Le Centre de Visionnage : Films et débats

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asketoner
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Les Paumes de la mendicité (Ladoni), Artur Aristakisian, 1993

Quelques mendiants à Kishinev, capitale de la Moldavie. Les gens qu'on ne regarde pas dans un pays qu'on ne voit jamais : tel est le programme du film.
Aristakisian regarde les mendiants, leurs corps, leurs déplacements, leurs maisons, et écoute ce qu'ils ont à nous dire - leurs histoires, leurs pensées, leurs manières d'être au monde. Il ne leur donne pas la parole à proprement parler (face aux critiques d'utilisation de la pauvreté à des fins artistiques, il se défend d'être un travailleur social : pour lui, les mendiants de Kishinev ont été ses modèles et c'est tout, il n'a pas fait semblant d'être des leurs, il n'a pas cherché à avoir de relations trop intimes avec eux, il les a simplement convaincus de se laisser filmer par lui), d'ailleurs on ne les entend jamais directement, il n'y a pas de prise de son directe, mais une voix-off, celle du cinéaste.
La voix-off raconte l'histoire d'un homme qui s'adresse à son fils qui n'est pas encore né, et que sa mère destine à l'avortement. Aristakisian prétend que c'est aussi une histoire volée à la rue, pas la sienne en tout cas. Qu'il s'est servi de cette histoire, de l'histoire de cet homme circulant dans les rues de Kishinev, parlant à son enfant qui ne naîtra jamais, pour exprimer sa vision du monde, articuler les images du film et toutes les histoires qu'il recèle.
Le propos de la voix-off est d'une grande force, par moments révoltant. L'homme prévient son fils : le seul salut est la folie. Il lui conseille de ne jamais travailler, de ne jamais faire quelque chose d'utile à la société, de devenir mendiant. Parce que les gens qui vont au travail, dit-il, il n'a jamais rien vu de plus humiliant - et à ce moment-là le film nous montre un cul-de-jatte sur une planche à roulettes, avançant sur un chemin non damé vers une destination inconnue.
Celui qui mendie, celui-là seul gagne l'argent de son travail. Les autres travaillent et sont payés pour cela, mais en vérité ils sont payés pour toute autre chose, leur soumission, leur renoncement à la liberté, leur participation au système. Un mendiant ne participe à rien, et c'est là sa grandeur. L'un d'entre eux dit : "les gens ne me donnent pas d'argent, en vérité ils se déshabillent. Ca ne dure que quelques secondes, mais c'est assez pour les voir entièrement nus."
Cette grandeur, Aristakisian ne cesse de vouloir la montrer. Il y a de magnifiques portraits : la femme pliée en deux qui traîne une caisse partout derrière elle, l'homme aux pigeons, l'homme qui vit dans un trou dans la terre. Ce n'est pas la dignité des hommes qui importe au cinéaste (pas leur rachat), mais bel et bien leur grandeur (quelque chose de plus mystique que la dignité, de moins moral). Les images noir et blanc sont magnifiques, inspirées bien que bricolées, ne cherchant pas du tout à transcender leur amateurisme par autre chose que la beauté. Il n'y a pas de mise en scène à proprement parler, pas de mise en scène hollywoodienne en tout cas : juste un regard, et ça suffit à ce que quelque chose se crée. Aristakisian ne joue ni au travailleur social ni au professionnel du cinéma : il est un artiste, et selon lui ça n'a rien à voir.
C'est un cinéma moins complexe que celui de Pedro Costa, qui tente, lui, de se mêler à ceux qu'il filme, de leur apporter le cinéma, de redistribuer l'art comme s'il s'agissait d'une richesse, de résoudre les problèmes du monde. Ici les questions sociales et politiques posées par le sujet même du film sont esquivées. C'est plus désespéré aussi, car pour Aristakisian le cinéma ne peut rien. (On n'est pas non plus dans le même pays que Pedro Costa. Pas la même Histoire.) Par moments le poème en voix-off ne manque pas de tourner en rond, les ratiocinations christiques sont un peu usantes à la longue. Mais sa radicalité est passionnante. Et s'il arrive qu'on s'agace un peu, plusieurs passages miraculeux surviennent et nous brisent le coeur.
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yhi
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Stéphane Plaza, lui, n'a pas été l'assistant de Tarkovski.
Ha ha, moi c'est celle là qui m'a achevé.

Sinon, je réalise avec le post de groil que l'affiche de Paranoia de Soderbergh renvoie directement à celle de panic room, j'avais pas fait le rapprochement :
https://media.senscritique.com/media/00 ... ranoia.jpg
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Skipper Mike
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groil_groil a écrit :
lun. 8 févr. 2021 09:47
le film ne tient pas la route deux secondes : nous avons donc un héros qui est un prof d'histoire dont la spécialité est l'étude du terrorisme et des terroristes, et le type qui vient habiter pile en face de chez lui dans une petite banlieue pavillonnaire on ne peut plus calme est justement... un terroriste !
Il me semble que c'est justement précisément parce qu'il est spécialiste du terrorisme que le terroriste s'installe en face de chez lui. Toute la machination repose sur le fait que les réactions du prof seront différentes de celles de tout autre quidam.
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groil_groil
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Skipper Mike a écrit :
lun. 8 févr. 2021 23:15
groil_groil a écrit :
lun. 8 févr. 2021 09:47
le film ne tient pas la route deux secondes : nous avons donc un héros qui est un prof d'histoire dont la spécialité est l'étude du terrorisme et des terroristes, et le type qui vient habiter pile en face de chez lui dans une petite banlieue pavillonnaire on ne peut plus calme est justement... un terroriste !
Il me semble que c'est justement précisément parce qu'il est spécialiste du terrorisme que le terroriste s'installe en face de chez lui. Toute la machination repose sur le fait que les réactions du prof seront différentes de celles de tout autre quidam.
Mes excuses, tu as tout à fait raison, j'ai eu un moment d'inattention qui m'a fait ne pas comprendre cet élément qui est pourtant l'une des clefs du film. Là où je suis vraiment con, c'est que c'était la troisième fois que je le voyais, et si ce problème avait vraiment existé, j'aurais dû tiquer les deux premières fois :D
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groil_groil
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asketoner a écrit :
lun. 8 févr. 2021 15:39
@groil_groil : je ris sans pouvoir m'arrêter depuis que j'ai lu ta comparaison entre un film de Fincher et Stéphane Plaza
ahahaha génial :D
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groil_groil
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Mon premier long-métrage estampillé 2021, en février donc... drôle d'époque... Le film est pas mal. C'est un thriller "traque de serial killer" mais dans une ambiance downtempo, avec le tueur qui est identifié de manière quasi certaine dès le départ et assez (un peu trop) facilement, et des enquêteurs qui lui tournent autour sans avoir la preuve qui leur permette de l'arrêter. L'ambiance est assez proche de celle de Zodiac, la mise en scène prend son temps, l'image est intéressante et les acteurs sont bons, à commencer par Denzel "Chouchou" Washington, qui est super émouvant dans ce rôle de flic déchu qui cache un gros traumatisme. Ce n'est pas un grand film mais c'est tout à fait regardable.
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asketoner
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2 films, rapidement :

