Le Cercle des profileurs disparus

Inutile de vénérer Godard pour venir discuter sur ce forum. Le Général vous permet en effet d'aborder tous les sujets outre le cinéma.
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Kit
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Pale a écrit : lun. 1 juil. 2024 11:47
Kit a écrit : lun. 1 juil. 2024 04:16 1er juillet
une pensée pour
William Wyler en 1902 (1981) réal
Olivia de Havilland en 1916 (2020) actr
Farley Granger en 1925 (2011) act
Claude Berri en 1934 (2009) cinéaste
Sydney Pollack en 1934 (2008) réal
Karen Black en 1939 (2013) actr
Andre Braugher en 1962 (2023) act (Glory, La Cité des anges, séries Homicide, Brooklyn Nine-Nine)

bon anniversaire à
Leslie Caron 93 ans actr
Geneviève Bujold 82 ans actr
Dan Aykroyd 72 ans act
Alan Ruck 68 ans act (La Folle Journée de Ferris Bueller, série Spin City)
Jordi Mollà 56 ans act (Riddick)
Claire Forlani 52 ans (Rock, Rencontre avec Joe Black)
Liv Tyler 47 ans actr
Hilarie Burton 42 ans actr (série Les frères Scott)
Mitch Hewer 35 ans act (série Skins)
Hannah Murray 35 ans actr (série Skins)

une pensée pour les disparus un 1er juillet
Michael Landon en 1991 (né en 1936) act/réal (séries Bonanza, La Petite maison dans la prairie, Les routes du Paradis)
Margaux Hemingway en 1996 (née en 1954) actr
Robert Mitchum en 1997 (né en 1917)
Edward Dmytryk en 1999 (né en 1909) réal
Sylvia Sidney en 1999 (née en 1910) actr (Du sang dans le soleil)
Walter Matthau en 2000 (en 1920) act
Marlon Brando en 2004 (né en 1924) act
Karl Malden en 2009 (né en 1912) act
En parcourant mon fil d'actu je vois que c'est également l'anniversaire de Léa Seydoux :

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ah mince je l'ai zappée dans la liste :jap: pour la correction
Vosg'patt de cœur
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Pale
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robinne
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Ouais, c'est Gladiator quoi :o
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Pale
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[youtube]mps1HbpECIA[/youtube]

[youtube]FekUfLLoEIU[/youtube]
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[youtube]AoUoTdRuZLQ[/youtube]
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[youtube]FXOtkvx25gI[/youtube]
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Dans le genre film qui sort de nulle part :

[youtube]IWdluxAbcBE[/youtube]
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Cocu
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Pale a écrit : lun. 1 juil. 2024 17:39 [youtube]AoUoTdRuZLQ[/youtube]
Je préfère ne pas regarder :saint:
Pouet
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Kit
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l'acteur de mon avatar James Stewart nous a quitté il y a 27 ans

bon anniversaire à Margot Robbie 34 ans
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Cocu
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Kit a écrit : mar. 2 juil. 2024 06:35 l'acteur de mon avatar James Stewart nous a quitté il y a 27 ans

bon anniversaire à Margot Robbie 34 ans
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:love:
Pouet
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ClintReborn
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Kit a écrit : mar. 2 juil. 2024 06:35 l'acteur de mon avatar James Stewart nous a quitté il y a 27 ans

bon anniversaire à Margot Robbie 34 ans
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Ah ça y’est, j’viens de comprendre à quoi ça sert la canne. En fait ça sert à rien… Du coup ça nous renvoie à notre propre utilité : l’Homme face à l’Absurde ! (Perceval)
"Le chemin de la liberté commence la ou les croyances se meurent"
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Kit
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ClintReborn a écrit : mar. 2 juil. 2024 11:53
Kit a écrit : mar. 2 juil. 2024 06:35 l'acteur de mon avatar James Stewart nous a quitté il y a 27 ans

bon anniversaire à Margot Robbie 34 ans
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j'aurais choisi le même gif si j'y avais pensé :D
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robinne
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Cocu a écrit : mar. 2 juil. 2024 10:38
Kit a écrit : mar. 2 juil. 2024 06:35 l'acteur de mon avatar James Stewart nous a quitté il y a 27 ans

bon anniversaire à Margot Robbie 34 ans
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:love:
Est-ce une photo sexiste ?
Sexy, ça oui :saint:
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Pale
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Première bande-annonce du remake de Emmanuelle :

[youtube]3dDlBbEJRDE[/youtube]
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Pale
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EL a modérément apprécié Le Comte de Monte-Cristo (3 étoiles) :

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Après avoir produit et scénarisé le diptyque des Trois mousquetaires, Matthieu Delaporte et Alexandre de La Patellière s’attaquent à l’autre chef-d’œuvre d’Alexandre Dumas, Le Comte de Monte-Cristo, en passant cette fois à la mise en scène. Budget massif et casting cinq étoiles, la production de Pathé et Chapter 2 a mis toutes les chances de son côté pour cette relecture portée par Pierre Niney. Mais est-ce suffisant ? Réponse dans cette critique, et dans les salles à partir du 28 juin.

