
Le Cercle des profileurs disparus
- ClintReborn
- Messages : 5158
- Enregistré le : mer. 14 oct. 2020 12:56
- Localisation : Avalon
Normalement les cinémas ont tous un site avec programmations et réservations oui 

Ah ça y’est, j’viens de comprendre à quoi ça sert la canne. En fait ça sert à rien… Du coup ça nous renvoie à notre propre utilité : l’Homme face à l’Absurde ! (Perceval)
"Le chemin de la liberté commence la ou les croyances se meurent"
"Le chemin de la liberté commence la ou les croyances se meurent"
Wolfs : les premiers avis sur le buddy movie d’action avec Brad Pitt et George Clooney sont là

Les premiers avis sur Wolfs, le buddy movie d’action réalisé par Jon Watts et porté par le duo Brad Pitt/George Clooney, viennent de tomber.
En mai dernier, la bande-annonce folle de Wolfs nous donnait un premier aperçu du nouveau buddy movie mettant en scène les deux copains Brad Pitt et George Clooney. Réalisée par Jon Watts, cette comédie d’action nous plongera dans les aventures de deux professionnels normalement solitaires, malheureusement obligés de travailler ensemble à cause d’un coup du destin.
Et tandis qu’on a appris qu’après les échecs au box-office, Apple TV+ allait changer de stratégie, les premiers avis sur Wolfs sont tombés, le film ayant été projeté à la Mostra de Venise en hors-compétition. Revue de presse.
« Le scénario écrit par le réalisateur Jon Watts possède un sens du timing sans faille, et c’est un cadeau jubilatoire qui passe successivement entre les mains de Clooney, Pitt et d’un excellent casting. »
Lee Marshall – Screen Daily
« Wolfs n’est pas simplement drôle, il est drôle de toutes les manières possibles. »
Alexander Harrison – Screen Rant
« Dans Wolfs, Clooney et Pitt se délectent d’un timing comique parfait et de plaisanteries obscènes qui font que même l’insulte la plus banale prend son envol. »
Owen Gleiberman – Variety
« Alors que de plus en plus de cinéastes semblent revenir aux fondamentaux des genres classiques comme les films policiers, les comédies romantiques et les thrillers, Watts propose une comédie d’action bien écrite et réalisée qui rappelle l’époque qui a couronné le genre sans simplement la copier. »
Rafaela Sales Ross – The Playlist
« Le film n’essaie pas de faire de grandes déclarations ou de réinventer la roue, il essaie seulement de divertir. »
Richard Lawson – Vanity Fair
« Même si Wolfs est finalement assez léger, c’est un moment formidable, raconté avec assurance et imprévisibilité, avec deux acteurs principaux charismatiques qui sont presque éclipsés par [Austin] Abrams. »
Ryan Lattanzio – IndieWire
« Le film en lui-même n’est jamais plus qu’une histoire de crime idiote et auto-satisfaisante, mais les stars principales semblent s’amuser et leur sens de l’humour, dans l’ensemble, est contagieux. »
Xan Brooks – The Guardian
« Un buddy movie qui avance douloureusement, voire dérive. »
Kevin Maher – The Times
« Le principe peut être intrigant, mais l’approche répétitive et les personnages principaux presque identiques suppriment l’alchimie caractéristique du duo d’Ocean’s et les fait échouer dans un monde criminel sous-peuplé et peu distrayant. »
Siddhant Adlakha – IGN
On peut ainsi voir que les critiques semblent plutôt partagées concernant Wolfs. Si le duo Brad Pitt-George Clooney fonctionne plutôt bien (a priori), ce qui n’a rien de remarquable, permettant aux spectateurs de suivre le film sans déplaisir, l’ensemble narratif et humoristique parait très insuffisant. Pas de quoi être spécialement emballé par la proposition de Jon Watts donc sur le Lido, Wolfs affichant une moyenne tiède de 62/100 sur Metacritic à ce stade.
Si vous voulez vous faire votre propre avis, Wolfs sera disponible sur Apple TV+ à partir du 27 septembre 2024 en France.
https://www.ecranlarge.com/films/news/w ... SZfUoNTWCw

Les premiers avis sur Wolfs, le buddy movie d’action réalisé par Jon Watts et porté par le duo Brad Pitt/George Clooney, viennent de tomber.
En mai dernier, la bande-annonce folle de Wolfs nous donnait un premier aperçu du nouveau buddy movie mettant en scène les deux copains Brad Pitt et George Clooney. Réalisée par Jon Watts, cette comédie d’action nous plongera dans les aventures de deux professionnels normalement solitaires, malheureusement obligés de travailler ensemble à cause d’un coup du destin.
Et tandis qu’on a appris qu’après les échecs au box-office, Apple TV+ allait changer de stratégie, les premiers avis sur Wolfs sont tombés, le film ayant été projeté à la Mostra de Venise en hors-compétition. Revue de presse.
« Le scénario écrit par le réalisateur Jon Watts possède un sens du timing sans faille, et c’est un cadeau jubilatoire qui passe successivement entre les mains de Clooney, Pitt et d’un excellent casting. »
Lee Marshall – Screen Daily
« Wolfs n’est pas simplement drôle, il est drôle de toutes les manières possibles. »
Alexander Harrison – Screen Rant
« Dans Wolfs, Clooney et Pitt se délectent d’un timing comique parfait et de plaisanteries obscènes qui font que même l’insulte la plus banale prend son envol. »
Owen Gleiberman – Variety
« Alors que de plus en plus de cinéastes semblent revenir aux fondamentaux des genres classiques comme les films policiers, les comédies romantiques et les thrillers, Watts propose une comédie d’action bien écrite et réalisée qui rappelle l’époque qui a couronné le genre sans simplement la copier. »
Rafaela Sales Ross – The Playlist
« Le film n’essaie pas de faire de grandes déclarations ou de réinventer la roue, il essaie seulement de divertir. »
Richard Lawson – Vanity Fair
« Même si Wolfs est finalement assez léger, c’est un moment formidable, raconté avec assurance et imprévisibilité, avec deux acteurs principaux charismatiques qui sont presque éclipsés par [Austin] Abrams. »
Ryan Lattanzio – IndieWire
« Le film en lui-même n’est jamais plus qu’une histoire de crime idiote et auto-satisfaisante, mais les stars principales semblent s’amuser et leur sens de l’humour, dans l’ensemble, est contagieux. »
Xan Brooks – The Guardian
« Un buddy movie qui avance douloureusement, voire dérive. »
Kevin Maher – The Times
« Le principe peut être intrigant, mais l’approche répétitive et les personnages principaux presque identiques suppriment l’alchimie caractéristique du duo d’Ocean’s et les fait échouer dans un monde criminel sous-peuplé et peu distrayant. »
Siddhant Adlakha – IGN
On peut ainsi voir que les critiques semblent plutôt partagées concernant Wolfs. Si le duo Brad Pitt-George Clooney fonctionne plutôt bien (a priori), ce qui n’a rien de remarquable, permettant aux spectateurs de suivre le film sans déplaisir, l’ensemble narratif et humoristique parait très insuffisant. Pas de quoi être spécialement emballé par la proposition de Jon Watts donc sur le Lido, Wolfs affichant une moyenne tiède de 62/100 sur Metacritic à ce stade.
Si vous voulez vous faire votre propre avis, Wolfs sera disponible sur Apple TV+ à partir du 27 septembre 2024 en France.
https://www.ecranlarge.com/films/news/w ... SZfUoNTWCw
Je vais dans plusieurs cinémas, mais leurs sites n'indiquent pas les sorties de décembre ou janvier par exemple

J'aurais dû dire : quels sites, sauf Alloci... (je ne peux même plus l'écrirePale a écrit : ↑mar. 3 sept. 2024 16:06 Deux liens :
https://www.allocine.fr/film/sorties-semaine/
https://www.senscritique.com/films/sort ... semaine/36


Je regarderai senscritique. Merci

Je comprends mais pour le calendrier des sorties le site reste malgré tout très pratique.
Le calendrier sur Sens Critique est encore plus pratique car ils mettent également les films qui sortent sur plateforme.
Après The Killer, David Fincher fera un western criminel pour Netflix (apparemment)

