Votre dernier film

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Zefurin
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@BoBleMexicain
Je viens de regarder la BA et effectivement ça m'a l'air MEUGNON TOUT PLEIN :love: .
De toute façon les animaux, c'est toujours relaxant à regarder. Mais je préfère les regarder en documentaire et non dans une fiction. Pour moi le meilleur film fiction avec des animaux... ça restera l'Ours de JJ Annaud (un monument de réalisation).
C'était sa période : il a enchaîné Le Nom de la Rose et l'Ours.

Et c'est vrai que ça faisait longtemps que j'avais plus revu Graham Greene. :jap:
Rachel Mcadams = Random Bonasse de Sherlock Holmes.
MisterM 06/02/2024
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Breaking the Bat
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@Zefurin The Srangers est génial. J'avais pris une bonne claque en le voyant et l'ambiance est effectivement flippante de ouf !

Aller, mes dernières séances en bref :

Moonfall

Bonheur vite estompé de retrouver Emmerich. C'est con, c'est généreux, c'est écrit à la truelle. Un cocktail qui pourrait passer mais pas là. On est très loin d'un ID4, du Jour d'Après ou même de 2012... Je retiens quelques plans de destructions sympas, mais visuellement on est quand-même sur du moche. Voir très moche. Gros déséquilibre dans le climax entre la partie lunaire (intéressante) et la partie terrestre (horrible, avec les trois voleurs casse burnes)... Les persos sont un ramassis de clichés. Heureusement que John Bradley assure et s'amuse dans son rôle de nerd. Patrick Wilson passe encore, Halle Berry un peu moins. Mais qu'est-ce qu'elle vieillie bien :love2:

:star: :demistar: :passtar: :passtar: :passtar:

Mort sur le Nil

Pas de comparaison pour moi avec Le crime de l'Orient Express que je n'ai pas vu. Ça part pas trop mal et après, je trouve que le film ne fait que de se péter la gueule. Certains acteurs sont bons. Je trouve Gal Gadot affreuse. L'intrigue est au final assez convenus et le ou les coupables faciles à deviner... Reste un bon background pour le personnage de Poirot. Et mon dieu, cette Égypte de synthèse dégueulasse... Une horreur !

:star: :demistar: :passtar: :passtar: :passtar:

The Ledge

Petit film de montagne qui m'a intrigué. L'histoire de deux copines qui vont faire une ascension dans les Dolomites italiennes. La veille, un groupe de mecs arrive, ils font tous la fête. Ça tourne mal à cause d'un archétype de connard. L'une des filles est assassinée sous les yeux de la 2e. Celle-ci prend alors la direction de la montagne pour échapper aux autres qui la poursuivent. C'est mal joué, mal filmé, fauché comme les blés et plutôt prévisible.

:star: :passtar: :passtar: :passtar: :passtar:

Les Vedettes

Un petit plaisir. L'histoire de deux loosers qui rêvent de grandeur. Le duo fait des merveilles dans un film bien écrit, avec un humour qui fonctionne et les petits tacles de rigueur à la téléréalité. La meilleure comédie française que j'ai vu depuis Barbaque !

:star: :star: :star: :passtar: :passtar:

Les Innocents

Une claque. Pas d'autre mot. Dans une banlieue norvégienne, quatre enfants se découvrent des pouvoirs. Pouvoirs qui ne font que croitre lorsqu'ils sont ensemble. Et comme c'est des gosses, ils peuvent être cruels, perdus, se cherchent, apprennent les différences entre le bien et le mal, ne savent pas toujours où est la frontière... Autant de thématiques écrites et mises en scène avec un certain brio. C'est sec, brutal, malaisant... Et surtout, ça ne laissera personne indifférent ! Un des films de l'année (déjà)

:star: :star: :star: :star: :passtar:

Licorice Pizza

Un bonheur de retrouver PTA. Mon dernier souvenir en salles avec lui, c'était Inherent Vice en projo presse et... j'avais pas du tout aimé ! On reste dans les 70's qui lui sont chères mais changement de registre pour un ton plus léger. Une love story pas comme les autres, avec un duo d'acteurs parfait, où l'on accroche aussitôt à leur histoire, leur alchimie. Pourtant les deux sortent des critiques de beauté standards, PTA nous offre une sorte de contre-pied particulièrement réjouissant. Si on a un fil rouge, on enchaine plus une succession de situations sans réel lien mais la beauté du film est bien là : on se laisse porter sans le moindre problème. Une vraie petite bouffée d'oxygène ! Et la révélation de deux futurs grands acteurs au milieu de tous ces caméos de luxe (Génial Bradley Cooper) !

:star: :star: :star: :star: :passtar:
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BoBleMexicain
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Zefurin a écrit :
mar. 15 févr. 2022 13:30
@BoBleMexicain
Je viens de regarder la BA et effectivement ça m'a l'air MEUGNON TOUT PLEIN :love: .
De toute façon les animaux, c'est toujours relaxant à regarder. Mais je préfère les regarder en documentaire et non dans une fiction. Pour moi le meilleur film fiction avec des animaux... ça restera l'Ours de JJ Annaud (un monument de réalisation).
C'était sa période : il a enchaîné Le Nom de la Rose et l'Ours.

Et c'est vrai que ça faisait longtemps que j'avais plus revu Graham Greene. :jap:
Graham je l ai rencontré ya quelques années en Bretagne , pour situer , c était pendant un festival interceltique et le Canada était a l'honneur cette année la . quand il est entré dans ma boutique , c'était pas si loin de Danse avec les loups , mon cœur a fait un bond comme l oiseau ))
personnage éminemment sympathique , qui a accepté un café et une tranche de blabla de plus de une heure . très beau souvenir .
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Zefurin
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Cet acteur, ça doit être une belle rencontre ! :jap:

Graham Green je pense surtout à 4 rôles de lui :
- Dance avec les Loups
- La Ligne verte (il joue un des premiers condamnés à mort à passer sur la chaise électrique...)
- Die Hard 3 : dans le rôle d'un collègue de McLane... il a une super bouille de flic à qui on l'a lui fait pas.
- Thunderheart : un super thriller avec Val Kilmer sur le sujet de les conditions de vie des indiens. Ca reste à ce jour mon film préféré avec Kilmer et Green qui crèvent l'écran.
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Un film qui gagne à être vu car je le trouve vraiment bien réalisé et il reste rigoureux dans son synopsis (il ne cède pas au spectaculaire ou aux habituels gimmick du film américain qui se finit bien...)
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BoBleMexicain
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Zefurin a écrit :
mar. 15 févr. 2022 15:06
Cet acteur, ça doit être une belle rencontre ! :jap:

Graham Green je pense surtout à 4 rôles de lui :
- Dance avec les Loups
- La Ligne verte (il joue un des premiers condamnés à mort à passer sur la chaise électrique...)
- Die Hard 3 : dans le rôle d'un collègue de McLane... il a une super bouille de flic à qui on l'a lui fait pas.
- Thunderheart : un super thriller avec Val Kilmer sur le sujet de les conditions de vie des indiens. Ca reste à ce jour mon film préféré avec Kilmer et Green qui crèvent l'écran.
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Un film qui gagne à être vu car je le trouve vraiment bien réalisé et il reste rigoureux dans son synopsis (il ne cède pas au spectaculaire ou aux habituels gimmick du film américain qui se finit bien...)
moi je l adore dans Maverick (film que j adore aussi au passage) cette autodérision lui va comme une coiffe d indien ))
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NaughtyDog
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on voit bien que Roma a complétement marqué et influencé pas mal de réals

Belfast c'est la même approche, où Branagh se remémore son enfance dans l'Irlande du Nord en pleine guerre civile entre protestants et catholiques.

Y a du drama mais le film est surtout réussit dans son coté bittersweet charmant et humoristique. Et du coup la peinture de ce cocon familial qui semble s’éclater (milieu du travail précaire et difficultés de tout quitter pour un autre pays) est touchante.

