Nightmare Alley (2021), Guillermo del Toro

Venez donner votre avis sur les films à l'affiche ou en provenance des plateformes SVOD, mais aussi réagir à l'actualité du 7ème Art (annonces, trailers, etc...)
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PierrotDameron
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  • Réalisateur : Guillermo del Toro
  • Scénario : Kim Morgan et Guillermo del Toro, d'après le roman Le Charlatan de William Lindsay Gresham
  • Casting : Bradley Cooper, Cate Blanchett, Willem Dafoe, Toni Collette, Rooney Mara, Ron Perlman
  • Musique : Alexandre Desplat
  • Photographie : Dan Laustsen
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Breaking the Bat
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trailer demain

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NaughtyDog a écrit :
mer. 15 sept. 2021 19:46
trailer demain

le kiki est dur comme le diamant
Casting de ouf. A part Jenkins où je ne voyais pas trop les films, le reste miiiiam. David Strathairn, rien que pour revoir sa ganache :love:
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Xsmooth
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Le cast est indécent!
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Film de l'année,ça sent le masterpiece

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NaughtyDog a écrit :
ven. 17 sept. 2021 01:04
Film de l'année,ça sent le masterpiece

Ooooooh que c'est beau. Je crois que c'est la bande annonce que je préfère des films de ce dernier trimestre.
Ambiance Polar poisseux dans une fête foraine début milieu XXe, casting de ouf... J'aurais cru revoir Sally Hawkins.
J'espère en tout cas ne jamais revoir un crimson Peak.
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Très classe la bande annonce! Ca donne envie, comme souvent avec Guillermo Del Toro.
Moi j'avais bien aimé son Crimson Peak -même un peu plus que son film à oscar, sympathique tout de même-
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Xsmooth a écrit :
jeu. 16 sept. 2021 12:41
Le cast est indécent!
C'est toujours drôle comme après un Oscar, ça se bouscule au portillon au film suivant.
D'ailleurs moi ça me fait plus peur qu'autre chose au final. Mais confiance en Guillermo pour gérer tout ça.
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Encore assez mystérieux mais ça fait grave envie !
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Gekko a écrit :
jeu. 18 nov. 2021 21:23
Une bande annonce pourrave (montage frénétique sans saveur, son vrombissant insupportable)... pour un film qui a l'air trééééééééééééééééés intéressant. :wut:
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Del Toro, intéressant ? :sleep:
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MisterM a écrit :
sam. 20 nov. 2021 12:12
Del Toro, intéressant ? :sleep:
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Zefurin a écrit :
sam. 20 nov. 2021 23:10
MisterM a écrit :
sam. 20 nov. 2021 12:12
Del Toro, intéressant ? :sleep:
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Veuillez pardonner ma félonie, mais Del Toro estant devenu vil coquin escrot et usurpateur que je ne puisse désormais piffer, n'ai-je pu m'empêcher ceste saillie céans.
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MisterM a écrit :
dim. 21 nov. 2021 10:42
Veuillez pardonner ma félonie, mais Del Toro estant devenu vil coquin escrot et usurpateur que je ne puisse désormais piffer, n'ai-je pu m'empêcher ceste saillie céans.
Des escrocs qui te signent Hellboy, L'Échine du Diable, Pacific Rim ou Le Labyrinthe de Pan, je serai même prêt à leur rendre hommage

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ConFucKamus a écrit :
dim. 21 nov. 2021 10:46
Des escrocs qui te signent Hellboy, L'Échine du Diable, Pacific Rim ou Le Labyrinthe de Pan, je serai même prêt à leur rendre hommage
Son dernier bon film a 15 ans, donc oui c'est devenu un escroc vu les navets qu'il nous refile maintenant.
Et Pacific Rim = :poop:

J'exagère un peu mais je pense vraiment que Del Toro n'est qu'une bulle qui a éclaté avec son infect Crimson Peak. En prenant un peu de recul on constate qu'il n'a finalement pas eu grand-chose à offrir, à part 3-4 réussites dans le registre horrifique. Evidemment il reste ses qualités d'artisans, visuellement il est toujours bon, mais ça ne suffit évidemment pas à en faire un bon réal.
J'aurais eu envie de le comparer à Burton qui est incapable de se renouveler mais Tim a eu une carrière bien plus riche et intéressante.
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@MisterM
15 ans t'es sacrément sévère.
Je reconnais que le labyrinthe de Pan c'est son meilleur film, mais son Hellboy 2 (2008) était un super film (plus convaincant que son premier Hellboy).