David Fincher et Netflix seraient en train de lancer le film Bitterroot, un western criminel qui donne déjà très envie.
Depuis le début des années 2010, la collaboration entre Netflix et David Fincher est plus que fructueuse. En vrac, on peut citer les deux séries Mindhunter et House of Cards que le cinéaste américain a produites et pour lesquelles il a réalisé plusieurs épisodes. On peut aussi parler de l’anthologie d’animation Love, Death & Robots, dont il est l’un des producteurs exécutifs et dans laquelle il a réalisé une sorte de 20 000 lieues sous les mers horrifique. Enfin, il y a dévoilé ses deux derniers longs-métrages, Mank et The Killer.
Depuis The Killer justement, le mystère reste entier sur son prochain projet. On sait que David Fincher travaille sur une série Netflix tirée de Chinatown et qu’il supervise une version américaine de Squid Game (oui, on comprend pas pas pourquoi non plus), mais finalement, le réalisateur va probablement sortir un film avant ces deux projets. Il s’agirait d’un western criminel et son pitch est assez intrigant.
Comme l’a rapporté What’s on Netflix, David Fincher aurait donc été choisi par le N rouge pour réaliser Bitterroot, un thriller western policier anciennement nommé Big Hole. Écrit par Michael Gilio (Donjons et Dragons : L’Honneur des voleurs), le scénario faisait partie de la Black List d’Hollywood, à savoir le sondage annuel créé en 2005 et recensant les scripts les plus appréciés, mais pas encore produits par un studio.
Le film raconte l’histoire d’un vieil homme qui s’est fait voler toute sa vie. Il décide alors de récupérer son argent en braquant des banques et en traquant des voleurs. Dans le même temps, il est poursuivi par son fils, qui est shérif. Toujours selon What’s on Netflix, Bitterroot s’inspirerait d’Impitoyable, le western culte écrit et réalisé par Clint Eastwood et sorti en 1992.
Le projet avait déjà connu une tentative d’adaptation pour le grand écran en 2011 avec le scénariste Michael Gilio pour réaliser le film lui-même et la présence de Gore Verbinski à la production. C’est donc finalement David Fincher qui devrait réaliser le film. Ce serait la première fois que David Fincher s’attaquerait au genre du western (tout en le liant évidemment à une histoire de crimes possiblement sordides comme il en a l’habitude), ce qui est plutôt prometteur.
Pour l’instant, rien n’a été confirmé par le N rouge ou Fincher lui-même, il faut donc rester vigilants. Et vu la tendance du cinéaste a commencé un projet pour mieux l’abandonner par la suite (quel que soit la raison), on ne va pas s’enflammer trop vite. Reste que ce Bitterroot attise beaucoup notre curiosité. Affaire à suivre…
https://www.ecranlarge.com/films/news/t ... TD8kpCVJGA

David Fincher et Netflix seraient en train de lancer le film Bitterroot, un western criminel qui donne déjà très envie.
Depuis le début des années 2010, la collaboration entre Netflix et David Fincher est plus que fructueuse. En vrac, on peut citer les deux séries Mindhunter et House of Cards que le cinéaste américain a produites et pour lesquelles il a réalisé plusieurs épisodes. On peut aussi parler de l’anthologie d’animation Love, Death & Robots, dont il est l’un des producteurs exécutifs et dans laquelle il a réalisé une sorte de 20 000 lieues sous les mers horrifique. Enfin, il y a dévoilé ses deux derniers longs-métrages, Mank et The Killer.
Depuis The Killer justement, le mystère reste entier sur son prochain projet. On sait que David Fincher travaille sur une série Netflix tirée de Chinatown et qu’il supervise une version américaine de Squid Game (oui, on comprend pas pas pourquoi non plus), mais finalement, le réalisateur va probablement sortir un film avant ces deux projets. Il s’agirait d’un western criminel et son pitch est assez intrigant.
Comme l’a rapporté What’s on Netflix, David Fincher aurait donc été choisi par le N rouge pour réaliser Bitterroot, un thriller western policier anciennement nommé Big Hole. Écrit par Michael Gilio (Donjons et Dragons : L’Honneur des voleurs), le scénario faisait partie de la Black List d’Hollywood, à savoir le sondage annuel créé en 2005 et recensant les scripts les plus appréciés, mais pas encore produits par un studio.
Le film raconte l’histoire d’un vieil homme qui s’est fait voler toute sa vie. Il décide alors de récupérer son argent en braquant des banques et en traquant des voleurs. Dans le même temps, il est poursuivi par son fils, qui est shérif. Toujours selon What’s on Netflix, Bitterroot s’inspirerait d’Impitoyable, le western culte écrit et réalisé par Clint Eastwood et sorti en 1992.
Le projet avait déjà connu une tentative d’adaptation pour le grand écran en 2011 avec le scénariste Michael Gilio pour réaliser le film lui-même et la présence de Gore Verbinski à la production. C’est donc finalement David Fincher qui devrait réaliser le film. Ce serait la première fois que David Fincher s’attaquerait au genre du western (tout en le liant évidemment à une histoire de crimes possiblement sordides comme il en a l’habitude), ce qui est plutôt prometteur.
Pour l’instant, rien n’a été confirmé par le N rouge ou Fincher lui-même, il faut donc rester vigilants. Et vu la tendance du cinéaste a commencé un projet pour mieux l’abandonner par la suite (quel que soit la raison), on ne va pas s’enflammer trop vite. Reste que ce Bitterroot attise beaucoup notre curiosité. Affaire à suivre…
https://www.ecranlarge.com/films/news/t ... TD8kpCVJGA
Queer : les premiers avis sur la romance gay psychédélique avec Daniel Craig sont arrivés

Queer, le film de Luca Guadagnino avec Daniel Craig en tête d’affiche, a été présenté à la Mostra de Venise et les premiers avis sont désormais disponibles.
La Mostra de Venise bat son plein en ce moment même, avec la présentation au festival de nombreux films très attendus pour les mois à venir. Ainsi, nous avons pu recevoir les premiers avis concernant Maria, le biopic de Maria Callas avec Angelina Jolie. Si Maria a divisé la critique, les premiers retours sur le thriller érotique Babygirl avec Nicole Kidman, eux, ont été très positifs.
De la même manière, The Brutalist a été décrit comme le vrai Megalopolis par la critique et serait un « monument« , voire déjà un classique selon certains. Le film de Brady Corbet sur un architecte visionnaire a emporté tous les suffrages et s’est même placé en favori. Mais la compétition pour le Lion d’Or est loin d’être terminée. C’est maintenant au tour de Queer, le film de Luca Guadagnino (Call Me By Your Name) adapté du délirant roman éponyme de William S. Burroughs (Le Festin Nu), de se frotter au jury de Venise. Revue de presse.
« Queer explore l’imagerie surréaliste, en particulier à travers les rêves. Les images que le film évoque sont parmi les plus frappantes de la filmographie du réalisateur, canalisant souvent la physicalité viscérale de Suspiria et Bones and All »
Alex Harrison – Screenrant
« Queer est une histoire d’amour perdu, de dernier amour et d’une obsession amoureuse non partagée pour un garçon, avec une excellente performance de Daniel Craig – nécessiteux, excité, lunatique, comme son détective Benoit Blanc dans À couteaux tirés sous stéroïdes »
Peter Bradshaw – The Guardian
« Queer ne lésine pas sur la provocation et le plaisir, mais c’est aussi un beau film sur la solitude masculine, et sur la façon dont une vie solitaire peut si facilement se transformer en condamnation à perpétuité. »
Robbie Collin – The Telegraph
« Guadagnino veut non seulement élargir votre conscience en tant que spectateur, mais aussi vous ouvrir et réorganiser toutes les parties de vous qui voient et ressentent des choses lorsque vous regardez un film. »
Ryan Lattanzio – IndieWire
« Cela ne fonctionne pas toujours ; le film se perd à mi-parcours, comme s’il était à la recherche désespérée d’un but. Mais lorsqu’il trouve ce but, il provoque un bouleversement émotionnel puissant. Splendide sur le plan visuel, saisissant sur le plan émotionnel, ce film est l’un des plus beaux de la carrière déjà bien remplie de Guadagnino. »
Siddhant Adlakha – IGN
« Le dernier tiers de Queer pourra être un défi pour le public – bien plus que l’érotisme explicite du film. Pourtant, Luca Guadagino raconte une version de la même histoire fascinante de Call Me by Your Name : celle d’un amour queer qui, au lieu d’apporter le salut qu’il promet, se flétrit sous le regard du monde réel. »
Owen Gleiberman – Variety
« Les choix stylistiques de Guadagnino tout au long de Queer sont invariablement plus engageants que l’histoire centrale elle-même, peu importe ce que le cinéaste tente en vain de lui faire avaler. »
Alison Willmore – Vulture
« Aussi crade que soit la nouvelle de Burroughs, l’adaptation de Guadagnino semble presque aseptisée. Ce n’est pas que les personnages soient immunisés contre les emmerdes et l’autodestruction. C’est que le réalisateur, qui travaille sur un scénario de Justin Kuritzkes, opère sur un registre complètement différent. »
Leonardo Goi – The Film Stage
« C’est visuellement attrayant, évidemment, car Guadagnino ne fait pas de films laids. Mais c’est de comprendre comment, dramatiquement parlant, il peut se passer aussi peu de choses dans Queer. »
Kevin Maher – The Times
Porté par un Daniel Craig habité en plein changement de registre, Queer de Luca Guadagnino a reçu des avis très élogieux de la plupart des critiques. Avec une moyenne Metacritic très honorable de 73/100, le film semble dévoiler encore un peu plus le talent de réalisateur de Guadagnino, même si le scénario de Justin Kuritzkes a été critiqué comme étant un peu trop sage par rapport au livre complètement fou de William S. Burroughs.
Queer n’a pas de date de sortie officielle pour le moment, mais il ne serait pas étonnant qu’il arrive dans les salles de cinéma françaises avant la fin de l’année 2024.
https://www.ecranlarge.com/films/news/q ... guadagnino

