Film policier, thriller et film de gangsters

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Zarbon Hayase
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Film policier :

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Thriller :

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Film de gangsters :

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Amchi
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The Tax Collector est une véritable déception de la part de David Ayer qui n'est certes pas un génie du cinéma mais qui a à son actif quelques polars pêchus et efficaces.
Celui-ci bien que débutant assez bien tombe rapidement dans le grotesque, il recycle sans imagination ses précédents films, on visionne une histoire de gangsters latinos à L.A. à grand coup de clichés et de dialogues ronflants.
On suit le parcours de 2 collecteurs d'argent auprès de dealers car même les voyous se font racketter, déjà les personnages du film ne sont pas attachants, ce sont des méchants qui vont se faire attaquer par un plus méchant.
Le rythme n'a rien de nerveux, la moitié du film est un peu bavard, dans la seconde moitié quelques scène de fusillades sont correctes sans que l'on soit époustouflé.
Le jeu des acteurs est parfois dans le surjeu avec un jeu dramatique par toujours maîtrisé, Shia LaBeouf joue un des deux collecteurs, il se surnomme "Le Diable" et il est sensé être très craint.
Une faute dans la filmographie de David Ayer, espérons qu'il se rattrape avec son prochain film. 4/10
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Amchi
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Que dire sur ce thriller ? En fait pas vraiment grand chose mais on peut souligner que Prémonitions bien que classique dans son genre fonctionne parfaitement.
Ce film à suspense n'a rien de fondamentalement éclatant, il ne restera pas longtemps en mémoire après l'avoir faute à des passages vraiment marquants par contre il y a un excellent casting avec des acteurs qui font bien leur job.
Tout cela est efficacement réalisé malgré quelques effets de style simplistes, l'intrigue est prenante bien qu'elle ne soit pas d'une folle originalité mais surtout c'est bien mené. Il n'y a aucun temps morts, il y a un rythme bien soutenu jusqu'au final.
Voilà donc un thriller tout à fait plaisant à regarder le temps qu'il dure. 6/10
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Amchi
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Dernier film en date d'Olivier Marchal, l'ex-flic devenu acteur puis réalisateur de cinéma donnant un nouveau souffle au polar français moribond depuis les années 80, perso je dois avouer que ses films ne m'ont jamais passionné.

Bronx à cause du coronavirus passe d'une sortie en salles annulée à la case Netflix, honnêtement avec son style de téléfilm pêchu c'est peut-être mieux ainsi.
C'est un polar correct qui se regarde sans déplaisir mais souffrant de certains points négatifs. Je m'attendais à un film plus musclé et plus généreux en fusillade et de ce point de vue c'est plutôt décevant par contre dans l'ensemble c'est bien joué notamment Lannick Gautry qui assure, il interprète un chef de brigade spécialisé dans les affaires de grand banditisme...et ça passe à Marseille.

L'intrigue est un peu confuse mais si on s'accroche elle n'a rien de compliqué, le climat est un peu trop lourd pas moment et le final tragique en fait trop toutes ces exécutions m'ont semblé exagéré.
Bronx offre de quoi satisfaire au spectateur pour passer un bon moment mais ce n'est pas un film sur lequel je reviendrais. 6/10

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L'Œil du privé est un polar sud-coréen qui s'inspire des films noirs américains avec détective privé quelque peu loser mais malin.

Ce n'est pas un film qui casse 3 pattes à un canard mais c'est plutôt bien mené et entraînant, ça manque un peu d'énergie dans la mise en scène mais le duo d'enquêteurs fonctionne bien (un privé qui aide un étudiant en médecine), l'intrigue n'est pas mauvaise et comme souvent dans ce genre les personnages mettent les pieds là, où il ne vaut pas.
Ce polar coréen mérite avant tout d'être découvert pour son cadre car cela se déroule à Séoul en 1910 du coup cela change de l'ambiance des habituels thrillers sud-coréen. 6/10
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Amchi
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Dernier film de Truffaut, il revisite de très belle manière le polar noir et nous fait regretter que de tel réalisateur n'existe plus de nos jours dans le cinéma français.

Vivement dimanche ! est un film très agréable à regarder, une sorte de thriller teinté d'un humour discret, on ressent parfois dans l'atmosphère du film l'influence de Hitchcock notamment dans certains plans (je pense à la scène de dispute entre les 2 époux).
Le N&B du film possède une belle photographie, l'intrigue est intéressante à suivre même si le réalisateur veut surtout mettre en avant le charme de sa dernière compagne (avec qui il eut une fille), Fanny Ardant ravissante et élégante dans ce film joue avec beaucoup de malice une secrétaire secrètement amoureuse de son patron joué par le toujours impeccable Jean-Louis Trintignant ; elle est un peu l'antithèse de la femme fatale des films noirs.
Son ingéniosité va lui permettre de mener l'enquête pour innocenter cet homme accusé de meurtres.
Outres ses 2 grands acteurs, il y a plusieurs excellents secondes rôles et une jolie musique de Georges Delerue.

