Le petit guide allogéen de l'Horreur

Venez donner votre avis sur les films à l'affiche ou en provenance des plateformes SVOD, mais aussi réagir à l'actualité du 7ème Art (annonces, trailers, etc...)
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Plutôt que dans le fourre-tout du topic "dernier film", je crée un topic spécial voué aux visionnages de film du genre, comme il s'avère que j'en regarde beaucoup.

J'ouvre le bal (de l'horreur) avec la dernière nouveauté de la plafeforme Peacock aux US : "Sick", dernière production BlumHouse, toujours capable du meilleur comme du pire.
Sauf que cette fois il s'agit aussi de la nouvelle tentative de slasher signé Kevin Williamson, scénariste des 4 premiers "Scream", de "I Know what you did last Summer" ou encore le sympathiquement teen "The Faculty" (quand Robert Rodriguez savait encore être cool).

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La recette est ici plus ou moins la femme avec des teenagers poursuivis par un tueur masqué, la variante étant cette fois ci que tout se passe en avril 2020, au démarrage du premier confinement mondiale et de la psychose entourant le virus à l'époque. Et si le masque du tueur n'est pas un basique masque chirurgical, on en est tout de même pas loin. :D

Après une scène d'introduction qui s'amuse à la référence de Scream tout en inversant ses codes (victime masculine, textos au lieu de l'appel,...), on entre dans le vif du sujet avec deux copines qui décident d'aller se "lockdown" dans la gigantesque baraque de campagne du père de l'une des deux. Sauf que bien évidemment, le tueur au masque anti-covid ne sera pas loin.

Faut bien le dire, la résolution dans la seconde moitié sent le nanar à plein nez, mais comme ça ne se prend pas tant que ça au sérieux, disons qu'on fait fi des rebondissements pour se concentrer sur la partie slasher parfaitement classique mais néanmoins toujours divertissante.

La réalisation de John Hyams est très fonctionnelle et guère inventive. Sauf peut-être une scène, celle du radeau de fortune, qui fonctionne pas mal en terme de tension et sonne moins déjà-vu que le reste, même si elle est trop brève. Le package classique est là disons.

Dommage aussi que les deux "scream queens" castées ici ne ressortent pas particulièrement. A ce petit jeu, le dernier Scream gagne haut la main.

Bref, Kevin Williamson fait du recyclage (en un sens tant mieux qu'il ne soit plus à l'écriture des Scream, même si ses successeurs ne font pas mieux), c'est très 90s' dans la forme.
Mais j'imagine que dans cette ère d'Hollywood où la part belle est faite à la nostalgie, il est de bon ton de suivre les requels/reboots/remakes de Scream pour tenter une nouvelle vague de teen slashers.

:star: :star: :passtar: :passtar: :passtar: (en vrai ça mérite 3, mais ça m'a quand même amusé)
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Gekko
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J'ignorais que Kevin Williamson trouvait encore du taf dans le cinéma.
Je pensais qu'il n'avait pas passé le cap des années 2000.
"On peut manger tous les champignons !
Tous les champignons sont comestibles, certains ne le sont qu'une fois, c'est tout !"
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Gekko a écrit :
sam. 14 janv. 2023 12:07
J'ignorais que Kevin Williamson trouvait encore du taf dans le cinéma.
Je pensais qu'il n'avait pas passé le cap des années 2000.
Il a fait son beurre dans des séries (créateur de l'encore teenager Vampire Diaries ou encore Following avec Kevin Bacon).
Et là je suppose qu'il a pris du fric aussi sur le dernier Scream en tant que producteur exécutif, donc il essaie de relancer la machine.

Mais créativement parlant, il n'a pas passé le cap par contre. :D
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Zefurin
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Attention... 2 films portant le même nom et qui vallent la peine d'être vus :

The Strangers de Bryan Bertino (2008)
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Super film d'horreur qui a réussi sans problème à me faire... couper le film tellement la peur était insoutenable. :scared:

The Strangers de Na Hong-jin (2016)
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Un de mes films coréens préférés avec Memory of Murder. Un espèce de mix entre Prisoners de Villeneuve et Projet Blair Witch dans une petite ville de campagne coréenne.

Ok, ils sont pas d'actualité, mais je les trouve assez notables pour le genre.
Je n'ai encore jamais osé revoir celui de 2008 qui m'avait semblé insoutenable.
Rachel Mcadams = Random Bonasse de Sherlock Holmes.
MisterM 06/02/2024
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Cocu
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Zefurin a écrit :
dim. 15 janv. 2023 23:11

The Strangers de Na Hong-jin (2016)
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Un de mes films coréens préférés avec Memory of Murder. Un espèce de mix entre Prisoners de Villeneuve et Projet Blair Witch dans une petite ville de campagne coréenne.
Il me semble que j'ai vu celui ci, j'avais bien aimé mais pas spécialement eu peur je crois.
Pouet
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Zefurin a écrit :
dim. 15 janv. 2023 23:11
Attention... 2 films portant le même nom et qui vallent la peine d'être vus :

The Strangers de Bryan Bertino (2008)

[...]

Je n'ai encore jamais osé revoir celui de 2008 qui m'avait semblé insoutenable.
Étrangement je ne crois pas l'avoir vu celui-ci.
Je me note ça, tu m'as intrigué :D
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Zefurin
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Après, j'avais 18 ans... j'étais facilement impressionable. :D
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aureliagreen
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J'ai vu il y a peu Halloween Kills, et j'ai été un peu surpris par le tour qu'a pris le scénario. Le film livre comme il se doit son quota de meurtres bien gores, et joue la carte du soulèvement vigilantiste de la population, mené par les survivants de ses anciennes exactions, contre Michael Myers. Mais le choix de faire ce dernier devenir une véritable incarnation, non plus simplement symbolique, mais véritablement surnaturelle du Mal (nouveau démon, mort-vivant ?) détonne un peu. Vue sa nouvelle invincibilité, qui en découle, je me demande comment son compte pourra être réglé dans Halloween ends.
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Mothra2000
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Aureliagreen : sans trop spoiler tu risques de tomber de haut quand tu regarderas Halloween ends...
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Terrifier 2

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Le Cinéma d'horreur à tendance gore n'est jamais celui qui a eu ma préférence, je préfère le frisson au dégoût.

Pour autant, j'ai une certaine fascination pour Art The Clown dans le sens où je trouve ça assez fou qu'à notre époque un personnage issu d'un tout petit film d'exploitation typé 80s' et ayant coûté moins de 50k$ (en réalité il apparaissait déjà avant 2016 dans une anthologie et un court métrage où il n'était qu'un perso secondaire) accouche d'un vrai petit phénomène.
Surtout qu'en réalité le Cinéma de genre des studios peine à nous proposer depuis plusieurs décennies de nouvelles figures marquantes et que l'on tourne toujours en boucle autour des licences classiques des années 70 à 90.

En soi, le personnage de Art n'est pas tant original : la figure du clown est redondante (dominée à notre époque par Pennywise), son invincibilité supposée, son mutisme et le cadre Halloween renvoie forcément à Michael Myers, mais on pense dans cette suite parfois à Freddy Krueger.
Pour autant au milieu de toutes ces "légendes", Art a quelque chose d'assez unique, dérangeant et marquant dans la forme. Aussi il n'a pas tellement de méthode fétiche et usera de tout pour trucider, décharner et découper ses victimes.

Son succès amène donc Terrifier 2 aujourd'hui jusqu'en salle et avec un budget multiplié par 6 ou 7 (restant malgré tout infiniment inférieur à la moyenne du genre qui atteint ce niveau de distribution.