Queer, le film de Luca Guadagnino avec Daniel Craig en tête d’affiche, a été présenté à la Mostra de Venise et les premiers avis sont désormais disponibles.
La Mostra de Venise bat son plein en ce moment même, avec la présentation au festival de nombreux films très attendus pour les mois à venir. Ainsi, nous avons pu recevoir les premiers avis concernant Maria, le biopic de Maria Callas avec Angelina Jolie. Si Maria a divisé la critique, les premiers retours sur le thriller érotique Babygirl avec Nicole Kidman, eux, ont été très positifs.
De la même manière, The Brutalist a été décrit comme le vrai Megalopolis par la critique et serait un « monument« , voire déjà un classique selon certains. Le film de Brady Corbet sur un architecte visionnaire a emporté tous les suffrages et s’est même placé en favori. Mais la compétition pour le Lion d’Or est loin d’être terminée. C’est maintenant au tour de Queer, le film de Luca Guadagnino (Call Me By Your Name) adapté du délirant roman éponyme de William S. Burroughs (Le Festin Nu), de se frotter au jury de Venise. Revue de presse.
« Queer explore l’imagerie surréaliste, en particulier à travers les rêves. Les images que le film évoque sont parmi les plus frappantes de la filmographie du réalisateur, canalisant souvent la physicalité viscérale de Suspiria et Bones and All »
Alex Harrison – Screenrant
« Queer est une histoire d’amour perdu, de dernier amour et d’une obsession amoureuse non partagée pour un garçon, avec une excellente performance de Daniel Craig – nécessiteux, excité, lunatique, comme son détective Benoit Blanc dans À couteaux tirés sous stéroïdes »
Peter Bradshaw – The Guardian
« Queer ne lésine pas sur la provocation et le plaisir, mais c’est aussi un beau film sur la solitude masculine, et sur la façon dont une vie solitaire peut si facilement se transformer en condamnation à perpétuité. »
Robbie Collin – The Telegraph
« Guadagnino veut non seulement élargir votre conscience en tant que spectateur, mais aussi vous ouvrir et réorganiser toutes les parties de vous qui voient et ressentent des choses lorsque vous regardez un film. »
Ryan Lattanzio – IndieWire
« Cela ne fonctionne pas toujours ; le film se perd à mi-parcours, comme s’il était à la recherche désespérée d’un but. Mais lorsqu’il trouve ce but, il provoque un bouleversement émotionnel puissant. Splendide sur le plan visuel, saisissant sur le plan émotionnel, ce film est l’un des plus beaux de la carrière déjà bien remplie de Guadagnino. »
Siddhant Adlakha – IGN
« Le dernier tiers de Queer pourra être un défi pour le public – bien plus que l’érotisme explicite du film. Pourtant, Luca Guadagino raconte une version de la même histoire fascinante de Call Me by Your Name : celle d’un amour queer qui, au lieu d’apporter le salut qu’il promet, se flétrit sous le regard du monde réel. »
Owen Gleiberman – Variety
« Les choix stylistiques de Guadagnino tout au long de Queer sont invariablement plus engageants que l’histoire centrale elle-même, peu importe ce que le cinéaste tente en vain de lui faire avaler. »
Alison Willmore – Vulture
« Aussi crade que soit la nouvelle de Burroughs, l’adaptation de Guadagnino semble presque aseptisée. Ce n’est pas que les personnages soient immunisés contre les emmerdes et l’autodestruction. C’est que le réalisateur, qui travaille sur un scénario de Justin Kuritzkes, opère sur un registre complètement différent. »
Leonardo Goi – The Film Stage
« C’est visuellement attrayant, évidemment, car Guadagnino ne fait pas de films laids. Mais c’est de comprendre comment, dramatiquement parlant, il peut se passer aussi peu de choses dans Queer. »
Kevin Maher – The Times
Porté par un Daniel Craig habité en plein changement de registre, Queer de Luca Guadagnino a reçu des avis très élogieux de la plupart des critiques. Avec une moyenne Metacritic très honorable de 73/100, le film semble dévoiler encore un peu plus le talent de réalisateur de Guadagnino, même si le scénario de Justin Kuritzkes a été critiqué comme étant un peu trop sage par rapport au livre complètement fou de William S. Burroughs.
Queer n’a pas de date de sortie officielle pour le moment, mais il ne serait pas étonnant qu’il arrive dans les salles de cinéma françaises avant la fin de l’année 2024.
https://www.ecranlarge.com/films/news/q ... guadagnino
Disney : Vice-Versa 2 entre dans l’histoire en battant un dernier record (et c’est pas fini)

Après avoir détrôné Les Indestructibles 4 et La Reine des Neiges 2, le film Vice-Versa 2 de Pixar a finalement réussi à dépasser un autre poids lourd estampillé Disney.
Vice-Versa 2 a entamé sa 12e semaine d’exploitation à domicile et a même réussi à se maintenir dans le Top 10 du box-office américain. Malgré la sortie concurrente de Moi, Moche et Méchant 4 (qui s’approche du milliard au box-office mondial), le dernier Pixar continue d’empocher plusieurs plusieurs dizaines, voire centaines de milliers de dollars par jour rien qu’aux États-Unis et au Canada.
Sans trop de surprise, après être devenu le plus gros succès de l’année (même si Deadpool 3 est sur ses talons) et le plus gros carton de l’histoire de Pixar, le long-métrage réalisé par Kelsey Mann s’est donc dernièrement imposé comme le film d’animation le plus performant de tous les temps au box-office mondial en doublant le dernier poids lourd immatriculé Disney qui lui barrait la route.
Budget (hors promo) : 200 millions de dollars
Box-office domestique : 651 millions de dollars
Box-office mondial : 1,66 milliard de dollars
Pour rappel, Vice-Versa 2 a commencé son exploitation le 12 juin 2024 sur plusieurs marchés étrangers avant d’être lancé le 14 juin aux États-Unis. Deux jours après, alors qu’il n’était pas encore sorti en France et en Chine, le Pixar avait déjà encaissé près de 300 millions de dollars dans le monde. Il ne lui a fallu que deux semaines pour rattraper Dune 2 (et devenir au passage le plus gros succès de l’année), et une vingtaine de jours seulement pour franchir le cap du milliard de dollars au box-office mondial.
Une aubaine, sinon un miracle pour Disney et Pixar qui n’avaient pas eu de box-office à six chiffres depuis 2019 et l’enchaînement gagnant de Toy Story 4, La Reine des Neiges 2 et Le Roi Lion. Si Vice-Versa 2 a réussi à piquer la couronne de La Reine des Neiges 2 et donc à battre tous les Classiques de Disney en plus des autres Pixar, il lui restait encore à dominer Le Roi Lion (1,66 milliard) pour devenir officiellement le roi de Disney (hors Marvel et Star Wars). Mais aussi le champion toutes catégories du cinéma d’animation, étant donné que le doute était permis.
Le Roi Lion est techniquement un film d’animation en 3D, mais qui vise un rendu photoréaliste et s’inscrit dans le sillage des mille remakes en prises de vues réelles des Classiques Disney. Mais qu’importe l’étiquette qu’on lui colle, puisque Vice-Versa 2 a fini par dépasser ses recettes mondiales. À domicile, la suite de Vice-Versa avait rattrapé les 543 millions récoltés par la nouvelle version du Roi Lion en un peu moins d’un mois.
À l’heure où ce papier est écrit, Vice-Versa 2 est donc le neuvième plus gros succès de tous les temps au box-office. Ce n’est certainement plus qu’une question de jours avant qu’il dépasse le premier Jurassic World (1,67 millard) et gagne la 8e place du classement. En revanche, même si sa progression semble inarrêtable, le Pixar devrait rester derrière Spider-Man : No Way Home qui frôle les 2 milliards de dollars (dont plus de 800 millions à domicile).
[tweet][/tweet]
Vice-Versa 2 est donc le film d’animation de tous les records, sauf en France où il cumule 8,2 millions d’entrées. Même s’il a dépassé Ratatouille, la première place du podium Pixar est toujours occupé par Le Monde de Nemo (9,3 millions d’entrées), tandis que Le Roi Lion a terminé sa course tricolore avec 10 millions d’entrées. Mais l’exploitation n’est pas tout à fait terminée et pourrait toujours rattraper Le Monde de Nemo et laisser au Roi Lion son trône… enfin, jusqu’à ce que Les Indestructibles 3 arrive.
https://www.ecranlarge.com/films/news/d ... 5i6cd1xMIg

