Sans qu'il s'agisse un chef d'oeuvre, j'ai envie de citer
I, Robot.
Ado, mon idole c'était un peu
Alex Proyas. Je vouais un culte (et le voue toujours) à
The Crow et
Dark City qui ont été deux grosses claques en salle pour moi et figurent parmi mes films préférés.
Je traînais sur le forum de son site officiel à l'époque, sur lequel il répondait parfois à mes questions. Il m'avait d'ailleurs répondu à une époque qu'une suite à Dark City était travaillée de son côté, mais comme la plupart de ses projets les plus intrigants ça n'a jamais vu le jour...
Parallèlement, j'étais également très fan du travail de
Isaac Asimov, de son
Cycle des Robots que j'avais lu en entier (et d'ailleurs j'espère toujours une adaptation des Cavernes d'Acier par un réal de talent type Villeneuve).
Le projet était donc pour moi à l'époque une sorte de summum de l'excitation.
Pour le voir, j'ai mis les petits plats dans les grands : projection en AVP en présence de Will Smith sur les Champs-Elysées, tout était là pour un moment d'anthologie.
Mais au final découverte en salle pourrie dans sa première partie par les nombreux placements produits imposés (que Proyas a volontairement écumé en début de film pour s'en débarrasser d'ailleurs), Will Smith qui phagocyte un peu trop l'attention et surtout un propos assez largement dénaturé et simplifié par rapport à la profondeur des bouquins.
Restaient quelques fulgurances de mise en scène, mais trop peu sur le moment pour compenser la déception.
J'ai laissé le temps passé, et je l'ai donc revu quelques temps / années plus tard. Cette fois, j'ai mis de côté le côté adaptation et c'est de suite bien mieux passé.
Cette fois j'ai vu un blockbuster tout à fait divertissant et pu apprécier la mise en scène, une belle O.S.T de Marco Beltrami aussi (le thème "
Dead Robot Walking"

). Sans oublier le personnage de Sonny que j'aime beaucoup.
Bref, s'il fallait comparer, je trouve qu'en terme de blockbuster c'est bien meilleur que 90% de ce qu'on nous sert aujourd'hui, même si le film garde des défauts de sa conception chaotique. Celle-ci se ressent d'ailleurs vraiment sur le film. En tout cas j'y vois parfaitement la frustration d'Alex Proyas et le début de la fracture entre lui et le système des grands studios hollywoodiens.
Depuis je revois le film quand l'occasion se présente avec un certain plaisir.
L'histoire se répétera d'ailleurs un peu avec
Knowing (Prédictions). Bâclé dans son dénouement certes, mais que je trouve meilleur que l'opinion majoritaire à son propos. Même si j'étais aussi très circonspect en sortie de salle.
Bon par contre
Gods of Egypt là désolé je ne peux rien pour toi Alex
Mais ça me fait chier qu'il s'agisse de ton testament à Hollywood par contre... Surtout quand je vois les courts métrages auto-produits des dernières années toujours très expérimentaux mais intéressants.