Le Cercle des profileurs disparus

Inutile de vénérer Godard pour venir discuter sur ce forum. Le Général vous permet en effet d'aborder tous les sujets outre le cinéma.
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ClintReborn
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Pale a écrit :
dim. 22 août 2021 11:01
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Il y a quelques années je m'étais pris une claque absolue devant Les Risques du Métier de André Cayatte. Je me reprends une claque absolue mais genre multipliée par 10. C'est vraiment du cinéma qui me parle et me touche au plus haut point. Le Miroir a deux faces est un chef d’œuvre d'une modernité inouïe et d'une profondeur incommensurable servi par un duo d'acteurs exceptionnel et bouleversant, Bourvil m'a sidéré. Une oeuvre qui rejoint aisément le panthéon de mes films préférés.
C'est vrai qu'on a tendance a mettre Bourvil seulement dans la catégorie comique alors qu'il a fait du dramatique avec beaucoup de talent (y comprit dans la chanson) :jap: Il a eu un autre très beau rôle avec Michelle Morgan dans Fortunat en 1960 c'est une comédie dramatique qui se déroule pendant l'occupation.

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Ah ça y’est, j’viens de comprendre à quoi ça sert la canne. En fait ça sert à rien… Du coup ça nous renvoie à notre propre utilité : l’Homme face à l’Absurde ! (Perceval)
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Tout à fait, je l'avais précisé aussi dans mon message, comme quoi le film n'est surement pas mal, non ?
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Cocu
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NaughtyDog a écrit :
sam. 21 août 2021 15:58
Ça montre aussi qu'il ne faut jamais vivre à Marseille lol
🤣
Pouet
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robinne
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weird

Cocu a écrit :
ven. 20 août 2021 17:25
robinne a écrit :
ven. 20 août 2021 10:13
C'est sympa la montagne en été. Ce ne sera pas pour moi cette année en revanche (je vais un peu plus au Sud)
Où ? 😁
Entre Lille et Marseille, mais un peu plus proche de Marseille tout de même :saint: mais pas trop proche non plus :o
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ClintReborn
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Entre Lille et Marseille, mais un peu plus proche de Marseille tout de même :saint: mais pas trop proche non plus :o

Faut faire attention quand même Marseille est une zone de guerre en ce moment :lol: :saint: Tu risques plus de glisser sur une douille que sur une crotte de chien :o
Ah ça y’est, j’viens de comprendre à quoi ça sert la canne. En fait ça sert à rien… Du coup ça nous renvoie à notre propre utilité : l’Homme face à l’Absurde ! (Perceval)
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robinne
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weird

ClintReborn a écrit :
dim. 22 août 2021 19:00
Entre Lille et Marseille, mais un peu plus proche de Marseille tout de même :saint: mais pas trop proche non plus :o

Faut faire attention quand même Marseille est une zone de guerre en ce moment :lol: :saint: Tu risques plus de glisser sur une douille que sur une crotte de chien :o
D'où la 2ème partie de ma phrase :o
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Wickaël
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Quand Last Action Hero rencontre Vendredi 13, ça donne Scream Girl (titre VF bien pourri au passage). On retrouve tous les ingrédients du slasher d'antan (persos débiles, blagues vaseuses, tueur invincible et j'en passe) et le pire c'est que l'on se prend au jeu. Le comble c'est que le film arrive également à traiter le thème du deuil de façon sérieuse, sans ridiculiser l'ensemble. Bonne surprise. Le seul regret c'est que j'aurais aimé un peu plus de gore.

7/10
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Pale
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Wickaël a écrit :
dim. 22 août 2021 22:17
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Quand Last Action Hero rencontre Vendredi 13, ça donne Scream Girl (titre VF bien pourri au passage). On retrouve tous les ingrédients du slasher d'antan (persos débiles, blagues vaseuses, tueur invincible et j'en passe) et le pire c'est que l'on se prend au jeu. Le comble c'est que le film arrive également à traiter le thème du deuil de façon sérieuse, sans ridiculiser l'ensemble. Bonne surprise. Le seul regret c'est que j'aurais aimé un peu plus de gore.

7/10
Ça a l'air sympa :D

Je serai un peu moins présent cette semaine vu que je pars demain. Du coup bonne semaine à toutes (ou plutôt à @Cocu :D) et tous :hello:
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Cocu
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Bonnes vacances Pale :love2:
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Bon séjour @Pale :bounce:
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weird

Bonnes vacances @Pale :bounce:
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Bonnes vacs !
J'ai hâte d'arriver aux miennes. Les backups de tout le monde tout l'été au boulot, ça épuise ! :o
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Wickaël a écrit :
dim. 22 août 2021 22:44
Bon séjour @Pale :bounce:
Vu ton avatar, je suppose que tu es content du retour de CM Punk à l'AEW ! :D
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Wickaël
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Next a écrit :
lun. 23 août 2021 11:13
Vu ton avatar, je suppose que tu es content du retour de CM Punk à l'AEW ! :D
Exactement ! J'ai lâché le catch après son départ de la WWE en 2014, mais là j'avoue que son retour m'a énormément plu et ranimé la flamme que j'avais pour le catch, surtout après sa "carrière" médiocre à l'UFC.
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Bon il ne me reste que 3 épisodes du Livre VI de Kaamelott, j'adore, tout simplement. On apprend énormément de choses, et ça reste cohérent avec les évènements qui se déroulent 15 ans plus tard. Et on découvre les futurs compagnons d'Arthur au fur et à mesure, c'est sympa également.
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Du classique pour cette BA qui envoie quand même du pâté, mais bon pour les spoilers on repassera ^^
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Ça reste gentillet et propre, mis à part la fin qui intrigue, comme c'était prévu :D
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Yann Gozlan revient encore une fois avec une vraie bonne pioche (et sans doute son meilleur film en ce qui me concerne).
Avec Boite Noire, on est sur du thriller au suspense savamment distillé, même si on devine assez rapidement les tenants et aboutissants de l'histoire (et clairement ce sera ma seule réserve avec quelques petites erreurs aviatiques).

Porté par un Pierre Niney ultra investi en investigateur acoustique à l'oreille d'or, le film a parfois des airs de The Insider de Michael Mann (toute proportion gardée), porté par une mise en scène ultra efficace. Le montage et tout le design sonore est également un vrai plus (et c'est à noter dans le paysage français).
La BO (très immersive et faisant régulièrement monter la tension) m'a aussi bcp fait penser à celle de MInority Report.

Bref encore une belle pioche de cinoche de genre pour le cinéma français de la part de Yann Gozlan !

3.5/5 et sortie le 8 septembre
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Wickaël
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La fin de l'épisode 8 du Livre VI de Kaamelott c'est un truc de fou j'ai eu des frissons pendant 5 minutes après le générique... :ouch:
Modifié en dernier par Wickaël le mer. 25 août 2021 22:36, modifié 1 fois.
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weird

NaughtyDog a écrit :
mar. 24 août 2021 19:38
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Yann Gozlan revient encore une fois avec une vraie bonne pioche (et sans doute son meilleur film en ce qui me concerne).
Avec Boite Noire, on est sur du thriller au suspense savamment distillé, même si on devine assez rapidement les tenants et aboutissants de l'histoire (et clairement ce sera ma seule réserve avec quelques petites erreurs aviatiques).

Porté par un Pierre Niney ultra investi en investigateur acoustique à l'oreille d'or, le film a parfois des airs de The Insider de Michael Mann (toute proportion gardée), porté par une mise en scène ultra efficace. Le montage et tout le design sonore est également un vrai plus (et c'est à noter dans le paysage français).
La BO (très immersive et faisant régulièrement monter la tension) m'a aussi bcp fait penser à celle de MInority Report.

