Le Cercle des profileurs disparus

Inutile de vénérer Godard pour venir discuter sur ce forum. Le Général vous permet en effet d'aborder tous les sujets outre le cinéma.
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Pale
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Premier teaser de Spaceman, film de SF (sérieux) avec Adam Sandler que j'attends énormément :



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Willem Dafoe dans Nosferatu :

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EL a modérément apprécié Maestro (3 étoiles) :

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En 2022, Netflix pensait arracher quelques Oscars avec son biopic sur Marylin Monroe, Blonde d'Andrew Dominik. Le film était trop étrange et radical pour rassembler, mais le N rouge pourrait bien obtenir des statuettes avec Maestro. Réalisé par et avec Bradley Cooper (son deuxième film après A Star is Born), le film raconte l'histoire du chef d'orchestre et compositeur Leonard Bernstein et notamment sa relation amoureuse avec l'actrice Felicia Montealegre Cohn Bernstein, incarnée par la sublime Carey Mulligan. Le rendez-vous est-il à la hauteur de cette légende de la musique ?

HYMNE DE LA VIE CONJUGALE


Bradley Cooper avait marqué les esprits avec A Star is Born, son premier film en tant que réalisateur. Alors novice derrière la caméra, l'acteur avait démontré un vrai talent de metteur en scène notamment dans la première heure du film avec ses scènes musicales. Et c'est d'ailleurs ce qui a convaincu Steven Spielberg de lui confier la réalisation de Maestro. Alors que le papa d'E.T. a toujours été un grand fan de Leonard Bernstein et préparait depuis longtemps son remake de West Side Story, il ne savait pas comment concrétiser ce biopic sur le compositeur et, en 2018, a donc jeté son dévolu sur Bradley Cooper.

Et devant Maestro, difficile encore une fois de ne pas souligner la maestria technique de Bradley Cooper. Dès les premières minutes du film, l'Américain prend des risques formels qui démontrent une réelle envie de cinéma. Avec une fluidité assez magique, sa caméra se balade à travers les murs et les lieux, passant d'un jardin à une salle de concert, d'une chambre à l'immense orchestre philharmonique de New York dans un seul et même mouvement. La liberté de la caméra permet alors de suivre sans barrière la progression des personnages tout en s'alliant parfaitement avec l'idée qu'on peut se faire de la musique de Bernstein, à la fois limpide et retentissante, gracieuse et émouvante.

De quoi rapidement dévoiler une singularité réconfortante au coeur de Maestro, s'affranchissant visuellement des codes classiques du biopic, tout en donnant une ampleur saisissante à certaines scènes du film. Un interlude dansant sur On the Town vient notamment jouer habilement avec les personnages et les spectateurs. En quelques secondes, le film déconstruit notre rapport à la réalité en propulsant les personnages au coeur de la comédie musicale dans un geste quasi-onirique, donnant pratiquement les clés de la future relation entre Leonard et Felicia (dépossédée du compositeur par deux marins passant par là).

Plus encore, c'est évidemment la séquence reconstituant le concert de la cathédrale d'Ely dans le dernier tiers du film qui impressionne le plus grâce à son plan-séquence (supervisé en grande partie par le chef opérateur Matthew Libatique). Tournée dans les conditions du direct, la scène est à la fois magnifiée par l'élégant mouvement de grue de la caméra, transcendée par la performance dévouée de Bradley Cooper dans la peau de Bernstein, sublimée par le morceau de la Symphonie N°2 de Gustav Mahler et surtout conclue par un contrechamp merveilleux sur le visage de Felicia. Une embrassade déchirante venant soulager ce moment de bravoure artistique dans un torrent de pleurs et d'amour.

MESS SIDE STORY

Car en effet, Maestro se concentre avant tout sur la relation intime entre Leonard et Felicia. Une idée bienvenue sur le papier dont Bradley Cooper ne parvient malheureusement pas à totalement tirer profit. Avec le scénario de Josh Singer (son co-scénariste sur le film), Bradley Cooper s'enferme bizarrement dans une structure chronologique assez agaçante, voire ennuyeuse. La narration ultra-classique de A Star is Born était d'ores et déjà le gros point faible du film et Maestro ne déroge pas à la règle. Outre l'idée totalement superflue de passer du noir et blanc à la couleur en milieu de métrage (même s'il y a une rupture évidente), le film subit inlassablement les choix scénaristiques de Bradley Cooper.

S'il a l'intelligence d'évincer de nombreuses évidences (en évoquant à peine West Side Story par exemple), son désir de non-exhaustivité manque paradoxalement de profondeur. Il ne fait, in extenso, qu'effleurer la surface de ses personnages, dont Leonard Bernstein lui-même. Quasiment jamais dépeint en train de travailler ou de créer, Bernstein est uniquement (ou presque) conter à travers son couple avec Felicia et ses multiples relations homosexuelles. Les amants sont d'ailleurs particulièrement mal traités, le récit les éjectant un à un, notamment au début pour ce pauvre Matt Bomer, et ce sans explication.

Il y a bien sûr des idées d'un charme hallucinant durant le film entre le duo Felicia-Lenny, notamment celle que leur premier baiser soit finalement un baiser de fiction, venant presque sceller leur destin amoureux sans qu'ils ne le sachent vraiment (surtout elle). Et astucieusement, c'est encore à travers sa mise en scène que Bradley Cooper parvient à capturer au mieux leur passion, comme lorsqu'il filme une de leurs disputes dans un long plan fixe pour mieux mettre des mots sur leurs fêlures et ancrer les spectateurs dans leur inconfort (ou qu'il plonge littéralement le minuscule corps de Felicia dans l'immense ombre de son mari).

Hélas, cela ne marche que par à coups puisque Maestro s'embrouille régulièrement dans son montage alternant trop confusément la tragédie romantique du couple Felicia-Lenny et une peinture plus instinctive de la vie artistique du compositeur. Et c'est d'autant plus dommage que le film peut compter sur l'alchimie de son duo principal. Si Bradley Cooper est impressionnant dans un rôle où il devient progressivement méconnaissable (le maquillage est phénoménal) sans jamais tomber dans un assommant pastiche, il peut surtout remercier Carey Mulligan qui saisit – à la fois avec force et délicatesse – la frustration, la douleur et la mélancolie de sa Felicia.

Maestro est disponible sur Netflix depuis le 20 décembre 2023 en France

Comme pour A Star is Born, Bradley Cooper réalise un film magnifique visuellement et tristement bancal narrativement avec Maestro.


https://www.ecranlarge.com/films/critiq ... xFrfpva9Q4
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robinne
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weird

robinne a écrit :
lun. 18 déc. 2023 16:53
Pale a écrit :
dim. 10 déc. 2023 19:13
Vu :

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Vu en AVP et c'est très bon, on est vraiment dans la continuité des Paddington du même réalisateur. Très drôle, enjoué, créatif. Mon seul regret est de l'avoir vu en VF car les chansons sont également traduites (film familial oblige) mais ça reste malgré tout un moment exquis et parfait en cette période.
J'ai appris que les chansons sont de Neil Hannon (aka The Divine Comedy) :hot:
C'est un bon argument pour moi :)
Du coup, je compte y aller ce soir ^^
Pale a écrit :
mar. 19 déc. 2023 16:54
Premier teaser de Spaceman, film de SF (sérieux) avec Adam Sandler que j'attends énormément :



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Je n'ai pas regardé la BA, mais un film sérieux avec Adam Sandler, c'est tentant :wahoo:
Pale a écrit :
mar. 19 déc. 2023 17:12
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C'est quoi cette affiche ? :lol: :love: j'avoue :lol:
Pale a écrit :
mar. 19 déc. 2023 17:13
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Il y aura Gordon Ramsay ? :saint: (https://fr.wikipedia.org/wiki/Hell%27s_ ... A9ricaine))
Pale a écrit :
mer. 20 déc. 2023 16:22
EL a modérément apprécié Maestro (3 étoiles) :
[...]
Tant pis pour eux :o
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robinne a écrit :
mer. 20 déc. 2023 17:03
Je n'ai pas regardé la BA, mais un film sérieux avec Adam Sandler, c'est tentant :wahoo:
Tu peux, ça dure que 25 secondes ^^
Il y aura Gordon Ramsay ?
:lol: J'en doute :D
Tant pis pour eux :o
Malgré les bons retours (y compris celui de Naughty), je suis moyennement chaud :o
Du coup, je compte y aller ce soir ^^
Je te souhaite déjà une bonne séance :hot:

