Babylon (2022), Damien Chazelle

Venez donner votre avis sur les films à l'affiche ou en provenance des plateformes SVOD, mais aussi réagir à l'actualité du 7ème Art (annonces, trailers, etc...)
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PierrotDameron
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Réalisation : Damien Chazelle
Scénario : Damien Chazelle
Casting : Brad Pitt, Max Minghella, Margot Robbie, Katherine Waterston, Olivia Wilde, Spike Jonze, Phoebe Tonkin, Tobey Maguire
Bande originale : Justin Hurwitz

Un drame situé à Hollywood, durant l'apparition du cinéma parlant.
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Prisoner
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NaughtyDog
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du beau monde !
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NaughtyDog a écrit :
ven. 25 juin 2021 11:54
du beau monde !
Bof.

Mais bon, pas de mauvais acteurs pour autant, et du moment que c'est Chazelle :bounce:
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Breaking the Bat
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Le tournage a démarré !
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PierrotDameron
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Breaking the Bat
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Bon... et bien la fausse note dans sa filmo n'est pas pour tout de suite !
Tellement hâte :hot:
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Faut pas se laisser avoir par la promo, le film qualifié de "chef-d'oeuvre" (comme la plupart des MCU depuis 10 ans :humpf: ) et comparé au Loup de Wall Street et au Satyricon, mais par qui ? Un journaliste, deux, un referendum dans la salle ?

Ceci dit un Chazelle c'est toujours une bonne nouvelle, pas besoin de la presse pour être :hot:
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PierrotDameron
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Tobey Maguire joue Charlie Chaplin
Brad Pitt joue John Gilbert
Margot Robbie est Clara Bow
Variety situe Babylon à la croisée d'Once Upon a Time in Hollywood de Quentin Tarantino et de The Great Gatsby de Baz Luhrmann (dans lequel jouait déjà Tobey, tiens). "Entre musique forte, costumes éblouissants et maquillage de haut niveau"
Via Première
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Les premières images du film via Vanity Fair :

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Il fait flipper Maguire !

Plus qu'à espérer un trailer rapidement !!!
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On apprend dans l'article de Vanity Fair que les acteurs n'interprètent pas des figures historiques, mais des personnages inspirés de celles-ci.
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Ça va etre bien bien
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:hot: :bounce:
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Belle bande-annonce mais je sais pas pourquoi je préfère me réserver.

Est-ce que Chazelle se lance dans un démontage en règle façon Loup de Wall Street ? Ou aura t-on un film au contraire beaucoup plus rude ?
J'adore le film de Martin Scorsese, mais il part tellement loin dans la débauche que je vois difficilement comment aller là-dedans sans donner l'impression de copier ce grand morceau de cinoche
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Breaking the Bat
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C'est bien plus fou et dépravé que ce à quoi je m'attendais mais... Oui. Toujours un grand OUI !!!
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A titre perso, je pense que Damian Chazelle ne pourra jamais me remettre la claque de La La Land (sachant que je suis de base assez réfractaire à la comédie musicale en génréral), mais le trailer me donne très envie.
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Redzing
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Breaking the Bat a écrit :
mar. 13 sept. 2022 23:38
C'est bien plus fou et dépravé que ce à quoi je m'attendais
En même temps on parle d'un film qui s'appelle Babylon. :D
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D'ores et déjà un des meilleurs films de 2023 : un Once Upon A Time in Hollywood dans les années folles, et toujours ce même amour du jazz ! :love2:
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Le film est sorti aux USA il y a quelques jours, il semble avoir fait un four monumental. Ca ne va pas aider la carrière de Chazelle, après la déception commerciale de First Man...

En même temps, j'ai vu le trailer au cinoche avant Avatar 2. Même en étant intéressé par le réalisateur et le sujet, j'ai été refroidi par le trailer bordélique à souhait... :sweat:
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Redzing a écrit :
lun. 2 janv. 2023 16:32
Le film est sorti aux USA il y a quelques jours, il semble avoir fait un four monumental. Ca ne va pas aider la carrière de Chazelle, après la déception commerciale de First Man...

En même temps, j'ai vu le trailer au cinoche avant Avatar 2. Même en étant intéressé par le réalisateur et le sujet, j'ai été refroidi par le trailer bordélique à souhait... :sweat:
Au pire, Netflix viendra vite lui faire les yeux doux pour se trouver un nouveau candidat à l'Oscar du meilleur film. :D
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Next a écrit :
lun. 2 janv. 2023 16:47
Au pire, Netflix viendra vite lui faire les yeux doux pour se trouver un nouveau candidat à l'Oscar du meilleur film. :D
Apparemment l'époque où ils embauchent des réalisateurs "prestigieux" avec des gros chèques est révolue...
Ils perdent beaucoup d'abonnés (trop de concurrence, marché saturé = fini la croissance externe) et sont en train de trouver des moyens de limiter les dépenses (fin des écrans multiples...).
Modifié en dernier par Redzing le lun. 2 janv. 2023 17:02, modifié 1 fois.
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Breaking the Bat
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Le film a ramassé 10 millions aux US je crois (budget de 80 il me semble). Dommage, car l'équation Chazelle - Pitt - Robbie avait de quoi séduire le public !
J'espère qu'il se rattrapera un minimum à l'international !
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Avec Babylon, Damien Chazelle livre son métrage le plus fou et libéré (et sans doute son meilleur depuis Whiplash).
Quelque part entre le Satyricon de Fellini, Barton Fink des Coen, Once Upon a Time in Hollywood et Le Loup de Wall Street, Chazelle nous invite dans un maelstrom ébouriffant de 3h en nous faisant suivre 3 protagonistes : Manny (Diego Calva), homme à tout-faire d'origine hispanique aspirant à devenir cinéaste ; Nellie LaRoy (Margot Robbie) une comédienne au passif roturier se voyant déjà comme une star de cinéma ; et Jack Conard (Brad Pitt), une célébrité du cinéma muet basée sur John Gilbert.
En évoluant entre le destin croisé de ses 3 personnages (mais aussi quelques autres comme Jovan Adepo en prodige afro-américain de la trompette ou bien Li Jun Li en chanteuse de cabaret), Babylon dresse un grand portrait de la naissance de l'industrie Hollywoodienne ainsi que le passage du muet au parlant. Il y a un soupçon de Singin in the Rain (le film est même directement cité) dans cette histoire, mais finalement tout se télescope pour étendre son propos à l'ensemble du cinéma, où comment dans le plus grand chaos la beauté peut naître, quelle est la place des comédiens, ceux dans l'ombre (critiques et public) ainsi que ses diverses renaissances.

