Je n’ai pas connaissance du Festival de Cannes de l’année 999
Le Cercle des profileurs disparus
pourtant en 999, les gens étaient à pieds ou sur des chevaux donc festival de cannes quand même
Vosg'patt de cœur
La symbolique du chiffre 9 c'est la fin d'un cycle, rien d'étonnant en soi
PS : le temps est une illusion et est soumis aux cycles
PS : le temps est une illusion et est soumis aux cycles
« Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas »
Golden Globes 2023 : Le triomphe de Steven Spielberg, Michelle Yeoh, Colin Farrell...
The Fabelmans, Les Banshees d'Inisherin et Everything Everywhere All at Once sont les grands gagnants en cinéma.
Cette nuit s'est tenue la 80e cérémonie des Golden Globes. Après plusieurs scandales qui ont conduit à une année sans diffusion télévisée, la célèbre cérémonie récompensant les meilleurs films et séries a retrouvé les antennes de NBC suite aux réformes engagées par la Hollywood Foreign Press Association. La chaîne a décidé de la programmer dans la nuit de mardi à mercredi au lieu du traditionnel dimanche soir, afin d'éviter la concurrence du dernier match de la saison de NFL. Cette nouvelle édition s'est donc déroulée cette nuit, au Beverly Hilton de Beverly Hills à Los Angeles, avec Jerrod Carmichael en maître de cérémonie, et c'est Eddie Murphy qui s'est vu remettre le Cecil B. DeMille Award pour l'ensemble de sa carrière.
Alors quels sont les grands gagnants de cette "répétition des Oscars" ? Pas de grande surprise, puisqu'il s'agit des favoris : The Fabelmans, Les Banshees d'Inisherin et Everything Everywhere All at Once ont remporté les prix principaux : meilleur film dramatique et meilleur réalisateur pour Steven Spielberg, meilleure comédie et meilleur scénario pour Martin McDonagh (qui avait déjà triomphé il y a cinq ans avec 3 Billboards), ainsi que meilleur acteur dans une comédie pour sa star Colin Farrell, meilleure actrice et meilleur acteur secondaires dans une comédie pour Michelle Yeoh et Ke Huy Quan... Austin Butler a lui aussi été honoré pour son incarnation d'Elvis, Angela Bassett pour son rôle de la reine Ramonda dans Black Panther : Wakanda Forever (elle a d'ailleurs rendu hommage à Chadwick Boseman), ainsi que Cate Blanchett pour Tar et Guillermo del Toro et son équipe sont repartis avec le Golden Globe du meilleur film d'animation, ce qui augure du bon pour les Oscars, qui se tiendront le 12 mars prochain.
Boycottés en 2022 pour leur manque de diversité, les Golden Globes se sont rattrapés cette année en offrant un palmarès plus diversifié que d'ordinaire. On peut notamment noter qu'au-delà des origines multiples des comédiens récompensés, trois d'entre eux ont plus de 60 ans : Michelle Yeoh, Angela Bassett et Eddie Murphy. Jerrod Carmichael a d'ailleurs évoqué d'emblée le sujet dans son discours d'ouverture : « Je vais vous dire pourquoi je suis là. C'est parce que je suis noir. Je ne dirais pas que cette organisation était raciste, mais juste qu'ils n'avaient qu'un seul membre qui était noir jusqu'à la mort de George Floyd. Vous faites ce que vous voulez de cette information. » La comédienne phare d'Everything Everywhere All at Once a elle aussi abordé ce sujet lors de son discours de remerciements.
Le palmarès complet (cinéma) des Golden Globes 2023 :
MEILLEUR FILM DRAMATIQUE
The Fabelmans - GAGNANT
Avatar: la voie de l'eau
Elvis
Tár
Top Gun: Maverick
MEILLEUR FILM MUSICAL OU COMÉDIE
Les Banshees d'Inisherin - GAGNANT
Babylon
Everything Everywhere All at Once
Glass Onion: Une Histoire à couteaux tirés
Sans filtre (Triangle of Sadness)
MEILLEUR RÉALISATEUR
Steven Spielberg, The Fabelmans - GAGNANT
James Cameron, Avatar: la voie de l'eau
Daniel Kwan et Daniel Scheinert, Everything Everywhere All at Once
Baz Luhrmann, Elvis
Martin McDonagh, Les Banshees d'Inisherin
MEILLEUR SCÉNARIO
Les Banshees d'Inisherin, Martin McDonagh - GAGNANT
Tár, Todd Field
Everything Everywhere All at Once, Daniel Kwan et Daniel Scheinert
The Woman King, Sarah Polley
The Fabelmans, Steven Spielberg et Tony Kushne
MEILLEUR ACTEUR DANS UN FILM DRAMATIQUE
Austin Butler, Elvis - GAGNANT
Brendan Fraser, The Whale
Hugh Jackman, The Son
Bill Nighy, Vivre
Jeremy Pope, The Inspection
MEILLEURE ACTRICE DANS UN FILM DRAMATIQUE
Cate Blanchett, Tár - GAGNANTE
Olivia Colman, Empire of Light
Viola Davis, The Woman King
Ana de Armas, Blonde
Michelle Williams, The Fabelmans
MEILLEURE ACTRICE DANS UN FILM MUSICAL OU UNE COMÉDIE
Michelle Yeoh, Everything Everywhere All at Once - GAGNANTE
Lesley Manville, Une robe pour Mrs. Harris
Margot Robbie, Babylon
Anya Taylor-Joy, The Menu
Emma Thompson, Mes rendez-vous avec Leo
MEILLEUR ACTEUR DANS UN FILM MUSICAL OU UNE COMÉDIE
Colin Farrell, Les Banshees d'Inisherin - GAGNANT
Diego Calva, Babylon
Daniel Craig, Glass Onion: Une Histoire à couteaux tirés
Adam Driver, White Noise
Ralph Fiennes, The Menu
MEILLEUR SECOND RÔLE FÉMININ
Angela Bassett, Black Panther: Wakanda Forever - GAGNANTE
Kerry Condon, Les Banshees d'Inisherin
Jamie Lee Curtis, Everything Everywhere All at Once
Dolly De Leo, Sans filtre (Triangle of Sadness)
Carey Mulligan, She Said
MEILLEUR SECOND RÔLE MASCULIN
Ke Huy Quan, Everything Everywhere All at Once - GAGNANT
Brendan Gleeson, Les Banshees d'Inisherin
Barry Keoghan, Les Banshees d'Inisherin
Brad Pitt, Babylon
Eddie Redmayne, The Good Nurse
MEILLEURE MUSIQUE ORIGINALE
Babylon, Justin Hurwitz - GAGNANT
Les Banshees d'Inisherin, Carter Burwell
Guillermo del Toro’s Pinocchio, Alexandre Desplat
Women Talking, Hildur Guðnadóttir
The Fabelmans, John Williams
MEILLEURE CHANSON ORIGINALE
"Naatu Naatu” de RRR, par Kala Bhairava, M. M. Keeravani, Rahul Sipligunj - GAGNANTE
“Carolina” de Là où chantent les écrevisses, par Taylor Swift
“Ciao Papa” de Guillermo del Toro’s Pinocchio, par Roeben Katz, Guillermo del Toro
“Hold My Hand” de Top Gun: Maverick, par Lady Gaga, BloodPop
“Lift Me Up” de Black Panther: Wakanda Forever par Tems, Ludwig Göransson, Rihanna, Ryan Coogler
MEILLEUR FILM ÉTRANGER
Argentina, 1985 (Argentine) - GAGNANT
À l'Ouest, rien de nouveau (Allemagne)
Close (Belgique)
Decision to Leave (Corée du Sud)
RRR (Inde)
MEILLEUR FILM D'ANIMATION
Guillermo del Toro’s Pinocchio - GAGNANT
Inu-Oh
Marcel the Shell With Shoes On
Le Chat Potté 2 : la dernière quête
Alerte Rouge
CECIL B. DEMILLE AWARD
Eddie Murphy
https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cin ... zbFlgDOTNQ
The Fabelmans, Les Banshees d'Inisherin et Everything Everywhere All at Once sont les grands gagnants en cinéma.