Les acteurs sont bons (Ciaran Hinds, le gamin et Caitriona Balfe en tete, mais Jamie Dornan ou Judi Dench sont aussi bons), la mise en scène carrée (avec qqes tres beaux plans bien pensés regulierement)

Après je trouve que le contexte d'insécurité ambiant est un peu montré de manière légère (voire un brin caricaturale via notamment un perso de simili gangster), ce qui dessert le propos un tantinet (et du coup donne assez peu de gravitas malgré 1 ou 2 séquences "urbaines" plutot correctes). Mais bon ca reste efficace, et surtout tout ce qui touche à la famille est bien réussi (d'autant que l'irruption de la couleur pour signifier la puissance du cinéma/théâtre est un bel atout, on se doute bien que le jeune Branagh y a vu son échappatoire là dedans)


Un bon film qui se matte sans déplaisir

3,5/5
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Redzing
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NaughtyDog a écrit :
mar. 15 févr. 2022 23:06
Après je trouve que le contexte d'insécurité ambiant est un peu montré de manière légère (voire un brin caricaturale via notamment un perso de simili gangster), ce qui dessert le propos un tantinet (et du coup donne assez peu de gravitas malgré 1 ou 2 séquences "urbaines" plutot correctes).
Je pense que c'est complètement volontaire. Le film n'a pas pour but de montrer le coeur des "troubles", mais plutôt de montrer comment un enfant perçoit tout ça.
De la même manière, les intrigues avec ses parents ne sont pas totalement expliqués (je crois qu'on ne mentionne même pas ce que fait exactement son père comme boulot ?).

Le fait que ce soit léger traduit le fait que pour le héros (le gamin) ces troubles ne l'empêchent pas de vivre !
Il est même mécontent de quitter Belfast, où il semble passer une enfance tout à fait heureuse (copains, premier amour, sorties ciné...).

Après, c'est frustrant pour nous, spectateur, qui voudrions en savoir plus. Mais ça rend aussi le film plus personnel...
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NaughtyDog
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C'est pas faux, même si d'un autre coté y a pas énormément de différences d'échelle de valeur au niveau de la mise en scène. Apres y a rien de fondamentalement genant et c'est maitrisé/cohérent.

Juste je pense que des reals comme Spielberg, Del Toro ou Bayona ont deja abordé des contextes particuliers sans toutefois amoindrir certains pans de leurs histoires (bon forcément y a un coté pinaillage, mais je trouve que ça aurait completement mieux servi l'aspect dramaturgique ainsi que l'émotion. Car fondamentalement les seuls trucs qu'on voit c'est une vingtaine de zouaves qui brisent les vitres d'une ou 2 rues, et brulent 1 ou 2 bagnoles lol)
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ConFucKamus
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Sois tranquille @Breaking the Bat , j'ai rattrapé L'assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford

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Andrew Dominick frappe fort. J'aime l'idée d'un titre aussi légendaire pour au contraire livrer le film le plus anti-spectaculaire et anti-héroïque qui soit.
Je crois que c'est peut-être la première fois que la caméra s'attarde autant à traquer toutes les nuances derrière le visage de Brad Pitt ou Casey Affleck.

Puis quand on est fascinés par des films qui désacralisent pour faire entrer plus d'humanité et donc plus d'émotions, c'est un vrai travail d'orfèvre. Le genre d'œuvre pour lesquels un seul visionnage est impossible.
Pas qu'il y ait quoi que ce soit de tordu, pas du tout. Au contraire, Dominick mise sur la sobriété. C'est un film fatigué, lent, élégiaque : une marche funèbre aux accents poétiques incroyables.

Puis j'aime énormément ce discours sur les légendes et notre propension à ne pas chercher à les percer au grand jour. Toute la dernière partie est d'une tristesse déprimante. Très fort.
Brad Pitt est monumental, imprévisible, émouvant et terrifiant par d'autres aspects. Je vois bien ce qui a pu motiver l'acteur star à se glisser dans la peau d'un personnage qui se retrouve enfermé dans sa légende.

(frustré de ne pas voir un peu plus Sam Shepard)
:star: :star: :star: :star: :passtar:
(ça pourrait augmenter ;) )
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Cocu
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ConFucKamus a écrit :
jeu. 17 févr. 2022 20:40
Sois tranquille @Breaking the Bat , j'ai rattrapé L'assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford

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Andrew Dominick frappe fort. J'aime l'idée d'un titre aussi légendaire pour au contraire livrer le film le plus anti-spectaculaire et anti-héroïque qui soit.
Je crois que c'est peut-être la première fois que la caméra s'attarde autant à traquer toutes les nuances derrière le visage de Brad Pitt ou Casey Affleck.

Puis quand on est fascinés par des films qui désacralisent pour faire entrer plus d'humanité et donc plus d'émotions, c'est un vrai travail d'orfèvre. Le genre d'œuvre pour lesquels un seul visionnage est impossible.
Pas qu'il y ait quoi que ce soit de tordu, pas du tout. Au contraire, Dominick mise sur la sobriété. C'est un film fatigué, lent, élégiaque : une marche funèbre aux accents poétiques incroyables.

Puis j'aime énormément ce discours sur les légendes et notre propension à ne pas chercher à les percer au grand jour. Toute la dernière partie est d'une tristesse déprimante. Très fort.
Brad Pitt est monumental, imprévisible, émouvant et terrifiant par d'autres aspects. Je vois bien ce qui a pu motiver l'acteur star à se glisser dans la peau d'un personnage qui se retrouve enfermé dans sa légende.

(frustré de ne pas voir un peu plus Sam Shepard)
:star: :star: :star: :star: :passtar:
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L'un des 2 pires films que j'ai vu 😂😅 Je m'y suis ennuyée comme un rat mort..
Pouet
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Redzing
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ConFucKamus a écrit :
jeu. 17 févr. 2022 20:40
Je crois que c'est peut-être la première fois que la caméra s'attarde autant à traquer toutes les nuances derrière le visage de Brad Pitt ou Casey Affleck.
J'ai vu le film en salles, je me rappelle avoir vraiment (re)découvert Casey Affleck avec ce rôle !
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robinne
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weird

Cocu a écrit :
jeu. 17 févr. 2022 21:50
ConFucKamus a écrit :
jeu. 17 févr. 2022 20:40
Sois tranquille @Breaking the Bat , j'ai rattrapé L'assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford

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Andrew Dominick frappe fort. J'aime l'idée d'un titre aussi légendaire pour au contraire livrer le film le plus anti-spectaculaire et anti-héroïque qui soit.
Je crois que c'est peut-être la première fois que la caméra s'attarde autant à traquer toutes les nuances derrière le visage de Brad Pitt ou Casey Affleck.

Puis quand on est fascinés par des films qui désacralisent pour faire entrer plus d'humanité et donc plus d'émotions, c'est un vrai travail d'orfèvre. Le genre d'œuvre pour lesquels un seul visionnage est impossible.
Pas qu'il y ait quoi que ce soit de tordu, pas du tout. Au contraire, Dominick mise sur la sobriété. C'est un film fatigué, lent, élégiaque : une marche funèbre aux accents poétiques incroyables.

Puis j'aime énormément ce discours sur les légendes et notre propension à ne pas chercher à les percer au grand jour. Toute la dernière partie est d'une tristesse déprimante. Très fort.
Brad Pitt est monumental, imprévisible, émouvant et terrifiant par d'autres aspects. Je vois bien ce qui a pu motiver l'acteur star à se glisser dans la peau d'un personnage qui se retrouve enfermé dans sa légende.

(frustré de ne pas voir un peu plus Sam Shepard)
:star: :star: :star: :star: :passtar:
(ça pourrait augmenter ;) )
L'un des 2 pires films que j'ai vu 😂😅 Je m'y suis ennuyée comme un rat mort..
Je crois qu'on ne peut plus rien faire pour toi :( :lol:
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Breaking the Bat
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poucenlair

ConFucKamus a écrit :
jeu. 17 févr. 2022 20:40
Sois tranquille @Breaking the Bat , j'ai rattrapé L'assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford

Image

Andrew Dominick frappe fort. J'aime l'idée d'un titre aussi légendaire pour au contraire livrer le film le plus anti-spectaculaire et anti-héroïque qui soit.
Je crois que c'est peut-être la première fois que la caméra s'attarde autant à traquer toutes les nuances derrière le visage de Brad Pitt ou Casey Affleck.

Puis quand on est fascinés par des films qui désacralisent pour faire entrer plus d'humanité et donc plus d'émotions, c'est un vrai travail d'orfèvre. Le genre d'œuvre pour lesquels un seul visionnage est impossible.
Pas qu'il y ait quoi que ce soit de tordu, pas du tout. Au contraire, Dominick mise sur la sobriété. C'est un film fatigué, lent, élégiaque : une marche funèbre aux accents poétiques incroyables.

Puis j'aime énormément ce discours sur les légendes et notre propension à ne pas chercher à les percer au grand jour. Toute la dernière partie est d'une tristesse déprimante. Très fort.
Brad Pitt est monumental, imprévisible, émouvant et terrifiant par d'autres aspects. Je vois bien ce qui a pu motiver l'acteur star à se glisser dans la peau d'un personnage qui se retrouve enfermé dans sa légende.