C'est un très beau film, un polar romantique qui se regarde avec beaucoup de plaisir.
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Amchi
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Du sang sur la Tamise est un excellent polar britannique, on est en quelque sorte dans le haut panier du genre mais il ne faut pas s'attendre à du polar du style languissant des séries BBC, c'est du polar nerveux, dans la droite lignée de La Loi du milieu.
On suit le parcours d'un caïd londonien, en plein boom économique dans la capitale qui va changer de visage, sur une courte durée (le titre original est d'ailleurs The Long Good Friday) cette sorte de Scarface british va voir son univers assailli par un ennemi inconnu qui va bouleverser ses plans.
A tout prix, il va tout faire pour découvrir qui sont les personnes qui s'en prennent à lui. Ses méthodes ne font pas dans la finesse et vont secouer certains quartiers de la ville.
Réalisé par le peu connu John Mackenzie qui a pourtant tourné à son actif quelques bons films, il y a aussi un excellent casting avec plusieurs têtes connus dont la toute première apparition au cinéma de Pierce Brosnan (il n'a aucune réplique, on peut l'apercevoir dans 2 scènes mais il a déjà un bon rapport avec l'écran) ; le rôle principal est très bien tenu par Bob Hoskins, sa compagne est jouée par Helen Mirren et Eddie Constantine incarne un américain.
La musique signée Francis Monkman est très bonne, elle est en accord avec le ton sombre et brutal du film.
Voilà donc du très bon polar à découvrir, qui plaira à tous amateurs du genre. Rien que pour le plan final sur le visage de Bob Hoskins qui exprime toutes une palette d'émotion faciale face à sa mort.
Du sang sur la Tamise vaut d'être découvert. 8/10
aureliagreen
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Gangster Squad, film policier de Ruben FLEISCHER (USA, 2013), sur un scénario de Will BEALL et paul LIEBERMAN, avec Sean PENN, Ryan GOSLING, Emma STONE, Giovanni RIBISI, Holt McCALLANY, Josh BROLIN...

À la fin des années 40, dans un Los Angeles sous la loi des mafias, le sergent John O'Mara (R. Gosling) décide de réunir une équipe de policiers de choc afin de venir du gangster Mickey Cohen (S. Penn).

Lorsque j'étais allé le voir à sa sortie, j'étais loin de m'attendre à un tel ratage. Car le film était prometteur et attendu. Mais s'il ne commence certes pas trop mal, il sombre ensuite franchement dans le ridicule voire la démagogie. Et la vérité historique n'y est pas plus au rendez-vous que la vraisemblance. Le pompon étant décroché quand à la fin John O'Mara s'offre un combat de boxe avec Mickey Cohen (le tout après avoir essuyé plusieurs centaines de coup de feu sans se prendre une seule balle, avoir sauté sur une voiture en marche, en être tombé violemment, évidemment sans en subir la moindre séquelle ; un vrai super-héros à la Matt Damon quoi...), comme dans une geste de chevaliers ancienne se finissant sur le grand affrontement final entre le méchant et le grand héros qui a surmonté toutes les épreuves. Ou, plus sarcastiquement, comme dans un jeu vidéo moderne où le héros (pardon le joueur) affronte face-à-face le boss de fin de niveau. Ce long-métrage devait annoncer la renaissance du film de gangsters, à la place il en a plutôt signé la déchéance.

Tous les clichés y sont. Certains films savent certes jouer dessus, mais là il n'y a aucune prise de distance. Will Beall avait simplement du écrire le scénario en compulsant Le guide du film de gangsters pour les nuls. Certains ont généreusement essayé de présenter cette œuvre (?) comme étant dans la lignée de Les Incorruptibles de De Palma pour sa prise de distance par rapport à l'histoire et ses scènes de mitraillage brutales. Sauf que s'il était loin de suivre la vérité historique à la lettre, De Palma ne la trahissait pas grossièrement. Et là où il savait surfer sur un certain surréalisme stylisé en conservant une grande mesure, Ruben Fleischer n'est lui qu'un tâcheron. La seule chose qu'il parvient à faire, c'est de mettre en relief le caractère grotesque et irréaliste de ses batailles. Il est possible que la scène de l'explosion de la camionnette piégée à Chinatown essaie de renvoyer à celle de la destruction du magasin refusant le racket au début de The Untouchables, mais elle ne parviendrait alors qu'à en souligner le caractère stéréotypé. Amateurs de films de gangsters grand public, revoyez simplement ce classique. Et pour ceux qui veulent s'intéresser aux policiers de choc de Los Angeles à la fin des années 40, il y a toujours L.A. Confidential et même Les hommes de l'ombre de Lee Tamahori, lourd et laborieux mais toujours plus intéressant, sans oublier la série télé Mob City.

