gageure néanmoins , même si c'est pas une première, a ce titre il faudra que je le revois pour bien retenir les repliques qui sont parfois différentes selon le point de vue des trois protagonistes (partie essentielle forcément et j avoue en avoir occulté certaines )
les anachronismes visuels sont moins choquants si on connait pas cette période
j'ai quand même beaucoup aimé et je suis déçu qu il ait fait un flop financier a l international ( un gros même) ça méritait bien mieux que ce triste résultat
ps
ha oui un truc sans importance mais j aimerais savoir quand meme si je suis le seul )))
tout le film en regardant Matt Damon jai pensé a James Hetfield de Metallica , et pendant plus de deux heures j ai focalisé la dessus :rofl:
d ou mon besoin de revoir certaines scénes :D
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MisterM
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BoBleMexicain a écrit :
ven. 3 déc. 2021 11:45
jai parfois le sentiment d un costume trop propre une arme trop neuve un dîner presque parfait? :D , il y a des scénes tres réalistes et d'autre a sauce Ridley ... faut en mettre plein la tronche au détriment de certaines rigueur historique
il se dégage un sentiment de contemporanéité grâce à sa direction d’acteurs en ce sens qu il les fait vivre comme au 20eme siécle dans leur comportement et parfois meme leur répliques , c'est tres génant ; sans tomber dans la caricature de jacquouille la fripouille , le juste milieu n'est pas au rendez vous
Je te trouve dur, c'est certainement le Scott le moins brouillon historiquement au moins depuis 1492 (on ne part pas de très haut certes :D ).

C'est très compliqué de reproduire un pseudo-réalisme dans le comportement des acteurs, d'abord parce qu'il est impossible d'y parvenir pour plein de raisons, ne serait-ce que la langue, donc ce sera au mieux du gloubi-boulga, ensuite parce qu'il est bien plus important de faire passer le message au spectateur, et pour cela il faut pouvoir reconnaître les nuances dans le jeu des interprètes. Mieux vaut partir sur le principe qu'on "traduit" des personnages compréhensibles que d'essayer de reproduire imparfaitement une image fidèle qui compliquera la lecture.

Sur le visuel (armes et costumes) je reconnais volontiers ne pas y connaître grand-chose, mais je sais distinguer à 100-150 ans près tout de même et rien ne m'a horrifié.
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BoBleMexicain a écrit :
ven. 3 déc. 2021 11:45
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Je suis extrêmement partagé sur ce film , je lui trouve a la fois de la flamboyance mais tellement d'anachronismes
Flamboyance parce que j adore cette période médiévale et la restitution est plutôt convaincante (même si la déjà les anachronismes commencent)
jai parfois le sentiment d un costume trop propre une arme trop neuve un dîner presque parfait? :D , il y a des scénes tres réalistes et d'autre a sauce Ridley ... faut en mettre plein la tronche au détriment de certaines rigueur historique
il se dégage un sentiment de contemporanéité grâce à sa direction d’acteurs en ce sens qu il les fait vivre comme au 20eme siécle dans leur comportement et parfois meme leur répliques , c'est tres génant
On a déjà évoqué le sujet mais je réitère : je me contrefiche de son exactitude. Pas le but, pas l'ambition et pas une fin pour juger d'un film à sa juste valeur. À mes yeux, c'est détourner le regard et aborder l'œuvre par un prisme qui est très restreint.
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MisterM a écrit :
ven. 3 déc. 2021 12:09
BoBleMexicain a écrit :
ven. 3 déc. 2021 11:45
jai parfois le sentiment d un costume trop propre une arme trop neuve un dîner presque parfait? :D , il y a des scénes tres réalistes et d'autre a sauce Ridley ... faut en mettre plein la tronche au détriment de certaines rigueur historique
il se dégage un sentiment de contemporanéité grâce à sa direction d’acteurs en ce sens qu il les fait vivre comme au 20eme siécle dans leur comportement et parfois meme leur répliques , c'est tres génant ; sans tomber dans la caricature de jacquouille la fripouille , le juste milieu n'est pas au rendez vous
Je te trouve dur, c'est certainement le Scott le moins brouillon historiquement au moins depuis 1492 (on ne part pas de très haut certes :D ).