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Ma Desna enchantée, Ioulia Solnsteva, 1964

Je voulais le voir parce que Godard l'a mis dans son top 10 de 1964 aux Cahiers. A mon avis il n'aurait pas très envie de le revoir aujourd'hui. C'est peut-être par respect pour Dovjenko, des écrits duquel le film est tiré (et c'est d'ailleurs la veuve de Dovjenko qui réalise ce film de souvenirs d'enfance, comme Elem Klimov l'a fait pour Larisa Chepitko). La grandiloquence fantaisiste ne sauve pas le film d'un pittoresque très lourd. A la fin, oui, il y a toute une séquence qui fait penser au Désert rouge - le style en moins...

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Le Soleil blanc du désert, Vladimir Motyl, 1969

Celui-ci je voulais le voir parce que c'est un film très populaire en Russie, encore aujourd'hui (un peu comme La Grande vadrouille en France), et en plus c'est tourné au Turkménistan, au bord de la mer Caspienne, qu'on ne voit presque jamais.
Le début est vraiment bien, un homme avance dans le désert, pensant à une femme restée au pays, et lui annonce en voix-off que la lutte des classes est finie (!) et qu'il va bientôt pouvoir rentrer, quand tout à coup il trouve, enfoui dans le sable, un homme dont seule la tête est à l'air libre. Il le sauve, alors ils deviennent amis et s'embarquent ensemble dans de périlleuses aventures. D'autant plus compliquées qu'ils se retrouvent assez vite suivis par toute une clique de femmes voilées, abandonnées par leur maître au harem, auxquelles le soldat russe essaie d'inculquer les moeurs communistes.
Ensuite je me suis un peu ennuyé, mais c'est intéressant de voir une superproduction russe (un quasi western en somme), les thèmes abordés, la façon dont la politique s'immisce dans chaque recoin du scénario, sur quoi repose l'humour, comment l'action est découpée, etc...
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Tyra
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Etonnamment je trouve la première partie assez belle, bien meilleure que les films précédents. Parce qu'au moins il y a une rencontre, que l'on voit vraiment, ses hésitations, ses maladresses. Bon, tout ça pour qu'un sale type puisse tirer son coup en profitant d'une jeune ingénue, mais quand même. Malheureusement dans la seconde partie, la parisienne, on retrouve cette façon industrielle et déshumanisée de voir les relations hommes-femmes :
Première scène :
L'homme : - Salut, on peut faire connaissance ?
La Femme : - Oui
Scène suivante, ils baisent dans une chambre de bonne.
Le film s'enfonce dans une suite de rencontres sordides, comme si Garrel avait envie de tout salir, de tout rendre scabreux, jusqu'à la relation père-fil, point central du film.
Et puis, encore une fois, on voit un film d'un vieux type, pas sorti des années 70, qui projette sa jeunesse perdue sur l'époque actuelle et les nouvelles générations, qui pourtant n'on plus rien à voir avec ce qu'il fantasme.
On pense à Rohmer, qui lui savait intégrer dans son système rohmerien des jeunes acteurs en gardant ce qu'ils avaient de leur époque.
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asketoner
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Le Sel de Svanétie, Mikhail Kalatozov, 1930

Le film met un peu de temps à démarrer, d'abord très folklorique, ne s'attachant à aucun personnage, mais décrivant les us et coutumes d'un village en Svanétie, dans les montagnes du Caucase (en Géorgie), où les routes ne conduisent pas encore, et où le communisme n'est donc pas encore parvenu. Kalatozov a quand même le sens de l'ivresse visuelle, parvenant, par des cadrages spectaculaires et des effets de montage haletants, à rendre passionnants de simples gestes (des femmes filant la laine, des gens traversant un pont, un garçon qui se fait couper les cheveux au pied d'une grande tour).
Et puis la deuxième partie devient soudain plus narrative, opposant en montage alterné deux petits récits : l'enterrement d'un homme riche où les endeuillés viennent en nombre et donnent tout leur argent à l'église et sacrifient un taureau, et l'accouchement d'une femme seule, réprouvée, mourant de soif, son bébé léché par un chien affamé en quête de sel... Elle finit par se presser les seins au-dessus de la tombe de son fils pour l'arroser de ce lait qui ne lui sert plus à rien. Le message est radical : la féodalité et la religion cultivent la mort, pas la vie.
La fin est une apothéose, on y voit mille ouvriers communistes construisant une route afin de désenclaver le village et le libérer du joug des quelques puissants qui y règnent. Un délire de torses musclés et de coups de pioches, mêlé à des explosions dans les paysages grandioses du Caucase. Kalotozov a du talent.
La scène que j'ai préférée, la plus bizarre (mais le cinéaste est tellement bon que tout dans son film est bizarre), montre un paysan qui pisse, et des vaches maigres qui convoitent son urine, s'approchant de plus en plus en se léchant les babines.
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yhi
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Ca m'interesse ça, c'est disponible quelque part ?
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cyborg
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The Friends - Shinji Somai

Il y a eu incontestablement un changement dans le cinéma de Somai au tournant des années 90, qui se remarque notamment par une maestria de mise-en-scène moins marqué mais aussi par une certaine "mièvrerie" comme le disait Asketoner en parlant de son précédent film, "Déménagement". Mais je ne suis pas sur que mièvrerie convienne, car cette "douceur" ne vient pas masquer le réel et ses turpitudes. Deux âpres confrontations surgissent même par deux fois de façon totalement frontales devant les 3 petits héros de ce film, lorsque l'homme âgé narre son traumatisme de la deuxième guerre mondiale (la culpabilité, encore et toujours chez Somai) puis qu'ils découvrent son cadavre. Le choix que fait le réalisateur, de faire un film sur des enfants, mais des enfants qui observent le mystère de l'age adulte, n'est pas exercice facile, et l'essai me semble adroitement mené, même si le réalisme magique qui conclut l'histoire me semble un peu superflu.


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Film parangon de la blaxploitation, Superfly est surtout resté dans les mémoires pour son excellente BO du même nom composé par Curtis Mayfield (qui apparait même à l'image, jouant dans un rade fréquenté par les personnages) et que l'on entend pendant plus de 75% du film. Le reste est effectivement sans grand intérêt malheureusement. Reste essentiellement le plaisir de regarder le New-York des années 70, ses rues, ses intérieurs et ses styles vestimentaires flamboyants.