C’EST UN FAMEUX DUMAS


Avec Les Trois mousquetaires (et dans une moindre mesure, Astérix : L’Empire du Milieu), Pathé a affirmé sa volonté de réinvestir le blockbuster à la française, en se basant sur des classiques de la culture locale déjà maintes fois adaptés. On pourra juger l’approche quelque peu passéiste, mais il convient aussi de saluer ce sursaut, en quête d’un cinéma populaire tricolore qui souligne ses spécificités. Reste que cette belle intention n’excuse pas tout, en particulier le choix d’un réalisateur inadapté à un projet d’une telle ampleur.

Le problème des Trois mousquetaires, c’était l’incapacité de Martin Bourboulon à embrasser le grand spectacle, à commencer dans des choix d’adaptation beaucoup trop littéraux, qui n’arrivaient jamais à sortir du côté feuilletonnant de l’écriture d’Alexandre Dumas. Ajoutez à ça la laideur de sa photographie et ses velléités stylistiques fainéantes (les plans-séquences à chaque scène d’action, le summum de la fausse bonne idée qui brise toute tension et toute scénographie), et vous avez là un pétard mouillé bien décevant.

Autant dire que Le Comte de Monte-Cristo avait fort à faire pour convaincre. Allait-il entériner la nature de crash test de ce “Dumas Cinematic Universe”, ou allait-il retenir les erreurs de ses prédécesseurs ? On avait des doutes, étant donné que l’équipe créative est globalement la même. Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte étaient scénaristes et producteurs des Trois mousquetaires. Ils s’ajoutent désormais la casquette de réalisateurs. A notre surprise, ça fait toute la différence.

IL EST COMTE-RARIÉ

Cette fois, la mise en scène s’accorde vraiment au souffle romanesque du livre. Avec ses masques et ses jeux de faux-semblants, Monte-Cristo est par essence une œuvre de la mise en scène, d’une théâtralité assumée. Cette artificialité, le duo de réalisateurs l’aborde sans détour, par une mise en valeur permanente d’une production design inspirée et grandiloquente. Pas de rationalisation ou de photographie maronnasse pour supposer un quelconque naturalisme. Lorsqu’est révélé le trésor des Templiers dans une crypte mystérieuse, le film s’amuse de son imaginaire aventureux, et l’investit pleinement pour donner vie à la vengeance longuement maturée d’Edmond Dantès.

Des cellules du château d’If au sous-sol stylisé qui accueille les secrets du Comte, Delaporte et de La Patellière cochent les cases avec un plaisir communicatif, et trouvent un certain équilibre entre une sobriété bienvenue et quelques élans de modernité dans le filmage (des plans de drone discrets, une courte focale resserrée dans le tunnel creusé par Dantès, un montage un peu plus ramassé…).

Là réside la plus grande qualité du long-métrage : contrairement aux Trois mousquetaires, il ne cherche jamais cette posture pseudo-cool qui jouerait avec des modes. Ce Comte de Monte-Cristo sauce 2024 sait ce qu’il veut être : l’héritier logique des classiques du genre des années 90 (Cyrano de Bergerac, la Fille de d’Artagnan).

Il en retrouve la dimension épique, et un sens du rythme assez impressionnant pour une fresque de la sorte qui s’étale sur trois heures. Certes, les baisses de régime sont assez inévitables, et le travail d’adaptation des deux cinéastes interroge à plusieurs reprises. D’un côté, leur écrémage se montre souvent habile, surtout lorsque des personnages secondaires se voient réduits ou fusionnés. De l’autre, on ne peut pas s’empêcher de trouver certains passages précipités, à commencer par celui du bagne.

LE BLOCKBUSTER FRANÇAIS DE L’ANNÉE ?

Si ce manquement constitue une petite déception, c’est bien parce que Le Comte de Monte-Cristo fait globalement l’effort de se structurer sur son rapport au temps ; un temps assassin qui brise les rêves des individus, et un temps que son protagoniste cherche en vain à récupérer, quitte à s’embarquer dans une justice solitaire et démiurgique qui le consume à petit feu.