Là-dessus vient se greffer un discours militariste/patriotique franchement déplaisant. Mais très cohérent finalement avec la séquence de pugilat finale. De là à dire qu'il participe d'une propagande "anti-terroriste" bien moderne, il n'y a qu'un pas. Mickey Cohen étant d'ailleurs quasiment identifié à un "terroriste".

En bref, c'est un peu le film noir revisité par Michael Bay. Il fallait bien que les tâcherons d'Hollywood décident un jour d'avoir la peau de ce genre. À vrai dire, il ressemble tellement à une parodie involontaire que j'en suis venu à me demander s'il n'y avait pas eu une erreur d'orientation pour ce film. Ils auraient du choisir la voie de l'humour, que ce soit de la franche parodie ou au minimum de la satire ou du pastiche à la Tarantino. Après tout, c'était dans ce domaine que Ruben Fleischer avait fait ses preuves, et plusieurs critiques d'Outre-Atlantique partageaient cet avis lors de la sortie du film. Hélas, quantité de bons acteurs sont venus s'égarer dans cette comédie involontaire (et donc ridicule comme toutes les comédies involontaires), dont un Sean Penn complètement en roue libre. Et au point où on en est, est-il encore besoin de s'étonner qu'on respecte les règles des quotas ethniques pour un film sensé se penser à la fin des années 40 ?

À la rigueur, drôle au troisième degré.
7,5/20 (pour le début).
aureliagreen
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Trance, film à suspense de Danny BOYLE (USA/Royaume-Uni/France, 2013), sur un scénario de Joe AHEARNE et John HODGE, avec James McAVOY; Rosarion DAWSON, Vincent CASSEL Danny SAPANI, Matt CROSS, Wahab SHEIKH, Mark POLTIMORE, Tuppence MIDDLETON...

Simon Newton, un commissaire-priseur spécialisé dans les œuvres d'art (MacAvoy), confronté à une machination d'un gang de voleurs, doit s'associer à une hypnothérapeute (R. Dawson) afin de recouvrer la mémoire, partiellement perdue après un coup que lui donné Franck (V. Cassel), le chef des criminels, ce qui lui permettrait de retrouver une peinture disparue. Mais au fil des séances, loin de voir la situation se simplifier, les choses vont aller en se complexifiant, et le mystère en s'épaississant...

Trance est le film à tentaculaires ficelles et à tiroirs multiples, à faire pâlir Hitchcock lui-même, un genre redevenu à la mode. Le récit même sensé se prêter à toutes sortes d'interprétations, mais le déroulement est trop contraint pour laisser un quelconque choix au spectateur. Le fil conducteur employé par Boyle est l'utilisation de l'hypnose et toutes ses extravagances. C'est un domaine périlleux, empli de mythes, et comme dans tout récit de ce genre il y a quelques partis pris contestables, mais ils ne sont pas forcément là où on le pense. Il n'est pas incongru qu'un gros dur puisse se mettre à pleurer comme une petite fille sous hypnose, par exemple, comme on a pu le lui reprocher. Et le passage où Simon se met à se “souvenir” que c'est Elizabeth qui l'a renversé n'a rien de surréaliste, et pas davantage l'interprétation qui en est donnée à ce moment-là. L'explication finale se révèle être que le blocage mental de Simon a été levé lors du choc, qu'il se souvient brutalement de ce qu'il a fait avec Elizabeth, se met à délirer sous le choc et la voit en la conductrice. Mais la justification donnée initialement par Elizabeth à Franck pour retomber sur ses pieds tient parfaitement, et est en fait moins alambiquée ; il n'est pas rare que des faux souvenirs surgissent sous hypnose, que le sujet mêle des fantasmes à de vrais souvenirs, particulièrement dans le cas de situations complexes, impliquant amnésie et traumatismes par exemple. Si Franck a bien potassé son bouquin sur l'hypnose, il est normal qu'il accepte son explication. Ce qui par contre est à mon avis très contestable, c'est qu'il soit possible d'effacer aussi parfaitement des souvenirs aussi complexes et s'étendant sur une telle période par le biais de l'hypnose. Je dirais que Danny Boyle jongle entre le factuel et la croyance populaire au sujet de cette technique.