Cette nuit s'est tenue la 80e cérémonie des Golden Globes. Après plusieurs scandales qui ont conduit à une année sans diffusion télévisée, la célèbre cérémonie récompensant les meilleurs films et séries a retrouvé les antennes de NBC suite aux réformes engagées par la Hollywood Foreign Press Association. La chaîne a décidé de la programmer dans la nuit de mardi à mercredi au lieu du traditionnel dimanche soir, afin d'éviter la concurrence du dernier match de la saison de NFL. Cette nouvelle édition s'est donc déroulée cette nuit, au Beverly Hilton de Beverly Hills à Los Angeles, avec Jerrod Carmichael en maître de cérémonie, et c'est Eddie Murphy qui s'est vu remettre le Cecil B. DeMille Award pour l'ensemble de sa carrière.
Alors quels sont les grands gagnants de cette "répétition des Oscars" ? Pas de grande surprise, puisqu'il s'agit des favoris : The Fabelmans, Les Banshees d'Inisherin et Everything Everywhere All at Once ont remporté les prix principaux : meilleur film dramatique et meilleur réalisateur pour Steven Spielberg, meilleure comédie et meilleur scénario pour Martin McDonagh (qui avait déjà triomphé il y a cinq ans avec 3 Billboards), ainsi que meilleur acteur dans une comédie pour sa star Colin Farrell, meilleure actrice et meilleur acteur secondaires dans une comédie pour Michelle Yeoh et Ke Huy Quan... Austin Butler a lui aussi été honoré pour son incarnation d'Elvis, Angela Bassett pour son rôle de la reine Ramonda dans Black Panther : Wakanda Forever (elle a d'ailleurs rendu hommage à Chadwick Boseman), ainsi que Cate Blanchett pour Tar et Guillermo del Toro et son équipe sont repartis avec le Golden Globe du meilleur film d'animation, ce qui augure du bon pour les Oscars, qui se tiendront le 12 mars prochain.
Boycottés en 2022 pour leur manque de diversité, les Golden Globes se sont rattrapés cette année en offrant un palmarès plus diversifié que d'ordinaire. On peut notamment noter qu'au-delà des origines multiples des comédiens récompensés, trois d'entre eux ont plus de 60 ans : Michelle Yeoh, Angela Bassett et Eddie Murphy. Jerrod Carmichael a d'ailleurs évoqué d'emblée le sujet dans son discours d'ouverture : « Je vais vous dire pourquoi je suis là. C'est parce que je suis noir. Je ne dirais pas que cette organisation était raciste, mais juste qu'ils n'avaient qu'un seul membre qui était noir jusqu'à la mort de George Floyd. Vous faites ce que vous voulez de cette information. » La comédienne phare d'Everything Everywhere All at Once a elle aussi abordé ce sujet lors de son discours de remerciements.
