Le Cercle des profileurs disparus

Inutile de vénérer Godard pour venir discuter sur ce forum. Le Général vous permet en effet d'aborder tous les sujets outre le cinéma.
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Kit
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quelques anniversaires
Sally Field 76 ans (actr, Norma Rae)
Lori Singer 65 ans (actr, série Fame)
Florent Pagny 61 ans (chant)
Kerry Conran 58 ans (réal, Capitaine Sky et le monde de demain)
Peter DeLuise 56 ans (act/réal, séries 21 Jump Street, SeaQuest, police des mers)
Emmanuelle Bercot 55 ans (actr/réal)
Ethan Hawke 52 ans (act, Le Cercle des poètes disparus)
Thandiwe Newton 50 ans (actr, séries Urgences, Rogue, Westworld)
Rebecca Romijn 50 ans (actr, saga X-Men)
Katie Leclerc 36 ans (actr, série Switched)
Emma Stone 34 ans (actr, La Couleur des Sentiments, The Amazing Spider-Man, La La Land)

une pensée pour les disparus un 6 novembre
Noël Roquevert 1892-1973 (act, L'Assassin habite au 21, Le Corbeau, Fanfan la Tulipe, 23 films avec Louis de funès)
Gene Tierney 1920-1991 (actr, Laura, Péché mortel, L'Aventure de madame Muir, Mark Dixon, détective)
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NaughtyDog
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Me suis revu Un Jour sans fin, décidément un classique indémodable ^^


Cette semaine va etre chargée pour moi vu que demain je vais revoir Sailor et Lula en salle, tout en découvrant 5 bouveaux films ce mercredi-jeudi : Violent Night, les Banshees d'Inisherin, Black Panther Wakanda Forever, Le Menu et Ernest & Celestine 2
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Pale
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:hello:

Vu :

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Fin de la première saison. Pas grand chose à dire si ce n'est que j'ai adoré, on retrouve ici le sel des premières saisons de Game of Thrones. L'intrigue, les acteurs, les costumes, les décors, les effets spéciaux, tout y est grandiose. Ma plus grosse surprise vient de l'acteur Paddy Considine. Sa prestation est immense et j'ai seulement réalisé ensuite qu'il s'agit d'un des flics à la moustache dans Hot Fuzz :roll: :D

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Le buzz de Terrifier 2 aux States m'a donné envie de m'y intéresser alors que je ne connaissais pas encore ces films il y a un mois. Ce premier épisode a couté quelque chose comme 35 000 dollars mais je dois avouer que ça a plutôt de la gueule. Déjà il y a le méchant Art le Clown qui s'impose directement comme un des meilleurs méchants dans le cinéma d'horreur actuel. La prestation de l'acteur est assez dingue. Après l'histoire est ultra basique mais c'est hyper bien foutu par rapport au budget dérisoire. Les scènes gore sont assez hallucinantes et la musique atmosphérique confère une bonne tension à l'ensemble. @Wickaël Je te conseille fortement ce film. Perso je vais regarder la suite incessamment sous peu :D

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Bonne comédie dramatique. C'est un extrait sur la page FB de Allociné qui m'a donné envie de le regarder. Le film vaut en partie pour son trio d'acteurs, certaines scènes sont extrêmement irrésistibles et savoureuses grâce à eux. Je mentirais en disant que Louise Bourgoin ne m'a pas laissé indifférent à certains moments :o :D

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J'avais plutôt apprécié le premier, j'ai préféré cette suite. Le premier démarrait sur les chapeaux de roue avant d'avoir des problèmes de rythme sur la fin. Ici le rythme est soutenu quasi du début à la fin. Alors certes, la fin est un peu capillotractée mais dans l'ensemble j'ai passé un superbe moment.

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Je termine enfin la trilogie du Parrain ^^ @robinne va dire que je suis encore à contre courant mais le deuxième épisode n'est pas mon préféré de la trilogie :o :D Ça se joue entre le premier et le troisième. En tout cas la dernière demi-heure de ce troisième épisode est absolument magistrale et hitchcockienne à souhait. Ce climax conclut à merveille la trilogie.
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NaughtyDog a écrit :
dim. 6 nov. 2022 19:21
Me suis revu Un Jour sans fin, décidément un classique indémodable ^^


Cette semaine va etre chargée pour moi vu que demain je vais revoir Sailor et Lula en salle, tout en découvrant 5 bouveaux films ce mercredi-jeudi : Violent Night, les Banshees d'Inisherin, Black Panther Wakanda Forever, Le Menu et Ernest & Celestine 2
Good, hâte d'avoir ton retour sur Violent Night.

mon programme ciné du week-end prochain :

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Sur Netflix :

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Je poste ça comme ça, Eva Green en 2006 dans Casino Royale :

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:o :D :love:
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Kit a écrit :
dim. 6 nov. 2022 03:33
Emma Stone 34 ans (actr, La Couleur des Sentiments, The Amazing Spider-Man, La La Land)
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NaughtyDog
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Pale a écrit :
dim. 6 nov. 2022 19:30
NaughtyDog a écrit :
dim. 6 nov. 2022 19:21
Me suis revu Un Jour sans fin, décidément un classique indémodable ^^


Cette semaine va etre chargée pour moi vu que demain je vais revoir Sailor et Lula en salle, tout en découvrant 5 bouveaux films ce mercredi-jeudi : Violent Night, les Banshees d'Inisherin, Black Panther Wakanda Forever, Le Menu et Ernest & Celestine 2
Good, hâte d'avoir ton retour sur Violent Night.