Débutant dans une scène orgiaque d'une demi-heure complètement folle, où fientes d'éléphant, golden shower, seins cocaïnés et plans-séquences virtuoses conjuguent pour ouvrir le film, Babylon nous embrasse ensuite complètement son sujet dans une longue séquence de multi-tournage où la magie originelle du 7e Art y est presque disséquée...avant une dernière partie plus désenchantée où on découvre mieux l'intimité des protagonistes tout en voyant l'envers sombre du rêve pailleté.

On pourrait sans doute en parler des heures, mais Babylon porte bien son titre. Furieux, débridé et jubilatoire (tout en étant extrêmement drôle), Chazelle lâche complètement les vannes mais toujours dans une architecture narrative très structurée et cohérente.
Un portrait à la fois flatteur mais aussi désenchanté des origines du cinéma, où le havre initial (mais aussi sans réglementations tel un Far West créatif) laisse progressivement place à une culture de l'assimilation (en ce sens on est pas si éloigné du Bamboozled de Spike Lee qui abordait le même sujet) où les minorités et la classe ouvrière n'a presque plus le droit de faire partie de l'usine à rêves.

Les acteurs sont tous fabuleux (la révélation Diego Calva, Jean Smart et Tobey Maguire dans deux séquences fortes) comme Brad Pitt dans un de ses meilleurs rôles récents, ou bien tout simplement la performance incandescente de Margot Robbie (la plus impressionnante de sa carrière). Mais les stars sont Chazelle, son ami-compositeur Justin Hurwitz (qui aura son 2nd Oscar amplement mérité) avec ses mélodies jazzy entrainantes, et son chef-opérateur Linus Sandgren nous gratifiant de vrais bijoux scéniques à la chorégraphie sans accroc.

S'il n'est peut-être pas aussi bouleversant que prévu sur sa fin douce-amère, Babylonse conclue par un beau moment de bravoure au montage impeccable, célébrant avant tout les avancées du 7e Art, malgré ses heurts réguliers.

Un grand film

4,5/5
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ConFucKamus
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Pour le moments, les avis que je retrouve sur les réseaux sont aux deux extrêmes.
Une œuvre qui polarise donc ! Très bien pour moi
Ça promet du conflit !
:gore:
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NaughtyDog
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Oui mais vu l'approche ça peut forcément divoser

Mais pour moi c'est au-dessus d'un La La Land

Y a toutes les thématiques de Chazelle tout en étant dans une forme des plus libres, et une représentation du monde du ciné comme on l'a jamais vu avant

Franchement si le film était sorti en 2022 il serait mon Top 1
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Tulio
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NaughtyDog a écrit :
lun. 16 janv. 2023 10:19
Oui mais vu l'approche ça peut forcément diviser
Je confirme : comme pour Everything Everywhere All at Once, je fais partie de ceux qui sont restés en dehors de l'expérience proposée.

Si Chazelle s'est donné pour ambition de faire le film le plus insupportable possible, alors c'est réussi. :saint: Que s'est-il passé dans sa vie professionnelle pour qu'il ait eu envie de dépeindre le monde du cinéma de manière aussi immature et régressive ? Le succès de La La Land ou l'échec de First Man ?

Après une première partie rappelant le Nickelodeon de Peter Bogdanovitch (qui traite de la précédente période du cinéma américain), le film montre le passage du muet au parlant de façon assez cruelle, certains acteurs restant sur la touche et échouant à assurer la transition. Le personnage de Brad Pitt apparaît à ce titre comme le plus touchant du film, contrairement à celui de Margot Robbie, qui se contente ici de refaire son numéro d'Harley Quinn.

On a beaucoup comparé Babylon au Loup de Wall Street pour son côté trash, mais là où je trouve cette vulgarité totalement justifiée et pertinente dans le film de Scorsese (qui dépeint des sales types gagnant leur vie via de l'argent sale), celle-ci me laisse circonspect lorsqu'il s'agit en même temps de rendre hommage au septième art, ce qui rend la démarche de Chazelle aussi paradoxale et hypocrite que le milieu dont il décrit/décrie les pires aspects.

La fin aurait pu s'avérer émouvante si elle n'était pas aussi attendue et qu'on ne l'avait pas déjà vue mieux faite ailleurs, ne serait-ce que dans Cinema Paradiso, sans compter que je trouve son message assez démagogique (le cinéma est un art du peuple dont les spectateurs sont les vraies stars :sleep: ).

Je comprends pourquoi le film bide et polarise à ce point, même s'il a de fortes chances d'acquérir un statut culte d'ici quelques années. Je ne retiendrai que le thème musical des deux amoureux et la séquence cauchemardesque avec Tobey Maguire, sans nul doute le moment le plus mémorable du film.
NaughtyDog a écrit :
lun. 16 janv. 2023 10:19
Mais pour moi c'est au-dessus d'un La La Land
Pas du tout d'accord.