Mais malgré tous ces tiroirs, il n'y a pas à mes yeux matière à interprétations. La bonne hypothèse m'apparaît bien être tout simplement la trame dévoilée à la fin par Elizabeth, aussi alambiquée soit-elle. Car Danny Boyle a parsemé son œuvre de plein d'indices qui vont dans le même sens. Même si on n'a aucun élément pour les comprendre, jusqu'à un stade très avancé du film, quasiment jusqu'au générique en fait. Mais ce n'est que dans ce contexte qu'ils font sens, et l'interprétation du passage avec l'accident de voiture est parfaitement sensée dans ce cadre de l'amnésie provoquée. Machination parfaite, trop parfaite objectera-t'on, mais non elle ne l'est pas plus que celle de Total recall (qui pour trop "parfaite" pouvait-elle paraître, était en fait défectueuse et plausible), autant qu'elle elle a échappé à son auteur à de multiples reprises avant qu'elle ne retombe sur ses pieds – c'est là que se trouve le petit miracle à accepter pour apprécier cette histoire. Par rapport à d'autres de ses réalisations, celle-ci paraîtra peut-être mineure dans la filmographie de Danny Boyle, car plus portée vers le divertissement, mais elle est certainement originale, bien pensée et maîtrisée – et fait réfléchir le spectateur. Notamment par le plus important des renversements de situation d'un long-métrage qui n'en manque pas, celui qui fait de Simon le principal “méchant” de l'histoire, à son insu même.

Et l'interprétation est excellente, avec McAvoy et Dawson au top, tous les acteurs ayant de plus du se soumettre à une séance d'hypnose pour les besoins du film, afin de savoir exprimer ce que l'on ressent dans cet état.

15/20
aureliagreen
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Effets secondaires, film à suspense de Steven SODERBERGH (Side effects, USA, 2013) sur un scénario de Scott Z. BURNS, avec Rooney MARA, Channing TATUM, Jude LAW, Catherine ZETA-JONES, Polly DRAPER, Vinessa SHAW, Ann DOWD...

Emily Taylor (R. Mara) est réunie avec son mari Martin (C. Tatum) lorsque ce dernier sort de prison, mais elle enchaîne les épisodes de dépression,et son médecin psychiatre traitant, le Dr Jonathan Banks (J Law), lui prescrit un nouveau médicament, l'Ablixa. Mais ce dernier semble avoir des effets secondaires imprévus, et elle tue son époux lors d'un épisode de somnambulisme. Emily doit négocier un accord avec le procureur pour être internée, mais le Dr Banks accepte d'autant moins ce verdict que son cabinet s'est effondré suite à cette affaire, et il décide de mener sa propre enquête...

Artiste longtemps réputé pour sa relative rareté, Soderbergh a eu tendance à enchaîner les productions, au point de perdre parfois quelque peu sa patte. Avec ce qu'il avait annoncé de façon présomptueuse comme étant peut-être sa dernière réalisation sur grand écran, il parvient néanmoins à livrer un film prenant et plutôt original, mais non sans défaut. Le film a une certaine richesse thématique, entrecroisant plusieurs sujets sans trop s'emmêler. On retrouve les critiques de l'industrie pharmaceutique coutumières de son œuvre, agrémentées de piques contre les dérives des psychiatres. Elles servent là d'accompagnement à un suspense qui se veut hitchcockien, avec machinations complexes à la clé. Effectivement, le crime est original et bien huilé. Certainement, Soderbergh réussit à trouver un ton proche du Maître du suspense. Seulement, si le récit passe bien si on n'y regarde pas de trop près, il ne manque pas d'invraisemblances.

Ce n'est pas pas sur le fait qu'on puisse tuer en étant somnambule ; dans un tel état il est bien connu que l'on peut faire plein de choses, y compris être violent, jusqu'au meurtre (ce d'autant qu'arrivent beaucoup de nouveaux médicaments aux effets difficilement prévisibles, générant des états très particuliers et difficiles à comprendre). Exactement comme dans les romans et les films, quoi (même si contrairement à la croyance populaire, ce sujet n'a été que rarement exploité au cinéma). Je suis cependant surpris de voir l'avocate d'Emily Taylor faire référence à ce qui est manifestement le cas de Scott Falater de Phoenix en 1997, qui n'avait pas été acquitté car considéré par la cour comme un simulateur (même si je considère moi-même cette décision comme très douteuse à bien des égards, car beaucoup de choses indiquaient sérieusement qu'il était vraiment somnambule, les objections avancées étant faibles, au vu de précédents les contredisant, il reste qu'il est incongru qu'une juriste évoque cette affaire dans le cadre de la jurisprudence, dans la mesure où celle-ci dessert cette dernière). Il ne manque cependant pas d'exemples probants (au milieu de quelques fraudeurs qui avaient tenté cette défense plus difficile qu'ils ne croyaient, et qui si victorieuse mène généralement à l'asile psychiatrique) :

http://www.liberation.fr/cahier-special ... sin_489025
http://en.wikipedia.org/wiki/Homicidal_sleepwalking
http://listverse.com/2013/06/07/10-terr ... epwalking/
http://health.usnews.com/health-news/fa ... ng-defense