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L'oeuf de l'ange - Mamoru Oshii

Dans un monde post-apocalyptique, au sein d'une ville mi-gothique mi-futuriste, errance d'une petite fille et d'un homme mystérieux tout au long de l'heure du film. Je veux bien reconnaitre toutes les qualités qu'on voudra lui trouver, c'est typiquement le type d'exercice qui ne me parle guère et l'on est loin, à mes yeux, du génial Ghost In The Shell que Oshii réalisera 10 ans plus tard.


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Chiantissime. Voilà qui ne va pas me réconcilier avec Téchiné.
Rejeton dégénéré de la Nouvelle Vague française mais qui ne semble n'en avoir rien compris. Ou peut-être si, que trop.
Je n'ai pas arrêté de songer à un autre exécrable film des années 80 française, pourtant totalement différent, à savoir Diva de Beineix. A croire que Beineix n'a gardé de la Nouvelle Vague que ses effets pour les concentrer et faire des films poseurs, de pubard petit malin. Tandis que Téchniné n'en aurait gardé que le côté littéraire, verbeux presque, pour faire (du moins ici) un film prétentieux et bien plus bourgeois qu'il ne voudrait l'être. Dans les deux cas le maniérisme est totalement boursouflé et il manque l'élément qui faisait l'alchimie essentielle de la Nouvelle Vague : la vie.
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groil_groil
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La cinéphilie est une maladie, mais c'est parfois une maladie grave, comme quand l'envie vous prend, près de 15 ans après la sortie du premier volet, d'une série dont vous n'avez jamais rien eu à fiche, mais que vénérait votre neveu quand il était tout petit, de vous faire l'intégrale de Transformers (qui compte 5 films tous signés Michael Bay, et un spin-off sur BumbleBee, que j'ai déjà vu, lui, et qui est excellent, et que je reverrai avec plaisir en fin de cycle. C'est d'ailleurs je crois parce que j'ai commencé par ce spin-off que j'ai envie de voir le reste). Je commence donc avec ce film initial, et je dois dire que c'est plutôt une bonne surprise. C'est du BlockBuster des familles, avec tout ce que cela comporte comme passages imposées, mais c'est à l'opposé des conneries de super héros qui glorifient l'héroïsme guerrier. Là, il ne s'agit que de deux bandes de robots qui s'affrontent (pour des motifs dont on n'a rien à branler mais qui sont liées en gros à la paix ou pas sur leur planète d'origine) et ils se foutent sur la gueule en permanence comme le feraient les Gremlins. Ce film c'est un peu les Gremlins version giga d'ailleurs, mais c'est tout aussi potache et déconnant, et c'est ce qui en fait la qualité première. Ca déconne tout le temps, rien n'est pris au sérieux, le héros et un ado as de la branlette qui se retrouve propulsé au devant de la scène sans qu'il l'ait voulu un instant, et dont la bombasse de service va tomber amoureuse, alors qu'elle ne lui aurait jamais adressé le moindre regard sinon. C'est plein de blagues graveleuses, scatos, blagues de bébé certes, mais réjouissantes car elles font que le film ne se prend jamais au sérieux. NIveau technique, Bay pyrotechnise à fond, comme d'hab, mais le fait à la façon des Mechas japonais qui semblent être l'inspiration première (ce qui est fort logique puisque la marque Transformers est une marque de jeux japonaises, mais disons que cet héritage est respecté et mis en valeur. Le gros défaut du film c'est sa musique, pompière, sursignifiante et omniprésente, mais c'est malheureusement un passage obligé de ce genre de BB. Bref, ce n'est évident pas du grand cinéma, mais ça me réjouit de trouver ça cool.

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Sur le papier, le pitch peut faire penser à du Chabrol (un musicien célèbre et pété de thunes, marié à une bourgeoise, s'éprend de la maitresse d'école de leur enfant), ou à du Truffaut (La Femme d'à côté est un modèle du genre), mais dans les faits, le film est une merde infâme, tellement nul, mais tellement nul, c'est dingue de faire aussi nul, je pense qu'il faut le faire exprès. Tout est surécrit, aucun dialogue ne sonne juste, le scénario est boosté (demande de producteurs ?) par deux histoires criminelles qui n'ont absolument rien à voir avec l'intrigue et qui viennent rendre l'ensemble totalement bancal et indigeste... Bref, on est partagé entre la gêne et le rire nerveux. Mais le pire de tout, c'est Karin Viard, qui fut, il a longtemps, une bonne actrice, mais qui depuis qu'elle est devenue l'actrice préférée des Français côté populaire (côté intello c'est Huppert) est victime du syndrôme Bruce Willis, c'est à dire qu'elle a totalement arrêté de jouer. Elle arrive à l'écran, et elle nous dit : VOILAAAAA, JE SUIS KARIN VIARD.... Et je fais rien d'autre !!! Parce que vous m'aimez !!! Au secours ! il y a des scènes, où elle boit, où elle danse, où elle se lâche, c'est sensé être sérieux, mais franchement, on dirait Louis de Funès... Etonnamment Biolay s'en sort plutôt pas mal. Disons qu'il sous-joue, comme il sous-chante, mais là ça calme un peu l'égocentrisme de Viard, comme si son sous-jeu était une manière de la remettre à sa place.

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C'est l'un des Duvivier américains, avec un casting de fou furieux : Rita Hayworth, Ginger Rodgers, Charles Boyer, Henry Fonda, Charles Laughton, Edward G. Robinson, George Sanders, et c'est à l'instar de Au Hasard Balthazar ou de Winchester 73, un film où l'on suit un fil qui nous amène d'histoire en histoire, de personnage en personnage, de sketches en sketches en l'occurrence. Ici l'objet central est une veste de costume. Le souci c'est que les différentes parties n'ont aucun lien entre elles, et qu'elles sont toutes ennuyeuses. Un film avec de gros moyens mais assez raté, notamment parce que la mise en scène de Duvivier en est quasiment absente. Reste le plaisir de voir la divine Rita Hayworth, c'est je crois l'un des films où elle est la plus belle...