VF ou VOST ?
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Spaceman fait d'ores et déjà partie de mes plus grosses attentes de 2024. Le film est réalisé par Johan Renck, ce dernier a réalisé tous les épisodes de la mini-série Chernobyl. À noter également que la BO est signée Max Richter :roll: :roll: :roll:
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weird

Pale a écrit :
mer. 20 déc. 2023 17:50
robinne a écrit :
mer. 20 déc. 2023 17:03
Je n'ai pas regardé la BA, mais un film sérieux avec Adam Sandler, c'est tentant :wahoo:
Tu peux, ça dure que 25 secondes ^^
Je vais tout de même m'abstenir :o
Du coup, je compte y aller ce soir ^^
Je te souhaite déjà une bonne séance :hot:

VF ou VOST ?
VOSTF bien sûr :o
Je ne sais pas de quand date mon visionnage d'un film étranger en VF :sweat: (au cinéma ; car j'ai regardé de mauvais films à la télé en VF, genre Alerte à Malibu par exemple :D :lol: )
Pale a écrit :
mer. 20 déc. 2023 17:54
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Spaceman fait d'ores et déjà partie de mes plus grosses attentes de 2024. Le film est réalisé par Johan Renck, ce dernier a réalisé tous les épisodes de la mini-série Chernobyl. À noter également que la BO est signée Max Richter :roll: :roll: :roll:
:eek: Maxoou !! (je ne me lasse pas de ses réinterprétations des 4 saisons de Vivaldi : https://youtube.com/playlist?list=OLAK5 ... ure=shared)
Et Carey Mulligan :ouch:
Impatient je deviens également :bounce:
Dommage que ce soit sur une plateforme :sweat:
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robinne a écrit :
mer. 20 déc. 2023 18:06
Je vais tout de même m'abstenir :o
Tant pis, ces 25 secondes dégagent déjà une certaine ambiance :D
VOSTF bien sûr :o
Good :hot:
Dommage que ce soit sur une plateforme :sweat:
Il va falloir songer à t'abonner, en voilà une bonne résolution pour 2024 :D
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weird

Pale a écrit :
mer. 20 déc. 2023 17:50
Tant pis pour eux :o
Malgré les bons retours (y compris celui de Naughty), je suis moyennement chaud :o
Télérama et Les Inrocks ont bien aimé .
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EL n'a pas aimé Aquaman et le Royaume perdu (1 étoile) :

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C'est le dernier grand rendez-vous du DCEU de Warner avant sa refonte totale : Aquaman et le Royaume perdu. Toujours sous la direction de James Wan et interprété par Jason Momoa, le super-héros aqueux avait pour mission non pas de sauver une franchise moribonde, mais de distribuer une ultime dose de divertissement décérébré, dans la lignée du premier volet. La production des films DC étant toujours aussi chaotique, il échoue comme une baleine après une marée noire.

CERTIFICAT DE DC


Chose rare, Aquaman et le Royaume perdu n'a pas été projeté aux journalistes français en amont de sa sortie, comme d'autres superproductions récentes de Warner. "Les films qui ne sont pas montrés à la presse sont-ils forcément des daubes ?", s'interrogeait un article de 20 Minutes comportant quelques témoignages révélateurs. Dans tous les cas, difficile de ne pas en déduire que les distributeurs savent très bien ce qu'ils ont entre les mains. Tout juste peuvent-ils repousser l'échéance, priant que les critiques parisiens ne soient pas assez courageux pour se rendre à une avant-première publique ou que les influenceurs passe-plats soient plus bruyants qu'eux.

Une stratégie qui peut fonctionner, les studios ayant réussi depuis quelques années à faire passer leur promotion pour de l'information, mais qui trahit chez Warner une panique générale. Force est de constater que les producteurs et distributeurs des films du DCEU sont toujours en pleine opération de damage control, s'assurant avec de moins en moins de succès que les gens qui parlent de la saga soient dépourvus du moindre esprit critique.

Personne n'est dupe. À l'instar de Shazam 2 et The Flash, Aquaman 2 est né dans un total chaos industriel, brûlant des dizaines de millions de dollars à force de réécritures, de reports divers et variés, de reshoots en pagaille, de projections-tests désastreuses et autres changements de direction ou de stratégie du studio. À l'instar de Shazam 2 et The Flash, il porte les stigmates d'une post-production relevant du charcutage pur et simple, ajoutant puis enlevant du montage des caméos de Batmen par exemple.

Aquaman 2 est donc moins un vrai blockbuster qu'une sorte de monstre de Frankenstein sous-marin, résultat approximatif de dizaines de compromis artistiques et économiques. À ce stade, les exécutifs de la firme sont juste en train de serrer dents et fesses avec l'espoir que cet ultime opus ne subisse pas le même sort que ses semblables. Après tout, il suit le plus gros carton du DCEU et il reste réalisé par James Wan, même si son style se devine à peine derrière les plaies béantes laissées par la gestion catastrophique de la franchise.

Tous attendent impatiemment la refonte organisée par Peter Safran et James Gunn, qui aurait supervisé la dernière vague de reshoots. Quoi qu'on pense du réalisateur de The Suicide Squad, il ne pourra pas faire pire, à moins de confier la réalisation du prochain Batman à un lémurien. Et encore.

LAISSEZ MOMOA DANCER

Pourtant, sur le papier, il s'agissait bien du projet le moins risqué. Doté d'un budget de 205 millions de dollars minimum (soit à peu près 14 Godzilla Minus One), il n'avait qu'à reproduire la recette gagnante de l'amusant premier film : une approche pulp, un scénario simple, des kaijus sous-marins et des relents horrifiques. Mais si l'intrigue générale est bien enfantine, au point de recycler les mêmes méchants – cette fois avec des yeux verts – et de jouer une carte écolo qui ferait passer Don't Look up pour le dernier rapport du GIEC, le découpage narratif et visuel plonge le tout dans une confusion permanente, notamment lors d'une exposition plus que laborieuse.

Aquaman 2 est tiraillé entre les envies de divertissement pop coloré de Wan et les impératifs du studio, maltraitant la plupart de ses protagonistes sans pour autant parvenir à proposer un spectacle digne de ce nom. Ou même regardable sans être pris de mal de mer. Outre Jason Momoa, qui ressasse son numéro de papounet métalleux bourru, chaque personnage secondaire n'est qu'une vague silhouette, la palme de la figuration revenant probablement à Amber Heard, dans le collimateur des communautés internet et donc réduite à la fonction de poule pondeuse qui vient sauver les miches de son mari quand le pseudo-scénario l'exige.

Une sous-caractérisation qui aurait pu laisser la place à un spectacle généreux si Wan avait pu aller au bout de ses idées et de ses références, allant du space opera (le repaire des pirates) au cinéma d'aventure (le volcan), en passant par une citation explicite de La Planète des Vampires (le vaisseau des méchants). Malheureusement, ses envies et ses thèmes presque lovecraftiens sont eux aussi écrabouillés par une narration dispersée et un découpage aux fraises. Et ce ne sont pas les séquences d'action rachitiques, culminant dans deux plans-séquences numériques illisibles, qui vont rivaliser avec les morceaux de bravoure stupides, quoique généreux, de Aquaman premier du nom.

AQUAMAN DE B À Z

Scénario pété, caractérisation inexistante, musique générique, spectacle au rabais... Mais de quoi est donc fait Aquaman 2 ? De polygones. Moches. La comptine a résonné toute l'année à Hollywood : qui dit production alambiquée, dit manque de préparation, dit délais trop serrés, dit effets spéciaux dégueulasses. La modestie de James Wan ferait passer la pilule si la moitié du long-métrage ne se déroulait pas sous l'eau et donc dans des environnements 100% numériques. Les approximations de certains plans ont beau sauver malgré elles les dialogues abscons (la couronne de Dolph Lundgren est plus drôle que l'intégralité des vannes du film), le tout est d'une laideur ahurissante.

Cette surcharge de CGI baveux aurait dû suturer le cadavre recomposé d'Aquaman 2, mais ne parvient qu'à saloper les dernières traces du spectacle décomplexé cher au metteur en scène. Plombée par les improvisations de Warner et une facture technique indigente, sa petite série B fun se transforme en grosse série Z difforme.

Shazam 2 dissimulait à peine sa publicité pour Skittles, Aquaman 2 comporte un énorme placement de produit pour Guinness (parce que l'alcool, c'est cool les enfants). Une indication de ce à quoi carburent désormais les pontes du studio, probablement. James Gunn et sa troupe devraient intervenir avant qu'ils ne passent au crack, même si tout le mal qu'ils ont fait au genre cette année ne lui garantit pas un avenir radieux. Et si c'était le signe ultime qu'il fallait mieux passer à autre chose plutôt que de remettre une pièce dans la machine ?