C'est très compliqué de reproduire un pseudo-réalisme dans le comportement des acteurs, d'abord parce qu'il est impossible d'y parvenir pour plein de raisons, ne serait-ce que la langue, donc ce sera au mieux du gloubi-boulga, ensuite parce qu'il est bien plus important de faire passer le message au spectateur, et pour cela il faut pouvoir reconnaître les nuances dans le jeu des interprètes. Mieux vaut partir sur le principe qu'on "traduit" des personnages compréhensibles que d'essayer de reproduire imparfaitement une image fidèle qui compliquera la lecture.

Sur le visuel (armes et costumes) je reconnais volontiers ne pas y connaître grand-chose, mais je sais distinguer à 100-150 ans près tout de même et rien ne m'a horrifié.
oui suis sans doute un peu tatillon mais j aime tellement cette époque , que un rien me défrise ) on ne pouvait franchement pas se lancer dans du vieux francois (a fortiori dans un film américain....) , au dela de ces considérations , je crois sans trop me tromper que la femme devait se situer entre le cheval et le boeuf au niveau consideration et que cette transposition "meetoonienne" a déjà une forme d anachronisme , si on y rajoute certaine réplique très contemporaine on sent parfois perdu dans l'histoire avec un grand H
mais encore une fois faudra que je le revois
au passage la joute finale a coté de notre Dame , il aurait ptet fallu rajouter la Seine étant donné qu a cet époque l ile saint Louis était encore plus réduite qu aujourd’hui ( mais j ai ptet mal vu ... )
le principe de l anachronisme est moins genant quand il est assumé , et je suis pas sure que ce soit le cas ici
embaucher un médiéviste pour le scénario n'aurait pa mis en peril le budget :lol:
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BoBleMexicain
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ven. 3 déc. 2021 12:28
BoBleMexicain a écrit :
ven. 3 déc. 2021 11:45
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Je suis extrêmement partagé sur ce film , je lui trouve a la fois de la flamboyance mais tellement d'anachronismes
Flamboyance parce que j adore cette période médiévale et la restitution est plutôt convaincante (même si la déjà les anachronismes commencent)
jai parfois le sentiment d un costume trop propre une arme trop neuve un dîner presque parfait? :D , il y a des scénes tres réalistes et d'autre a sauce Ridley ... faut en mettre plein la tronche au détriment de certaines rigueur historique
il se dégage un sentiment de contemporanéité grâce à sa direction d’acteurs en ce sens qu il les fait vivre comme au 20eme siécle dans leur comportement et parfois meme leur répliques , c'est tres génant
On a déjà évoqué le sujet mais je réitère : je me contrefiche de son exactitude. Pas le but, pas l'ambition et pas une fin pour juger d'un film à sa juste valeur. À mes yeux, c'est détourner le regard et aborder l'œuvre par un prisme qui est très restreint.
mais ce n'est pas la finalité de ma crtique non plus
j ai aimé ce film
je l aurais encore plus aimé avec un poil plus de rigueur historique , qui n aurait surement rien couté (voire moins)
c'est juste une perception tres personnel et qui donc par definition n'engage que celui qui l'ecrit .
par contre il me reste le livre a lire et voir ce que Ridley en a tiré et surtout ce qu il en a enlevé
ps
justement en postant ce matin j ai cherché si le film avait deja été evoqué (forcement oui) mais j ai pas trouvé
suis une quiche en recherche ds le forum , je veux bien le lien qui m y amene merci )
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MisterM
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BoBleMexicain a écrit :
ven. 3 déc. 2021 12:37
mais ce n'est pas la finalité de ma crtique non plus
Non mais tu évoques beaucoup le sujet quand même et j'avais envie d'y réagir. ;)
Content que tu l'aies aimé bien entendu !
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BoBleMexicain
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MisterM a écrit :
ven. 3 déc. 2021 12:58
BoBleMexicain a écrit :
ven. 3 déc. 2021 12:37
mais ce n'est pas la finalité de ma crtique non plus
Non mais tu évoques beaucoup le sujet quand même et j'avais envie d'y réagir. ;)
Content que tu l'aies aimé bien entendu !
c'et le propre d un débat , d echanger des points de vues différents , et ça me rassure que vous l ayez lu ))
forcé de reconnaître que ca ne nuit en rien a l intrigue du film et que ce n'est pas essentiel a la qualité de l oeuvre
j ai pas abordé la musique j aime bien le théme finale ce coté médiéval modernisé :rofl: ( oui je sais ....) lors de la prochaine relecture
je m attarderai plus sur une petite musique de fond vers le tiers du film qui m a étrangement fait pensé a un thème de Martin Guerre
vraiment le sample des premières notes est particulièrement saisissant
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Xsmooth
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BoBleMexicain a écrit :
ven. 3 déc. 2021 12:37
ps
justement en postant ce matin j ai cherché si le film avait deja été evoqué (forcement oui) mais j ai pas trouvé
suis une quiche en recherche ds le forum , je veux bien le lien qui m y amene merci )
Il suffit de me demander, je suis l'avocat de Sir Ridley Scott depuis quelques années. Tu trouveras le topic de son dernier chef d'oeuvre ici.
viewtopic.php?f=4&t=256&p=39563#p39563
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ConFucKamus
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BoBleMexicain a écrit :
ven. 3 déc. 2021 12:37
mais ce n'est pas la finalité de ma crtique non plus
j ai aimé ce film
je l aurais encore plus aimé avec un poil plus de rigueur historique , qui n aurait surement rien couté (voire moins)
c'est juste une perception tres personnel et qui donc par definition n'engage que celui qui l'ecrit .
par contre il me reste le livre a lire et voir ce que Ridley en a tiré et surtout ce qu il en a enlevé
ps
justement en postant ce matin j ai cherché si le film avait deja été evoqué (forcement oui) mais j ai pas trouvé
suis une quiche en recherche ds le forum , je veux bien le lien qui m y amene merci )
Mon commentaire était hargneux, je n'ai pas voulu pourtant te viser personnellement. Mea Culpa.