Le palmarès complet (cinéma) des Golden Globes 2023 :
MEILLEUR FILM DRAMATIQUE
The Fabelmans - GAGNANT
Avatar: la voie de l'eau
Elvis
Tár
Top Gun: Maverick
MEILLEUR FILM MUSICAL OU COMÉDIE
Les Banshees d'Inisherin - GAGNANT
Babylon
Everything Everywhere All at Once
Glass Onion: Une Histoire à couteaux tirés
Sans filtre (Triangle of Sadness)
MEILLEUR RÉALISATEUR
Steven Spielberg, The Fabelmans - GAGNANT
James Cameron, Avatar: la voie de l'eau
Daniel Kwan et Daniel Scheinert, Everything Everywhere All at Once
Baz Luhrmann, Elvis
Martin McDonagh, Les Banshees d'Inisherin
MEILLEUR SCÉNARIO
Les Banshees d'Inisherin, Martin McDonagh - GAGNANT
Tár, Todd Field
Everything Everywhere All at Once, Daniel Kwan et Daniel Scheinert
The Woman King, Sarah Polley
The Fabelmans, Steven Spielberg et Tony Kushne
MEILLEUR ACTEUR DANS UN FILM DRAMATIQUE
Austin Butler, Elvis - GAGNANT
Brendan Fraser, The Whale
Hugh Jackman, The Son
Bill Nighy, Vivre
Jeremy Pope, The Inspection
MEILLEURE ACTRICE DANS UN FILM DRAMATIQUE
Cate Blanchett, Tár - GAGNANTE
Olivia Colman, Empire of Light
Viola Davis, The Woman King
Ana de Armas, Blonde
Michelle Williams, The Fabelmans
MEILLEURE ACTRICE DANS UN FILM MUSICAL OU UNE COMÉDIE
Michelle Yeoh, Everything Everywhere All at Once - GAGNANTE
Lesley Manville, Une robe pour Mrs. Harris
Margot Robbie, Babylon
Anya Taylor-Joy, The Menu
Emma Thompson, Mes rendez-vous avec Leo
MEILLEUR ACTEUR DANS UN FILM MUSICAL OU UNE COMÉDIE
Colin Farrell, Les Banshees d'Inisherin - GAGNANT
Diego Calva, Babylon
Daniel Craig, Glass Onion: Une Histoire à couteaux tirés
Adam Driver, White Noise
Ralph Fiennes, The Menu
MEILLEUR SECOND RÔLE FÉMININ
Angela Bassett, Black Panther: Wakanda Forever - GAGNANTE
Kerry Condon, Les Banshees d'Inisherin
Jamie Lee Curtis, Everything Everywhere All at Once
Dolly De Leo, Sans filtre (Triangle of Sadness)
Carey Mulligan, She Said
MEILLEUR SECOND RÔLE MASCULIN
Ke Huy Quan, Everything Everywhere All at Once - GAGNANT
Brendan Gleeson, Les Banshees d'Inisherin
Barry Keoghan, Les Banshees d'Inisherin
Brad Pitt, Babylon
Eddie Redmayne, The Good Nurse
MEILLEURE MUSIQUE ORIGINALE
Babylon, Justin Hurwitz - GAGNANT
Les Banshees d'Inisherin, Carter Burwell
Guillermo del Toro’s Pinocchio, Alexandre Desplat
Women Talking, Hildur Guðnadóttir
The Fabelmans, John Williams
MEILLEURE CHANSON ORIGINALE
"Naatu Naatu” de RRR, par Kala Bhairava, M. M. Keeravani, Rahul Sipligunj - GAGNANTE
“Carolina” de Là où chantent les écrevisses, par Taylor Swift
“Ciao Papa” de Guillermo del Toro’s Pinocchio, par Roeben Katz, Guillermo del Toro
“Hold My Hand” de Top Gun: Maverick, par Lady Gaga, BloodPop
“Lift Me Up” de Black Panther: Wakanda Forever par Tems, Ludwig Göransson, Rihanna, Ryan Coogler
MEILLEUR FILM ÉTRANGER
Argentina, 1985 (Argentine) - GAGNANT
À l'Ouest, rien de nouveau (Allemagne)
Close (Belgique)
Decision to Leave (Corée du Sud)
RRR (Inde)
MEILLEUR FILM D'ANIMATION
Guillermo del Toro’s Pinocchio - GAGNANT
Inu-Oh
Marcel the Shell With Shoes On
Le Chat Potté 2 : la dernière quête
Alerte Rouge
CECIL B. DEMILLE AWARD
Eddie Murphy
https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cin ... zbFlgDOTNQ
Le revisionnage heureux de Mulholland Drive par Pale m'a donné envie de me refaire certains Lynch
J'ai donc revu :
Soit quelques années après mon dernier visionnage, qui remonte un peu mais à je ne sais quand. 2014-2015 je dirai (pas certain et ce n'est pas très important de toute façon).
J'avais moyennement aimé à la découverte du film (qui était mon tout premier Lynch au passage), mais adoré à la seconde après avoir découvert d'autres oeuvres du réalisateur. Là malheureusement bien que le film demeure appréciable, mon opinion chute alors que je le considérais comme l'un de mes films préférés il y a encore peu de temps.
Je ne saurai trop dire pourquoi j'aime moins. Je peux cependant dire que quand Lynch verse dans des histoires purement glauques j'apprécie moins que quand il insuffle un peu de romance et d'espoir (comme dans Mulholland Drive que je compte montrer prochainement à un ami à moi qui connait mal Lynch).
J'ai aussi vu :
Là par contre c'est un vrai navet. Le postulat de départ est intéressant mais on a affaire à un found footage comme il en existe des tas. Le plus répugnant ce sont les références à l'alchimie et l'hermétisme, montrées de façon honteusement caricaturales. On pourrait presque parler de contre-tradition tellement c'est n'importe quoi. Le grand public ne sait pas vraiment de quoi il en retourne et va sûrement trouver l'enrobage ésotérique original, mais c'est vraiment du bullshit pour qui s'y connaît un minimum
J'ai donc revu :
Soit quelques années après mon dernier visionnage, qui remonte un peu mais à je ne sais quand. 2014-2015 je dirai (pas certain et ce n'est pas très important de toute façon).
J'avais moyennement aimé à la découverte du film (qui était mon tout premier Lynch au passage), mais adoré à la seconde après avoir découvert d'autres oeuvres du réalisateur. Là malheureusement bien que le film demeure appréciable, mon opinion chute alors que je le considérais comme l'un de mes films préférés il y a encore peu de temps.
Je ne saurai trop dire pourquoi j'aime moins. Je peux cependant dire que quand Lynch verse dans des histoires purement glauques j'apprécie moins que quand il insuffle un peu de romance et d'espoir (comme dans Mulholland Drive que je compte montrer prochainement à un ami à moi qui connait mal Lynch).
J'ai aussi vu :
Là par contre c'est un vrai navet. Le postulat de départ est intéressant mais on a affaire à un found footage comme il en existe des tas. Le plus répugnant ce sont les références à l'alchimie et l'hermétisme, montrées de façon honteusement caricaturales. On pourrait presque parler de contre-tradition tellement c'est n'importe quoi. Le grand public ne sait pas vraiment de quoi il en retourne et va sûrement trouver l'enrobage ésotérique original, mais c'est vraiment du bullshit pour qui s'y connaît un minimum
« Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas »
Ca faisait longtemps que je n'avais pas entendu parler de Neil Jordan.
Le dernier film que j'ai vu de lui était Ondine. 2009
Je lis qu'il a fait d'autres choses entretemps : https://www.imdb.com/name/nm0001403/?ref_=fn_al_nm_1
Le trailer :robinne a écrit : ↑ven. 13 janv. 2023 19:00Ca faisait longtemps que je n'avais pas entendu parler de Neil Jordan.
Le dernier film que j'ai vu de lui était Ondine. 2009
Je lis qu'il a fait d'autres choses entretemps : https://www.imdb.com/name/nm0001403/?ref_=fn_al_nm_1
Alors Liam Neeson y casse toujours des gueules mais dans les années 30 ici
Vu ces derniers jours :
Très beau film, en particulier la première partie qui est sublime et bouleversante. La seconde partie est très bien aussi, c'est là que l'humanisme du film explose vraiment mais je ne peux pas m'empêcher de trouver cela un peu naïf et facile par moments.