Là où Les Trois mousquetaires sautait du coq-à-l’âne comme un gamin hyperactif, Delaporte et de La Patellière ne font pas qu’adapter machinalement le côté feuilletonnant de Dumas. Ils donnent à leurs séquences le temps d’exister, de s’immiscer tel un poison dans la vie et les tourments de leurs personnages, en cherchant toujours le gros plan pour capter sur le visage de leurs comédiens les bascules du récit.

Ce n’est pas toujours très fin (et peu aidé par certains raccourcis narratifs grossiers), mais peut-on totalement le reprocher à un film qui vise en premier lieu les grands sentiments ? A l’image de son anti-héros, Le Comte de Monte-Cristo est souvent sur la corde raide, comme si les fondations du monument de la littérature qu’il adapte étaient régulièrement sur le point de s’effondrer.

Néanmoins, l’ensemble maintient son cap, notamment grâce à son argument de poids : la qualité de sa direction d’acteurs. Patrick Mille, Bastien Bouillon et Laurent Lafitte s’en donnent à cœur joie avec le trio de méchants qu’on adore détester. Anaïs Demoustier et Anamaria Vartolomei apportent à Mercédès et Haydée une finesse et une ambiguïté fascinantes. Tout le monde est au diapason dans cette approche lyrique, qui sied particulièrement à Pierre Niney. C’est sur ses épaules que repose notre investissement dans la vengeance maladive d’Edmond Dantès, et il nous embarque sans problème dans les trois heures de ce programme déséquilibré, mais plutôt charmant.

Si l’adaptation souffre forcément d’une transposition en un seul film de trois heures, Le Comte de Monte-Cristo possède un vrai souffle romanesque, qui doit autant à sa fabrication élégante qu’à la qualité de son casting, Pierre Niney en tête.


https://www.ecranlarge.com/films/critiq ... P1SenKYGSw
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Pale a écrit : mar. 2 juil. 2024 16:50 Première bande-annonce du remake de Emmanuelle :

[youtube]3dDlBbEJRDE[/youtube]
Je regarderai ça quand les enfants seront couchés ^^
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robinne a écrit : mar. 2 juil. 2024 17:59
Pale a écrit : mar. 2 juil. 2024 16:50 Première bande-annonce du remake de Emmanuelle :

[youtube]3dDlBbEJRDE[/youtube]
Je regarderai ça quand les enfants seront couchés ^^
Oui c'est préférable :D

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Pale a écrit : mar. 2 juil. 2024 18:29
robinne a écrit : mar. 2 juil. 2024 17:59
Pale a écrit : mar. 2 juil. 2024 16:50 Première bande-annonce du remake de Emmanuelle :

[youtube]3dDlBbEJRDE[/youtube]
Je regarderai ça quand les enfants seront couchés ^^
Oui c'est préférable :D
Je demanderai aux voisins quand ils couchent les leurs ^^
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robinne a écrit : mar. 2 juil. 2024 18:35
Pale a écrit : mar. 2 juil. 2024 18:29
robinne a écrit : mar. 2 juil. 2024 17:59
Je regarderai ça quand les enfants seront couchés ^^
Oui c'est préférable :D
Je demanderai aux voisins quand ils couchent les leurs ^^
:lol: Investis dans des écouteurs :o
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[youtube]IW7pIYtpp50[/youtube]

"Dans un futur très proche, une grande loterie a été mise en place dans une Californie en difficulté économique. Le seul piège ? Il faut tuer le gagnant avant le coucher du soleil pour pouvoir réclamer légalement son prix."

Ça a l'air assez sympa :D
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Cocu
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Pale a écrit : mar. 2 juil. 2024 20:31 [youtube]IW7pIYtpp50[/youtube]

"Dans un futur très proche, une grande loterie a été mise en place dans une Californie en difficulté économique. Le seul piège ? Il faut tuer le gagnant avant le coucher du soleil pour pouvoir réclamer légalement son prix."

