Knock at the Cabin (M. Night Shyamalan, 2023)

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Même si "Old" a peiné à me convaincre, je continue d'attendre avec impatience chaque nouveau film de M. Night Shyamalan. Sans trop croire retrouver tout ce qui m'a fait l'adorer avec Sixième Sens, The Vlilage, Signs et surtout Incassable.
Alors qu’ils passent leurs vacances dans un chalet isolé en pleine nature, une jeune fille et ses parents sont pris en otage par quatre étrangers armés qui exigent d’eux un choix impossible afin d’éviter l’imminence de l’apocalypse. Alors qu’ils n’ont pratiquement aucun moyen de communication avec le reste du monde, ils vont devoir seuls prendre et assumer leur décision.


Sortie le 1er février 2023
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Vu ce jour.

J'étais assez circonspect en sortie de salle. L'ensemble se tient clairement mieux que Old, mais n'en reste pas moins mineur dans la filmographie de Shyamalan.
Et pourtant tous les ingrédients étaient là : concept accrocheur et mystérieux, casting de qualité (clairement le meilleur rôle de Dave Bautista au Cinéma), thématiques habituelles du cinéaste avec toujours ce travail autour de la foi et un pont assez évident avec Signes sur pas mal d'aspects.

Ce qui fonctionne bien pour commencer, c'est la première moitié du film. M Night Shyamalan ne perd pas de temps, on entre dans le vif du sujet dès la toute première scène.
Puis il déroule un peu tout ce qui fait son talent et ce pourquoi je l'aime énormément et attend chacun de ses films avec impatience malgré les (nombreuses) déceptions : une gestion de montée de la tension et du mystère très bien réussis, un direction d'acteur au poil, des plans toujours aussi bien conçus et son éternelle science du hors champ et du silence qui se marie toujours parfaitement au concept de home invasion.

Les personnages sont tous à leur façon intéressants et travaillés. J'ai beaucoup aimé le traitement du couple incarné par Jonathan Groff et Ben Aldridge, et tout particulièrement le traitement psychologique de ce dernier. Mention spéciale aussi à la petite, très vite attachante.

Jusqu'à la moitié du film, tout va plutôt bien. Mais comme trop souvent dans les longs métrages post-Village, l'ensemble a du mal à tenir la durée.
A trop connaître les thèmes et penchants pas toujours subtils du réalisateur, j'ai assez vite perdu la dose de mystère et compris vers où on irait. Ce qui m'a fait un peu décrocher dans le deuxième tiers, surtout qu'on est à ce moment dans un schéma très répétitif.

Il m'a vite semblé clair qu'il ne pourrait pas s'empêcher de virer vers le fantastique là où j'aurais préféré que le film conserve quelque chose de plus sur le fil entre rationnel et irrationnel.
Typiquement, les deux premiers passages télé peuvent laisser place au doute comme l'explique bien Andrew. Mais le troisième décide de franchir plus clairement la limite et cela plombe un peu le suspens.


Sans être désintéressé parce que l'ensemble reste plutôt efficace et condensé, cela m'a empêché d'être pris émotionnellement dans le dénouement. C'est tellement Shyamalan à 1000% que ça en devient finalement un peu décevant parce que trop convenu. Paradoxal.

Visuellement, il y a deux scènes supposées avoir un peu d'ampleur, mais on y sent clairement les limites budgétaires (maintenant que Shyamalan s'auto-finance) et de fait elles ne fonctionnent pas comme elles devraient.

Cela reste un film plutôt sympathique au global, joliment mis en boite, mais avec un peu les défauts devenus habituels d'un réalisateur qui a souvent du mal à conclure.
Il va juste au bout d'un moment falloir arrêter d'espérer de GRANDS films et se contenter de ça.

:star: :star: :star: :passtar: :passtar:
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