À chaque film DC sa nuance de blockbuster pourri. Après le néant de Shazam 2 et l'autodestruction de The Flash, place à la série Z à plus de 200 millions de dollars.


https://www.ecranlarge.com/films/critiq ... F9-pK_9SG0
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Le box-office français de la semaine :

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https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cin ... UNkv1jCiCE
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Pale a écrit :
mar. 19 déc. 2023 16:54
Premier teaser de Spaceman, film de SF (sérieux) avec Adam Sandler que j'attends énormément :



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bien hâte aussi !


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Après la sympathique Promising Young Woman, Emerald Fennel revient avec Saltburn, à la fois satire aristo et récit vampirique délicieusement pervers.
Visuellement c'est d'une grande maîtrise, dopé par la photographie de Linus Sandgren (le chef op' de Chazelle), tout en ancrant son récit chez les ultra riches britanniques. Cela commence comme un college movie en s'accaparant le genre, pour dérouler finalement une histoire où obsession, luxure et même des codes du home invasion se fondent.

L'ensemble tient la route, mais est malheureusement imparfait de par un regard boursouflé, superficiel et parfois même grotesque dans sa manière de représenter les 1%, véritables caricatures où heureusement Rosamund Pike et Archie Makedwe s'amusent plus que le spectateur.

Mais c'est dans son aspect thriller vénéneux que Saltburn séduit, porté par un Barry Keoghan rejouant sa partition du Killing of a Sacred Deer, tendance Talentueux Mr Ripley vrillé du bulbe.
Au final, plus illustratif que profondément dérangeant ou subversif, ce second film de la réalisatrice a pour lui sa fabrication, ses acteurs et son fun assumé, même si parasité par une écriture moins tenue dans la manière où le personnage de muse qu'est Jacob Elordi représente le moteur du récit.
Pas mal, mais imparfait donc

3/5

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Après un Antoinette dans les Cévennes plutôt pas mal, Caroline Vignal revient avec Iris et les hommes : c'est mauvais !

C'est bien dommage, car il y a un point de départ intéressant à vouloir disséquer les relations de couple actuelles, l'importance de conserver le désir, et traiter l'adultère en comédie via un point de vue féminin.


Mais passées de sympathiques prémices, le tout se plante dans les grandes largeurs en n'assumant jamais totalement son concept, et en ayant le c*l entre deux chaises (à savoir la comédie ou bien une réflexion plus terre à terre de la notion de consentement).

En résulte une comédie rarement drôle, amenuisant son tempo comique de manière régulière au gré des rencontres d'Iris (la réalisatrice n'allant jamais clairement dans une représentation du désir qui plus est, préférant ellipser au possible ou proposer une séquence de comédie musicale approximative intervenant comme un cheveu sur la soupe), tout en concluant son métrage de la manière la plus bateau possible (et difficile de croire au couple formé avec Vincent Elbaz de surcroît).


Reste quand même une Laure Calamy toujours très bonne, qui porte à bout de bras l'ensemble avec énergie.

Mais pas de quoi sauver les meubles


1.5/5
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Une première image pour le film de MMA du réalisateur de Edge of Tomorrow avec Jake Gyllenhaal

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Un film culte avec Patrick Swayze de 1990 a le droit à son remake sur Amazon Prime Video et une première photo dévoile un Jake Gyllenhaal en très grande forme.

L'acteur Jake Gyllenhaal est un acteur à la carrière hors normes. Révélé dans le petit classique Donnie Darko (dont voici la soluce) en 2002, il a ensuite enchaîné les registres jusqu'à livrer des performances impressionnantes. Ainsi, l'acteur a donné ses traits à un sociopathe charismatique dans le thriller enragé Night Call en 2014 jusqu'à incarner un rescapé aux jambes amputées (suite aux attentats de Boston) dans Stronger en 2017. Des rôles tellement spectaculaires qu'on se demande bien pourquoi Jake Gyllenhaal n'a toujours pas d'Oscar.

Toutefois, l'une de ses grandes performances reste celle de La Rage au ventre en 2015 où l'acteur s'était totalement métamorphosé en boxeur endeuillé. Et c'est dans la même veine que Jake Gyllenhaal va revenir dans Road House, un remake du film éponyme, où il réanime le personnage de Dalton en ancienne star du MMA. Un long-métrage ambitieux qui a été tourné en partie pendant l'évènement UFC 285 à Las Vegas et réalisé par le vétéran Doug Liman (La Mémoire dans la peau, Edge of Tomorrow). La première image a été dévoilée et elle donne envie.

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Amazon a dévoilé ses grands projets pour l'année 2024 dans une bande-annonce explosive. Et on a pu y apercevoir la première image de Road House où Jake Gyllenhaal est de nouveau (très) affûté. Toutefois, on avait déjà pu apercevoir le projet lors de l'UFC 285 en mars 2023 où les fans en délire avaient assisté au combat entre l'acteur et l'ancien combattant Jay Hieron (Equalizer 2). Bruce Buffer, l'annonceur officiel de l'UFC, s'était montré enthousiaste d'avoir pu participer à Road House :

"Il s'est passé beaucoup de choses à l'UFC 285 samedi soir. Notamment le tournage de la scène de combat pour le remake du film culte Road House de 1989 avec Jake Gyllenhaal dans le rôle d'Elwood Dalton qui se bat dans l'octogone de l'UFC. Conor McGregor est aussi à l'affiche du film."

Road House est attendu le 21 mars 2024 sur Prime Video. Et on retrouvera notamment au casting Conor McGregor, la Portugaise Daniela Melchior (The Suicide Squad), Darren Barnet (Gran Turismo), Billy Magnussen (Mourir peut attendre) et Jessica Williams (Les Animaux fantastiques : Les Secrets de Dumbledore).


https://www.ecranlarge.com/films/news/1 ... HvzanQnZvk
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EL n'a pas aimé Rebel Moon Partie 1 : Enfant du feu (1,5 étoiles) :

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Désormais émancipé de l’expérience douloureuse d’un DCEU dont il était censé être le chef de file, Zack Snyder affirme plus que jamais sa singularité. Alors que le Snyder Cut de Justice League a remis en avant sa vision totale des super-héros de DC, le réalisateur a migré du côté de Netflix depuis Army of the Dead. Avec Rebel Moon : Partie 1 - Enfant du feu, immense projet de space opera franchisé, il continue de revenir à ses premières amours, et de condenser toutes ses obsessions. Malheureusement, cette première partie de diptyque, portée par Sofia Boutella, Charlie Hunnam et Ed Skrein, a surtout des airs de remix mal digéré.

UNIVERS (PR)ÉTENDU


Il y a une contradiction assez agaçante dans le cinéma de Zack Snyder. S'il est souvent réduit à sa vision d’un libertarisme maladroit, prônant l’importance de l’individu exceptionnel sur la masse, il ne fait aucun doute qu’il se reconnaît dans cette pensée en tant qu’artiste. Preuve en est avec le storytelling du fameux Snyder Cut de Justice League, qui a fini de transformer l’auteur en grand rebelle d’un système de studio sclérosé.

On pourra toujours interroger la naïveté inaugurale de Snyder lorsqu’on lui a donné les rênes du DCEU, mais force est de constater que son souhait d’indépendance et de liberté connaît une forme de remise à niveau depuis son arrivée chez Netflix. Cependant, le cinéaste ne peut pas s’empêcher de tomber dans les pires travers de l'industrie qu’il répudie. En plus de boucler la boucle de manière méta avec L’Armée des morts, Army of the Dead s’est construit sur un projet de franchise bien vite délaissé, à moins que le cinéaste ne soit devenu à force sa propre franchise.

Là réside la déception première de Rebel Moon, mix assumé entre Star Wars et Les Sept samouraïs que le réalisateur envisage depuis longtemps. Clairement, c’est son bébé, son magnum opus, voire sa revanche sur ses années heurtées chez Warner. Mais dès l’introduction pachydermique de sa mythologie à grands coups de voix-off, la charrue semble être mise avant les bœufs, autant à l’échelle du long-métrage que de sa potentielle expansion.