J'ai pris mon courage à deux mains et je me suis attaqué à ce film de Sion Sono qui dure quand même 4 heures. Généralement avec ce réalisateur ça passe ou ça casse mais Love Exposure fait partie de mes films préférés du réalisateur. Alors bien évidemment il y a des baisses de rythme ici et là. Le film aborde plusieurs thèmes mais ça demeure avant tout une histoire d'amour assez folle et intense.
Dans la lignée du premier épisode même si on ressent un peu plus de moyens (notamment au niveau des décors). Le film est de très haute volée pendant ses deux premiers tiers. L'ambiance et la bande-originale rétros sont formidables. Ce qui est dommage c'est que la durée joue un peu en défaveur du film, notamment sur la fin qui est assez longue et répétitive. Avec 15-20 minutes en moins ça aurait été parfait mais ça reste très bien malgré tout.
- NaughtyDog
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Avec Babylon, Damien Chazelle livre son métrage le plus fou et libéré (et sans doute son meilleur depuis Whiplash).
Quelque part entre le Satyricon de Fellini, Barton Fink des Coen, Once Upon a Time in Hollywood et Le Loup de Wall Street, Chazelle nous invite dans un maelstrom ébouriffant de 3h en nous faisant suivre 3 protagonistes : Manny (Diego Calva), homme à tout-faire d'origine hispanique aspirant à devenir cinéaste ; Nellie LaRoy (Margot Robbie) une comédienne au passif roturier se voyant déjà comme une star de cinéma ; et Jack Conard (Brad Pitt), une célébrité du cinéma muet basée sur John Gilbert.
En évoluant entre le destin croisé de ses 3 personnages (mais aussi quelques autres comme Jovan Adepo en prodige afro-américain de la trompette ou bien Li Jun Li en chanteuse de cabaret), Babylon dresse un grand portrait de la naissance de l'industrie Hollywoodienne ainsi que le passage du muet au parlant. Il y a un soupçon de Singin in the Rain (le film est même directement cité) dans cette histoire, mais finalement tout se télescope pour étendre son propos à l'ensemble du cinéma, où comment dans le plus grand chaos la beauté peut naître, quelle est la place des comédiens, ceux dans l'ombre (critiques et public) ainsi que ses diverses renaissances.
Débutant dans une scène orgiaque d'une demi-heure complètement folle, où fientes d'éléphant, golden shower, seins cocaïnés et plans-séquences virtuoses conjuguent pour ouvrir le film, Babylon nous embrasse ensuite complètement son sujet dans une longue séquence de multi-tournage où la magie originelle du 7e Art y est presque disséquée...avant une dernière partie plus désenchantée où on découvre mieux l'intimité des protagonistes tout en voyant l'envers sombre du rêve pailleté.
On pourrait sans doute en parler des heures, mais Babylon porte bien son titre. Furieux, débridé et jubilatoire (tout en étant extrêmement drôle), Chazelle lâche complètement les vannes mais toujours dans une architecture narrative très structurée et cohérente.
Un portrait à la fois flatteur mais aussi désenchanté des origines du cinéma, où le havre initial (mais aussi sans réglementations tel un Far West créatif) laisse progressivement place à une culture de l'assimilation (en ce sens on est pas si éloigné du Bamboozled de Spike Lee qui abordait le même sujet) où les minorités et la classe ouvrière n'a presque plus le droit de faire partie de l'usine à rêves.
Les acteurs sont tous fabuleux (la révélation Diego Calva, Jean Smart et Tobey Maguire dans deux séquences fortes) comme Brad Pitt dans un de ses meilleurs rôles récents, ou bien tout simplement la performance incandescente de Margot Robbie (la plus impressionnante de sa carrière). Mais les stars sont Chazelle, son ami-compositeur Justin Hurwitz (qui aura son 2nd Oscar amplement mérité) avec ses mélodies jazzy entrainantes, et son chef-opérateur Linus Sandgren nous gratifiant de vrais bijoux scéniques à la chorégraphie sans accroc.
S'il n'est peut-être pas aussi bouleversant que prévu sur sa fin douce-amère, Babylonse conclue par un beau moment de bravoure au montage impeccable, célébrant avant tout les avancées du 7e Art, malgré ses heurts réguliers.
Un grand film
4,5/5
Fincher-addict, Cameron-sexuel, Cuaron-gourmet
Le box-office US de ce week-end :
https://www.boxofficemojo.com/weekend/2 ... _=bo_hm_rw
Le film en est à 1.9 milliards dans le monde, les 2 milliards ne sont plus qu'une formalité.
https://www.boxofficemojo.com/weekend/2 ... _=bo_hm_rw
Le film en est à 1.9 milliards dans le monde, les 2 milliards ne sont plus qu'une formalité.
Un premier épisode plutôt convaincant, qui en montre assez sans trop en dévoiler pour autant. On sent que le meilleur est à venir.
Ayant fait le jeu je ne m'attends pas à de grosses surprises pour la suite.
« Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas »
Mais non, c'est lui qu'ils ont choisi ?
Bon de toute façon ça ne me tentait pas d'aller le voir, bien que le 2 était sympathique dans mes souvenirs.
Mais William Poulter ça reste pour moi la tête à claque qu'on voit dans des comédies lourdes ou dans Midsommar, donc difficile de le prendre au sérieux
« Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas »
Oui mais il a aussi quelques rôles à contre emploi à son actif comme dans Detroit ou l'épisode interactif de Black Mirror À un moment il était également en lice pour jouer le clown dans Ça si je ne m'abuse.shenbov a écrit : ↑lun. 16 janv. 2023 18:57Mais non, c'est lui qu'ils ont choisi ?
Bon de toute façon ça ne me tentait pas d'aller le voir, bien que le 2 était sympathique dans mes souvenirs.