Après avoir détrôné Les Indestructibles 4 et La Reine des Neiges 2, le film Vice-Versa 2 de Pixar a finalement réussi à dépasser un autre poids lourd estampillé Disney.
Vice-Versa 2 a entamé sa 12e semaine d’exploitation à domicile et a même réussi à se maintenir dans le Top 10 du box-office américain. Malgré la sortie concurrente de Moi, Moche et Méchant 4 (qui s’approche du milliard au box-office mondial), le dernier Pixar continue d’empocher plusieurs plusieurs dizaines, voire centaines de milliers de dollars par jour rien qu’aux États-Unis et au Canada.
Sans trop de surprise, après être devenu le plus gros succès de l’année (même si Deadpool 3 est sur ses talons) et le plus gros carton de l’histoire de Pixar, le long-métrage réalisé par Kelsey Mann s’est donc dernièrement imposé comme le film d’animation le plus performant de tous les temps au box-office mondial en doublant le dernier poids lourd immatriculé Disney qui lui barrait la route.
Budget (hors promo) : 200 millions de dollars
Box-office domestique : 651 millions de dollars
Box-office mondial : 1,66 milliard de dollars
Pour rappel, Vice-Versa 2 a commencé son exploitation le 12 juin 2024 sur plusieurs marchés étrangers avant d’être lancé le 14 juin aux États-Unis. Deux jours après, alors qu’il n’était pas encore sorti en France et en Chine, le Pixar avait déjà encaissé près de 300 millions de dollars dans le monde. Il ne lui a fallu que deux semaines pour rattraper Dune 2 (et devenir au passage le plus gros succès de l’année), et une vingtaine de jours seulement pour franchir le cap du milliard de dollars au box-office mondial.
Une aubaine, sinon un miracle pour Disney et Pixar qui n’avaient pas eu de box-office à six chiffres depuis 2019 et l’enchaînement gagnant de Toy Story 4, La Reine des Neiges 2 et Le Roi Lion. Si Vice-Versa 2 a réussi à piquer la couronne de La Reine des Neiges 2 et donc à battre tous les Classiques de Disney en plus des autres Pixar, il lui restait encore à dominer Le Roi Lion (1,66 milliard) pour devenir officiellement le roi de Disney (hors Marvel et Star Wars). Mais aussi le champion toutes catégories du cinéma d’animation, étant donné que le doute était permis.
Le Roi Lion est techniquement un film d’animation en 3D, mais qui vise un rendu photoréaliste et s’inscrit dans le sillage des mille remakes en prises de vues réelles des Classiques Disney. Mais qu’importe l’étiquette qu’on lui colle, puisque Vice-Versa 2 a fini par dépasser ses recettes mondiales. À domicile, la suite de Vice-Versa avait rattrapé les 543 millions récoltés par la nouvelle version du Roi Lion en un peu moins d’un mois.
À l’heure où ce papier est écrit, Vice-Versa 2 est donc le neuvième plus gros succès de tous les temps au box-office. Ce n’est certainement plus qu’une question de jours avant qu’il dépasse le premier Jurassic World (1,67 millard) et gagne la 8e place du classement. En revanche, même si sa progression semble inarrêtable, le Pixar devrait rester derrière Spider-Man : No Way Home qui frôle les 2 milliards de dollars (dont plus de 800 millions à domicile).
[tweet][/tweet]
Vice-Versa 2 est donc le film d’animation de tous les records, sauf en France où il cumule 8,2 millions d’entrées. Même s’il a dépassé Ratatouille, la première place du podium Pixar est toujours occupé par Le Monde de Nemo (9,3 millions d’entrées), tandis que Le Roi Lion a terminé sa course tricolore avec 10 millions d’entrées. Mais l’exploitation n’est pas tout à fait terminée et pourrait toujours rattraper Le Monde de Nemo et laisser au Roi Lion son trône… enfin, jusqu’à ce que Les Indestructibles 3 arrive.
https://www.ecranlarge.com/films/news/d ... 5i6cd1xMIg
EL a moyennement apprécié la série Zorro (2,5 étoiles) :

Ce Zorro se voudrait pastiche de la série de Disney. On est plutôt face à une piètre parodie, où Jean Dujardin refait OSS 117, et amoindrit les rares pistes de réflexion de ce foutoir déséquilibré.
https://www.ecranlarge.com/saisons/crit ... wKiBYnS3vg

Ce Zorro se voudrait pastiche de la série de Disney. On est plutôt face à une piètre parodie, où Jean Dujardin refait OSS 117, et amoindrit les rares pistes de réflexion de ce foutoir déséquilibré.
https://www.ecranlarge.com/saisons/crit ... wKiBYnS3vg
« Le vrai Megalopolis », « monument »… The Brutalist, l’incroyable fresque qui fait trembler Venise

L’immense fresque The Brutalist sur un architecte visionnaire a fait sensation à Venise, déjà décrite comme un chef d’œuvre.
Le 16 mai 2024, les cinéphiles tremblaient d’impatience avant la première mondiale de Megalopolis au Festival de Cannes. En course pour la Palme d’or, il signait le retour de Francis Ford Coppola sur la Croisette en compétition, quarante-cinq ans après son (deuxième) sacre pour Apocalypse Now. Racontant l’histoire d’un architecte capable de stopper le temps et voulant construire une ville utopique, Megalopolis a malheureusement divisé la presse et les spectateurs présents sur place.
Entre ceux criant au chef d’œuvre terminal de la carrière de Coppola, ceux saluant simplement l’ambition et audace du réalisateur et ceux dénonçant un film malade et brouillon, cette œuvre d’une vie pour le cinéaste n’a pas totalement convaincu. Et alors que Megalopolis arrive ce 25 septembre dans les salles françaises pour que chacun se fasse son avis, un autre long-métrage pourrait bien lui voler la vedette : The Brutalist de Brady Corbet. En compétition à Venise, cette fresque suivant également un architecte de génie a reçu un accueil dithyrambique.
Brady Corbet, ancien acteur passé chez Gregg Araki (Mysterious Skin), Lars Von Trier (Melancholia) ou Michael Haneke (Funny Games US), s’est mis à la réalisation avec L’enfance d’un chef (prix du meilleur réalisateur de la section Orrizonti à Venise 2015 et également prix de la meilleure première oeuvre). Il a ensuite été sélectionné en compétition à Venise en 2018 avec Vox Lux et a donc fait son retour en compétition en 2024 avec The Brutalist.
The Brutalist raconte l’histoire de László Toth (Adrien Brody), un architecte juif d’origine hongroise qui émigre aux États-Unis en 1947, quelques années après avoir survécu à la Seconde Guerre mondiale, avec sa femme Erzsébet (Felicity Jones). D’abord contraint de travailler dans la pauvreté, leur vie est changée à jamais lorsqu’un mystérieux client (Guy Pearce) demande à László de concevoir un grand monument moderniste et de contribuer à façonner le paysage de l’Amérique moderne.
Au vu du pitch, on comprend forcément un peu plus le lien avec Megalopolis. Cette fresque de 3h35 filmée en 70mm avait pour ambition de « raconter la vision sans compromis d’un artiste et la reconstruction d’une nation » dixit la note d’intention du co-producteur Protagonist Pictures, un peu à la manière du film de Coppola avec sa New Rome utopique. Mais contrairement à Megalopolis, The Brutalist a donc été accueilli sous une pluie d’éloges par les festivaliers vénitiens.
Depuis sa première ce dimanche 1er septembre, impossible de passer à côté des réactions ultra-positives à propos du film sur les réseaux sociaux. Ainsi, l’Italien Gabriele Nioli, critique chez Screen International, parle d’un « des plus beaux films de nos années, à mi-chemin entre There Will Be Blood et Oppenheimer« quand Ben Rolph de Discussing Film évoque un « quasi-chef d’œuvre qui transcende le cinéma moderne » et Alex Billington, critique chez The First Showing, affirme que The Brutalist est « un chef d’œuvre, moment majeur de l’histoire du cinéma ».
Dans les critiques officielles, les éloges sont encore plus impressionnantes. Pour The Playlist, The Brutalist « n’est pas un classique en devenir, mais un classique déjà installé », The Hollywood Reporter évoque « un film massif à tous les niveaux » tout comme The Daily Beast parle d’un « film monumental ». Plus encore, The Brutalist jouit de nombreuses comparaisons possédant « toute la force thématique de Il était une fois en Amérique ou There Will Be Blood » pour The Telegraph et faisant écho « aux ambitions monumentales d’Andreï Rublev [de Tarkovski] » selon The Film Stage ou à un « Fitzcarraldo de Werner Herzog sur les traces d’Ayn Rand » pour Vogue.
Plus encore, avec son scénario sur un architecte, le film a forcément été comparé en partie à Megalopolis de Coppola. C’est notamment Variety qui a longuement confronter les deux films dans sa critique :
« Si vous devez voir un seul film follement ambitieux et allégorique sur un architecte légendaire dont le rêve est de concevoir des structures qui forgeront l’avenir, allez voir The Brutalist. En d’autres termes, privilégiez The Brutalist, le troisième film réalisé par Brady Corbet, à Megalopolis de Francis Ford Coppola, saga sur un architecte qui amuse pendant environ une heure avant de sombrer dans une folie tout sauf grandiose. […] Megalopolis est un film qui se brise en mille morceaux scintillants. Avec The Brutalist, Brady Corbet réussit tout l’inverse. »
D’autres critiques présents sur place parlent de The Brutalist comme du « vrai Megalopolis » ou du film que Megalopolis aurait voulu être. Autant dire qu’à 36 ans, Brady Corbet semble avoir frappé un grand coup pour son troisième film (seulement). La plupart des médias s’accordent déjà à dire qu’il fait désormais figure de favori pour remporter le Lion d’or, le film affichant une moyenne de 88/100 sur Metacritic (la plus haute pour un film en compétition cette année, à ce stade).
Impossible cependant de savoir exactement quand, nous autres mortels, pourront découvrir le film en salles. Pour le moment, The Brutalist n’a aucun distributeur aux États-Unis (et encore moins en France). Nul doute qu’il devrait très vite en trouver un vu les retours vénitiens et que le distributeur fera tout pour le sortir d’ici la fin 2024 (outre-Atlantique en tout cas) pour espérer concourir aux Oscars. Affaire à suivre, mais on a hâte.
https://www.ecranlarge.com/films/news/t ... hZ7MvhwWcg