Il est donc entièrement plausible que la paire de complices ait pu faire croire à un tel scénario, et il faut reconnaître que le crime est vraiment très bien monté, d'une façon très crédible. Mais il y a des incongruités. Notamment, il est anormal que le médecin qui ait soigné la suspecte soit ensuite choisi comme expert, puis comme médecin traitant pour l'internement de la meurtrière déclarée irresponsable pénalement. La fin est également surréaliste, car une fois qu'il a été établi que la meurtrière avait simulé sa maladie mentale, il est certain que c'était même une des conditions ayant mené à son marché avec le parquet ; car l'arrestation de sa complice n'a pu être menée à bien que dans le cadre d'un tel arrangement. La scène où on voit à la fin le procureur avec l'avocate et la mère de la victime n'a ainsi pas grand sens, car elle laisse croire que c'est à ce moment qu'il découvre la machination, en contradiction avec ce qui précède. Mais même si l'internement est un coup monté entre le procureur et le Dr Banks afin de l'empêcher de s'en tirer à bon compte, ce n'est pas intelligent. Un bon avocat n'aurait pas de mal à le faire sauter, et il y avait d'autres moyens bien plus simples de la poursuivre, du parjure (très sévèrement sanctionné aux USA, presque autant que le meurtre) à la complicité de fraude boursière, pour laquelle elle n'avait pas été jugée. Mais l'image d'Emily coincée dans un hôpital psychiatrique paraissait sans doute comme une meilleure fin.

Il faut donc accepter d'ignorer les invraisemblances pour bien goûter le récit, et il on doit reconnaître que Soderbergh parvient assez bien à surfer sur elles. Sa réalisation maîtrisée est bien aidé par de bonnes performances, notamment celle de Jude Law dans un rôle comme il les aime et de Rooney Mara, dans un lui aussi bien adapté à son caractère.

13/20
aureliagreen
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The Tourist, film policier de Florian HENCKEL VON DONNERSMARCK (USA/France/Italie/Royaume-Uni, 2010), sur un scénario de Christopher McQUARRIE, Julian FELLOWES et Florian HENCKEL VON DONNERSMARCK, avec Johny DEPP, Angelina JOLIE, Paul BETTANY, Timothy DALTON; Steven BERKOFF, Rufus SEWELL, Christian DE SICA, Alessio BONI...

Dans un train la menant à Venise, Elise Clifton-Ward (A. Jolie) est assise juste à côté de Frank Tupelo (J. Depp), qui se présente comme un touriste américain. Elle décide de se servir de lui dans une machination compliquée, le faisant passer pour son amant qui est recherché par la police, le mettant dans une position dangereuse. Mais une machination peut en cacher une autre...

Florian Henckel von Donnersmark, encore un réalisateur dont Hollywood a réussi à avoir la peau ? Son remake du film d'Anthony Zimmer ne restera pas dans les annales. La faute apparemment aux deux acteurs principaux, qui ne dégagent aucune alchimie entre eux. Au point qu'on pourrait de demander si Angelina Jolie et Johnny Depp ne sont pas là pour cachetonner. À moins que ce ne soit un problème de manque de synergie avec le réalisateur. Sans doute le style de von Donnersmarck ne convenait pas à une grosse production hollywoodienne. Et la partie en France ne ressemble qu'à un film français terne de plus. Quoi qu'il en soit, c'est mou, ça trainasse sans qu'aucun sentiment n'émerge, même si vers la fin la sauce semble commencer à prendre, trop tard car le film s'achève déjà. Et on a beaucoup du mal à croire au rebondissement final.
Les autres acteurs, Paul Bettany, Timothy Dalton et surtout Steven Berkoff semblent davantage concernés que les deux vedettes, mais ça ne parvient pas à sauver un ensemble dont n'affleure ni drame ni émotion. Reste une belle photographie et quelques moments d'humour, qui peuvent rendre la vision supportable.
Comme quoi, les ricains devraient vraiment diffuser les versions originales, leurs remakes se plantent même quand c'est un européen réputé qui les fait.

9,5/20
aureliagreen
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Cogan – Killing Them Softly, polar d'Andrew DOMINICK (Killing them softly, USA, 2012), sur un scénario de George V. HIGGINS et Andrew DOMINICK, avec Brad PITT, Ray LIOTTA, Richard JENKINS, Scoot McNAIRY, Ben MENDELSOHN, James GANDOLFINI, Vincent CURATOLA, Trevor LONG, Max CASELLA, Sam SHEPARD...

Trois bras cassés pensent intelligent de braquer une partie de cartes entre membres de la mafia locale. Celle-ci engage alors Jackie Cogan (B. Pitt), un homme de main spécialisé dans ce genre d'enquête, afin de récupérer le butin.

