Votre dernier film

Venez donner votre avis sur les films à l'affiche ou en provenance des plateformes SVOD, mais aussi réagir à l'actualité du 7ème Art (annonces, trailers, etc...)
Avatar du membre
NaughtyDog
Messages : 1993
Enregistré le : lun. 26 oct. 2020 12:34
Localisation : Paris

Vous donnez envie avec Firestarter ^^

Image
Beaucoup aimé ce Incroyable mais vrai, directement dans mon top 3 Dupieux avec Le Daim et Réalité


Alors difficile de trop en parler sans dévoiler le concept de ce fameux trou dans le sol, mais Dupieux livre une comédie souvent hilarante (il manie l'absurde comme personne) abordant des thématiques actuelles (importance du corps, du paraître...) de manière pertinente et en adéquation avec le concept du film.


le cast est super : le perso de Chabat est peut-être le plus en retenue (c'est un type normal et assez monolithique), mais représente le point d'ancrage du spectateur. Drucker est le plus tragi-comique, mais également celui au coeur de la thématique du film (avec un savant hommage aux fourmis de Bunuel et Dali !).

Par contre Benoit Magimel est le scene stealer du film :complètement hilarant en beauf se questionnant sans cesse sur sa virilité. Anaïs Demoustier (qui porte encore une perruque après Au Poste et Fumer fait tousser) est aussi un atout de charme.


Bref, difficile de trop en dire sans divulguer la surprise du film,mais pour ma part un nouveau Dupieux très réussi


7,5/10
Fincher-addict, Cameron-sexuel, Cuaron-gourmet
Avatar du membre
ConFucKamus
Messages : 2685
Enregistré le : lun. 31 août 2020 12:17

Bonjour à tous, j'ai donc achevé la trilogie Jurassic World aujourd'hui avec

Image

J'en parlerai en détails dans le topic dédié, d'habitude je fais l'inverse, mais en fait je viens de réaliser que c'est con...oui, je suis con :D

Je me trouve dans une situation un peu difficile. Je ne saurai placer Le Monde d'Après/Dominion dans la saga.
Ce que je veux dire, c'est que je ne sais pas si je le place au même niveau que Jurassic World ou encore plus bas, sachant que le premier JW est le pire pour moi.

C'est bien le dernier rejeton de cette trilogie difforme. Le script caviarde ses propres pistes, ne donne aucun poids à la plupart des scènes d'action. On doit se coltiner un flot d'invraisemblances assez dingue.
Oui, tous les films en ont...mais pas autant, et c'est un euphémisme.
Même la structure du récit pose problème puisqu'elle divise l'intrigue en deux chemins sauf que l'un comme l'autre sont truffés de facilités et de rebondissements que tu vois venir mais gros comme un enclos de T-Rex !

On se doutait qu'avec les retours de Sam Neill, Jeff Goldblum et Laura Dern, le fan-service ferait un retour en fanfare. C'est encore pire que prévu, on nous rejoue plusieurs fois les mêmes scènes que dans Jurassic Park.

Deux scènes à sauver : la poursuite à Malte qui a marché sur moi (une excellente surprise). Bien sûr, il y a le passage de la trottinette débile, mais sinon elle est vraiment bien fichue.
Puis, le court moment avec Claire qui se retrouve un peu beaucoup dans la merde (je n'en dirai pas plus) après un atterrissage forcé.
Michael Giacchino fait toujours bien le boulot

Sinon, casting ? Bah, c'était attendu, les vieux ont la classe, les jeunes ne dégagent toujours pas grand chose.

:star: :demistar: :passtar: :passtar: :passtar:
"Bloodshot est la meilleure chose qui soit arrivée au cinéma en 2020 " - ©MisterM
Avatar du membre
NaughtyDog
Messages : 1993
Enregistré le : lun. 26 oct. 2020 12:34
Localisation : Paris

Oui tu as cité les 2 seuls passages "reussis" du film lol
Fincher-addict, Cameron-sexuel, Cuaron-gourmet
Avatar du membre
Next
Administrateur du site
Messages : 7053
Enregistré le : mar. 14 juil. 2020 10:30

Ma curiosité malsaine m'a poussé ce matin à regarder "Shut In", premier "Daily Wire Original" issu de la plateforme du média conservateur américain. Ces derniers ont décidé d'investir 100 millions pour proposer du contenu "moins woke que Disney", de leurs propres dires. :lol:

Image

Au casting de ce thriller dramatique en huit clos, Rainey Qualley (la grande soeur de Margaret, qui œuvre aussi dans le mannequinat et la musique) et le comeback de Vincent Gallo, absent des écrans depuis 2013.

Alors disons-le tout de suite, le film est parsemé de sous textes chrétiens liés à la plateforme qui l'accueille, avec notamment une scène assez ridicule et d'autres messages bateaux type "la drogue c'est mal m'voyeez" (et dont la foi est le seul rempart bien évidemment :D ).

Mais si on se concentre sur le principal, à savoir un film de Home invasion, c'est plutôt bien ficelé et relativement crédible de bout en bout. Le casting fait le boulot, les petits twists successifs fonctionnent plutôt bien.
La tension est présente, le jeu avec la petite fille aussi frustrant que efficace. Vincent Gallo, dont on entend plus souvent la voix qu'on ne le voit, cabotine un peu mais c'est aussi le rôle qui le veut.

Cela reste un film à petit budget en forme de sous-Flanagan version Hush (pour le comparer aux productions Netflix du même accabit) mais pas désagréable à mater si l'on accepte de subir le postulat de Daily Wire.
Probable que le film n'atteigne légalement jamais nos contrées, si ce n'est au mieux en VOD.

:star: :star: :demistar: :passtar: :passtar:
Avatar du membre
Zefurin
Messages : 3172
Enregistré le : lun. 31 août 2020 11:49
Localisation : Voie Lactée - Système Solaire - Paris 17

Sur les traces du passé de Nick Baker-Monteys (Leanders Letzte Reise)

Image

Un téléfilm allemand passé sur Arte... pas mal du tout.
On suit un ancien officier de la Wehrmacht revenir en Ukraine (alors en pleine guerre avec les régions séparatistes) pour retrouver un vieil amour Cosaque rencontrée lors de ses années de guerre.
Il effectue le voyage avec sa petite fille. Disons que l'actualité autour de l'Ukraine rend le film très intéressant et le parallèle effectué entre les deux guerres est assez intéressant. Et Jürgen Prochnow (Das Boot, Dune, l'Antre de la Folie) porte le film sur ses épaules.
Très bonne surprise de la part de ce téléfilm.

7/10

Destiny Turns on the Radio de Jack Baran
Image
Une daube des années 90 avec Tarantino dedans. Je m'attendais à de la GROSSE MERDE...
Et bien curieusement, je trouve que l'apparente débilité du film a vieilli et donne au film un petit charme de ces vieilles années.
C'est trés con, mais parfois le film regorge de petite pépites de dialogue avec un passage sur l'hypophyse qui m'a bien fait rire. :D
Et le plus étonnant, c'est que le scénario ne laisse rien au hasard et en s'intéressant aux détails, on découvre que les scénaristes derrière ce film avaient un minimum de suite dans les idées.
Un film qui ne vaut pas grand chose sinon le charme et la nostalgie pour le Las Vegas des années 90... mais qui n'a curieusement rien à envier à al plus part des scénarios des films américains qui sortent aujourd'hui.
Comme si les merde d'autrefois arrivaient à moins passer pour de la merde aujourd'hui. :D

5/10 (la VF est particulièrement naze... et renforce du coup le côté absurde du film... filmé comme un mauvais téléfilm érotiques de ses mêmes années :rofl: )
Rachel Mcadams = Random Bonasse de Sherlock Holmes.
MisterM 06/02/2024
Avatar du membre
ConFucKamus
Messages : 2685
Enregistré le : lun. 31 août 2020 12:17

J'ai enfin rattrapé Soy Cuba de Mikhaïl Kalatozov, après énormément de monde j'imagine.

Image

Je ne ferai pas original : le film est un pur chef-d'œuvre. Une telle expérience en salles aurait de quoi marquer une vie, ça me paraît évident.

Je le dis sans détour, 90 % des plans du film sont des morceaux de bravoure. Des plans-séquences ahurissants, des travellings aériens dont tu te demandes encore comment Kalatozov a fait tant la préparation a dû être longue.
Et pourtant, tout sonne vrai.

Il me parait clair que Malick, Cuaron ou Paul Thomas Anderson (entre autres) ont été très influencés par le film.

Autre grande idée : la manière de narrer. Très peu de dialogues, très peu de monologues. Pourquoi ? Pas besoin. On comprend sans mal ce qui se joue, les personnages se définissent par ce qu'ils font. Ça suffit largement.

Je vois pas vraiment le film comme une tract de propagande pro-castriste, je le vois plutôt comme un tract en faveur d'une révolution dans la société, les modes de pensées et de vivre.

Les personnages que nous suivons se montrent plus complexes que ça, et on devine bien que beaucoup ne se réjouissent pas de devoir prendre les armes parce que pas d'autre choix.