Et Pacific Rim figure comme l'un des meilleurs divertissements des années 2010... bien mieux réalisé que la pléthore de blockbuster "AAA" qu'on a pu se taper pendant les mêmes années avec le MCU, le DCEU ou les Star Wars insipides.
Mais bon... on a déjà eu ce débat par le passé.

Je n'ai pas vu Crimson Peak, donc je peux pas juger.

Mais Shape Of Water m'a laissé un gout de film moyen. Pas un navet (il a des qualités) mais un cran en dessous de ce à quoi il m'avait habitué.

Donc en soit, je reconnais une baisse de régime du cinéaste ses dix dernières années, mais pas de quoi me convaincre à dire :
- Guillermo = cinéaste de navet.
- Guillermo = bulle

C'est au contraire pour moi un cinéaste créatif qui essaie de rebondir après chaque désillusions qu'il se prend avec des projets qui n'aboutissent pas pour lui. Entre Hellboy 3 et The Hobbit qu'il aurait dû réaliser...
C'est un peu comme Christophe Gans... sauf que ses films qui aboutissent :
- sont meilleurs.
- sont plus fréquents (car après un projet qui tombe à l'eau, il trouve le moyen de réaliser derrière un film qui marque les esprits).
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MisterM qui doit à tout prix faire un test PCR, car le Covid se manifeste notamment par une perte du goût !
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NaughtyDog a écrit :
lun. 22 nov. 2021 14:47
MisterM qui doit à tout prix faire un test PCR, car le Covid se manifeste notamment par une perte du goût !
Je confirme : quand j'ai choppé le virus l'an dernier, le lait, l'eau, le jus de citron, le vinaigre balsamique et l'urine de mon chat étaient indiscernables à l'odorat comme au goût.

Je vous laisse tous vous imaginer la forme de mes blind test...

...

...

Non, je n'ai pas bu le pipi de mon chat. :D
Mais ne pas en sentir la puanteur était en soi trés impressionant.


Cependant, je doute que la Covid soit le pb de MisterM puisque ce dernier semblaient déjà ne plus avoir de goût lors de la sortie de Lucy (2014)... ou alors MisterM est le véritable patient zéro. :D
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Zefurin a écrit :
lun. 22 nov. 2021 12:53
@MisterM
15 ans t'es sacrément sévère.
Je reconnais que le labyrinthe de Pan c'est son meilleur film, mais son Hellboy 2 (2008) était un super film (plus convaincant que son premier Hellboy).
Oui c'est pour ça que j'ai dit ensuite que j'exagérais un peu. :D Hellboy 2 ne pète pas trois pattes à un canard mais c'est inventif et j'aime sa créativité visuelle.

Même Pacific Rim c'est sympa finalement... mais faut arrêter avec cette vaste plaisanterie, "meilleur blockbuster des 10 dernières années" alors que ça vaut plus ou moins la même chose qu'un MCU moyen. :??:

Pour reprendre ma comparaison, attendre quelque chose de Del Toro c'est comme espérer que Burton sorte un bon film. Personne n'irait encore s'enthousiasmer pour lui, alors pourquoi Del Toro ? Ca fait bien longtemps que c'est fini pour eux, et encore une fois Burton à son paroxysme écrase 10 fois les meilleures réussites de Del Toro.

Mais bon, j'ai conscience que parler cinéma sur ce forum peuplé de fans de SS2 c'est comme prêcher la démocratie en Corée du Nord. :sweat: :D
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MisterM a écrit :
lun. 22 nov. 2021 15:08
Même Pacific Rim c'est sympa finalement... mais faut arrêter avec cette vaste plaisanterie, "meilleur blockbuster des 10 dernières années" alors que ça vaut plus ou moins la même chose qu'un MCU moyen. :??:
Très honnêtement, je trouve ça vachement mieux... et ceci rien que pour la folie visuelle que c'est. C'est coloré, punchy et tellement... tellement généreux en terme de fun... que justement je trouve que ça met la pâté à un MCU.
Justement, toi qui n'arrête pas de déplorer le côté gris/désaturé du blockbuster des années 2010... mais Pacific Rim, c'était LA REPONSE à ça.