(frustré de ne pas voir un peu plus Sam Shepard)
:star: :star: :star: :star: :passtar:
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Ravi que tu aies aimé :jap:
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robinne a écrit :
jeu. 17 févr. 2022 23:23
Je crois qu'on ne peut plus rien faire pour toi :( :lol:
[/quote]
Pourquoi fallait faire quelque chose ? 😁
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J'ai vu il y a peu la "nouvelle" version de Invisible Man, enfin nouvelle, je mets les guillemets car elle n'a pas grand-chose à voir avec les précédentes. Déjà, par le caractère nettement moins ambitieux du scénario. Toutes les histoires d'homme invisible se sont penchées sur le problème de la malveillance humaine décuplée par le pouvoir de l'invention, de la peur des nouvelles occasions que la science peut offrir aux mauvais instincts de s'épanouir sans entraves. Certes, celle-ci ne fait pas exception, mais il faut reconnaître qu'elle souffre de trop bien coller aux obsessions de son époque. Car il s'agit clairement d'un film de la génération #MeToo, et son message en ressort ainsi très limité. La seule obsession du nouvel homme invisible, au service de laquelle il met sa redoutable invention, c'est devinez quoi, de harceler une femme. Et bien sûr il y met du cœur, en bon obsédé psychopathe obsédé du contrôle qu'il se doit d'être. Certes, à côté, comme il est aussi un grand industriel directeur d'entreprises innovantes, transparaît en filigrane l'ombre des nouveaux nababs de la grande tech que sont les Musk et autres Bezos, nous laissant deviner qu'il doit être un patron vraiment tyrannique. Mais là où on aurait pu avoir une dénonciation des capitaines d'industrie (en général en effet des sociopathes mégalomanes obsédés par le contrôle tout azimut), le scénario fait vraiment passer cet aspect au second plan.
Tout tourne donc autour de l'oppression dont est victime l'héroïne, réellement effrayante car elle ne peut bien sûr pas comprendre de quoi il retourne. Cette construction qui lorgne vers l'histoire de hantise fonctionne et est originale dans la lignée des long-métrages plus ou moins inspirés par l'œuvre de H. G. Wells, elle est assez bien menée, mais le film est un peu long. Il y a aussi quelques questions qui se posent vers la fin, quant au rôle respectif des deux frères. Elizabeth Moss fait montre des qualités d'actrices qu'on lui connaît, mais qu'elle prenne garde à ne pas apparaître comme typée dans une niche, à la suite de La servante écarlate. D'autant que la conclusion peut être considérée comme un dérapage, dans la mesure où elle verse dans une vengeance en mode biblique assez sinistre, comme dans la dernière saison sortie de cette série.
Modifié en dernier par aureliagreen le lun. 21 févr. 2022 15:32, modifié 1 fois.
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Mother/Android (2022, Netflix)

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Bien que n'étant pas financé par Netflix, voilà un film qui porte pourtant tous les stigmates de la moyenne de leur catalogue : budget un peu trop raboté qui empiète sur toute forme d'ambition, visuellement pas moche mais pas non plus transcendant et casting qui mise sur une unique tête d'affiche (si tant que Chloé Grace Moretz en soit encore une vu sa filmo) pour attirer le chaland.

Un peu une sensation de gâchis quand même, avec un peu plus de moyens et de travail, ça aurait pu être très correct à défaut d'être original.
Le gros point faible du film étant son scénario. Au-delà des nombreuses facilités et incohérences qu'il nous balance tout du long, rendant l'ensemble peu crédible et immersif, il n'est pas du tout fouillé. Il ne prend même pas la peine de donner une raison valable au soulèvement des androïdes.

En gros, Mother/Android se contente juste d'être une sorte de mashup de Fils de l'Homme, I Robot et Terminator, avec un soupçon de Sans Un Bruit / The Last of Us, mais sans réel talent pour le mettre en scène, qu'il s'agisse d'action ou d'émotion.

:star: :demistar: :passtar: :passtar: :passtar:
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J'ai finalement décidé de faire un choix, il était cornélien. Imaginez, entre Enquête sur un scandale d'état (Roschdy Zem, Vincent Lindon) et Uncharted(Tom Holland, Mark Wahlberg)
Ben, j'ai choisi le premier. Bizarrement, je pense pas m'être trompé, si ? :D

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Le film a une règle d'or : pas de fioritures. Le format carré, la direction d'acteurs, la structure, etc c'est du caméra au poing. S'il se défend de relater la vérité à 100%, le style se rapproche tellement du documentaire qu'on en est forcément troublé.
L'enquête, le témoignage, les ramifications, les zones d'ombres. Pouf, on est direct dedans avec une séquence dont il faudra une heure pour comprendre la vraie portée. Le coup d'envoi est de toute beauté, Roschdy Zem et Vincent Lindon dominent. C'est du cinéma brut. On ne nous mâche pas trop le boulot, et c'est très appréciable.
J'adore les films dont on doit s'imprégner pour mesurer l'entièreté de ce qu'il soulève :
-> Révélationsde M. Mann (fait partie de mon zénith) ou Les Hommes du Président de Pakula (ce p****n de classique), parmi les meilleurs exemples

MAIS

L'approche a ses ratés
- La musique. Première fois qu'elle me dérange, on est sur du sound design, fonction aspirateur ou musique de spa. Ça colle pas vraiment, ça m'a même perturbé. Qu'il y ait beaucoup ne me gêne pas, mais quand ça rentre en conflit avec ce qu'on essaie de suivre (et c'est pas forcément facile), ça pose un gros problème.
- Des ellipses très abruptes qui accroit la difficulté à suivre. Malgré la démarche, un peu plus de narration aurait été appréciable.

Bilan mitigé-positif car y'a une vraie proposition derrière, j'aime beaucoup la demi-heure introductive où beaucoup de choses fonctionnent à merveille.

:star: :star: :star: :passtar: :passtar:
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NaughtyDog
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quel dommage que le plus grand nombre ne pourra découvrir Turning Red/Alerte Rouge sur grand écran, car on tient là un très bon Disney/Pixar (le meilleur depuis Soul) !

Domee Li était déjà derrière le super court-métrage Bao (oscarisé) et avec ce 1er vrai film, elle s'identifie déjà comme un des noms de a firme à suivre !


On y suit Meilin Lee (dit "Mei Mei"), une ado de 13 ans tiraillée entre les exigences familiales (en enchainent les excellentes notes et en écoutant chaque conseille de sa mère Ming), et son envie émancipatoire (notamment auprès de ses copines).

Un canevas de base très girly comedy, mais qui va prendre une tournure plus fun alors que Mei va se découvrir détentrice d'un curieux pouvoir ancestral : celui de se changer malgré elle en panda roux géant (la couleur de la colère, de l'envie, des menstruations...t'as capté) selon ses émotions ! L'enjeu sera donc de dompter cette apparente malédiction, tout en essayant de trouver son identité.


Turning Red est un mélange improbable entre coming-of-age story (comme souvent chez Pixar)et aventure humoristique (le film est un des plus drôles de la firme) versant dans la mystique chinoise et la japanim (notamment le kaiju eiga).

Car oui d'entrée de jeu, le film ne ressemble pour ainsi dire à aucun autre film d'animation US, en mariant à la fois un style occidental mêlé à de vraies influences asiatiques (on pense beaucoup à Ranma 1/2 ou bien Sailor Moon que ce soit en terme de concept, de mise en scène ou de character design).

Techniquement encore une fois c'est de toute beauté (le travail sur les matières est encore une fois admirable chez Disney/Pixar), tout en jouissant d'une direction artistique qui sent bon la singularité : l'action se passe à Toronto en 2002 (la réalisatrice ancre cela à l'époque de sa propre jeunesse, et loin des réseaux sociaux), avec des teintes bleutées-rosées stylisées détonantes.


Les personnages féminins sont à l'honneur (comme pour la production de ce film qui a duré 4 ans), pour au final être un vrai film sur la puberté, le désir, les conflits familiaux, la toxicité maternelle,la soif de liberté...des thématiques classiques (et où le film va évidemment vers des sentiers connus) mais abordées avec bcp d'authenticité et de surprises.


N"hésitant jamais à aller plus loin dans la subjectivité, on tient là un Pixar stylisé et excité du bulbe, très très bien écrit, somptueux visuellement, rythmé à la perfection, doté d'un super doublage et de persos funs.

Le clou du spectacle est la BO de Ludwig Goransson, conjuguant sonorités asiatiques et hip-hop avec une énergie absolument d'enfer (le climax est dingo niveau son, notamment grace à Ren Klyce qui était aussi superviseur chez Fincher ou sur les Indestructibles 2), pour son meilleur taff depuis Black Panther.