Le fait est... Que j'ai plutôt apprécié. Terrifier 2 contient quelques scènes vraiment réussies : le lavomatic, le cauchemar, le magasin, etc...

Puis il a un atour majeur : une très bonne final girl, qui fonctionne dès le premier plan. Ce qui est primordial en opposition à un personnage qui prend autant de place et était d'ailleurs un des défauts du premier film je trouve.
Il ne fait aucun doute qu'on entendra parler de Lauren LaVera à l'avenir et que Terrifier 2 lui servira de tremplin, un peu à la manière de Jenna Ortega ces dernières années.
C'est moins vrai malheureusement de pas mal de seconds rôles qui jouent comme des pieds, à commencer par le petit frère.

Autre réussite, mais je la mets en spoiler pour ne pas gâcher : The Little Pale Girl qui permet d'approfondir le personnage de Art et de lui donner aussi plus de personnalité et singularité. Elle devient vite un véritable sidekick et volerait presque la vedette à Art dans certaines scènes.

En fait, Terrifier n'est jamais aussi jubilatoire que lorsqu'il vise la peur ou le stress plutôt que la boucherie. Mais c'est du coup aussi sa limite puisque par essence il est bien forcé d'y revenir régulièrement et de finir dans un bain de sang, de le faire gicler partout agrémenté de chair en lambeaux et têtes coupées en gros plan.

Même si le côté exagération a tendance à provoquer une sorte de dédramatisation, Damien Leone va loin dans le délire. Quand il a envie de te dégoûter, il n'y va pas par quatre chemins. Et il va prendre son temps et étirer ces scènes sur parfois plusieurs minutes, là où dans un slasher classique on fait monter la tension mais on passe généralement vite à autre chose. Bref, ça ne peut évidemment pas plaire à tout le monde.
D'ailleurs pour la comparaison, l'an dernier le chinois The Sadness faisait débat sur son aspect gore poussé à l'extrême. Et bien je trouve ça bien pire ici, alors qu'on aurait pu imaginer que l'exploitation salle allait un peu édulcorer l'ensemble pour se concentrer sur la figure de Art.

Ce qui est sûr d'ailleurs, c'est que Leone va au bout de toutes ses idées et se montre ultra généreux dans la forme.

Le metteur en scène se permet aussi de faire durer tout ça plus de 2h, ce qui comparé à son budget riquiqui, est un petit tour de force, surtout que les effets ne sont pas dégueu (ah ah ah). Alors qu'en soi le scénario est aussi fourni que les moyens financiers et pourrait tenir en 1h15, et il est donc trop long pour son propre bien clairement.
Mais pas grave, on ne s'ennuie pas dans les faits.

Au final, si l'on accepte le côté très trash et foncièrement "Bis", Terrifier 2 est en tout point meilleur que son prédécesseur.
Il est à la fois l'opposé des grosses licences de studio en faisant fi de tout lissage pour plaire au grand public mais aussi de "l'elevated horror" qui tend à dominer notre époque en assumant pleinement son côté concon et invraisemblable.
Optimisant chaque centime de son budget au meilleur escient possible de ses ambitions horrifiques, qu'il s'agisse du gore (sans chercher le pur réalisme) ou des décors.

Le film ose même une incursion vers le fantastique/surnaturel qui représente sûrement une partie du futur de Terrifier et développe une forme de mythologie complètement "what the fuck" mais finalement intrigante.

:star: :star: :star: :passtar: :passtar:
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Après les 250k de budget de Terrifier 2 optimisés au maximum, il fallait évidemment aller puissance 10 et passer aux 2,5M de budget invisibles de.... Arthur Malédiction

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Prodigieux, simplement prodigieux. Et à la hauteur de sa réputation puisque rien ne va de A à Z.

C'est mal écrit : cette petite bande d'amis d'enfance fans de Arthur et les Minimoys (du moins en particulier le "héros"), on n'y croit jamais vraiment. Et je veux bien croire l'histoire voulant que Besson ait piqué le script écrit dans le cadre d'un exercice étudiant tant ça sonne amateur. Juste un amas de clichés mis bout à bout.

C'est mal filmé : aucune montée en tension, aucun sentiment de frayeur, tout est d'un mou... Le tout dans un cadre auquel on peine à croire vu que même la partie "urbex" est poussive.
Et même pas vraiment de vision d'horreur vu que quasiment rien ne nous est concrètement montré. A se demander où a été foutu le budget. Sûrement dans la reconstitution de la baraque qui a été à priori reconstruite en 2020 pour le tournage, dixit des gardiens de la propriété dans une vidéo d'urbex sortie avant le film. Baraque pourtant sous-utilisée dans le film.

Quand cela démarre pour de bon, soit après un bon 40-45 minutes (d'un long métrage qui dure pourtant 1h15 sans le générique), on sombre dans un ridicule assez radical.

C'est pas franchement bien joué non plus, même si à la limite je veux bien ne pas trop en vouloir aux jeunes de se démener comme ils peuvent au milieu de cet amas de clichés, de réactions incohérentes, d'amourettes niaises au possible et de dialogues à la noix.
Ils sont disons toujours meilleurs que les rares seconds rôles tous plus risibles les uns que les autres.

Cela aurait réellement été tourné par une bande de potes pour être posté sur Youtube ou Vimeo je ne dis pas, mais là non il s'agit d'un vrai truc qui a eu les honneurs d'une sortie en salle et c'est assez fou finalement.
Tellement raté qu'on ne peut même pas dire que ça rende hommage à la saga Arthur (dont je n'ai pas tellement de souvenirs).

A la fin tu as un flic qui sort aux survivants : "Comme quoi un film ça peut faire des dégâts". Il ne croyait sûrement pas si bien dire. :rofl:

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Après un tel étron, il fallait se laver un peu les yeux. J'ai donc maté ce matin Martyrs Lane (2021), ajouté récemment au catalogue Shadowz.

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Film d'épouvante britannique, les deux rôles principaux sont joués deux enfants talentueuses et crédibles.
La mère de l'héroïne étant jouée par Denise Gough, désormais connue pour son excellente prestation dans l'univers Star Wars via la série Andor.

Loin de jouer la carte du jump scare putassier, Martyrs Lane est un film très sensoriel, qui prend son temps (peut-être un peu trop) mais arrive tout de même à distiller une forme de malaise. Il n'est pas tant question d'horreur à proprement parler, en tout cas graphique, mais plutôt d'y ressentir l'atmosphère pesante subie par une famille au passé qu'on imagine vite douloureux. Nous sommes nettement plus dans le drame teinté d'épouvante que l'inverse et il ne fat pas s'attendre au grand frisson.

On y suit la jeune Leah qui cherche à comprendre pourquoi sa mère semble si distante et froide avec elle. Et elle va trouver une forme d'aide via la présence nocturne et forcément étrange d'une autre petite fille qui semble en savoir plus qu'elle.

Ruth Platt fait preuve d'un certain talent à la mise en scène et offre de jolies promesses pour la suite (pas forcément dans le film de genre donc). Reste que l'ensemble a tout de même certaines limites, surtout parce qu'on imagine vite la finalité, bien plus vite que Leah, ce qui n'aide pas toujours à l'immersion.
Mais un joli final assez poignant équilibre plutôt bien la donne, avec un dernier plan qui reste un peu en tête.

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M3GAN

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Sans surprise, M3GAN n'est qu'une plus que médiocre variation autour de l'idée popularisée avec Chucky et du premier film Child's Play

Il en reprend la majeure partie de la trame, avec la poupée qui devient la meilleure amie de l'enfant puis une menace progressive envers ceux qui l'entoure, d'abord en guise de "protection" puis de mal plus global.
Le tout en jouant la carte de la modernisation. La poupée se mue robot prototype androïde, la magie noire est remplacée par une IA qui chante du David Guetta (véridique) et fait sa danse TikTok déjà vue dans le trailer sans raison contextuelle logique (d'ailleurs vous avez vu 90% de ce qu'il y a à voir sur 1h40 dans le trailer).