C'était aussi le retour avec brio des scènes d'action spectaculaire ET compréhensible à l'écran : ça n'a pas cette arrogance américano hollywoodienne à montrer de l'action juste pour faire de l'action. C'est du fight de géant... mais tellement... tellement inventif !
IL UTILISE UN BATEAU COMME BATTE DE BASEBALL ! :wut:
Et quand Mako nous sort son : KORE WA WATASHI NO KAZOKU NO TAMENI (pour ma famille).
...
Mon orgasme fut total dans la salle de cinéma (je m'en souviens encore... et mon frère à côté de moi pleurait de rire et de joie tellement c'était mortel).

J'y ressens de l'amour inconditionnel pour les délires de manga et surtout... COMPLETEMENT ASSUME et sans une once de mauvais goût ou d'humour gênant.
Ca n'a ni le caractère cynique et reçusé d'un énième Marvel, ni l'arrogance et l'indécence d'un Transformers (ce à quoi beaucoup de gens comparaient Pacific Rim à l'époque) je sais que ça n'est pas ce que tu fais :jap: .

Oui, le film a un côté spectacle pour gamin.
Mais sur la forme, c'est beaucoup plus léché qu'un marvel.
C'est comme ce qu'on disait sur un film con.
Tu peux faire un film "con" (comprendre "pas prise de tête") extrêmement bien réalisé : Pacific Rim... je le vois comme ça.
Pour reprendre ma comparaison, attendre quelque chose de Del Toro c'est comme espérer que Burton sorte un bon film. Personne n'irait encore s'enthousiasmer pour lui, alors pourquoi Del Toro ?
Je comprends la comparaison.
Et au fond... je ne suis pas en désaccord total avec ça... mais surtout depuis Shape of Water, où j'ai malheureusement l'impression que Del Toro s'engage dans des films "mèèèh" nettement moins fun qu'avant.
Mais tu vois... Tim Burton... dans les années 2000... j'avais encore cette naïveté de croire qu'il sortirait des chef d'oeuvre. Et curieusement... il en a sorti un... Sweeney Todd (que personnellement j'adore et qui m'avait claqué au cinéma comme jamais... alors que je me souviens : trés peu de gens sur Allocinée le protégeait).

Je pense que Guillermo Del Toro est aujourd'hui dans une phase un peu comme celle de Burton dans les années 2000 : l'apogée est passé... MAIS... un chant du cygne est possible.
Et quand je vois ce que l'apogée de del Toro a donné (Le Labyrinthe de Pan)... je veux y croire.
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Zefurin a écrit :
lun. 22 nov. 2021 15:40
Très honnêtement, je trouve ça vachement mieux... et ceci rien que pour la folie visuelle que c'est. C'est coloré, punchy et tellement... tellement généreux en terme de fun... que justement je trouve que ça met la pâté à un MCU.
Bon, on peut vraiment dire que c'est une question de goût. Par exemple, la fameuse séquence du bateau, la seule chose que j'y ai vu c'est que la physique dit non : un vrai navire se briserait instantanément. Et ce n'est qu'un exemple parmi une myriade, jamais je n'ai pu croire à la moindre chose projetée à l'écran. Quitte à avoir une orgie de numérique, au moins le MCU ne me laisse pas à l'extérieur (en général).

Après, la couleur, la mise en scène, OUI, et les clichés, le scénario en pâte à crêpe, les persos bidons, l'humour nul, l'univers construit à la truelle, le côté film con et décomplexé de l'être... pareil que le MCU. A côté on a Fury Road, qui fait mieux sur le OUI et nous épargne le reste. Comment se souvenir de Pacific Rim comme meilleur blockbuster après ça ?