Je comprends qu'un passionné puisse être frustré, hein, s'il projette ce type d'attente sur le film en question. Si ça se joue à de petites choses qui auraient pu être présentes sans que cela change le film, okay.
Mais quand je ne vois nulle trace d'ambition à ce niveau dans les interviews ou les commentaires des "fabricants" dirons-nous, le reproche me semble excessif.

Ridley Scott dans le making of de Gladiator avait rappelé que pour lui, la première leçon d'un film d'époque c'est qu'il ne doit pas avoir l'air d'un film d'époque. Il avait réitéré sa position quand on l'a attaqué sur Exodus et l'usage de l'anglais. Je partage complètement son opinion, quand bien même une approche opposée me va, si tant est qu'elle pense d'abord en termes de cinéma.

Exemple perso :
J'ai eu le cas d'un ami historien sur Dunkirk, pas un spécialiste de cette partie là de la seconde guerre mondiale. Il aime le film, le trouve très bien fait et bien tendu, il pinaille juste deux-trois détails concernant les armes à feu mais il aime. Okay.
Entre-temps, il est allé voir la vidéo de Geek Faëries avec un Odieux Connard, prof d'histoire qui tient un blog, publie des histoires méconnues (souvent de manière très rigolotes) sur plein de sujets. Un axe très fun pour découvrir, que je lui avais conseillé des mois auparavant. Il fait aussi des chroniques "spoilers dans la bonne humeur" sur les films. Souvent très marrantes, bien que trop longues.

Donc, il va voir la vidéo. Et boum, deux jours plus tard : "mouais il y a du matos, mais bon ça a rien à voir avec l'évènement et puis bon il y a pas mal d'approximations. Ça ressemblait pas à ça, etc etc..."
C'est limite s'il ne reprenait pas la même dialectique mot pour mot. J'ai pas eu besoin de me fatiguer à le coincer, il suffisait de l'amener à parler du film...pour se rendre compte qu'à aucun moment il ne l'abordait d'un strict point de vue technique/artistique.
J'ai achevé le taf' par quelques morceaux choisis d'interviews de Nolan pendant le tournage histoire de bien lui montrer que le réalisateur n'a jamais eu l'ambition d'aller dans cette direction. Tu peux l'attaquer pour ce parti-pris, la narration éclatée, les personnages, la bande-sonore que sais-je ; ça je l'entend. Mais pas sur quelque chose dont le film ne s'est jamais réclamé.