Mais William Poulter ça reste pour moi la tête à claque qu'on voit dans des comédies lourdes ou dans Midsommar, donc difficile de le prendre au sérieux
Il tente de changer son image de "clown" alors, c'est à son honneur
« Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas »
Pas fan non plus du casting, pas pour Will Poulter en tant que tel qui a du potentiel je pense en tant qu'acteur, mais plus parce que Adam Warlock est quand même une sorte de représentation de la "perfection", conçu de toute pièce en ce sens. Et je n'imagine pas quelqu'un qui veut créer la perfection bâtir un Will Poulter.Pale a écrit : ↑lun. 16 janv. 2023 19:02Oui mais il a aussi quelques rôles à contre emploi à son actif comme dans Detroit ou l'épisode interactif de Black Mirror À un moment il était également en lice pour jouer le clown dans Ça si je ne m'abuse.shenbov a écrit : ↑lun. 16 janv. 2023 18:57Mais non, c'est lui qu'ils ont choisi ?
Bon de toute façon ça ne me tentait pas d'aller le voir, bien que le 2 était sympathique dans mes souvenirs.
Mais William Poulter ça reste pour moi la tête à claque qu'on voit dans des comédies lourdes ou dans Midsommar, donc difficile de le prendre au sérieux
D'ailleurs en réalité, Chris Hemsworth jeune aurait fait un très bon Adam Warlock je trouve.
Dans la rubrique « clown », Will Poulter je l’avais trouvé très drôle dans Les Miller : Une famille en herbe (comédie pour laquelle j’ai toujours eu beaucoup d’affection).
Et dans un rôle beaucoup moins drôle, il est effectivement excellent dans Detroit.
Donc, je me classe dans la team de ceux qui apprécient l’acteur.
Et dans un rôle beaucoup moins drôle, il est effectivement excellent dans Detroit.
Donc, je me classe dans la team de ceux qui apprécient l’acteur.
Le fameux trailer où l'on découvre un aperçu des grosses sorties de l'année sur Netflix. On y voit les premières images de Tyler Rake 2, Heart of Stone avec Gal Gadot, du nouveau Fincher, du nouveau Zack Snyder ainsi que le film d'heroic fantasy avec Millie Bobby Brown (Damsel) :
EL a beaucoup aimé Babylon (4 étoiles) :
Repéré par Whiplash et couronné par La La Land, Damien Chazelle s’est rapidement imposé comme l’un des jeunes talents les plus prometteurs du cinéma américain contemporain. Tout en restant fidèle à ses récits sur la place de l’art et des sacrifices qu’il demande, il livre avec Babylon un film titanesque, une folie des grandeurs décadente et extrême portée par Brad Pitt, Margot Robbie et Diego Calva.
SEXE, DROGUES ET JAZZ
Il y a dans Babylon une évidence : celle de voir toutes les obsessions de Damien Chazelle concentrées à la fois dans les limites de son cadre – presque impuissant face à la volonté de capter un trop-plein permanent – et dans les remparts métaphoriques suggérés par son titre. Par le prisme d’une longue séquence d’ouverture où les destins se croisent au cœur d’une immense soirée, le cinéaste cadenasse le Hollywood des années 20 dans un espace clos, une cocotte-minute qui ne demande qu’à exploser.
Là se mêlent, dans une quête de sensitivité totale, les rêves, les aspirations et les désirs de tous, pour mieux transformer l’ensemble en cacophonie qui broie l’individu. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si Chazelle retrouve ses vifs panoramiques et ses travellings rapides, comme pour mieux personnifier l’ogre hollywoodien, qui ne s’attarde sur rien, et laisse tout le monde, à un moment ou à un autre, sur le bord de la route.
D’un plan large spectaculaire sur la fête, un mouvement suffit pour que le cinéaste le mute en un gros plan sur une trompette, à la manière d’un trou noir prêt à nous aspirer. L’image est lourde de sens, et d’aucuns pourront la trouver grotesque à l’aune d’une œuvre qui s’attarde une nouvelle fois sur la transition de l’industrie vers le cinéma parlant. Sans grande surprise, le film se concentre sur la chute inévitable d’une partie de ses icônes, ici représentées par un acteur installé (Brad Pitt, impérial), une jeune actrice talentueuse (Margot Robbie, plus envoûtante que jamais) et un homme à tout faire qui va gravir petit à petit les échelons (la révélation Diego Calva).
Or, c’est justement ce qui passionne le jeune auteur : la vulgarité inhérente à son sujet, dans ce parangon de liberté foutraque que furent les années folles. Entre le western et le film de guerre, Chazelle filme le désert californien comme une énième frontière à repousser, et le théâtre de véritables batailles, où les tournages se multiplient en simultané. Tout ça pour quoi ? Pour la perfection d’une larme qui coule à la seconde près, ou pour le hasard d’un papillon qui se pose sur une épaule en plein coucher de soleil. Une beauté éphémère, en accord avec ceux qui en sont les responsables, balayés à leur tour d’un revers de main.
ANOTHER DAY OF SUNSET BOULEVARD
S’il est débattable de voir dans l’arrivée du parlant un appauvrissement de la grammaire du cinéma, il est incontestable que le muet a transcendé le rapport de la caméra au corps, et Babylon tend à reproduire cet appétit pour le charnel, épaulé par la texture du 35mm si chère à son réalisateur. Hollywood digère et recrache ceux qui choisissent d’entrer dans son temple, et c’est aussi ce que font les personnages dans un mouvement constant d’expurgation, que ce soit par la sueur, le sang, le vomi, ou même l'excrément d’éléphant.
Le long-métrage suinte littéralement sous la chaleur du soleil californien, et Damien Chazelle en tire certains de ses plus beaux morceaux de bravoure, quitte à accepter de laisser une bonne partie de ses spectateurs sur le bas-côté. Babylon pèche par excès de zèle, mais il a le mérite de ne pas faire de prisonniers, et pousse dans ses retranchements sa dimension hystérique, portée par la musique aussi brillante qu’entêtante de Justin Hurwitz. Impossible pour cela de ne pas s’attarder sur la meilleure scène du film : un premier tournage parlant catastrophique, sorte de relecture sous amphétamines de Chantons sous la pluie, où la répétition des plans, des gestes et des paroles finit par rendre fou.
Le cinéaste est d’ailleurs conscient du poids de ce modèle, qu’il investit ouvertement comme un miroir déformant, preuve que l’histoire du cinéma ne cesse de se réécrire. Pour évoluer et se redéfinir, l’usine à rêves a besoin de tout casser. Là réside le cycle permanent d’une industrie qui fonctionne par à-coups et autres transitions difficiles, dont seule une poignée d’élus ressort grandie, avant de transformer cette trajectoire en histoire triomphale.