Bref encore une belle pioche de cinoche de genre pour le cinéma français de la part de Yann Gozlan !

3.5/5 et sortie le 8 septembre
Bonne pioche est son producteur ? :saint:
:D
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Wickaël a écrit :
mer. 25 août 2021 22:26
La fin de l'épisode 8 du Livre VI de Kaamelott c'est un truc de fou j'ai eu des frissons pendant 5 minutes après le générique... :ouch:
Oui j'adore ! Déjà toute la partie sur la plage est énorme, mais c'te fin 😱
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Cocu a écrit :
jeu. 26 août 2021 19:56
Oui j'adore ! Déjà toute la partie sur la plage est énorme, mais c'te fin 😱
Je viens de terminer la série, il me tarde de découvrir le film maintenant :D
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Je suis fan de l'univers The Witcher depuis quelques années maintenant (j'ai même assez apprécié la série, oui oui) alors à l'annonce de ce film d'animation j'étais plutôt jouasse. Et j'ai beaucoup aimé, que ce soit l'histoire, les persos, et même l'animation, j'ai trouvé le tout très plaisant. Et puis le film n'est pas avare en scènes bien violentes :D

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:hello: Je suis de retour :D

J'ai passé une superbe semaine au soleil mais ça ne m'a pas empêché d'avoir un œil sur l'actu aussi donc je vais poster les news qui m'ont le plus interpellé :D
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Wickaël a écrit :
ven. 27 août 2021 22:02
Je suis fan de l'univers The Witcher depuis quelques années maintenant (j'ai même assez apprécié la série, oui oui) alors à l'annonce de ce film d'animation j'étais plutôt jouasse. Et j'ai beaucoup aimé, que ce soit l'histoire, les persos, et même l'animation, j'ai trouvé le tout très plaisant. Et puis le film n'est pas avare en scènes bien violentes :D

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Je le mate demain :hot:
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Wickaël a écrit :
mar. 24 août 2021 07:12
J'avais vu la BA en prenant mon petit déjeuner, j'ai eu des gros frissons :D
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Wickaël a écrit :
mar. 24 août 2021 11:39
Ça reste gentillet et propre, mis à part la fin qui intrigue, comme c'était prévu :D
A propos du troisième épisode, je rêve d'une fin à la Endgame :D On verrait Tom Holland face à tous les ennemis des précédents films avant qu'il soit rejoint par Tobey Maguire et Andrew Garfield. Si ils font ça, ça va être la folie :D
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On commence avec les affiches :

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Pale a écrit :
dim. 29 août 2021 16:50
:hello: Je suis de retour :D

J'ai passé une superbe semaine au soleil mais ça ne m'a pas empêché d'avoir un œil sur l'actu aussi donc je vais poster les news qui m'ont le plus interpellé :D
Bon retour ! :hello:
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Box-office France : Bac Nord passe les menottes aux chiots de la Pat'Patrouille

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Bac Nord vole la première place à La Pat'Patrouille pour sa première semaine.

C’est peut-être grâce au temps plus que maussade pour ce mois d’août, mais les spectateurs reviennent dans les salles de cinéma. Une progression de 20% par rapport à la semaine dernière avec 2,7 millions de tickets vendus. Ainsi, malgré l’instauration du pass sanitaire, les amateurs de films sont au rendez-vous. La preuve, la semaine du 18 août 2021 parvient à faire 6% de mieux que la même période en 2019 (2020 étant refoulé par notre subconscient). Ainsi, les salles reprennent un petit peu du poil de la bête avec un haut de classement bipolaire : du cinéma bourrin français ou du cinéma d’animation pour enfants.

Sur la première marche du podium, Bac Nord (notre critique) de Cédric Jimenez qui, pour son arrivée en salles, a réuni 483 381 spectateurs pour 585 copies. Une belle entrée en matière pour le film porté par Gilles Lellouche et François Civil, logiquement meilleure que celle du précédent film du réalisateur, HHhH, moins bien distribué avec un maximum de 333 salles. Celui-ci avait tout de même attiré pour son ouverture 101 379 spectateurs et avait fini avec un total de 242 999 entrées en France. Dans le cas de Bac Nord, peut-être que le vent de polémique autour du film a attisé la curiosité, l'aidant à se placer en tête du classement.

Arrivé second, Baby Boss 2 : Une affaire de famille, pour qui c’est également la première semaine de diffusion. Et les héros en couches-culottes ont fait vendre 362 162 tickets pour 602 copies. Vu les temps qui courent, ce n’est pas si mal, mais cela reste très loin des 1 059 393 de spectateurs de la semaine d'ouverture du premier volet Baby Boss. Les 3 956 359 entrées de la première mission des mômes est un objectif qui ne sera probablement pas atteint par cette suite.

En troisième position, on retrouve La Pat' Patrouille, le Film pour sa seconde semaine. La bande de chiots continue de faire recette avec cette semaine encore 332 202 spectateurs curieux pour 651 copies, mais quitte la première place. C’est une petite baisse par rapport aux 459 566 tickets vendus la semaine passée, mais rien de bien dramatique ici. Les boules de poils cumulent pour le moment 791 768 entrées.

Pour la médaille en chocolat, OSS 117 : Alerte rouge en Afrique noire (notre critique) est toujours là pour sa troisième semaine. Le métrage réalisé par Nicolas Bedos ajoute 247 777 entrées pour 735 copies et passe enfin la barre du million avec un total à 1 230 133. Il faut dire qu’OSS 117 : Alerte Rouge en Afrique Noire tient la cadence en chutant à peine d’une semaine à l’autre puisque lors du dernier bilan box-office le métrage porté par Jean Dujardin avait attiré 296 478 curieux. Une vraie course de fond pour Hubert Bonisseur de la Bath.

Sur la dernière marche du top 5, Kaamelott : Premier volet (notre critique) résiste encore pour sa cinquième semaine mais quitte le podium. Avec encore 181 782 spectateurs qui se sont déplacés pour les 793 copies, le roi Arthur ne perd pas beaucoup de sa cour d’admirateurs par rapport aux 216 982 de la semaine passée. Le film d’Alexandre Astier continue de prouver qu’il est un vrai carton et cumule désormais pas moins de 2 303 640 entrées au total.

Plus bas, Free Guy (notre critique) n’est pas aussi fédérateur Etats-Unis et n'engrange "que" 161 540 entrées pour sa seconde semaine et parvient à un total de 335 633 entrées, ce qui le fait chuter de la quatrième place. Bien plus bas, à la dernière place du top 10, Jungle Cruise (notre critique). Le Disney attire encore 87 331 curieux pour sa cinquième semaine, mais ce n’est pas encore assez pour atteindre le million. Dwayne Johnson et Emily Blunt ne parviennent qu’à un total de 720 011 entrées.

Enfin, en onzième position, la mort dans l’âme, The Suicide Squad (notre critique) en est à sa quatrième semaine et ne totalise que 615 090 entrées avec cette semaine l’ajout de 81 960 petits tickets en plus. Si les gros films américains font un peu triste mine aux box-office français, peut-être que cela ira mieux avec l’arrivée de Reminiscence (même si c’est loin d’être un succès Outre-Atlantique) et de Don't Breathe 2. Rendez-vous la semaine prochaine pour voir si ce classement se verra chamboulé.