Pour comble de tout, j'ai découvert récemment qu'Écran Large avait légèrement modifié sa critique en ajoutant une pique à l'égard de Nolan qui donnerait une mauvaise image des français. J'avoue, ça m'a beaucoup peiné. Ils sont d'ordinaire plus malins que ça.



Ce "débat" a tendance à me porter sur le système depuis quelques années. La multiplication de sources type vulgarisateurs/amateurs/passionnés/profs/universitaires ont créé - parfois malgré eux - un énorme malentendu sur les différences fiction/réalité - bien que la notion elle-même de réalité est sujette à caution.
En gros, une pelletée de spectateurs plus ou moins-initiés à telle période, tel sujet ou tel personnage réel survolent complètement un film s'il ne se gêne pas pour exister par lui-même au delà des faits.

Ce qui se traduit en gros par un mépris à peine voilé pour l'œuvre et ce qu'elle essaie de raconter pour insister sur quelque chose qui ne fondera pas sa réussite. À mesure que le temps passe, c'est presque comme s'il était malvenu d'adorer ou recommander un film qui n'est pas fidèle aux connaissances historiques.
Ce qui m'énerve d'autant plus, c'est le sous-entendu arrogant que prend le discours de certain.ne.s sur les réseaux sociaux, qui consiste à insinuer que les spectateurs ne sont pas assez intelligents pour faire la part des choses mais eux si...alors qu'ils attaquent éhontément un film en oubliant sa nature même. Le monde à l'envers.

J'ai palabré, désolé. Un sujet qui me tient à cœur. :D
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BoBleMexicain
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Xsmooth a écrit :
ven. 3 déc. 2021 13:23
BoBleMexicain a écrit :
ven. 3 déc. 2021 12:37
ps
justement en postant ce matin j ai cherché si le film avait deja été evoqué (forcement oui) mais j ai pas trouvé
suis une quiche en recherche ds le forum , je veux bien le lien qui m y amene merci )
Il suffit de me demander, je suis l'avocat de Sir Ridley Scott depuis quelques années. Tu trouveras le topic de son dernier chef d'oeuvre ici.
viewtopic.php?f=4&t=256&p=39563#p39563
ahh oui merci j ai voulu me "déquichisé" un peu et enfin jai mis la main dessus
et je dois quelques méa culpa
le premier c'est la video du médieviste francais embauché par Scott et forcé de constater que jme suis gouré ( meme si je suis pas entierement ok avec ses propos et ses rapprochements avec excalibur par exemple qui affiche des anachronismes assumés , meme ma fille se doute que les armures brillaient pas comme des boites de conserves )
mais un point pour lui , c'est un expert et je suis un amateur , donc je la ferme ))
en lisant le thread je me dis que forcement j aurais du tomber dessus avant de poster ici )) tant pis , j assume le truc , ca me positionne dans les deux camps a la fois ( meme si dans le camps des pointilleux jme sens un peu solo )
encore une fois ca ne dénature en rien le film , je n ai fais que relever des petits points qui en fait au final n’intéresse personne ( en dehors de moi)
o moins ca a degagé un point positif
je sais ou se trouve les films a présent :rofl: :rofl:
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BoBleMexicain
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ConFucKamus a écrit :
ven. 3 déc. 2021 13:26
BoBleMexicain a écrit :
ven. 3 déc. 2021 12:37
mais ce n'est pas la finalité de ma crtique non plus
j ai aimé ce film
je l aurais encore plus aimé avec un poil plus de rigueur historique , qui n aurait surement rien couté (voire moins)
c'est juste une perception tres personnel et qui donc par definition n'engage que celui qui l'ecrit .
par contre il me reste le livre a lire et voir ce que Ridley en a tiré et surtout ce qu il en a enlevé
ps
justement en postant ce matin j ai cherché si le film avait deja été evoqué (forcement oui) mais j ai pas trouvé
suis une quiche en recherche ds le forum , je veux bien le lien qui m y amene merci )
Mon commentaire était hargneux, je n'ai pas voulu pourtant te viser personnellement. Mea Culpa.