Ça a l'air assez sympa :D
Je n'ai pas vu la BA mais ça me fait penser à un épisode de Sliders :rofl:
C'est la fille de Shang-Chi
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Cocu a écrit : mar. 2 juil. 2024 20:51 C'est la fille de Shang-Chi
Tout à fait, d'ailleurs l'acteur de Shang-Chi joue également dans le film :D
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bon anniversaire à
Eddy Mitchell 82 ans
Kurtwood Smith 81 ans act (Robocop, Le Cercle des poètes disparus, série That '70s Show)
Michel Polnareff 80 ans
Roland Magdane 75 ans
Élie Chouraqui 74 ans réal
Tom Cruise 62 ans (Né un 4 juillet :??: )
Thomas Gibson 62 ans act (séries Chicago Hope : La Vie à tout prix, Dharma et Greg, Esprits criminels)
Gedeon Burkhard 55 ans (séries Rex, chien flic, Alerte Cobra)
Patrick Wilson 51 ans
Ryan McPartlin 49 ans act (série Chuck)
Ludivine Sagnier 45 ans actr (Huit Femmes, séries The Young Pope, The New Pope, Lupin)
Vincent Lacoste 31 ans act (Les Beaux Gosses )
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Kit a écrit : mer. 3 juil. 2024 09:02 Tom Cruise 62 ans (Né un 4 juillet :??: )
On nous aurait menti ^^
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Pale a écrit : mar. 2 juil. 2024 16:53 EL a modérément apprécié Le Comte de Monte-Cristo (3 étoiles) :

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Après avoir produit et scénarisé le diptyque des Trois mousquetaires, Matthieu Delaporte et Alexandre de La Patellière s’attaquent à l’autre chef-d’œuvre d’Alexandre Dumas, Le Comte de Monte-Cristo, en passant cette fois à la mise en scène. Budget massif et casting cinq étoiles, la production de Pathé et Chapter 2 a mis toutes les chances de son côté pour cette relecture portée par Pierre Niney. Mais est-ce suffisant ? Réponse dans cette critique, et dans les salles à partir du 28 juin.

C’EST UN FAMEUX DUMAS


Avec Les Trois mousquetaires (et dans une moindre mesure, Astérix : L’Empire du Milieu), Pathé a affirmé sa volonté de réinvestir le blockbuster à la française, en se basant sur des classiques de la culture locale déjà maintes fois adaptés. On pourra juger l’approche quelque peu passéiste, mais il convient aussi de saluer ce sursaut, en quête d’un cinéma populaire tricolore qui souligne ses spécificités. Reste que cette belle intention n’excuse pas tout, en particulier le choix d’un réalisateur inadapté à un projet d’une telle ampleur.

Le problème des Trois mousquetaires, c’était l’incapacité de Martin Bourboulon à embrasser le grand spectacle, à commencer dans des choix d’adaptation beaucoup trop littéraux, qui n’arrivaient jamais à sortir du côté feuilletonnant de l’écriture d’Alexandre Dumas. Ajoutez à ça la laideur de sa photographie et ses velléités stylistiques fainéantes (les plans-séquences à chaque scène d’action, le summum de la fausse bonne idée qui brise toute tension et toute scénographie), et vous avez là un pétard mouillé bien décevant.

Autant dire que Le Comte de Monte-Cristo avait fort à faire pour convaincre. Allait-il entériner la nature de crash test de ce “Dumas Cinematic Universe”, ou allait-il retenir les erreurs de ses prédécesseurs ? On avait des doutes, étant donné que l’équipe créative est globalement la même. Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte étaient scénaristes et producteurs des Trois mousquetaires. Ils s’ajoutent désormais la casquette de réalisateurs. A notre surprise, ça fait toute la différence.

IL EST COMTE-RARIÉ

Cette fois, la mise en scène s’accorde vraiment au souffle romanesque du livre. Avec ses masques et ses jeux de faux-semblants, Monte-Cristo est par essence une œuvre de la mise en scène, d’une théâtralité assumée. Cette artificialité, le duo de réalisateurs l’aborde sans détour, par une mise en valeur permanente d’une production design inspirée et grandiloquente. Pas de rationalisation ou de photographie maronnasse pour supposer un quelconque naturalisme. Lorsqu’est révélé le trésor des Templiers dans une crypte mystérieuse, le film s’amuse de son imaginaire aventureux, et l’investit pleinement pour donner vie à la vengeance longuement maturée d’Edmond Dantès.

Des cellules du château d’If au sous-sol stylisé qui accueille les secrets du Comte, Delaporte et de La Patellière cochent les cases avec un plaisir communicatif, et trouvent un certain équilibre entre une sobriété bienvenue et quelques élans de modernité dans le filmage (des plans de drone discrets, une courte focale resserrée dans le tunnel creusé par Dantès, un montage un peu plus ramassé…).