L’immense fresque The Brutalist sur un architecte visionnaire a fait sensation à Venise, déjà décrite comme un chef d’œuvre.
Le 16 mai 2024, les cinéphiles tremblaient d’impatience avant la première mondiale de Megalopolis au Festival de Cannes. En course pour la Palme d’or, il signait le retour de Francis Ford Coppola sur la Croisette en compétition, quarante-cinq ans après son (deuxième) sacre pour Apocalypse Now. Racontant l’histoire d’un architecte capable de stopper le temps et voulant construire une ville utopique, Megalopolis a malheureusement divisé la presse et les spectateurs présents sur place.
Entre ceux criant au chef d’œuvre terminal de la carrière de Coppola, ceux saluant simplement l’ambition et audace du réalisateur et ceux dénonçant un film malade et brouillon, cette œuvre d’une vie pour le cinéaste n’a pas totalement convaincu. Et alors que Megalopolis arrive ce 25 septembre dans les salles françaises pour que chacun se fasse son avis, un autre long-métrage pourrait bien lui voler la vedette : The Brutalist de Brady Corbet. En compétition à Venise, cette fresque suivant également un architecte de génie a reçu un accueil dithyrambique.
Brady Corbet, ancien acteur passé chez Gregg Araki (Mysterious Skin), Lars Von Trier (Melancholia) ou Michael Haneke (Funny Games US), s’est mis à la réalisation avec L’enfance d’un chef (prix du meilleur réalisateur de la section Orrizonti à Venise 2015 et également prix de la meilleure première oeuvre). Il a ensuite été sélectionné en compétition à Venise en 2018 avec Vox Lux et a donc fait son retour en compétition en 2024 avec The Brutalist.
The Brutalist raconte l’histoire de László Toth (Adrien Brody), un architecte juif d’origine hongroise qui émigre aux États-Unis en 1947, quelques années après avoir survécu à la Seconde Guerre mondiale, avec sa femme Erzsébet (Felicity Jones). D’abord contraint de travailler dans la pauvreté, leur vie est changée à jamais lorsqu’un mystérieux client (Guy Pearce) demande à László de concevoir un grand monument moderniste et de contribuer à façonner le paysage de l’Amérique moderne.
Au vu du pitch, on comprend forcément un peu plus le lien avec Megalopolis. Cette fresque de 3h35 filmée en 70mm avait pour ambition de « raconter la vision sans compromis d’un artiste et la reconstruction d’une nation » dixit la note d’intention du co-producteur Protagonist Pictures, un peu à la manière du film de Coppola avec sa New Rome utopique. Mais contrairement à Megalopolis, The Brutalist a donc été accueilli sous une pluie d’éloges par les festivaliers vénitiens.
Depuis sa première ce dimanche 1er septembre, impossible de passer à côté des réactions ultra-positives à propos du film sur les réseaux sociaux. Ainsi, l’Italien Gabriele Nioli, critique chez Screen International, parle d’un « des plus beaux films de nos années, à mi-chemin entre There Will Be Blood et Oppenheimer« quand Ben Rolph de Discussing Film évoque un « quasi-chef d’œuvre qui transcende le cinéma moderne » et Alex Billington, critique chez The First Showing, affirme que The Brutalist est « un chef d’œuvre, moment majeur de l’histoire du cinéma ».
Dans les critiques officielles, les éloges sont encore plus impressionnantes. Pour The Playlist, The Brutalist « n’est pas un classique en devenir, mais un classique déjà installé », The Hollywood Reporter évoque « un film massif à tous les niveaux » tout comme The Daily Beast parle d’un « film monumental ». Plus encore, The Brutalist jouit de nombreuses comparaisons possédant « toute la force thématique de Il était une fois en Amérique ou There Will Be Blood » pour The Telegraph et faisant écho « aux ambitions monumentales d’Andreï Rublev [de Tarkovski] » selon The Film Stage ou à un « Fitzcarraldo de Werner Herzog sur les traces d’Ayn Rand » pour Vogue.
Plus encore, avec son scénario sur un architecte, le film a forcément été comparé en partie à Megalopolis de Coppola. C’est notamment Variety qui a longuement confronter les deux films dans sa critique :
« Si vous devez voir un seul film follement ambitieux et allégorique sur un architecte légendaire dont le rêve est de concevoir des structures qui forgeront l’avenir, allez voir The Brutalist. En d’autres termes, privilégiez The Brutalist, le troisième film réalisé par Brady Corbet, à Megalopolis de Francis Ford Coppola, saga sur un architecte qui amuse pendant environ une heure avant de sombrer dans une folie tout sauf grandiose. […] Megalopolis est un film qui se brise en mille morceaux scintillants. Avec The Brutalist, Brady Corbet réussit tout l’inverse. »
D’autres critiques présents sur place parlent de The Brutalist comme du « vrai Megalopolis » ou du film que Megalopolis aurait voulu être. Autant dire qu’à 36 ans, Brady Corbet semble avoir frappé un grand coup pour son troisième film (seulement). La plupart des médias s’accordent déjà à dire qu’il fait désormais figure de favori pour remporter le Lion d’or, le film affichant une moyenne de 88/100 sur Metacritic (la plus haute pour un film en compétition cette année, à ce stade).
Impossible cependant de savoir exactement quand, nous autres mortels, pourront découvrir le film en salles. Pour le moment, The Brutalist n’a aucun distributeur aux États-Unis (et encore moins en France). Nul doute qu’il devrait très vite en trouver un vu les retours vénitiens et que le distributeur fera tout pour le sortir d’ici la fin 2024 (outre-Atlantique en tout cas) pour espérer concourir aux Oscars. Affaire à suivre, mais on a hâte.
https://www.ecranlarge.com/films/news/t ... hZ7MvhwWcg
Je sais, mais je boycotte

Surtout que le site Alloci... m'oblige à accepter ses cookies dont je ne veux pas.
Intéressant aussiLe calendrier sur Sens Critique est encore plus pratique car ils mettent également les films qui sortent sur plateforme.

C'est pas mal : https://www.senscritique.com/films/sort ... semaine/37
Edit : J'ai trouvé ça aussi : https://vodkaster.telerama.fr/films/sorties-cinema
En fait, je n'avais pas vraiment cherché


Modifié en dernier par robinne le mer. 4 sept. 2024 17:37, modifié 1 fois.
C'est la guerre... entre Cannes et Venise

Et il semblerait que Venise ait gagné pour les critiques / qualité de film. Mais pour la visibilité, Cannes a gagné

Je pense qu'il n'y a pas de raison particulière, c'est pour faire le lien avec le précédent Fincher

- ClintReborn
- Messages : 5158
- Enregistré le : mer. 14 oct. 2020 12:56
- Localisation : Avalon
La visibilité ? c'était surtout de la mauvaise publicité

Ah ça y’est, j’viens de comprendre à quoi ça sert la canne. En fait ça sert à rien… Du coup ça nous renvoie à notre propre utilité : l’Homme face à l’Absurde ! (Perceval)
"Le chemin de la liberté commence la ou les croyances se meurent"
"Le chemin de la liberté commence la ou les croyances se meurent"
De la mauvaise publicité est toujours de la publicité, aurait dit je-ne-sais-pas-quiClintReborn a écrit : ↑mer. 4 sept. 2024 18:15La visibilité ? c'était surtout de la mauvaise publicité![]()

Joker 2 : premiers avis sur la suite Folie à deux avec Joaquin Phoenix et Lady Gaga