On retrouve bien sûr l'imagerie de quantités de films de gangsters, mafieux et bandits popularisée par Scorsese et cie. La comparaison avec Tarantino est inévitable, tellement il est difficile de ne pas penser à lui quand on voit les dialogues très longs, et quelque peu verbeux, donnant parfois dans la référence filmique. Parfois seulement, et c'est là que la comparaison s'arrête. La fréquence des références circulaires chez Tarantino s'explique par le fait qu'il est intéressé par la mythologie cinématographique, quasiment son seul et unique intérêt justement. Dominick a nettement plus d'ambition. Il cherche à faire dans l'introspection, et entend bien donner par là dans le discours sociétal. Les frères Coen sont une meilleure comparaison, notamment avec Fargo, où l'on retrouvait le même schéma d'un bandit minable qui demande à deux losers d'exécuter un plan audacieux voué à échouer (et Scoot McNairy a une drôle de ressemblance avec Steve Buscemi tel qu'il était à l'époque).

Ce n'est pas un hasard si l'intrigue est située en pleine crise bancaire de 2008, et que les images de la campagne présidentielle sont présentes en toile de fond tout au long du film. Ce qu'on a là, c'est un cinéaste qui utilise le milieu du banditisme pour montrer que toutes les strates de la société sont touchées par la crise. On se retrouve donc là loin de l'ambiance d'un Reservoir Dogs ! Car les choses ont bien changé depuis l'époque des Affranchis, et les mafieux sont désormais à mille lieux de l'image de dandys élégants qu'ils essayaient de se donner dans des décennies plus anciennes. C'est qu'ils n'en ont de toute façon plus les moyens, et ne sont plus que des Sopranos mal fagotés. On peut probablement faire un parallèle avec L'assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford, et son atmosphère crépusculaire de fin d'une époque du même Dominick. Les « gueules » qui parsèment Cogan - Killing them softly sont, pareillement à Jesse James, des épaves fossilisées, des survivants décrépis d'une époque en train de finir. Ils ont souvent du mal à cacher leur naufrage, à l'image de Mickey. Que celui-ci soit interprété par James Gandolfini est fort à propos, car cette œuvre réalise en quelque sorte le prolongement des Soprano (auxquels le casse de la partie de cartes semble renvoyer). Il ne reste pas grand-chose de glamour dans le monde de la mafia. Le symbole joue car celui-ci est en fait une des meilleures incarnations de l'idéologie capitaliste états-unienne. L'utilisation de Cogan par Dominick pour faire passer son message sur le système de valeurs des USA peut paraître détonner. Mais au fond cette figure post-moderne, si elle est originale, est parfaitement logique. Qui mieux qu'un produit de ce milieu pour le comprendre ? Ce, sur fond de discours creux d'un candidat à la présidence d'une société décrépite, en plein naufrage économique et moral ? La fin en plein milieu d'une discussion, on pourrait dire cliffhanger si une suite était prévue, est bien à propos dans ce contexte.

Au total, Dominick livre un film intéressant, qui délaisse délibérément les scènes d'action pour donner son message pessimiste par le biais des situations et des dialogues. Parfois un peu systématiques, mais thème, scènes et acteurs sont assez forts pour parvenir dans l'ensemble à surmonter ce défaut. Après tout, Cogan - Killing them softly nous rappelle que le film noir est d'abord un film sur l'échec. On en s'en souviendra peut-être pas autant que L'assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford, mais pour peu qu'on soit prêt à renoncer aux scènes d'affrontements flamboyants et à accepter la crasse dont est couverte l'histoire, il mérite d'être découvert.
14/20
Tarec
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Bonjour,

Votre analyse du film est particulièrement perspicace, soulignant comment le réalisateur privilégie les scènes narratives aux scènes d'action. Ce choix met en lumière l'importance du mastering audio dans la création d'une ambiance immersive, particulièrement dans les bandes sonores. Le travail sur le son ajoute une profondeur émotionnelle aux dialogues et aux situations, renforçant ainsi le message transmis par le film. L'attention portée aux détails sonores enrichit l'expérience narrative, démontrant l'impact du mastering audio dans la construction d'une histoire captivante.
aureliagreen
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Enregistré le : mer. 14 avr. 2021 16:54

Greta, thriller de Neil JORDAN (USA-Irlande, 2018), sur un scénario de Ray WRIGHT, avec Isabelle HUPPERT, Chloë Grace MORETZ, Maika MONROE, Jane PERRY, Jeff HILLER, Parker SAWYERS, Thadeus DANIELS, Colm FEORE...