mon programme ciné du week-end prochain :

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Sur Netflix :

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Jverrai Bzlle Perdue 2 aussi

Armageddon Time a ais trouvé ça vraiment tres tres bon et hyper touchant, c'est dans mon top 4 de 2022 pour l'instant avec Blonde, Nightmare Alley et Nope (faudra j'actualise mon top 2022 jlai pas fait depuis mai je crois lol)
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NaughtyDog a écrit :
dim. 6 nov. 2022 20:02
Jverrai Bzlle Perdue 2 aussi

Armageddon Time a ais trouvé ça vraiment tres tres bon et hyper touchant, c'est dans mon top 4 de 2022 pour l'instant avec Blonde, Nightmare Alley et Nope (faudra j'actualise mon top 2022 jlai pas fait depuis mai je crois lol)
N'oublie pas de mater The Stranger :D
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Pale a écrit :
dim. 6 nov. 2022 19:22
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Le buzz de Terrifier 2 aux States m'a donné envie de m'y intéresser alors que je ne connaissais pas encore ces films il y a un mois. Ce premier épisode a couté quelque chose comme 35 000 dollars mais je dois avouer que ça a plutôt de la gueule. Déjà il y a le méchant Art le Clown qui s'impose directement comme un des meilleurs méchants dans le cinéma d'horreur actuel. La prestation de l'acteur est assez dingue. Après l'histoire est ultra basique mais c'est hyper bien foutu par rapport au budget dérisoire. Les scènes gore sont assez hallucinantes et la musique atmosphérique confère une bonne tension à l'ensemble. @Wickaël Je te conseille fortement ce film. Perso je vais regarder la suite incessamment sous peu :D
Il a tout pour me plaire.

Oui j'ai lu quelque part que le 2 avait fait gerber les gens dans leur popcorn :D
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Kit
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Pale a écrit :
dim. 6 nov. 2022 19:40
Kit a écrit :
dim. 6 nov. 2022 03:33
Emma Stone 34 ans (actr, La Couleur des Sentiments, The Amazing Spider-Man, La La Land)
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moi la rousse que j'adore (je l'adore aussi en brune c'est Bridget Regan ici dans la saison 5 de The Rookie, le flic de Los Angeles :love: :love2:
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weird

Pale a écrit :
dim. 6 nov. 2022 19:22
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Je termine enfin la trilogie du Parrain ^^ @robinne va dire que je suis encore à contre courant mais le deuxième épisode n'est pas mon préféré de la trilogie :o :D Ça se joue entre le premier et le troisième. En tout cas la dernière demi-heure de ce troisième épisode est absolument magistrale et hitchcockienne à souhait. Ce climax conclut à merveille la trilogie.
:lol: :lol:
Personnellement, je pense que mon préféré est le 1er :saint:
Mais les 3 sont de très bons films :jap:
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Le Napoléon de Ridley Scott déjà qualifié de "chef-d'oeuvre" après une projection test

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"Joaquin Phoenix livre une performance digne de Marlon Brando."

Le biopic de Napoléon par Ridley Scott doit sortir l'année prochaine sur Apple TV+, et s'il est loin d'être terminé, son premier montage a été montré en fin de semaine dernière à Los Angeles à une poignée de producteurs et de critiques hollywoodiens. World of Reel relaie ainsi une première critique élogieuse. Attention, celle-ci est anonyme, et donc à prendre avec des pincettes, mais elle donne plein de détails sur cette oeuvre portée par Joaquin Phoenix, qui seront facilement vérifiables dans quelques mois. Nous la traduisons ci-dessous, en attendant de découvrir les premières images de Napoléon.

"Le film dure 150 minutes. Il couvre la vie de Napoléon de sa promotion à l'époque de la Révolution, jusqu'à la fin. Je trouve qu'il est plus gros, meilleur et PLUS PSYCHOLOGIQUE que les films épiques de Scott tels que Kingdom of Heaven ou Gladiator. Il est aussi plus politique. Je trouve que ce long métrage est un chef-d'oeuvre, ou quasi. C'est le top de ce que Scott a fait en tant que réalisateur. Ses scènes de batailles, d'une grandeur presque cosmique, sont époustouflantes. Joaquin (Phoenix) livre une performance digne de (Marlon) Brando, prend de gros risques, est parfois à la limite de l'absurde, mais il emmène toujours le public avec lui. En tant que film sur un nationaliste durant des temps de chaos et de désintégration, qui pense en terme de pouvoir pur, on peut faire plein de parallèles avec 2022. C'est un super film, et je serai surpris s'il y en a un de meilleur en 2023."


https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cin ... ction-test
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Ça sent les personnages badass à la Aliens :D
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Premier aperçu de Red One avec Dwayne Johnson et Chris Evans :

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EL a modérément apprécié Black Panther: Wakanda Forever (3 étoiles) :

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Après la mauvaise blague de Thor : Love and Thunder, le MCU ne pouvait pas se moquer de son public une fois de plus avec le nouveau Black Panther : Wakanda Forever dont la production a été marquée par l'absence de Chadwick Boseman. Alors est-ce que Marvel a réussi à sauver les meubles et à conclure sa Phase 4 mieux qu'il ne l'a commencée ?

MISSION : IMPOSSIBLE


Difficile d'appréhender Black Panther : Wakanda Forever sans revenir sur le défi qui s'est imposé à lui après la mort de Chadwick Boseman, l'acteur qui incarnait T'Challa depuis Captain America : Civil War.