Très heureux de l'avoir enfin vu. Le genre de film qu'il faut vraiment avoir dans sa besace

:star: :star: :star: :star: :demistar:
"Bloodshot est la meilleure chose qui soit arrivée au cinéma en 2020 " - ©MisterM
Avatar du membre
Zefurin
Messages : 3172
Enregistré le : lun. 31 août 2020 11:49
Localisation : Voie Lactée - Système Solaire - Paris 17

Bon ben voilà, j'ai enfin vu Apocalypse Now de Coppola

Image

Jamais vu ce film dont on m'a tant parlé. J'avais peur d'être déçu, comme les film de Kurbrick ont pu me décevoir à force d'en avoir entendu 1001 louanges...
Ben alors pour celui-là... il n'en est rien car le film est encore plus original que ce que je m'attendais.
Je m'attendais à un film comme Voyage au bout de l'Enfer de Cimino (qui est mon film préféré sur la guerre... pas forcément du Vietnam... mais la guerre tout court).

Apocalypse Now... c'est un putain de film d'horreur.
Je suis resté cramponné avec mon chat sur le canapé et je me disais "Mais quand est ce que cette horreur s'arrête."
Déjà je ne m'attendais pas du tout à cette histoire d'un soldat charger de retrouver un colonel devenu fou pour le mettre hors d'état de nuire. le film ressemble à un thriller où le personnage principal essaie de comprendre/s'identifier à un adversaire qu'il ne comprend pas ou qu'il a peur de comprendre. Limite... la guerre autour de lui est un simple décors. On dirait qu'il se fiche de tout. Qu'il ne ressent aucune empathie pour tout ce qui l'entoure.
Et alors la rencontre avec Kurtz... CE CADRAGE INCROYABLE où ce dernier émerge progressivement de l'obscurité, avec son visage caché dans le noir et son visage qui n'apparait toujours pas.
J'ai trouvé ça terrifiant... j'avais l'impression de regarder un mort-vivant, un vampire... progressivement sortir de son sommeil...

Et la musique... cet espèce d'ambiance dissonante... on se serait cru dans un truc lovecraftien où la folie devient un gouffre infini.
C'est un film qui ferait passer Platoon, Voyage au bout de l'Enfer ou Full metal Jacket pour des film positif avec une lueur d'espoir pour l'humanité. Car au moins dans ses films on se dit qu'à défaut d'une porte de sortie, il y a toujours la mort qui peut mettre fin à ce voyage lénifiant.
Mais alors pour Apocalypse Now... c'est pire... on dirait que le film nous montre une folie, une horreur qui transcende l'existence toute entière. Et la mort n'est même pas une porte de sortie à ça. C'est juste une goutte de plus dans un maelstrom de folie. Et la guerre... ce n'est même pas cause... c'est juste un symptôme.
Et là où le film est brillant c'est quand Marlon brando lance : "It's judgment that defeated us."
Cette phrase... ELLE EST OUF :wut: Mais comment on peut lâcher une telle chose ?! Mon petit cerveau n'était pas prêt pour ça.

Voilà... Apocalypse Now est un film sur le chaos. Le chaos le plus viscéral et le plus psychédélique.
Je me suis demandé qui était l'auteur de la musique... Pink Floyd ? Vangelis ?
Et non... c'est le réalisateur et son père carmine Coppola (ainsi que Mickey Hart et Randy Hansen) qui ont effectué la chose... et le résultat est absolument glaçant (surtout la musique finale sur laquelle le film se termine (la destruction du camp de Kurtz) et le générique se fait... c'est suffoquant.

Je suis content d'avoir efin vu ce film et je ne pense pas l'avoir vu... trop tard :D car c'est un film qui m'aurait bien plus fait broyer du noir si j'avais vu ce film plus jeune.
Donc un chef d'oeuvre... qui ne vole ABSOLUMENT PAS sa réputation.

Un bon 9/10 ou 10/10
Je garde juste Voyage au Bout de l'Enfer au-dessus car un peu plus d'empathie pour l'humanité et les personnages... (donc un minimum de positivisme)
Mais alors Apocalypse Now...c'est le trou noir... le gouffre incommensurable en terme de chaos... et la mort n'est qu'une maigre consolation.
Je montrerais même pas ce film à des jeunes car TROP PESSIMISTE... BEAUCOUP TROP PESSIMISTE... :scared:
Rachel Mcadams = Random Bonasse de Sherlock Holmes.
MisterM 06/02/2024
Avatar du membre
Redzing
Messages : 1492
Enregistré le : mar. 8 sept. 2020 14:34

Zefurin a écrit :
mer. 8 juin 2022 00:54
Bon ben voilà, j'ai enfin vu Apocalypse Now de Coppola
Pas curiosité, quelle version as-tu vu ? Cinéma (2h30), Redux (3h20) ou Final Cut (3h) ?
L'histoire est la même, mais les versions sont plus ou moins sombres (je dirais pas optimiste, hein, faux pas déconner).
Zefurin a écrit :
mer. 8 juin 2022 00:54
Je montrerais même pas ce film à des jeunes car TROP PESSIMISTE... BEAUCOUP TROP PESSIMISTE... :scared:
Je l'ai vu pour la première fois étant adolescent (14 ou 15 ans maxi je pense). J'avais été pris par l'ambiance, mais je ne l'ai pas trouvé aussi déprimant. J'y ai vu à l'époque un film sur la folie de la guerre, et donc il était facile de me distancer, n'étant ni Américain ni au Vietnam !
Je pense que c'est un film à voir jeune, ne serait-ce que pour capter son influence. Et voir l'un des rôles majeurs de Marlon Brando (en terme de statut) ou de Robert Duvall.
Zefurin a écrit :
mer. 8 juin 2022 00:54
Et alors la rencontre avec Kurtz... CE CADRAGE INCROYABLE où ce dernier émerge progressivement de l'obscurité, avec son visage caché dans le noir et son visage qui n'apparait toujours pas.
J'ai trouvé ça terrifiant... j'avais l'impression de regarder un mort-vivant, un vampire... progressivement sortir de son sommeil...
Je pense que tu es au courant du tournage particulièrement catastrophique du film. Entre mille péripéties, Marlon Brando est arrivé obèse (alors que son perso est censé avoir passé des mois dans la jungle) et sans avoir lu le scénario. Ils ont donc utilisé ce type de techniques... qui finalement se sont avérées payantes ! :D
Avatar du membre
Zefurin
Messages : 3172
Enregistré le : lun. 31 août 2020 11:49
Localisation : Voie Lactée - Système Solaire - Paris 17

J'ai vu la version de 2h30 (et personnellement je n'ai pas trouvé le film si long que ça... le montage est sacrément efficace et les "tableaux de situation" s'enchainent bien sans trop s'allonger.)

Mais oui j'étais au courant du tournage catastrophique de ce film... et personnellement, j'ai trouvé que ça se voit à l'image : difficile de s'imaginer que Coppola a pu "contrôler" quoique ce soit à l'écran... sinon sa caméra. Parce que le chaos et le bordel ambiant est assez palpable (la grande scène d'attaque avec la Chevauchée des Valkyries... aujourd'hui on ferait ça en CGI histoire d'être certain d'être sûr de filmer l'hélicoptère au bon moment en même temps que le soldat qui prend la pose au premier plan :lol: .
Pour un film de 79... effectivement... un truc aussi spectaculaire, aussi bordélique qu'une dizaine d'hélicoptère qui survole un villages, où il faut filmer des soldats en train de se mitrailler dessus, et des cabane en train d'exploser... évidemment que c'est un chaos de contrôler tout ça.

Platoon à côté de ça... c'est un huit clos entre trois personnages dans la jungle (donc un jeu d'enfant à filmer).
Voyage au bout de l'enfer... c'est trois scènes (super bien construites) qui s'étirent dans la durée en gardant une unité de lieu.
Mais là dans Apocalypse Now... c'est super ambitieux. Coppola il a juste eu la folie des grandeurs en terme d'ampleur de scène (et en plus... les scènes de nuit sont assez vaste... on sent que les décors sont grands et qu'il les charcute pendant chaque scène histoire de montrer la longue agonie de l'environnement qui se désagrège).
Il voulait le chaos... ben... oui il l'a eut ! :lol:

Et c'est vrai que le truc de Marlon Brando ... bah... j'ai adoré. C'est vraiment le meilleur élément du film avec Robert Duval. Donc effectivement si Brando a pu insupporter Coppola... je peux piger... mais je pense que c'est Brado qui mystifie encore plus le film.
C'est le chien fou. L'élément ultra brillant... qui phagocyte tout. :D

OH ET MERCI @Redzing ! Ton avatar m'a rappelé ce à quoi j'ai pensé en voyant Brando dans ce film : Pinhead de Hellraiser.
Un cénobite tout droit sorti d'un asile de fou... en guise de miroir à l'humanité.
Rachel Mcadams = Random Bonasse de Sherlock Holmes.
MisterM 06/02/2024
Avatar du membre
Redzing
Messages : 1492
Enregistré le : mar. 8 sept. 2020 14:34

Zefurin a écrit :
mer. 8 juin 2022 01:36
J'ai vu la version de 2h30 (et personnellement je n'ai pas trouvé le film si long que ça... le montage est sacrément efficace et les "tableaux de situation" s'enchainent bien sans trop s'allonger.)
OK, cela explique aussi ton ressenti.
Dans les autres versions tu as des tableaux (un peu) moins sombres. Un long passage dans une plantation avec des colons français, ou une scène où nos héros retrouvent les modèles Playboy et couchent avec elles en échange de carburant (scène présente uniquement dans la version Redux je crois).
Zefurin a écrit :
mer. 8 juin 2022 01:36
OH ET MERCI @Redzing ! Ton avatar m'a rappelé ce à quoi j'ai pensé en voyant Brando dans ce film : Pinhead de Hellraiser.
Un cénobite tout droit sorti d'un asile de fou... en guise de miroir à l'humanité.
Avec plaisir ! :lol:
Mais clairement oui il y a de ça. Il doit être éliminé parce qu'il est fou, alors que c'est le type le plus sensé de tout ce bazar ! Au-delà de la mise en scène et de Brando en lui-même ça iconise complètement le personnage.