Joker 2 alias Joker : Folie à deux signe le grand retour de Joaquin Phoenix en Clown prince du crime, et les premiers avis sont disponibles.
En 2019, Joker avait surpris le monde à Venise, d’abord grâce à son accueil critique ultra-positif mais surtout parce qu’il avait été sacré du Lion d’or. Le succès commercial avait suivi derrière avec plus d’un milliard de dollars récoltés dans le monde, ce qui avait donné des idées à Warner. Une suite a rapidement été commandée toujours réalisée par Todd Phillips, toujours scénarisée par le duo Todd Phillips-Scott Silver et toujours menée par Joaquin Phoenix, mais accompagnée par la nouvelle venue Lady Gaga dans la peau d’Harleen Quinzel (alias Harley Quinn).
Cinq ans plus tard, l’univers DC retrouve donc le Lido, toujours en compétition pour le Lion d’or, avec Joker : Folie à deux, décrit comme une « dystopie musicale ». Alors que la Mostra bat son plein avec les premiers avis sur le psychédélique Queer et des échos incroyables sur le « monumental » The Brutalist, Todd Phillips réussira-t-il à faire le doublé avec ce Joker 2 ? En attendant le verdict du jury d’Isabelle Huppert, la critique donne déjà des éléments de réponse. Revue de presse.
« Phillips et Silver ont livré la dernière chose à laquelle on s’attendait : un film Joker « responsable » qui trouve une manière intrigante d’explorer les conséquences sociétales (à la fois dans le film et dans la réalité) du premier film. Les fans de Joker ne devraient pas trop pleurer, Warner Bros. a intelligemment trouvé un moyen de laisser la porte (un peu) ouverte pour que la franchise continue, si le besoin s’en fait sentir. »
Matthew Turner – NME
« Contre toute attente, ce film ingénieux et profondément troublant déclenche même quelques pleurs dans les derniers instants. »
Geoffrey Macnab – The Independent
« Le pire dans Joker : Folie à Deux : son potentiel inexploité. Cela commence par la promesse d’une nouvelle approche du Joker et d’Harley Quinn, les plaçant dans un monde où la cruauté trouve son contraire dans la romance musicale. Malheureusement, la suite s’enlise dans une longue saga judiciaire qui, non seulement, éloigne l’éblouissante Lady Gaga des projecteurs, mais centre également le film entièrement autour de son propre prédécesseur, sans rien raconter de nouveau.«
Siddhant Adlakha – IGN
« Joker : Folie à Deux est peut-être ambitieux et superficiellement scandaleux, mais fondamentalement, c’est une suite qui ne prend aucun risque. »
Owen Gleiberman – Variety
« La sombre suite de Todd Phillips, avec Joaquin Phoenix et Lady Gaga, est un doigt d’honneur à tous ceux qui souhaitaient que la saga raconte quelque chose de pertinent. »
Richard Lawson – Vanity Fair
« Ce n’est pas parce que le film est fou qu’il faut le voir (en fait, ce qui est dingue, c’est qu’il ne soit pas si fou que ça). Au contraire, rares sont ceux qui ont eu, à cette échelle, la possibilité de tromper de manière aussi flagrante les attentes du public, comme le font Todd Philips et Joaquin Phoenix ici. Rien que pour ça, le film vaut la peine d’être découvert. »
Luke Hicks – The Film Stage
« De toutes les choses que Phillips fait mieux dans Joker : Folie à Deux par rapport à Joker, la meilleure est de loin sa correction de cap en s’adressant aux misogynes extrémistes. Même s’il ne cherche jamais à le faire subtilement. »
Rafaela Sales Roses – The Playlist
« En fonction de la perspective, cet exercice de démythification est soit audacieux, soit extrêmement suffisant et irritant, mais une chose est sûre, ce n’est pas très amusant. Todd Phillips semble dire que si vous êtes tombé amoureux de l’image messianique d’Arthur Fleck dans le premier film, alors Joker 2 existe pour se moquer de vous. »
Nicholas Barber – BBC
« Pour un film de 2h15, Folie à Deux semble un peu léger, voire parfois fade. Avec Joker, Todd Phillips et son co-scénariste Scott Silver pouvaient s‘appuyer sur la solidité narrative de Taxi Driver et La Valse des pantins de Martin Scorsese pour y greffer leur histoire et trouver une tonalité. Joker 2 repose davantage sur son concept que sur un récit aux bases solides. Il mélange un peu tout, des comédies musicales de l’âge d’or aux expériences d’auteurs comme Coup de coeur [de Francis Ford Coppola]. Et sans véritable modèle, sa structure a du mal à fonctionner. »
David Rooney – The Hollywood Reporter
Avec une moyenne de 53/100 sur Metacritic (avec 22 critiques recensées), Joker : Folie à deux a largement divisé la critique présente à Venise. Bien sûr, quelques éléments sont loués par la plupart des critiques, notamment la facture visuelle de l’ensemble et aussi la prestation de Lady Gaga (plus encore que celle de Joaquin Phoenix). Toutefois, il semble que les choix narratifs soient quitte ou double, certains saluant une forme d’audace quand d’autres crient carrément au scandale.
Difficile en tout cas d’imaginer le film de Todd Phillips réitérer l’exploit de son aîné avec son Lion d’or inattendu. Pour rappel, Joker affichait une moyenne de 78/100 sur Metacritic au soir de sa première à la Mostra de Venise 2019 (avant de chuter à sa sortie à 59/100). Autant dire que Joker 2 pourrait encore tomber plus bas dans quelques semaines lors de sa sortie dans les cinémas. Pour en avoir le coeur net, il faudra patienter jusqu’au 2 octobre en France.
https://www.ecranlarge.com/films/news/j ... 8LWU13KnEw

Joker 2 alias Joker : Folie à deux signe le grand retour de Joaquin Phoenix en Clown prince du crime, et les premiers avis sont disponibles.
En 2019, Joker avait surpris le monde à Venise, d’abord grâce à son accueil critique ultra-positif mais surtout parce qu’il avait été sacré du Lion d’or. Le succès commercial avait suivi derrière avec plus d’un milliard de dollars récoltés dans le monde, ce qui avait donné des idées à Warner. Une suite a rapidement été commandée toujours réalisée par Todd Phillips, toujours scénarisée par le duo Todd Phillips-Scott Silver et toujours menée par Joaquin Phoenix, mais accompagnée par la nouvelle venue Lady Gaga dans la peau d’Harleen Quinzel (alias Harley Quinn).
Cinq ans plus tard, l’univers DC retrouve donc le Lido, toujours en compétition pour le Lion d’or, avec Joker : Folie à deux, décrit comme une « dystopie musicale ». Alors que la Mostra bat son plein avec les premiers avis sur le psychédélique Queer et des échos incroyables sur le « monumental » The Brutalist, Todd Phillips réussira-t-il à faire le doublé avec ce Joker 2 ? En attendant le verdict du jury d’Isabelle Huppert, la critique donne déjà des éléments de réponse. Revue de presse.
« Phillips et Silver ont livré la dernière chose à laquelle on s’attendait : un film Joker « responsable » qui trouve une manière intrigante d’explorer les conséquences sociétales (à la fois dans le film et dans la réalité) du premier film. Les fans de Joker ne devraient pas trop pleurer, Warner Bros. a intelligemment trouvé un moyen de laisser la porte (un peu) ouverte pour que la franchise continue, si le besoin s’en fait sentir. »
Matthew Turner – NME
« Contre toute attente, ce film ingénieux et profondément troublant déclenche même quelques pleurs dans les derniers instants. »
Geoffrey Macnab – The Independent
« Le pire dans Joker : Folie à Deux : son potentiel inexploité. Cela commence par la promesse d’une nouvelle approche du Joker et d’Harley Quinn, les plaçant dans un monde où la cruauté trouve son contraire dans la romance musicale. Malheureusement, la suite s’enlise dans une longue saga judiciaire qui, non seulement, éloigne l’éblouissante Lady Gaga des projecteurs, mais centre également le film entièrement autour de son propre prédécesseur, sans rien raconter de nouveau.«
Siddhant Adlakha – IGN
« Joker : Folie à Deux est peut-être ambitieux et superficiellement scandaleux, mais fondamentalement, c’est une suite qui ne prend aucun risque. »
Owen Gleiberman – Variety
« La sombre suite de Todd Phillips, avec Joaquin Phoenix et Lady Gaga, est un doigt d’honneur à tous ceux qui souhaitaient que la saga raconte quelque chose de pertinent. »
Richard Lawson – Vanity Fair
« Ce n’est pas parce que le film est fou qu’il faut le voir (en fait, ce qui est dingue, c’est qu’il ne soit pas si fou que ça). Au contraire, rares sont ceux qui ont eu, à cette échelle, la possibilité de tromper de manière aussi flagrante les attentes du public, comme le font Todd Philips et Joaquin Phoenix ici. Rien que pour ça, le film vaut la peine d’être découvert. »
Luke Hicks – The Film Stage
« De toutes les choses que Phillips fait mieux dans Joker : Folie à Deux par rapport à Joker, la meilleure est de loin sa correction de cap en s’adressant aux misogynes extrémistes. Même s’il ne cherche jamais à le faire subtilement. »
Rafaela Sales Roses – The Playlist
« En fonction de la perspective, cet exercice de démythification est soit audacieux, soit extrêmement suffisant et irritant, mais une chose est sûre, ce n’est pas très amusant. Todd Phillips semble dire que si vous êtes tombé amoureux de l’image messianique d’Arthur Fleck dans le premier film, alors Joker 2 existe pour se moquer de vous. »
Nicholas Barber – BBC
« Pour un film de 2h15, Folie à Deux semble un peu léger, voire parfois fade. Avec Joker, Todd Phillips et son co-scénariste Scott Silver pouvaient s‘appuyer sur la solidité narrative de Taxi Driver et La Valse des pantins de Martin Scorsese pour y greffer leur histoire et trouver une tonalité. Joker 2 repose davantage sur son concept que sur un récit aux bases solides. Il mélange un peu tout, des comédies musicales de l’âge d’or aux expériences d’auteurs comme Coup de coeur [de Francis Ford Coppola]. Et sans véritable modèle, sa structure a du mal à fonctionner. »
David Rooney – The Hollywood Reporter
Avec une moyenne de 53/100 sur Metacritic (avec 22 critiques recensées), Joker : Folie à deux a largement divisé la critique présente à Venise. Bien sûr, quelques éléments sont loués par la plupart des critiques, notamment la facture visuelle de l’ensemble et aussi la prestation de Lady Gaga (plus encore que celle de Joaquin Phoenix). Toutefois, il semble que les choix narratifs soient quitte ou double, certains saluant une forme d’audace quand d’autres crient carrément au scandale.
Difficile en tout cas d’imaginer le film de Todd Phillips réitérer l’exploit de son aîné avec son Lion d’or inattendu. Pour rappel, Joker affichait une moyenne de 78/100 sur Metacritic au soir de sa première à la Mostra de Venise 2019 (avant de chuter à sa sortie à 59/100). Autant dire que Joker 2 pourrait encore tomber plus bas dans quelques semaines lors de sa sortie dans les cinémas. Pour en avoir le coeur net, il faudra patienter jusqu’au 2 octobre en France.
https://www.ecranlarge.com/films/news/j ... 8LWU13KnEw
EL a beaucoup aimé Hit Man (4 étoiles) :