Et même la comparaison avec Transformers, non je ne le ferais pas :D
Zefurin a écrit :
lun. 22 nov. 2021 15:40
Mais tu vois... Tim Burton... dans les années 2000... j'avais encore cette naïveté de croire qu'il sortirait des chef d'oeuvre. Et curieusement... il en a sorti un... Sweeney Todd (que personnellement j'adore et qui m'avait claqué au cinéma comme jamais... alors que je me souviens : trés peu de gens sur Allocinée le protégeait).
Je fais partie des défenseurs de cet ovni :jap: mais c'est un film de 2007 (déjà). Depuis il en a fait 6, tous plus oubliables les uns que les autres, mais toujours plus supportables que Crimson Peak.
Le Labyrinthe de Pan c'est 2006. Et... surtout... c'est un film espagnol. Jamais ce film n'aurait pu exister en étant américain.
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MisterM a écrit :
lun. 22 nov. 2021 16:25
Après, la couleur, la mise en scène, OUI, et les clichés, le scénario en pâte à crêpe, les persos bidons, l'humour nul, l'univers construit à la truelle, le côté film con et décomplexé de l'être... pareil que le MCU. A côté on a Fury Road, qui fait mieux sur le OUI et nous épargne le reste. Comment se souvenir de Pacific Rim comme meilleur blockbuster après ça ?
Ca ?
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Honnêtement ce gag m'avait plié :rofl:

Mais bon... c'est une question de goût. :sol:
MisterM a écrit :
lun. 22 nov. 2021 16:25
Je fais partie des défenseurs de cet ovni mais c'est un film de 2007 (déjà). Depuis il en a fait 6, tous plus oubliables les uns que les autres, mais toujours plus supportables que Crimson Peak.
Sweeney Todd est sorti après Planet of the Apes, Big Fish et Charlie and the Chocolate Factory... qui pour moi étaient déjà la pente descendante de sa carrière. Surtout Charlie et la Chocolaterie... dont Wonderland a été la transformation.

C'est marrant parce que Corpse Bride (2005) et Sweeney Todd (2007) m'avaient un peu...laissé espérer que le début des années 2000 n'était qu'un accident de parcours. Mais quand Wonderland est sorti... j'ai compris qu'en fait... l'année 2007, c'était le dernier coup de génie à contre-courant que Burton nous sortait.

Et bien je veux garder l'espoir que Del toro sortira son coup d'éclat.
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Super film... mais alors complètement et diamétralement opposé au Labyrinthe de Pan.

Le magique et fantastique est soit désacralisé soit source de tous les problèmes et les gens rationnels sont finalement les plus éclairés. On dirait une sorte de film "Fin de spectacle... on ferme" de Guillermo del Toro.
Lui qui nous aura fait rêvé même dans les mondes les plus cauchemardesques... Nightmare Alley fait tomber la rêverie du piédestal avec brio pour en montrer toute la vacuité ainsi que la supercherie. Le film commence pourtant un peu difficilement : j'ai un peu bâillé dans les débits du cirque. Puis dés que le personnage de Stan et Molly vont en ville... là le film commence vraiment et c'est brillant. Cate Blanchett, Rooney Mara, Tonie Colette et Bradley Cooper crèvent l'écran sans jamais empiéter sur l'autre. Le film arrive à se faufiler entre les genres : Thriller, Drame... film Fantastique ? EN FAIT NON... et vraiment NON..

Et cette conclusion... my god... quand j'ai vu la main du personnage de fin se poser sur le dos du protagoniste... j'ai souri jusqu'aux oreilles. La conclusion est brillamment effectuée.

Le film m'a beaucoup fait penser à Joker avec Joachim Phoenix.

Il est un peu dommage que le film commence aussi lentement... mais quand il démarre vraiment, il se révèle surprenant parce qu'il peine à se faufiler dans la case d'un film vu par le passé.
Guillermo signe est beau film.
Et Bradley Cooper livre une prestation qui fera date.
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Zefurin a écrit :
dim. 30 janv. 2022 17:03
Super film... mais alors complètement et diamétralement opposé au Labyrinthe de Pan.

Le magique et fantastique est soit désacralisé soit source de tous les problèmes et les gens rationnels sont finalement les plus éclairés. On dirait une sorte de film "Fin de spectacle... on ferme" de Guillermo del Toro.
Lui qui nous aura fait rêvé même dans les mondes les plus cauchemardesques... Nightmare Alley fait tomber la rêverie du piédestal avec brio pour en montrer toute la vacuité ainsi que la supercherie. Le film commence pourtant un peu difficilement : j'ai un peu bâillé dans les débits du cirque. Puis dés que le personnage de Stan et Molly vont en ville... là le film commence vraiment et c'est brillant. Cate Blanchett, Rooney Mara, Tonie Colette et Bradley Cooper crèvent l'écran sans jamais empiéter sur l'autre. Le film arrive à se faufiler entre les genres : Thriller, Drame... film Fantastique ? EN FAIT NON... et vraiment NON..