Frances McCullen (C. G. Moretz), une jeune femme récemment installée à New York, découvre un sac à main oublié sur un siège de métro. Elle décide naturellement pour elle de le ramener à sa propriétaire, malgré les doutes de sa co-locataire, Erica Paine (M. Monroe). Elle rencontre ainsi Greta (I. Huppert), une française âgée, amatrice excentrique de piano et de musique classique, qui a du mal à supporter sa solitude au sein de cette grande ville et à se remettre de son veuvage. Ayant elle-même perdu sa mère il y a peu, Frances se lie d'amitié avec Greta. Une amitié qui grossit de plus en plus, au point d'inquiéter Erica. Seulement, Frances en vient à réaliser que Greta ne joue pas franc-jeu. Elle tente de rompre les ponts, mais cette dernière se met à la harceler, de façon de plus en plus inquiétante...

Cette première réalisation de Neil Jordan depuis plusieurs années n'est pas sans rappeler le cinéma de Brian De Palma. Jordan livre un thriller à la hauteur de son talent habituel, très solide au niveau du suspense et de l'angoisse, et même très éprouvant par moments. De plus, le trio d'actrices est très bon, et particulièrement Isabelle Huppert, qui parvient à être transcendante dans la peau de cette femme obsessionnelle et inquiétante. Cependant, ces qualités sont plombées par nombre de facilités et d'invraisemblances au niveau du scénario. Non, il ne serait pas possible à quelqu'un à New York de rester ainsi dans la rue à fixer une devanture, la police ne se perdrait pas dans de telles chicaneries, le harcèlement étant un sujet très sensible aux USA. Et franchement, sa bêtise a vraiment des limites qu'on explose, à partir du moment où Greta franchit une pas supplémentaire dans son harcèlement d'Erica en transmettant les photos qu'elle prend d'elle, où lorsque le père de Frances fait appel à un détective privé pour retrouver sa fille. De même, lorsque Frances se décide enfin à assommer Greta, au lieu d'enfoncer la porte comme le ferait tout un chacun, il faut qu'elle aille se perdre bêtement dans le sous-sol. On a là l'impression que Ray Wright et Neil Jordan essaient de faire durer le film trop longtemps. Pour toutes ces raisons, en dépit de la solidité de sa réalisation et de son atmosphère, Greta est un film qui est parfois trop énervant pour être bon.

10,5/20
aureliagreen
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Dans la vallée d'Elah, film policier de Paul HAGGIS (In the valley of Elah, 2007, USA), sur un scénario de Mark BOAL et Paul HAGGIS, avec Tommy Lee JONES, Charlize THERON, Jason PATRICK, Susan SARANDON, James FRANCO, Barry CORBIN, Josh BROLIN...

Aux USA, Hank Deerfield (T. L. Jones), un policier militaire à la retraite, apprend que son fils, soldat comme lui, de retour de 18 mois en Irak, a disparu. Il se rend à sa base de Fort Rudd, seulement pour apprendre un jour plus tard que son cadavre a été retrouvé. Dans un contexte d'antagonisme entre armée et police locale, il se rapproche de l'inspectrice Emily Sanders (C. Theron) afin d'essayer d'établir ce qui s'est passé. La découverte de la vérité pourrait cependant se révéler pénible pour lui...

Si on ne voit aucun champ de bataille dans ce film, il a plus un goût de film de guerre que policier, car Paul Haggis livre là une description implacable des conséquences dramatiques que peuvent avoir les valeurs militaires et leur promotion à tout va. Tout particulièrement lorsqu'elles le sont par le biais du drame que vit une famille engoncée dans une tradition militaire de père en fils. Les prestations de Tommy Lee Jones, en ancien soldat bourru et sûr de son bon droit mais qui doit déchanter devant les révélations qui l'assaillent, et de Susan Sarandon, en femme de militaire contrainte de supporter cette vie et ce milieu depuis des décennies, puis de voir cette institution lui ravir ses deux fils, sont à cet égard remarquables. On ne peut que se sentir navré lorsque le coupable révèle à un Hank Deerfield qui tombe de haut, qu'il a du tuer son fils parce que ce dernier était devenu un meurtrier implacable (traduire : parce que l'armée en avait sans état d'âme fait un assassin), et qu'il craignait pour sa vie après s'être accroché avec lui. Ce discours s'inscrivait au moment de sa réalisation évidemment dans un cadre de dénonciation des politiques de l'époque G. W. Bush, et de l'ensauvagement militariste qui les a caractérisées, mais est tout aussi valable maintenant, car la situation ne s'est pas améliorée, loin s'en faut.