Là réside la plus grande qualité du long-métrage : contrairement aux Trois mousquetaires, il ne cherche jamais cette posture pseudo-cool qui jouerait avec des modes. Ce Comte de Monte-Cristo sauce 2024 sait ce qu’il veut être : l’héritier logique des classiques du genre des années 90 (Cyrano de Bergerac, la Fille de d’Artagnan).

Il en retrouve la dimension épique, et un sens du rythme assez impressionnant pour une fresque de la sorte qui s’étale sur trois heures. Certes, les baisses de régime sont assez inévitables, et le travail d’adaptation des deux cinéastes interroge à plusieurs reprises. D’un côté, leur écrémage se montre souvent habile, surtout lorsque des personnages secondaires se voient réduits ou fusionnés. De l’autre, on ne peut pas s’empêcher de trouver certains passages précipités, à commencer par celui du bagne.

LE BLOCKBUSTER FRANÇAIS DE L’ANNÉE ?

Si ce manquement constitue une petite déception, c’est bien parce que Le Comte de Monte-Cristo fait globalement l’effort de se structurer sur son rapport au temps ; un temps assassin qui brise les rêves des individus, et un temps que son protagoniste cherche en vain à récupérer, quitte à s’embarquer dans une justice solitaire et démiurgique qui le consume à petit feu.

Là où Les Trois mousquetaires sautait du coq-à-l’âne comme un gamin hyperactif, Delaporte et de La Patellière ne font pas qu’adapter machinalement le côté feuilletonnant de Dumas. Ils donnent à leurs séquences le temps d’exister, de s’immiscer tel un poison dans la vie et les tourments de leurs personnages, en cherchant toujours le gros plan pour capter sur le visage de leurs comédiens les bascules du récit.

Ce n’est pas toujours très fin (et peu aidé par certains raccourcis narratifs grossiers), mais peut-on totalement le reprocher à un film qui vise en premier lieu les grands sentiments ? A l’image de son anti-héros, Le Comte de Monte-Cristo est souvent sur la corde raide, comme si les fondations du monument de la littérature qu’il adapte étaient régulièrement sur le point de s’effondrer.

Néanmoins, l’ensemble maintient son cap, notamment grâce à son argument de poids : la qualité de sa direction d’acteurs. Patrick Mille, Bastien Bouillon et Laurent Lafitte s’en donnent à cœur joie avec le trio de méchants qu’on adore détester. Anaïs Demoustier et Anamaria Vartolomei apportent à Mercédès et Haydée une finesse et une ambiguïté fascinantes. Tout le monde est au diapason dans cette approche lyrique, qui sied particulièrement à Pierre Niney. C’est sur ses épaules que repose notre investissement dans la vengeance maladive d’Edmond Dantès, et il nous embarque sans problème dans les trois heures de ce programme déséquilibré, mais plutôt charmant.

Si l’adaptation souffre forcément d’une transposition en un seul film de trois heures, Le Comte de Monte-Cristo possède un vrai souffle romanesque, qui doit autant à sa fabrication élégante qu’à la qualité de son casting, Pierre Niney en tête.


https://www.ecranlarge.com/films/critiq ... P1SenKYGSw
J'attendrais qu'il passe a la télé pour faire des comparaisons entre les versions car comme je connais l'histoire par cœur...C'est le type de film ou je vais sans cesse superposer des scènes et des attentes en bref l'enfer dans une salle de cinéma :roll: :o :D
Ah ça y’est, j’viens de comprendre à quoi ça sert la canne. En fait ça sert à rien… Du coup ça nous renvoie à notre propre utilité : l’Homme face à l’Absurde ! (Perceval)
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Wickaël a écrit : mar. 2 juil. 2024 22:18 Ai revu Dragons ce soir, toujours une merveille :love2:
Oh tu me donnes envie 😍 je vais me le refaire bientôt tiens 😁
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Wickaël a écrit : mar. 2 juil. 2024 22:18 Ai revu Dragons ce soir, toujours une merveille :love2:
Je te conseille le film d'animation Ultraman :D
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Après Sous la Seine, les requins attaquent des plongeurs dans une bande-annonce à couper le souffle

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Requins et plongée ne font pas bon ménage dans la bande-annonce très anxiogène de The Last Breath.

Après les requins dans Paris avec le carton Netflix Sous la Seine, les requins volants de Sky Shark et les requins dans une tornade (doit-on citer le nom ?), on va avoir le droit à une nouvelle folie de la sharksploitation, les requins… dans l’océan. Et si les requins étaient surtout dangereux (même si on le rappelle, les requins sont quasiment inoffensifs envers les humains) dans leur milieu naturel ? Est-ce que ce n’est finalement pas la peur qu’un requin nous attrape la jambe lors de notre baignade estivale qui nous effraie tant chez cet animal ?