Ce n'est pas la première fois que Marvel fait ses adieux à un Avenger et aborde la question de son héritage et de sa mémoire. Spider-Man : Far from Home l'a notamment fait pour Iron Man, qu'Avengers : Endgame a d'abord iconisé et immortalisé auprès du public, tout comme Black Widow était le baroud "d'honneur" de Natasha Romanoff après son sacrifice héroïque.

Le long-métrage sur Captain Marvel a quant à lui rendu un bref hommage à Stan Lee, un des créateurs légendaires de la Maison des Idées décédé pendant la production. Mais le cas de Black Panther 2 était infiniment plus complexe et ne pouvait pas se contenter d'un simple carton de remerciements ou d'un générique dédié.

Étant donné l'émotion qu'a provoquée la disparition de l'acteur, Kevin Feige avait en plus annoncé peu de temps après que T'Challa ne serait pas recasté et que Chadwick Boseman ne serait pas recréé en images de synthèse. Même si Marvel avait voulu bricoler une séquence cache-misère ou deux, le studio n'avait de toute façon pas de prises en réserve, contrairement à Lucasfilm pour la Leia de Carrie Fisher dans Star Wars : L'Ascension de Skywalker.

Le film devait donc pallier une triple absence – celle de la tête d'affiche, celle du roi T'Challa et celle de son homologue en costume – tout en étant forcé de la traiter en hors champ. Il s'agissait d'un casse-tête scénaristique sans précédent dans le MCU et l'industrie du blockbuster, la mort de Paul Walker (un des exemples qui s'en rapproche le plus) étant survenue peu de temps avant la fin du tournage de Fast & Furious 7.

Avant même de découvrir le film, on savait donc que le scénario serait pris en tenaille, celui-ci ne pouvant pas trop s'attarder sur la disparition de T'Challa, ni la balayer d'un revers de main passée la scène d'introduction. Le public devait ainsi faire preuve d'une certaine indulgence, le but étant de sauver les meubles du mieux possible en dépit d'un traitement inévitablement maladroit et incomplet. Et même si le compromis semblait impossible, Ryan Coogler et le coscénariste Joe Robert Cole se sont plutôt bien tirés d'affaire.

MOINS D'HERBE, PLUS DE COEUR

Si Black Panther 2 est une sorte de reboot de la franchise, le film a transformé une contrainte en plus-value narrative, tout en créant un pont logique avec le premier volet. Le film de 2018 s'articulait déjà autour de la transmission et de la remise en question des traditions et valeurs du Wakanda, mais la suite donne plus d'ampleur à ces problématiques qui sont naturellement reprises.

De la même façon que la mort de T'Chaka a permis l'avènement d'un nouveau souverain et d'un nouveau Black Panther, celle de T'Challa entraîne une nouvelle succession, bien que le film opte pour une approche méta plus pertinente. Étant donné que Killmonger (Michael B. Jordan) a brûlé toutes les herbes-coeur qui permettaient au Black Panther d'obtenir ses pouvoirs, le Wakanda se retrouve dans une impasse, tandis que les personnages se questionnent sur la nécessité d'avoir une autre incarnation du super-héros à l'heure où la super technologie rivalise avec la plupart des super pouvoirs magiques.

Une façon habile d'élever le propos et de greffer l'hommage à Chadwick Boseman au scénario au-delà du parallèle évident entre leur mort. C'était également une manière plus inattendue de se détourner de la recette Marvel de plus en plus indigeste. Black Panther 2 est au final un film de super-héros sans super-héros qui présente une forme plus inhabituelle d'héroïsme. Le scénario a en effet donné plus de place au reste de la distribution et principalement aux personnages féminins (Shuri, Nakia, Okoye et la Reine Ramonda) qui étaient jusqu'ici éclipsés par T'Challa.

Par répercussion, chacune a gagné en nuance et en épaisseur avec une caractérisation plus étoffée. On retient ainsi quelques beaux moments et beaux échanges entre ces femmes qui sont marquées par le deuil et tentent de le surmonter à leur façon. La scène post-générique reste cependant le point culminant de ce double hommage et représente bien l'équilibre émotionnel de la production. En plus de se démarquer en contournant les pitreries et effets d'annonce en vue d'un prochain film ou d'une prochaine série, la simplicité de la scène et la sensibilité palpable des deux actrices qui y prennent part permettent de conclure sur une note mélancolique tout en s'ouvrant sur l'avenir.

En plus de ces réflexions de fond, les enjeux politiques sont également une extension de ceux du premier volet avec l'arrivisme occidental qui freine à nouveau les relations diplomatiques du Wakanda. Namor remplace quant à lui Killmonger dans le rôle de l'anti-héros qui se bat trop violemment pour une cause légitime. Le fond reste assez schématique et rudimentaire, tout comme la façon dont le scénario cultive la ressemblance entre les habitants de Talokan et les Wakandais, mais leur conflit a le mérite d'avoir plus d'ampleur, du simple fait qu'il s'agit d'une guerre à plus grande échelle qui oppose et ravage deux peuples initialement pacifiques.

Après s'être reposé sur quelques bribes de mythologie, le Wakanda est davantage cartographié. Le pays fictif qui était jusqu'ici dépeuplé est devenu un lieu vivant et habité, ce qui fait que les scènes de destruction et les dégâts humains ont un vrai impact et plus de crédibilité comparée à la baston finale du premier film qui se déroulait dans le désert et n'a pas eu de réelles conséquences.