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Ambulance, Jurassic World 3... Universal profite du CinemaCon pour nous ouvrir l'appétit

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En plein CinemaCon de Las vegas, Universal en a profité pour dévoiler des images inédites d'Ambulance, et Jurassic World : Le Monde d'après.

La pandémie de Covid-19 et les restrictions sanitaires qui en ont découlé ont sacrément secoué les certitudes de la Babylone du 7éme art, poussant les studios hollywoodiens à chercher leur Eldorado sur les plateformes de streaming. Si ces dernières offrent une forme d'exploitation alternative moins perméable aux tumultes du monde extérieur, les studios de production comptent encore sur le circuit traditionnel des salles, dont les plateformes sont loin de pallier l'absence de bénéfices.

Les cinémas ont rouvert, et le microcosme de la vallée des anges mise énormément sur un retour à la normale. Repoussé d'avril à août 2021, le CinemaCon de Las Vegas, plus gros rassemblement d'exploitants de salles de cinéma au monde, est donc l'occasion pour chacun de montrer les muscles, et faire étalage des ses futurs poids lourds. Il y a quelques jours, Warner Bros dévoilait ainsi les premières images de The Matrix 4 tandis que Nathan Drake crapahutait dans les premiers extraits du Uncharted de Sony. Et c'est au tour d'Universal Pictures d'entrer dans la ronde.

Ambulance de Michael Bay a aussi fait parler de lui avec la diffusion de quelques morceaux choisis. Remake du film danois éponyme sorti en 2005, le film a dévoilé son introduction : Yahya Abdul-Mateen II y demande de l'aide à Jake Gyllenhaal pour l'opération chirurgicale de sa femme. Jakie les bons tuyaux le met alors sur le coup d'un braquage à 32 millions de dollars. Un fiasco qui va les obliger à s'échapper dans une ambulance contenant une auxiliaire médicale et un officier de police mourant.

Eiza González (Baby Driver, Godzilla vs. Kong) devrait jouer l'auxiliaire médicale et Garret Dillahunt a été casté dans un rôle inconnu. Les premières photos de tournage laissent espérer un sacré ride à base de suspense et de pyrotechnie, que le Hollywood Reporter qualifie de "réminescence de Heat et Training Day s'ils avaient été réalisés par Michael Bay". Une comparaison méliorative dont on se méfie autant qu'elle nous fait baver d'envie.

Le studio a conclu son line-up avec un avant goût de Jurassic World : Le Monde d'après avec une scène voyant le moustique capturé dans l'ambre de Jurassic Park premier du nom, virevolter à l'âge des dinosaures ; séquence qui ressemble beaucoup à celle présentée avant les séances IMAX de Fast & Furious 9 au cours du mois de juin. Colin Trevorrow a présenté son film de la manière la plus concise possible :

"Le film pose une seule question : si les dinosaures vivaient parmi nous, seriez vous en sécurité ? Et la réponse est non."

Une question vite répondue, à laquelle le premier Jurassic Park (et tous ceux qui ont suivi) consacrait déjà pas mal de temps. Il faudra attendre le 8 juin 2022 pour voir le Mosasaure dévorer des surfers. The Matrix 4 devrait sortir chez nous d'ici le 15 décembre 2021, suivi Uncharted le 9 février 2022 et Ambulance le 23 février 2022. Un agenda des plus chargés, mais vous pouvez déjà faire turbiner votre imagination en allant feuilleter nos articles sur les premiers extraits de The Matrix 4 et ceux de Uncharted.


https://www.ecranlarge.com/films/news/1 ... 1629985126

Marvel : Spider-Man 3 bat déjà un record historique devant Avengers : Endgame

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Le prochain Spider-Man : No Way Home de Marvel et Sony devrait cartonner si on en croit le record de sa première bande-annonce, qui a détrôné Avengers : Endgame.

Après l'ouverture du multivers dans la série Loki et son exploration dans l'anthologie animée What If...?, le concept des réalités alternatives de la Phase 4 de Marvel va bientôt quitter Disney+ pour dérouler ses enjeux sur grand écran. Avant de plonger tête la première avec Doctor Strange in the Multiverse of Madness en mars 2022, Stephen Strange (Benedict Cumberbatch) va d'abord faire un saut dans Spider-Man : No Way Home, qui s'annonce comme le film le plus attendu de cette nouvelle vague post-Endgame.

Alors que Sam Raimi s'occupera de la suite de Doctor Strange, certains personnages de sa trilogie Spider-Man s'inviteront dans le film réalisé par Jon Watts, notamment le Docteur Octopus d'Alfred Molina, le Bouffon Vert de Willem Dafoe et le J.Jonah Jameson de J.K. Simmons, tandis que Jamie Foxx reprendra le costume du méchant Électro qu'il a enfilé dans The Amazing Spider-Man : Le Destin d'un héros. Forcément, leur retour est prétexte à pas mal de rumeurs et fantasmes, en particulier une réunion de Tom Holland et de ses prédécesseurs, Andrew Garfield et Tobey Maguire, (même si tout ça a déjà été démenti).

Après quelques images peu informatives et une patience mise à rude épreuve, les fans ont enfin pu se faire une idée plus concrète de ce qui les attend avec la première bande-annonce de Spider-Man : No Way Home, qui a retourné Internet. D'après Deadline, elle a en effet cumulé 355,5 millions de vues en 24h, enregistrant ainsi un nouveau record historique qui était détenu depuis trois ans par Avengers : Endgame, dont la bande-annonce avait été visionnée plus de 289 millions de fois en l'espace d'une journée.

"Le film a cassé Internet et battu le record mondial de la bande-annonce la plus vue et discutée de tous les temps en 24 heures !"

En comparaison, le trailer du précédent Spider-Man : Far from Home n'avait été visionné "que" 135 millions de fois (toujours en 24 heures), alors qu'il est devenu le titre le plus rentable de Sony en dépassant le milliard de dollars au box-office mondial. En plus des visionnages, la bande-annonce a aussi généré un nombre record de mentions sur les réseaux sociaux (4,5 millions dans le monde et 2,91 millions à domicile). Là encore devant Avengers : Endgame et ses 1,94 million de mentions aux États-Unis en 24 heures.

Comme l'a également précisé Deadline, en l'espace de 12 heures seulement, No Way Home a été mentionné 1,96 million de fois sur les réseaux, contre 1,5 million en une journée pour Far From Home, dont notre critique est toujours disponible. Un indice supplémentaire pour prédire un nouveau carton de Marvel et Sony.

Pour patienter jusqu'au 15 décembre prochain et en attendant de savoir si le film aura le succès escompté, on a fait un classement de tous les films du MCU de ce côté.


https://www.ecranlarge.com/films/news/1 ... 1629958766

Matrix 4 : une bande-annonce mystérieuse et un titre révolutionnaire (mais pas pour nous)

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Matrix 4 se dévoile un peu plus au CinemaCon avec l'officialisation de son titre, mais également la diffusion d'une bande-annonce fort attrayante.

Après avoir été le théâtre de la diffusion en avant-première de la bande-annonce de Spider-Man : No Way Home et de quelques extraits de Uncharted, la très importante convention CinemaCon continue de créer la surprise avec de nouvelles révélations sur The Matrix 4. Bien que l’ensemble du casting soit connu depuis quelques temps, on se demandait encore de quoi parlerait le film et quel serait son titre. Chacune des suites du premier Matrix a eu le droit à un titre significatif au niveau de ses enjeux et muni de la lettre R comme Reloaded pour le deuxième et Revolutions pour le troisième.