Et cette conclusion... my god... quand j'ai vu la main du personnage de fin se poser sur le dos du protagoniste... j'ai souri jusqu'aux oreilles. La conclusion est brillamment effectuée.

Le film m'a beaucoup fait penser à Joker avec Joachim Phoenix.

Il est un peu dommage que le film commence aussi lentement... mais quand il démarre vraiment, il se révèle surprenant parce qu'il peine à se faufiler dans la case d'un film vu par le passé.
Guillermo signe est beau film.
Et Bradley Cooper livre une prestation qui fera date.
Intéressant. J'ai bien aimé le film, il n'y a que la partie concernant Cate Blanchett qui m'a fait tiquer. Trop évident, trop appuyé, la direction concernant l'actrice me semble trop théâtrale comparé aux autres comédiens.
Franchement, Bradley Cooper...quel homme ! Je crois que je n'ai jamais vu le comédien s'amuser autant en étant parfaitement dans la retenue. Jamais dans la performance, toujours dans l'élégance et la sobriété.
Magnifique.

Personnellement, je n'ai pas du tout pensé au film Joker - que j'ai d'ailleurs revu (à la baisse) le mois dernier. Définitivement, il ne vieillira pas bien.
Mais ça m'intrigue : qu'est ce qui t'a rappelé le film de Todd Phillips ?
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Pour ma part, le début m'a vraiment emmerdé.
En fait la phase du cirque avec le propos sur les parias, les artistes outsider... j'ai trouvé ça un peu sans intérêt.
La seconde partie m'a plus intéressée car le film part dans une direction que je ne prévoyait pas, à savoir de l'escroquerie sur la crédulité et la faiblesse psychologique des gens.
Et je trouvais amusant ce duo avec la psychiatre : on ne sait pas qui manipule qui.
Notamment le moment où le personnage se retrouve au détecteur de mensonge, je me suis demandé si ça n'était pas justement un piège volontairement tendu par la psychiatre, qui aurait pu lui donner de mauvaises informations sur la cible.
Braf, j'ai trouvé qu'il y avait un jeu de chat/souris particulièrement savoureux où on ne sait pas qui est chat et qui est la souris.
ConFucKamus a écrit :
dim. 30 janv. 2022 18:33
Mais ça m'intrigue : qu'est ce qui t'a rappelé le film de Todd Phillips ?
Le côté : Personnage essayant de sortir de sa galère mais qui à force d'essayer s'enfonce encore plus."

Le début on comprend qu'il commence par une situation un peu merdique et essaie d'apprendre le plus possible de tout ce qui l'entoure, essaie de voler de ses propres ailes mais finit par s'aliéner les rares personnes de confiances qu'il avait. Par exemple, la scène où ses anciens amis de cirque viennent rendre lui rendre visite en ville pour le voir lui et sa femme, on sent qu'il a déjà coupé les pont avec eux en terme d'empathie... et j'ai le souvenir que le film de Todd Philipps est dans la même veine avec le Joker qui ne supporte plus ses comparses de scène.

Et le final du personnage qui rit de sa propre déchéance tout en comprenant qu'il ne sortira jamais de sa situation... ça a fait chboum dans ma tête.
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Zefurin a écrit :
dim. 30 janv. 2022 20:16
Le début on comprend qu'il commence par une situation un peu merdique et essaie d'apprendre le plus possible de tout ce qui l'entoure, essaie de voler de ses propres ailes mais finit par s'aliéner les rares personnes de confiances qu'il avait. Par exemple, la scène où ses anciens amis de cirque viennent rendre lui rendre visite en ville pour le voir lui et sa femme, on sent qu'il a déjà coupé les pont avec eux en terme d'empathie... et j'ai le souvenir que le film de Todd Philipps est dans la même veine avec le Joker qui ne supporte plus ses comparses de scène.