Il en ressort un film peu crédible (la tante qui conçoit tout ça en cachette dans sa boîte c'est déjà un socle peu évident à accepter), assez mou dans sa première heure durant laquelle je me faisais un peu chier, avec trop peu de tension pour se sentir vraiment impliqué et prévisible à souhait tant ses fusils de Tchekhov te sont balancés à la gueule dans la première demi-heure, au-delà du schéma déjà vu et revu.
Evidemment avec une fin qui laisse la porte ouverte à une suite.

En terme d'horreur c'est plus que soft. Quelques gouttes de sang de ci de là, mais globalement quasi rien de choquant montré dans le champ, si ce n'est un bout d'oreille allez.

Bref, circulez il n'y a rien à voir. Même ado j'aurais trouvé ça naze.

:star: :passtar: :passtar: :passtar: :passtar:


Edit : en fait je n'y pense qu'après coup, mais c'est encore plus calqué sur l'idée du remake de Child's Play qui donnait déjà la part belle au principe d'IA.
Et en fait, même si c'était pas fou, je crois que c'était mieux.
aureliagreen
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Pas encore vu M3GAN, mais j'ai l'impression que ce n'est en effet qu'un quasi-remake du remake de Child's Play. Je pense que je préférerais Egō de Hanna BERGHOLM, qui joue aussi sur le thème assez proche du compagnon intrus auquel s'accroche secrètement une pré-adolescente victime d'une mère trop exigeante qui la pousse à devenir danseuse. Si la créature est là une sorte de poussin aberrant qui se révèle progressivement dotée d'une nature paranormale, elle lui sert d'échappatoire mais se révèle de plus en plus possessive et envahissante, jusqu'à mettre en danger son entourage puis sa vie. La résolution se révèle cependant surprenante, et même choquante, une variation inattendue du thème du doppelganger, véhiculant probablement une symbolique initiatique de passage vers l'indépendance.
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Unwelcome (2023)

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Un peu de VOD en provenance du Royaume-Uni, par Jon Wright qui avait réalisé le sympathique comico-horrifique Grabbers il y a 10 ans.
Avec ici Hannah John-Kamen (Ghost dans Ant-Man 2 et présente dans la tentative de reboot de Resident Evil) dans le rôle principal pour une histoire qui reprend à son compte quelques mythes irlandais proches des leprechauns, à savoir le Far Darrig mêlés aux Redcap.

Et ça s'avère... assez foireux.

Déjà parce que, si Grabbers avait en son temps trouvé le ton juste, ce n'est pas du tout le cas ici. On ne sait jamais vraiment s'il s'agit d'humour ou d'horreur, et ça ne marche souvent dans aucun des deux cas. A ce titre je ne comprends jamais les réactions du mari par exemple.
Ainsi la phase d'exposition m'a semblée réellement interminable de ce fait et si l'ensemble dure 1h45 générique compris, ça m'a un peu paru le double hier soir.

L'autre gros souci est d'ordre visuel et technique. Si le traitement des sortes de gobelins est plutôt réussi avec un mix d'effets pratiques (parfois gores) et d'effets d'optiques pour gérer leur petite taille, il en va beaucoup moins du reste et surtout des décors. Ainsi la majeure partie du film se déroule autour d'une grande maison dans une petite bourgade irlandaise qui pue tellement le décor de studio en carton pâte qu'il est impossible de croire quoique ce soit. On se croirait parfois dans un décor cheap de sitcom.
Certes il y a un côté "conte horrifique" dans l'affaire qui tend vers moins de réalisme, mais là non ça ne va vraiment pas. Surtout que l'environnement le plus récurrent est un jardin, donc en supposé extérieur. Toujours filmé en plongée, au ras du sol ou en gros plan pour masquer le fait qu'il n'y a pas de ciel.

Bref, circulez il n'y a pas grand chose d'intéressant à voir.

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Gekko
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ven. 27 janv. 2023 12:03
M3GAN

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Sans surprise, M3GAN n'est qu'une plus que médiocre variation autour de l'idée popularisée avec Chucky et du premier film Child's Play

Il en reprend la majeure partie de la trame, avec la poupée qui devient la meilleure amie de l'enfant puis une menace progressive envers ceux qui l'entoure, d'abord en guise de "protection" puis de mal plus global.
Le tout en jouant la carte de la modernisation. La poupée se mue robot prototype androïde, la magie noire est remplacée par une IA qui chante du David Guetta (véridique) et fait sa danse TikTok déjà vue dans le trailer sans raison contextuelle logique (d'ailleurs vous avez vu 90% de ce qu'il y a à voir sur 1h40 dans le trailer).

Il en ressort un film peu crédible (la tante qui conçoit tout ça en cachette dans sa boîte c'est déjà un socle peu évident à accepter), assez mou dans sa première heure durant laquelle je me faisais un peu chier, avec trop peu de tension pour se sentir vraiment impliqué et prévisible à souhait tant ses fusils de Tchekhov te sont balancés à la gueule dans la première demi-heure, au-delà du schéma déjà vu et revu.
Evidemment avec une fin qui laisse la porte ouverte à une suite.

En terme d'horreur c'est plus que soft. Quelques gouttes de sang de ci de là, mais globalement quasi rien de choquant montré dans le champ, si ce n'est un bout d'oreille allez.

Bref, circulez il n'y a rien à voir. Même ado j'aurais trouvé ça naze.

:star: :passtar: :passtar: :passtar: :passtar:


Edit : en fait je n'y pense qu'après coup, mais c'est encore plus calqué sur l'idée du remake de Child's Play qui donnait déjà la part belle au principe d'IA.
Et en fait, même si c'était pas fou, je crois que c'était mieux.
Pareil !
C'est particulièrement mal écrit (situations et réactions des personnages peu crédibles), par conséquent on se fait royalement chier.
Et j'ai rarement vu une relation tante/nièce aussi froide et désincarnée.
Le remake de Child's Play était pas terrible, mais bien supérieur à cette croute inoffensive !

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C'est quoi ta moyenne globale sur le genre ? :crazy: :D
Ca ne va pas être très élevé a priori ^^

...mais si c'est pour trouver la perle rare, il faut ce qu'il faut :D ...
"Le plus important est toujours de se faire rire soi-même." bewyder
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bewyder a écrit :
ven. 10 mars 2023 16:48
C'est quoi ta moyenne globale sur le genre ? :crazy: :D
Ca ne va pas être très élevé a priori ^^

...mais si c'est pour trouver la perle rare, il faut ce qu'il faut :D ...
Il y a clairement plus de films sous la moyenne que l'inverse disons. :D
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:D

As-tu vu :
Vicious fun (Cody Calahan, 2020)
Bloody hell (Alister Grierson, 2020)
?

Films plutôt comico-gore, ils ont certains aspects assez singuliers et intéressants, c'est fun. :)
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bewyder a écrit :
ven. 10 mars 2023 17:16
:D

As-tu vu :
Vicious fun (Cody Calahan, 2020)
Bloody hell (Alister Grierson, 2020)
?