Une œuvre qui prend le spectateurs aux tripes et le laisse bien secoué.
16/20
Pierot
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Enregistré le : lun. 8 janv. 2024 17:27

Bonjour,

Votre analyse souligne la manière dont le film dépeint l'impact de la guerre non seulement sur les soldats mais aussi sur leurs familles, en particulier à travers les performances captivantes de Tommy Lee Jones et Susan Sarandon. Cela me fait penser à un parallèle intéressant avec la batterie comme instrument de musique. Tout comme un batteur doit s'adapter aux rythmes changeants d'une chanson, les personnages du film doivent naviguer dans les rythmes imprévisibles de la vie après la guerre, souvent en affrontant des vérités dures et inattendues. Cette capacité à s'adapter et à faire face à la réalité, malgré la douleur et la confusion, est une caractéristique clé tant dans la musique que dans la vie, comme le montre si bien ce film.
aureliagreen
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Enregistré le : mer. 14 avr. 2021 16:54

Le grand maître de la parole, thriller et comédie dramatique de Peter SYKES (The House in Nightmare Park, Grande-Bretagne, 1973), sur un scénario de Clive EXTON et Terry NATION, avec Frankie HOWERD, Ray MILLAND, Hugh BURDEN, Kenneth GRIFFITH, John BENNETT, Rosalie CRUTCHLEY, Ruth DUNNING, Elizabeth MacLENNAN, Aimée DELAMAIN...

En 1907, un acteur connu (F. Howerd) est invité dans une grande maison de campagne isolée afin de s'y produire. Seulement, il se rend compte rapidement que derrière leur décorum de grands bourgeois aisés, les occupants sont englués dans une série de disputes familiales et financières. Il se demande aussi pourquoi ils semblent tenir tellement à sa présence, au point de s'accrocher avec leur frère...

Un film d'époque typique dans son style de ceux des années 1970 si courants outre-Manche, au ton assez déjanté, jonglant entre suspense, crime et une touche de légèreté, dans un ton très humour british. Le script est assez labyrinthique, s'insinuant entre un réseau de relations familiales troubles, laissant planer longtemps le doute sur les enjeux qui ne sont dévoilés que très progressivement. Il repose sur les réactions d'un personnage principal un peu imbu de lui-même comme beaucoup d'acteurs, mais obligé de composer avec son manque de finances, qui cache sa situation derrière une légèreté affichée ; et qui se retrouve désorienté face à un aréopage d'intervenants aux motivations aussi troubles qu'intéressées. Frankie Howerd se sort assez bien de ce rôle assez difficile (en Grande-Bretagne, beaucoup semblaient considérer qu'il aurait du revenir à Bob Hope, un spécialiste de ce genre de prestations). Face à lui, toute une équipe de comédiens s'apprêtent à ce jeu de faux-semblants bourgeois qui dégénère peu à peu en jeu de massacre à la Agatha Christie (avec un spectacle de marionnettes vivantes qui vaut le déplacement, et vient apporter au film une touche qui renforce ce caractère de comédie des erreurs qui l'imprègne).
Pour peu qu'on accroche à ce style, on peut passer un moment agréable.
12,5/20
aureliagreen
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Enregistré le : mer. 14 avr. 2021 16:54

My Cousin Rachel, film à suspense écrit et réalisé par Roger MICHELL (USA/Royaume-Uni, 2017), d'après le roman de Daphné DU MAURIER, avec Rachel WEISZ, Sam CLAFLIN, Holliday GRAINGER, Iain Glen, Pierfrancesco FAVINO, Simon RUSSELL BEALE, Deano MITCHISON...

Philip (Claflin), un orphelin, a été recueilli et élevé par son cousin Ambrose (Mitchison), qu'il considère comme son père. Ambrose quitte la Grande-Bretagne pour la Toscane sur les conseils de son médecin. Là il rencontre une magnifique parente éloignée d'ascendance italienne nommée Rachel (Weisz), qu'il finit par marier. Cependant, il écrit plus tard à Philip que Rachel est en train de l'empoisonner, et meurt peu après. Philip se rend alors en Italie afin de rencontrer cette mystérieuse Rachel et d'établir la vérité. Ne parvenant pas à la trouver, il parle avec l'avocat de cette dernière, un dénommé Rainaldi (Favino), qui ne lui est pas d'une grande aide. Le mystère va s'épaissir encore plus lorsqu'il parviendra enfin à confronter Rachel, et Philip ne saura plus quoi penser...

Cette nouvelle adaptation de Daphne Du Maurier est un drame de facture très classique, sans grand génie, tirant surtout sa force de la fidélité à son modèle dont il parvient à vrai dire à bien retranscrire tout le mystère. Il repose aussi sur la très bonne interprétation de Rachel Weisz, qui parvient à rendre toute l'ambiguïté de son personnage, sur laquelle repose toute l'énigme de l'intrigue. Comme dans le roman, le doute planera ainsi jusqu'à la fin, nous laissant dans l'indécision la plus totale sur la culpabilité ou non de Rachel. Rien que pour cela, cette version peut valoir le coup d'être vue, en dépit de son caractère plutôt de téléfilm en costume de luxe.
12/20
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