Babylon en devient un film flamboyant sur les oubliés de l’histoire, et ceux qui ont essuyé les plâtres pour que d’autres récoltent les lauriers. On y retrouve toute l’ambiguïté déchirante du cinéma de Chazelle, qui reproduit dans un mouvement nostalgique une sorte d’émoi de la première fois, mais pour mieux capturer un désenchantement.
La La Land était déjà construit sur cette même dichotomie, sur un amour sincère des comédies musicales d’antan, tout en admettant son inadéquation dans ce Los Angeles contemporain. De la même manière, Babylon dépeint une soif pure de l’art, tout en la contrastant avec une quête de gloire plus intéressée, où l'ego et le système finissent toujours par pervertir les idéaux.
Si le cinéma fige le temps, ceux qui le fabriquent ne peuvent que constater leur effacement inévitable et progressif, souvent marqué par les regrets. Il faut accepter, résigné, de n’être qu’un infime bout de chair dévoré par ce monstre qui nous survit. Alors, comme le montre l’une des plus belles scènes du film, il faut profiter tant qu’on peut de la lumière des projecteurs, avant qu'elle ne s’éteigne.
Avec Babylon, Damien Chazelle signe son magnum opus. Un film excessif, dément et courageux, qui regarde Hollywood droit dans les yeux pour en scruter les abîmes... et la lumière.
https://www.ecranlarge.com/films/critiq ... NxmI38f_U4
Repéré par Whiplash et couronné par La La Land, Damien Chazelle s’est rapidement imposé comme l’un des jeunes talents les plus prometteurs du cinéma américain contemporain. Tout en restant fidèle à ses récits sur la place de l’art et des sacrifices qu’il demande, il livre avec Babylon un film titanesque, une folie des grandeurs décadente et extrême portée par Brad Pitt, Margot Robbie et Diego Calva.
SEXE, DROGUES ET JAZZ
Il y a dans Babylon une évidence : celle de voir toutes les obsessions de Damien Chazelle concentrées à la fois dans les limites de son cadre – presque impuissant face à la volonté de capter un trop-plein permanent – et dans les remparts métaphoriques suggérés par son titre. Par le prisme d’une longue séquence d’ouverture où les destins se croisent au cœur d’une immense soirée, le cinéaste cadenasse le Hollywood des années 20 dans un espace clos, une cocotte-minute qui ne demande qu’à exploser.
Là se mêlent, dans une quête de sensitivité totale, les rêves, les aspirations et les désirs de tous, pour mieux transformer l’ensemble en cacophonie qui broie l’individu. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si Chazelle retrouve ses vifs panoramiques et ses travellings rapides, comme pour mieux personnifier l’ogre hollywoodien, qui ne s’attarde sur rien, et laisse tout le monde, à un moment ou à un autre, sur le bord de la route.
D’un plan large spectaculaire sur la fête, un mouvement suffit pour que le cinéaste le mute en un gros plan sur une trompette, à la manière d’un trou noir prêt à nous aspirer. L’image est lourde de sens, et d’aucuns pourront la trouver grotesque à l’aune d’une œuvre qui s’attarde une nouvelle fois sur la transition de l’industrie vers le cinéma parlant. Sans grande surprise, le film se concentre sur la chute inévitable d’une partie de ses icônes, ici représentées par un acteur installé (Brad Pitt, impérial), une jeune actrice talentueuse (Margot Robbie, plus envoûtante que jamais) et un homme à tout faire qui va gravir petit à petit les échelons (la révélation Diego Calva).
Or, c’est justement ce qui passionne le jeune auteur : la vulgarité inhérente à son sujet, dans ce parangon de liberté foutraque que furent les années folles. Entre le western et le film de guerre, Chazelle filme le désert californien comme une énième frontière à repousser, et le théâtre de véritables batailles, où les tournages se multiplient en simultané. Tout ça pour quoi ? Pour la perfection d’une larme qui coule à la seconde près, ou pour le hasard d’un papillon qui se pose sur une épaule en plein coucher de soleil. Une beauté éphémère, en accord avec ceux qui en sont les responsables, balayés à leur tour d’un revers de main.
ANOTHER DAY OF SUNSET BOULEVARD
S’il est débattable de voir dans l’arrivée du parlant un appauvrissement de la grammaire du cinéma, il est incontestable que le muet a transcendé le rapport de la caméra au corps, et Babylon tend à reproduire cet appétit pour le charnel, épaulé par la texture du 35mm si chère à son réalisateur. Hollywood digère et recrache ceux qui choisissent d’entrer dans son temple, et c’est aussi ce que font les personnages dans un mouvement constant d’expurgation, que ce soit par la sueur, le sang, le vomi, ou même l'excrément d’éléphant.
Le long-métrage suinte littéralement sous la chaleur du soleil californien, et Damien Chazelle en tire certains de ses plus beaux morceaux de bravoure, quitte à accepter de laisser une bonne partie de ses spectateurs sur le bas-côté. Babylon pèche par excès de zèle, mais il a le mérite de ne pas faire de prisonniers, et pousse dans ses retranchements sa dimension hystérique, portée par la musique aussi brillante qu’entêtante de Justin Hurwitz. Impossible pour cela de ne pas s’attarder sur la meilleure scène du film : un premier tournage parlant catastrophique, sorte de relecture sous amphétamines de Chantons sous la pluie, où la répétition des plans, des gestes et des paroles finit par rendre fou.
Le cinéaste est d’ailleurs conscient du poids de ce modèle, qu’il investit ouvertement comme un miroir déformant, preuve que l’histoire du cinéma ne cesse de se réécrire. Pour évoluer et se redéfinir, l’usine à rêves a besoin de tout casser. Là réside le cycle permanent d’une industrie qui fonctionne par à-coups et autres transitions difficiles, dont seule une poignée d’élus ressort grandie, avant de transformer cette trajectoire en histoire triomphale.
Babylon en devient un film flamboyant sur les oubliés de l’histoire, et ceux qui ont essuyé les plâtres pour que d’autres récoltent les lauriers. On y retrouve toute l’ambiguïté déchirante du cinéma de Chazelle, qui reproduit dans un mouvement nostalgique une sorte d’émoi de la première fois, mais pour mieux capturer un désenchantement.
La La Land était déjà construit sur cette même dichotomie, sur un amour sincère des comédies musicales d’antan, tout en admettant son inadéquation dans ce Los Angeles contemporain. De la même manière, Babylon dépeint une soif pure de l’art, tout en la contrastant avec une quête de gloire plus intéressée, où l'ego et le système finissent toujours par pervertir les idéaux.