En plus d’être la première partie d’un diptyque, le space opera de Zack Snyder est d’ores et déjà complété par du transmédia (bandes-dessinées, potentiel jeu vidéo...), et en cas de succès, le tout pourrait s’étendre sur plusieurs trilogies. Sauf qu’à la manière des échecs cuisants des années 2010 en matière de planification (le Dark Universe, petit ange parti trop tôt), Rebel Moon en oublie l’essentiel : offrir une entrée en matière solide, plutôt qu’un sentiment de suivi obligé.

SPACE EN MANQUE D'OPÉRA

Dans l’immensité de cette fresque, où les Nazis de l’espace s’imposent sur une vaste étendue de planètes aux teintes sépia, difficile de ne pas reconnaître le style tout en finesse de Snyder. Malheureusement, Enfant du feu n’a rien de plus à donner, au point où les tics de mise en scène les plus évidents du réalisateur (ses éternels ralentis, ses jeux abusifs avec la profondeur de champ et le flou, sa palette de couleurs désaturée) deviennent ronflants. Qu’il filme un acte charnière de résistance ou un flashback traumatique sur les horreurs de la guerre, tout est uniformisé dans cet écrin sur-stylisé, dont on interroge le sens autant que la dévitalisation.

Plus que jamais, Zack Snyder est tellement aveuglé par le vernis de son univers que sa caméra délaisse ses personnages et leurs états d’âme. Pourtant, s’il y a bien une leçon qu’il fallait retenir de Star Wars, c’est l’importance de ses héros. La caractérisation des héros de George Lucas était bien moins sommaire qu’il n’y paraît. Le cinéaste les définissait comme le regard du spectateur, et par extension comme le portail qui lui fait accepter la réalité de ce monde fantaisiste.

A l’inverse, Rebel Moon agit comme un videur de boîte de nuit en nous bloquant l’entrée de ce portail. C’est même la tragédie du film : on sent bien que le fun est à portée de main, mais il reste de l'autre côté d’une ouverture déjà pas bien grande. Malgré sa nature et ses inspirations, le long-métrage semble étriqué, replié sur lui-même et ses référents sans jamais que Snyder ne s’en amuse vraiment.

Qu’on aime ou pas le bonhomme, on ne saurait lui enlever son sens de l’emphase et de l’épique boursouflé, qui a su faire ses preuves par le passé. Problème, Enfant du feu se contente de quelques panoramas en CGI et de décors tout riquiqui, avant de raccorder sur ses personnages en lieu clos pour nous imposer des tunnels de dialogues indigents. La connexion entre les corps et l’univers n’est jamais organique, si bien qu’on en est réduit à énumérer les influences plus ou moins subtiles de la direction artistique (mention spéciale à Warhammer 40,000, pillé dans ses designs d’armes, de costumes et de vaisseaux).

L'ARMÉE DES MORTS D'ENNUI

C’est d’autant plus incompréhensible que Kora (Sofia Boutella), ancienne soldate exilée au parcours éminemment mythologique, est sans nul doute l’un des alter-egos les plus évidents du cinéaste. En tant que femme qui retrouve une raison d’être dans la protection de son village d’accueil, elle devrait être le cœur émotionnel du film et l’instigatrice involontaire d’un mouvement de résistance qui la dépasse.

Mais une fois le récit lancé, ses doutes et son désespoir s’effacent, pour ne plus laisser qu’une figurine articulée et impassible, accompagnée d’autres jouets qui s’ajoutent au fur et à mesure de l'aventure. Que Zack Snyder s’inspire de Kurosawa soit une chose. Qu’il ne parvienne jamais à transcender la mécanique lassante du film d’équipe en est une autre.

À vrai dire, Rebel Moon condense moins les obsessions stylistiques et thématiques de leur auteur que la limite de leur expression. Si Sucker Punch utilisait les codes du jeu vidéo pour masquer sa structure en niveaux hautement schématique, Enfant du feu évoque le pire des quêtes secondaires de RPG et de leurs obstacles artificiels dans le seul but de créer des péripéties. Les guerriers qui acceptent de rejoindre la cause de Kora restent de vagues PNJ caricaturaux, même lorsque leur passé s’annonce intéressant (on pense en particulier à Doona Bae et Djimon Hounsou).

Au fond, ce rendez-vous manqué porte en lui le manque de folie du long-métrage, bizarrement réduit à deux bonnes heures malgré son ampleur. Sur le papier, on en remercierait presque Snyder au vu de sa propension à s’étaler pour pas grand-chose. Néanmoins, cette épure apparente est à double tranchant, puisque le montage se contente d’assembler le squelette d’une narration en pilotage automatique.

Derrière les envies de plans cool qui peinent souvent à se connecter, sa réalisation n’a jamais été aussi désincarnée. Sans ses bouts de gras habituels, bien qu’indigestes, on constate que ses séquences sont incapables de remplir plusieurs fonctions à la fois et de communiquer plusieurs émotions. Chaque scène fait figure de pastille, avec à la clé une seule information ou un nœud d’intrigue. Et c’est sans doute pour cette raison que l’auteur nous a habitués depuis Watchmen à la formule du director’s cut ou de la version longue, dans le but de redonner un peu de chair à cet ensemble mal dégrossi.

SNYDER (TROP) CUT

Dès lors, on en revient à “la contradiction agaçante de Zack Snyder”, qui fait moins une franchise de Rebel Moon que de son propre nom. Quoiqu’on pense de sa version de Justice League, il a réussi à faire de son existence un acte de délivrance quasi-politique. Quand on apprend que son diptyque va connaître à son tour des montages rallongés, difficile de ne pas y voir une forme d’opportunisme, malgré la promesse d’une violence accrue.

Le réalisateur a toujours vanté la carte blanche de Netflix et transforme donc un acte de résistance face à l’industrie en marque de fabrique publicitaire. Bien sûr, les versions longues planifiées ne sont pas un mal en soi, mais leur but doit être d’augmenter un film ou un univers déjà solide sur ses appuis (à tout hasard, Le Seigneur des anneaux).

De son côté, Rebel Moon ne nous donne plus qu'un kit de base rachitique, reflétant au passage les problèmes structurels inhérents au cinéma de Snyder. Qu’importe la qualité de sa future mise à jour, on ne devrait pas avoir eu à subir deux heures de néant edgy. D’ailleurs, si Enfant du feu est une nouvelle fois habité par des thèmes libertariens, il est ironique que Snyder ne les raccorde pas à lui-même.

Après tout, de nombreuses œuvres se sont amusées des dérives idéologiques potentielles d’un système où la liberté individuelle est reine. Par le prisme de l’excellence et de sa pleine expression, c’est souvent le libéralisme le plus vorace qui en émerge. Voilà la mutation opérée par Zack Snyder : après avoir martelé sa valeur d’artiste et la dimension unique de sa filmographie dans le giron hollywoodien, il n’est plus qu’un VRP à sa propre gloire.

Rebel Moon : Partie 1 - Enfant du feu est disponible sur Netflix depuis le 22 décembre 2023.

On pourrait reprocher à cette Partie 1 de Rebel Moon les problèmes habituels de Zack Snyder. On préférera accentuer l’effacement du cinéaste derrière ce space opera sans souffle et sans ampleur.


https://www.ecranlarge.com/films/critiq ... IEV3wFcMNg
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Pale
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Après Aquaman 2, James Wan va se frotter à Cthulhu et Lovecraft dans "le projet de ses rêves"

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Alors qu'Aquaman 2 vient d'investir les salles, James Wan a annoncé se lancer dans " le projet de ses rêves" avec l'adaptation lovecraftienne Call of Cthulhu.

Récemment, le grotesque (quoiqu'assumé) Malignant et le discutable M3GAN ont amplement fait montre du caractère inégal de James Wan. Une impression d'autant plus confortée par l'ultime hériter du Snyderverse, Aquaman 2, lequel accuse un naufrage historique au box-office. Puisqu'il ne s'agirait pas d'être trop mauvaise langue, il s'agirait toutefois de rappeler que le réalisateur, producteur et scénariste compte malgré tout quelques jolis succès critiques et commerciaux à son actif.

Les franchises Saw, Indisidious et bien sûr, le Conjuring-verse sont ainsi de bien beaux exemples de paris réussis – à condition toutefois de ne pas trop regarder dans les détails. Et maintenant que le DCEU appartient à l'histoire ancienne, c'est justement à ses racines horrifiques que James Wan compte s'en retourner.

Dans un communiqué annonçant les adaptations vidéoludiques prochaines de plusieurs longs-métrages, Deadline a ainsi annoncé que le futur Call of Cthulhu aurait droit à son aventure sur console de jeu, dévoilant de facto le projet en lui-même. Il n'en aura pas fallu beaucoup plus aux aficionados du cinéaste pour faire le rapprochement entre cette révélation et le "projet de ses rêves" sur lequel il avait annoncé travailler depuis plus de cinq ans.