Bref un des meilleurs Pixar récents en ce qui me concerne (pour lequel il faut accepter le postulat de base mine de rien, à savoir suivre une fille fan de simili One Direction hilarants, mais qui a bcp à offrir)


4/5

PS : Turning Red peut faire penser à Luca (héros qui se transforme, coming-of-age story, cadre précis lié aux souvenirs d'enfance du réal), mais pour le coup ici a bien + d'idées à chaque niveau
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MisterM
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NaughtyDog a écrit :
mer. 23 févr. 2022 00:31
quel dommage que le plus grand nombre ne pourra découvrir Turning Red/Alerte Rouge sur grand écran, car on tient là un très bon Disney/Pixar (le meilleur depuis Soul) !
Désespérant en effet, mais pas une raison de passer à côté pour autant !
Premier Pixar réalisé par une femme il me semble ?

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18 ans avant qu'il ne bégaie avec son indigne Redacted, qui traite exactement du même sujet, De Palma signait son film de Guerre du Vietnam (à croire que dans leur génération seuls Spielberg et Scorcese ont fait l'impasse).
C'était aussi 2 ans après Full Metal Jacket, qui arrivait déjà un peu tard, et autant dire tout de suite que Casuatlies of War semble assez banal à côté. Mais c'est bigrement bien filmé et bien interprété (on retrouve John C. Reilly aux côté de Fox et Penn), malgré un scénario sur des rails. La musique poignante de Morricone reste aussi en tête.

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Zefurin
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MisterM a écrit :
mer. 23 févr. 2022 15:32
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Je garde un bon souvenir de ce film.
Voir Michael J Fox de toute façon est toujours un plaisir et Sean Penn me plait énormément lorsqu'il s'agit de jouer les ordures. J'ai par contre appris que le tournage pour MJF avait été difficile : Sean Penn était visiblement assez imbuvable sur le tournage.
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Redzing
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Zefurin a écrit :
mer. 23 févr. 2022 16:20
Voir Michael J Fox de toute façon est toujours un plaisir et Sean Penn me plait énormément lorsqu'il s'agit de jouer les ordures. J'ai par contre appris que le tournage pour MJF avait été difficile : Sean Penn était visiblement assez imbuvable sur le tournage.
Oui, Sean Penn est semble-t-il resté dans son personnage tout au long du tournage, étant particulièrement insupportable avec MJ Fox pour qui celui-ci soit plus crédible en mec oppressé. Acteur méthodique ou peu confiant en les capacités dramatiques de Fox ? On ne le saura pas...
Brian De Palma a dit que pour la scène où Fox menace Penn avec une pelle, il était réellement poussé à bout par Penn et n'a pas eu à beaucoup jouer la comédie...
Il y a aussi la scène finale où Penn chuchotte un truc à l'oreille de Fox, que le spectateur n'entend pas, et qui laisse Fox perturbé. D'après certaines sources, il lui aurait dit "tu es un acteur de TV". :lol:
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Zefurin
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Redzing a écrit :
mer. 23 févr. 2022 17:34
Il y a aussi la scène finale où Penn chuchotte un truc à l'oreille de Fox, que le spectateur n'entend pas, et qui laisse Fox perturbé. D'après certaines sources, il lui aurait dit "tu es un acteur de TV". :lol:
Ca me revient !
J'avais entendu cette anecdote de la bouche de Brian de Palma dans un documentaire sur sa filmographie. Le réalisateur en rigole encore : Michael J Fox n'était pas fait pour travailler avec Sean Penn et son égo.

De Palma s'est d'ailleurs dit : la prochaine fois que j'engage Sean Penn dans un film, il faut que je le mette face à un acteur ayant autant d'égo pour lui tenir tête et passer un meilleur quart d'heure : du coup pour l'IImpasse, il a engagé Al Pacino ! Il se disait qu'avec Pacino, Penn se tiendrait plus à carreau. :D

Moi j'adore ces histoires d'acteurs qui se prennent pour des divas ou qui ne se sentent plus.
Dommage que MJF en ait fait les frais. :(
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Redzing
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Zefurin a écrit :
mer. 23 févr. 2022 17:52
du coup pour l'IImpasse, il a engagé Al Pacino ! Il se disait qu'avec Pacino, Penn se tiendrait plus à carreau. :D
:D
Ceci dit, L'Impasse (tiens, encore un film des années 90 qui fait de la nostalgie des années 70...) est plus ou moins une suite spirituelle de Scarface. Pacino était LE choix de casting parfait !
Maintenant j'imagine avec délectation Michael J Fox jouer le rôle de Carlito... :D
Zefurin a écrit :
mer. 23 févr. 2022 17:52
Moi j'adore ces histoires d'acteurs qui se prennent pour des divas ou qui ne se sentent plus.
Val Kilmer était un grand champion à ce qu'il parait. L'une des raisons pour lesquelles j'aimerais bien voir le documentaire Val !
Il y a aussi Marlon Brando. Si tu es dans le délire "diva", je te recommande de voir la version du Bounty avec Brando, si tu ne l'as jamais vue. Ses caprices ont complètement bousillé le film et se voient à l'écran. Ca a démoli sa carrière, il lui faudra Le Parrain pour remonter la pente.
Par contre je n'ai jamais vu L'île du Dr Moreau (réputation de purge), qui combine ces deux acteurs. :D Le tournage a du être sympa...

Et à côté, tu as d'énormes professionnels. J'ai revu Soylent Green récemment (Soleil Vert en VF). Edward G Robinson avait de quoi avoir le melon avec sa carrière. En plus il se savait condamné, il souffrait très probablement de son cancer. Et pourtant il est venu à l'heure chaque jour de tournage, s'est comporté en grand pro jusqu'au bout, laissant tout le monde bouche bée quand ils ont appris son décès. La dernière scène qu'il aura tournée est justement celle de son euthanasie dans le film... :(
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Zefurin
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L'Impasse c'est mon film préféré donc... faut rien changer. :D
Le visage poupon de MJFox n'aurait pas été assez puissant pour le rôle de Carlito.
Par contre je me souviens que De Palma n'est rétrospectivement pas tendre avec Penelope Ann Miller (qui joue le rôle féminin principal) alors que je la trouve grandiose. De Palma la voulait plus grandiose que ça. En fait... De Palma, Penn et Pacino... faut vraiment s'accrocher je pense pour jouer avec de tels personnalités.

Je suis pas un grand connaisseur de Marlon Brando et de sa filmo, mais ça me donne bien envie de voir ça.

Il me semble également que Peter O Tool était assez insupportable : trés prétentieux et imbu de lui-même selon ses partenaires de Troy ou de la série Tudors.

Je suis content parce qu'une fois je suis tombé sur une interview de Christopher Lee, et il ne manque pas de faire une petite pichnette aux acteurs aux tempérament de diva :
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@Zefurin @Redzing Ah ça explique beaucoup de choses vos anecdotes ! :D Je connais mal Fox au-delà de son rôle éminemment sympathique dans Retour vers le Futur, et dans Casualties je l'ai trouvé franchement bon. Mais dès qu'il y a Penn avec lui, il est éclipsé, ce mec a vraiment une présence écrasante.

Brando est effectivement réputé pour être l'Empereur des casse-couille au melon suffisamment massif pour provoquer des marées, mais je me demande si notre divin Tom Cruise ne serais pas capable de lui disputer le trône. Et ça commençait dès son premier rôle à 21 ans, d'après un article d'Ecranlarge :
Parmi ces exigences, on retrouve, entre autres, un salaire de 75 000 dollars en Pay or Play (la garantie que même si un acteur est renvoyé d'un tournage, il sera tout de même payé), un nombre de semaines de présence sur le plateau et un tarif pour chaque semaine en plus. Une autre demande imposait la plus grande mise en avant dans le générique "avec son nom - sur un carton différent - à hauteur d'au moins 75% du titre."

Plus loin, le papier insiste sur le fait que "personne ne doit prendre plus de place que lui sur l'affiche.. Si le personnage féminin a une plus grande importance que celle de Tom, il doit être au second plan [...]". Idem pour l'utilisation de l'image des acteurs : "Si est utilisé une photo ou un dessin de qui que ce soit dans le film, il doit en être de même pour Tommy, et en plus grand."