Films plutôt comico-gore, ils ont certains aspects assez singuliers et intéressants, c'est fun. :)
Pas vu Bloody Hell (je note) mais oui c'est très sympa Vicious Fun !
J'avais du en causer ici dans le topic des derniers films vus
aureliagreen
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Je viens de voir Une obsession venue d'ailleurs de Dan BERK et Robert OLSEN (Significant other), qui ne nous montre les mésaventures d'un couple de randonneurs, Harry (Jake Lacy), passionné extraverti de marche en montagne, et Ruth (Maika Monroe et ses faux airs de Natalie Portman), une surfeuse plutôt introvertie atteinte de problèmes neurologiques qui la contraignent à prendre des médicaments, dans les montagnes de la chaîne des Cascades, face à ce qui semble être l'avant-garde d'une invasion extraterrestre. Ce mélange de survivalisme filmé comme un huis clos en milieu ouvert, d'invasion extraterrestre et d'horreur très inspirée d'œuvres comme The Thing pourrait être anecdotique sans la bonne prestation des deux interprètes principaux, surtout Maika Monroe. Mais l'intervention d'outre-espace est surtout un prétexte pour faire une dissertation sur l'amour, présenté d'ailleurs comme un sentiment plutôt dangereux, pouvant relier dans le cas de notre couple en vadrouille deux êtres plutôt divergents dans le but d'une étreinte spirituelle impossible à atteindre, l'impression de mal-être étant d'autant plus ressentie que l' "héroïne" ressent cette mise à vif dans le cadre de ses problèmes psychologiques (mais la réalité des phénomènes étant indubitable). Le spectateur en quête de happy end pourrait bien sûr espérer qu'il serait aussi le moyen de précipiter la perte de l'invasion à venir, comme c'est le cas dans tellement d'œuvres de SF si enclines à ressortir le cliché de la "spécificité humaine" si incompréhensible pour les extra-terrestres qu'elle leur fait perdre leurs moyens, mais il lui faudra déchanter à la fin, la défaite de l'espèce humaine aura bien lieu.
aureliagreen
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Offseason de Mickey KEATING est un film d'horreur d'atmosphère, jouant sur plusieurs niveaux. On y verra bien sûr une métaphore de ces villes touristiques qui disparaissent quasiment lors de la morte saison, aussi celle des dessous forcément peu reluisants de ces stations balnéaires si agréables au vacancier, mais qui ne servent au fond qu'à apporter leur pitance aux locaux, sans oublier celle de la quête de ces gens d'extraction rurale qui rêvent d'échapper à leur milieu d'origine, trop ennuyeux à leurs yeux, pour aller se perdre dans une grande ville où ils espèrent pouvoir assouvir leurs ambitions d'une vie plus palpitante. L'histoire elle-même fera penser à des œuvres comme Les châtiments de Stephen Hopkins ou Le cauchemar d'Innsmouth de Lovecraft, mais au profit d'un traitement d'atmosphère donc, centré sur un personnage principal qui découvre progressivement la réalité derrière la vie de sa mère, particulièrement ses origines, dans une ambiance de cauchemar grandissant. Le traitement non linéaire (efficace dans la révélation de la vérité) rebutera certains, ainsi que la sobriété des effets spéciaux (il y en a quand même un petit peu, minimalistes, mas assez efficaces dans l'effroi). Avec ses allures de long épisode de La quatrième dimension et son ton décalé basé sur l'ambiance et la rencontre entre des citadins modernes et un milieu rural littéralement enraciné dans son passé (appuyé par une construction reposant sur l'emploi de la technique ancienne des interludes, au style volontairement rétro), il ne plaira pas à l'amateur d'action, mais est une bonne surprise pour un spectateur plus cérébral.
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aureliagreen a écrit :
dim. 26 mars 2023 22:05
Offseason de Mickey KEATING est un film d'horreur d'atmosphère, jouant sur plusieurs niveaux.
Vu ce film il y a quelques mois aussi.
Probablement trop long pour ce qu'il a à raconter sur le moment, mais quelques images restent en tête du coup j'en garde plutôt un souvenir très correct.

Patmi les influences, difficile de ne pas penser dans le traitement de cette petite bourgade esseulée à Silent Hill également.
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Lunettes Noires (Dario Argento, 2022; dispo sur Canal)

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Dernier film d'un des derniers grands papys de l'horreur. Ca fait des lustres qu'il n'a pas réussi un film, mais la curiosité l'a emporté ce soir.

Et... Bah sans surprise c'est cheap au possible, complètement foiré sur plusieurs séquences même (la scène avec les flics et la fourgonnette :wut: ).
L'actrice principale, issue de la télé-réalité italienne si j'ai bien compris, est vraisemblablement plus castée pour sa poitrine que son talent. Asia Argento est présente également, mais dans un rôle très secondaire malheureusement.

Mais en même temps, je n'ai pas passé un moment si désagréable que ça étrangement. L'idée de base n'est pas mauvaise, les auto-références de Argento également.
Ca et quelques trop courts moments gores réussis.

Puis il y a cette très belle bande originale qui fait 80% du boulot !
L'anecdote voulait que les Daft Punk doivent initialement la composer, mais alors que ces derniers officialisaient leur séparation, c'est finalement à un autre français reconnu de la scène électro que revenait le rôle : Arnaud Rebotini.

Justement césarisé pour son travail sur 120 battements par minutes il y a quelques années, il signe une partition qui fait honneur à la carrière de Dario. Peut-être la seule chose du film vraiment digne de sa grande époque.

:star: :demistar: :passtar: :passtar: :passtar:


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Trailers récents :

Talk To Me

Le dernier rejeton de A24. A défaut d'être très original, ça a l'air plutôt propre visuellement et le trailer a plutôt attisé ma curiosité !




The Boogeyman

Un peu trop classique dans la forme, pour ne pas dire trop aseptisé, mais ça devrait faire son boulot de divertissement disons.




Insidious : The Red Door

Retour du casting originel appréciable, mais les créatures visibles dans le trailer font vraiment cheap pour une production de cet acabit...




Et un petit dernier, moins récent, mais inédit dans nos contrées qui me tente assez : Gale

aureliagreen
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Next a écrit :
lun. 27 mars 2023 09:11
aureliagreen a écrit :
dim. 26 mars 2023 22:05
Offseason de Mickey KEATING est un film d'horreur d'atmosphère, jouant sur plusieurs niveaux.
Vu ce film il y a quelques mois aussi.
Probablement trop long pour ce qu'il a à raconter sur le moment, mais quelques images restent en tête du coup j'en garde plutôt un souvenir très correct.

Patmi les influences, difficile de ne pas penser dans le traitement de cette petite bourgade esseulée à Silent Hill également.

Un sujet qui m'est apparu vraiment similaire est celui de Southbound de Roxanne Benjamin, Max Berinelli-Maupin et David Bruckner (2015), dans sa partie médiane, que je viens juste de voir. Il a une construction en segments, où à chaque fois une personne ou groupe de personnes donné est confronté au fantastique dans un coin du sud-ouest des USA, la construction n'étant pas linéaire car le premier chapitre termine le dernier. Il n'est pas certain qu'il y ait un lien entre ces deux-là et les deux médians, si ce n'est une continuité spatiale et temporelle. Mais les deux du milieu brassent eux aussi le thème d'une communauté plus ou moins recluse et apparemment magicienne voire rendant un culte à une entité puissante, communauté qui peut s'en prendre à des personnes de passage quand elle en ressent le besoin. Le film est assez bien mené, violent et gore par moments, angoissant à d'autres, il bénéficie d'une belle photographie (le décor désertique est de western) et d'une bonne interprétation par des acteurs(rices) peu connu(e)s. Il joue là aussi du contraste entre des voyageuses citadines et des locaux au caractère rural.
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Je n'ai pas vu Southbound, il faudra que je m'y colle un jour.