Le film se chargera donc de transposer la nouvelle d'H.P. Lovecraft L'Appel de Cthulhu, laquelle s'articule autour de l'investigation par le personnage Francis Thruston d'une secte vénérant l'entité cosmique éponyme. Monstre phare de la littérature gothique, Cthulhu a su inspiré pléthore de récits à travers les ans, tant et si bien que James Wan ne peut nullement s'octroyer le crédit de l'inédit.

À noter cependant que la bestiole en elle-même ne s'est pas invitée sur les écrans avant un épisode bien particulier de la série d'animation The Real Ghostbusters. Par la suite, il est apparu en 2005 dans le film d'Andrew Leman, seule adaptation à reprendre la nouvelle– longtemps considérée comme impossible à transposer au cinéma – à la lettre, ainsi que l'Underwater de William Eubank.

Au demeurant, aucun autre détail relatif au projet de James Wan n'a été dévoilé. Il s'agira donc de prendre son mal en patience avant de pouvoir en apprendre plus sur ce projet un peu fou. D'ici là, le susmentionné Underwater se refait actuellement une seconde vie sur Netflix.


https://www.ecranlarge.com/films/news/1 ... VzXD3ju4Gs
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Pale
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BoBleMexicain
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NaughtyDog
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Sympathique ce Dream Scenario, qui vaut avant tout pour une excellente perf de Nicholas Cage (sans nul doute sa meilleure depuis Pig), via un concept où un professeur se retrouve dans les rêves de tout individu. Un postulat comique qui est ensuite malheureusement vite abandonné, mais proposant une lecture pertinente sur la célébrité soudaine, l'exploitation de cette fame et la cancel culture pouvant survenir.

Proprement mis en scène, c'est dommage de ne pas mieux exploiter la notion de rêve via une réalisation plus inspirée (un Charlie Kaufman ou Spike Jonze auraient sans foute fait des merveilles avec ce concept), avec un aspect émotionnel plus marqué.
Que ce soit le rêve ou le réel il n'y a aucune distinction cinématographique et c'est sans doute le gachis du film.
Heureusement inspiré narrativement et porté par un Cage tout à fait excellent, cela reste pas mal !

3/5

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Un retour de John Woo bien mauvais (c'est simple c'est son pire film US) dont le concept de revenge movie à la Death Wish en mode muet aurait pu être cool...mais ça ne fonctionne pas ! La faute déjà à une facture télévisuelle où on se demande où est passé le réalisateur de Hardboiled, Syndicat du Crime, Bullet to the Head ou même des 3 Royaumes ou The Crossing plus "récemment".


Mais en plus il faut la moitié du métrage pour commencer à avoir une des 3 séquences d'action du film, certes lisible, mais sans énergie kinétique malgré la violence, et tournée comme du sous-John Wick (la séquence en one shot dans les escaliers est du vue et revue chez Stahelski ou Leitch, mais en largement moins impactant).


Et surtout, contrairement à un No One Will Save You, le muet est hyper mal géré, rendant saugrenu toute rencontre avec d'autres persos. Si encore la mise en scène et le montage proposaient un actioner sec et resserré, avec une facture visuelle expressionniste travaillée cela aurait pu le faire. Mais que nenni, le tout est fait sans passion, délaissant même les persos de la femme (qui sert de porte-manteau) ou celui transparent de Kid Cudi en mettant son concept au forceps.


Bref c'est pas bon (et en plus ça use même pas de son contexte de Noël)


1.5/5

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On est pas sur une immonde purge comme The Flash ou Ant-Man 3 sortis cette année, mais ce nouveau (et dernier) Aquaman est pas terrible du tout. J'aime bien le premier pour sa capacité à embrasser une imagerie pop de comics (New 52), parfois kitsch mais jusqu'au boutiste, alors que Wan arrivait à une bonne balance entre sérieux et légereté, tout en se faisant plaisir.


Ici que nenni, les mecs se sont dit qu'il fallait faire Aquaman Ragnarok, en forçant plus sur l'humour gras (toute la première heure c'est limite que ça) en mettant de côté tous les persos (dont Amber Heard ce qui est relativement comique vu son rôle de mère qui n'est jamais auprès de son gamin) pour faire un buddy movie aventureux.


Sauf que pareil, tu les sens les réécritures/reshoots lors de cette première heure bien fastidieuse pour relancer des enjeux finalement extrêmement simples, tout en rendant le monde aquatique moins ample. Il faut aussi noter pas mal d'ellipses abruptes et autres raccourcis pour passer d'un tronçon narratif à un autre.


Et au final, dès que Orm rentre en piste, le film commence à trouver son flow, avec des accents pulp parfois bien trouvés. Wan arrive même à un peu se faire plaisir sur quelques pugilats (face à Black Manta ou un très beau robot-pieuvre) dans un habillage technique globalement solide à plusieurs exceptions près (oui le lifting CGI de Kidman est toujours là).


Le final se veut un peu plus généreux que le reste en lorgnant vers la fantasy (et du Lovecraftien ultra light), mais ce triste DCEU se conclue là encore sur un triste film, aussitôt vu et aussitôt oublié.


3,5/10 donc 2/5


PS : Momoa en Lobo sera ptet bien finalement
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Cocu
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Joyeux Noël les copains 😘
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Cocu a écrit :
lun. 25 déc. 2023 18:41
Joyeux Noël les copains 😘
Joyeux Noël tout le monde :love2:
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Vu :

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Perso j'ai kiffé même si le film prendra très certainement toute sa valeur dans la version non censurée que j'ai hâte de découvrir, ainsi que la seconde partie.

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Également un gros kif, c'est dans la même lignée que le précédent. On retrouve la générosité de James Wan avec des scènes d'action qui envoient du lourd. Il y a également un côté James Bond-esque complètement débridé au niveau des décors dans lesquels évoluent les méchants ainsi que leurs gadgets. Le climax manque de souffle par rapport au premier mais on n'est pas dans la redite.

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Oui ça manque d'incarnation et Ben Affleck n'est clairement pas taillé pour le rôle et on se met à rêver de ce qu'aurait pu donner le film dans les mains d'un Nolan mais en l'état c'est un bon petit thriller du dimanche soir bien rythmé et qui nous balade avec ses nombreux rebondissements.

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On retrouve le schéma classique du genre mais ça ne manque pas de fraicheur. C'est clairement moins débridé que ce à quoi nous a déjà habitué Taika Waititi mais ça reste drôle et touchant.

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La Voix du pardon en VF, c'est un biopic purement américain qui relate l'écriture d'une chanson ultra populaire dans le monde chrétien. En-soi c'est un sujet qui m'intéresse pas plus que ça mais j'ai quand même apprécié. D'ordinaire je me méfie de ce genre de gros rouleau compresseur émotionnel qui n'a d'autre but que de faire pleurer mais j'avoue que ça fonctionne pas mal. C'est cinématographiquement très classique mais l'histoire est belle et les acteurs sont très bons.
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Mon programme ciné du week-end prochain :

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J'étais intéressé par Dream Scenario mais malheureusement il ne sera pas diffusé à proximité de chez moi.
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Mon programme ciné de janvier 2024 :

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Peut-être :

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En VOD :

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Ma plus grosse attente : Le Cercle des neiges
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Wickaël
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Joyeux Noël avec un peu de retard :D
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EL a aimé Dream Scenario (3,5 étoiles) :

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Qui n'a jamais rêvé de Nicolas Cage ? C'est toute l'idée de Dream Scenario, le nouveau film de Kristoffer Borgli (Sick of Myself), qui part d'une idée absolument géniale : un homme a priori ordinaire commence à apparaître dans les rêves de tout le monde, et devient ainsi un phénomène de foire. Du moins jusqu'à que ça tourne très, très mal...

MY BODY IS A CAGE


À quel moment les choses ont-elles basculé pour Nicolas Cage ? Les abeilles de The Wicker Man en 2006 ? Les délires Ghost Rider en 2007 ? La semi-remorque de navets et nanars depuis le début du 21e siècle ? Toujours est-il que depuis une quinzaine d'années, l'acteur hier associé à David Lynch, les frères Coen, Scorsese et l'Oscar pour Leaving Las Vegas semble être tombé dans le puits sans fond et sans fin de la pop culture.