DEUX PAS EN AVANT, UN EN ARRIÈRE

Black Panther : Wakanda Forever reste un film estampillé Marvel et n'échappe donc pas aux défauts inhérents à la majorité des productions de l'univers étendu. Le dernier acte, qui replonge dans tout ce qu'il y a de plus conventionnel et lassant, vient ainsi contredire ce que le récit a entrepris pendant plus d'une heure et demie. Après avoir porté une réflexion intéressante sur la place des super-héros et leur intérêt dans un monde où n'importe qui peut le devenir, le costume de Black Panther est renfilé pour des questions pratiques (pas de spoiler, c'est dans les bandes-annonces) et tout le reste du casting ou presque se met une super-armure pour devenir des super-héroïnes à part entière.

Le scénario n'a pas non plus échappé à l'intertextualité forcée avec la présence dispensable de Valentina de Fontaine (Julia Louis-Dreyfus), le retour d'Everett Ross (Martin Freeman) qui cherche désespérément une raison d'exister et l'introduction baclée de Riri Williams alias Ironheart. Comme America Chavez, Monica Rambeau ou Love (la gamine dans le dernier Thor), le personnage est un énième MacGuffin qui se balade dans le scénario et dont la personnalité reste embryonnaire, le but du film étant simplement de lui ouvrir une porte d'entrée vers le MCU avant la série qui s'intéressera réellement à elle.

Mais le plus dérangeant reste ce scénario à deux têtes qui en plus d'être très dense et de subir quelque baisses de régime (le film est le deuxième plus long du MCU derrière Endgame), est surtout inégal d'un point de vue émotionnel. Si la mort de T'Challa est le point de départ du cheminement de Shuri, un autre drame sert de pivot narratif pour l'arc sur Namor. Sauf que cet événement qui devait initialement être central et traumatiser les personnages s'apparente de fait à une simple péripétie puisqu'il perd une grande partie de sa charge sentimentale, entièrement allouée à la mort de T'Challa.

Malgré cet équilibre plus bancal, Marvel a cependant évité le pire (ou presque) avec un film qui n'aurait pas été aussi encombré sans la mort de Chadwick Boseman, mais n'aurait pas été si délicat et riche sur d'autres aspects.

On peut reprocher à Black Panther : Wakanda Forever ce qu'on peut reprocher à n'importe quel Marvel, mais aussi saluer la façon dont le scénario a intelligemment tiré parti de la mort de Chadwick Boseman.


https://www.ecranlarge.com/films/critiq ... mj2bjxWNhg
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robinne
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weird

Pale a écrit :
mar. 8 nov. 2022 18:24

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Rassure-moi, il sortira bien en salles ? :sweat:
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robinne a écrit :
mar. 8 nov. 2022 21:31
Rassure-moi, il sortira bien en salles ? :sweat:
Oui, sortie prévue le 22 février 2023.
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weird

Pale a écrit :
mer. 9 nov. 2022 08:18
robinne a écrit :
mar. 8 nov. 2022 21:31
Rassure-moi, il sortira bien en salles ? :sweat:
Oui, sortie prévue le 22 février 2023.
Voilà une bonne nouvelle :bounce:
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Quentin Dupieux démarre le tournage de son 12e film, Daaaaaali !

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Avec un énoooooorme casting : Anaïs Demoustier, Pierre Niney, Alain Chabat, Edouard Baer, Jonathan Cohen, Marc Fraize...

Comme à son habitude, Quentin Dupieux n'attend pas la sortie de son nouveau film au cinéma pour lancer le tournage du suivant. Alors que Fumer fait tousser arrivera dans les salles obscures le 30 novembre, il démarre aujourd'hui les prises de vue de Daaaaaali !. Le réalisateur a annoncé la nouvelle sur son compte Instagram, précisant qu'il serait entouré pour ce projet de comédien très populaires, qu'il a pour la plupart déjà dirigés : Anaïs Demoustier, Edouard Baer, Gilles Lellouche, Pio Marmaï, Pierre Niney, Alain Chabat, Jonathan Cohen, Hakim Jemili, Agnès Hurstel, Jérôme Niel, Marc Fraize et Didier Flamand. "Plus d'autres", précise-t-il au passage.

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Le Film Français complète cette annonce en dévoilant le synopsis de Daaaaaali !, qui aura bien un rapport avec le célèbre peintre surréaliste, déjà cité par Dupieux récemment dans Incroyable mais vrai (si vous n'avez pas peur des spoilers, les détails sont à lire ici) : ce nouveau film suivra "une journaliste française qui rencontre Salvador Dali à plusieurs reprises pour un projet de documentaire". Est également détaillé son financement, à hauteur de 6,7 millions d'euros de budget, qui se partagera entre Atelier de Production, ses distributeurs Diaphana et Kinology, ainsi que les chaînes France 3 Cinéma, Canal +, C8, et un pool de Sofica (Cofinova, Cinéaxe, Indéfilms et Entourage). Une fois ses prises de vue à Paris terminées, le tournage se poursuivra dans le Sud de la France, puis en Espagne. Il devrait durer six semaines.


https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cin ... 4GAtoqxtF4
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Pale a écrit :
mer. 9 nov. 2022 11:23
Quentin Dupieux démarre le tournage de son 12e film, Daaaaaali !

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Avec un énoooooorme casting : Anaïs Demoustier, Pierre Niney, Alain Chabat, Edouard Baer, Jonathan Cohen, Marc Fraize...