La La Land dépeint infiniment mieux et plus subtilement le milieu du cinéma et le caractère éphémère de sa magie que ces trois heures de vanité. :o
Modifié en dernier par Tulio le ven. 20 janv. 2023 11:28, modifié 1 fois.
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Tulio a écrit :
jeu. 19 janv. 2023 16:53
Si Chazelle s'est donné pour ambition de faire le film le plus insupportable possible, alors c'est réussi. :saint: Que s'est-il passé dans sa vie professionnelle pour qu'il ait eu envie de dépeindre le monde du cinéma de manière aussi immature et régressive ? Le succès de La La Land ou l'échec de First Man ?
Peut-être le couac aux oscars 2017 ? :D
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Tulio a écrit :
jeu. 19 janv. 2023 16:53
Si Chazelle s'est donné pour ambition de faire le film le plus insupportable possible, alors c'est réussi. :saint: Que s'est-il passé dans sa vie professionnelle pour qu'il ait eu envie de dépeindre le monde du cinéma de manière aussi immature et régressive ? Le succès de La La Land ou l'échec de First Man ?
Depuis son 1er long, Chazelle a toujours joué sur des issues contrastées malgré le spectacle

-> Whiplash terminait sur l'avènement (la reconnaissance) d'un batteur qui a tout sacrifié pour éclore. Mais est-ce une si grande réussite puisqu'il s'est coupé du reste ?

-> La La Land s'achevait sur un dernier regard lourd de sens, à la fois tendre et déchirant. Les deux ont fini par réussir mais en sacrifiant leur amour.
Pour moi, cette dernière entrevue signifie plutôt qu'ils ne cesseront jamais de s'aimer malgré tout. J'ai un cœur tout de même :D

-> First Man, je crois que c'est clair. Le plus grand pas pour l'aérospatial est surtout le grand pas d'un homme pour faire son deuil.
Il rentre au bercail, et peut recommencer à vivre avec sa compagne.

Alors pourquoi pas sur Babylone ?
Je verrai ce week-end
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J'en suis ressorti il y a 30 min. Les Influences ? Scorsese, Bogdanovitch, Baz Luhrmann. Pas mal hein ?

À l'époque de First Man, certains avaient considéré que Chazelle avait loupé une marche. Dans ce cas, Babylon signe sa première grosse gamelle. Et j'en suis désolé.

Pour moi, c'est un gâchis de temps et de talents. 189 minutes interminables, montées façon bourrin. Plein de sujets ? Ah oui. Bien traités ? Oh que non !
Ça part dans tous les sens pour n'aller nulle part.

3h09 et on a pas vraiment de personnages, juste des spectres pas très bien brossés.
Le montage nous fait passer de l'un à l'autre, mais jamais assez longtemps pour qu'on s'attache ou qu'on accepte de suivre.

+ Je sauve Brad Pitt, marrant, charmeur et touchant. Meilleure scène du film (pour moi) ? Son dialogue avec Jean Smart, un bel élan d'inspiration. Écriture, jeu, là tout est top. Mais il est périphérique.

- Margot Robbie. Qui nous rejoue la fofolle façon Harley avec un numéro d'épave dansante. J'aime l'actrice mais bon dieu à quoi on la réduit parfois...J'ai beau adorer Once Upon a Time in... Hollywood et je vois bien l'hommage à Sharon Tate mais à part se trémousser, quel talent d'actrice est requis pour incarner ce double fictif ?
Ce passage avec le crotale...Il me tardait que ça s'arrête.

- Diego Calva (Manny).Supposé le rôle principal/ relais sur lequel le public peut se "reposer". Bah pas vraiment puisqu'il est globalement transparent.
Rôle mal écrit, sans transition il gravit les échelons, passe d'un caractère à un autre et rétropédale. Comme tout est décousu, il n'y a pas de vrai arc, juste des bribes et à nous de recomposer.
Ça ne marche pas, je trouve.
Quant à l'acteur, nomination incompréhensible. Pas mauvais mais si vous regardez bien, il tire la même tête pendant les 3/4 du film.

- Jovan Adepo (Sidney). Très bon comédien mais encore une fois, il passe et repart et passe et repart. Chazelle veut parler racisme ? Mais très bien. Sauf que c'était tout autant le cas avant le parlant que après. Et là, on en arrive au propos même du film, bordélique.

Le but c'est quoi ?
Je pense que Chazelle capte la fin d'une ère avec la vague de nostalgie et l'aigreur face à une génération suivante toute aussi pourrie.
Le problème c'est qu'il le fait mal.
Encore une fois, 3h09 putain !! J'aimerais mieux découvrir la version de 2h. Il y a peut-être une forme plus classique mais au moins plus limpide.

Babylon ne râte pas tout.
-> L'intro est plutôt entrainante : La photo est certes obscure mais il me semble que ça sert un peu le propos (le crépuscule d'un âge) mais y'a de très beaux plans et quelques trucs pas très propres :D
-> La séquence avec Maguire est perturbante (l'acteur est bien vivant ! :D )
-> Brad Pitt
-> La musique

:star: :star: :passtar: :passtar: :passtar:

Après Dune, voilà un autre "classique" bien vite proclamé qui n'a trompé ni @Tulio ni moi :D
(Bon ça fait deux personnes quoi :lol: )
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Kahled
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Vu cet après-midi et j’ai adoré.