Dans la même logique que Sony avec Uncharted, la Warner a préféré ne pas diffuser les images de la bande-annonce de Matrix 4 sur les internets. Seuls les quelques chanceux présents à la convention ont donc pu admirer les premières images exclusives du retour de Keanu Reeves en Neo. Mais pas de panique, quelques informations ont bien évidemment fuité et nous permettent d’y voir plus clair sur l’intrigue du long-métrage.

En fin de compte, Matrix 4 s'appellera donc The Matrix Resurrections, confirmant donc la potentielle fuite du titre d'il y a quelques mois. Ce quatrième opus sera donc le retour en grâce de Neo et de Trinity (Carrie-Anne Moss) sensiblement noyés dans une amnésie depuis les événements de Matrix Revolutions. En effet, la bande-annonce dévoilée au CinemaCon met en scène le protagoniste de la trilogie lors une séance chez un psy incarné par Neil Patrick Harris et qui lui demande “Suis-je fou ?”.

L’acteur principalement reconnu pour son rôle de Barney Stinson dans How I Met Your Mother offre une réponse glaçante à Neo : “Nous n’utilisons pas ce mot ici.” Notre élu, libérateur de l’humanité, n’a véritablement pas conscience d’où il se trouve et ce postulat va se confirmer avec la rencontre de Trinity et de l’acteur Yahya Abdul-Mateen II (en un Morpheus tout jeunot) dans un café.

Neo et Trinity, le grand couple de la saga, ne se reconnaissent pas et Trinity demande au grand amour de sa vie : “Nous nous sommes déjà rencontrés ?”. Et avant d’enchaîner des séquences de combat, de grands sauts et acrobaties en tout genre, le jeune Morpheus propose à Neo de prendre une pilule rouge.

En tout cas, ces quelques images contiennent tout le meilleur de Matrix. Se sachant certainement très attendue, Lana Wachowski est repartie de zéro tout en conservant ce qui faisait le sel de sa création : la question de l’identité, la croyance et surtout l’action spectaculaire. Définitivement, The Matrix Resurrections promet un retour en fanfare du trio et heureusement, nous n’attendrons pas beaucoup de temps avant de voir le résultat final puisque le long-métrage de science-fiction est prévu pour le 15 décembre 2021 en France.


https://www.ecranlarge.com/films/news/1 ... 1629906248

Anya Taylor-Joy sera au casting du remake de Nosferatu par le réalisateur de The Witch

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Anya Taylor-Joy retrouve Robert Eggers, le réalisateur de The Witch, pour son remake de Nosferatu, en chantier depuis des années.

Il y a un nom qui est sur toutes les lèvres en ce moment, sur la planète Hollywood. Anya Taylor-Joy fait partie des étoiles montantes de l’usine à rêve et elle continue de viser le firmament. Après avoir été révélée au monde par The Witch de Robert Eggers, Taylor-Joy n’a cessé d’enchaîner les projets avant de se faire définitivement une place dans le cœur du public avec la mini-série Netflix Le Jeu de la dame, qui lui a valu un Golden Globes. Et si son agenda est déjà bien chargé, l’actrice est de retour devant la caméra de Robert Eggers pour son remake de Nosferatu le vampire réalisé par F.W. Murnau.

Un projet de longue haleine, qui se traine depuis déjà 2015. Cette nouvelle version du film Nosferatu, sorti en 1922, avait été annoncée à l’occasion du Festival de Sundance lors de la première diffusion de The Witch. Ça fait six années que le film est en chantier, durant lesquelles le cinéaste a fait quelques pauses afin de se concentrer sur d’autres projets.

Effectivement, en cours de route, Eggers nous a offert The Lighthouse avec Robert Pattinson et Willem Dafoe. De plus, The Northman, sa réunion avec Taylor-Joy, est en postproduction et ne saurait tarder. Si le remake de Nosferatu, classique librement inspiré du Dracula de Bram Stoker et déjà réarrangé par Werner Herzog, a été parfois un peu mis de côté, il est à l’évidence sur de bons rails cette fois.

Le rôle d’Anya Taylor-Joy pour son troisième film avec Eggers est encore inconnu, mais on a bien envie de croire qu’elle incarnera le personnage de Ellen Hunter, la femme de l’agent immobilier qui négocie avec l’affreux vampire. Une supposition pas complètement folle, vu que Ellen Hunter est le seul personnage féminin majeur du métrage.

Si rien n’est encore sûr à propos de son rôle dans le reboot du classique muet, il n’est qu’un parmi tous ceux qui l'attendent dans le futur. On retrouvera l’actrice de Split dans Last Night in Soho d’Edgar Wright, Canterbury Glass de David O. Russell, The Menu de Mark Mylod mais également dans le spin-off de Mad Max : Fury Road basé sur le personnage de Furiosa.

Pour ce qui est du reste du casting, aucune information n’a encore été dévoilée. Pour pallier votre impatience, vous pouvez retrouver notre critique de The Lighthouse juste ici. Sinon, la bande-annonce de Last Night in Soho est par-là.


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S.O.S. Fantômes : L'Héritage - serait un retour aux sources réussi selon les critiques américaines

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S.O.S. Fantômes : L'Héritage serait l'un des meilleurs volets de la saga si l'on en croit les critiques américaines et leur objectivité sans faille...

Décidément, il fait bon vivre dans le monde des blockbusters hollywoodiens. Alors que Shang-Chi et la Légende des Dix Anneaux vient de recevoir un tsunami de lauriers de la part de la critique américaine, c'est au tour de S.O.S. Fantômes : L'Héritage d'être encensé sur les réseaux sociaux. Quatrième volet de la saga des traqueurs d'ectoplasmes, le film était en chantier depuis 2019, sous la direction de Jason Reitman, le fils d'Ivan Reitman lui-même (S.O.S. Fantômes, S.O.S. Fantômes II).

Plus repoussé qu'un démon dans l'outre-monde, le film devait initialement sortir aux Etats-Unis, le 10 juillet 2020, pour ensuite être repoussé le 5 mars 2021, puis le 11 juin 2021, pour enfin atterrir au 11 novembre 2021. Mais quelques chanceux ont pu le voir, ce 23 août 2021, puisqu'une diffusion surprise a été organisée au CinemaCon, et que les réactions sur les réseaux sociaux ont été autorisées. Du coup, on s'est permis d'en faire une petite compilation :

"J'ai entendu de la part de plusieurs personnes que le S.O.S Fantômes : L'Héritage de Jason Reitman était génial, et que Sony Pictures était plus que satisfait du résultat. Le fait que le film soit actuellement diffusé au CinemaCon plusieurs mois avant sa sortie, est un signe très positif." - S.Weintraub, Collider

"J'ai eu la chance de pouvoir assister à la projection de S.O.S. Fantômes : L'Héritage au CinemaCon. Je suis un très grand fan de S.O.S. Fantômes et je suis heureux de vous dire que ce film est tout ce que j'espérais qu'il soit. C'était vraiment un film amusant avec des références à tous les niveaux, et j'en ai adoré chaque minute." - J.Paur, Geek Tyrant

"S.O.S. Fantômes : L'Héritage est la suite de S.O.S. Fantômes que j'ai attendue toute ma vie. De la nostalgie bien traitée. Un mélange parfait de passages typiques de l'esprit S.O.S Fantômes avec une tournure nouvelle et singulière, adaptée à une toute nouvelle génération. J'en ai la chair de poule." - Scott Menzel