Comme à son habitude, Quentin Dupieux n'attend pas la sortie de son nouveau film au cinéma pour lancer le tournage du suivant. Alors que Fumer fait tousser arrivera dans les salles obscures le 30 novembre, il démarre aujourd'hui les prises de vue de Daaaaaali !. Le réalisateur a annoncé la nouvelle sur son compte Instagram, précisant qu'il serait entouré pour ce projet de comédien très populaires, qu'il a pour la plupart déjà dirigés : Anaïs Demoustier, Edouard Baer, Gilles Lellouche, Pio Marmaï, Pierre Niney, Alain Chabat, Jonathan Cohen, Hakim Jemili, Agnès Hurstel, Jérôme Niel, Marc Fraize et Didier Flamand. "Plus d'autres", précise-t-il au passage.

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Le Film Français complète cette annonce en dévoilant le synopsis de Daaaaaali !, qui aura bien un rapport avec le célèbre peintre surréaliste, déjà cité par Dupieux récemment dans Incroyable mais vrai (si vous n'avez pas peur des spoilers, les détails sont à lire ici) : ce nouveau film suivra "une journaliste française qui rencontre Salvador Dali à plusieurs reprises pour un projet de documentaire". Est également détaillé son financement, à hauteur de 6,7 millions d'euros de budget, qui se partagera entre Atelier de Production, ses distributeurs Diaphana et Kinology, ainsi que les chaînes France 3 Cinéma, Canal +, C8, et un pool de Sofica (Cofinova, Cinéaxe, Indéfilms et Entourage). Une fois ses prises de vue à Paris terminées, le tournage se poursuivra dans le Sud de la France, puis en Espagne. Il devrait durer six semaines.


https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cin ... 4GAtoqxtF4
Alors sur le papier c'est intéressant mais pour incarner Dali c'est vraiment hard quand même vu que c'était un personnage a lui tout seul :saint:

Modifié en dernier par ClintReborn le mer. 9 nov. 2022 12:46, modifié 1 fois.
Ah ça y’est, j’viens de comprendre à quoi ça sert la canne. En fait ça sert à rien… Du coup ça nous renvoie à notre propre utilité : l’Homme face à l’Absurde ! (Perceval)
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ClintReborn a écrit :
mer. 9 nov. 2022 12:44
Alors sur le papier c'est intéressant mais pour incarner Dali c'est vraiment hard quand même vu que c'était un personnage a lui tout seul :saint:
À mon avis ce sera davantage un film surréaliste à la Dupieux autour de l'univers de Dali.
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NaughtyDog
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Une chouette série B fait avec metier !
Je suis toujours client de Tommy Wirkola, qui arrive toujours à amener une regression jubilatoire dans ses films (même dans un film US comme Hansel & Gretel Witch Hunters) du coup voir ce Die Hard/John Wick-like m'interpelait forcément, surtout quand au centre tu as le Père Noel en protagoniste !

Et la réussite du film tient dans ce décalage entre l'esprit de Noel (il y a un aspect comédie familiale de fin d'année avec des parents séparés qui se retrouvent pour les fêtes afin de faire plaisir à leur fille) et la série B bien bourrine R-Rated.

D'entrée de jeu le ton est là, avec David Harbour très bien casté en Santa Claus désormais désabusé et alcoolique (du fait que plus personne ne croit en la magie de Noël), ce qui amène des séquences très drôles. Et de l'autre, on a cette caracterisation de gros bis à la Steven Seagal, où en fait le protagoniste est un ex-viking au passé sanglier et donc maître dans le charclage en tout genre.

Il y a du coup un vrai aspect réjouissant à voir le Père Noel egorger du malotru a coup de patin a glace ou clater des crânes avec une massue, le tout avec en arrière-fond des musiques de Noel.

La structure globale a rien de neuf, mais c'est fait de manière honnete et tenue, meme si on a un ptit ventre mou en plein milieu.
John Leguizamo se fait aussi plaisir à cachetonner en vilain, tandis qu'on a même une scène hommage à Home Alone bien réussie (et graphique).

Niveau défauts par contre : le film aurait gagné à être plus reserré, d'autant que le film ne s'adressera pas aux enfants (et donc la dimension film familial semble curieuse, même si inhérente au détournement de genre). Il y a des faux-racvords notamment des présentations de sous-fifres ennemis avant qu'ils disparaissent littéralement du reste du film, et une action qui aurait pu aller encore plus loin.

Mais bon c'est chouette
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Pour ma part c'est sans forcer dans le haut du MCU et pour des raisons toutes simples : en 2h40 (où chaque scene a sa place selon moi), Coogler arrive à accomplir une tache ultra compliquée. A savoir creer une suite qui tienne debout, plus ambitieuse, mais aussi ultra respectueuse de Chadwick Boseman. Le truc super est qu'on aurait pu tomber dans le musée au mort type Fast & Furious 7 a grands coups de clins d'oeil et de doublures numériques, mais là pas du tout.

L'intro montre la disparition de T'Challa (avec humilité) et ensuite on avance en travaillant tous les persos et l'univers. Que peut faire le Wakanda sans protecteur ? Comment pallier l'absence d'un Black Panther lorsque la nation est menacée ? Comment avancer à une place qui n'est plus la nôtre ?
Tout lecteur de comics connait ce point de départ (notamment chez un certain Miles Morales) et à ce titre le perso de Shuri est une réussite. Laetitia Wright et Angela Bassett (qui a d'ailleurs une super scene qui rappelle que cette actrice c'est pas n'importe qui) portent le film et le poids emotionnel de l'intrigue...mais c'est vraiment Tenoch Huerta qui tire la couverture vers lui. Namor est ultra charismatique, super badass et surtout respectueux de son tempérament des comics (charmeur et sensible mais avec une poigne de fer et une fierté à toute épreuve).
Ainsi niveau direction artistique j'aime beaucoup ce que Beachler et Ruth E Carter (la costumiere culte de Do the Right Thing) pour la cité de Talocan. Les séquences au Yucatan sont tres belles et l'inspiration maya offre une identité interressante , en plus d'avoir un monde sous-marin "credible" (les acteurs ont été dans la flotte quoi).