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Evidemment, dans ce genre de films à suites, on est dans une logique de surenchère permanente, donc c'est toujours plus d'action, toujours plus de bagarres , toujours plus de pyrotechnie, toujours plus de monstres, mais je suis surpris de voir combien tous les éléments réussis du premiers sont toujours présents ici. C'est donc une suite réussie, toujours aussi marrante, et dont la dernière heure (tous ces films-là durent a minima 2h30 hein !) entre les pyramides d'Egypte et Petra est assez réjouissante.
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asketoner a écrit :
mar. 9 févr. 2021 19:18
Je voulais le voir parce que Godard l'a mis dans son top 10 de 1964 aux Cahiers. A mon avis il n'aurait pas très envie de le revoir aujourd'hui. C'est peut-être par respect pour Dovjenko, des écrits duquel le film est tiré (et c'est d'ailleurs la veuve de Dovjenko qui réalise ce film de souvenirs d'enfance, comme Elem Klimov l'a fait pour Larisa Chepitko). La grandiloquence fantaisiste ne sauve pas le film d'un pittoresque très lourd. A la fin, oui, il y a toute une séquence qui fait penser au Désert rouge - le style en moins...
Je suis un peu jaloux, tu vois plein de films soviétiques en ce moment. Et donc, tu peux même les rapprocher (Klimov/Chepitko etc). C'est super !
"Le cinéma n'existe pas en soi, il n'est pas un langage. Il est un instrument d’analyse et c'est tout. Il ne doit pas devenir une fin en soi".
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cyborg a écrit :
mer. 10 févr. 2021 23:51

Chiantissime. Voilà qui ne va pas me réconcilier avec Téchiné.
Mince ! Je l'aime beaucoup ce film
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Hier soir, j'ai essayé de regarder un peu "Mademoiselle de Joncquière" de Mouret sur Arte (j'aime bien regarder les films qui passent à la télé car ça fait un peu comme au cinéma : du direct (ça me manque BEAUCOUP car je suis quelqu'un qui a découvert cet art uniquement au ciné : je détestais regarder un film à la télé, il y a 20 ans).

Je l'avais déjà vu à sa sortie. Peu aimé. Mais là, c'est carrément impossible de regarder plus que 10-15 minutes : dès que ça ne va plus, Mouret fait appel à la musique (entre autre). Et ainsi de suite.
Nul
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@sokol : oui je sais pas, j'ai peut-être une dent inexplicable contre Téchiné, c'est mon troisième et à chaque fois ça me sort par les yeux... Je trouve ça d'une lourdeur sans pareil.
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cyborg a écrit :
jeu. 11 févr. 2021 12:14
@sokol : oui je sais pas, j'ai peut-être une dent inexplicable contre Téchiné, c'est mon troisième et à chaque fois ça me sort par les yeux... Je trouve ça d'une lourdeur sans pareil.
Godard aussi en a une :D
moi j'aime bien certains de ses 'vieux' films
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Haha. Oui en même temps ça peut se comprendre de sa part, celui-là en particulier est très fort pompé chez lui, mais façon épouvantail.
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@sokol : oui, je me fais un mois à l'est, j'ai amassé quelques films russes et d'autres d'Europe centrale que je veux voir depuis longtemps (ou depuis pas si longtemps que ça mais je veux les voir). et puis ça permet de restituer pas mal de choses, même historiquement.


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Une Vie indépendante, Vitali Kanevski, 1992

Les mêmes acteurs, la même ville minière tout à l'Est de la Russie, les mêmes trains qui passent très rarement mais suscitent l'espoir et la triche bien sûr, les mêmes soldats japonais : deux ans plus tard, Vitali Kanevski refait Bouge pas, meurs, ressuscite. Celle qui jouait la petite soeur du héros, et qui mourait à la fin du film précédent, devient sa petite amie : voilà pour les changements. Il y est un peu moins question d'enfance et un peu plus de sexe, et de ce qu'on pourrait faire pour vivre ensemble sans se faire du mal et que les adultes ne nous ont pas enseigné. Ce sont les deux plus beaux acteurs du monde, Pavel Nazarov, un petit Gérard Depardieu russe, qui finira en prison (et que Kanevski ira filmer dans sa cellule dans le documentaire suivant, Nous, enfants du XXème siècle), et elle, Dinara Drukarova, la vérité même (il paraît qu'elle a un bon rôle dans Le Bureau des Légendes, j'étais heureux d'apprendre qu'elle avait continué à jouer). C'est peut-être un tout petit peu moins inspiré que Bouge pas, mais ça fait pleurer comme aucun autre film. Et la fin est prodigieuse. Les trente dernières minutes semblent être une suite infinie de scènes de fin toutes plus déchirantes les unes que les autres. Le film pourrait s'appeler Adieux...
Film de fumées et de brumes, paysages incertains du premier amour nécessairement trahi, où la cruauté, la démence, la violence n'ont même pas besoin de se masquer. Les paysages sont toujours filmés au crépuscule, comme si le monde lui-même n'en finissait plus de finir. Des flocons de feu tombent du ciel, des fous avancent le long des voies ferrées, des animaux sont pris aux pièges des humains, et des dizaines d'enfants grandis trop vite se livrent des guerres d'adultes et meurent avant même d'avoir su aimer.
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Quel bonheur de le revoir en br dans une copie sublime... Un enchantement. J'avais été un peu déçu la dernière fois que je l'avais revu, mais ce coup-ci je revois vraiment le film à la hausse, ça a beau être un film de commande, c'est l'un des plus personnel de son auteur, et l'un des plus profonds, un film assez positif aussi, alors que la mélancolie pointe son nez à chaque plan, Coppola parvient à faire un film solaire de bout en bout, sorte de croisement entre Retour vers le Futur (sorti pile un an avant, c'est évident qu'il l'a vu) et de La Rose Pourpre du Caire qui sort aussi un an plus tôt. Ce film est une sorte d'acmé de la manie qu'avaient les cinéastes hollywoodiens des années 80 à revisiter en permanence les années 50 dans leurs oeuvres, signe du paradis perdu de leur enfance déchue.
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L'Obier Rouge, Vassili Shukshin, 1974