"S.O.S Fantômes : L'Héritage est la suite que les fans ont attendu pendant des décennies, pour le meilleur et le pire. Le film a pour lui d'excellents personnages, son lots de surprises et d'humour avec juste ce qu'il faut de nostalgie. Il y a beaucoup d'éléments que j'ai adoré mais le film n'est pas dénué de problémes. [...] Notamment un programme très chargé qui oblige le film à des pirouettes scénaristiques pas toujours très logiques qui empêchent le film de fonctionner à plein régime. Mais quand ça fonctionne, Surtout les passages destinés aux enfants, ça fonctionne du feu de dieu, malgré quelques moments moins bons. Mais en général, j'ai applaudi, pleuré et j'attends déjà le prochain visionnage avec impatience." - G. Lussier, Gizmodo / io9

"Je viens juste de voir S.O.S. Fantômes : L'Héritage grâce au CinemaCon et à Sony Pictures. Le film donne le sentiment d'être une lettre d'amour de Jason Reitman à son père et à sa propre fille, tout en étant un très bon S.O.S. Fantômes qui porte sa patte." - A.Putnam

"S.O.S. Fantômes : L'Héritage...Wow ! Je ne m'attendais pas à un film aussi sincère. Il y a un esprit enfantin aux accents spielbergiens et Jason Reitman est très fidéle à l'original" - Insider, J.Guerassio

"S.O.S. Fantômes : L'Héritage était vraiment excellent. Pour quelqu'un qui n'est pas une érnome fan de S.O.S. Fantômes, j'y ai vraiment pris du plaisir même sans comprendre les références. Beaucoup d'âme avec un excellent casting. Les nouveaux comme les anciens fans vont l'adorer. Restez jusqu'à la fin du générique !" - Bleeding cool, K.Booth

"J'ai vu S.O.S. Fantômes : L'Héritage. Désolé, pas de critique, mais je peux vous dire qu'il s'agit du meilleur de la série, point final. Remarquablement bien écrit, évitant de trop se reposer sur la nostalgie, racontant une meilleure histoire que ce que l'original pouvait nous proposer. Un pari gagnant sous tous les aspects." - Full Circle, J.Preston Poole

Des discours qui débordent plus de guimauve que le bibendum chamallow du premier S.O.S. Fantômes. Puisqu'on a été trop de fois été déçu par les discours dithyrambiques des critiques américaines, on préfère être prudent et attendre le 10 novembre 2021 pour pouvoir pleinement en juger.


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Box-office US : Hugh Jackman se fait bouffer par une patrouille de chiots

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Au box-office US, les boules de poils de La Pat'Patrouille, le Film n'ont fait qu'une bouchée de Wolverine et son Reminescence.

Alors que le variant delta gambade joyeusement à travers tout le territoire américain, tandis que l'ouragan Henri s'abat sur une partie du nord-est des États-Unis, le public n'a pas déserté les salles pour autant. Sans doute réconfortés par l'idée d'un Ryan Reynolds irradiant de candeur stupide, les spectateurs continuent à plébisciter Free Guy pour son deuxième week-end d'exploitation. Il se maintient à la première place avec une forme insolente.

Les aventures de Candide au pays de GTA auraient ainsi récolté près de 18,8 millions pour son deuxième week-end d'exploitation, ce qui porterait son total à près de 58,8 millions de dollars. Le plus impressionnant reste sa tenue de route, avec une chute de fréquentation de 34 %. Une perte microscopique quand on regarde les chutes de ses camarades blockbusters de ces derniers mois. Black Widow chutait de près de 68 %, Fast & Furious 9 de quasiment 67 %, Sans un bruit 2 de près de 60 %, Jungle Cruise de 55 %...

Une comparaison à prendre avec des pincettes en or massif, puisque certains de ces films ont connu des sorties sur 4 jours pour leur premier week-end, ou sont diffusés en simultané sur des plateformes de streaming comme Disney+ (Black Widow, Jungle Cruise). Free Guy a connu la chance d'une exploitation uniquement sur grand écran, mais, au vu de la situation sanitaire, son score n'en reste pas moins impressionnant. Idem à l'international où le film aurait passé la barre symbolique des 100 millions avec 111 millions de dollars récoltés en deux semaines.

Un score en deçà de ses 125 millions de dollars de budget, mais Free Guy pourrait se rembourser dans les prochaines semaines si Shang-Chi et la Légende des Dix Anneaux ne lui pique pas tous ses spectateurs d'ici le 3 septembre. Si on replace le film dans la carrière de Shawn Levy, il a un parcours un peu similaire à Crazy Night qui s'était crashé juste sous la barre des 100 millions de dollars (98,5 millions), mais cumulait 48 millions à son deuxième week-end en 2010. Suspens pour la chemisette bleue...

Juste en dessous, une troupe de canidés-fonctionnaires des forces de l'ordre a mis tout le monde d'accord en ravissant la deuxième place devant les 3 autres nouveautés du week-end. La Pat' Patrouille, le Film aurait encaissé aux alentours de 13 millions pour son premier week-end d'exploitation selon les premières estimations, soit la moitié de son budget de 26 millions. Il s'agit du meilleur premier week-end pour un film d'animation depuis Demon Slayer : Le Train de l'infini le 25 avril dernier (21,4 millions).

Également diffusée en streaming sur Paramount+, la patrouille des chiens de la casse se permet même de faire mieux que les 8 millions de Raya et le dernier dragon, sorti le 5 mars dernier en simultané sur Disney+. À l'international, les cerbères jr. auraient récolté quasiment 34,5 millions de dollars. Un score étonnant pour un film d'animation très loin du calibre d'un Pixar ou d'un Dreamworks en termes de force de frappe promotionnelle.

Pour sa quatrième semaine d'exploitation, Jungle Cruise ne fait pas d'étincelles, mais stabilise sa chute aux alentours des 30%. Il aurait ainsi amassé 6,2 millions de dollars, portant son total à 92 millions. Pour Dwayne Johnson, le film se place au niveau de Rampage - Hors de contrôle (88 millions en semaine 4) et devrait finir sa course quelques encablures au-dessus des 100 millions de dollars aux USA. À l'international, il aurait récolté près de 173 millions de dollars. Un score néanmoins incomplet, puisqu'on ne connaît pas les performances du film sur Disney +, où il est sorti en simultané.

Concernant Don't Breathe 2, le public semble s'être inspiré de la cécité du personnage de Stephen Lang, puisqu'en deux semaines d'exploitation, le film n'est pas parvenu à égaler les 26,4 millions de dollars du premier week-end de Don't Breathe - La Maison des ténèbres. Avec une chute de fréquentation de près de moitié, la suite aurait péniblement engrangé environ 5 millions pour un total de 19,6 millions aux USA et 27,2 millions en tout à l'international. Avec en plus une moyenne de 46 sur Metacritic par rapport au 71 de l'original, le message du public et de la critique est clair quant à un potentiel troisième volet...

La queue du top 5 est squattée par Respect, biopic sur Aretha Franklin avec Jennifer Hudson dans le rôle vedette, qui aurait grossi son portefeuille de 3,8 millions. Clairement taillé pour la course aux récompenses, le film rappelle Judy, biopic sur Judy Garland avec Renée Zellweger qui avait reçu une pelletée de nominations aux Oscars et aux Golden Globes en 2019. Ce dernier s'était arrêté aux environs des 25 millions de dollars, score que Respect pourrait ne même pas atteindre s'il chute de 57 % chaque week-end.