Ludwig Goransson livre encore un banger musical ultra riche et varié.
L'intro de Riri Williams m'a également plu mais on commence à tomber dans les defauts : tres vite le cahier des charges revient pour terminer sur un climax plus classique (mais pas deplaisant), et les scenes avec Martin Freeman servent litteralement a rien à part faire une tentative d'ancrage international. Il y a un petit ventre mou au 1er tiers (mais assez contrebalancé) et meme si Namor est un mechant reussi, là encore ses enjeux personnels dont relativement vite eclipsés par son impulsivité (et le côté plus classique du récit sur la fin)
Techniquement les FX sont carrés sauf certains plans à utilisation du volume (sans doute rajoutés après).

Mais en tout cas une bonne suite pour moi, et ça fait plaisir de pas voir du comic book movie bardé de vannes ou de cynisme.

3,5/5
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Pale
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Le box-office français de la semaine :

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https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cin ... C-Bpo6YHCs
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weird

Pale a écrit :
mer. 9 nov. 2022 21:50
Le box-office français de la semaine :

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https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cin ... C-Bpo6YHCs
J'en ai vu un, et 2 autres de la liste m'intéressent... et ils sont à la fin :D
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Wickaël
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Wickaël a écrit :
jeu. 10 nov. 2022 17:52
Ah
On est synchro :D
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Pale a écrit :
jeu. 10 nov. 2022 17:58
On est synchro :D
J'ai galéré avec le lien Youtube, je poste tellement rarement que j'avais oublié comment faire :D
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Kit
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marrant mais Dali pour moi c'est d'abord ça :lol:

https://www.youtube.com/watch?v=lmpcn_2WcB8
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EL a aimé Balle perdue 2 (3,5 étoiles) :

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Si le premier Balle perdue était une vraie belle surprise de cinéma d’action à la française, son succès sur Netflix (y compris à l’international) a amené la plateforme à mettre en chantier une suite. Le réalisateur Guillaume Pierret est donc de retour avec l’acteur Alban Lenoir, et Balle perdue 2 va encore plus loin que son prédécesseur.

FATE OF THE FURIOUS


“Avec les films d’action, il ne faut jamais être dans le confort”. Voilà ce qu’a dit en interview Rémi Leautier, producteur et ami de toujours de Guillaume Pierret, à l’approche de Balle perdue 2. Si les deux comparses ont longtemps expérimenté leur capacité à mettre en scène de la castagne et des courses-poursuites dans des courts-métrages ambitieux, ils ont été rapidement propulsés sous le feu des projecteurs grâce au succès surprise du premier Balle perdue.

En attaquant sa suite, l’enjeu est donc de se mettre en danger, surtout maintenant que la respectabilité du duo s’accorde avec un budget plus confortable. Sur ce point, Balle perdue 2 réussit son pari et ne se repose pas sur ses lauriers, d’autant qu’il s’amuse à reprendre la structure du premier volet et ses pivots les plus importants pour les transformer. Maintenant qu’il est parvenu à prouver son innocence après la mort de Charras, Lino (Alban Lenoir, impliqué et bestial) devient lui-même flic, dans l’optique de retrouver les ripoux qui lui ont tout pris, et les ramener devant la justice.

Bien entendu, Balle perdue 2 ne prétend pas révolutionner le polar hard-boiled (et certains dialogues trop écrits n’aident pas...), mais la générosité de sa démarche évite en permanence la gratuité qu’on pourrait attendre de ses scènes d’action. On sent Guillaume Pierret encore plus en possession de ses moyens, notamment dans sa manière de jongler avec ses référents et de puiser dans l’héritage d'Europacorp, tout en épurant son film des oripeaux beaufs des productions Besson.

Dès la première scène d’action, où une maison se retrouve sens dessus dessous au cours d’un mano-a-mano sec et rugueux, Alban Lenoir met en valeur son implication physique, faisant de Lino ce cavalier solitaire mû par un besoin maladif de justice. La violence enfouie dans le personnage se retrouve alors à exploser comme une cocotte-minute au fil des péripéties, à commencer lors d’une baston dans un commissariat qui transcende celle du premier film, et fait grincer des dents lorsque des têtes s’écrasent contre des portières de voiture.

LABEL ROUGE SANG

Mais mieux encore, Guillaume Pierret sait exploiter au mieux ce fil conducteur via l’identité hexagonale du long-métrage. Jusque-là, peu de films d’action ont su s’accaparer la particularité du sud de la France, à l’exception notable du Ronin de John Frankenheimer. Avec Balle perdue 2, ses créateurs donnent à cette charmante Occitanie un cachet, que ce soit en précipitant des voitures dans les rues remplies de civils d’Agde, ou en jouant avec ses routes droites et plates entourées par de simples plaines et des arbres.