Je n'ai pas été très touché par ce film pourtant honnête. Son héros est vraiment trop pénible. L'humour à la papa tourne à la plainte continuelle contre la vie de province, effectivement filmée de façon ennuyeuse. Tout devient très vite binaire : d'un côté les provinciaux, de l'autre le gars sorti de prison qui aime bien pincer les jambes des femmes. L'opposition entre le désir et l'existence telle qu'on la conçoit est un des grands thèmes du cinéma russe d'une manière générale, ça peut être sublime et tragique (Kanevski), grandiose et dramatique (Khoutsiev), ou bien juste très médiocre comme ici.
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Très heureux de retrouver Nuri Bilge Ceylan à ce niveau, c'est un film magnifique, qui renoue avec ses thématiques de début de carrière (Nuages de Mai, Uzak, ses deux meilleurs films, sont souvent évoqués ici) tout en bénéficiant de l'avancée de son cinéma (film très long, cadre ultra travaillé, scènes de dialogues très longues). Les deux fonctionnant parfaitement bien ensemble. J'avais arrêté Ceylan après Anatolie, j'en avais marre de son cinéma qui à mon avis perdait l'âme de ses débuts, mais celui-ci me donne envie de me replonger dans l'intégrale de l'oeuvre, ça tombe bien puisque j'ouvre ici une rétrospective intégrale.
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Narval
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groil_groil a écrit :
sam. 13 févr. 2021 10:22
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Très heureux de retrouver Nuri Bilge Ceylan à ce niveau, c'est un film magnifique, qui renoue avec ses thématiques de début de carrière (Nuages de Mai, Uzak, ses deux meilleurs films, sont souvent évoqués ici) tout en bénéficiant de l'avancée de son cinéma (film très long, cadre ultra travaillé, scènes de dialogues très longues). Les deux fonctionnant parfaitement bien ensemble. J'avais arrêté Ceylan après Anatolie, j'en avais marre de son cinéma qui à mon avis perdait l'âme de ses débuts, mais celui-ci me donne envie de me replonger dans l'intégrale de l'oeuvre, ça tombe bien puisque j'ouvre ici une rétrospective intégrale.
Oui superbe film ! :love: Très hâte de le revoir d'ailleurs. (Ya qu'une scène qui me plaît moins, c'est la bagarre à deux ronds entre le héro et le l'autre jeune par jalousie)
Les seuls "ratages" de Ceylan pour moi ça reste Winter Sleep/Sommeil d'hiver et Les trois singes. Et même ces films là on peut leur trouver des qualités de mise en scène que beaucoup d'autres films actuels n'ont pas.
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Narval a écrit :
sam. 13 févr. 2021 14:06
Les seuls "ratages" de Ceylan pour moi ça reste Winter Sleep/Sommeil d'hiver et Les trois singes. Et même ces films là on peut leur trouver des qualités de mise en scène que beaucoup d'autres films actuels n'ont pas.
Bien d'accord ! J'ajouterais Les Climats mais je fais sans doute erreur.
Quelle tristesse de penser que le grand public aura découvert Ceylan avec Winter Sleep... Pas étonnant que les foules ne se soient pas précipitées pour voir Le Poirier sauvage après ça.
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yhi
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Je trouve l'ensemble de son oeuvre d'une lourdeur assez assommante.
Cependant, j'ai trouvé une lueur de vie dans la première moitié de son premier film (Kasaba) que j'ai vu en début d'année avec de très belles séquences.
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yhi a écrit :
sam. 13 févr. 2021 18:12
Je trouve l'ensemble de son oeuvre d'une lourdeur assez assommante.
Cependant, j'ai trouvé une lueur de vie dans la première moitié de son premier film (Kasaba) que j'ai vu en début d'année avec de très belles séquences.
Oui, la séquence de la plume dans la classe, avec les enfants et la neige au-dehors ? Ce moment est fou. Sans doute une des plus belles scènes de cinéma.
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Break-up, érotisme et ballons rouge, Marco Ferreri, 1965

Petite pause dans le programme soviétique, je voulais voir ce Ferreri à cause de son motif, le ballon de baudruche, qui m'intéresse beaucoup en ce moment. C'est très bien, Ferreri se tient fermement à son idée de départ et n'en démord pas, on entre dans la vie du personnage (joué par Mastroianni) à travers ce seul angle : la naissance d'une obsession soudaine pour les ballons. La trame est à la fois allégorique (jusqu'à quel point peut-on les gonfler, et comment savoir s'ils sont gonflés à fond, ou si par crainte qu'ils n'éclatent on ne les sous-gonfle pas ?) et esthétique (les ballons se multiplient, jusqu'à l'orgie centrale où le film, en noir et blanc jusqu'alors, prend tout à coup des couleurs (des couleurs de ballons)). Quant à la mise en scène, elle est colonisée par la présence des ballons (les scènes d'amour finissent toujours par devenir des scènes de ballons qu'on gonfle), comme l'esprit du personnage principal. Mastroianni est suffisamment génial et inventif pour que le film se permette une telle radicalité.
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yhi
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asketoner a écrit :
sam. 13 févr. 2021 20:23
Oui, la séquence de la plume dans la classe, avec les enfants et la neige au-dehors ? Ce moment est fou. Sans doute une des plus belles scènes de cinéma.
Entre autres, mais même les scènes à côté dans le village, presque documentaires, donnaient envie d'accompagner ces personnages. En tout cas plus que ceux de ses autres films qui semblent toujours renfermés dans une intense misère psychologique et/ou existentialiste.
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Les Trois chambres de la mélancolie, Pirjo Honkasalo, 2004

La première partie offre un contre-point au dernier film de Kanevski, qui suivait les enfants vagabonds de Saint-Pétersbourg. Ici, on voit les enfants abandonnés récupérés par une École Militaire se trouvant sur l'île de Kronstadt, en face de Saint-Pétersbourg, apprenant à marcher, tirer, combattre, repérer les terroristes tchétchènes... C'est très lent et formellement pas assez tenu (musique pénible, voix-off quand ça t'arrange) pour que quelque chose de poétique l'emporte sur le documentaire. On n'apprend rien de spécial, et on n'est pas non plus émerveillé par l'imaginaire mis en oeuvre...
La deuxième partie nous embarque à Grozny, dans la ville détruite, que la réalisatrice filme soudain en noir et blanc. Pourquoi le noir et blanc ? Pour faire penser à Allemagne année zéro ? C'est idiot... Le film ne manque pas d'intensité (son sujet est fort), mais d'intelligence. Comme si rien n'avait été pensé. On sent que la distance des plans n'est jamais correcte - c'est presque inexplicable : on voit tout ce qu'il y a à voir mais rien n'est juste, pas même les durées des scènes.
J'ai arrêté avant la troisième partie, quand la facticité du film m'est apparue très clairement, lors de la scène où l'assistante sociale vient retirer ses trois enfants à la mère malade dans l'immeuble en ruines. A un moment, l'un des trois enfants regarde la caméra : j'avais l'impression qu'il me demandait d'arrêter de regarder ce truc.
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sokol
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Narval a écrit :
sam. 13 févr. 2021 14:06

Oui superbe film ! :love: Très hâte de le revoir d'ailleurs. (Ya qu'une scène qui me plaît moins, c'est la bagarre à deux ronds entre le héro et le l'autre jeune par jalousie)
Les seuls "ratages" de Ceylan pour moi ça reste Winter Sleep/Sommeil d'hiver et Les trois singes. Et même ces films là on peut leur trouver des qualités de mise en scène que beaucoup d'autres films actuels n'ont pas.
+ 1. Tu as bien raison de dire cela.