Si le cinéma fige le temps, ceux qui le fabriquent ne peuvent que constater leur effacement inévitable et progressif, souvent marqué par les regrets. Il faut accepter, résigné, de n’être qu’un infime bout de chair dévoré par ce monstre qui nous survit. Alors, comme le montre l’une des plus belles scènes du film, il faut profiter tant qu’on peut de la lumière des projecteurs, avant qu'elle ne s’éteigne.
Avec Babylon, Damien Chazelle signe son magnum opus. Un film excessif, dément et courageux, qui regarde Hollywood droit dans les yeux pour en scruter les abîmes... et la lumière.
https://www.ecranlarge.com/films/critiq ... NxmI38f_U4
Suburban Hell : Sam Raimi s'associe au réalisateur de S.O.S. Fantômes (Paul Feig) pour une comédie horrifique
Le créateur de la franchise Evil Dead et le réalisateur du reboot de S.O.S. Fantômes vont s'associer à la production d'une comédie horrifique adaptée du roman Suburban Hell.
Avant de rejoindre l'écurie Marvel aux commandes de Doctor Strange 2 (qui, on le rappelle, aurait presque pu être vraiment bien), ou encore de se positionner en pionnier du film de super-héros hollywoodien grâce à ses adaptations de Spider-Man, Sam Raimi s'était plutôt illustré dans le genre horrifique par sa trilogie Evil Dead.
Absent des écrans pendant près d'une décennie entre 2013 et 2022, ce dernier a préféré se consacrer à la production, révélant au passage le cinéaste uruguayen Fede Alvarez (notamment connu pour ses remakes d'Evil Dead et Don't Breathe). C'est donc avec un malin plaisir – quitte à frôler par moment le coupable – que les aficionados de Sam Raimi suivent de près chacun des projets auxquels le monsieur est rattaché. Ces derniers ne seront pas déçus d'apprendre que le cinéaste et producteur a très récemment été annoncé à la fiche technique d'une nouvelle comédie horrifique.
Adaptation du roman éponyme de Maureen Kilmer, Suburban Hell fait le récit d'un groupe de mères de famille vivant paisiblement dans leur petite banlieue américaine jusqu'à ce que l'une d'entre elles se retrouve possédée par un esprit démoniaque suite à un malencontreux projet de rénovation immobilière.
Dans un communiqué relayé par Deadline, Sam Raimi a donc été confirmé à la production de cette intrigue inspirant un curieux quoi qu'intrigant mélange entre Desperate Housewives et L'Exorciste aux côtés de Paul Feig (oui, celui du très controversé reboot de S.O.S Fantômes en 2016). Si la collaboration entre les deux hommes a de quoi susciter quelques haussements de sourcils inquisiteurs, elle ne semble toutefois pas dénuée d'intérêt ; l'un étant somme toute fort bien versé en termes de possession malfaisante et l'autre étant habitué aux intrigues figurant un ensemble de personnages féminins, le projet semble relativement propice à cette association singulière.
Cette adaptation n'étant pour le moment qu'à un stade encore très embryonnaire, peu de détails ont pour le moment été communiqués au public. On sait en revanche que l'écriture a été confiée à Joanna Calo, à laquelle on doit notamment l'excellente série The Bear, dont elle est non seulement productrice déléguée, mais aussi occasionnellement scénariste et réalisatrice.
Il s'agira donc de patienter bien sagement en attendant d'en savoir un peu plus sur Suburban Hell. L'occasion de (re)découvrir d'ici là la filmographie de Sam Raimi (à laquelle la Rédaction a déjà consacré un petit dossier sympathique). Pour ce qui est de S.O.S Fantômes... regardera qui voudra.
https://www.ecranlarge.com/films/news/1 ... ee7ICQqpfw
Le créateur de la franchise Evil Dead et le réalisateur du reboot de S.O.S. Fantômes vont s'associer à la production d'une comédie horrifique adaptée du roman Suburban Hell.
Avant de rejoindre l'écurie Marvel aux commandes de Doctor Strange 2 (qui, on le rappelle, aurait presque pu être vraiment bien), ou encore de se positionner en pionnier du film de super-héros hollywoodien grâce à ses adaptations de Spider-Man, Sam Raimi s'était plutôt illustré dans le genre horrifique par sa trilogie Evil Dead.
Absent des écrans pendant près d'une décennie entre 2013 et 2022, ce dernier a préféré se consacrer à la production, révélant au passage le cinéaste uruguayen Fede Alvarez (notamment connu pour ses remakes d'Evil Dead et Don't Breathe). C'est donc avec un malin plaisir – quitte à frôler par moment le coupable – que les aficionados de Sam Raimi suivent de près chacun des projets auxquels le monsieur est rattaché. Ces derniers ne seront pas déçus d'apprendre que le cinéaste et producteur a très récemment été annoncé à la fiche technique d'une nouvelle comédie horrifique.
Adaptation du roman éponyme de Maureen Kilmer, Suburban Hell fait le récit d'un groupe de mères de famille vivant paisiblement dans leur petite banlieue américaine jusqu'à ce que l'une d'entre elles se retrouve possédée par un esprit démoniaque suite à un malencontreux projet de rénovation immobilière.
Dans un communiqué relayé par Deadline, Sam Raimi a donc été confirmé à la production de cette intrigue inspirant un curieux quoi qu'intrigant mélange entre Desperate Housewives et L'Exorciste aux côtés de Paul Feig (oui, celui du très controversé reboot de S.O.S Fantômes en 2016). Si la collaboration entre les deux hommes a de quoi susciter quelques haussements de sourcils inquisiteurs, elle ne semble toutefois pas dénuée d'intérêt ; l'un étant somme toute fort bien versé en termes de possession malfaisante et l'autre étant habitué aux intrigues figurant un ensemble de personnages féminins, le projet semble relativement propice à cette association singulière.
Cette adaptation n'étant pour le moment qu'à un stade encore très embryonnaire, peu de détails ont pour le moment été communiqués au public. On sait en revanche que l'écriture a été confiée à Joanna Calo, à laquelle on doit notamment l'excellente série The Bear, dont elle est non seulement productrice déléguée, mais aussi occasionnellement scénariste et réalisatrice.