Ce soir, c'était au tour de la dernière sortie Shadowz, à savoir Spree, énième variation de found footage prenant pour thématique les dérives des réseaux sociaux et de l'influence. Diffusé il y a quelques années durant L'Etrange Festival, le film n'avait jusqu'ici pas connu les honneurs d'une sortie officielle en France.

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L'influenceur en question ici, ou du moins celui qui voudrait désespérément en être un ici, est incarné par Joe Keery, bien connu des amateurs de Stranger Things.
Dix ans qu'il tente tous les concepts possibles pour faire du clic sur toutes les plateformes vidéos sans y arriver. Mais cette fois c'est sûr, il pense avoir le concept idéal : faire un grand live sur un simili TikTok en se filmant toute la soirée faisant son taffe de chauffeur simili Über, avec quelques happenings à la clé.
Je n'en dis pas plus pour ne pas déflorer les événements qui vont suivre.

Résultat, plutôt intrigué sur la première demi-heure à mesure qu'on découvre le concept, mais un film trop long pour son propre bien. Passé la première heure, le film n'a plus grand chose à raconter et compense les 30 dernières minutes en partant dans une sorte de surenchère trop peu crédible. Les flics sont quand même de sacrés incapables dans Spree..
Dommage parce que Joe Keery fait bien le boulot et la réalisation retranscrit plutôt correctement cette frénésie débile qui peut s'emparer des gens sur un live sulfureux. Le dispositif en ce sens est plutôt bien maîtrisé et c'est finalement d'autant plus frustrant que l'écriture n'atteigne pas le même niveau de crédibilité, se contentant d'inspirer ses événements de quelques drames bien connus réellement arrivés par ces biais digitaux.

:star: :star: :passtar: :passtar: :passtar:
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Zefurin
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Une virée en enfer de John Dahl

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Un trés bon petit roadmovie-thriller-frissonant : deux frangins qui font une blague de mauvais goût à un routier franchement pas recommandable... et le cauchemar commence.
Aussi curieux que ça puisse paraitre, c'est assez bien écrit. Les dialogue sont bons et les personnages sont assez rigoureux sur leurs personnalités.
C'est aussi un film où figure Leelee Sobieski, une ancienne (jeune et prometteuse) actrice qui s'est reconvertie dans la peinture.
Un roadmovie de djeun's... nettement moins con qu'il en a l'air.
Il me rappelle souvent l'excellent Jeepers Creepers (premier film du nom)
Rachel Mcadams = Random Bonasse de Sherlock Holmes.
MisterM 06/02/2024
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Tiens je découvre qu'une adaptation du jeu du Loup-Garou en forme de whodunnit horrifique va sortir prochainement. Avec 12 personnes kidnappées et forcées à faire une partie dans laquelle le ou les loups-garous tuent vraiment.
Avec Tony Todd aka. Candyman au casting et Bai Ling.

Sûrement du low budget assez cheap, mais l'idée est amusante. :D

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Dashcam (2022, Rob Savage, dispo sur Shadowz)

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Juste après le premier confinement, Rob Savage faisait le buzz avec Host, filmé sur Zoom en plein lockdown avec des acteurs réellement confinés chez eux et exercice de style plutôt bien fichu.
Il n'en fallait pas plus pour que Blumhouse en redemande, et Rob Savage n'était visiblement pas contre une petite rasade supplémentaire de période Covid.
Mais plutôt que faire une suite directe avec un nouvel apéro Covid, Savage choisit l'autre angle vidéo qui s'est vu décupler sur la période : le Live Twitch.

Comme la variation ne lui suffit pas, il s'attaque aussi frontalement au Trumpisme et complotisme qui n'a lui aussi fait que grandir exponentiellement sur la période.
Autant dire que cette partie, retranscrite via le personnage principal complètement azimuté ne fait pas dans la dentelle ni la moindre subtilité, ce qui entache dans les faits plus le visionnage qu'autre chose. Puisqu'elle est tellement insupportable (et ne se remet jamais en question malgré tout ce qui lui arrive) qu'on a juste envie qu'elle crève vite.

Evidemment malgré tout ce qu'elle vit, subit et voit, rien n'y fera elle restera toujours aussi bornée dans son délire complotiste jusqu'au générique de fin :rofl:

Aussi il ne faut pas avoir la gerbe, parce qu'entre la dashcam de voiture et le smartphone collé sur la casquette "Make America Great Again" de Annie, l'image n'a de cesse de valdinguer dans tous les sens encore et encore pendant 75 minutes.

Pour autant, je ne peux pas dire que c'est complètement raté. Pourquoi ? Déjà parce que tout ça est parfaitement assumé, jusqu'au-boutiste dans la démarche et ne se prend pas non plus au sérieux (ce qui justifie un peu son manque de réalisme). Le curseur n'est pas toujours juste et c'est dommage, mais ça permet aussi au film de ne souffrir d'aucun temps mort.

Et aussi le fait est que Rob Savage a un certain talent pou les visions d'horreur. Ne serait-ce que le plan dans la voiture avec cette vieille dame qui fixe la caméra pendant de longues secondes a de quoi rester en tête. C'est un film qu'il faut prendre pour ce qu'il est, à savoir un gros train fantôme de fête foraine, grandguignolesque par essence mais tout de même toujours efficace.

Puis j'aime bien la petite blague meta en fil rouge du live Twitch qui perd la connexion à chaque fois qu'il se passe vraiment quelque chose à l'écran. Le public derrière son PC ne sait jamais vraiment du coup si ce qu'il voit est vrai ou non. Seul le spectateur du film voit tout. :D

:star: :star: :star: :passtar: :passtar: :passtar:


Curieux de voir ce que Rob Savage va faire dans un contexte de film plus "classique".
Ca tombe bien puisque son prochain sort en juin et j'ai posé le trailer plus haut dans ce topic (The Boogeyman).
Sachant qu'il en a déjà deux autres en production derrière, donc on n'a probablement pas fini d'entendre parler de lui.
aureliagreen
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Mothra2000 a écrit :
jeu. 19 janv. 2023 06:21
Aureliagreen : sans trop spoiler tu risques de tomber de haut quand tu regarderas Halloween ends...
Je l'ai vu, et je n'ai pas été convaincu. Il y a une vraie baisse de tension par rapport à l'épisode de 2018. Le tueur au masque apparaît au début de nouveau invincible et invulnérable, mais comment une grand-mère peut-elle dans ces conditions en venir à bout ainsi dans un face-à-face ? Cela détruit la crédibilité du personnage hyper-menaçant qu'il était sensé représenter. D'autres questions se posent, la première étant de savoir qui est ce clochard qui prétend être Michael Myers ? Comment le tueur aux pouvoirs paranormaux survit-il durant quatre ans dans ces galeries en paraissant si faible, ces pouvoirs ont-t'il décliné, comment reviennent-ils alors (est-ce lié aux meurtres qu'il commet, ce qui expliquerait pourquoi il redevient fort ?). L'idée de lui donner une sorte de disciple, dont on suit le basculement progressif dans la folie, d'un point de vue qui le fait paraître crédible (et pitoyable dans le même temps, car tout ça n'est qu'un malheureux concours de circonstances), est elle assez bonne. Mais si on pouvait penser qu'il s'agissait d'un truc facile pour faire (encore !) d'énièmes suites, la perspective en est tuée dans l'œuf (heureusement, dirai-je).
aureliagreen
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Je viens de voir Unfriended de Levan GABRIADZE (2014), un exercice de style sur le sujet des hantises sur internet. Un groupe de blogueurs ultra-branchés, qui a perdu récemment une de ses membres, se retrouve harcelé par un mystérieux intervenant, qui démontre de plus en plus d'agressivité, en lien avec le décès susmentionné, et semble même s'attaquer physiquement à ces amis blogueurs, après avoir dévoilé certains de leurs méfaits. Tout le film est filmé comme un huis-clos, autour des six membres du groupe de discussion, toujours vus par le biais des écrans, l'intrigue avançant par saut d'une page ou d'une vidéo à une autre. C'est en quelque sorte un film de la génération internet par excellence, abordant les vastes espaces des relations en ligne sous plusieurs angles. Il commence comme une histoire de harcèlement en ligne, avant d'obliquer donc vers une affaire d'intervention d'outre-tombe, et de revenir vers la fin vers une affaire d'humiliation vidéo scabreuse. Tous les membres du groupe de tchatte sont des intervenants très au fait des techniques de communication, se mouvant dans le net comme des poissons dans l'eau, maîtrisant pleinement chargements d'applications et recherches de données. Des membres typiques de cette génération, donc. Mais su fur et à mesure que l'intrigue avance, ils s'en révèlent typiques aussi par leur fatuité, leur suffisance, leur égoïsme et leur narcissisme, leur absence de limite et de moralité...