:jap:

Narval, quel était ton pseudo sur l'ancien forum ? (si ce n'est pas indiscret)
Merci
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Narval a écrit :
sam. 13 févr. 2021 14:06
groil_groil a écrit :
sam. 13 févr. 2021 10:22
Image

Très heureux de retrouver Nuri Bilge Ceylan à ce niveau, c'est un film magnifique, qui renoue avec ses thématiques de début de carrière (Nuages de Mai, Uzak, ses deux meilleurs films, sont souvent évoqués ici) tout en bénéficiant de l'avancée de son cinéma (film très long, cadre ultra travaillé, scènes de dialogues très longues). Les deux fonctionnant parfaitement bien ensemble. J'avais arrêté Ceylan après Anatolie, j'en avais marre de son cinéma qui à mon avis perdait l'âme de ses débuts, mais celui-ci me donne envie de me replonger dans l'intégrale de l'oeuvre, ça tombe bien puisque j'ouvre ici une rétrospective intégrale.
Oui superbe film ! :love: Très hâte de le revoir d'ailleurs. (Ya qu'une scène qui me plaît moins, c'est la bagarre à deux ronds entre le héro et le l'autre jeune par jalousie)
Les seuls "ratages" de Ceylan pour moi ça reste Winter Sleep/Sommeil d'hiver et Les trois singes. Et même ces films là on peut leur trouver des qualités de mise en scène que beaucoup d'autres films actuels n'ont pas.
j'ai jusqu'à présent refuser de voir Winter Sleep, mais je m'en occupe dans les semaines qui viennent.
Et perso je n'aime pas Les Trois Singes et l'Anatolie, mais je vais leur redonner une chance à chacun.
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Moins enthousiaste que la première fois. Disons que tout repose sur le suspense généré par le "Vont-ils y arriver ?" et une fois qu'on sait qu'ils y arrivent (la seconde fois donc), l'oeil observe le "comment ils font pour y arriver" et là on découvre les recettes hollywoodiennes pas très fines. C'est dommage de rajouter autant d'artifices pour une histoire suffisamment forte en soi et qui n'en a donc pas besoin.

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ça marche encore pour le 3ème film, mêmes qualités, mêmes défauts que pour les deux premiers. Oui il y a une surenchère d'effets spéciaux, mais il y a toujours l'humour qui donne un recul appréciable. Les idées liées à la Lune et à Tchernobyl sont intéressantes, et la dernière heure, destruction de Chicago, est vraiment réjouissante visuellement et au niveau du rythme.
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asketoner a écrit :
sam. 13 févr. 2021 14:35

Bien d'accord ! J'ajouterais Les Climats mais je fais sans doute erreur.
Ah oui, tu fais erreur selon moi.
Les climats, grand souvenir.



Sinon :hello: à tous
Ma copine étant votante aux Césars (on se la pète comme on peut...), on a accès depuis un moment à tous les films français de 2020 éligible.
Pour le premier tour, on avait déjà rattrapé ADN (grosse merdre), Effacer l'historique (nul), Petit Vampire (gros bof), Deux (ça c'est très bien !), La cravate (formidable), Un pays qui se tient sage (passionnant).
Maintenant que les nommés sont connus, on se met à regarder les films qu'on avait la flemme de mater.

A commencer par :

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Et c'est une merdre totale !
Je n'avais jusqu'alors jamais vu de Dupontel de ma vie. Je sentais que ce n'était pas pour moi. On ne va pas lui enlever son désir de mise en scène, juste elle est vulgaire, tape à l'oeil, ultra marquée par cette photo peinte en orange dégueulasse, et au service d'un propos confus, à priori révolutionnaire, en vérité très réac. La dernière partie avec le fils stalker qu'on est sensé trouvé trop mignon achève le tout.
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:hello: :hello: :hello:

ça me rappelle les grandes années quand on me filait le Coffret César, j'enchainais un nombre incalculable de merdres :D
Merci pour tes mots sur Dupontel, je déteste tellement ce mec.
D'ailleurs j'ai commencé à trier mes relations en fonction de leur avis sur Dupontel. :D
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groil_groil a écrit :
lun. 15 févr. 2021 13:01
D'ailleurs j'ai commencé à trier mes relations en fonction de leur avis sur Dupontel. :D
Tu le dis en rigolant, mais perso je le trouve excellent comme triage
"Le cinéma n'existe pas en soi, il n'est pas un langage. Il est un instrument d’analyse et c'est tout. Il ne doit pas devenir une fin en soi".
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groil_groil a écrit :
lun. 15 févr. 2021 13:01
:hello: :hello: :hello:

ça me rappelle les grandes années quand on me filait le Coffret César, j'enchainais un nombre incalculable de merdres :D
Merci pour tes mots sur Dupontel, je déteste tellement ce mec.
D'ailleurs j'ai commencé à trier mes relations en fonction de leur avis sur Dupontel. :D
Ben justement, je trouve que cette sélection, aussi naze soit-elle dans sa majorité, est intéressante pour vérifier si les votants de l'académie ont réellement été renouvelés.
Avant, Dupontel était sûr d'avoir le césar du meilleur réalisateur. Car les votants ne votaient que pour les réalisateurs dont la mise en scène "se voit", c'est à dire principalement tape à l'oeil, justement. En l'occurence, parmi les 5 nommés, c'est le plus évident. On verra si ce n'est plus le cas aujourd'hui ou pas.
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Narval
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sokol a écrit :
lun. 15 févr. 2021 00:23

Narval, quel était ton pseudo sur l'ancien forum ? (si ce n'est pas indiscret)
Merci
(c'était Jame's Epava)
Je vous lis toujours régulièrement sur le centre, mais beaucoup de boulot depuis la rentrée donc plus vraiment le temps pour voir et commenter des films.
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Ma Vie sur le bicorne, Ermek Shinarbaev, 1993

Ca se défonce pas mal au Kazakhstan...
On dirait un peu Absences répétées de Guy Gilles, en moins génial (la poétique du rien tourne parfois au rien vaguement poétique), mais c'est quand même très bien. A la toute fin, le cinéaste accepte de filmer son héros en gros plan. C'est la première et dernière fois. Comme s'il avait fallu tout un film pour atteindre le visage du héros.

(Shinarbaev semble avoir un parcours compliqué, lié à l'Histoire du Kazakhstan. Il a étudié au VGIK comme tous les aspirants cinéastes à cette époque, mais n'a pu commencer à tourner que dans les années 80, alors que justement tout s'apprêtait à s'effondrer. Il y a eu à ce moment-là une nouvelle vague kazakh de réalisateurs formés par Serguei Soloviov, parmi lesquels Darejan Omirbaev est peut-être le plus connu (et j'invite tout le monde à lire cet article de blog passionnant à son sujet : http://filmsdursavoir.blogspot.com/2017 ... rejan.html ). Mais aujourd'hui très peu de films kazakhs sont produits, on n'en voit presque plus, alors la plupart de ces cinéastes ont plus ou moins disparu... Shinarbaev, dont certains films ont été primés (celui-ci a obtenu le Léopard d'or à Locarno), puis mis en valeur par Scorsese, tourne aujourd'hui des trucs avec Depardieu et Nathalie Dessay, d'après ce que j'ai compris...
C'est un peu triste, d'autant que Ma Vie sur le bicorne est vraiment un film intéressant.
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Narval a écrit :
lun. 15 févr. 2021 18:33
(c'était Jame's Epava)
Je vous lis toujours régulièrement sur le centre, mais beaucoup de boulot depuis la rentrée donc plus vraiment le temps pour voir et commenter des films.
:hello: salut 'le formaliste' du forum ! :D :love2: (je plaisante, bien sûr !!). Je t'avais 'oublié' presque (nous sommes tous des anonymes donc, du moment qu'on në connait pas en réel les participants, il est normal qu'on ne se souvient plus d'eux...)