C’est avec cette crainte basique que The Last Breath semble vouloir jouer en partie. En effet, le film se présente comme un huis clos qui enfermera ses personnages avec leur prédateur… sous l’eau. L’ensemble est plutôt aguichant sur le papier, et les premières images dévoilées dans la bande-annonce semblent promettre un film qui ne prend pas trop l’eau.

[youtube]rVjysY9-L-I[/youtube]

Avec cette bande-annonce du film, le synopsis officiel de The Last Breath a aussi été dévoilé :

« Retrouver l’épave du navire de guerre USS Charlotte, perdue depuis longtemps, est la quête de Levi (Julian Sands), qui dirige une entreprise de plongée touristique dans les îles Vierges britanniques avec Noah (Jack Parr). Lorsque l’USS Charlotte réapparait pour la première fois en quatre-vingts ans, les amis de Noah qui visitent l’île insistent pour qu’ils fassent tous une plongée unique sur l’épave avant qu’elle ne soit remise aux autorités. La plongée de rêve tourne au cauchemar lorsqu’ils se retrouvent piégés dans l’obscurité de l’intérieur du Charlotte, à trente mètres de profondeur et avec une réserve d’air qui s’amenuise. Ils découvrent alors qu’ils ne sont pas seuls ».

Dans ces premières images, The Last Breath réussit plutôt sa mission, nous enfermant aux côtés des spectateurs et donc avec les requins. Ce choix très immersif devrait être une des grandes forces de cette série B de requins, qui ne sera probablement pas sans rappeler 47 Meters Down.

D’ailleurs, le fait que la lumière du film ne soit causée que par quelques rayons de soleil transperçant la surface de l’eau donne au film une ambiance intrigante. Et à l’image de la scène des lampes torches, ce choix esthétique pourrait faire monter l’angoisse et transformer les requins en menaces quasi-invisibles (un peu comme le faisait The Descent avec ses créatures, dans une moindre mesure). Et si la bande-annonce en dévoile beaucoup (peut-être même le climax), il faut admettre que le film de Joachim Hedén nous rend très curieux.

Il faut dire que le dernier projet du réalisateur, Breaking Surface, suivait deux sœurs en plongée jusqu’à ce que l’une d’elles se retrouve bloquée sous des rochers, obligeant la seconde à se lancer dans une course contre la montre intense. The Last Breath sera disponible le 26 juillet au cinéma aux États-Unis. En France, on devra retenir notre souffle jusqu’à l’annonce d’une éventuelle date de sortie.


https://www.ecranlarge.com/films/news/r ... TUF8kynL7Q
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Le Flic de Beverly Hills 4 : les premiers avis sur le retour d’Eddie Murphy sur Netflix sont tombés

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Le Flic de Beverly Hills : Axel F vient de débarquer sur Netflix et les premiers avis (très mitigés) sont déjà là.

Après deux premiers opus considérés comme cultes, qui ont rapporté plus de 600 millions de dollars de recettes au box-office mondial, le troisième volet de la sage du Flic de Beverly Hills avait été moins apprécié d’un point de vue artistique et avait reçu un accueil commercial bien moindre avec seulement 119 millions de recettes. Trente ans après le troisième épisode, Eddie Murphy reprend donc son rôle de flic, avec Mark Molloy à la réalisation.

Cette fois, le succès au box-office n’aura pas lieu puisque ce quatrième volet, Le Flic de Beverly Hills : Axel F, sort directement sur Netflix. Et alors qu’Ecran Large n’a pas encore eu l’occasion de le découvrir, les premiers avis sur le film sont évidemment tombés. Revue de presse.

« Le Flic de Beverly Hills : Axel F est un autre tour de magie qui montre qu’il faut une bonne alchimie pour faire prospérer quelque chose, même s’il faut des années d’expérience pour déterminer la bonne combinaison. »
Marcus Shorter – Consequence

« Murphy est l’élément clé ici. Ce serait une agréable surprise pour un cinéphile voyageant dans le temps depuis 1984 de trouver Murphy si semblable à son ancien lui et en possession de ses anciens dons. Son timing comique reste impeccable, et rire avec lui ici est à la fois frais et familier, une combinaison idéale. »
Mick LaSalle – San Francisco Chronicles

« Murphy nous rappelle, bien qu’à un moindre degré, ce qui a fait rire tant de personnes pendant son heure de gloire. »
Donald Clarcke – The Irish Times