Apocalypse Now a d'ailleurs iconisé ce schéma narratif (inspiré du roman Heart of Darkness il me semble). On le retrouve dans Ad Astra par exemple.
Zefurin a écrit :
mer. 8 juin 2022 01:36
Mais là dans Apocalypse Now... c'est super ambitieux. Coppola il a juste eu la folie des grandeurs en terme d'ampleur de scène (et en plus... les scènes de nuit sont assez vaste... on sent que les décors sont grands et qu'il les charcute pendant chaque scène histoire de montrer la longue agonie de l'environnement qui se désagrège).
Il voulait le chaos... ben... oui il l'a eut !
Clairement Coppola n'a pas eu de bol sur certaines choses, mais il était complètement mégalo à l'époque, cause profonde du chaos du tournage. On parle par exemple souvent des ouragans... mais c'est parce qu'il a voulu tourner lors de la saison des ouragans, au mépris des avertissements !
Il sortait d'une série de triomphes critiques (The Godfather I et II, The Conversation) et avait une melon énorme. Le carnage Apocalypse Now lui fera perdre son mojo (ça et la fin du Nouvel Hollywood).
J'ai revu le film en 2018 ne présence de FF Coppola et il n'était plus du tout le même (calme, humble), ça faisait bizarre !
Avatar du membre
ConFucKamus
Messages : 2685
Enregistré le : lun. 31 août 2020 12:17

Vu Men de Alex Garland

Image

Pour ma part, assez déçu. Annihilation m'avait déjà passablement tapé sur le système, je trouvais le style pachydermique. On en est pas loin sur ce nouveau long.

Garland capture pourtant intelligemment ce sentiment de cloisonnement et d'oppression tout autour de Harper (Jessie Buckley, très bien). Ça fonctionne généralement mieux sur de simples dialogues
(le prêtre, par exemple). Sinon, j'ai trouvé le dispositif lourd, très lourd. Beaucoup de métaphores et de moments où le réalisateur y va à fond les ballons niveau emphase.

Le casting tient la baraque, en particulier Rory Kinnear dans un rôle multiple. Les cadres sont souvent très beaux, il y a un ou deux morceaux d'horreur.
Mais pour moi le pire résidait bien dans les petites remarques, les regards, le comportement des hommes. Là, un peu comme pour Get Out, le sentiment d'un truc qui cloche s'enracine.

Le film n'est pas long (1h40), pourtant je vous avoue que les 15 dernières minutes ont été longues, malgré l'explosion graphique (encore une fois la symbolique est très très appuyée, hélas).
Garland avait peur d'être trop subtil ? Je comprend pas, c'est comme s'il insistait bien pour sous-titrer.

Autre problème que j'ai avec ce type d'exercice, c'est que la BA résume de A à Z ce que tu vas voir. Je n'ai aucune surprise sur le propos où la manière de le déclamer.

:star: :star: :demistar: :passtar: :passtar:
"Bloodshot est la meilleure chose qui soit arrivée au cinéma en 2020 " - ©MisterM
Avatar du membre
Breaking the Bat
Messages : 1167
Enregistré le : lun. 31 août 2020 21:19
Localisation : Caen
Contact :

Zefurin a écrit :
mer. 8 juin 2022 00:54
Bon ben voilà, j'ai enfin vu Apocalypse Now de Coppola

Image

Jamais vu ce film dont on m'a tant parlé. J'avais peur d'être déçu, comme les film de Kurbrick ont pu me décevoir à force d'en avoir entendu 1001 louanges...
Ben alors pour celui-là... il n'en est rien car le film est encore plus original que ce que je m'attendais.
Je m'attendais à un film comme Voyage au bout de l'Enfer de Cimino (qui est mon film préféré sur la guerre... pas forcément du Vietnam... mais la guerre tout court).

Apocalypse Now... c'est un putain de film d'horreur.
Je suis resté cramponné avec mon chat sur le canapé et je me disais "Mais quand est ce que cette horreur s'arrête."
Déjà je ne m'attendais pas du tout à cette histoire d'un soldat charger de retrouver un colonel devenu fou pour le mettre hors d'état de nuire. le film ressemble à un thriller où le personnage principal essaie de comprendre/s'identifier à un adversaire qu'il ne comprend pas ou qu'il a peur de comprendre. Limite... la guerre autour de lui est un simple décors. On dirait qu'il se fiche de tout. Qu'il ne ressent aucune empathie pour tout ce qui l'entoure.
Et alors la rencontre avec Kurtz... CE CADRAGE INCROYABLE où ce dernier émerge progressivement de l'obscurité, avec son visage caché dans le noir et son visage qui n'apparait toujours pas.
J'ai trouvé ça terrifiant... j'avais l'impression de regarder un mort-vivant, un vampire... progressivement sortir de son sommeil...

Et la musique... cet espèce d'ambiance dissonante... on se serait cru dans un truc lovecraftien où la folie devient un gouffre infini.
C'est un film qui ferait passer Platoon, Voyage au bout de l'Enfer ou Full metal Jacket pour des film positif avec une lueur d'espoir pour l'humanité. Car au moins dans ses films on se dit qu'à défaut d'une porte de sortie, il y a toujours la mort qui peut mettre fin à ce voyage lénifiant.
Mais alors pour Apocalypse Now... c'est pire... on dirait que le film nous montre une folie, une horreur qui transcende l'existence toute entière. Et la mort n'est même pas une porte de sortie à ça. C'est juste une goutte de plus dans un maelstrom de folie. Et la guerre... ce n'est même pas cause... c'est juste un symptôme.
Et là où le film est brillant c'est quand Marlon brando lance : "It's judgment that defeated us."
Cette phrase... ELLE EST OUF :wut: Mais comment on peut lâcher une telle chose ?! Mon petit cerveau n'était pas prêt pour ça.

Voilà... Apocalypse Now est un film sur le chaos. Le chaos le plus viscéral et le plus psychédélique.
Je me suis demandé qui était l'auteur de la musique... Pink Floyd ? Vangelis ?
Et non... c'est le réalisateur et son père carmine Coppola (ainsi que Mickey Hart et Randy Hansen) qui ont effectué la chose... et le résultat est absolument glaçant (surtout la musique finale sur laquelle le film se termine (la destruction du camp de Kurtz) et le générique se fait... c'est suffoquant.

Je suis content d'avoir efin vu ce film et je ne pense pas l'avoir vu... trop tard :D car c'est un film qui m'aurait bien plus fait broyer du noir si j'avais vu ce film plus jeune.
Donc un chef d'oeuvre... qui ne vole ABSOLUMENT PAS sa réputation.