Et le final du personnage qui rit de sa propre déchéance tout en comprenant qu'il ne sortira jamais de sa situation... ça a fait chboum dans ma tête.
Oui, je comprends. C'est intéressant. Joker, pour l'avoir revu il y a un mois, me pose problème parce que le parcours du personnage m'a semble trop plat. Il est déjà fracturé et il passe juste une nouvelle étape dans la folie.
L'empathie est donc limitée puisqu'on sait rapidement que le "héros" déraille.

Nightmare Alley - et c'est ce qui m'a plu sur la première partie - est plus ambigu. Le personnage se dévoile à tâtons. La prestation minérale de Bradley Cooper joue beaucoup là-dedans.
Il a une certaine morale (il est dégoûté par certains aspects du cirque) mais a l'envie dévorante de faire son trou. C'est par irresponsabilité et cynisme qu'il sombre peu à peu.
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ConFucKamus a écrit :
lun. 31 janv. 2022 23:27
Oui, je comprends. C'est intéressant. Joker, pour l'avoir revu il y a un mois, me pose problème parce que le parcours du personnage m'a semble trop plat. Il est déjà fracturé et il passe juste une nouvelle étape dans la folie.
L'empathie est donc limitée puisqu'on sait rapidement que le "héros" déraille.
Pas revu Joker depuis le cinéma mais je vois tout à fait ce que tu veux dire : il manque au film de la variation dans sa pente car elle est toujours descendante et sa situation ne fait qu'empirer.
Mais est-ce résolument un défaut ? C'est plus un choix narratif. (après il faudrait que je le revois)

Là où Nightmare Alley, c'est plus dynamique, le personnage semble réussir un peu à vivoter sur ses acquis avant de resombrer. Et la conclusion donne l'impression d'une spirale infernale.

En fait là où le personnage du Joker fait une chute libre, celui de Nightmare Alley, fait une spirale.
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Zefurin a écrit :
mar. 1 févr. 2022 12:38
ConFucKamus a écrit :
lun. 31 janv. 2022 23:27
Oui, je comprends. C'est intéressant. Joker, pour l'avoir revu il y a un mois, me pose problème parce que le parcours du personnage m'a semble trop plat. Il est déjà fracturé et il passe juste une nouvelle étape dans la folie.
L'empathie est donc limitée puisqu'on sait rapidement que le "héros" déraille.
Pas revu Joker depuis le cinéma mais je vois tout à fait ce que tu veux dire : il manque au film de la variation dans sa pente car elle est toujours descendante et sa situation ne fait qu'empirer.
Mais est-ce résolument un défaut ? C'est plus un choix narratif. (après il faudrait que je le revois)

Là où Nightmare Alley, c'est plus dynamique, le personnage semble réussir un peu à vivoter sur ses acquis avant de resombrer. Et la conclusion donne l'impression d'une spirale infernale.

En fait là où le personnage du Joker fait une chute libre, celui de Nightmare Alley, fait une spirale.
Le choix narratif sur Joker ne me choque pas personnellement.
J'aurais trouvé je pense moins intéressant et plus classique que le film s'étale sur une plus grande période pour aller jusqu'à une période saine d'esprit. Sachant que je n'ai pas tellement envie d'être trop mis en empathie avec un personnage comme le Joker au départ aussi. De comprendre le pourquoi de son basculement vers sa forme "définitive" oui, mais pas forcément besoin de l'accepter.
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ConFucKamus
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Next a écrit :
mar. 1 févr. 2022 14:56
Le choix narratif sur Joker ne me choque pas personnellement.
J'aurais trouvé je pense moins intéressant et plus classique que le film s'étale sur une plus grande période pour aller jusqu'à une période saine d'esprit. Sachant que je n'ai pas tellement envie d'être trop mis en empathie avec un personnage comme le Joker au départ aussi. De comprendre le pourquoi de son basculement vers sa forme "définitive" oui, mais pas forcément besoin de l'accepter.
Je ne dis que ses névroses auraient dû passer à l'as, mais les traiter de manière plus subtile.

Pourquoi ne pas tout simplement évoquer par de discrets inserts ou dialogues ce passif ?