Rapidement :

Le film déploie, l’air de rien, certaines audaces dans sa narration (comme cette introduction, véritable orgie fellinienne, qui dure une bonne demi-heure) et prends certains choix assez bien vus dans son scénario (la dernière heure qui mélange avec brio le film noir et le film d’horreur est assez dingue à ce titre, Chazelle ose de sacrés trucs - j’ai pensé à Eyes Wide Shut pendant une scène bien spécifique). Je m’attendais à quelque chose de boursouflé et racoleur et en fin de compte, la vulgarité du film dévoile quelque chose de bien plus émouvant sur la durée avec cette manière de filmer en parallèle la déchéance de ses personnages qui se rencontrent, s’associent, se quittent et se recroisent. J’ai beaucoup aimé le fait qu’il n’y en ait pas un plus important qu’un autre au final, les réduisant tous à des éléments pathétiques, sacrifiés puis oubliés dans l’histoire du cinéma. Je pensais au début que le film allait se concentrer sur le personnage de Brad Pitt en tant que force centripète du film autour de laquelle graviteraient tous les autres mais pas du tout, le film est une vraie fresque tragique qui met sur un pied d’égalité tous ses acteurs et donc ses personnages, aucun ne prenant l’ascendant sur les autres dans cette course effrénée vers la consécration qui se transforme en chute implacable vers la déchéance. Et puis on a beau mélange des genres : film historique, comédie (la scène de tournage du film parlant est, à ce titre, magnifique de maîtrise scénographique avec un rythme et un crescendo absolument impeccables), tragédie, film noir et film d’horreur (oui, oui avec notamment un Tobey McGuire en figure méphistophélique proprement cauchemardesque).
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Tulio
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@ConFucKamus Un beau gâchis comme tu dis. Et pourtant, j'étais très mais alors TRÈS loin de partir défaitiste :
Tulio a écrit :
jeu. 15 sept. 2022 13:30
D'ores et déjà un des meilleurs films de 2023
Comme quoi, entre les intentions et l'exécution, il y a parfois tout un monde. :saint: Seconde déception après First Man en ce qui me concerne.
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Redzing
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Pour des raisons familiales, je n'ai malheureusement plus beaucoup l'occasion de me déplacer en salles (1 fois tous les 2/3 mois à tout casser). Mais je tenais à voir Babylon vu les retours positifs... et négatifs. Et puis Damien Chazelle ne m'a jamais déçu, j'avais vu avec grand plaisir Whiplash et First Man en salles.

Et bah j'ai adoré ! Je ne me suis pas éclaté comme ça en salle depuis un sacré moment !

Déjà le film m'a beaucoup fait rire. :lol: J'avais un peu peur que ce soit un bordel trash et potache complètement stérile. Et bah non, c'est tout le contraire.
Beaucoup de vannes (trash ou pas trash) font vraiment mouche, je n'ai pas ris comme ça depuis longtemps en salles.

Après c'est assez difficile à analyser, tant le film est riche et complexe sur le fond.

Sur la forme, ça convoque pêle-mêle Fellini, Eyes Wide Shut, Baz Luhrmann, The Wolf of Wall Street, et évidemment Singing in the Rain, explicitement référencé à plusieurs reprises (film étalon sur le passage muet/parlant). Mais l'influence qui m'a parue la plus notable (peut-être involontairement ?) est le Caligula de Tinto Brass. On retrouve, en beaucoup beaucoup mieux, cette décadence ambiante qui broie les personnages.
Et puis une séquence est très similaire à Caligula : au début de Caligula, le future empereur débarque chez Tibère (Peter O'Toole), fantomatique et rongé par les MST, qui lui montre une orgie de personnages difformes. La séquence ressemble à celle avec Tobey Maguire en gangster fantomatique qui emmène notre héros dans une orgie cauchemardesque souterraine. Sauf que narrativement elles sont à l'opposée.

C'est surtout brillamment réalisé. La photographie et le grain de l'image m'ont évoqué le beau cinéma des 60's. La caméra virevolte et se déplace avec fluidité dans un bazar ambiant (traveling et plans-séquence de malades !). Et le montage est frénétique et abrupt à souhait (certaines transitions sont aussi drôles que brutales !).
Avec en prime une jolie BO, dont ce thème lancinant reprise à la sauce délicate et dramatique, ou jazzy survitaminé.
Il y a vraiment des séquences incroyables, que je suis très content de ne pas avoir loupé en salles :
- le tournage "en plein air"
- le premier tournage avec son :lol:
- la séquence cauchemardesque avec Tobey Maguire
- la fin (j'y reviendrai sous spoiler).

Côté acteurs, j'ai trouvé Brad Pitt touchant en acteur sur le déclin.
Son destin étant particulièrement ironique : lui qui voulait innover... se retrouve incapable de s'adapter au parlant... :sweat:
Diega Calva est une jolie surprise : il n'est pas très varié dans son jeu, mais son perso est clairement le plus attachant.
Margot Robbie est excellente. Contrairement à ce que j'ai pu lire, je n'ai pas trouvé qu'elle joue une Harley Quinn bis. Oui son perso est frappadingue, mais ça s'arrête là. Elle n'est pas psychotique, elle n'a pas du tout le fort accent de Harley Quinn, et elle a ses propres rêves.
Et caster Tobey Maguire est un coup de génie, l'acteur n'apparaissant plus beaucoup au ciné, ça renforce l'impression de voir un mort-vivant.