Enfin, dans les tréfonds du top 10, on retrouve les trois nouveautés toutes penaudes du week-end : La protégée de Martin Campbell (2,9 millions) Reminiscence de Lisa Joy (2 millions) et La Proie d'une ombre de David Bruckner (2,87 millions). Si ce film d'horreur avec Rebecca Hall a au moins bien été accueilli par la critique et n'était pas supposé faire un gros score, on ne peut pas en dire autant des deux premiers...

Malgré la présence du réalisateur qui a ressuscité James Bond par deux fois (GoldenEye et Casino Royale) et un joli casting (Maggie Q, Samuel L. Jackson, Michael Keaton), La Protégée et son histoire de tueuse à gages mondialement réputée réclamant vengeance n'auront visiblement pas réussi à protéger les investissements de son budget, encore inconnu à l'heure qu'il est, malgré des critiques louant notamment l'action woman qu'est Maggie Q.

Un constat qui s'applique dans des proportions encore plus vastes à Reminescence. Doté d'un budget de 68 millions de dollars hors promotion, le premier long-métrage de Lisa Joy (co-créatrice de Westworld) n'aurait rapporté que 5 millions de dollars à l'international pour son premier week-end si l'on en croit les premiers pronostics. Avec ses critiques mitigées et sa sortie en simultanée sur HBO Max, la carrière sur grand écran de ce film noir dans une ambiance post-montée des eaux a complètement bu la tasse.

Sauf rebond inattendu, il semble clair que Hugh Jackman ferait mieux d'aller faire Deadpool 3 avec son copain Ryan Reynolds s'il veut remonter sur le podium du box-office. Ou Real Steel 2 puisque Shawn Levy semble enthousiaste.


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dim. 29 août 2021 18:18
Bon retour ! :hello:
Merci, je reprends mes marques :D
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EL n'a pas trop aimé The Witcher : le Cauchemar du Loup (2 étoiles) :

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Passée de série de livres pour geeks initiés à phénomène pop-culture global en l'espace d'un jeu et d'une série, The Witcher est désormais une licence lucrative à exploiter. Aussi, quand Netflix sort de nulle part un film d'animation prequel à l'histoire de Geralt, une certaine méfiance s'installe quant à la raison d'être de ce The Witcher : le Cauchemar du Loup . Une méfiance à laquelle il suffira de 80 minutes de film produites par-dessus la jambe pour se transformer en colère blasée.

TWIN-BLEIDD


Si Geralt est le plus connu de tous les sorceleurs, il n'est pas le seul à exister, loin de là. Visage moins identifié par le grand public, qui ne l'a d'ailleurs pas encore rencontré dans la série The Witcher avec Henry Cavill, son vieux mentor Vesemir est pour autant également un formidable combattant - peut-être même meilleur que Geralt lui-même - ayant vécu de nombreuses aventures dans sa jeunesse. C'est donc lui qui a été choisi pour être le protagoniste de ce film d'animation, qui s'intéresse à un épisode dramatique de ses années de "jeunesse" (70 ans) qui le verra passer d'insouciant aventurier un brin cupide à maître responsable et respecté, en plus d'expliquer comment Kaer Morhen, l'école des sorceleurs, est tombée en ruine.

Car, à l'époque où se situe le film, les sorceleurs jouissent encore d'une position relativement confortable. S'ils doivent affronter une certaine défiance auprès de leurs congénères humains, qui les voient comme des mutants brutaux exploitant la misère, leurs services sont payés rubis sur l'ongle et leur rôle de protecteur encore nécessaire, ce qui n'est pas sans créer des envieux. Emporté par une querelle politique mêlant ressentiment revanchard et rejet raciste, Vesemir, pourfendeur de monstres, sera confronté au visage le plus monstrueux de tous : celui de l'humain.

THE WITCHER 0 : LE PAS SAUVAGE

Un programme et des thématiques familières pour quiconque n'a ne serait-ce que joué une minute à The Witcher 3 : Wild Hunt ou regardé un seul épisode de la série créée par Lauren S. Hissrich - également productrice du présent film. Le terrain est donc extrêmement familier voire un tantinet redondant, donnant d'emblée l'impression de regarder un brouillon grossier d'une aventure de Geralt qui ne dit pas son nom, mais à la rigueur, pourquoi pas.

Quand bien même The Witcher : le Cauchemar du Loup tombe dans le piège narratif typique des spin-off insipides : n'avoir que des choses anecdotiques à raconter. Il bénéficie des qualités de la licence dans laquelle il s'inscrit. Si les thématiques ou les personnages qui traversent l'univers créé par Andrzej Sapkowski ne sont pas renouvelées pour un sou, le fond de l'affaire demeure indéniablement prenant, l'univers, unique et attirant - même si mal exploité et narré en dépit du bon sens. Ceux qui se plaignaient de la temporalité désastreuse de la série en prises de vues réelles ne manqueront pas de faire une tentative de suicide devant la quantité de flashbacks intrusifs.

Si l'on rame à ce point pour trouver des qualités à cette production Netflix, c'est que malheureusement elle n'en a pas beaucoup, et quasiment aucune qui lui appartiennent proprement, tant et si bien que c'est avec une perplexité ébahie que l'on se demande d'où sort son score de 100% sur Rotten Tomatoes (très fortement pondéré par un 68/100 sur Metacritic il est vrai). Car même en ne demandant à ce spin-off de n'être pas plus qu'un récit bonus gavé de péripéties pour les fans, difficile d'y trouver son compte tant le produit s'avère techniquement défaillant.

On l'avait déjà soulevé plusieurs fois à propos de Castlevania notamment, mais il semblerait que ce soit devenu une (mauvaise) image de marque de l'animation à la Netflix : l'animation, justement, est d'une laideur déroutante, certains effets évoquant les heures les plus sombres de Link : Faces of Evil et ses perspectives sur patins à roulettes. Une tare impardonnable venant d'une entité productrice richissime - cherchant en plus à exploiter une de ses franchises amirales - et surtout pour une oeuvre dont l'essence principale est l'intensité de l'action. On a beau chercher, espérer, gratter, sauver la moindre miette d'ampleur, un simple petit bout de chorégraphie, mais impossible : chaque scène de combat est sabordée par le manque de finition et de précision.

UNE PETITE PIECE POUR TON SORCELEUR ?

Difficile de croire que le projet a été lancé en janvier 2020, tant le tout semble avoir été assemblé sur Paint un quart d'heure avant le rendu des copies. Que Netflix veuille sortir ses productions rapidement et cherche l'efficacité pour battre le fer tant qu'il est chaud est une chose, mais bâcler à ce point ses rendus en est une autre, et ce ne sont pas les affreux mélanges 2D/3D, les mouvements brouillons ou les trames saccadées que l'on peut voir ici qui feront taire les détracteurs de la plateforme quant à son manque de savoir-faire, au contraire.

On reconnaîtra bien une certaine inventivité inspirée au détour des nombreuses mises à mort du film, toutes plus gores les unes que les autres, mais se reposer à ce point sur la valeur choc pour détourner l'attention de ses failles techniques béantes est à la limite de l'aveu de faiblesse, en plus d'être un cache-misère raccoleur.

Histoire faible, rebondissements tordus - dont une improbable alliance humains / monstres à la limite de la trahison pure et simple - et animation à la peine : en résumé, on s'ennuie rapidement et fermement, on se cache régulièrement les yeux, malgré quelques ultimes instants agréables en toute fin de métrage. Mais il y a un petit quelque chose de plus qui empêche cette production de s'en tirer avec juste la mention oubliable.