« Si vous cherchez simplement à voir Murphy se glisser à nouveau dans un rôle familier et s’amuser un peu, Le Flic de Beverly Hills : Axel F pourrait faire l’affaire. Même si ce film est terne, c’est toujours amusant de voir Eddie Murphy faire son truc, et il y a des moments où il semble vraiment s’amuser, ce qui peut être contagieux. C’est peut-être suffisant pour vous satisfaire. »
Chris Evangelista – Slashfilm

« Bien que Le Flic de Beverly Hills : Axel F ne soit pas terrible, et qu’il contienne quelques moments drôles et une scène de poursuite décente, il n’y a pas une molécule d’originalité à l’affiche. On ne peut s’empêcher de dire qu’il s’agit d’une occasion manquée. »
Jordan Hoffman – Entertainment Weekly

« Même si M. Molloy fait appel au Michael Mann qui sommeille en lui et transforme Wilshire Boulevard en une scène de Heat, il y a des moments très humains disséminés dans Le Flic de Beverly Hills : Axel F, en grande partie grâce à M. Murphy, qui a toujours été un provocateur capable de tendresse. »
John Anderson – Wall Street Journal

« Bien que ce film ne soit pas aussi mauvais que Le Flic de Beverly Hills 3 il n’a pas non plus le charme ou l’énergie des deux premiers films. C’est une comédie d’action molle et désespérée avec peu de moments mémorables. »
Robert Daniels – The New York Times

« Avec Axel F., un défilé de clichés faciles (pas seulement des clichés de films policiers rétro, mais aussi des clichés d’Eddie Murphy) mis en scène par le réalisateur Mark Molloy dans un style futile et négligé, la série boucle la boucle : le produit/camelote des années 80 rencontre le produit/camelote de Netflix. Bienvenue dans la nostalgie sans âme ! »
Owen Gleiberman – Variety

« Le flic franc-tireur de Murphy – et son thème musical – sont de retour pour lutter contre la corruption, mais quatre décennies plus tard, il n’y a guère d’énergie pour animer cette réunion banale. »
Peter Bradshaw – The Guardian

Un résultat plus que tiède donc d’après les critiques anglophones avec une moyenne de 56/100 sur Metacritic, soit bien mieux que le 16/100 du troisième volet et juste au-dessus du deuxième (48/100), mais derrière le premier (66/100).

Ni le pitch, avec un Axel Foley à la rescousse de sa fille (Taylour Paige), ni la présence d’un sidekick grand luxe (Joseph Gordon-Levitt), ni les rappels d’anciens visages (Judge Reinhold et John Ashton) ne semblent avoir convaincu. Reste un parfum de nostalgie et une comédie très rétro où Eddie Murphy fait du Eddie Murphy, et porterait le film sur ses seules épaules. Pas de panique pour autant si vous êtes fans du flic, puisqu’il est possible de vous faire votre propre avis sur Le Flic de Beverly Hills : Axel F sur Netflix dès ce 3 juillet 2024.


https://www.ecranlarge.com/films/news/l ... op52vmlVOg
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Pale
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EL a moyennement apprécié Horizon : Une saga américaine (Chapitre 1) (2,5 étoiles) :

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Maintenant que le succès phénoménal de la série Yellowstone l’a de nouveau propulsé sur le devant de la scène, Kevin Costner en a profité pour relancer d’une autre manière le genre du western. Déjà auteur et acteur de Danse avec les loups et d’Open Range, le cinéaste propose avec Horizon une véritable arlésienne, un projet de saga dantesque sur la conquête de l’Ouest qu’Hollywood a longtemps rejeté. Si l’introduction de ce récit au long cours ne peut qu’impressionner par son ambition, elle finit par s’écrouler sous le poids de sa mégalomanie. En salles le 3 juillet.

FORBIDDEN WEST


Horizon est, à n’en pas douter, une œuvre hors-normes, qui assume depuis sa mise en chantier d’aller contre le vent. Et rien que pour ça, on a envie de l’aimer plus que de raison. Déjà, parce que Kevin Costner a toujours eu envie de revigorer le western, malgré la mort programmée du genre à la fin du XXe siècle, dont il a connu les derniers souffles avec Open Range et surtout Danse avec les loups. Après presque un siècle de domination sur le cinéma américain (et pas que), le western est devenu l’exemple ultime du genre tellement essoré qu’il s’est éteint de lui-même. Pourtant, Costner fait partie de ces irréductibles qui croient encore dur comme fer à son pouvoir de fascination et à la puissance de son imagerie.