J'aurais pour ma part préféré suivre un personnage isolé, triste comme lui mais en essayant de l'aimer, de le défendre. Je me suis refait les Hitchcock récemment, et ce qui me fascine avec Fenêtre sur cour, c'est que tu as deux types de manières d'aborder le film :
-> Soit tu adhères sans retenue à ce que pense le personnage (et tu as raison, finalement)
-> Soit tu doutes de sa version des faits et son acharnement te paraît limite névrotique(et tu as tort)
À la moitié, j'étais plutôt dans la deuxième catégorie, mais je ne doute pas que beaucoup de spectateurs se retrouvaient dans la première.

L'avantage d'un personnage comme Fleck c'est qu'il s'y perd entre les faits, les interprétations et les inventions. Donc jouer sur ces niveaux de "réalités" sans tout déverrouiller à la fin, ça aurait été nettement plus efficace.
Niveau narratif, tu peux t'amuser à loisir à modifier par ci par là des choses pour mettre sur la piste, sans pour autant renier tout ce qu'il pense être vrai.

Et pour que ça marche, il faut - je pense - un personnage que tu acceptes de suivre et d'aimer quand bien même tu connais sa destinée. Ça marche pour Killing Joke par exemple.
Et niveau série, tu as Breaking Bad qui a provoqué un électrochoc pas tant par la bascule mais parce que ce moment précis te pousse à t'interroger sur ce que tu as mal vu (ou pas voulu voir) sur les saisons passées.
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Zefurin a écrit :
dim. 30 janv. 2022 20:16
Pour ma part, le début m'a vraiment emmerdé.
En fait la phase du cirque avec le propos sur les parias, les artistes outsider... j'ai trouvé ça un peu sans intérêt.
La seconde partie m'a plus intéressée car le film part dans une direction que je ne prévoyait pas, à savoir de l'escroquerie sur la crédulité et la faiblesse psychologique des gens.
Et je trouvais amusant ce duo avec la psychiatre : on ne sait pas qui manipule qui.
Notamment le moment où le personnage se retrouve au détecteur de mensonge, je me suis demandé si ça n'était pas justement un piège volontairement tendu par la psychiatre, qui aurait pu lui donner de mauvaises informations sur la cible.
Braf, j'ai trouvé qu'il y avait un jeu de chat/souris particulièrement savoureux où on ne sait pas qui est chat et qui est la souris.
ConFucKamus a écrit :
dim. 30 janv. 2022 18:33
Mais ça m'intrigue : qu'est ce qui t'a rappelé le film de Todd Phillips ?
Le côté : Personnage essayant de sortir de sa galère mais qui à force d'essayer s'enfonce encore plus."

Le début on comprend qu'il commence par une situation un peu merdique et essaie d'apprendre le plus possible de tout ce qui l'entoure, essaie de voler de ses propres ailes mais finit par s'aliéner les rares personnes de confiances qu'il avait. Par exemple, la scène où ses anciens amis de cirque viennent rendre lui rendre visite en ville pour le voir lui et sa femme, on sent qu'il a déjà coupé les pont avec eux en terme d'empathie... et j'ai le souvenir que le film de Todd Philipps est dans la même veine avec le Joker qui ne supporte plus ses comparses de scène.

Et le final du personnage qui rit de sa propre déchéance tout en comprenant qu'il ne sortira jamais de sa situation... ça a fait chboum dans ma tête.
C'est marrant j'ai une vision diamétralement opposée à la tienne sur le film, que j'ai vu cet après-midi.

La phase du cirque m'a vraiment complètement happé. Elle ne dépeint rien qu'on n'a pas déjà vu dans le folklore de personnages (tous bien interprétés), mais ça m'a fasciné visuellement et je n'aurais pas dit non à un film entier dans ce contexte.

Alors qu'après le basculement amenant la seconde partie, que je n'ai pas vu venir et qui fut en un sens une intéressant renouvellement, j'ai rapidement commencé à avoir des petits décrochements.
Je n'ai pas vraiment adhéré au jeu et au personnage de Cate Blanchett et trouvé le déroulement légèrement trop balisé par les nombreuses mises en place de la première partie.
Aussi parce que je n'avais pas non plus de réel attachement ni empathie pour Stan qui, de mon point de vue, est dépeint dès le départ comme un sale type qui cherche plus à cacher ses méfaits avant d'en faire d'autres qu'un type avec un bon fond voulant une véritable rédemption. Du coup sa destinée me semble de base inéluctable et normale.. Je n'ai de fait pas du tout perçu cette évolution dans le personnage que vous évoquiez.