The Witcher : le Cauchemar du Loup n'est pas un petit projet en lutte fait par des passionnés qui galèrent. C'est tout simplement une fumisterie de multi-millionnaire, un machin vite fait mal fait qui n'a d'autre but que de servir la soupe aux fans impatients, ou de faire saliver suffisamment les abonnés pour leur donner envie de rester un mois de plus. Aucune raison de se montrer particulièrement clément donc.

Si sa gestation avait été différente, et si le produit final donnait un minimum l'impression de s'intéresser au matériau qu'il adapte, on aurait pu voir The Witcher : le Cauchemar du Loup comme une tentative ratée avec cinq ultimes minutes plutôt correctes . Mais nous ne sommes pas dans un monde idéal, et ces 80 minutes d'action mal fichues viennent bien d'un géant hollywoodien venu traire les vaches.


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EL a modérément apprécié Shang-Chi et la Légende des Dix Anneaux (3 étoiles) :

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Shang-Chi et la Légende des Dix Anneaux déferle sur le monde le 1er septembre, après des mois de crise sanitaire, alors que l'exploitation des blockbusters en salles est à la peine. Sorties repoussées, synchronisées avec la SVOD, réservées à de grands écrans que le public n'a pas encore tout à fait réinvestis... Les grands studios peinent à trouver un modèle de transition viable. En témoigne l'arrivée de ce nouveau héros, pensé à l'intention du marché asiatique, qui paraît ne pas soulever un enthousiasme à la hauteur de son audace.

Attention, légers spoilers.

PIÈCE (DÉ)MONTÉE


Passée une introduction qui détonne un tantinet du canon Marvel, le film s'impose comme une pure production issue de l'usine Disney, conçue pour s'insérer au sein de son toujours plus vaste MCU. Craignant sans doute de déstabiliser un public familier des vannes de Tony Stark et de la légèreté des Gardiens de la Galaxie, il introduit notre duo de héros, Shang-Chi et Katy, à coup de montages imbriqués, au gré de vannes et autres piques.

Procédé poussiéreux, mise en place épaisse, on redoute le pire, tant il semble évident que, si Awkwafina est à l'aise avec sa partition, Simu Liu ne jongle pas aussi volontiers avec l'humour Marvel. Pire, on a du mal à distinguer une quelconque forme de caractérisation, exception faite des cartes alignées lourdement pour bien nous faire comprendre combien les deux personnages sont ou devraient être complices, et combien ils sont sympas. Signe du grand chaos présidant à la conception de l'oeuvre, cette tentative de couple blagueur est éjectée du récit presque instantanément (pour n'être convoquée que lors de la conclusion).

Et il en va ainsi de quantité d'éléments. Comme si le scénario d'Andrew Lanham, Dave Callaham et Destin Daniel Cretton n'était jamais certain de ce qu'il doit nous raconter, on a le sentiment d'assister à une série de scènes d'exposition. Après une ouverture qui se la joue petit Zhang Yimou illustré, on enchaine sur une préface située à San Francisco. Quelques hommages à Jack Burton dans les griffes du Mandarin plus tard, nous voilà expédiés dans le lendemain de gueule de bois de American Ninja, qui se serait curieusement pris pour Skyfall, avant de pousser les potards jusqu'à nous inoculer un générique de Tsui Hark.

Des soubresauts qui impliquent une réelle variété dans les enjeux comme les situations, mais qui contraignent une narration rarement fluide à se redéployer toutes les vingt minutes, et nos héros à bavasser plus que de raison. La faute à un absurde ventre mou en milieu de métrage, qui aurait quasiment pu nous être épargné, et aurait permis au blockbuster de passer allègrement sous la barre des deux heures.

MONTS ET MARVEL

Si les plus enamourés de la recette Disney ne s'en émouvront pas outre mesure, on retrouve ici et là plusieurs des faiblesses structurelles de l'entreprise. Ainsi, on espérait que le choix du brillant Bill Pope (Matrix, Spider-Man 2, Scott Pilgrim) grand compositeur d'images devenues autant de piliers plastiques de la pop culture, permettrait au blockbuster de se transformer en puissante proposition visuelle. Hélas, on a beau croiser régulièrement des plans somptueux, des compositions qui jouent avec éclat des couleurs, des textures et de mouvements inhabituellement amples chez Marvel, l'image est souvent terne.

Comme si, donnant tout dans une poignée d'idées impressionnantes ou de concepts malins, le film avait été produit dans des conditions finalement peu adaptées à un travail d'étalonnage pointu, ou à la construction d'une photographie complexe à même le plateau. En témoigne la quasi-intégralité des séquences à San Francisco, dont on peine à distinguer une quelconque intention visuelle, ou l'interminable segment se déroulant dans la base en papier crépon du Mandarin, manifestement décorée par une loutre en pleine descente de Prozac.

Un constat similaire d'entre-deux apparaît côté bande-originale. Joel P. West fait son possible pour proposer un semblant de thème musical identifiable et porteur d'un minimum d'émotions (ce qui tranche avec le cahier des charges habituel du studio), et ce dernier a pour lui d'être identifiable et pas fondamentalement déplaisant... À condition de se contenter des quatre misérables accords qui le composent, et des saillies gerbotroniques de pop frelatée qui le côtoient, notamment durant la première partie du métrage.

PITRE ET DRAGON

Pour autant, Shang-Chi étonne, et divertit. Pour la première fois depuis les débuts du MCU avec Iron Man en 2008, voici un film qui jouit d'un coordinateur de cascades plus que capable (Andy Cheng), d'une caméra désireuse de capturer avec malice des chorégraphies réussies, d'un casting capable d'accomplir une part non négligeable de ses cascades, et dont l'investissement physique est manifeste. Le numérique est-il toujours là pour faire tache ? Sans doute, mais il sert désormais à hybrider deux plans réussis, à décupler l'effet d'un mouvement d'appareil furieux, ou à doper une castagne excitante, comme lors du dézingage en bus, et sa série d'hommages tant à Jackie Chan qu'à Opération Dragon.

Cette équation autorise le film à faire durer ses affrontements, plus que dans l'essentiel de la production Marvel, et il suffit de voir comme la première baston en bus écrase en termes de précision et de vélocité tout ce qui a précédé dans le MCU, pour sentir combien le film a des airs de vent de fraîcheur au sein de cet univers balisé. On évoquait plus haut la dimension pièce montée du scénario, le rythme un peu bégayant de la narration, mais ces réels défauts permettent au film d'assumer une forme de décomplexion inattendue, tant dans l'agencement de ses rebondissements que dans la présentation de sa mythologie, parmi les plus riches et visuellement incarnées proposées par tonton Mickey ces dernières années.

Pour le coup, voir Michelle Yeoh et Tony Leung prendre les manettes d'un récit initiatique qui ose jouer des poings et des grands sentiments, pour superficiels qu'ils soient, est suffisamment rare pour être apprécié. Et à condition de supporter les éructations d'un Ben Kingsley qui nous rappelle avec courage que la dignité est une de ces choses dont on se passe aisément, le spectateur pourra profiter d'un climax qui, pour une fois, lâche un peu les chiens.

En l'occurrence, un bestiaire démentiel et démesuré, qui assume totalement sa dimension Detective Dee cloné par des manchots. C'est à la fois peu et beaucoup, mais curieusement sympathique. Bien sûr, la volonté de draguer frontalement le marché asiatique est manifeste, souvent maladroite, parfois absurde, mais elle se transforme ici en occasion de faire dévisser un peu la prescription hollywoodienne en matière de divertissement. Et en prenant le public par la main, Shang-Chi se paie même le luxe de constituer une porte d'entrée pas déshonorante sur un cinéma auquel le grand public n'est que très rarement confronté.