Sur le fond, beaucoup de thématiques. La fin du muet évidemment, mais aussi la fin des années folles. Et une critique de Hollywood, machine qui broie les gens en bouffant leur identité.
L'aspect cyclique de Hollywood également.
ConFucKamus a écrit :
sam. 21 janv. 2023 17:43
- Jovan Adepo (Sidney). Très bon comédien mais encore une fois, il passe et repart et passe et repart. Chazelle veut parler racisme ? Mais très bien. Sauf que c'était tout autant le cas avant le parlant que après. Et là, on en arrive au propos même du film, bordélique.
A ce sujet, justement je pense que le thème n'est pas le racisme. C'est l'assimilation, par la destruction de l'identité, dans la machine hollywoodienne.
On demande au noir de se poudrer pour paraître plus sombre. On demande à Nellie de paraître smart alors que c'est l'opposé de son environnement, populaire et trash. Manny doit gommer au mieux ses origines mexicaines. Et la vietnamienne (oui c'est pas du chinois qu'elle parle :D ) ne doit plus afficher ses penchants lesbiens.

A part ça, le film est un énorme doigt d'honneur à Hollywood... mais une belle déclaration d'amour au cinéma. Avec en particulier deux séquences :
- le tournage bordélique à souhait, qui finit sur un plan miraculeux de baser avec une bataille en arrière plan. Des morts, des insultes, du bruit, des accidents... mais une image dont tout le monde se souviendra
- la fin, qui m'a beaucoup ému. Après avoir référencer Singing in the Rain pendant tout le film, le protagoniste revient à LA en 1952, et va voir... Singing in the Rain. Ca aurait pu être une suggestion grossière (les références étant déjà très appuyées), mais ça se transforme en mise en abyme déchirante. :cry:


Cependant, pour l'apprécier, il faut :
- apprécier l'humour trash
- avoir un minimum de références/connaissances en matière du cinéma (quelqu'un qui n'a jamais vu un film muet ou de film pré-code risque de passer à côté de pal mal de choses)
- apprécier ce genre de chronique presque burlesque (pas vraiment d'intrigue), et ce sur 3h

Bref, un film audacieux mais invendable, dont l'échec cuisant aux USA ne m'étonne pas. Parlera-t-on dans quelques années du suicide artistique de Damien Chazelle ? :D
Modifié en dernier par Redzing le lun. 30 janv. 2023 17:40, modifié 1 fois.
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@Redzing Je pense que l'humour trash m'a sorti du film car dès lors que celui-ci se remettait à parler de cinéma, j'étais de nouveau captivé.

À voir si je le réévaluerais en le revoyant mais comme je l'ai déjà dit, je pense qu'il a toutes les chances de devenir culte dans les années à venir.
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Redzing
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Tulio a écrit :
lun. 30 janv. 2023 00:43
@Redzing Je pense que l'humour trash m'a sorti du film car dès lors que celui-ci se remettait à parler de cinéma, j'étais de nouveau captivé.
En fait l'humour trache/potache dans le cinéma US, d'habitude je ne suis pas un gros fan (loin de là). Parce que ce sont souvent des films construits uniquement autour de ça, où la vanne trash est le point culminant d'une scène.
Ici, c'est souvent accessoire, et surtout absurde.

Par exemple la première scène du film : l'éléphant qui défèque sur les travailleurs qui poussent le camion. :lol: Oui c'est trash, mais sur moi ça fonctionne parce que c'est complètement inattendu, excessif, et ça représente l'élite d'Hollywood qui chie littéralement sur ces pauvres travailleurs qui leur apporte leur éléphant orgiaque.
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Enfin pu prendre 3h pour voir l'œuvre si clivante du moment.

Et je vais me ranger du côté de ceux qui ont apprécié autant la forme que les intentions. Sans pour autant aller aussi loin que Naughty parce que La La Land et Whiplash gardent une puissance supérieure à mon sens.

Damien Chazelle fait ici autant une déclaration d'amour à l'Art qu'est le Cinéma (mais aussi à celui de la Musique, toujours aussi primordial dans sa filmo) qu'une profonde critique voire déclaration de haine envers une bonne partie de ceux qui le font et surtout du système hollywoodien qui broie même les plus sincères d'entre eux. Et s'il le conjugue au passé à l'écran, il ne fait aucun doute qu'il parle ici surtout du présent en réalité.

D'un point de vue formel, Chazelle avait déjà montré des signes forts par le passé du fait qu'il aime quand ça fourmille à l'écran et une certaine frénésie. Mais là où le Cinéma de Baz Luhrmann me file souvent la nausée, j'arrive ici dans une forme d'hypnose qui fonctionne à plein. Et comme il pousse loin tous les curseurs, j'y trouve un petit côté jouissif.
Sans compter que d'un point de vue technique, Babylon contient de sacrés moments de bravoure.

La seule chose, mais pas anodine, qui implique que le film ne me restera pas autant que les deux précédemment cités, c'est qu'à force de ne dépeindre que des personnages foncièrement antipathiques chacun à leur manière, il est difficile d'être réellement impliqué et de dépasser le stade du simple spectateur. J'admire ce qui se passe à l'écran, mais il est difficile de se sentir réellement impliqué.
Même si chaque acteur le fait véritablement bien. Soit dit en passant, Chazelle a réussi à me faire apprécier un personnage interprété par Tobey Maguire. Pas une mince affaire.

Et reste que, pour ma part, les 3h ne m'ont jamais semblé de trop. Cela va plutôt bien avec le côté "over the top" constant de ce qui nous est présenté et je n'ai pas ressenti le moindre ennui ou juste trouvé le temps long pendant la séance.

Voir ce film se planter autant au box-office US est aussi triste que logique. Triste parce qu'on a besoin de longs métrages aussi risqués, irrévérencieux et ambitieux venant d'Hollywood, mais malheureusement logique aussi parce que le public en salle là-bas semble demander de plus en plus la facilité en échange de son déplacement.

