
La première heure est à ce titre un véritable calvaire, entre les renvois gratuits aux précédents opus, les flash-backs incessants (parfois pour des scènes survenues deux minutes plus tôt) et les séquences d'exposition où les personnages réexpliquent ad nauseam les mêmes informations. Comment a-t-on pu tomber aussi bas ? Et surtout, qu'est-il advenu des promesses de Dead Reckoning ?

-Gabriel, présenté comme la némésis ultime d'Ethan, devenu un adversaire caricatural et sans nuance.
-Paris, qui aurait pu avoir l'arc le plus intéressant du film, réduite à un faire-valoir comique qui ne s'exprime plus qu'en français.
-Grace, dont l'identité floue laissait présager une révélation la concernant, qui n'est plus qu'une godiche en admiration devant Hunt.
Il est intéressant de comparer The Final Reckoning avec No Time to Die : tous deux sont censés clôturer une saga d'espionnage de plusieurs décennies mais là où le second compensait ses faiblesses de scénario par un dénouement émouvant, le premier ne profite même pas cet aspect pour retomber sur ses pattes. J'avais envie de quitter la salle dès le premier discours de Luther sur le destin.

Le système Cruise/McQuarrie a clairement montré ses limites ici. J'espère que leur prochaine collaboration sera plus fructueuse.