Un bon 9/10 ou 10/10
Je garde juste Voyage au Bout de l'Enfer au-dessus car un peu plus d'empathie pour l'humanité et les personnages... (donc un minimum de positivisme)
Mais alors Apocalypse Now...c'est le trou noir... le gouffre incommensurable en terme de chaos... et la mort n'est qu'une maigre consolation.
Je montrerais même pas ce film à des jeunes car TROP PESSIMISTE... BEAUCOUP TROP PESSIMISTE... :scared:
Putain de chef-d'oeuvre halluciné et hallucinant. Ce que disait Friedkin sur le cinéma s'applique tellement à ce film "Quand on avait pas les effets spéciaux et qu'on voulait montrer un moment de bravoure, il fallait vraiment le créer". Tout ce film est un putain de morceaux de bravoure. Les décors, les figurants, le matériel, les explosions... Tout est XXL et vrai. Tout ce que doit être le cinéma !
En tout cas maintenant t'as plus qu'à te faire Aux coeurs des ténèbres, le making-of du film ;)
"- Tu fumes après l'amour ?
- J'en sais rien baby, j'ai jamais regardé !"
Avatar du membre
ConFucKamus
Messages : 2685
Enregistré le : lun. 31 août 2020 12:17

Bon c'est fini de se lustrer la nouille sur ce minus de Coppola oui ? :D

Je t'envie @Zefurin , moi j'ai opté pour la version de 3h20 et certains ajouts ont justement tempéré mon enthousiasme

Mais c'est un super film quand même ! :D

Bon maintenant, allez regarder Soy Cuba bordel ! :)
"Bloodshot est la meilleure chose qui soit arrivée au cinéma en 2020 " - ©MisterM
Avatar du membre
Zefurin
Messages : 3172
Enregistré le : lun. 31 août 2020 11:49
Localisation : Voie Lactée - Système Solaire - Paris 17

ConFucKamus a écrit :
mer. 8 juin 2022 21:44
Bon c'est fini de se lustrer la nouille sur ce minus de Coppola oui ? :D

Je t'envie @Zefurin , moi j'ai opté pour la version de 3h20 et certains ajouts ont justement tempéré mon enthousiasme

Mais c'est un super film quand même ! :D

Bon maintenant, allez regarder Soy Cuba bordel ! :)
Attend, je suis en train de me mater GI Joe Conspiration sur RTL9 !
C'est pour compenser le chef d'œuvre de la veille... comme une sorte de vaccin pour rétablir l'équilibre dans la qualité. :hehe:
Rachel Mcadams = Random Bonasse de Sherlock Holmes.
MisterM 06/02/2024
Avatar du membre
NaughtyDog
Messages : 1993
Enregistré le : lun. 26 oct. 2020 12:34
Localisation : Paris

Notre 1er visionnage d'Apocalypse Now on s'en souvient toujours (vu ado, c'était mon 1er Coppola d'ailleurs), et moi c'etait en Version Longue donc tjs une affection pour ce montage certes plus digressif, mais avec une experience complete dont je sors toujours grandi (pas vu le dernier montage encore bien que j'ai le 4K a la maison)

Effectivement le making of Heart of Darkness est un immanquable, qui pourrait meme valoir une adaptation a lui seul.

C'est effectivement le plus grand film de guerre (sur le versant voyage psychologique plutot que conflit guerrier a la Platoon, Private Ryan etc) avec The Deer Hunter et Requiem pour un massacre selon moi
Fincher-addict, Cameron-sexuel, Cuaron-gourmet
aureliagreen
Messages : 601
Enregistré le : mer. 14 avr. 2021 16:54

J'ai été déçu par The desperate hour. Cette œuvre sur le sujet assez peu exploré des tueries à l'école commence plutôt bien, même si le portrait de cette mère de famille de classe moyenne, veuve (mais toujours mariée à son téléphone portable !) mais sinon archétypique en tout, avec sa manie du jogging accroché à son Iphone, est un peu gonflant. Mais le film prend de l'intérêt à mesure que sont posés les jalons de la tragédie, avec sa conclusion qui nous paraît inéluctable. Et puis patatras, ce qui nous paraissait être un pari audacieux (montrer les événements du point de vue de la mère du tueur) s'arrête tout net, pour tomber dans la banalité (non, finalement, le fils qui avait pourtant les symptômes d'un tueur potentiel n'est en fait qu'une victime de plus) ; les scénaristes pensaient frapper un grand coup en jouant doublement sur nos nerfs, et c'est vrai que ça aurait pu marcher s'ils s'en étaient tenus là. Mais non, il faut qu'en plus ils donnent dans le happy end trivial, et même franchement bêta, car le récit tombe alors dans l'invraisemblance complète, avec la mère de famille classe banale qui devient une héroïne, plus forte encore que tous ces idiots de policiers ; et ça à l'aide de tours scénaristiques qui ne tiennent pas la route (son ami des impôts à qui elle demande de lui communiquer les coordonnés du tueur en utilisant son téléphone personnel, alors que ça ne brouillerait en rien les pistes, au contraire ça pointerait immédiatement du doigt dans sa direction). Non, vraiment ils auraient mieux fait de s'en tenir à l'idée première de nous montrer les choses du côté qu'on n'attendait pas, cela aurait vraiment changé les choses.

La filmographie récente de Naomi Watts n'est pas toujours très convaincante, eu égard à son talent, malheureusement ce ratage en est un bas.
Avatar du membre
Redzing
Messages : 1492
Enregistré le : mar. 8 sept. 2020 14:34

Zefurin a écrit :
mer. 8 juin 2022 22:32
Attend, je suis en train de me mater GI Joe Conspiration sur RTL9 !
C'est pour compenser le chef d'œuvre de la veille... comme une sorte de vaccin pour rétablir l'équilibre dans la qualité. :hehe:
Je fais ça aussi quand j'ai vu trop de bons films.
Le cinéma, c'est comme la nourriture. Quand on enchaîne trop de gastronomiques, il faut de la junk food pour remettre les compteurs à zéro et réapprécier la bonne cuisine simple.

Là je viens de regarder Interceptor sur Netflix. C'est bon les compteurs sont RAZ pour un moment. :D
Avatar du membre
Zefurin
Messages : 3172
Enregistré le : lun. 31 août 2020 11:49
Localisation : Voie Lactée - Système Solaire - Paris 17

Redzing a écrit :
sam. 11 juin 2022 00:26
Je fais ça aussi quand j'ai vu trop de bons films.
Le cinéma, c'est comme la nourriture. Quand on enchaîne trop de gastronomiques, il faut de la junk food pour remettre les compteurs à zéro et réapprécier la bonne cuisine simple.
Mais tu sais... je trouve ça curieusement trés sain pour l'esprit de faire ce genre de grands écarts qualitatif dans les œuvres d'art (cinéma, livres, BD...) !

Si je me contentais éternellement de regarder la filmo complète de David Lynch, Cimino, Kubrick ou Godard... je deviendrais timbré (je me tirerai même peut-être une balle dans le crâne juste histoire de fuir ce monde infâmant). Apocalypse Now... j'ai eu du mal à m'endormir avec la musique du générique en tête (pareil pour Mulholland Drive... j'ai eu le sentiment de voir le mindfuck absolu mais trop brillant pour mon petit esprit). Je deviendrai fou si je ne regardais que ces films... je deviendrai irrascible. Je parlerai mal à mes parents. Je dirais aux enfants "VOUS ALLEZ TOUS MOURIR ET VOUS L'AUREZ BIEN MERITE CAR LE MONDE EST UNE PUTE ET VOUS COMMETREZ LES MÊME CRIMES QUE NOUS !" :gore: :gore: :gore: :gore: :gore:

Et donc du coup... pour compenser ça, c'est important de regarder un film un peu plus mou du ciboulot (genre le Dîner de Cons ou Piège de Cristal ou une connerie débile comme... Jurassic World 3 :rofl: )... pour montrer qu'on est toujours capable de s'amuser et de rigoler un bon coup dans ce monde de fou. :D :D :D :D
Rachel Mcadams = Random Bonasse de Sherlock Holmes.
MisterM 06/02/2024
Avatar du membre
Zefurin
Messages : 3172
Enregistré le : lun. 31 août 2020 11:49
Localisation : Voie Lactée - Système Solaire - Paris 17

Midnight Run de Martin Brest (Le Flic de Beverly Hills, Meet Joe Black)

Image

Un PUR DELICE !!! :love2:

Un scénario au top (extrêmement minutieux en détail : les personnages ont l'air d'avoir tous oublié d'être cons et redoublent d'inventivité pour enquêter ou berner le monde).
Les acteurs au top (Robert de Niro et Charles Grodin sont dans un tandem comique absolument irrésistible).
C'est un divertissement travaillé, les cadrages, les décors... c'est un road movie fun et bougrement intelligent.

Et le summum... la musique de Danny Elfman : MORTELLE. :love2:



8/10
Rachel Mcadams = Random Bonasse de Sherlock Holmes.
MisterM 06/02/2024
Avatar du membre
ConFucKamus
Messages : 2685
Enregistré le : lun. 31 août 2020 12:17

Vu aujourd'hui le nouveau Dupieux à savoir Incroyable mais vrai

Image

De prime abord, l'avantage d'un Dupieux c'est qu'il ne perd pas de temps à tergiverser. 1h14 et rentrez bien !

Il joue même là-dessus durant son premier quart d'heure. Il frustre avec une pointe de facétie. Puis vient le moment de révéler, et c'est absurde comme on pouvait l'imaginer.
Si en plus vous y ajoutez un couple d'amis passablement hurluberlu (Benoit Magimel, excellent), on sent que ça va partir loin.

...Puis en fait non. Dupieux a le concept idéal pour un court ou moyen-métrage, mais pas un "long". Comme s'il en avait conscience, il termine sur 20 dernières minutes sans parole (ou presque) .
Tout cela ne mène pas bien loin, même les ajouts bienvenus (Magimel et son i-pénis) ne servent pas à grand chose à part remplir.

Personnellement, je le mettrai moins haut que Le Daim ou Mandibules.