Avant de devenir la nouvelle coqueluche d’Hollywood grâce à Top Gun : Maverick et Twisters, Glen Powell s’est notamment fait repérer dans Everybody Wants Some !! de Richard Linklater (Before Sunrise, Boyhood). Avec Hit Man, l’acteur et le réalisateur se retrouvent (et co-écrivent le scénario) autour d’une histoire vraie délirante : celle de Gary Johnson, prof de philo-psycho qui arrondit ses fins de mois auprès de la police, en se faisant passer pour un tueur à gages. Sous ses airs de comédie légère et sexy, le film offre un programme aussi malin que ludique sur la notion de performance. Une évidence pour le cinéaste, pour un résultat des plus charmants, disponible sur Canal+ en France.
LE CRÉDO DES ASSASSINS
Gary Johnson a beau citer Nietzsche et le fait de “vivre passionnément, selon ses règles”, son look de prof de fac, sa Honda Civic et son goût pour l’ornithologie n’en font pas vraiment un personnage conduit par l’amour du risque. Pourtant, il aide à temps partiel la police de La Nouvelle-Orléans lors de missions d’infiltration. Le principe ? Se faire passer pour un tueur à gages, et ainsi piéger ceux qui comptent l’embaucher pour zigouiller un proche.
Doté d’un sens de l’imagination aigu et de son bagage en psychologie, Gary saisit à quel point le fantasme du tueur s’accorde à la pulsion des commanditaires, au fait de se laisser aller à leur désir. C’est pourquoi, après des recherches intensives, il s’invente à chaque rencontre un personnage, avec supplément déguisement et/ou accent (on ne savait pas qu’on rêvait de voir Glen Powell en cosplay de Tilda Swinton, mais c’était essentiel).
L’exercice est à lui seul réjouissant, et confirme que Glen Powell est bien une nouvelle star en puissance. Si son charisme de faux frat-boy est évident depuis Everybody Wants Some !!, son charme provient de son plaisir de jeu, d’un amusement qui dépasse la fiction, et qui semble le connecter directement au spectateur.
C’est tout le principe d’Hit Man, où Richard Linklater filme la jouissance d’un acteur à mesure qu’il se transforme, s’efface et pénètre dans la psyché des autres. Bien sûr, Gary joue avec le feu, notamment lorsque Madison (Adria Arjona, aperçue entre autres dans 6 Underground et Andor), une femme à qui il a évité la prison, tombe amoureuse de lui… ou plutôt d’un de ses rôles : Ron.
BEFORE DEATH DO US PART
A y réfléchir, Linklater prolonge ses expérimentations autour des limites du métier de comédien. Qu’il base ses personnages et leur histoire sur le vécu de ses interprètes (la trilogie du Before) ou qu’il use du temps long pour capter le vieillissement des corps (Boyhood), il ne cesse de mêler la “magie” du cinéma avec la beauté de ce retour permanent du réel. Le scénario d’Hit Man s’en amuse par son histoire vraie totalement réécrite et détournée, comme si elle matérialisait à son tour le fantasme de sa prémisse.
Par la précision de champs-contrechamps et d’oppositions spatiales marquées, les dialogues savoureux deviennent ces oignons à multiples couches, où la performance et la sincérité se juxtaposent et se mélangent (on pense à cette scène fantastique d’improvisation entre Gary et Madison où ils se savent sur écoute).
Le plaisir de la manipulation se lie à la méfiance, appelant le spectateur à toujours plus scruter le jeu de son duo principal. On sent de ce côté-là la délectation du cinéaste à sublimer cette alchimie. Powell étonne dans ses ruptures de ton et ses métamorphoses, tandis qu’Adria Arjona détourne à la perfection la demoiselle en détresse grâce à un tempo comique admirable.
Leur couple, qui semble tout droit sorti d’une comédie de mœurs modernisée, amène une réflexion plus insidieuse qu’il n’y paraît. L’amour révèle des êtres complétés, transformés par l’autre, mais à quel point ? Pour reprendre la problématique posée par Gary à sa classe : “Et si le concept de soi était une fabrication ?”
Alors que nos vies ne seraient qu’une succession de rôles, adaptés à nos besoins et à ceux de la société, Richard Linklater observe la libération d’un homme et d’une femme, dont les mensonges inauguraux ne font que révéler leur vérité intime. Mais de quoi sont-ils tombés amoureux ? D’une identité figée et fantasmée, ou de cette fluidité des personnalités ?
C’est le vertige du film : si on ne se connaît pas soi-même, comment peut-on connaître l’autre, si ce n’est en assumant l’abandon de soi ? C’est peut-être au fond la question qu’a toujours posée Linklater à travers ses fresques sur le temps, le couple et l’adolescence. De quoi faire d’Hit Man l’ajout logique et jouissif d’une filmographie toujours aussi passionnante.
Hit Man est disponible sur MyCanal depuis le 4 septembre 2024.
A l’instar de ses personnages et de leurs faux-semblants, Hit Man est bien plus qu’une comédie légère et irrésistible sur une histoire vraie rocambolesque. Richard Linklater interroge à nouveau la performance et le plaisir de l’acting, et en tire une fable philosophique charmante sur l’identité, qui doit beaucoup au charisme de Glen Powell et Adria Arjona.
https://www.ecranlarge.com/films/critiq ... LV-8zI7Yww