Après c'est peut-être aussi que j'ai toujours un peu de mal avec Bradley Cooper. Quand je lis que le rôle était au départ supposé être tenu par Di Caprio, ça me laisse d'ailleurs quelques regrets parce que je trouve le rôle assez parfait pour lui.

En fait je pense que j'aurais plus apprécié ce chapitre avec 5-10 minutes de moins.

Mais heureusement son final assez brillamment mis en scène m'a remis vraiment dedans, quand bien même c'est l'issue que j'avais imaginé très rapidement (le seul pay off possible après avoir autant insisté sur le personnage du sans-abri au début et sur la notion d'alcool tout du long).

Au-delà de tout ça, c'est malgré tout un vrai bon film, riche et généreux à tous les points de vue. Dans sa mise en scène, sa photo, ses décors foisonnants de détails, son ambiance, dans son ambition, ses questionnements, son interprétation, etc.. C'est vraiment costaud.

:star: :star: :star: :demistar: :passtar:
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Gekko
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Ce n'est pas le meilleur opus de Del Toro, néanmoins ça reste un film très bon, hyper bien réalisé, à la direction artistique somptueuse.
Personnellement, j'ai préféré la partie chez les forains, ensuite quand ils basculent vers la ville et le confort, c'est moins passionnant. En revanche le dernier acte est haletant, quand l'étau se resserre sur le protagoniste principal.

:star: :star: :star: :demistar: :passtar:
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Gekko a écrit :
jeu. 17 févr. 2022 10:06
Personnellement, j'ai préféré la partie chez les forains, ensuite quand ils basculent vers la ville et le confort, c'est moins passionnant. En revanche le dernier acte est haletant, quand l'étau se resserre sur le protagoniste principal.
Je suis assez d'accord avec cette critique.
Comme un Tim Burton qui les affectionne, Del Toro est très à l'aise avec les fêtes foraines, cirques et autres luna parks, car ce sont des endroits liminaux, qui brassent de l'imaginaire en tous sens et semblent faire le pont avec l'autre monde. C'est l'occasion pour lui de nous offrir une nouvelle fois une galerie de personnages limites et décalés, qui jouent sur l'attrait pour le surnaturel et le fantastique qu'éprouve le public, au risque de tomber dans l'escroquerie pure et simple, mais qui le plus souvent flirtent avec la limite fragile entre thérapie psychologique et la manipulation. Si le récit n'est pas formellement fantastique, il n'entretient pas moins une atmosphère fantastique.

La période moyenne, si elle est très bien menée et juste dans la mise en œuvre de l'opposition montante entre les caractères de Stanton Carlisle et Molly Cahill, est un peu moins passionnante, car elle montre les deux compères continuer à faire ces numéros de mentalistes qu'ils pratiquaient déjà à la fête foraine, mais loin de cette ambiance. C'est le sentiment d'inquiétude qui prédomine au fur et à mesure que l'ambition déraisonnable et le goût de l'argent de Carlisle le mène à prendre des risques de plus en plus grands en jouant dangereusement à profiter de l'incapacité de certains à faire leur deuil (pouvant être aggravé chez les plus riches, qui croient que leur fortune peut leur permettre de se payer le luxe de refuser la mort), et l'éloigne de sa compagne. Débouchant vers cette montée vers le tragique dans la partie finale. Jusqu'à la chute du personnage principal, apparentant nettement ce long-métrage à un film noir. Car tout cela n'est finalement que l'histoire d'une poursuite très américaine de la réussite après avoir renié son passé, et tenté de se refaire en partant de zéro dans un milieu tout neuf. Jusqu'à l'échec, qui pourrait finir avec le retour au point de départ, mais qui là, se retrouve à la place avec une perspective sinistre de déchéance dans ce même milieu qui avait permis à Carlisle de se relancer. L'histoire d'un complet échec social en sorte, agrémenté d'un détricotage du rêve américain.

Une réalisation de Del Toro solide, le révélant à son aise avec les films noirs, une très bonne palette d'acteurs et actrices, Bradley Cooper, Rooney Mara et Toni Colette, sans oublier Cate Blanchett, même si elle paraît parfois faire surtout du Cate Blanchett.
16/20
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