On voit également sur cette liste de demandes que l'acteur, en plus de demander "le remboursement des dépenses pour la santé, le logement et le bien-être", quémandait un confort optimal avec un logement dans "un hôtel luxueux et la totalité des vols réalisés en première classe", "un équipement de sport à disposition", sans oublier "la loge la plus confortable".
Une diva-née notre Tom. :sol:
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Zefurin a écrit :
mer. 23 févr. 2022 17:52
Moi j'adore ces histoires d'acteurs qui se prennent pour des divas ou qui ne se sentent plus.
Dommage que MJF en ait fait les frais. :(
Mais dans le domaine, y'a Tom Cruise comme l'a rappelé mon très cher @MisterM , tu peux aussi compter Jim Carrey sur le plateau de Man on the Moon ou là - et c'est rare - il est tellement parti loin que je ne sais même plus qui je regarde. Première fois qu'un acteur a réussi à me faire douter de son identité hors plateaux. D'ordinaire, je suis plutôt du genre à lever un sourci et à me moquer de ceux qui croient dur comme fer que Daniel Day Lewis se croit début 1900 dans There Will be Blood. À tel point que même lui a dû plusieurs fois clarifier les choses...
:lol:

Jamie Foxx a eu sa période bien lourdingue aussi. Limite le mec est devenu son perso dans l'Enfer du Dimanche. Il est tellement bon quand il joue les branleurs que j'ai pas pu m'empêcher de jubiler à le voir se faire calmer par son équipe et Al Pacino ( :love2: ) dans le film.
Sur Miami Vice, il s'est comporté comme un tocard et rien que pour ça je suis content que sa carrière ait explosé en vol. Bon il se remet bien depuis, même si Tarantino a dû également le sermonner sur Django Unchained.

Sinon, tu as Tom Hardy qui a pas l'air de se prendre pour n'importe qui. Son attitude sur Mad Max, c'est chaud (faire poireauter une équipe entière pour marquer ta supériorité, faut quand même avoir un pet' au casque).
La réaction de Charlize Theron en face...que dire à part que je mourrai pour cette femme :love2: :love2: :love2: :love2:
Bon il s'en est excusé donc admettons allez, une erreur. Mais ses prestations récentes semblent bien indiquer qu'on a affaire à un type qui aime bien avoir la lumière sur lui.
C'est sûr que c'est un peu plus ardu de jouer au plus fin quand t'as un Nolan, un Mann ou un Fincher en face.

Nolan qui te rembarre DiCaprio sur Inception, Mann qui engueule comme de la merde Tom Sizemore et contrôle Cruise, Fincher qui te calme n'importe quel acteur (Jake Gyllenhaal en sait quelque chose :lol: ).

Val Kilmer avait l'air bien chiant sur certains plateaux, mais après avoir vu le documentaire Val, je ne peux m'empêcher d'être bienveillant envers lui.

Je réalise qu'on devrait créer un topic d'anecdote spécial "les acteurs, ces grands connards" :lol:
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NaughtyDog
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ConFucKamus a écrit :
mer. 23 févr. 2022 20:15
Zefurin a écrit :
mer. 23 févr. 2022 17:52
Moi j'adore ces histoires d'acteurs qui se prennent pour des divas ou qui ne se sentent plus.
Dommage que MJF en ait fait les frais. :(
Mais dans le domaine, y'a Tom Cruise comme l'a rappelé mon très cher @MisterM , tu peux aussi compter Jim Carrey sur le plateau de Man on the Moon ou là - et c'est rare - il est tellement parti loin que je ne sais même plus qui je regarde. Première fois qu'un acteur a réussi à me faire douter de son identité hors plateaux. D'ordinaire, je suis plutôt du genre à lever un sourci et à me moquer de ceux qui croient dur comme fer que Daniel Day Lewis se croit début 1900 dans There Will be Blood. À tel point que même lui a dû plusieurs fois clarifier les choses...
:lol:

Jamie Foxx a eu sa période bien lourdingue aussi. Limite le mec est devenu son perso dans l'Enfer du Dimanche. Il est tellement bon quand il joue les branleurs que j'ai pas pu m'empêcher de jubiler à le voir se faire calmer par son équipe et Al Pacino ( :love2: ) dans le film.
Sur Miami Vice, il s'est comporté comme un tocard et rien que pour ça je suis content que sa carrière ait explosé en vol. Bon il se remet bien depuis, même si Tarantino a dû également le sermonner sur Django Unchained.

Sinon, tu as Tom Hardy qui a pas l'air de se prendre pour n'importe qui. Son attitude sur Mad Max, c'est chaud (faire poireauter une équipe entière pour marquer ta supériorité, faut quand même avoir un pet' au casque).
La réaction de Charlize Theron en face...que dire à part que je mourrai pour cette femme :love2: :love2: :love2: :love2:
Bon il s'en est excusé donc admettons allez, une erreur. Mais ses prestations récentes semblent bien indiquer qu'on a affaire à un type qui aime bien avoir la lumière sur lui.
C'est sûr que c'est un peu plus ardu de jouer au plus fin quand t'as un Nolan, un Mann ou un Fincher en face.

Nolan qui te rembarre DiCaprio sur Inception, Mann qui engueule comme de la merde Tom Sizemore et contrôle Cruise, Fincher qui te calme n'importe quel acteur (Jake Gyllenhaal en sait quelque chose :lol: ).

Val Kilmer avait l'air bien chiant sur certains plateaux, mais après avoir vu le documentaire Val, je ne peux m'empêcher d'être bienveillant envers lui.

Je réalise qu'on devrait créer un topic d'anecdote spécial "les acteurs, ces grands connards" :lol:
De Niro aussi qui s'est fritté avec James Woods (Once Upon a time in America) ou Mickey Rourke (Angel Heart) vu sa propension à daire poireauter tout le monde en mode actor studio
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Redzing
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ConFucKamus a écrit :
mer. 23 févr. 2022 20:15
Je réalise qu'on devrait créer un topic d'anecdote spécial "les acteurs, ces grands connards" :lol:
Disons qu'il y a les divas mégalo comme Brando ou Kilmer, les gros égos complexés comme Cruise (il a pu corriger ses dents mais pas sa taille, ça doit considérablement lui peser !), et les petits c..s comme Jamie Fox.

Sur ceux qui réclament des noms sur l'affiche, des photos plus grosses, ou de meilleurs hôtels, je les comprends un peu.
Ce n'est pas forcément une question d'ego. Ca peut être une querelle d'agents (qui veulent montrer qu'ils ont pu négocié le meilleur pour leur acteur), un respect du contrat (que le studio essaie de faire passer pour un caprice de l'acteur), ou tout simplement de la négociation. Ce n'est pas parce que tu gagnes des millions que ça t'empêche de ne pas réclamer davantage à ton patron si tu es dans ton droit. Au même titre qu'un ouvrier à la chaîne qui demande le remboursement de ses titres de transports. Sauf que là c'est plus gros ! :D
Et tout ce qui est place sur l'affiche, position au générique, etc., pour nous c'est de la broutille et de l'égo. Mais pour eux c'est une reconnaissance de leur image, et donc de leur capital. Ils savent que pleins de gens n'iront pas voir leur film, mais s'ils sont sur les affiches à chaque fois ils gardent l'image d'une star... et donc de l'aura artistique et financière.

Dans un style différent, le groupe Van Halen était connu pour réclamer des pots de M&Ms dans ses chambres d'hôtel... sans M&M's brun. Et si ce n'était pas respecté ils avaient tendance à saccager la chambre. En réalité ils se fichaient des bonbons, c'était juste une manière pour eux de vérifier si les hôtels honoraient bien toutes les lignes du contrat !
NaughtyDog a écrit :
mer. 23 févr. 2022 20:37
Bon il s'en est excusé donc admettons allez, une erreur. Mais ses prestations récentes semblent bien indiquer qu'on a affaire à un type qui aime bien avoir la lumière sur lui.
En même temps le type il a joué des jumeaux dans un film... :crazy:
Question égo c'est pas mal... Comme JCVD qui adorait jouer des doubles dans les années 90 (il a du nous faire le coup du jumeau/clone/double temporel au moins 5 fois...).
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Redzing
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Zefurin a écrit :
mer. 23 févr. 2022 18:29
Je suis content parce qu'une fois je suis tombé sur une interview de Christopher Lee, et il ne manque pas de faire une petite pichnette aux acteurs aux tempérament de diva :
Christopher Lee, la classe incarnée ! :love: (avec ses potes Peter Cushing et Vincent Price)
Des acteurs connus pour leur gentillesse, leur humour et leur professionnalisme, qui n'avaient pas peu d'enchaîner des films médiocres pour faire bosser des équipes techniques (Lee sur Dracula).
En plus Lee revient de loin, avec une participation très active à la Seconde Guerre Mondiale. Il a été volontaire en Finlande contre les Soviétiques, puis il a participé à de nombreuses missions commando en Afrique derrière les lignes ennemies (où il a certainement du faire des choses peu enviables).
Tu m'étonnes que les jeunes acteurs divas déconnectés des réalités, ça devait le gonfler !
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Zefurin
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MisterM a écrit :
mer. 23 févr. 2022 19:56
@Zefurin @Redzing Ah ça explique beaucoup de choses vos anecdotes ! :D Je connais mal Fox au-delà de son rôle éminemment sympathique dans Retour vers le Futur, et dans Casualties je l'ai trouvé franchement bon. Mais dès qu'il y a Penn avec lui, il est éclipsé, ce mec a vraiment une présence écrasante.
Sur le coup, Michael J Fox au cinéma, pour moi c'est Retour vers le Futur, Outrages, Mars Attacks et Stuart Little (il fait la voix de Stuart).
A la TV... c'est surtout sur Spin City qu'il a vu sa carrière d'acteur rebondir (1996 à 2001). C'est pendant cette série qu'il a été diagnostiqué d'un Parkinson et que sa carrière d'acteur a de plus en plus été torpillée. :(
Un vrai gâchis quand je pense à cet acteur : il me fait penser à Christopher Reeves... un acteur qui aurait pu avoir une carrière 2 fois plus prolifique qu'un drame de santé a interrompu.