Bon, à très bien tot et au plaisir de te lire et de discuter ensemble !!
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asketoner a écrit :
lun. 15 févr. 2021 18:51
, parmi lesquels Darejan Omirbaev est peut-être le plus connu (et j'invite tout le monde à lire cet article de blog passionnant à son sujet : http://filmsdursavoir.blogspot.com/2017 ... rejan.html ).
J'ai découvert son premier film (Kayrat) il n'y a pas très longtemps. Beaucoup aimé !! (mais j'adore ce cinéaste !!!)
Modifié en dernier par sokol le lun. 15 févr. 2021 22:03, modifié 1 fois.
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@sokol Kairat est très très bien, oui !
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asketoner a écrit :
lun. 15 févr. 2021 20:44
@sokol Kairat est très très bien, oui !
Il y a un truc excellent dans son interview (celle que tu nous a proposé), c'est quand il dit :
"La question que je me suis toujours posé est : pour qui suis-je en train de réaliser mes films ? Je me pose cette question car je n'ai pas de public. Mais maintenant, j'ai compris : si je réalise, c'est pour les jeunes réalisateurs kazakhs. Je sais que eux regardent mes films et j'espère pouvoir partager quelque chose avec eux".

:jap: :jap: :jap:
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Pour mettre mon grain de sel sur le débat Ceylan, je dirais que "Le Poirier" ne m'avait pas totalement convaincu à l'époque, l'ayant surtout trouvé trop long dans mon souvenir, mais je serais près à le revoir un jour.
Ce qui n'est pas le cas de Winter Sleep qui est un vrai ratage beaucoup trop bavard. Comme dit Asky c'est dommage qu'il ai eu la palme d'or avec ce film...
Par contre "Il était une fois" m'avait plu pour sa dynamique/construction/son avancée dans sa globalité.
"Trois singes" je n'ai plus de souvenir, j'avais du aimer à l'époque, mais je pense que ça ne serait plus le cas.
Par contre des souvenirs forts de Uzak / Climats / Nuages de Mai, vus pourtant il y a bien plus de 10 ans...



Sinon j'avais oublié qu'il y a 3 semaines j'ai vu

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La nuit des traqués - Bernard Roland

Petit film noir, d'inspiration très américaine non pas tant dans son style cinématographique que dans les esthétiques qu'il met en scène et qui devaient alors être très en vogue (voitures, vêtements, musiques...). Le tout est distrayant mais plus qu'oubliable (cqfd), la seule originalité du film étant de se dérouler dans les ruelles et le port d'Anvers, en Belgique.


Et plus récemment :

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Un an après son inoubliable "The Swimmer", Frank Perry (toujours épaulé par sa femme Eleanor Perry au scénario) enchaine avec "Last Summer" un autre chef d’œuvre oublié du cinéma américain des années 60. Et plus exactement de la fin des années 60, 1969 pour être précis, ce qui vient lui donner un étrange écho avec la périclitation des idéaux hippies qui secoue alors l'Amérique du Nord.
C'est plus directement de la perte de l’innocence que parle Last Summer à travers les relations particulièrement tragiques que nouent 4 adolescents, deux filles deux garçons, sur une plage de Fire Island durant leurs vacances d'étés. Alors que le thème et son traitement peuvent paraitre particulièrement rebattus, on a rarement vu les enjeux de l'adolescence aussi justement portés à l'écran, où chaque geste, chaque phrase, chaque goutte de sueur semble porter l'équilibre ingrat de cet âge. La naïveté de l'enfance ne fait plus vraiment effet, même si elle est encore trop forte pour faire pleinement comprendre le peu d'éclat de la vie d'adulte. Ici les adultes sont d'ailleurs quasiment toujours repoussés en hors-champs où n'apparaissent que très subrepticement. A l'inverse les 4 jeunes sont filmés au plus près, leurs corps aux couleurs saturés (peut-être l'effet TV-RIP de la copie qui circule, néanmoins...) remplissent l'écran mais avec une telle justesse que la sensualité qui s'en dégagent semble rebondir entre eux plus que sur les spectateurs. Scrutant les tressaillements des émotions et des pensées, Last Summer est un long et lent piège qui se referme implacablement (un peu comme The Swimmer d'ailleurs) jusqu'à un final d'une brutalité extrême, douche froide finale après une suffocante heure et demie.

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Val Abraham est une variation de Madame Bovary dans un Portugal absolument hors du temps. Ce qui est vraiment génial, c'est qu'il est souvent impossible de dire même à quelle époque se situe vraiment l'histoire. Ici le seul repère, le seul point de gravité, c'est le personnage principal d'Ema qui est en quelque sorte l'aiguille de ces temporalités fluctuante. Mais une aiguille qui serait fixe et autour de laquelle tourneraient les chiffres.
La simplicité et l'aisance avec la quelle De Oliveira mène son petit monde, sans se forcer, avec une mise en scène d'une précision incroyable, est absolument épatante.

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La chasse - Manoel de Oliveira - 1963

Court-métrage de 1963, à peu près à l'opposé de ce dont on peut s'attendre en regardant un Oliveira. C'est la vie simple à la campagne et une promenade qui tourne au cauchemar. Ça commence presque comme un documentaire et ça fini presque comme un film d'horreur gothique. Il y a des visages, des animaux, des courses, des plantes. Ils remplissent magnifiquement 20 parfaites minutes et le résultat est fou. Je ne suis pas sur d'avoir vu beaucoup de courts-métrages aussi fort.