:star: :star: :star: :passtar: :passtar:
"Bloodshot est la meilleure chose qui soit arrivée au cinéma en 2020 " - ©MisterM
Avatar du membre
Tulio
Messages : 1360
Enregistré le : lun. 31 août 2020 22:14

ConFucKamus a écrit :
mer. 15 juin 2022 19:51
Personnellement, je le mettrai moins haut que Le Daim ou Mandibules.
Entièrement d'accord. Si l'on enlève les scènes avec le personnage de Magimel, cela pourrait être un sympathique court-métrage.

Même si j'ai trouvé la dernière partie particulièrement touchante, je préfère largement Mandibules à cet apologue au goût d'inachevé.
Avatar du membre
BoBleMexicain
Messages : 3426
Enregistré le : mer. 15 juil. 2020 11:43
Localisation : IDF 77

Image

Leila Mustapha, kurde et syrienne, est maire de Raqqa, ville désormais réduite en champ de ruine. Ingénieure de formation, maire à 30 ans dans une société patriarcale, elle a pour mission de reconstruire sa ville et d'y instaurer la démocratie.

suis a deux doigts de créer un sujet que pour les reportages tellement j en croque plus que du film et de la serie ces derniers temps . surement que j y cherche une once d humanité en ce bas monde tellement ma misanthropie grimpe en flèche .

Leila fait partie de ces gens qui redonne foi en l humain , quelle force du haut de ses trente ans , elle qui n etait surement pas destiné a devenir maire de Raqqa , bastion de Daesh en Syrie.
et quel combat ... dans un pays aussi patriarcal elle est en passe de gagner son pari .... et qui sait un jour présider le pays ....(voila je m'emballe mais elle est tellement communicative dans son enthousiasme aussi .... )
on a tellement donné de prix Nobel a des gens qui le méritait pas que la on tient une vraie bonne candidate :love2:
Image
Avatar du membre
NaughtyDog
Messages : 1993
Enregistré le : lun. 26 oct. 2020 12:34
Localisation : Paris

pire film de Kosinski, et un des films les plus aseptiques de l'année

Image


pourtant avec un point de départ des plus intéressants et la photo travaillée de Claudio Miranda, on pouvait s'attendre à un thriller psychologique en huis-clos des plus intéressants : que nenni !

Déjà le simple concept d'expérimentations sur détenus est pas nouveau, mais la manipulation des émotions et de l'affect contre l'insu pouvait permettre des questionnements philosophiques ou des développements de persos travaillés : que dalle, car Kosinski se contente d'emballer le bousin sans aucun point de vue, pas aidé par un script cousu de fil blanc qui enchaine même les aberrations (Steve qui se fout le boitier sur lui aussi) et autres facilités (le "climax" tout gentillet est la cerise sur le gateau)


Autre fait dommageable : on est sur Netflix, mais le truc est totalement inoffensif, les rares accès de violence sont filmés de loin, y a une épure qui empêche totalement l'émotion ou la viscéralité d'entrer en jeu. Le tout n'est pas aidé non plus par la caractérisation des prisonniers (notamment les persos principaux de Miles Teller et Jurnee Smolett, tous propres sur eux-mêmes et porteurs d'un trauma à la lessive dont ils sont à peine réellement fautifs à 100%)

Le clou du show revient ensuite à Chris Hemsworth qui est totalement miscast ici. Alors certes il fait le job et est pas mauvais, mais ce que demande son perso ne correspond pas du tout à l'image véhiculée par l'acteur (contrairement à par exemple Bad Time at Hotel El Royale où ça fonctionnait en tant qu'antagoniste).

Ici il manque un vrai côté vicié (remarque qui vaut pour le reste du film) pour avoir un Dr Megenle maboule. Le pire c'est que la stature du bonhomme pourrait aider à rompre les clichetons, mais même là on y croit 0n (même lorsqu'il se fritte à la fin et est incapable de tenir tête à quelqu'un faisant 2 têtes de moins).


Bref, un mauvais téléfilm de luxe tout simplement !

1,5/5
Fincher-addict, Cameron-sexuel, Cuaron-gourmet
Avatar du membre
ConFucKamus
Messages : 2685
Enregistré le : lun. 31 août 2020 12:17

Je triche un peu pour cette fois, mais j'ai pu rattraper la version longue du documentaire JFK - Destiny Betrayed

Image

On gagne 1h50 d'images, principalement constituées d'une contextualisation solidifiée sur la prise de conscience du clan Kennedy, mais également plus de détails sur certains axes de l'enquête.
C'est plus aéré, un peu moins frénétique et donc un peu plus convaincant, quoique la version ciné - JFK - L'enquête même pas exploitée au delà de quelques séances (tristesse) - l'était déjà.

Ça permet de nuancer la critique sur l'éloge de Kennedy puisque bien des éléments attestent l'idée que le président assassiné à progressivement mesuré les horreurs et le peu de maîtrise qu'il avait sur les services de renseignements
et l'état major.

Sur la toile de fond, c'est assez édifiant avec les assassinats ou tentatives sur des leaders affirmant leur indépendance par rapport aux velléités suprémacistes d'ordures comme Allen Dulles ou J.H. Hoover.

Par contre, je trouve que Stone survole encore trop les pistes mafieuses. On y fait référence mais ça reste léger, je trouve. Or, vu les liens avec le père Kennedy, c'est pas le genre de truc anodin dans la mort de ses deux fils.
Certains enchainements d'un épisode à un autre me paraissent un peu brouillons. Mais rien de très méchant.

:star: :star: :star: :demistar: :passtar:
"Bloodshot est la meilleure chose qui soit arrivée au cinéma en 2020 " - ©MisterM
Avatar du membre
PierrotDameron
Messages : 3541
Enregistré le : lun. 31 août 2020 12:26
Contact :

Image

Beaucoup aimé. C'était drôle (sans être moqueur des deux persos). La réalisation est de bonne facture et ça m'a fait du bien parce que que le film que j'avais vu avant c'était Super-héros malgré lui qui est absolument indigent niveau réal et acting en plus d'être gênant niveau humour.

Dommage que le film n'aille pas plus loin dans le commentaire acerbe de la télé qui exploite les personnes un peu naïves pour faire de l'audimat.

7/10

Et la chanson (elle reste en tête :D)

Avatar du membre
Next
Administrateur du site
Messages : 7053
Enregistré le : mar. 14 juil. 2020 10:30

PierrotDameron a écrit :
lun. 20 juin 2022 16:54
Image

Beaucoup aimé. C'était drôle (sans être moqueur des deux persos). La réalisation est de bonne facture et ça m'a fait du bien parce que que le film que j'avais vu avant c'était Super-héros malgré lui qui est absolument indigent niveau réal et acting en plus d'être gênant niveau humour.

Dommage que le film n'aille pas plus loin dans le commentaire acerbe de la télé qui exploite les personnes un peu naïves pour faire de l'audimat.

7/10

Et la chanson (elle reste en tête :D)

Pareil, je l'ai rattrapé ce weekend et je regrette de ne pas avoir trouvé le temps de lui filer une entrée en début d'année parce que j'ai passé un bon moment devant.
On est plus proche du Palmashow que ne l'était leur premier film je trouve. Ca ne va effectivement pas très loin dans la critique, mais c'est plaisant, bien pastiché et le casting est drôle.

Le genre de comédie que je revois avec plaisir sans trop me lasser.

:star: :star: :star: :demistar: :passtar:
Avatar du membre
Next
Administrateur du site
Messages : 7053
Enregistré le : mar. 14 juil. 2020 10:30

Viens je t'emmène

Image

J'avais entendu des critiques élogieuses et lues également d'autres ici du côté du Centre de Visionnage qui avaient attisé ma curiosité.
Tombé dessus au hasard de ma navigation alors j'ai lancé.

Une œuvre intéressante de Alain Guiraudie, au récit qui entremêle beaucoup de sujets de société : rapport à la sexualité, au désir, toxicité de la vie de couple, homosexualité, misère, terreur djihadiste, mécanismes amenant à la radicalisation, "vivre ensemble" et j'en passe. Autant de sujets difficiles, pas toujours hyper subtilement amenés, mais enrobés de manière décalée et plutôt jolie.

Et surtout le film jouit d'un très beau casting. J'aime notamment beaucoup Jean-Charles Clichet, aka l'excellent François Duluc dans la série OVNI(s). Sans oublier le prometteur Ilies Kadri.

Un film intrigant qui je pense va bien mûrir dans la durée.

:star: :star: :star: :demistar: :passtar:
Avatar du membre
ConFucKamus
Messages : 2685
Enregistré le : lun. 31 août 2020 12:17

Aujourd'hui, c'est retour chez Park Chan-Wook avec Decision to Leave

Image

Pas un film facile à décortiquer à chaud. Surtout avec un tel cinéaste à la barre. Chaque scène est blindée d'idées de mise en scène, et on retrouve cette inclination typiquement sud-coréenne
consistant à retourner la table. Vous avez lu le résumé ? Eh ben vos attentes, on va s'en débarrasser en 30 minutes alors accrochez-vous ! :D J'aime.