La mise en scène très horizontale arbore parfois des traces de western champêtre, du moins jusqu’à ce que Lino ne déforme ce prérequis en faisant voler dans les airs des carlingues. Dans Balle perdue 2, le mouvement emplit l’espace du cadre, mais n’oublie jamais de garder cette direction, ce besoin constant d’aller de l’avant, parce que son héros ne cherche qu’une chose : ramener de l’ordre dans ce monde à la dérive, et revenir sur le droit chemin.

A partir de là, le film utilise ses enjeux et ses effets pyrotechniques comme métonymies explosives de personnages heurtés dans leurs sentiments. On en veut pour preuve ce morceau de bravoure dans des égouts, où l’amour contrarié entre Julia (Stéfi Celma) et Lino s’exprime dans cette course-poursuite où les gyrophares de police percent l’obscurité.

Pour cela, Guillaume Pierret est bien conscient que la lisibilité de ses scènes d’action est essentielle. Balle perdue 2 s’inscrit d’ailleurs dans la continuité de films à la John Wick, où la mise en valeur de véritables cascades sert à apporter une immersion supplémentaire dans le montage. Bien que le cinéaste convoque parfois une frénésie que ne renierait pas un Michael Bay des beaux jours, son découpage est toujours au service de ses personnages et de leur place dans l’espace. C’est souvent au sein d’un même plan qu’on voit un crash frôler une autre voiture, ou qu’un obstacle se dresse sur la route d’Alban Lenoir.

Ce frisson, cette adrénaline restent la priorité finalement très humble de l’équipe derrière le long-métrage, dont on perçoit autant la passion que le savoir-faire évident, toujours au service du plaisir du spectateur. Et à l’heure où pas mal d’analphabètes de la caméra approchent le genre avec fainéantise et cynisme, on ne peut que saluer l’envie de cinéma qui transpire de Balle perdue 2.

Balle perdue 2 est disponible sur Netflix depuis le 10 novembre 2022.

Toujours plus loin, toujours plus haut, toujours plus fort, Balle perdue 2 s’impose en film d’action aussi jouissif qu'exigeant, porté par la générosité de son équipe et par un Alban Lenoir impressionnant.


https://www.ecranlarge.com/films/critiq ... L2tIfDjqy4

De mon côté j'ai également kiffé, les scènes d'action dépotent bien.
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Wickaël
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Pale a écrit :
ven. 11 nov. 2022 19:16
EL a aimé Balle perdue 2 (3,5 étoiles) :

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Si le premier Balle perdue était une vraie belle surprise de cinéma d’action à la française, son succès sur Netflix (y compris à l’international) a amené la plateforme à mettre en chantier une suite. Le réalisateur Guillaume Pierret est donc de retour avec l’acteur Alban Lenoir, et Balle perdue 2 va encore plus loin que son prédécesseur.

FATE OF THE FURIOUS


“Avec les films d’action, il ne faut jamais être dans le confort”. Voilà ce qu’a dit en interview Rémi Leautier, producteur et ami de toujours de Guillaume Pierret, à l’approche de Balle perdue 2. Si les deux comparses ont longtemps expérimenté leur capacité à mettre en scène de la castagne et des courses-poursuites dans des courts-métrages ambitieux, ils ont été rapidement propulsés sous le feu des projecteurs grâce au succès surprise du premier Balle perdue.

En attaquant sa suite, l’enjeu est donc de se mettre en danger, surtout maintenant que la respectabilité du duo s’accorde avec un budget plus confortable. Sur ce point, Balle perdue 2 réussit son pari et ne se repose pas sur ses lauriers, d’autant qu’il s’amuse à reprendre la structure du premier volet et ses pivots les plus importants pour les transformer. Maintenant qu’il est parvenu à prouver son innocence après la mort de Charras, Lino (Alban Lenoir, impliqué et bestial) devient lui-même flic, dans l’optique de retrouver les ripoux qui lui ont tout pris, et les ramener devant la justice.

Bien entendu, Balle perdue 2 ne prétend pas révolutionner le polar hard-boiled (et certains dialogues trop écrits n’aident pas...), mais la générosité de sa démarche évite en permanence la gratuité qu’on pourrait attendre de ses scènes d’action. On sent Guillaume Pierret encore plus en possession de ses moyens, notamment dans sa manière de jongler avec ses référents et de puiser dans l’héritage d'Europacorp, tout en épurant son film des oripeaux beaufs des productions Besson.

Dès la première scène d’action, où une maison se retrouve sens dessus dessous au cours d’un mano-a-mano sec et rugueux, Alban Lenoir met en valeur son implication physique, faisant de Lino ce cavalier solitaire mû par un besoin maladif de justice. La violence enfouie dans le personnage se retrouve alors à exploser comme une cocotte-minute au fil des péripéties, à commencer lors d’une baston dans un commissariat qui transcende celle du premier film, et fait grincer des dents lorsque des têtes s’écrasent contre des portières de voiture.

LABEL ROUGE SANG

Mais mieux encore, Guillaume Pierret sait exploiter au mieux ce fil conducteur via l’identité hexagonale du long-métrage. Jusque-là, peu de films d’action ont su s’accaparer la particularité du sud de la France, à l’exception notable du Ronin de John Frankenheimer. Avec Balle perdue 2, ses créateurs donnent à cette charmante Occitanie un cachet, que ce soit en précipitant des voitures dans les rues remplies de civils d’Agde, ou en jouant avec ses routes droites et plates entourées par de simples plaines et des arbres.