Avant de devenir la nouvelle coqueluche d’Hollywood grâce à Top Gun : Maverick et Twisters, Glen Powell s’est notamment fait repérer dans Everybody Wants Some !! de Richard Linklater (Before Sunrise, Boyhood). Avec Hit Man, l’acteur et le réalisateur se retrouvent (et co-écrivent le scénario) autour d’une histoire vraie délirante : celle de Gary Johnson, prof de philo-psycho qui arrondit ses fins de mois auprès de la police, en se faisant passer pour un tueur à gages. Sous ses airs de comédie légère et sexy, le film offre un programme aussi malin que ludique sur la notion de performance. Une évidence pour le cinéaste, pour un résultat des plus charmants, disponible sur Canal+ en France.
LE CRÉDO DES ASSASSINS
Gary Johnson a beau citer Nietzsche et le fait de “vivre passionnément, selon ses règles”, son look de prof de fac, sa Honda Civic et son goût pour l’ornithologie n’en font pas vraiment un personnage conduit par l’amour du risque. Pourtant, il aide à temps partiel la police de La Nouvelle-Orléans lors de missions d’infiltration. Le principe ? Se faire passer pour un tueur à gages, et ainsi piéger ceux qui comptent l’embaucher pour zigouiller un proche.
Doté d’un sens de l’imagination aigu et de son bagage en psychologie, Gary saisit à quel point le fantasme du tueur s’accorde à la pulsion des commanditaires, au fait de se laisser aller à leur désir. C’est pourquoi, après des recherches intensives, il s’invente à chaque rencontre un personnage, avec supplément déguisement et/ou accent (on ne savait pas qu’on rêvait de voir Glen Powell en cosplay de Tilda Swinton, mais c’était essentiel).
L’exercice est à lui seul réjouissant, et confirme que Glen Powell est bien une nouvelle star en puissance. Si son charisme de faux frat-boy est évident depuis Everybody Wants Some !!, son charme provient de son plaisir de jeu, d’un amusement qui dépasse la fiction, et qui semble le connecter directement au spectateur.
C’est tout le principe d’Hit Man, où Richard Linklater filme la jouissance d’un acteur à mesure qu’il se transforme, s’efface et pénètre dans la psyché des autres. Bien sûr, Gary joue avec le feu, notamment lorsque Madison (Adria Arjona, aperçue entre autres dans 6 Underground et Andor), une femme à qui il a évité la prison, tombe amoureuse de lui… ou plutôt d’un de ses rôles : Ron.
BEFORE DEATH DO US PART
A y réfléchir, Linklater prolonge ses expérimentations autour des limites du métier de comédien. Qu’il base ses personnages et leur histoire sur le vécu de ses interprètes (la trilogie du Before) ou qu’il use du temps long pour capter le vieillissement des corps (Boyhood), il ne cesse de mêler la “magie” du cinéma avec la beauté de ce retour permanent du réel. Le scénario d’Hit Man s’en amuse par son histoire vraie totalement réécrite et détournée, comme si elle matérialisait à son tour le fantasme de sa prémisse.
Par la précision de champs-contrechamps et d’oppositions spatiales marquées, les dialogues savoureux deviennent ces oignons à multiples couches, où la performance et la sincérité se juxtaposent et se mélangent (on pense à cette scène fantastique d’improvisation entre Gary et Madison où ils se savent sur écoute).
Le plaisir de la manipulation se lie à la méfiance, appelant le spectateur à toujours plus scruter le jeu de son duo principal. On sent de ce côté-là la délectation du cinéaste à sublimer cette alchimie. Powell étonne dans ses ruptures de ton et ses métamorphoses, tandis qu’Adria Arjona détourne à la perfection la demoiselle en détresse grâce à un tempo comique admirable.
Leur couple, qui semble tout droit sorti d’une comédie de mœurs modernisée, amène une réflexion plus insidieuse qu’il n’y paraît. L’amour révèle des êtres complétés, transformés par l’autre, mais à quel point ? Pour reprendre la problématique posée par Gary à sa classe : “Et si le concept de soi était une fabrication ?”
Alors que nos vies ne seraient qu’une succession de rôles, adaptés à nos besoins et à ceux de la société, Richard Linklater observe la libération d’un homme et d’une femme, dont les mensonges inauguraux ne font que révéler leur vérité intime. Mais de quoi sont-ils tombés amoureux ? D’une identité figée et fantasmée, ou de cette fluidité des personnalités ?
C’est le vertige du film : si on ne se connaît pas soi-même, comment peut-on connaître l’autre, si ce n’est en assumant l’abandon de soi ? C’est peut-être au fond la question qu’a toujours posée Linklater à travers ses fresques sur le temps, le couple et l’adolescence. De quoi faire d’Hit Man l’ajout logique et jouissif d’une filmographie toujours aussi passionnante.
Hit Man est disponible sur MyCanal depuis le 4 septembre 2024.
A l’instar de ses personnages et de leurs faux-semblants, Hit Man est bien plus qu’une comédie légère et irrésistible sur une histoire vraie rocambolesque. Richard Linklater interroge à nouveau la performance et le plaisir de l’acting, et en tire une fable philosophique charmante sur l’identité, qui doit beaucoup au charisme de Glen Powell et Adria Arjona.
https://www.ecranlarge.com/films/critiq ... LV-8zI7Yww
- NaughtyDog
- Messages : 3396
- Enregistré le : lun. 26 oct. 2020 12:34
- Localisation : Paris

Une suite tardive...mais tout à fait honnête.
Ce Beetlejuice 2 est néanmoins bridé par plusieurs doucis, principalement scénaristiques.
Ayant une structure et un ton globalement similaire à l'original, Burton fait le job sans forcément pleinement surprendre. Exepté lorsqu'il introduit une nouvelle galerie de personnages immédiatement accrocheurs (Monica Bellucci en veuve boogey-woman traquant Betelgeuse, Justin Theroux en compagnon envahissant de Lydia ou bien Willem Dafoe en hilarante caricature de flic-coméfien opérant dans l'au-delà)
Le problème est qu'in fine le scénario a du mal à exploiter tous ses pions, bazardant même à coups de deus ex machinas la conclusion de certains arcs narratifs (Monica Bellucci est malheureusement sacrifiée).
C'était déjà un léger souci du 1er, et c'est + le cas ici tandis que Betelgeuse est à nouveau impeccablement campé par un Keaton retrouvant le costume comme un gant..mais secondaire au profit de la famille Deetz.
Heureusement Catherine O'Hara, Winona Ryder et Jenna Ortega sont très bonnes elles aussi, offrant un regard complémentaire sur les dynamiques familiales complexes et l'impossibilité du dialogue : rien de novateur, mais cette suite amène un certain esprit de "sororité" au sein de cette famille ecclectique.
La sève de ce Beetlejuice Beetlejuice donc, qui passé une lentre réintroduction nous ramène dans un Au-delà laissant à nouveau la place à une fabrication en dur : costumes, sets, stop-motion et practical effects font preuve d'un artisanat carré, bien que Burton ne pousse pas les possibilités de son univers à fond (malgré quelques idées qui essaiment, comme ce Soul Train).
Bref c'est paradoxalement le meilleur Buryon depuis 20 ans, mais aussi une suite safe avec quelques acmés créatifs (le bébé à la Braindead), et quelques idées méritant +.
Honnête donc
3/5
Oui, c'est ce que je disais : ils partent d'affiches toutes bleues ou rouges, puis pour les suivantes, ils mettent une zone rouge/bleue sur un fond bleu/rouge, et enfin, ils mélangent = violet

Vu :

Double Trahison est un film qui a connu un joli petit succès aux USA en 2014 tandis qu'il est directement sorti en vidéo dans nos contrées. Pour être honnête, je ne connaissais pas l'existence de ce film il y a encore quelques semaines, c'est un ami qui me l'a conseillé. Idris Elba joue un psychopathe en cavale et mène la vie dure à une femme chez qui il s'introduit. C'est un thriller qui fait très années 90 et j'ai vraiment kiffé, le film dure 1h20 et se montre intense du début à la fin.

Double Trahison est un film qui a connu un joli petit succès aux USA en 2014 tandis qu'il est directement sorti en vidéo dans nos contrées. Pour être honnête, je ne connaissais pas l'existence de ce film il y a encore quelques semaines, c'est un ami qui me l'a conseillé. Idris Elba joue un psychopathe en cavale et mène la vie dure à une femme chez qui il s'introduit. C'est un thriller qui fait très années 90 et j'ai vraiment kiffé, le film dure 1h20 et se montre intense du début à la fin.
Idris Elba a eu 52 ans ce 6 septembrePale a écrit : ↑ven. 6 sept. 2024 22:26 Vu :
Double Trahison est un film qui a connu un joli petit succès aux USA en 2014 tandis qu'il est directement sorti en vidéo dans nos contrées. Pour être honnête, je ne connaissais pas l'existence de ce film il y a encore quelques semaines, c'est un ami qui me l'a conseillé. Idris Elba joue un psychopathe en cavale et mène la vie dure à une femme chez qui il s'introduit. C'est un thriller qui fait très années 90 et j'ai vraiment kiffé, le film dure 1h20 et se montre intense du début à la fin.
Vosg'patt de cœur
Oui, c'est une belle coïncidence.Kit a écrit : ↑sam. 7 sept. 2024 00:58Idris Elba a eu 52 ans ce 6 septembrePale a écrit : ↑ven. 6 sept. 2024 22:26 Vu :
Double Trahison est un film qui a connu un joli petit succès aux USA en 2014 tandis qu'il est directement sorti en vidéo dans nos contrées. Pour être honnête, je ne connaissais pas l'existence de ce film il y a encore quelques semaines, c'est un ami qui me l'a conseillé. Idris Elba joue un psychopathe en cavale et mène la vie dure à une femme chez qui il s'introduit. C'est un thriller qui fait très années 90 et j'ai vraiment kiffé, le film dure 1h20 et se montre intense du début à la fin.