L'angoisse maniée par le scénariste et le réalisateur est bien réelle, l'horreur brute étant elle principalement suggérée, les quelques scènes commençant à tourner vers le gore étant interrompues avant qu'on en voie trop. Mais le vrai but est bien de mettre à nu les pratiques égocentriques des youtubers et tchatteurs. Ce film, bien qu'empli d'acteurs et actrices du milieu des films fantastiques, ne plaira pas à l'amateur de gore, ou au navigateur en ligne moyen, qui n'appréciera pas de se reconnaître ou d'être assimilé(e) à ces pratiques, mais sinon, on peut trouver son compte à ce jeu aussi subtil que brutal de démolition en règle.
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L'Exorciste du Vatican

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Je croyais pas mal dans le potentiel de Julius Avery après le brouillon mais sympathique Overlord.
Le Samaritain fut une première déconvenue il y a quelques mois, sentant plus la naphtaline que l'hommage à une époque, et ce Pope's Exorcist en est une seconde.

Si Julius continue de s'avérer un plutôt bon technicien quand il s'agit d'effets spéciaux et/ou gores (avec des budgets relativement limités), ce nouveau film est tout de même un beau navet, frôlant le nanar mais pas suffisamment pour en devenir vraiment drôle.

Déjà le film peine à trouver sa tonalité, entre une histoire très premier degré et un Russell Crowe en roue libre qui semble plus comique qu'autre chose.
Puis il y a ce scénario bourré d'invraisemblances et incohérences, en plus de ne rien proposer de nouveau dans le genre. On se retrouve avec des scènes vues et revues des dizaines de fois, entrecoupés de passages chiants comme la mort (le passage dans les catacombes est interminable par exemple, en plus d'être débile).

Et le pire dans tout ça, c'est que Julius Avery oublie complètement le principal, à savoir provoquer l'effroi. Je n'ai ressenti à aucun moment un soupçon de peur dans tout ça. Même les rares fois où il tente de le faire.

J'ai un peu de peine pour Alex Esso, une actrice qui irradiait l'écran dans le très bon Starry Eyes que je ne saurais trop vous conseiller.
Depuis, sa filmo reste engoncée dans de l'Horreur d'assez bas niveau et sur des rôles dans lesquels elle n'a aucune chance d'exprimer son talent.

Quand à Julius Avery, je commence à perdre espoir qu'il trouve un jour une bonne production avec un bon scénario à utiliser.

:star: :passtar: :passtar: :passtar: :passtar:
aureliagreen
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Je viens de voir le récent Smile de Parker FINN. Si l'intrigue reprend des thèmes déjà connus, notamment la malédiction itinérante, l'entitée psychophage sournoise, la figure du "grinning man" style Joker, et les protagonistes piégés derrière l'apparence de la maladie mentale cachant une menace démoniaque bien réelle, ce film d'horreur parvient à être vraiment effrayant, notamment par la performance angoissante de l'actrice Sosie Bacon. Cette figure de psychiatre traumatisée depuis son enfance est une victime toute désignée d'un cercle vicieux, où les personnes susceptibles de lui venir en aide ne peuvent que la soupçonner d'être le type même de la psy aussi folle que ses patients ; doublement vicieux parce que l'entité se nourrit de ses peurs non résolues. La fin apparaît ainsi franchement inévitable, la seule personne lui étant venue en aide ne pouvant s'empêcher de tomber dans le piège et de perpétuer la boucle infernale.
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aureliagreen a écrit :
dim. 21 mai 2023 16:34
Je viens de voir le récent Smile de Parker FINN. Si l'intrigue reprend des thèmes déjà connus, notamment la malédiction itinérante, l'entitée psychophage sournoise, la figure du "grinning man" style Joker, et les protagonistes piégés derrière l'apparence de la maladie mentale cachant une menace démoniaque bien réelle, ce film d'horreur parvient à être vraiment effrayant, notamment par la performance angoissante de l'actrice Sosie Bacon. Cette figure de psychiatre traumatisée depuis son enfance est une victime toute désignée d'un cercle vicieux, où les personnes susceptibles de lui venir en aide ne peuvent que la soupçonner d'être le type même de la psy aussi folle que ses patients ; doublement vicieux parce que l'entité se nourrit de ses peurs non résolues. La fin apparaît ainsi franchement inévitable, la seule personne lui étant venue en aide ne pouvant s'empêcher de tomber dans le piège et de perpétuer la boucle infernale.
C'est dommage que le film soit aussi balisé scénaristiquement parlant dans un carcan très "horreur mainstream".
Parce que clairement côté effroi et effets de genre, c'est bourré de bonnes idées bien mises en scène.
bewyder
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Je l'ai vu récemment aussi et j'y ai, aussi, trouvé de bons effets d'angoisse, c'est assez efficace !
Je reste un peu déçu de la tournure de dernière partie, trop banalisée, et l'exploitation assez irrationnelle d'une personnalité rationnelle (malgré ses peurs et son histoire) : à plusieurs reprises elle entame une démonstration d'explication mais s'arrête en cours de route, sans aucune logique et sans aucune vraie barrière qui l'en empêcherait (même si on comprend que le perso est perdu, bla bla bla...). Moi, ça me soule quand même un peu.




Vu Bone Tomahawk, western à quelques touches gores sumpas ? :D
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aureliagreen
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bewyder a écrit :
mar. 23 mai 2023 11:34
Je l'ai vu récemment aussi et j'y ai, aussi, trouvé de bons effets d'angoisse, c'est assez efficace !
Je reste un peu déçu de la tournure de dernière partie, trop banalisée, et l'exploitation assez irrationnelle d'une personnalité rationnelle (malgré ses peurs et son histoire) : à plusieurs reprises elle entame une démonstration d'explication mais s'arrête en cours de route, sans aucune logique et sans aucune vraie barrière qui l'en empêcherait (même si on comprend que le perso est perdu, bla bla bla...). Moi, ça me soule quand même un peu.
Mais justement, c'est ce que je disais, elle a peur d'être prise pour une psychiatre aussi folle que ses clients. J'ai l'impression que ses problèmes ont du être vraiment sérieux après la mort de sa mère, elle se sent toujours fragile et manque de confiance en elle. Il n'est pas étonnant qu'elle craigne toujours d'être considérée comme une cinglée, car c'est ce qu'elle est au fond.

