Très bon retour que ce nouveau film de Chris Sanders.
Le Robot Sauvage est un nouveau métrage avec un cœur immense, lorgnant du côté de Pixar ou bien du Géant de Fer pour proposer un un récit initiatique à la portée curieusement intime, où les enjeux sont circonscris pendant une bonne partie de l'intrigue à l'unité familiale.
Un robot matriarcal qui se connecte à une humanité indoupçonnée, et un oisillon devant apprendre à trouver sa place malgré sa différence : un duo de fortune attachant dans une production au style visuel impeccable (on sent que Les Bad Guys et Le Chat Potté 2 sont passés par là), à l'OST de Kris Bowers (Green Book) emplie de douceur et au message inspirant.
En effet, à mesure que le récit progresse, Le Robot Sauvage fait curieusement penser à Flow, bifurquant vers une histoire de survie où le futur de notre humanité dépend de la nécessité d'abandon de convictions/préjugés archaïques au profit d'une cohabitation malgré nos différences culturelles.
Un propos lourd de sens, offrant une dimension émotionnelle ultra efficace à ce qui est ni plus ni moins qu'une des tous meilleurs films d'animation de l'année, mais aussi de l'histoire de Dreamworks.
Tendre, beau, drôle et sincère, une très bonne pioche
4/5
Film à la fois réussi dans son fond, mais qui m'a laissé un goût d'inachevé dans sa forme ou ses idées visuelles.
Mother Land renvoie directement au Village de Shyamalan, avec cette mère (excellente Halle Berry) protectrice vivant dans une cabane isolée avec ses 2 fils (2 très bons comédiens enfants) 10 ans après la fin du monde, alors que le Mal rôde autour.
Mais très vite on se rend compte qu'on est pas dans un film d'horreur, mais dans un drame psychologique questionnant la notion de toxicité parentale, de convictions erronnées, de remises en question des règles établies dans la cellule familiale (matérialisée par la corde qui unit les membres et que l'on choisit de sectionner ou non).
Bref tout fait sens dans la symbolique globale, jusque dans les apparitions fantômatiques (réel ou seulement dans la tête de June..le film fait peu de suspense à ce niveau et use bien du pouvoir de sufgestion des personnages).
Le souci selon moi est justement dans cet équilibre questionnant imaginaire et réel (comme Onibaba ou Shining) qui n'est pas vraiment tenu (avec seulement son plan final mais dont rien ne dous-tend la véracité).
De plus, en terme d'imagerie horrifique c'est franchement chiche, usant de 2-3 visions zombiesques sans personnalité, à peine sauvé par une apparition finale légèrement digne d'un Junji Ito, mais pas assez exploitée.
Ça manque de mood, de frisson et de cauchemar, malgré un script qui tient la route et une belle direction d'acteurs
2.5/5 (voire 3/5)