Je comprends qu'un passionné puisse être frustré, hein, s'il projette ce type d'attente sur le film en question. Si ça se joue à de petites choses qui auraient pu être présentes sans que cela change le film, okay.
Mais quand je ne vois nulle trace d'ambition à ce niveau dans les interviews ou les commentaires des "fabricants" dirons-nous, le reproche me semble excessif.

Ridley Scott dans le making of de Gladiator avait rappelé que pour lui, la première leçon d'un film d'époque c'est qu'il ne doit pas avoir l'air d'un film d'époque. Il avait réitéré sa position quand on l'a attaqué sur Exodus et l'usage de l'anglais. Je partage complètement son opinion, quand bien même une approche opposée me va, si tant est qu'elle pense d'abord en termes de cinéma.

Exemple perso :
J'ai eu le cas d'un ami historien sur Dunkirk, pas un spécialiste de cette partie là de la seconde guerre mondiale. Il aime le film, le trouve très bien fait et bien tendu, il pinaille juste deux-trois détails concernant les armes à feu mais il aime. Okay.
Entre-temps, il est allé voir la vidéo de Geek Faëries avec un Odieux Connard, prof d'histoire qui tient un blog, publie des histoires méconnues (souvent de manière très rigolotes) sur plein de sujets. Un axe très fun pour découvrir, que je lui avais conseillé des mois auparavant. Il fait aussi des chroniques "spoilers dans la bonne humeur" sur les films. Souvent très marrantes, bien que trop longues.

Donc, il va voir la vidéo. Et boum, deux jours plus tard : "mouais il y a du matos, mais bon ça a rien à voir avec l'évènement et puis bon il y a pas mal d'approximations. Ça ressemblait pas à ça, etc etc..."
C'est limite s'il ne reprenait pas la même dialectique mot pour mot. J'ai pas eu besoin de me fatiguer à le coincer, il suffisait de l'amener à parler du film...pour se rendre compte qu'à aucun moment il ne l'abordait d'un strict point de vue technique/artistique.
J'ai achevé le taf' par quelques morceaux choisis d'interviews de Nolan pendant le tournage histoire de bien lui montrer que le réalisateur n'a jamais eu l'ambition d'aller dans cette direction. Tu peux l'attaquer pour ce parti-pris, la narration éclatée, les personnages, la bande-sonore que sais-je ; ça je l'entend. Mais pas sur quelque chose dont le film ne s'est jamais réclamé.

Pour comble de tout, j'ai découvert récemment qu'Écran Large avait légèrement modifié sa critique en ajoutant une pique à l'égard de Nolan qui donnerait une mauvaise image des français. J'avoue, ça m'a beaucoup peiné. Ils sont d'ordinaire plus malins que ça.



Ce "débat" a tendance à me porter sur le système depuis quelques années. La multiplication de sources type vulgarisateurs/amateurs/passionnés/profs/universitaires ont créé - parfois malgré eux - un énorme malentendu sur les différences fiction/réalité - bien que la notion elle-même de réalité est sujette à caution.
En gros, une pelletée de spectateurs plus ou moins-initiés à telle période, tel sujet ou tel personnage réel survolent complètement un film s'il ne se gêne pas pour exister par lui-même au delà des faits.

Ce qui se traduit en gros par un mépris à peine voilé pour l'œuvre et ce qu'elle essaie de raconter pour insister sur quelque chose qui ne fondera pas sa réussite. À mesure que le temps passe, c'est presque comme s'il était malvenu d'adorer ou recommander un film qui n'est pas fidèle aux connaissances historiques.
Ce qui m'énerve d'autant plus, c'est le sous-entendu arrogant que prend le discours de certain.ne.s sur les réseaux sociaux, qui consiste à insinuer que les spectateurs ne sont pas assez intelligents pour faire la part des choses mais eux si...alors qu'ils attaquent éhontément un film en oubliant sa nature même. Le monde à l'envers.

J'ai palabré, désolé. Un sujet qui me tient à cœur. :D
:jap: :jap:
lisant regulierement tes ecrits je sais que yavait rien de hargneux , d'autant que sur le thread principal , tout ce que j ai ecris a deja été amplement debattu et que j ai fais du bis repetita sans le savoir
je le répéte
j ai aimé
comme une grosse majorité de la filmo de Ridley (pour Gucci jme reserve pas encore vu )
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