Sinon, je viens de voir Honeydew de Devereux Milburn. Un sacré choc, même si on commence à avoir l'habitude de voir des films qui doivent se terminer mal (je m'attendais à ce que ce soient les psychos de service qui gagnent). L'histoire n'est certes pas si surprenante, empruntant à La colline a des yeux et à tant d'autres démarquages. Et le traitement, commençant sur un accompagnement musical haché, et un ton franchement décalé (donnant l'impression qu'on va avoir droit à une satire, les choses se "normalisant" peu à peu, au fur et à mesure que l'intrigue proprement horrifique se met en place) peut désorienter, voire irriter. Mais une fois bien en place, cette histoire d'horreur "esclavagiste" en huis-clos devient très éprouvante. Mais un aspect décalé subsiste Les piques tant contre l'intégrisme que contre le boboisme sont bien placés. On peut cependant s'étonner de l'imprévoyance des deux randonneurs, ils auraient du s'étonner de ce que la dénommée Karen ignore l'existence de Eulis, dans ce milieu campagnard tout le monde est sensé connaître ses voisins ; mais peut-être dans l'esprit des scénaristes, sont-ils tout simplement deux bobos citadins qui ignorent tout de la vie en milieu rural.
aureliagreen
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Un peu dans le même genre, je viens de regarder The loved ones de Sean BYRNE. Encore une histoire de prisonnier retenu par des psychopathes dans leur maison de campagne et torturé de façon très explicite, de toutes les pires façons possibles. À une époque où la saga Saw était à la mode, un autre digne exemple de "torture porn", pour un public très averti. Ceux qui aiment ce genre de spectacle y trouveront certainement leur compte. Les autres, devant le caractère très brut et brutal, sans second degré, feront mieux de ne pas s'y aventurer.
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Speak No Evil (2022)

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Après la Norvège en 2021 avec l'excellent "The Innocents", c'était au tour l'an passé des danois de se faire remarquer en festival sur une forme d'horreur sans concession avec "Speak No Evil", traduit en "Ne Dis Rien" chez nous.

S'il n'est pas forcément parfait et peut-être même paraitre un peu longuet dans la mesure où la première heure fait totalement la part belle à l'ambiance et l'accumulation de petites éléments gênants pour instaurer une montée progressive de la tension, mais sans qu'aucune scène réellement choc ne vienne faire monter le rythme.
Parce que finalement ici l'horreur provient de ses petits riens agaçants du quotidien, de la faculté de l'Homme à les accepter et continuer de vivre avec. Alors qu'elles cachent peut-être le pire. Il ne se passe presque rien de flippant et pourtant le malaise est constant, l'horreur purement psychologique.

Puis il y a ce final, soudain, aussi violent et cru que choquant. Deux scènes glaçantes qui hantent forcément assez longtemps la mémoire du spectateur.
On pense évidemment à Funny Games, et ce n'est pas pire comparaison. Sans l'atteindre tout de même.

C'est bien filmé, bien joué. Bref, à voir.

:star: :star: :star: :demistar: :passtar:
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#No_Filter (2022)

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Le beau nanar que voilà :rofl:

Enième variation autour des influenceurs, il n'y a rien qui va de bout en bout c'est magnifique !
La réalisation plombe elle-même son concept la plupart du temps (le prank des toilettes qui n'a aucun sens si on prend en compte qu'il n'est pas filmé du point de vue de l'héroïne par exemple), les personnages qui réagissent n'importe comment, la cohérence globale que je cherche toujours, des tentatives de faire peur que ne renierait pas un petit Jeff Wadlow ( :love: ).

Du grand Art, tout simplement !

Et c'est réalisé par un français messieurs dames. Michael Dupret est un disciple des plus grands !
Je ne sais pas d'où il sort ni comment il se retrouve à faire d'emblée ce film en langue anglaise, mais je vais suivre sa carrière de très très près !

:demistar: :passtar: :passtar: :passtar: :passtar:
bewyder
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Next a écrit :
lun. 10 juil. 2023 22:46
#No_Filter (2022)
J'ai pris soin de l'éviter, celui-là :lol:

Convaincu par les critiques, j'aurais finalement pu me passer de "X" également :(

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Le côté rétro, visuel et musical, est vraiment sympa, la réal et le cast sont bons...
Ca a son petit lot de gore, forcément, et on a bien une ou deux scènes qui "dérangent"...
...mais le scénar est bidon, les situations sont nazes, rien ne met vraiment mal à l'aise, rien n'amène angoisse ou effroi, on n'est jamais surpris, ça n'a aucun effet.
Bref, c'est nul.
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Ragounet
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Top ce topic que je découvre seulement maintenant !

Je drap' Image

Plein de films d'horreur / suspense dont je n'avais jamais entendu parler.
Modifié en dernier par Ragounet le mar. 1 août 2023 08:06, modifié 1 fois.
Kahled
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bewyder a écrit :
ven. 28 juil. 2023 17:43

Le côté rétro, visuel et musical, est vraiment sympa, la réal et le cast sont bons...
Ca a son petit lot de gore, forcément, et on a bien une ou deux scènes qui "dérangent"…
Bref, c'est nul.
^^ :D

Bon, pas vu, mais le film me tente bien. :hot:
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Pale
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bewyder a écrit :
ven. 28 juil. 2023 17:43
Next a écrit :
lun. 10 juil. 2023 22:46
#No_Filter (2022)
J'ai pris soin de l'éviter, celui-là :lol:

Convaincu par les critiques, j'aurais finalement pu me passer de "X" également :(

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Le côté rétro, visuel et musical, est vraiment sympa, la réal et le cast sont bons...
Ca a son petit lot de gore, forcément, et on a bien une ou deux scènes qui "dérangent"...
...mais le scénar est bidon, les situations sont nazes, rien ne met vraiment mal à l'aise, rien n'amène angoisse ou effroi, on n'est jamais surpris, ça n'a aucun effet.
Bref, c'est nul.
Mais tu vas quand même regarder Pearl ?

Perso je trouve que cet hommage au ciné d'antan (sans compter que ça aborde plein de thèmes plus contemporains comme l'envie d'accéder à la célébrité) est très bon et peut-être que tu le réévalueras après avoir vu Pearl justement :D

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bewyder
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Kahled a écrit :
lun. 31 juil. 2023 19:26
bewyder a écrit :
ven. 28 juil. 2023 17:43

Le côté rétro, visuel et musical, est vraiment sympa, la réal et le cast sont bons...
Ca a son petit lot de gore, forcément, et on a bien une ou deux scènes qui "dérangent"…
Bref, c'est nul.
^^ :D
Ce montage de citations est un peu fallacieux :crazy:
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Pale a écrit :
lun. 31 juil. 2023 19:39
bewyder a écrit :
ven. 28 juil. 2023 17:43
Mais tu vas quand même regarder Pearl ?

Perso je trouve que cet hommage au ciné d'antan (sans compter que ça aborde plein de thèmes plus contemporains comme l'envie d'accéder à la célébrité) est très bon et peut-être que tu le réévalueras après avoir vu Pearl justement :D
On sait bien qu'un "cinéphile" est parfois - souvent ? - un peu maso ! :D
Il y a de grandes chances que je le regarde quand même, si j'en ai l'opportunité. ^^

C'est juste que, pour un film dit d'horreur, j'ai trouvé les séquences de genre vraiment mauvaises. :sweat:
S'il ne reste que cet hommage dans la forme, et sur quelques réflexions, ça me parait mince.
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Skinamarink / The House (2022) [Dispo en exclu française sur Shadowz]

Ca passe ou ça casse...

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Skinamarink, c'est un des phénomènes de l'an dernier. Film d'horreur expérimental totalement jusqu'auboutiste dans sa démarche et sa forme, il a été mis en boîte pour 14 000€, n'était pas prévu pour les salles initialement mais face à un bouche à oreilles inattendu, il a finalement eu l'honneur de quelques salles outre Atlantique, lui permettant d'engranger 2M€, soit 140 fois sa mise.