C'est curieux parce qu'étant petit, je confondais Mark Hammill et MJ Fox : ayant découvert Star Wars et retour vers le Futur en même temps... je pensais que c'était le même acteur : le jeune de petite taille, débrouillard, toujours dépassé par les évènements et mais avec de la ressource qui donne la réplique à des acteurs souvent plus grands que lui en taille.

Quand MJFox partira... je serai vraiment triste parce que c'est un grand acteur qui s'est illustré dans le genre de rôle que j'aime beaucoup : "les petits héros que tout le monde prend de haut, mais qui font leur bonhomme de chemin."
Dans Retour vers le Futur, Outrages et Spin City... c'est vraiment ce qu'il incarne à la perfection. Et il est nerveux, pugnace et à 300% : ce mec c'est de l'énergie à revendre.
Quand je vois une interview de lui en train de souffrir de sa maladie ça me peine à un point inimaginable. Le Parkinson c'est de la merde !

@Redzing
Tu fais bien de parler de Cushing, Price et Christopher Lee car c'est vrai qu'ils incarnent ces gentlemen terriblement talentueux... mais super curieux de tout tester et avec une énorme envie de faire dans la déconne. Ils sont classe mais léger !
Christopher Lee a prété sa voix pour faire du métal et faire du doublage de jeu vidéo ! :love2:

Peter Cushing... lui quand il joue c'est ça !

:D
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Zefurin a écrit :
mer. 23 févr. 2022 23:29
Peter Cushing... lui quand il joue c'est ça !
Oui je connaissais cet excellent bêtisier ! :lol:
La légende raconte que Carrie Fisher avait énormément de mal à prendre au sérieux la menace du Moff Tarkin, car Cushing était en réalité adorable avec elle (c'était un vétéran et il savait que Fisher était plus ou moins débutante, donc il la chapeautait). Il y a un interview assez amusante de lui (que je n'arrive pas à retrouver) où il se demande ce que peut bien être un "Moff" ("an insect out of the closet maybe, a moth ?" - et le geste qui va avec :D ), et il parle de "Dear little Carrie Fisher".
Rien que dans ces quelques secondes où ils sortent de leurs personnages, on peut voir l'expression sincère de Fisher envers Cushing.

Accessoirement, le fait que Cushing jouait Tarkin en pantoufles (car les bottes n'étaient pas à sa taille) ne devait pas aider Fisher à prendre la menace au sérieux... :lol:
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Zefurin a écrit :
mer. 23 févr. 2022 23:29
A la TV... c'est surtout sur Spin City qu'il a vu sa carrière d'acteur rebondir (1996 à 2001). C'est pendant cette série qu'il a été diagnostiqué d'un Parkinson et que sa carrière d'acteur a de plus en plus été torpillée. :(
Il a été atteint par un Parkinson à 40 ans ??! :wut: Je ne savais pas que cette saloperie pouvait frapper si jeune.

Bon après sa carrière était déjà en berne depuis longtemps, je ne crois d'ailleurs pas qu'il ait eu un vrai succès commercial après Retour vers le Futur. Mais c'est bien triste d'entendre ça. :(
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Redzing a écrit :
jeu. 24 févr. 2022 10:01
Rien que dans ces quelques secondes où ils sortent de leurs personnages, on peut voir l'expression sincère de Fisher envers Cushing.

Accessoirement, le fait que Cushing jouait Tarkin en pantoufles (car les bottes n'étaient pas à sa taille) ne devait pas aider Fisher à prendre la menace au sérieux... :lol:
De toute façon, j'ai toujours trouvé que c'était l'un des meilleurs dialogues du film. :lol:
Les remarques persiffleuses de Tarkin et Leïa sont affablement méprisantes ! :D
J'ADORE !
- J'ai senti votre odeur méphitique dés que je suis montée à bord !
- Charmante. Délicate !
:D

Un échange que je me plait souvent à citer tellement il établit avec classe un mépris total entre deux personnages qui veulent rester gentlemen. :lol:
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MisterM a écrit :
jeu. 24 févr. 2022 10:29
Zefurin a écrit :
mer. 23 févr. 2022 23:29
A la TV... c'est surtout sur Spin City qu'il a vu sa carrière d'acteur rebondir (1996 à 2001). C'est pendant cette série qu'il a été diagnostiqué d'un Parkinson et que sa carrière d'acteur a de plus en plus été torpillée. :(
Il a été atteint par un Parkinson à 40 ans ??! :wut: Je ne savais pas que cette saloperie pouvait frapper si jeune.

Bon après sa carrière était déjà en berne depuis longtemps, je ne crois d'ailleurs pas qu'il ait eu un vrai succès commercial après Retour vers le Futur. Mais c'est bien triste d'entendre ça. :(
si je me souviens bien c'était plus tôt, vers 33 ans. après vérif de sa fiche Wikipedia, il l'a rendu public en 1998 soit à 37 ans (1961 comme moi)
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ConFucKamus a écrit :
mar. 7 sept. 2021 00:39
Vu JFK - L'enquête (Through the looking glassen VO)

Lors de la rencontre avec le réalisateur Oliver Stone, certains points concernant la distribution du film ont été brièvement évoqués
- Ce sont des distributeurs anglais qui ont mis la main à la patte
- La version exploitée en salles est un montage de 2h, là où le director's cut fait le double.
Voilà, on pourra donc voir cette version intégrale - qui s'offre même un nouveau titre - qui développera sûrement beaucoup plus des éléments esquissés sommairement dans la version cinéma
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Gekko
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Tous les champignons sont comestibles, certains ne le sont qu'une fois, c'est tout !"
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The King's Man

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Un "mouais".

Il y a toujours un plaisir certain dans ses parties action, moins inventives que par le passé, mais toujours bien fichu, très propres, lisible. Bien aidé évidemment par le regretté Brad Allan aux chorégraphies. Parfois moins par les CGI, fonds verts un peu visibles et décors un peu trop "studio", mais pas foncièrement dérangeant dans un contexte comme King's Man.

C'est évidemment la partie principale où l'on attend la licence, et Vaughn s'en sort correctement sur ce terrain, à défaut de se renouveler réellement.

Mais à côté de ça, c'est vraiment laborieux en terme de récit, sur explicatif et longuet pour pas grand chose. L'idée de ramener plein de personnages réels de l'Histoire pour la retravailler aurait pu être cool... Si ces personnages étaient un tant soit peu travaillés, mais c'est rarement le cas, Raspoutine faisant un peu office d'exception.
De même d'ailleurs pour à peu près tous les personnages secondaires dans les faits, à l'image de Gemma Aterton qui n'a pas grand chose d'autre à faire qu'être une as de la gâchette à longue distance. Et du grand méchant sur lequel on garde un suspens très factice qui n'a pas du surprendre grand monde.

Cela reste supérieur à la moyenne du blockbuster actuel au global, et dans le même temps un peu décevant par rapport à ce dont est capable Matthew Vaughn et ce qui a été proposé dans les deux précédents films.

Du coup la scène post-générique, teasant une potentielle suite au prequel, ne m'a pas franchement donné envie qu'elle se concrétise parce qu'elle semble vouloir aller dans le même sens narratif.