:star: :star: :star: :star: :passtar:

Edit : je suis vraiment très très curieux de voir quelle sera la prochaine proposition de Damien Chazelle tant Babylon prend la forme d'un film somme ou bilan. Alors que le mec n'a même pas 40 ans et donc encore une potentielle longue carrière devant lui.
Sans parler de l'échec commercial évidemment qui peut rebuter les producteurs à ses folies.
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Redzing
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Next a écrit :
dim. 5 févr. 2023 11:27
Voir ce film se planter autant au box-office US est aussi triste que logique. Triste parce qu'on a besoin de longs métrages aussi risqués, irrévérencieux et ambitieux venant d'Hollywood, mais malheureusement logique aussi parce que le public en salle là-bas semble demander de plus en plus la facilité en échange de son déplacement.
La critique n'a pas non plus été tendre avec le film aux USA.
Autant en France il a des retours globalement très positifs, aux USA c'est très polarisé. Avec par exemple un 56% sur Rotten Tomates.
De même pour le box office : 13 millions de dollars aux USA (même Tenet avait fait mieux en plein confinement !). Et en France il a fait plus de 800 000 entrées en deux semaines, ce qui n'est pas mal du tout.

Ca démontre un fossé culturel entre France et USA ! D'autant plus ironique que Chazelle est franco-américain... :D
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Mothra2000
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Oui et non pour le fosse culturel...
Personellement je comprend qu on ne soit pas du tout attire par un film comme Babylon..aussi bien pour les personnages..que l histoire...
Que le film soit irrevencieux et risque est justement un gros bemol pour le public actuel...
On a envie d aller voir des choses qui sont familieres...qui ne destabilisent pas..qui sont confortables..
Peut etre qu en France il marche mieux...mais le grand public meme ici sera peu receptif...comme pour d autres films..comme West side.. le dernier duel..
Art contre divertissement..l eternel probleme du cinema...
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Mothra2000 a écrit :
dim. 5 févr. 2023 12:42
Oui et non pour le fosse culturel...
Personellement je comprend qu on ne soit pas du tout attire par un film comme Babylon..aussi bien pour les personnages..que l histoire...
Que le film soit irrevencieux et risque est justement un gros bemol pour le public actuel...
On a envie d aller voir des choses qui sont familieres...qui ne destabilisent pas..qui sont confortables..
Peut etre qu en France il marche mieux...mais le grand public meme ici sera peu receptif...comme pour d autres films..comme West side.. le dernier duel..
Art contre divertissement..l eternel probleme du cinema...
Mais Babylon n'a pas vocation à être un film "grand public" donc il n'y a pas débat là-dessus et considérer son exploitation sous ce prisme ne me semble pas pertinent.
Et le fait de vouloir produire une œuvre ambitieuse ne doit pas forcément impliquer pas de viser large, déjà parce que l'Art ne doit pas se réfléchir nécessairement en ce sens, ce qui est régulièrement confondu à tort avec de l'élitisme ou de l'arrogance à notre époque par ailleurs. Art et divertissement peuvent s'accorder avec les bons ingrédients, mais le propre de l'Art n'est pas la confortabilité.

Pour autant ne pas viser le grand public ne signifie pas et ne doit pas signifier ne pas avoir de public. Et encore une fois, on ne parle pas ici de faire péter 500M au box-office comme La La Land qui tient plus de l'anomalie en terme de niveau de recette qu'autre chose (et je serais d'ailleurs bien curieux de voir le résultat s'il sortait en 2022 ou 2023...).

Babylon a surtout le malheur d'arriver dans une période de crise transitoire pour l'exploitation en salle, dans laquelle les nouveaux curseurs ne sont pas encore trouvés.
Et le film lui-même parle indirectement de tout ça finalement. Il enracine son récit au milieu d'un changement d'ère cinématographique entre les années 20 et 30, durant lequel les contours du 7ème Art ont foncièrement changé, pour le meilleur et pour le pire, avec la casse que ça suppose au sein du métier et un changement de paradigme chez les spectateurs avec lequel il a fallu trouver un nouvel équilibre.
Ce que l'on peut en partie transposer avec d'autres raisons techniques et sociétales dans ce qui se passe à Hollywood en ce moment et tout particulièrement autour du Cinéma d'auteur à forte ambition visuelle (et donc plus cher à produire que la moyenne). Ces films ont encore leur place en salle en Europe, mais aux Etats-Unis le public les adoube plus volontiers sur les plateformes désormais et rechigne à se déplacer, sans pour autant les déprécier. La critique aux US est dure avec le film, mais le public qui l'a vu a majoritairement aimé, quand bien même Babylon est par essence clivant.

Et on peut faire le même constat avec Nightmare Alley, The Last Duel, Armageddon Time, The Fabelsman (pas encore vu ce dernier)... Tous ces films sont globalement positivement reçus par ceux qui sont allés les voir, sans s'arrêter à la critique presse.
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Mothra2000
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Next: je suis en partie d accord..mais quand meme quelques reserves. .
Meme si Babylon n a pas ete pense "grand public"il a quand meme eu droit a une sortie cinema...donc pour toucher quand meme un certain panel..sinon il ne serait sorti que dans des salles tres specifiques. .
Apres on pourra dire "il ne faut pas opposer des styles de films aux antipodes"
Certes.. mais il a quand meme ete produit...distribue.. et les producteurs ont quand meme eu des attentes. .
Que le film soit original...provocateur...decale. pas de soucis. Mais il est soumis aux memes contingences que les grosses productions.. et si il ne trouve pas son public en salles..c est qu il y a un probleme...que des gens l aient apprecie apres .. ou l aient bien recu...ne change pas vraiment la realite des chiffres...
Oui Blade Runner a ete un echec.. il est devenu culte apres. The Thing aussi...mais tous les echecs commerciaux ne sont pas destines a devenir des legendes...
Apres c est vrai que analyser sous un prisme uniquement commercial est reducteur...et on se seraient prives de beaucoup de films a ce niveau
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Redzing
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Babylon a dépassé le symbolique million d'entrée en France. Pas sûr qu'il aille beaucoup plus loin, avec la sortie d'Astérix qui va rafler les écrans.