Au jeu des références, Vertigo et Basic Instinct figurent parmi les plus évidentes mais ne vous montez pas la tête tout de suite puisque le script va vous la retourner.
Comme beaucoup des avis que j'avais pu lire avant, Mademoiselle et celui-ci me semblent composer une redoutable duologie sur le mode thriller sensuel et labyrinthique (Rashomon ?)

Prix de la mise en scène totalement justifié, la virtuosité est de mise à chaque seconde.
J'ai été particulièrement marqué par ce jeu de reflets, qui déforme les perspectives lors de l'interrogatoire au bout de 15 min. Tel personnage au premier plan est net tandis que son interlocuteur est flou, alors que dans le reflet au second plan, c'est l'inverse.

Casting au top du top. Qui ne vendrait pas son âme pour Tang Wei ? :love: Je comprends tellement ce fantastique Park Hae-il.
Mais personnellement, certains rebondissements ou éléments d'intrigues m'ont semblé inutilement emberlificotés or le fond est pourtant d'une incroyable pureté (bon ok, un peu toxique quand même :lol: )

Je comprends l'idée de tromper l'audience mais Mademoiselle ne poussait pas le bouchon jusque-là, il me semble.


:star: :star: :star: :star: :passtar:
"Bloodshot est la meilleure chose qui soit arrivée au cinéma en 2020 " - ©MisterM
Avatar du membre
ConFucKamus
Messages : 2685
Enregistré le : lun. 31 août 2020 12:17

J'ai eu le temps de dégager 1h29 pour partir

Image

Sympathique petit road-movie, reposant intégralement sur l'alchimie entre ses comédiens.

Je suis un amoureux de Marina Foïs, et c'est pas ce film qui va calmer mes ardeurs. Elle est géniale, comme toujours. :love:
Benjamin Voisin est très bien aussi, tout comme les deux guest David (le psy) et l'autostoppeuse électrosensible assez perchée

Une mignonne petite parenthèse qui ne réinvente rien, certainement pas les ficelles ou le concept des mal assortis, mais ça détend.

:star: :star: :star: :passtar: :passtar:
"Bloodshot est la meilleure chose qui soit arrivée au cinéma en 2020 " - ©MisterM
Avatar du membre
Gekko
Messages : 2788
Enregistré le : dim. 6 sept. 2020 14:16

Breaking the Bat a écrit :
mar. 26 oct. 2021 23:25
Image

Le film de ce soir : Limbo

Et... une grosse claque. L'un des meilleurs films de l'année et l'un des plus grands polars noirs et poisseux que j'ai vu depuis longtemps et qui n'a rien à envier à Se7en de Fincher !
Sélectionné à la dernière Berlinale, ce polar hong-kongais suit un duo de flics, le vieux de la vieille torturé et une jeune recrue, enquête sur un tueur en série qui laisse ses victimes (des femmes) au milieu des ordures, une main tranchée. Au travers d'un Hong-Kong poisseux et dégueulasse, ils vont tenter de remonter la piste du tueur à l'aide d'une indic.

Et le film est d'une force... Il a un côté implacable. Une sorte de long chemin de croix pour tous les personnages. C'est sec, malsain, violent, d'une noirceur absolue ! Et niveau mise en scène, direction artistique, ambiance, musique, interprétation, on est sur du très lourd !!! Bref, je ne vais pas en dire plus, ça ne sert pas à grand-chose. Mais voyez-le, je pense que vous en aurez pour votre argent !!! Une claque :love2:

:star: :star: :star: :star: :passtar:
Je l'ai vu hier soir, quelle tuerie !
Le postulat est très classique, à savoir: 2 flics qui traquent un serial killer, mais l'ambiance est si soignée que ça rend le film unique.
Le ton est tellement glauque, accentué par ce noir et blanc et cette ville aux recoins complètement pourris...
De plus, Soi Cheang livre, encore une fois, une mise en scène assez moderne avec notamment sa façon de composer les plans, qui est toujours singulière.

:star: :star: :star: :star: :passtar:
"On peut manger tous les champignons !
Tous les champignons sont comestibles, certains ne le sont qu'une fois, c'est tout !"
Avatar du membre
ConFucKamus
Messages : 2685
Enregistré le : lun. 31 août 2020 12:17

En parlant de film radical, je viens de voir The Sadness

Image

J'ai aimé, sans être totalement convaincu. J'ai eu parfois l'impression d'un film soufflant le chaud et le froid. Divisé en 2 points de vue, c'est pratique parce que chaque partie n'est pas de même calibre, donc c'est plus facile
d'identifier les faiblesses.

-> La partie centrée sur Kat me paraît largement supérieure. C'est elle qui contient le plus de séquences réussies.
-> En ce qui concerne Jim, bah c'est plat. Pas mauvais mais pas grand chose à signaler. Bon ok, la scène avec les racailles masochistes armés de battes horrible à souhait.
Autrement, en dehors de l'intro et de la conclusion (nihiliste comme je l'aime :gore: :love2: ), on aurait pu se passer de lui.

Les séquences de carnage sont de loin les plus inspirées, j'ai notamment apprécié l'intrusion du grotesque pour s'éloigner du postulat "réaliste".
D'une, c'est préférable pour éviter tout malentendu sur le discours, et de deux ça fait très bien passer l'acide que Rob Jabbaz envoie un peu à tout le monde.

J'ai un peu plus de mal avec le rythme qui se traine, répète ou verbalise ce qui était déjà compris.

Dans le genre film de zombies/enragés bien nerveux, 28 Semaines plus tard m'apparaît plus efficace.

:star: :star: :star: :passtar: :passtar:
"Bloodshot est la meilleure chose qui soit arrivée au cinéma en 2020 " - ©MisterM
Avatar du membre
Breaking the Bat
Messages : 1167
Enregistré le : lun. 31 août 2020 21:19
Localisation : Caen
Contact :

Après les Mitchell contre les Machines, nouvelle bonne pioche niveau animation pour Netflix avec le Monstre des mers. C'est en ligne depuis hier et même si l'histoire est assez bateau, je l'ai trouvé particulièrement réjouissant !
Image

:star: :star: :star: :star: :passtar:
"- Tu fumes après l'amour ?
- J'en sais rien baby, j'ai jamais regardé !"
Avatar du membre
BoBleMexicain
Messages : 3426
Enregistré le : mer. 15 juil. 2020 11:43
Localisation : IDF 77

Image



Un immeuble dans une cité. Un ascenseur en panne. Trois rencontres. Six personnages.
Sternkowtiz quittera-t-il son fauteuil pour trouver l’amour d’une infirmière de nuit ?
Charly, l’ado délaissé, réussira-t-il à faire décrocher un rôle à Jeanne Meyer, actrice des années 80 ?
Et qu’arrivera-t-il à John McKenzie, astronaute tombé du ciel et recueilli par Madame Hamida ?



je le verrai plus tard . voila en gros ce que jme disais a chaque fois . quand j aurai le temps .... quand j aurai rien d autre a faire .
a croire que j avais rien a faire cet fin d'aprem .
et c est une belle poésie sur pellicule , la rencontre de ces 6 personnages que rien ne prédispose a se croiser .
c'est drôle , romantique cynique élégant émouvant
je ne sais pas comment le film avait été percu a sa sortie , mais j ai passé un beau moment .
mention speciale a Kervern ce clown aux cent mille emotions .
:star: :star: :star: :star: :passtar:
Image
Avatar du membre
Next
Administrateur du site
Messages : 7053
Enregistré le : mar. 14 juil. 2020 10:30

ConFucKamus a écrit :
jeu. 7 juil. 2022 18:45
En parlant de film radical, je viens de voir The Sadness

Image

J'ai aimé, sans être totalement convaincu. J'ai eu parfois l'impression d'un film soufflant le chaud et le froid. Divisé en 2 points de vue, c'est pratique parce que chaque partie n'est pas de même calibre, donc c'est plus facile
d'identifier les faiblesses.

-> La partie centrée sur Kat me paraît largement supérieure. C'est elle qui contient le plus de séquences réussies.
-> En ce qui concerne Jim, bah c'est plat. Pas mauvais mais pas grand chose à signaler. Bon ok, la scène avec les racailles masochistes armés de battes horrible à souhait.
Autrement, en dehors de l'intro et de la conclusion (nihiliste comme je l'aime :gore: :love2: ), on aurait pu se passer de lui.

Les séquences de carnage sont de loin les plus inspirées, j'ai notamment apprécié l'intrusion du grotesque pour s'éloigner du postulat "réaliste".
D'une, c'est préférable pour éviter tout malentendu sur le discours, et de deux ça fait très bien passer l'acide que Rob Jabbaz envoie un peu à tout le monde.

J'ai un peu plus de mal avec le rythme qui se traine, répète ou verbalise ce qui était déjà compris.

Dans le genre film de zombies/enragés bien nerveux, 28 Semaines plus tard m'apparaît plus efficace.