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La Fracture

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On est dans le film social typique ici, qui va mêler un peu tous les maux et les types de "fracture" de la France des dernières années, entre précarité, lutte des classes, violences policières, manque de lits et de monde dans les hôpitaux publics, etc... Tout passe à la moulinette de Catherine Corsini le temps d'une nuit aux urgences où l'on suite en particulier un couple, lui-même au bord de la "fracture" évidemment, incarné par Valéria Bruni Tedeschi et Marina Foïs, et de l'autre Pio Marmaï en gilet jaune blessé à la jambe lors d'une manif. Sans oublier Aissatou Diallo Sagna, primée hier aux Césars et qui représente ici plutôt le point de vue hospitalier.

Porté par un très bon casting donc, par un rythme assez effréné, je n'en attendais pas grand chose mais ai finalement été plutôt agréablement surpris.
Corsini parvient à garder le curseur où il faut au milieu de ce mélange souvent impossibles des visions. Tous les personnages ont leurs imperfections, leurs à priori plutôt criants et agaçants, et en même temps tous ont finalement plutôt un bon fond et l'envie d'aider l'autre. Seulement noyés dans un système à bout de souffle.

Parfois cela manque un peu de subtilité dans le sens où c'est une escalade continuelle tout au long de la nuit et donc un peu trop concentré. Cela parasite de fait aussi un peu le cadre très réaliste du récit. Mais le constat me semble pour autant dans l'ensemble assez juste au global.
Aussi le film a la bonne idée, au-delà de ne pas spécialement tirer dans un camp plus qu'un autre, de ne pas être purement dramatique mais de savoir aussi intégrer un soupçon d'humour bienvenu pour souffler, la qualité du casting aidant.

Le geste est sans doute assez vain dans sa volonté de réconcilier les mondes et n'évite pas quelques situations un peu faciles, mais en tant qu'objet cinématographique, il fait son travail très correctement et ne se montre surtout pas lourd comme je pouvais le craindre.

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Faudra que je le rattrape celui-là et surtout Illusions Perdues

La soirée des Césars a été logique concernant les récompenses. Pas de surprises, mais en même temps les gagnants ne l'ont pas volé apparemment

Par contre, pas de The Last Duel ou West Side Story aux meilleurs films étrangers, c'est un scandale.
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ConFucKamus a écrit :
sam. 26 févr. 2022 21:07
Faudra que je le rattrape celui-là et surtout Illusions Perdues

La soirée des Césars a été logique concernant les récompenses. Pas de surprises, mais en même temps les gagnants ne l'ont pas volé apparemment

Par contre, pas de The Last Duel ou West Side Story aux meilleurs films étrangers, c'est un scandale.
J'ai un peu la flemme sur Illusions Perdues et surtout eu la sensation que c'était le film facile à faire gagner. Mais je le rattraperai aussi par principe.
De même je dois voir Onoda et Les Olympiades à qui je souhaitais donner une entrée en salle mais n'ai pas eu le temps. Et L'Evènement dans une moindre mesure.

Pour la sélection des films étrangers, elle avait quand même vraiment de la gueule. En voyant les nommés défiler hier, ça m'a rappelé à quel point 2021 fut un bon cru.
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ConFucKamus
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sam. 26 févr. 2022 21:14
J'ai un peu la flemme sur Illusions Perdues et surtout eu la sensation que c'était le film facile à faire gagner. Mais je le rattraperai aussi par principe.
De même je dois voir Onoda et Les Olympiades à qui je souhaitais donner une entrée en salle mais n'ai pas eu le temps. Et L'Evènement dans une moindre mesure.

Pour la sélection des films étrangers, elle avait quand même vraiment de la gueule. En voyant les nommés défiler hier, ça m'a rappelé à quel point 2021 fut un bon cru.
J'ai manqué les Olympiades aussi, par contre le reste j'ai vu. J'avoue que Audiard m'a un peu perdu, et la bande-annonce ne me donne vraiment pas envie. J'avais l'impression de voir un "film d'appartement".

L'évènement est vraiment un beau film, Onoda aussi (malgré quelques longueurs sur la fin). Je suis d'ailleurs assez perplexe par rapport au discours de Harari sur les plateformes de streaming.
En étant charitable, je le trouve maladroit. Sinon, c'était ni vrai ni juste.

Très bon cru, cette année 2021 c'est clair. Rien à dire sauf sur la catégorie meilleur film étranger, où Spielberg et Scott avaient largement leur place.

Enfin, un peu déçu par l'attitude stupide au moment de la récompense au très très bon Sommet des Dieux.
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Breaking the Bat
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Par contre, pas de The Last Duel ou West Side Story aux meilleurs films étrangers, c'est un scandale.
Fallait récompenser quelqu'un qui puisse venir chercher le prix :o :D
"- Tu fumes après l'amour ?
- J'en sais rien baby, j'ai jamais regardé !"
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BoBleMexicain
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Alors la .... le Eboué il tape tres fort .
un rouleau compresseur anti végan version gore
jubilatoire .
je sais pas lequel des deux dans le couple est le plus monstrueux .
Marina est diabolique ))
a ne pas regarder en famille quand même ....
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Pas si "anti vegan" que ça. Les mangeurs de barbaque en prennent au moins autant pour leur grade.

Enfin... A peu près tout le monde en prend pour son grade en fait. :saint:
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The Mortuary Collection (dispo sur Shadowz)

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Sorte de version modernisée des Contes de la Crypte, The Mortuary est une production Shudder dans laquelle une jeune femme vient postuler pour un boulot dans le funeste manoir d'un vieux croque-mort. Pas franchement intimidée par le cadre, elle lui demande durant cet entretien un peu décalé de lui raconter des histoires morbides liées à ses "clients" passés.

Et c'est franchement pas mal !
Pourtant après le premier morceau, on se dit que ce ne va pas aller loin, sauf qu'en fait c'est pleinement assumé par le film lui-même, la candidate trouvant aussi l'histoire décevante, et n'est en fait qu'une courte mise en bouche de ce qui va suivre. J'ai déjà bien aimé cette idée.

Derrière on aura donc droit à d'autres histoires plus travaillées, toutes différentes et en même temps avec quelques rappels les unes aux autres et avec une certaine progression dans l'horreur.

C'est malin, fun (jamais dénué d'humour), parfois gore, parfois un peu flippant et techniquement, même si ça manque un chouilla de budget à de courts instants (surtout quand il y a besoin de CGI, mais c'est rare), c'est toujours joliment mis en boîte et avec un certain cachet visuel, des décors travaillés (dans un style pas forcément réaliste pour coller à l'esprit "conte") et des effets pratiques le plus souvent.

Côté casting, on trouve autour du visage vieilli à coup de prothèses de Clancy Brown, un casting efficace de jeunes assez peu connus, si ce n'est Jacob Elordi qui n'avait probablement pas encore tourné dans la série Euphoria et Ema Horvath, un nom peut-être voué à être rebattu puisqu'elle figure au casting de la série du Seigneur des Anneaux. Mais tous font globalement le taffe.

Ryan Spindell est assurément un gars à suivre dans le genre, plein d'idées (il est aussi scénariste de ses nombreux courts métrages). Pour l'anecdote d'ailleurs, le dernier chapitre narré par le croque-mort est en fait littéralement l'intégration d'un des courts metteur en scène tourné en 2015. Sauf qu'il se voit ici agrémenté d'une sorte de suite intégrée à la trame globale. Parce que bien évidemment, tout ça est un peu plus complexe qu'une simple collection d'histoires avec interludes.

Bref, très bonne surprise, bon petit divertissement horrifique. Et je ne dirais vraiment pas non à un second volet !

:star: :star: :star: :demistar: :passtar:


Edit : je ne suis pas le seul à aimer puisque j'ai découvert après coup que Sam Raimi a adoubé le film et a depuis confié à Spindell un segment de sa série anthologique 50 States of Fright.
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ConFucKamus
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C'est fait, je suis retourné à Gotham prendre des nouvelles (ou plutôt le pouls) du Batman

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Je ferai synthétique pour deux raisons : ne pas gâcher quoi que ce soit, et pour laisser reposer le film.

La star du film ? Matt Reeves. Indiscutablement, le réalisateur se démarque, réinvestit la mythologie, présente un nouveau Gotham, un nouveau Batman avec tout ce que cela implique de travail sur l'ambiance.
Retenez bien ce dernier mot, c'est la clé du film. C'est elle qui fera la différence entre les convaincus et les déçus.