On est loin des 3 millions de Wolf of Wall Street (pour comparer à un sujet similaire) ou des 2.7 millions de La La Land.
Mais ce n'est pas si mal, et il a dépassé Whiplash (600 000 entrées - certes peu comparable car Chazelle était inconnu) et First Man (800 000 entrées).
Next a écrit :
dim. 5 févr. 2023 13:37
Et on peut faire le même constat avec Nightmare Alley, The Last Duel, Armageddon Time, The Fabelsman (pas encore vu ce dernier)... Tous ces films sont globalement positivement reçus par ceux qui sont allés les voir, sans s'arrêter à la critique presse.
C'est vraiment une tendance qui m'inquiète beaucoup. Depuis fin 2021 presque TOUS les auteurs grand public se sont royalement plantés en salles, en tout cas au moins aux USA.
A ta liste tu peux ajouter James Gray (Armageddon Time), David O'Russel (Amsterdam), Sam Mendes (Empire of Light), George Miller (3000 years of Longing). En poussant on peut même ajouter Christopher Nolan (Tenet), mais lui est sorti en plein covid.
Sans compter Robert Eggers (The Northman) - mais je ne le considère pas encore comme auteur établi, ni comme auteur grand public.
Même les auteurs "qui tachent" comme Michael Bay ou Roland Emmerich se sont bien plantés en salles.
J'espère vraiment que c'est transitoire, car ça pourrait signifer la mort de tout ce cinéma.
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Redzing a écrit :
mer. 8 févr. 2023 10:53
C'est vraiment une tendance qui m'inquiète beaucoup. Depuis fin 2021 presque TOUS les auteurs grand public se sont royalement plantés en salles, en tout cas au moins aux USA.
A ta liste tu peux ajouter James Gray (Armageddon Time), David O'Russel (Amsterdam), Sam Mendes (Empire of Light), George Miller (3000 years of Longing). En poussant on peut même ajouter Christopher Nolan (Tenet), mais lui est sorti en plein covid.
Sans compter Robert Eggers (The Northman) - mais je ne le considère pas encore comme auteur établi, ni comme auteur grand public.
Même les auteurs "qui tachent" comme Michael Bay ou Roland Emmerich se sont bien plantés en salles.
J'espère vraiment que c'est transitoire, car ça pourrait signifer la mort de tout ce cinéma.
De toute façon il est clair que l'avènement et la multiplication des plateformes (et donc des coûts) ont changé la donne. Avec un facteur d'accélérateur exponentiel que furent les confinements (et la crise financière plus globale qui s'en suit).

J'entends de plus en plus souvent dire au boulot ou dans mon entourage que désormais se déplacer au ciné, c'est pour un truc particulier et de plus en plus exceptionnel. A la limite si c'est en tarif réduit ça passe, mais les gens ne veulent plus payer plein pot pour un AA. Quelques blockbusters dans l'année leur suffise, le reste se regarde dans le salon.
D'ailleurs même ici, un des rares bastions dédié à priori à des fana du 7ème Art, il y a pas mal de monde qui "revendique" aller très peu en salle ces dernières années.

Donc moi je crains surtout que la transition se fasse ainsi plus que la "mort" totale. Je pense qu'on tend plus vers la mort des petites et moyennes salles que vers la mort du cinéma d'auteur.
Les plateformes récupérant progressivement les talents, que ce soit pour des films mais aussi d'autres formats comme la mini-série qui est de plus en plus prisée par des metteurs en scène talentueux. Un bon compromis pour tout le monde en terme business.
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Redzing
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Next a écrit :
mer. 8 févr. 2023 12:29
D'ailleurs même ici, un des rares bastions dédié à priori à des fana du 7ème Art, il y a pas mal de monde qui "revendique" aller très peu en salle ces dernières années.
On est une niche particulière ! :D
Des forumeurs cinéphiles, avec nos goûts et une gamme "sociale" spécifique.
Pour ma part j'allais beaucoup en salles pendant ma vingtaine, maintenant j'ai la trentaine et des contraintes familiales qui réduisent grandement mes possibilités de sortie. Je ne dois pas être le seul dans ce cas.

Sinon oui je suis bien conscient du poids du streaming, mais ce système montre déjà ses limites.
Netflix perd des abonnées et change de modèle. Les plateformes commencent à arrêter de faire des chèques en blanc aux auteurs. Il y a une saturation de l'offre.
Si ça continue on va arriver vers un krach du streaming, un peu comme le krach du jeu vidéo au début des années 80 (trop d'offre, trop de produits de qualité discutable).