:star: :star: :star: :passtar: :passtar:
Vu également.

Je comprends le petit épiphénomène qui accompagne la sortie du film autour de sa violence, parce qu'effectivement Rob Jabbaz (j'étais étonné de voir un canadien aux commandes après avoir vu son nom dans le générique de fin) va loin dans son délire entre la fin du premier quart d'heure et celle de la première heure disons.
Au bout de 40-45min, je me suis d'ailleurs un peu demandé comment ils allaient pouvoir aller encore loin dans le trash. Et ils y arrivent le temps d'une scène, peut-être la moins graphique mais finalement la pire. Après ça l'horreur proviendra plus de la destinée des personnages que de nouveaux aspects graphiques disons.

Globalement sympa, sans être un monument du genre parce que si tu lui retires ses outrances, il ne lui reste qu'un schéma très très classique.
Mais il s'en sort par sa générosité et un personnage de "businessman" haut en couleurs, surtout teinté de rouge certes, que l'on découvre dans ce qui restera la meilleure séquence à mon sens, celle du métro. Elle résume qui plus est un peu ce qu'est tout le film : il y a cet aspect dénonciateur d'une société malade à bien des égards (du fait de l'Homme), le déchaînement de violence soudain et graphique mais aussi l'aspect plus second degré dans la forme qui dédramatise un peu tout ça.

:star: :star: :star: :passtar: :passtar:
Avatar du membre
BoBleMexicain
Messages : 3426
Enregistré le : mer. 15 juil. 2020 11:43
Localisation : IDF 77

Image

Tae-suk arpente les rues à moto. Il laisse des prospectus sur les poignées de porte des maisons. Quand il revient quelques jours après, il sait ainsi qu'elles sont désertées. Il y pénètre alors et occupe ces lieux inhabités, sans jamais rien y voler. Un jour, il s'installe dans une maison aisée où loge Sun-houa, une femme maltraitée par son mari...

les dialogues doivent tenir sur une page . (recto verso jvous l accorde)
mais la richesse de ce film n'est pas la . Rythme lent et personnage mutiques couplée à une mise en scène somptueuse, il n'en faut pas plus pour raconter une romance puissante, prenante et envoutante. La touche poétique et originale apporte la cerise sur le gâteau.
je me demande si on est pas sur un des plus beau baiser du cinéma .
et puis
il y a ca aussi , cette musique récurente , ce CD qu il trimballe partout ou il erre , tellement anachronique pour un film coreen . :love2:


un vrai coups de coeur du dimanche matin
:star: :star: :star: :star: :demistar:
Image
Avatar du membre
Kit
Messages : 6419
Enregistré le : dim. 6 sept. 2020 23:51
Localisation : où est né William Wyler

demain soir lundi sur Arte à 20h50
un film de William Wyler aux 9 oscars
Les plus belles années de notre vie 1946
Image
Vosg'patt de cœur
Avatar du membre
PierrotDameron
Messages : 3541
Enregistré le : lun. 31 août 2020 12:26
Contact :

Vu hier soir :

Image

C'était trop bien, voilà. Les retours qui disent c'est à la fois Dragons et Pirates des Caraïbes ont raisons, et on y retrouve les qualités des deux séries : les scènes d'actions folles et des bestioles attachantes.

Après, pour chipoter un peu, le film à le même problème que Dragons 3 : il a peut-être trop de choses à raconter. Le dernier tiers du film parait un peu expédié : la famille royale et l'histoire du revisionnisme aurait gagné à être plus développés.

Bref 8/10

Et l''animation est trop belle :

Image

Image

Image

Image
Avatar du membre
Gekko
Messages : 2788
Enregistré le : dim. 6 sept. 2020 14:16

Chui un train de le mater, visuellement c'est un régal !
"On peut manger tous les champignons !
Tous les champignons sont comestibles, certains ne le sont qu'une fois, c'est tout !"
Avatar du membre
Cocu
Messages : 1988
Enregistré le : mar. 14 juil. 2020 21:15

J'ai pas kiffé, j'ai trouvé ça moyen :/
Pouet
Avatar du membre
ConFucKamus
Messages : 2685
Enregistré le : lun. 31 août 2020 12:17

J'ai troqué La Nuit du 12 pour ça (je rattrape le Dominik Moll demain) pour un film qui trainait dans ma liste des "à voir", c'est chose faite.

Image

Bien aimé. Il m'a rappelé un peu Angel Heart et Silent Hill (comme par hasard :D ), et aussi L'antre de la folie.
Un cauchemar qui prend d'autant plus aux tripes qu'on se retrouve devant différentes strates de réalités sans arriver à trancher.
Bon après, je vous avoue que le final fait légèrement retomber l'expérience puisqu'on a une réponse claire et nette. Or, j'adore quand quelque chose semble dénoter dans la toile, un détail qui ne colle pas, un doute jamais levé.
.
Sur la forme, je rejoins l'avis général : meilleur film d'Adrian Lyne et de loin. Casting irréprochable, ambiance délétère du début la fin.
Mais j'apprécie que le script retombe sur ses pieds. Les plongées dans les cerveaux détraqués fonctionnent sur moi quand le personnage obéit à un semblant de rationalité. Ce qui est le cas ici.

:star: :star: :star: :demistar: :passtar:
"Bloodshot est la meilleure chose qui soit arrivée au cinéma en 2020 " - ©MisterM
Avatar du membre
ConFucKamus
Messages : 2685
Enregistré le : lun. 31 août 2020 12:17

À défaut d'être allé voir le Dieu du tonnerre, je suis allé voir La nuit du 12 de Dominik Moll (je ne pense pas y avoir perdu change)

Image

Bonne pioche, très bon thriller. Certains font des comparatifs avec Zodiac. Je vois pourquoi, et le film est méritant même si le Fincher reste hors d'atteinte (je l'aime trop :love2: )

Écriture sensible et précise, casting de toute beauté (j'ai une petite préf' pour le rôle de Bouli Lanners).
Et j'aime l'univers de Moll, il tient une posture idéale entre cinéma vérité et cinéma tout court.
Ça se ressent sur les dialogues peut-être au son plus littéraire mais justement c'est une valeur ajoutée. Ça fait du bien de couper un peu du naturalisme zélé qui pour moi dessert plus qu'il ne sert.

1h55 parfaitement employée à dévisser un mal intégré au tissu social mais sans jamais verser dans le pensum. Moll n'a pas à développer, une poignée de mots, un regard ou un échange
en disent bien assez. Le regard n'est ni hypocrite, ni manichéen. On regarde juste les hommes se dégoûter (avec difficultés) tandis que les femmes subissent.

Le cinéma français tient son thriller pour l'année 2022.

:star: :star: :star: :star: :passtar:
"Bloodshot est la meilleure chose qui soit arrivée au cinéma en 2020 " - ©MisterM
Avatar du membre
BoBleMexicain
Messages : 3426
Enregistré le : mer. 15 juil. 2020 11:43
Localisation : IDF 77

Image


Mandieu ......3eme opus le pire de la trilogie . je sais pas qui est aux manettes mais c'est cata du début a la fin ... croiser les personnages de la premiere triilogie avec ceux de la deuxième ( le tout dans une propre caricature d eux meme )
bien remuer , saupoudrer de pleins de ficelles que on argumente sans jamais les tirer jusqu au bout ...
des morales que même les verts n'oseraient pas sortir .
suis affligé , un tel essorage de la franchise n aurait jamais du voir le jour .
:demistar: :passtar: :passtar: :passtar: :passtar: ( une demi Etoile pour le clin d oeil au
dilophosaurus et a Dennis Nedry )
Image
Avatar du membre
Kit
Messages : 6419
Enregistré le : dim. 6 sept. 2020 23:51
Localisation : où est né William Wyler

prochaine séance de rattrapage vendredi 22 juillet à 13:35

Image
Vosg'patt de cœur
Avatar du membre
PierrotDameron
Messages : 3541
Enregistré le : lun. 31 août 2020 12:26
Contact :

Les films du week-end :

Image

Walt Disney rencontre John Wick. Plaisir un peu régressif de voir la princesse prisonnière cassez la gueule de ses geôliers.
Avec Natalie Holt (Loki, Obi-Wan Kenobi) à la musique, qui rappelle beaucoup le travail de Pemberton sur King Arthur: Legend of the Sword (temp track?).