Le film a été pensé, longuement et sûrement. Ça se voit sur les plans, la photographie, le rythme, le style et le discours.
Pas de références aguicheuses, pas de clins d'œils lourdingues, au mieux on verra de lointains échos avec ce qu'ont pu apporter Burton, Nolan ou la série de jeux Arkham. Pour ceux qui sont perfusés aux pubs de 2h/2h30 sans enjeux, sans intérêt et sans âme, ça va leur faire tout drôle. Reeves étire volontairement son film, fait durer ses plans, s'attarde sur les visages, les ambiances pluvieuses et nocturnes.
En gros, le mec déroule sa vision, et fait ressentir en permanence la dureté et le poids qui pèse sur les épaules du personnage.
Niveau casting, c'est du velours. Pattinson est juste idéal, Zoé Kravitz se différencie avec brio (et mon dieu, ce charme), Colin Farrell est un vrai atout caché, petite mention des géniaux John Turturro et Jeffrey Wright
Pour Paul Dano, c'est ambivalent. À certains moments il envoie sévère (en fait quand il n'en fait pas trop), à d'autres il cabotine trop.

Les défauts ? On sera je pense tous d'accord. Les 3 heures sont excessives, surtout compte tenu de ce plan qui met tellement de temps à arriver là où il doit aller (si vous avez vu les bandes-annonces, vous connaissez globalement l'idée derrière ce jeu morbide).
Le scénario n'est ni stupide ni insignifiant, mais trop évident. Pour le coup 2h30 auraient largement suffit.

Je pense que le film va diviser. Les fans hardcore des divertissements vite faits mal faits, sans personnalité ne s'y retrouveront pas puisque là l'atmosphère c'est le cœur de ce Batman.

:star: :star: :star: :demistar: :passtar:
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NaughtyDog
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Apres concernant l'intrigue evidente moi j'ai quand meme eu un gros souci avec tous ses persos qui s'etonnent que le plus fros Caïd de Gotham ait pu corrompre bon nomvre de flics et autres juges. Pour un film se revendiquant plus mature que le tout venant super-heroique, jtrouve ça un brin ridicule que le gros de l'intrigue autour de ça alors que bon Gotham baigne dans la criminilaté la plus haute depuis des decennies.
Au final l'intrigue policiere se veut passionnante de par le soin avec lequel Reeves dépeint le tout, mais c'est ultra timide et light en terme de finalité.
Pour reprendre la comparaison avec Nolqn, chez lui les scripts etaient bien plus pertinents et touffus
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Gagarine

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Très sympathique film à la fois social et poétique, mais surtout qui porte une vision positivement combattive de la banlieue toujours bienvenue.
Alseni Bathily est une belle découverte dans le rôle principal et Lyna Khoudri confirme de film en film qu'elle a tout d'une grande et un avenir radieux.

Il y a de réels moment de grâce onirique au milieu de moments plus réalistement dramatiques, comme cette scène de l'éclipse ou le premier dialogue en morse.
Fanny Liatard et Jérémy Trouilh, récemment nommés pour le César du Premier Film, ont un réel sens esthétique et photographique. Et puis j'aime leur idée de mise en abyme, tournant un film sur la destruction de la Cité Gagarine à Ivry-Sur-Seine, tourné en son sein et avant sa réelle destruction en 2019. Le sujet et les thématiques qui en découlent en sont d'autant plus fortes.

Quelques défauts de jeunesse et classiques de premier film, surtout de rythme, mais bien pardonnables sur l'ensemble.

Et puis il y a cette agréable B.O. des frères Galperine et surtout le superbe morceau "Ya Tara" de Amine Bouhafa que j'ai beaucoup écouté déjà l'an dernier. J'avais entre temps oublié qu'elle était composée pour le film et du coup un réel plaisir de la retrouver ici.

:star: :star: :star: :demistar: :passtar:

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Blacklight (2022)

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Ce film est une sorte de vide pendant 1h40.
Il n'y a ni inspiration ni ambition dans la mise en scène. Tout est plat et basique. Liam Neeson lui-même a l'air de s'emmerder la plupart du temps à jouer l'éternel même personnage solitaire et il commence à tout simplement être "too old for this shit". Certes il joue un personnage lui-même sur la fin de carrière, mais dans les faits on sent bien que ça a justement plus été écrit en compensation de l'état de Liam que l'inverse.

Rien de neuf, que du vieux, et surtout beaucoup moins bien fichu que certaines oeuvres similaires du passé.
La fin de cycle approche... Et on se doute que la suite pour Liam Neeson va être de ressortir le spectre de Qui-Gon Jinn plus tard dans l'année, histoire de rester cohérent avec l'évolution de sa carrière. :saint:

:star: :passtar: :passtar: :passtar: :passtar:



Slalom (2021, dispo jusqu'à demain seulement sur Ciné+)

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Je m'attendais à une sorte d'ersatz de Whiplash à la française et tourné sur le sportif. Mais, en fait le ski devient ici vite secondaire et le film se concentre beaucoup plus sur la relation évidemment hautement toxique et malsaine qui se crée entre les personnages interprétés par Noée Abita (formidable !) et Jérémie Renier (qui fait un sans-faute aussi).

A 15 ans, sous l'emprise totale d'un entraîneur qu'on a vite envie de voir dénoncé, Lyz découvre ses premiers émois de la pire façon qui soit. Le film comporte quelques scènes difficiles en ce sens, surtout que Noée Abita est très crédible dans ce rôle de jeune adolescente qui n'a pas pleinement conscience des agressions qu'elle subit.
Le sujet est délicat, tout à fait dans l'actualité avec la libération de la parole ces dernières années autour du viol, et mérite qu'on s'y attarde.

Dommage qu'au-delà du portrait psychologique globalement réussi et de l'interprétation de haute volée, son orientation très intimiste, souvent tourné en gros plan, empêche l'objet filmique de profiter de son cadre mais aussi d'y insuffler un peu plus d'ampleur formelle, ne serait-ce que pour donner quelques respirations au spectateur aussi. De fait, plusieurs seconds rôles potentiellement intéressants, comme celui de Justine, passent un peu à la trappe. Ils se contentent juste d'être des témoins archétypaux silencieux, plus ou moins conscients de la situation dans cet univers fonctionnant (trop) en vase clos.
Cela n'en reste pas moins un premier film assez prometteur pour Charlène Favier.

Un point positif pour finir sur la bande originale très "french touch" signée du collectif LoW Entertainment, qui a œuvré dans le passé sur le film Hippocrate notamment.

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Les Olympiades

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Je vais avoir du mal à être totalement objectif sur ce film, tant il regorge d'éléments qui me parlent et m'amènent à une certaine nostalgie.

Déjà par son cadre, celui des grandes tours du quartier Olympiades à Paris qui, même si j'ai grandi et habite plus ou moins à l'opposé, a toujours été présent dans ma vie. J'ai toujours eu des amis, voire plus, y habitant ou y traînant. Encore en ce moment, un de mes meilleurs amis est en train de s'y installer. Et il y a donc nécessairement une sorte de proximité qui se créé avec moi à l'écran, au point d'en reconnaître certains détails des intérieurs. Même le restaurant dans lequel travaille un des personnages, je l'ai fréquenté.

Puis il y a ce personnage d'Emilie me rappelant aussi pas mal d'éléments de mon passé relationnel, incarné par Lucie Zhang qui crève littéralement l'écran de naturel, tantôt irrésistible, tantôt insupportable pour mieux masquer ce qu'elle est et ressent vraiment.
Et cette thématique plus globale (et très parisienne ?) de la difficulté de l'amour dans les sociétés urbaines modernes, touchant particulièrement ici des trentenaires émotionnellement perdus.
Sans oublier la bande originale signée Rone, un de mes artistes contemporains préférés et avec qui j'ai déjà eu l'occasion d'échanger, qui méritait bien sa nomination aux Césars.

Bref, j'ai de fait pris le film en pleine face et de façon très personnelle finalement.

A côté de ça, c'est un film qui peut paraître très inhabituel dans la filmographie d'Audiard, très terre à terre, très intime. Et je comprends ainsi très bien qu'il laisser sur le carreau, parce que selon le vécu de chacun il peut, je pense, laisser complètement de marbre ou juste décevoir.

Formellement très beau, très classe, très doux tout en étant très simple, mais aussi très cru dans sa façon de filmer l'amour et le sexe (sans jamais être vulgaire), j'ai trouvé les Olympiades vraiment fascinant. Avec son noir et blanc reflétant finalement très bien le quotidien frustré, autant sentimentalement que professionnellement, et les pensées très ternes de ses protagonistes.

Et il doit aussi beaucoup à son casting parfait (et sa direction d'acteur). Lucie Zhang donc, mais aussi Noémie Merlant, que j'avais déjà trouvé assez excellente dans "Jumbo", Makita Samba légèrement en retrait mais malgré tout juste et Jehnny Beth, artiste pluri compétente dont je ne saurais que trop vous conseiller d'écouter la discographie et aussi d'aller la voir performer en live.

:star: :star: :star: :star: :passtar:

(si j'étais objectif, je serais sûrement resté à 7 :D )
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