La mise en scène très horizontale arbore parfois des traces de western champêtre, du moins jusqu’à ce que Lino ne déforme ce prérequis en faisant voler dans les airs des carlingues. Dans Balle perdue 2, le mouvement emplit l’espace du cadre, mais n’oublie jamais de garder cette direction, ce besoin constant d’aller de l’avant, parce que son héros ne cherche qu’une chose : ramener de l’ordre dans ce monde à la dérive, et revenir sur le droit chemin.

A partir de là, le film utilise ses enjeux et ses effets pyrotechniques comme métonymies explosives de personnages heurtés dans leurs sentiments. On en veut pour preuve ce morceau de bravoure dans des égouts, où l’amour contrarié entre Julia (Stéfi Celma) et Lino s’exprime dans cette course-poursuite où les gyrophares de police percent l’obscurité.

Pour cela, Guillaume Pierret est bien conscient que la lisibilité de ses scènes d’action est essentielle. Balle perdue 2 s’inscrit d’ailleurs dans la continuité de films à la John Wick, où la mise en valeur de véritables cascades sert à apporter une immersion supplémentaire dans le montage. Bien que le cinéaste convoque parfois une frénésie que ne renierait pas un Michael Bay des beaux jours, son découpage est toujours au service de ses personnages et de leur place dans l’espace. C’est souvent au sein d’un même plan qu’on voit un crash frôler une autre voiture, ou qu’un obstacle se dresse sur la route d’Alban Lenoir.

Ce frisson, cette adrénaline restent la priorité finalement très humble de l’équipe derrière le long-métrage, dont on perçoit autant la passion que le savoir-faire évident, toujours au service du plaisir du spectateur. Et à l’heure où pas mal d’analphabètes de la caméra approchent le genre avec fainéantise et cynisme, on ne peut que saluer l’envie de cinéma qui transpire de Balle perdue 2.

Balle perdue 2 est disponible sur Netflix depuis le 10 novembre 2022.

Toujours plus loin, toujours plus haut, toujours plus fort, Balle perdue 2 s’impose en film d’action aussi jouissif qu'exigeant, porté par la générosité de son équipe et par un Alban Lenoir impressionnant.


https://www.ecranlarge.com/films/critiq ... L2tIfDjqy4

De mon côté j'ai également kiffé, les scènes d'action dépotent bien.
Je le regarde dimanche soir. Mais j'avais bien aimé le premier.
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Wickaël a écrit :
ven. 11 nov. 2022 19:19
Je le regarde dimanche soir. Mais j'avais bien aimé le premier.
Idem pour le premier.
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Du coup Balle perdue 2 ce sera pour la semaine prochaine. Ce soir revisionnage de Thor: Ragnarok et demain soir découverte de la suite, Love and Thunder ❤️⚡️
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Vu ces derniers jours :

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Très bonne comédie sortie en 1981, c'est un peu un pré-Working Girl. C'est très drôle et en même temps le film parle de la condition des femmes qui bossent au sein des grosses entreprises dirigées par des hommes. On retrouve donc des thèmes toujours aussi actuels mais encore plus pertinents pour l'époque. La première partie du film est vraiment brillante, je trouve que la seconde partie est un peu plus tirée par les cheveux dans la manière dont les événements s'enchainent mais ça reste très bien. Puis il y a aussi l'ambiance eighties qui est incroyable.

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L'histoire tient sur un timbre poste mais cette suite nerveuse vaut vraiment le coup d’œil pour ses bastons et ses poursuites admirablement réalisées, le tout porté par un Alban Lenoir ultra charismatique.

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Très grosse claque où il est préférable d'en savoir le moins possible au préalable. Le film possède une ambiance comme je les adore. On pense bien évidemment à Hitchcock, à De Palma ou Polanski mais sans que ça fasse copier coller pour autant. La réalisatrice (dont c'est le premier film) nous embarque dans un thriller haletant et oppressant dans lequel la tension ne fait que s'intensifier. Certaines scènes sont véritablement flippantes. Un de mes films préférés de l'année.

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Un très bon film de procès. On a l'impression de faire partie des jurés à qui ont présente des faits et des témoignages. Les scènes de tribunal sont à ce titre captivantes, en partie grâce à une excellente écriture et des acteurs convaincants.

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J'ai de la sympathie pour Thomas Jane mais je l'ai pas trouvé hyper convaincant, du moins pour les scènes qui se veulent dramatiques. Bon sinon c'est nanardesque mais ça reste sympa à suivre malgré tout même si un peu trop long. Certaines scènes sont assez jouissives.
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Pale
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J'avais moyennement apprécié le premier, j'ai adoré cette suite. Pourtant j'étais un peu dubitatif au début car j'ai trouvé les 30-40 premières minutes assez longues. Mais le film ne dévoile pas toutes ses cartes directement, cette suite gagne en intensité et en profondeur au fur et à mesure que les enjeux se précisent. Certaines scènes sont incroyablement épiques tandis que d'autres prennent aux tripes et la bande-originale donne des frissons.
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Mon programme ciné du week-end prochain qui sera constitué à 100% de films en streaming :

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J'hésite à aller voir Reste un peu de Gad Elmaleh avec Gad Elmaleh qui joue Gad Elmaleh... Je déc :D :D :D
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ClintReborn
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Je viens de découvrir l'existence de ce film :o :D :lol: Oui c'est exactement ce que le titre préfigure :lol:

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Ah ça y’est, j’viens de comprendre à quoi ça sert la canne. En fait ça sert à rien… Du coup ça nous renvoie à notre propre utilité : l’Homme face à l’Absurde ! (Perceval)
"Le chemin de la liberté commence la ou les croyances se meurent"
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