Devenu malgré lui le roi des memes, des gifs et autres témoignages de sa valeur inestimable (pensée pour le coussin de notre studio de tournage), il a peu à peu embrassé sa nouvelle condition de totem. Nicolas Cage n'est plus seulement l'acteur, mais le sujet, voire la raison d'être, de certains films. C'était littéralement le pitch d'Un talent en or massif, où il jouait son propre rôle pour un résultat très moyen. Mais ce n'était que partie remise puisque l'ultime Nic Cage Movie (ou une certaine idée de ce fantasme déviant) est arrivé et s'appelle Dream Scenario.

Dans Dream Scenario, Nicolas Cage ne joue pas vraiment Nicolas Cage. À moins que... ? C'est d'abord le contraire de Nicolas Cage : un homme lambda, insipide et ignoré, qui prend la poussière dans son mariage, sa maison, et son poste de professeur. Jusqu'au jour où il commence à apparaître malgré lui dans les rêves de tout le monde. Tout le monde le connaît et le voit, qu'il le veuille ou non. Soit l'essence d'un acteur de la trempe de Nicolas Cage, que tout le monde connaît, parfois même sans pouvoir citer dans quels films depuis les années 90.

Le rêve de Dream Scenario devient évidemment cauchemar puisqu'après le quart d'heure de gloire, ce monsieur tout-le-monde devient l'ennemi public numéro 1. Et ce n'est même pas le plus surprenant dans le premier film américain du réalisateur et scénariste norvégien Kristoffer Borgli, chez A24 (le studio super-branchouille derrière Everything Everywhere All at Once et Hérédité).

QU'EST-CE QU'ON SE CAUCHEMARRE

Kristoffer Borgli ne perd pas un instant pour mettre en image son idée génialement étrange et incongrue. Cette drôle d'inquiétante étrangeté arrive dès la scène d'intro et donnera lieu par la suite à plusieurs tableaux absurdes, étonnants, grotesques, mais toujours amusants. Parce que tout ça n'est au départ qu'une joyeuse farce inoffensive, qui redonne quelques couleurs à cette morne réalité gentiment dépressive, parfaitement établie par la photo de Benjamin Loeb (déjà sur Mandy avec Nicolas Cage : autre salle, autre ambiance).

Mais c'est plus que ça pour le Paul Matthews incarné par Nicolas Cage. D'un coup, ce petit homme invisible est vu par tout le monde. Soudainement, ce monsieur que personne n'écoutait vraiment devient le centre de toute l'attention. C'est un scénario de rêve pour lui et c'est un peu le rôle parfait pour Nicolas Cage, devenu un magnifique paradoxe entre la toile blanche (il peut tout jouer) et le monochrome (il ne peut jouer que lui-même, au fond).

Et si plus aucune personne saine d'esprit ne peut parler encore une fois du grand retour de Nicolas Cage (parce que Pig et Joe, par exemple), Dream Scenario lui offre certainement l'un de ses plus beaux rôles récents. Comme débarrassé de ses attributs habituels, à nu, il disparaît dans son costume de doux loser avec une sincérité et une maladresse qui fend le cœur. Il n'y avait peut-être que Spike Jonze et Charlie (et Donald) Kaufman qui lui avaient donné un aussi beau prétexte dans Adaptation, un autre egotrip dépressif et amer.

À ses côtés, il y a l'excellente Julianne Nicholson. Une actrice croisée à droite à gauche depuis des années (Moi, Tonya, Mare of Easttown, Un été à Osage County), mais jamais assez vu son talent. Elle a un rôle bien plus précieux que celui de "la femme" puisque c'est elle qui sert de fil rouge au récit. Discrètement, elle échappe autant au film qu'au personnage principal, et c'est peut-être ça le véritable cauchemar de Dream Scenario, qui bifurque vers un malaise intense en cours de route.

C'EST L'AMER QUI PREND L'HOMME

Lorsque le rêve se transforme littéralement en cauchemar, et que la silhouette hagarde de Paul Matthews devient celle d'un croque-mitaine, Dream Scenario change de cap. Et ce n'est que le début puisque Kristoffer Borgli prend un malin plaisir à tirer le tapis sous les pieds de tout le monde, jonglant entre les genres (drame, horreur, romance, science-fiction) et les émotions.

Le super-pouvoir incontrôlable mute avec cet homme maladroit et mal dans sa peau, certainement pas aidé par ce soudain amour collectif. Entre d'autres mains, qui sait ce que ça aurait donné. Mais avec lui, c'est le début d'une interminable glissade, qui grossit et développe ses petits vices conscients ou inconscients, comme si un personnage de The Office devenait un X-Men du jour au lendemain.

En point d'orgue qui sert de bascule dans le récit : une scène de (non) sexe absolument tétanisante tant elle est déstabilisante, désagréable et déroutante. Le rêve se déplace dans le réel, et la magie s'écrase sur le mur de la réalité pour tout le monde.

Plutôt que de rester sur son idée initiale (quitter à tourner en rond), Kristoffer Borgli ouvre plusieurs portes inattendues (quitte à ralentir et alourdir son récit). La parodie grinçante de la fameuse cancel culture laisse place à une espèce de Black Mirror dans la start-up nation, qui traînent le personnage de mésaventure en mésaventure. Jusqu'à une conclusion qui scelle son destin, en mettant en scène le vrai rêve de Paul dans un terrible moment de fausses retrouvailles.

Toute cette magie n'était qu'un détail, une petite parenthèse bizarroïde, mais finalement insignifiante dans la réalité de son mariage, sa famille, et sa vie. Une fois passé, ce Dream ne sera rien de plus qu'une anecdote à raconter aux autres. Encore faudrait-il que quelqu'un soit là pour l'écouter. Et c'est peut-être ça son véritable rêve, au fond.

Une idée absolument géniale, un choix d'acteur magnifiquement parfait, et un film finalement beaucoup plus étonnant, cruel et amer que prévu.


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EL a beaucoup aimé Vermines (4 étoiles) :

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C'est l'histoire d'un immeuble envahi d'araignées absolument horribles, affreuses et monstrueuses. C'est aussi simple que ça, et pourtant Vermines est plein de surprises. Premier film réalisé par Sébastien Vaniček, et co-écrit avec Florent Bernard, c'est l'une des meilleures surprises de 2023, avec Théo Christine, Sofia Lesaffre, Lisa Nyarko, Jérôme Niel et Finnegan Oldfield. Attention, possibles spoilers.

SPIDER-MAN : NO WAY OUT


Ça, c'est un film d'horreur. Un film qui ne fait pas de chichi, qui veut vraiment faire peur, et qui peut satisfaire un large public, comme il se doit. Au milieu d'une nuée de "films de genre français" souvent critiqués et boudés parce qu'ils piétineraient "le genre" pour en faire un simple prétexte, Vermines se démarque. Il arrive avec ses petites pattes et ses gros sabots pour remettre les pendules à l'heure de l'angoisse, de la manière la plus simple et efficace qui soit.

Vermines, c'est donc l'histoire d'un immeuble envahi d'araignées tueuses. C'est le point de départ et le point d'arrivée de ce pur cauchemar écrit par Sébastien Vaniček et Florent Bernard, où une bande d'amis incarnés par Théo Christine, Sofia Lesaffre, Finnegan Oldfield, Lisa Nyarko et Jérôme Niel essaye de trouver une issue à ce cauchemar. Parce que oui, le film est véritablement pensé comme un cauchemar, qui imagine le pire (et donc, le meilleur).

Vermines rappelle plus la géniale scène de la pharmacie de The Mist et ses araignées mutantes, que les petits classiques Tarantula, Arachnophobie ou Arac Attack. Finalement, et à moins de compter toutes les séries Z et autres DTV moisis, il y a peu de films d'horreur centrées sur ces charmantes bestioles. C'est aussi pour ça qu'il sort du lot et s'impose instantanément comme un petit classique du genre.

1001 PATTES

Le b.a-ba d'un film d'horreur avec des araignées : il faut des araignées. Et plus elles sont nombreuses, vilaines et tueuses, mieux c'est. Sébastien Vaniček et son co-scénariste Florent Bernard ont bien compris ce principe, si simple et pourtant si difficile à assumer. Vermines n'y va donc pas par quatre chemins pour tisser une véritable toile du cauchemar, avec toute la cruauté, la générosité et la perversité nécessaires.

Dans les chaussures ou les conduits d'aération, sous les vêtements ou sous la peau, petites et silencieuses ou énormes et véloces, ces charmantes bestioles se déploient partout pour cocher toutes les cases du cauchemar. En retenant la leçon du xénomorphe dans le premier Alien, les araignées se multiplient, grossissent et grandissent beaucoup trop vite et discrètement pour laisser une chance aux humains. Tant pis pour eux, tant mieux pour nous – c'est la note d'intention de tout bon film d'horreur.