6/10


Image

C'était nul.
Le cast fait le job mais la réalisation est plutôt impersonnelle, tout comme la musique. C'est la modernisation qui achève le truc : les persos parlent comme aujourd'hui et Dakota Johnston fait des clin d'œils à la caméra en mode Deadpool.
4/10

Pire que tout, la team derrière ça a annoncé vouloir adapter d'autres Jane Austen (je vis dans la peur ! :cry: ). Et le Pride & Prejudice de Wright n'est même plus sur Netflix (cette plateforme n'a décidément plus rien d'intéressant :o ).
Avatar du membre
Redzing
Messages : 1492
Enregistré le : mar. 8 sept. 2020 14:34

PierrotDameron a écrit :
lun. 18 juil. 2022 11:04
C'était nul.
Le cast fait le job mais la réalisation est plutôt impersonnelle, tout comme la musique. C'est la modernisation qui achève le truc : les persos parlent comme aujourd'hui et Dakota Johnston fait des clin d'œils à la caméra en mode Deadpool.
4/10

Pire que tout, la team derrière ça a annoncé vouloir adapter d'autres Jane Austen (je vis dans la peur ! :cry: ). Et le Pride & Prejudice de Wright n'est même plus sur Netflix (cette plateforme n'a décidément plus rien d'intéressant :o ).
J'ai vu également cette énième adaptation de Persuasion, et je confirme c'est nul.
Ca reste joli (tournage à Bath). L'aspect moderne des dialogues et des normes sociales ne me gêne pas en soi : c'est un parti pris, tout comme le casting woke (voir des persos s'embrasser goulûment en public, ou noter /10 l'allure d'un autre personnage, ce n'est pas élégant mais c'est un peu rafraîchissant).
Par contre le fait de tout expliciter en permanence, dans les dialogues et les ruptures pachydermiques du 4ème mur, ça détruit complètement le charme de Jane Austen, basé sur les non-dits et l'impossibilité de communiquer de manière ouverte dans un monde rigide.
C'est encore plus vrai pour Persuasion, où l'histoire est intégralement basée sur deux anciens amants qui se retrouvent 10 ans plus tard, et ne peuvent communiquer sur le fait qu'ils sont encore amoureux l'un de l'autre.

J'ai effectivement très peur s'ils continuent sur cette voie (au moins il n'y a que 7 romans :D ).
Alors que j'avais bien aimé le "Emma." de 2020, malheureusement torpillé par le covid (l'une des meilleurs adaptations de Jane Austen pour moi, surtout que le personnage d'Emma est difficile à rendre attachant).
Avatar du membre
Next
Administrateur du site
Messages : 7053
Enregistré le : mar. 14 juil. 2020 10:30

Black Phone

Image

J'avais bien compris dès le trailer qu'on n'aurait pas tellement à faire avec un cinéma d'horreur pure, mais plutôt d'un thriller teinté de surnaturel et d'épouvante, mais malgré ça, j'ai eu un peu de mal à "vivre" le moment et ne pas rester passif devant ce film de Scott Derrickson dont c'était le retour au cinéma de genre après son éviction de Strange 2.

Pour commencer, le casting est réussi. Evidemment Ethan Hawke en "Grabber" est inquiétant, les deux enfants/ados principaux sont bons et un plaisir pour moi également de retrouver au cinéma le trop rare Jeremy Davies (génial Daniel Faraday dans Lost).
Le problème étant que les personnages restent vraiment trop peu fouillés et travaillés. Est-ce du au fait que le film est adapté d'une nouvelle visiblement assez courte et que le travail d'adaptation n'est pas suffisant pour compenser ? Probablement, mais n'ayant pas lu le format court, je ne vais pas trop préjuger. Il aurait en tout cas mieux valu travailler certains backgrounds que multiplier les références ou mimétismes à certaines œuvres et adaptations de Stephen King.

Le "Grabber" est finalement le meilleur exemple. Son aspect visuel est réussi, fait inévitablement penser sur certains aspects à un Pennywise réaliste, mais s'avère finalement plus être une coquille vide qu'autre chose. Il manque de substance pour être marquant.

En terme de mise en scène, c'est finalement un peu la même chose. Formellement c'est carré et efficace. Mais dans le fond, cela manque vraiment d'ambiance et de tension.
L'aide constante des gamins morts par le biais du téléphone nous retire en fait une bonne part du suspens du récit et de fait j'ai rarement eu de la crainte pour la vie de Finney. Et c'est dommage.

Une bonne idée de base, une certaine réussite visuelle, un Ethan Hawke dans un contre-emploi intéressant, mais assez décevant sur tout le reste.
On est loin de la réussite de Sinister et plus proche qualitativement du contrasté Deliver Us from Evil dans sa filmographie

:star: :star: :passtar: :passtar: :passtar:
Avatar du membre
Next
Administrateur du site
Messages : 7053
Enregistré le : mar. 14 juil. 2020 10:30

Une Femme du Monde (en ce moment sur Canal)

Image

L'histoire d'une mère prête à tout pour essayer de sauver son fils de la déroute en lui payant l'entrée d'une école privée de cuisine.
Mais aussi le portrait sans concession ni tabou d'une partie de la prostitution en France (celle plus dure encadrée par la mafia n'est toutefois que effleuré).

Le film est porté par une Laura Calamy, comme toujours assez formidable. Mais aussi par le jeune Nissim Renard dans un rôle assez attachant et pas si évident.

Pour un premier long métrage, c'est une belle réalisation pour ce drame. Cru, réaliste, mais jamais trop voyeuriste ni vulgaire.
Evidemment on y retrouve certains penchants qui peuvent être irritants dans le cinéma social à la française.
Et ça ne réinvente jamais vraiment la roue non plus, mais ça reste une vision plutôt touchante au global.

:star: :star: :star: :passtar: :passtar:
Avatar du membre
ConFucKamus
Messages : 2685
Enregistré le : lun. 31 août 2020 12:17

Nouveau mercredi, et enfin le nouveau Sorogoyen. Oui, je suis allé voir

Image

Il va me falloir une bonne journée ou deux pour digérer le film. Une chose est néanmoins acquise : il fera partie de mon top 3 pour 2022.

Sorogoyen se renouvelle formellement - plus de plans fixes que de steadycam nerveuses ou aériennes - mais conserve cette excellence à capter l'humain.
Dans El Reino, on le scrutait alors qu'il se tapait les murs pour laver son honneur. Dans Madre, il était moteur d'une déchirante quête sans issue.

As Bestas lui permet de défricher en extirpant le meilleur et surtout le pire, tout en remettant en perspective les notions d'appartenance et de xénophobie. Et de haine, bien évidemment.
Où commence cette dernière et comment elle s'enracine.
D'un côté comme de l'autre, il suffit de voir quel chemin veut emprunter Marie, prête à tout pour pousser sa mère dehors.
Comme le neveu du voisin, ça commence par un ton compréhensif et raisonnable pour lentement glisser vers le chantage, la menace et l'injonction.


J'ai déjà vu des comparaisons (légitimes) avec Les Chiens de Paille. À mon avis, le film de Sorogoyen est bien plus fort, et j'assume à 100 %.
Il peut créer l'empathie et insuffler le malaise avec le même génie (et croyez bien qu'il va pousser l'inconfort et la tension très loin), tout en twistant certaines attentes, faire mine de déplacer
le curseur alors que tout cela ne va qu'accroitre la portée, la pertinence et la beauté du film.
Il n'est pas interdit d'y voir un beau geste féministe, quand bien même As Bestas ne verse jamais - JAMAIS - dans le manichéisme.

Le long-métrage est blindé de séquences dialoguées tout simplement magnifiques. Les 2h17 passent à l'aise, dynamiques et contemplatives quand il le faut. Jamais une minute de perdue, jamais une minute qui manque.

Les comédiens ? Réservez les statuettes pour Denis Méhochet, Marina Foïs et Luis Zahera.
-> Le premier est une nouvelle fois prodigieux, un monstre de sensibilité.
-> Marina Foïs...Que dire, rien à faire quoiqu'elle fasse je l'aime toujours plus. Elle a encore réussi à m'arracher une larme.

:star: :star: :star: :star: :demistar:

Sorogoyen est un grand, un très grand. Un nouveau modèle pour les générations à venir.

Faîtes ce que vous voulez, mais allez voir As Bestas.
"Bloodshot est la meilleure chose qui soit arrivée au cinéma en 2020 " - ©MisterM
Avatar du membre
Gekko
Messages : 2788
Enregistré le : dim. 6 sept. 2020 14:16

J'ai déjà vu des comparaisons (légitimes) avec Les Chiens de Paille. À mon avis, le film de Sorogoyen est bien plus fort, et j'assume à 100 %.
N'appréciant pas le film de Peckinpah, ça me choque pas.

Content pour Denis Ménochet, l'après Inglorious basterds fut compliqué, mais depuis 4 ou 5 ans il se constitue une filmo sympa avec de bons rôles !
"On peut manger tous les champignons !
Tous les champignons sont comestibles, certains ne le sont qu'une fois, c'est tout !"
Avatar du membre
ConFucKamus
Messages : 2685
Enregistré le : lun. 31 août 2020 12:17

Pareil, j'ai eu beaucoup de mal avec Les Chiens de Paille. Je vois le constat nihiliste de Peckinpah, sauf que le film flirte beaucoup avec la complaisance.

Je ne retrouve pas ça dans As Bestas qui est presque un film 3 en 1 : thriller, drame et geste politique. Difficile de détailler sans divulgâcher donc je m'en tiendrai à un simple "Allez le voir"
"Bloodshot est la meilleure chose qui soit arrivée au cinéma en 2020 " - ©MisterM
Répondre