NB : la version qui traine sur la loupe est une sublime restauration, c'est immanquable pour tout ceux qui passent par là !
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sokol a écrit :
lun. 15 févr. 2021 15:39
groil_groil a écrit :
lun. 15 févr. 2021 13:01
D'ailleurs j'ai commencé à trier mes relations en fonction de leur avis sur Dupontel. :D
Tu le dis en rigolant, mais perso je le trouve excellent comme triage
je mets un smiley, mais je suis sérieux hein !
Pour moi aimer Dupontel c'est comme voter Le Pen.
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Tamponn Destartinn a écrit :
lun. 15 févr. 2021 16:22
groil_groil a écrit :
lun. 15 févr. 2021 13:01
:hello: :hello: :hello:

ça me rappelle les grandes années quand on me filait le Coffret César, j'enchainais un nombre incalculable de merdres :D
Merci pour tes mots sur Dupontel, je déteste tellement ce mec.
D'ailleurs j'ai commencé à trier mes relations en fonction de leur avis sur Dupontel. :D
Ben justement, je trouve que cette sélection, aussi naze soit-elle dans sa majorité, est intéressante pour vérifier si les votants de l'académie ont réellement été renouvelés.
Avant, Dupontel était sûr d'avoir le césar du meilleur réalisateur. Car les votants ne votaient que pour les réalisateurs dont la mise en scène "se voit", c'est à dire principalement tape à l'oeil, justement. En l'occurence, parmi les 5 nommés, c'est le plus évident. On verra si ce n'est plus le cas aujourd'hui ou pas.
je suis quasi certain que Mouret va tout rafler.
ça me va j'aime beaucoup son film, malgré ses nombreux défauts.
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groil_groil a écrit :
mar. 16 févr. 2021 09:33
sokol a écrit :
lun. 15 févr. 2021 15:39
groil_groil a écrit :
lun. 15 févr. 2021 13:01
D'ailleurs j'ai commencé à trier mes relations en fonction de leur avis sur Dupontel. :D
Tu le dis en rigolant, mais perso je le trouve excellent comme triage
je mets un smiley, mais je suis sérieux hein !
Pour moi aimer Dupontel c'est comme voter Le Pen.
Un monde va peut être s'effondrer, mais il m'a semblé lire une interview, je ne sais plus où, de Brian de Palma, où celui-ci disait du bien d'un des films de Dupontel, Au revoir là haut il me semble.
Voilà tu peux cancel De Palma. :ninja:
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Revu avec plaisir ce film que je n'avais pas revu depuis sa sortie salle, soit janvier 2007. J'ai beaucoup aimé, même si c'est avec ce film que le cinéma de NBC change fondamentalement, c'est-à-dire que c'est à partir d'icelui qu'il se regarde filmer, qu'il a conscience d'être une star à l'internationale, de faire des films pour les festivals en somme, et ce n'est qu'avec Le Poirier Sauvage, son dernier, qu'il a à mon avis acquis suffisamment de maturité pour s'en foutre et refaire le cinéma qu'il veut vraiment faire. Celui-ci donc, est le film de bascule, et c'est intéressant de le regarder comme tel (je l'avais déjà senti en 2007 mais comme les films suivants n'existaient pas encore, ce ne pouvait être qu'un pressentiment.). Mais c'est un film sublime quand même, à l'image incroyablement magnifique, sublimée par le bluray de haut niveau, qui parle magnifiquement d'un couple en rupture, construit sur trois saisons : été (fin de l'amour, très Rossellinien), automne (séparation effective, et reconquête violente de l'ancienne maitresse), hiver (reprise de l'amour, mais à quel prix et pour combien de temps ?). On comparait beaucoup ce film à Antonioni ou Bergman, mouaif et remouaif, mais moi à le revoir il m'a beaucoup fait penser à Hong Sang-Soo. Alors oui, l'esthétique est radicalement différente, voire même opposée, mais le canevas du film est vraiment celle d'un film de HSS, ultra simple, découpée en trois tableaux, collés / séparés / collés, rien n'a changé, tout a changé, des situations ultra simples, des variations autour d'un thème minimaliste, beaucoup de non-dits... Bref, cette intégrale revisionnage de NBC est passionnante.

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On avait perdu Megan Fox dans le 3ème volet, mais dans ce 4ème on a tout perdu : plus de Shia LaBeouf, plus d'humour, plus d'enjeux, plus d'intérêt, plus rien du tout. C'est nul. Nul comme n'importe quelle merde américaine de bas étage. Même Whalberg est nul, l'image est encore plus moche qu'avant, pas le moindre intérêt scénaristique, bref c'est une bouillie.
Heureusement qu'il ne m'en reste plus qu'un, parce que je ne pense pas qu'il puisse être meilleur...
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Tyra a écrit :
mar. 16 févr. 2021 09:59
groil_groil a écrit :
mar. 16 févr. 2021 09:33
sokol a écrit :
lun. 15 févr. 2021 15:39


Tu le dis en rigolant, mais perso je le trouve excellent comme triage
je mets un smiley, mais je suis sérieux hein !
Pour moi aimer Dupontel c'est comme voter Le Pen.
Un monde va peut être s'effondrer, mais il m'a semblé lire une interview, je ne sais plus où, de Brian de Palma, où celui-ci disait du bien d'un des films de Dupontel, Au revoir là haut il me semble.
Voilà tu peux cancel De Palma. :ninja:
:D
les Américains en règle générale n'ont jamais rien compris au cinéma français.
Le même De Palma avait quand même inviter Régis Warnier à faire un featuring dans Femme Fatale ! Régis Warnier !!!
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Tyra a écrit :
mar. 16 févr. 2021 09:59
groil_groil a écrit :
mar. 16 févr. 2021 09:33
sokol a écrit :
lun. 15 févr. 2021 15:39


Tu le dis en rigolant, mais perso je le trouve excellent comme triage
je mets un smiley, mais je suis sérieux hein !
Pour moi aimer Dupontel c'est comme voter Le Pen.
Un monde va peut être s'effondrer, mais il m'a semblé lire une interview, je ne sais plus où, de Brian de Palma, où celui-ci disait du bien d'un des films de Dupontel, Au revoir là haut il me semble.
Voilà tu peux cancel De Palma. :ninja:
et c'est de lui Au revoir mon cul ? ou il joue juste dedans ?
(je l'ai vu, c'est nullissime)
I like your hair.
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Tyra
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Enregistré le : jeu. 16 juil. 2020 16:59

groil_groil a écrit :
mar. 16 févr. 2021 10:47
Tyra a écrit :
mar. 16 févr. 2021 09:59
groil_groil a écrit :
mar. 16 févr. 2021 09:33


je mets un smiley, mais je suis sérieux hein !
Pour moi aimer Dupontel c'est comme voter Le Pen.
Un monde va peut être s'effondrer, mais il m'a semblé lire une interview, je ne sais plus où, de Brian de Palma, où celui-ci disait du bien d'un des films de Dupontel, Au revoir là haut il me semble.
Voilà tu peux cancel De Palma. :ninja:
et c'est de lui Au revoir mon cul ? ou il joue juste dedans ?
(je l'ai vu, c'est nullissime)
Oui c'est de lui. Rien vu de Dupontel pour ma part, mais je voulais voir celui-ci parce qu'il avait eu un peu de succès au box-office, et je suis toujours curieux de voir ce qui marche au cinéma.
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