La barre de béton devient alors la tour de la terreur, verrouillée qui plus est, histoire d'enfoncer le clou dans le cercueil. Pas besoin d'être arachnophobe, tout le monde aura envie d'acheter un lance-flamme après avoir vu Vermines. De la première confrontation dans la salle de bain à la tentative de nettoyer le faux-plafond avec un insecticide, en passant par la scène absolument terrifiante du couloir, le film est déterminé à jouer sur toutes les peurs. Spectacle, sensations, sueurs froides : tout est garanti.

C'est d'autant plus fort que Sébastien Vaniček sait aussi marquer les pauses, que ce soit avec la vision d'une soirée TV solitaire qui a mal tourné, ou celle d'un homme condamné qui se défend avec des verres d'eau. Vermines n'oublie pas que dans la peur, il y a toutes les peurs – mourir, mourir seul, voir les autres mourir. Le désespoir rampe presque aussi vite que les araignées, et il suffit d'un plan sur le cadavre d'un personnage colonisé par les créatures pour mesurer l'étendue humaine du cauchemar.

CHERCHER LA PETITE BÊTE

Mais comme tout bon film d'horreur qui se respecte, Vermines a d'autres choses à raconter. Les vermines du titre, ce sont les araignées mais aussi les habitants de cet immeuble de banlieue – du moins aux yeux des forces de l'ordre, centrales dans la dernière partie du cauchemar. Tout le monde se retrouve là, sans forcément avoir voulu y arriver... ou avoir réussi à en partir. Parqués, encerclés, condamnés, les deux clans s'affrontent. Et ça tombe bien puisque la disparition de cette zone arrangerait bien le paysage.

Curieusement, ça fait écho à un autre "film de genre français" sorti en 2023 : La Tour, de Guillaume Nicloux, dans le même décor mais avec le néant pur et simple à la place des araignées. Vermines en est pourtant l'antithèse à tous les niveaux. Normal : La Tour débordait de misanthropie, et détestait tellement l'humanité que les personnages étaient déjà morts à l'écran. Sébastien Vaniček et son co-scénariste Florent Bernard, eux, aiment les humains. Ils sont écrits simplement mais précisément, et le talent de Théo Christine, Finnegan Oldfield, Lisa Nyarko, Sofia Lesaffre et Jérôme Niel fait le reste.

Vermines va même plus loin que ça avec l'ultime blasphème du film d'horreur avec des araignées : les araignées ne sont pas que des vermines. Ici, la portée d'entrée de ces animaux si détestés (et déracinés), c'est la curiosité, l'admiration et le respect. C'est ce qui anime le personnage principal durant tout le film, malgré les épreuves (*euphémisme*) et la blessure amicale justement liée à cette passion. Et c'est ce qui permettra finalement aux survivants de s'en sortir, face à un choix légèrement terrifiant.

En prenant le contrepied des attentes, et en privilégiant une forme de douceur très à-propos, Sébastien Vaniček et son co-scénariste Florent Bernard ont pris le risque de bifurquer à quelques moments-clés du récit d'horreur. C'est peut-être cette volonté de sortir des sentiers battus qui affaiblit la dernière partie du film, avec notamment un climax qui mélange maladroitement l'illustration du propos et l'exécution du spectacle (une longue scène de chaos, mises à mort et fusillades dans un parking). C'est un peu frustrant vu la réussite impressionnante de Vermines avant ça. Mais ça ne saurait abîmer la réussite claire et nette de ce film de haut calibre.

Ça, c'est un film d'horreur, qui n'a pas besoin d'un point bonus de soutien (ou pitié) parce qu'il est français. Vermines, ça démange, ça démonte, ça déchire. Et y'a intérêt que ça marche en salles, parce qu'on le mérite.


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Après 9 ans de hiatus cinéma, (quasi) totalement conquis par ce retour de Michael Mann avec Ferrari :love2:
Mais là encore le grand public ne s'y retrouvera pas. Comme Ali, on est pas sur un biopic hagiographique tissant un destin factice, on se concentre sur le crépuscule d'Enzo Ferrari lors de l'été le plus important de sa vie.

Étonnemment c'est ptet le film le plus intimiste de Mann, sous forme d'un requiem funèbre proche d'une tragédie grecque.
Adam Driver et Penelope Cruz (encore une performance féminine folle cette année) sont géniaux, et le style visuel est assez surprenant quand on a eu 20 ans d'imagerie numérique à l'épaule avec Mann.
Là il bosse avec le chef op' actuel de Fincher (Erik Messerschmidt) et les scènes de dialogue captent totalement l'ambiance d'époque en Emilia-Romania, tout en ayant un coté crepusculaire marqué (malgré qu'on soit en été). Loin de tout aspect glamourisant, les scenes de course sont cependant hyper dynamiques et immersives (un peu comme Ford v Ferrari mais en plus naturaliste)...bien que peu nombreuses sauf lors du climax où tout se joue.

Mais point de film sportif ou triomphal, le focus est vraiment sur Enzo Ferrari, sorte de Parrain/Héphaistos de la mécanique sportive, dont la compagnie et la vie privée sont au bord du précipice, alors que le spectre métaphorique de la mort de son fils plane encore (tout comme le contexte d'après-guerre).

Dès lors ce Ferrari est vraiment un drame intime qui ne prend pas le spectateur pour un idiot, sans manichéisme, mais avec un vrai coeur de conteur romantique derrière (l'Italie n'a pas été aussi bien filmée par un cinéaste américain depuis des lustres). On sent tout le travail de documentation et d'imprégnation de Mann, si bien qu'on oublie le léger accent même des acteurs anglophones du cast secondaire (Shailene Woodley ou Patrick Dempsey).

Si il est étonnant que la performance de Cruz ne fasse pas plus de bruit, gros plaisir de voir que ce Parrain de Modena incarné par Driver est totalement dans la lignée archétypale du protagoniste chez Mann : solitaire, tiraillé entre un devoir professionnel (quasi religieux) et l'horizon fantasmé d'une échappatoire intime (comme McCauley, Crockett, Frank, Shiherlis, Hawkeye, Ali, Max..).
Si je devais avoir une réserve c'est peut-être sur le fait que j'aurai aimé un film un peu plus long pour développer un peu plus quelques personnages des pilotes..mais bon visiblement ce n'est pas le but, Mann préférant l'intime à l'ampleur ici.

Bref c'est vraiment très bon, meilleur (anti)biopic de l'année pour moi !

8 ou 8.5/10

(Et en plus Mann reutilise Sacrifice de Lisa Gerrard à un moment comme dans le chef-d'œuvre The Insider)
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robinne
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weird

NaughtyDog a écrit :
mer. 27 déc. 2023 19:03
[...]

(Et en plus Mann reutilise Sacrifice de Lisa Gerrard à un moment comme dans le chef-d'œuvre The Insider)
Je n'ai pas lu ta critique, me réservant pour le film, mais j'ai tout de même vu cette excellente nouvelle :love:
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De toute façon y a rien à spoiler dans le film à proprement parler
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Pale
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robinne a écrit :
mer. 27 déc. 2023 23:54
Je n'ai pas lu ta critique, me réservant pour le film, mais j'ai tout de même vu cette excellente nouvelle :love:
Faut se calmer sur le purisme :o :D
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C'est simple, c'est beau et c'est un bon film de Noel par Alexander Payne, dont les persos boen croqués sont avant tout là pour supporter l'excellente performance de Paul Giamatti. Il mériterait l'Oscar du meilleur acteur aisément cette année !
3.5/5

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Un bon premier film pour le duo Rackaracka, avec une mise en scène solide, un très bon cast et un super concept (renvoyant à la consommation festive de drogue)

Il y a quelques éléments qui méritaient d'être mieux exploités dans une intrigue qui subit un coup de mou passée la 1e heure.
Mais quand même on est loin du film d'épouvante industriel, et cette espèce de terreur liée à un espace mental en quasi hors champ est une jolie réussite.