Le pitch ? Deux enfants se réveillent en pleine nuit dans leur appartemment seuls. Leur père semble avoir disparu, et surtout la porte de sortie et les fenêtres de la baraque aussi.

Parti de ce constat, il ne faut pourtant pas s'attendre à un schéma classique. Pas vraiment "found footage" ni "lost tapes", il est en même temps un peu tout ça à la fois.
Concrètement, durant un peu plus d'une heure et demi, le film n'est quasiment composé que de plans étranges, le plus souvent fixes même si parfois la caméra tourne un peu voire passe en vue à la première personne sans qu'on s'en rende complètement compte. Ciblant un élément du décor, des jouets, une télé voire juste un mur. Le tout souvent éclairé uniquement par une torche ou les grésillements d'un tube cathodique. Le tout avec un filtre hyper granuleux en continu.
Pour tout dire, même les deux enfants, on ne les verra quasiment jamais clairement à l'écran.

S'il nous laisse sur un dernier plan assez glaçant, il ne nous proposera d'ailleurs pas d'explication non plus sur ce que l'on a vu. L'ensemble pouvant s'interpréter de plusieurs manières à mon sens.

Skinamarink semble souvent, malgré son fil rouge, n'être rien de plus qu'une suite de visions cauchemardesques sans réels liens entre eux et il n'est vraiment pas simple d'en parler.
Ce qui revêt une forme de logique dans le sens où il est l'œuvre d'un vidéaste qui a surtout montré son travail sur Youtube par le passé en mettant en image des légendes urbaines / creepy pastas.

Pourtant, même si tout est vague, diffus, suggéré, distordu, quelque chose en ressort et s'immisce dans le cerveau du spectateur (en tout cas dans le mien), pour peu qu'il ait décidé de se lancer à 100% dans l'expérience.
Un poids et une forme d'angoisse un peu inexplicable. L'ensemble m'a rappelé ces moments désagréables où l'on est malade, fiévreux et que l'on fait un cauchemar semi éveillé duquel on n'arrive pas à se départir.

Maintenant, on est sur une proposition tellement radicale qu'il est difficile de vraiment en parler et même de conseiller le visionnage à tout le monde.
Je comprends autant qu'on crie à une certaine forme de génie tout comme on puisse trouver cela complètement ridiculement "arty" et profondément ennuyeux.

Si toutefois cela vous tente d'essayer, un seul conseil : éteignez tout. Impossible je pense de regarder ce film d'un oeil un peu distrait, en faisant autre chose ou juste avec son téléphone dans la main. Aucune chance que ça marche dans ce cas.

:star: :star: :star: :demistar: :passtar:

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ConFucKamus
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lun. 10 juil. 2023 22:46
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Le beau nanar que voilà :rofl:

Enième variation autour des influenceurs, il n'y a rien qui va de bout en bout c'est magnifique !
La réalisation plombe elle-même son concept la plupart du temps (le prank des toilettes qui n'a aucun sens si on prend en compte qu'il n'est pas filmé du point de vue de l'héroïne par exemple), les personnages qui réagissent n'importe comment, la cohérence globale que je cherche toujours, des tentatives de faire peur que ne renierait pas un petit Jeff Wadlow ( :love: ).

Du grand Art, tout simplement !

Et c'est réalisé par un français messieurs dames. Michael Dupret est un disciple des plus grands !
Je ne sais pas d'où il sort ni comment il se retrouve à faire d'emblée ce film en langue anglaise, mais je vais suivre sa carrière de très très près !

:demistar: :passtar: :passtar: :passtar: :passtar:
Bon bah je l'ai rattrapé

Dieu que c'était pénible. :lol:

À l'issue de ces 1h25 de douleur, je ne suis toujours pas sûr d'avoir compris ce que raconte ce film, au delà du "fond" les réseaux sociaux type insta ça peut être nocif.

Et très très dur d'en avoir quelque chose à cirer de cette héroïne tellement elle est antipathique et narcissique au dernier degré.

Puis alors le comportement des persos...Que les gens soient un peu cons ne me gêne pas trop. Dans la vie réelle, on serait probablement pas plus malins (et ça se justifierait)

Mais là, c'est très très fort ! Et c'est aussi un énorme problème à imputé à la mise en scène.

La scène des toilettes ou de la drague au bain est un grand moment d'incompréhension où les persos changent de caractère et font des trucs abracadabrants ! :lol:

Là, on est pas très loin du Jeff Wadlow des grands travaux ! Sauf que lui, il impulse quand même du rythme à l'étalage de conneries ! À la fois la sensation qu'il se passe des trucs mais que ça n'avance jamais, JA-MAIS.

On est coincé au même endroit pendant 1h, avec une abrutie et un metteur en scène qui ne sait pas quoi faire et donc monte les scènes sans vision d'ensemble.

Atroce. Ouf, l'actrice principale n'est pas mauvaise malgré cette écriture catastrophique.

:demistar: :passtar: :passtar: :passtar: :passtar:
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ConFucKamus a écrit :
jeu. 3 août 2023 21:09
Et très très dur d'en avoir quelque chose à cirer de cette héroïne tellement elle est antipathique et narcissique au dernier degré.
C'est clair qu'il est difficile de ressentir la moindre empathie pour elle :lol:

J'ai envie d'en savoir plus sur ce Michael Dupret. Qui il est, d'où il vient. Et ce qu'il va faire après ça. :o




Insidious : The Red Door (2023)

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Olala que c'était long et chiant pour pas grand chose.
Je n'attendais pas grand chose d'un nouvel Insidious tant on semble avoir fait le tour du sujet. Ma seule curiosité venait du fait que ce cinquième opus, prenant la suite directe des 1 et 2, est réalisée par Patrick Wilson.

Si l'on sent bien son attachement à la saga et à cette famille, il a un mal fou à doser le propos entre déchirement familial et thématiques horrifiques.
Si bien qu'en amateur de genre, on se fait chier comme un rat mort pendant 1h et en même temps ça manque carrément d'originalité et subtilité sur le reste.

Un film ultra classique dans la forme, qui peine à susciter l'effroi le peu de fois où il essaie. Wilson tente de singer un peu James Wan, mais il n'arrive jamais à insuffler de folie dans la mise en scène. C'est plat.

Dans le positif, sympa de revoir le gosse des premiers reprendre son rôle tant d'années après.
Patrick Wilson cabotine un peu et veut trop en faire.
Rose Byrne est malheureusement cantonnée à des apparitions trop secondaires.

Bref, de bonnes intentions ne font malheureusement pas tout.

:star: :demistar: :passtar: :passtar: :passtar:
aureliagreen
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Je viens de voir La main (Talk to me) de Danny et Michael PHILIPPOU, c'est peut-être le film fantastique à voir de l'été. Bien sanglant par moments, angoissant par son suspense autour de séances de spiritisme peu orthodoxes, et par ses allures de gouffre qui aspire progressivement un personnage principal incapable de réaliser ce qui se joue autour d'elle, jouant aussi sur de brèves allées et venues sur des images de style infernal, et porté par une flopée d'acteur(rice)s peu connues mais très efficaces de par leur sobriété, sobriété qui imprègne d'ailleurs l'ensemble du film, loin des "jump scares" qui infestent tout un pan du cinéma d'horreur actuel, un petit joyau d'épouvante tant d'ambiance que graphique. Qui réussit à boucler la boucle scénaristique en faisant de l'héroïne partie même ce ce qu'elle cherchait à explorer avec réticence.
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