Le streaming a déjà tué les petits divertissements / thriller à budget intermédiaire qui sortaient au ciné dans les années 90/2000, et qui maintenant arrivent sur les plateforme. Tuera-t-il aussi ce cinéma d'auteur ?
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Zefurin
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Redzing a écrit :
mer. 8 févr. 2023 15:01
Des forumeurs cinéphiles, avec nos goûts et une gamme "sociale" spécifique.
Pour ma part j'allais beaucoup en salles pendant ma vingtaine, maintenant j'ai la trentaine et des contraintes familiales qui réduisent grandement mes possibilités de sortie. Je ne dois pas être le seul dans ce cas.
Idem ici.
Il est vrai que le cinéma devient de plus en plus "exceptionel" pour moi aussi.
Souvent je me contente d'un très bon vieux film qui passe à la téloche sur Arte.
Mais après, je ne me suis toujours pas abonné à la moindre platteform streaming depuis leur avènement...
Mais alors par rapport à "avant 2020" (où le cinéma c'était quasi une fois par semaine), j'ai l'impression de ne plus y aller du tout.
Redzing a écrit :
mer. 8 févr. 2023 15:01
Le streaming a déjà tué les petits divertissements / thriller à budget intermédiaire qui sortaient au ciné dans les années 90/2000, et qui maintenant arrivent sur les plateforme. Tuera-t-il aussi ce cinéma d'auteur ?
Je continue de penser que Netflix et compagnie ne sont que les clous du cercueil du cinéma d'auteur américain dont tu parles. Le cercueil et le couvercle... Hollywood les avait déjà bien préparé.
C'est triste , mais j'ai l'impression que la trilogie Batman de Nolan... c'est un peu la dernière grande franchise d'auteur (digne du SDA, Star Wars de Lucas ou Jason Bourne) qu'on aura eu.
Certes, on a des trucs en ce moment comme Dune ou Avatar qui sont là... mais je sens que ce sont des chants du cygne d'exception.

J'espère me tromper.
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Le problème ne serait-il pas un déficit de cinéastes qui ont une vision ? Des qualités de réalisation ? Des histoires à raconter ?

J'irai voir Babylon dimanche soir. Je me ferai une idée du film et voir si Chazelle continue dans sa ligne.
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Zefurin a écrit :
mer. 8 févr. 2023 16:27
Redzing a écrit :
mer. 8 févr. 2023 15:01
Des forumeurs cinéphiles, avec nos goûts et une gamme "sociale" spécifique.
Pour ma part j'allais beaucoup en salles pendant ma vingtaine, maintenant j'ai la trentaine et des contraintes familiales qui réduisent grandement mes possibilités de sortie. Je ne dois pas être le seul dans ce cas.
Idem ici.
Il est vrai que le cinéma devient de plus en plus "exceptionel" pour moi aussi.
Souvent je me contente d'un très bon vieux film qui passe à la téloche sur Arte.
Mais après, je ne me suis toujours pas abonné à la moindre platteform streaming depuis leur avènement...
Mais alors par rapport à "avant 2020" (où le cinéma c'était quasi une fois par semaine), j'ai l'impression de ne plus y aller du tout.
C'est un peu inévitable en "vieillissant" ou du moins en ayant une vie active.
Je suis très loin des 150 séances que je pouvais faire à l'année quand j'étais étudiant c'est sûr.

Maintenant si j'arrive à voir 2 films en salle par mois, c'est déjà pas mal. Je rentabilise tout juste ma carte illimitée disons au global sur l'année disons.
Sachant qu'à titre personnel, je passe aussi beaucoup de temps dans les salles de concerts. Peut-être plus qu'au cinéma finalement ces dernières années.

Et la vraie différence aussi, c'est qu'avant je n'avais aucun souci à me déplacer au cinoche tout seul. Mais maintenant la flemme a vite tendance à me gagner et je me démotive facilement si je n'ai pas un ou deux compères de séance. :D

Par contre, je suis abonné à peu près à tout ce qui existe : Canal (packagé avec Netflix et Disney+), Prime Video (et bientôt au channel spécifique HBO), OCS (peut-être plus pour longtemps), Shadowz,... Souvent je suis à deux doigts d'ajouter MUBI et autres plateformes plus alternatives. :rofl:
La même pour le sport d'ailleurs. :saint:

Ca a beau être une arnaque de devoir débourser autant, je privilégie toujours l'offre légale à d'autres plus parallèles (même si je ne me les interdis pas vu qu'il reste un paquet de contenu dispo nulle part autrement en bonne qualité).
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Zefurin a écrit :
mer. 8 févr. 2023 16:27
Je continue de penser que Netflix et compagnie ne sont que les clous du cercueil du cinéma d'auteur américain dont tu parles. Le cercueil et le couvercle... Hollywood les avait déjà bien préparé.
C'est triste , mais j'ai l'impression que la trilogie Batman de Nolan... c'est un peu la dernière grande franchise d'auteur (digne du SDA, Star Wars de Lucas ou Jason Bourne) qu'on aura eu.
Certes, on a des trucs en ce moment comme Dune ou Avatar qui sont là... mais je sens que ce sont des chants du cygne d'exception.
Quand je te lis, j'ai l'impression de voir une description de la fin du Nouvel Hollywood... et c'est grave flippant ! :(
J'ai grandi dans les années 90, donc j'ai vécu toute ma vie avec un cinéma US indépendant fort, resuscité après la traversée du désert des années 80. Se pourrait-il que l'on assiste à sa nouvelle mort ?
Riggs_007 a écrit :
mer. 8 févr. 2023 16:34
Le problème ne serait-il pas un déficit de cinéastes qui ont une vision ? Des qualités de réalisation ? Des histoires à raconter ?
Je ne pense pas personnellement. La période de fin 2021 à aujourd'hui a été extrêmement riche en terme de créativité, de qualité de réalisation et d'histoire à raconter.
Je citerai en film d'auteur grand public The Last Duel, Licorice Pizza, Men, Three Thousands Year of Longing, Nightmare Alley, Babylon --> tous des échecs aux box office US.
Je peux aussi citer Nope et Everything, Everywhere, All at Once --> ces deux là ont fonctionné.
Et il y en a d'autres que je n'ai pas vu qui méritent certainement de figurer sur cette liste.
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