Au sein de Shang-Chi s'affrontent une recette Marvel toujours aussi pauvre et un récit d'aventures bastonnantes plus décomplexé qu'à l'accoutumée. C'est le second qui l'emporte, d'une courte tête.


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EL a modérément apprécié Reminiscence (3 étoiles) :

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Vendu sur le nom de deux de ses créateurs, la réalisatrice et scénariste Lisa Joy (dont c'est le premier long-métrage) et le producteur Jonathan Nolan, Reminiscence s'est violemment vautré au box-office américain, avec à peine 2 pauvres millions de dollars de recette pour un budget estimé à 68 millions. Le pedigree de ses auteurs et ses têtes d'affiche Hugh Jackman et Rebecca Ferguson n'auront donc pas suffit à contrebalancer une sinistre réputation, ainsi qu'un désintêret certain de la part du public. Et si cette histoire de souvenirs enfouis méritait un peu mieux que l'oubli total ?

MÉMOIRES PROGRAMMÉES


L’ironie mordante de la réception critique de Reminiscence n’aura échappé à personne. Tout entier articulé autour du concept de souvenir, le héros étant chargé de faire revivre à ses clients les moments importants de leur vie, de gré ou de force, le long-métrage ne sera pourtant pas mémorable. En effet, Lisa Joy y récite les codes du polar high tech, avec décors vétustes, personnages brutaux et désespérés, retournements de situation moraux, principes technologiques addictifs, femmes fatales et passés sombres. L’intrigue se déroule sans éclat mais sans ennui, sans folie mais sans fausse note.

Reminiscence est de ces films faibles en scories, léchés, techniquement irréprochables… et de fait parfaitement anonymes. Paul Cameron, réalisateur sur un épisode de Westworld (série qui a fait connaître la cinéaste) mais surtout en charge de la photographie de quelques références esthétiques absolues comme Collatéral ou Man on Fire, met judicieusement en valeur les rues inondées dans lesquelles se morfondent des protagonistes fragiles, sans pour autant céder à la référence facile aux classiques du genre.

La bande originale de Ramin Djawadi reste très discrète, mais n’hésite pas à s’autoriser quelques audaces, en prolongeant par exemple le rythme d’un juke-box cassé. La mise en scène de Joy parvient à conférer à son récit une certaine ampleur, y compris lors des quelques mano a mano qui parsèment ces presque 2 heures, étonnamment fluides et même parfois plutôt inventifs.

Quant au casting, il est irréprochable. Hugh Jackman est évidemment à l’aise dans le rôle d’un vétéran mélancolique, hanté par sa fugace aventure amoureuse. Rebecca Ferguson, avec son talent habituel, incarne à la perfection la femme fatale trop belle pour être vraie. Thandiwe Newton apporte un contrepoint physique et psychologique au héros, tandis que Cliff Curtis, rompu à l’exercice, révèle les stigmates de la pourriture d’un monde avec dextérité.

Difficile de ne pas se lancer dans un exercice d'énumération. C’est l’évidence : tout le monde est à sa place. Sauf qu’à force de classicisme, le scénario finit par sembler très mécanique. Et si rien n’est foncièrement irritant, la somme des parties n’inspire pas grand-chose. On se laisse donc porter, innocemment, par cette histoire, persuadés de l’avoir déjà entendue plusieurs centaines de fois. L’expérience a beau ne pas être désagréable, elle s’oublie à peu près aussi vite qu’une news Ecran Large à propos de la dernière révélation de Kevin Feige.

AU BORD DU GOUFFRE

Peut-être n’est ce pas dans la narration qu’il faut traquer les qualités de ce Reminiscence. Car en filagrane, derrière les rebondissements éculés d’un polar confortable, se cache la description d’un monde perpétuellement au bord de l’engloutissement. Bien sûr, l’idée d’un futur proche victime de la montée des eaux n’est pas d’une grande originalité, aussi bien au cinéma qu’en bande dessinée. Néanmoins, la manière dont cet arrière-plan, surligné par une direction artistique très jolie, irradie, a quelque chose de fascinant, d'autant qu’il se superpose à toutes les strates du long-métrage.

L’ouverture, long travelling avant numérique, prend à rebours nos attentes vis-à-vis d’une proposition de science-fiction proche (le « near future »). Plutôt que de partir du présent pour révéler le décrépissage de la civilisation, elle débute encore plus loin dans le futur, et remonte jusqu’au temps de l’action, révélant dès ce premier plan le destin de l’univers présenté.

Passé à peine quelques secondes, le récit existe déjà dans la perspective d’un anéantissement progressif, inéluctable. C'est un avant, pas un après. Les évènements qui nous séparent de cette époque les pieds dans l’eau ne seront jamais montrés, seulement racontés. L’apocalypse à laquelle ce monde se prépare doucement n’est pas soudaine, elle est plus vicieuse encore. Elle engloutit, les corps et les esprits.

Chacun est donc au bord de la noyade. Les souvenirs éternels dans lesquels propose de dériver Nick, ne sont qu’une marée supplémentaire, emportant les nostalgiques. Menacés par l’engloutissement du futur, ils préfèrent se laisser engloutir par le passé. Pour le reste, il y a la drogue, l’alcool ou bien sûr l’amour, qui enlève notre héros comme une vague terrassante. C’est lorsqu’il décide de faire sombrer ses personnages, parfois au sens propre (le plan du piano qui tombe a des allures de peinture) que le film se défend le mieux. Et quand ils touchent le fond, il peut enfin se dépêtrer, le temps d’une scène ou deux, de son classicisme, par exemple au détour d’un déferlement de cruauté peu concevable.

On est loin d’une révolution, certes. Mais à une ère hollywoodienne où le futur proche est un peu devenu le prétexte scénaristique par excellence, du moins depuis que Tony Stark a fait des hologrammes les instruments ultimes de l’explication foireuse, voir un produit de studio accorder autant d’importance à un traitement beaucoup plus intéressant de la science-fiction fait du bien, quand bien même le résultat s’oublie vite. Une force de proposition qui n’empêchera malheureusement pas cet intrus perdu dans un été plein à craquer de blockbusters douteux de sombrer rapidement. Là encore, l’ironie est mordante. Et un peu triste.

Si Reminiscence aligne trop sagement les codes du polar high tech, sa vision d'un futur au bord de l'engloutissement en fait tout de même une proposition de science-fiction sérieuse.


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Le nouveau Joe Wright :

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Premières images pour le remake The Guilty :

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Wickaël
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Pale a écrit :
dim. 29 août 2021 16:51
Je le mate demain :hot:
J'espère que tu apprécieras.

Et bon retour parmi nous, à peine rentré et déjà tu postes news sur news :D
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Wickaël
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Ce soir je remate Thor Ragnarok :D
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Et demain j'attaque Mr Robot, qui, apparemment, est une excellente série :hot:
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Wickaël a écrit :
dim. 29 août 2021 19:33
Et demain j'attaque Mr Robot, qui, apparemment, est une excellente série :hot:
Je vais surement reprendre les 2 1è saisons avant d'enchaîner aussi :bounce:
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Wickaël a écrit :
dim. 29 août 2021 19:24
J'espère que tu apprécieras.

Et bon retour parmi nous, à peine rentré et déjà tu postes news sur news :D
Déjà il ne dure pas longtemps, c'est facile à caser :D

Pour les news oui, je voulais que le topic soit à jour :D
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