Très curieux de voir ce qu'ils feront pour Talk 2 Me
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Pale a écrit :
jeu. 28 déc. 2023 18:10
robinne a écrit :
mer. 27 déc. 2023 23:54
Je n'ai pas lu ta critique, me réservant pour le film, mais j'ai tout de même vu cette excellente nouvelle :love:
Faut se calmer sur le purisme :o :D
Je considère que @NaughtyDog nous livre des critiques qui méritent d'être lues comme telles : après avoir vu les films en question, car ça donne envie de revoir les films :p
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EL n'a pas aimé Silent Night (1,5 étoiles) :

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Le retour du roi : voilà ce que promettait le comeback de John Woo avec Silent Night. Si le maître du cinéma d’action hongkongais avait disparu depuis Manhunt en 2017, le voilà à prendre sa revanche du côté des États-Unis. À l’occasion, le cinéaste en profite pour proposer un exercice de style purement théorique. En plongeant Joel Kinnaman dans un revenge movie muet, on espérait un high-concept au service d’un summum d'action bouillonnante. On a eu droit à une sacrée douche froide mais on comprend mieux pourquoi le film sort directement sur Amazon Prime Video.

WOO’S BAD ?


Silent Night semble porté par un double programme. Pour John Woo, le film représente tout d’abord une revanche sur Hollywood, après un accueil opportuniste de la machine à rêves dans les années 90 à l’orée de la rétrocession, pour les résultats mitigés qu’on connaît. Si on continue de voir en Volte/Face un grand film fou, les contingences de studios n’ont fait qu’une bouchée de sa vision dans ces années-là, tandis que sa mise en scène a fini d’être digérée par l’Occident.

Enfin, Silent Night est un retour aux fondamentaux. Pas de récit à tiroirs inutilement tarabiscoté, mais un pur film de sensations où les gestes et la violence en viennent à remplacer les mots. Plus mutique encore que The Killer, le long-métrage prend le parti-pris d’être totalement dépourvu de dialogues, afin de laisser l’image et le son exprimer le désir de vengeance de Joel Kinnaman, meurtri par l’assassinat de son fils.

Sur le papier, ça fait rêver, d’autant que la poursuite inaugurale justifie le dispositif, une fois que le personnage principal se prend une balle dans la gorge. S’il ne peut plus crier pour extérioriser sa peine, ses poings le feront à la place.

Malheureusement, les quelques ralentis esthétisés de cette introduction ne suffisent pas à cacher la catastrophe qui se profile. Pour être franc, l’échec de Silent Night est tellement incompréhensible qu’il en devient un fascinant casse-tête. Comment appréhender et écrire sur une telle déception, surtout lorsqu’on a été biberonné aux grandes heures du cinéma HK ? Doit-on se contenter d’accepter le fourvoiement de trop d’un artiste autrefois adulé, qui n’aurait plus sa place dans l’industrie actuelle ? Pas vraiment, puisqu’on a préféré plonger dans le terrier de notre crise existentielle.

WOO CARES ?

En vérité, la tragédie de Silent Night réside dans le fossé entre son intention et son exécution. Dès le départ, John Woo assume une forme de déception, en s’éloignant du style qui a fait sa renommée. Loin du lyrisme de son découpage habituel, où le temps se distord et se suspend entre la frénésie des balles, des raccords et des ralentis, il opte pour des suites d’images beaucoup plus rêches et à l’épaule.

Dans l’idée, pourquoi pas, si c’est pour calquer sa mise en scène sur son protagoniste maladroit et son manque de maîtrise dans l’art du bourre-pif. À vrai dire, pendant le (trop) long build-up, on se met à espérer l'émergence d’un vigilante movie moderne, qui interrogerait la place d’une justice expéditive dans la société américaine actuelle. Le temps d’un unique plan sur le visage satisfait de Joel Kinnaman au volant de son bolide, Silent Night sous-entend l’inévitable bascule d’un homme dont la quête vengeresse mute en plaisir du meurtre.

Cependant, le jeu limité de l’acteur ne peut pas soutenir ce dilemme, qui ne s’incarne jamais à l’image. Plutôt que d’assumer son film en remake déguisé d’Un justicier dans la ville (avec toute l’ambiguïté morale qui l’accompagne), John Woo se refuse à tout crescendo, et par extension à un formalisme qui embrasserait le fantasme de son personnage. Quitte à jouer le contre-pied, le réalisateur avait une sacrée matière métatextuelle entre les mains à filmer un anti-héros persuadé de devenir... celui d’un film de John Woo.

Dès lors, on se demande bien à quoi sert le concept du film muet, si ce n’est de gimmick dévitalisé. Sans la pollution de la parole, le long-métrage se donnait le défi de dépeindre le désarroi de ce père de famille par un pur rapport au corps, par une rythmique cinégénique des gestes. Sauf qu’encore une fois, Silent Night fuit la musicalité typique de son auteur, au point de faire subir un contresens à sa note d’intention.

Après tout, le kitsch assumé de Woo dans le domaine de l’action se répercutait toujours sur notre acceptation de ses élans mélodramatiques, traités avec la même emphase. En comparaison, la rigidité de son dernier-né le fait sombrer dans le ridicule le plus total, entre ses flashbacks suréclairés horribles, leurs transitions abusives et l’importance donnée à certains symboles risibles (la boîte à musique, pitié...). Comme si le réalisateur n’avait plus confiance en ses images, Silent Night martèle le chagrin de son héros dans une répétition embarrassante qui traîne la patte jusqu’à mi-parcours, avant d’offrir un peu de baston.

WOO’S YOUR DADDY ?

Et au final, l'épure supposée du long-métrage ne tient même pas la route, puisqu’en vieux briscard entamant sa tournée d’adieu, John Woo ne peut pas s’empêcher de ressortir ses tubes, mais en moins bien. La messe est dite lors d'un dérapage en voiture teinté de fusillade au ralenti. Sur le principe, c’est tout ce qu’on attend du cinéaste : une suite de mouvements imbriqués les uns dans les autres (le véhicule, son conducteur, ses cibles) et une suspension du temps qui rend compte de chaque détail de cet instant T épique. Pourtant, au lieu de segmenter les éléments pour leur donner leur pleine puissance, la mise en scène accumule les plans larges insipides, ponctués par quelques inserts paresseux.

Pour reprendre la métaphore musicale, Silent Night donne la triste sensation de voir une légende de la guitare rater son solo. Par son refus inaugural de la forme, John Woo semble en décalage avec le tempo de ses scènes, surtout lorsqu'il en arrive à un sempiternel plan-séquence dans un escalier, similaire à celui de Mourir peut attendre. Si le tour de force a autant marqué les esprits dans A toute épreuve, c’est parce qu’il donnait une direction, oserait-on même dire une structure, à un chaos spectaculaire où les ennemis débarquaient de chaque coin de l’écran. On avait le temps de voir leur position et le danger qu’ils représentaient avant de périr sous les balles.

Là, Joel Kinnaman n’est plus qu’un avatar de jeu vidéo désincarné, lancé sur les rails d’un third-person shooter chiant comme la mort, avec une poignée de mouvements panoramiques pour nous révéler (trop tard) les menaces qu’il s’apprête à abattre.

Et c’est peut-être le plus triste. John Woo cherchait sa revanche sur Hollywood. On en vient à constater que le cinéma d’action américain a su évoluer sans lui. Pour sûr, les succès récents comme John Wick doivent tout au maître de Hong-Kong et à sa philosophie de la mise en scène. Maintenant qu’ils sont eux-mêmes copiés et digérés à un stade caricatural (notamment avec les plans-séquences rébarbatifs), le cycle en arrive à sa conclusion. Difficile d'écrire une phrase plus déprimante que celle-ci : John Woo a signé son propre sous-John Wick.

Silent Night est disponible sur Amazon Prime Video à partir du 29 décembre 2023.

Une antithèse de cinéma d’action par l’un de ses plus grands noms. Un crash aussi spectaculaire qu’incompréhensible.


https://www.ecranlarge.com/films/critiq ... hnMnf-Fl84

Un autre avis un poil plus positif (3 étoiles) :

"Un vigilante débile et complètement ringard (la partie qui précède la baston est interminable), à des années-lumière du John Woo des années 1990, mais toujours plus audacieux dans sa mise en scène que 90% des films du genre."
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Le box-office français de la semaine :

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https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cin ... oK1lVSJ8tk
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weird

Pale a écrit :
ven. 29 déc. 2023 16:48
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Non ??
Une 3ème adaptation ?
De qui ? Par qui ? Avec qui ?
:sweat:
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robinne a écrit :
ven. 29 déc. 2023 18:16
Non ??
Si :hehe:
De qui ? Par qui ? Avec qui ?
Par Julien Leclercq avec Sofiane Zermani, Alban Lenoir, Ana Girardot et Franck Gastambide.

Cela peut être un remake solide et dans l'air du temps.

Par contre on ressent un peu l'influence des derniers Mad Max dans l'affiche :D
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