Il s'agira donc de patienter bien sagement en attendant d'en savoir un peu plus sur Suburban Hell. L'occasion de (re)découvrir d'ici là la filmographie de Sam Raimi (à laquelle la Rédaction a déjà consacré un petit dossier sympathique). Pour ce qui est de S.O.S Fantômes... regardera qui voudra.
https://www.ecranlarge.com/films/news/1 ... ee7ICQqpfw
Pale a écrit : ↑mer. 18 janv. 2023 15:55EL a beaucoup aimé Babylon (4 étoiles) :
Repéré par Whiplash et couronné par La La Land, Damien Chazelle s’est rapidement imposé comme l’un des jeunes talents les plus prometteurs du cinéma américain contemporain. Tout en restant fidèle à ses récits sur la place de l’art et des sacrifices qu’il demande, il livre avec Babylon un film titanesque, une folie des grandeurs décadente et extrême portée par Brad Pitt, Margot Robbie et Diego Calva.
SEXE, DROGUES ET JAZZ
Il y a dans Babylon une évidence : celle de voir toutes les obsessions de Damien Chazelle concentrées à la fois dans les limites de son cadre – presque impuissant face à la volonté de capter un trop-plein permanent – et dans les remparts métaphoriques suggérés par son titre. Par le prisme d’une longue séquence d’ouverture où les destins se croisent au cœur d’une immense soirée, le cinéaste cadenasse le Hollywood des années 20 dans un espace clos, une cocotte-minute qui ne demande qu’à exploser.
Là se mêlent, dans une quête de sensitivité totale, les rêves, les aspirations et les désirs de tous, pour mieux transformer l’ensemble en cacophonie qui broie l’individu. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si Chazelle retrouve ses vifs panoramiques et ses travellings rapides, comme pour mieux personnifier l’ogre hollywoodien, qui ne s’attarde sur rien, et laisse tout le monde, à un moment ou à un autre, sur le bord de la route.
D’un plan large spectaculaire sur la fête, un mouvement suffit pour que le cinéaste le mute en un gros plan sur une trompette, à la manière d’un trou noir prêt à nous aspirer. L’image est lourde de sens, et d’aucuns pourront la trouver grotesque à l’aune d’une œuvre qui s’attarde une nouvelle fois sur la transition de l’industrie vers le cinéma parlant. Sans grande surprise, le film se concentre sur la chute inévitable d’une partie de ses icônes, ici représentées par un acteur installé (Brad Pitt, impérial), une jeune actrice talentueuse (Margot Robbie, plus envoûtante que jamais) et un homme à tout faire qui va gravir petit à petit les échelons (la révélation Diego Calva).
Or, c’est justement ce qui passionne le jeune auteur : la vulgarité inhérente à son sujet, dans ce parangon de liberté foutraque que furent les années folles. Entre le western et le film de guerre, Chazelle filme le désert californien comme une énième frontière à repousser, et le théâtre de véritables batailles, où les tournages se multiplient en simultané. Tout ça pour quoi ? Pour la perfection d’une larme qui coule à la seconde près, ou pour le hasard d’un papillon qui se pose sur une épaule en plein coucher de soleil. Une beauté éphémère, en accord avec ceux qui en sont les responsables, balayés à leur tour d’un revers de main.
ANOTHER DAY OF SUNSET BOULEVARD
S’il est débattable de voir dans l’arrivée du parlant un appauvrissement de la grammaire du cinéma, il est incontestable que le muet a transcendé le rapport de la caméra au corps, et Babylon tend à reproduire cet appétit pour le charnel, épaulé par la texture du 35mm si chère à son réalisateur. Hollywood digère et recrache ceux qui choisissent d’entrer dans son temple, et c’est aussi ce que font les personnages dans un mouvement constant d’expurgation, que ce soit par la sueur, le sang, le vomi, ou même l'excrément d’éléphant.
Le long-métrage suinte littéralement sous la chaleur du soleil californien, et Damien Chazelle en tire certains de ses plus beaux morceaux de bravoure, quitte à accepter de laisser une bonne partie de ses spectateurs sur le bas-côté. Babylon pèche par excès de zèle, mais il a le mérite de ne pas faire de prisonniers, et pousse dans ses retranchements sa dimension hystérique, portée par la musique aussi brillante qu’entêtante de Justin Hurwitz. Impossible pour cela de ne pas s’attarder sur la meilleure scène du film : un premier tournage parlant catastrophique, sorte de relecture sous amphétamines de Chantons sous la pluie, où la répétition des plans, des gestes et des paroles finit par rendre fou.
Le cinéaste est d’ailleurs conscient du poids de ce modèle, qu’il investit ouvertement comme un miroir déformant, preuve que l’histoire du cinéma ne cesse de se réécrire. Pour évoluer et se redéfinir, l’usine à rêves a besoin de tout casser. Là réside le cycle permanent d’une industrie qui fonctionne par à-coups et autres transitions difficiles, dont seule une poignée d’élus ressort grandie, avant de transformer cette trajectoire en histoire triomphale.
Babylon en devient un film flamboyant sur les oubliés de l’histoire, et ceux qui ont essuyé les plâtres pour que d’autres récoltent les lauriers. On y retrouve toute l’ambiguïté déchirante du cinéma de Chazelle, qui reproduit dans un mouvement nostalgique une sorte d’émoi de la première fois, mais pour mieux capturer un désenchantement.
La La Land était déjà construit sur cette même dichotomie, sur un amour sincère des comédies musicales d’antan, tout en admettant son inadéquation dans ce Los Angeles contemporain. De la même manière, Babylon dépeint une soif pure de l’art, tout en la contrastant avec une quête de gloire plus intéressée, où l'ego et le système finissent toujours par pervertir les idéaux.
Si le cinéma fige le temps, ceux qui le fabriquent ne peuvent que constater leur effacement inévitable et progressif, souvent marqué par les regrets. Il faut accepter, résigné, de n’être qu’un infime bout de chair dévoré par ce monstre qui nous survit. Alors, comme le montre l’une des plus belles scènes du film, il faut profiter tant qu’on peut de la lumière des projecteurs, avant qu'elle ne s’éteigne.
Avec Babylon, Damien Chazelle signe son magnum opus. Un film excessif, dément et courageux, qui regarde Hollywood droit dans les yeux pour en scruter les abîmes... et la lumière.
https://www.ecranlarge.com/films/critiq ... NxmI38f_U4
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