Visiblement, il est bien seul, puisqu’Horizon est longtemps resté dans ses tiroirs, la faute à des studios frileux face à l’ampleur de cette franchise risquée, aux airs de château de cartes construit en pleine tempête. Qu’à cela ne tienne : le bonhomme a financé plus de la moitié du premier film sur sa propre fortune (notamment en hypothéquant sa maison). Tant de dévouement force le respect, d’autant que le réalisateur a tenu à tourner d’une traite les deux premiers volets d’une possible tétralogie, malgré les signaux au rouge de l’industrie.

Il est d’ailleurs intéressant de revenir sur l’avant-première mondiale du long-métrage au Festival de Cannes 2024. Au même titre que Megalopolis de Francis Ford Coppola (autre film de nabab auto-financé), cette saga américaine a reflété le mouvement global d’une sélection tournée vers les paris insensés, les ruptures de ton improbables et les va-tout joués de manière quasi-suicidaires, comme s’il fallait absolument s’éloigner d’une crainte du conformisme imposé par les algorithmes du streaming ces dernières années. C’était souvent indigeste (Emilia Perez), voire raté (L’Amour ouf), mais on ne peut pas enlever à ces films leur ambition, et leur envie de tester les limites de leur médium.

De l’ambition, Horizon en a à revendre, lui qui veut réinventer l’écriture du western en faisant de la conquête de l’Ouest un immense terrain de jeu où vont se télescoper sur plus d’une décennie les destins de nombreux personnages. Sur le papier, c’est très alléchant, d’autant que la franchise a l’opportunité (plus théorique que pratique malheureusement) d’équilibrer les points de vue, et de sortir des clichés habituels d’une Histoire écrite par les vainqueurs, et qui a trop souvent fait des Amérindiens des sauvages sanguinaires.

KEVIN COST CHER

A son désir de grand spectacle cinématographique épique se greffe ainsi la richesse narrative d’une série télévisée, marquée par le choix de tourner le film au format 1.85 (habituel du petit écran), et non avec le majestueux 2.39, qui a souvent mis en valeur les paysages américains. Coster tient à une certaine verticalité dans l’image, et surtout à ne jamais perdre de vue le raccord humain, et les visages de ses personnages.

En même temps, l’horizon du titre est dès le départ parasité par des piquets, puis des croix, plantées sur les territoires encore vierges de la vallée de San Pedro. Le péché étasunien originel, c’est bien la propriété privée, et sa manière de marquer l’histoire de ces lieux par les cadavres toujours plus nombreux qui y sont enterrés.

D’un point de vue purement théorique, Costner fascine par ce parti-pris, qui trouve sa pleine puissance dans sa meilleure scène : lors d’une attaque d’Apaches sur une jeune colonie, une mère (Sienna Miller, toujours géniale) et sa fille (Georgia MacPhail) cachées dans une cave condamnée n’ont plus qu’un canon de fusil pour respirer à la surface.

Cette séquence pivot est à la fois la clé de voûte du long-métrage, mais aussi ce qui marque profondément ses limites. Au départ, on se plaît à voir le film alterner les points de vue et les camps, qu’il filme des Amérindiens bien décidés à défendre leur terre ou des colons en quête de vengeance. C’est loin d’être toujours fin, mais les parallèles qu’il tisse entre ses scènes (tout le monde perd des proches, doit choisir avec quel allié partir, etc) tend vers une égalité des forces, qui s’étend à tout un pays. Du Montana au Wyoming en passant par le Kansas, les panoramas variés du cinéaste sont empreints d’une odeur de mort, et reflètent avant tout l’escalade inévitable de la violence.

DANSE AVEC LES MOUS

Le problème, c’est le trop grand nombre des forces en présence. Débutant en 1853, Horizon raconte tour à tour l’histoire d’une mère traquée par le gang de son ex-mari (Jena Malone), les allers et venues des survivants d’un massacre par les Amérindiens, l’arrivée de l’armée qui préfigure la guerre de Sécession ou encore le suivi d’un convoi dans le désert. Pour comprendre à quel point le film est saturé d’intrigues, le personnage qu’incarne Kevin Costner ne débarque qu’à la moitié du film, qui dure 3 heures. L’idée est surprenante, d’autant que la star se donne le beau rôle attendu (mais assez jouissif) du vieux cow-boy sexy, mutique mais au grand cœur, qui devrait être le ciment supposé de ces narrations vouées à se recouper.

On dit bien “supposé”, car cette première partie d’Horizon n’est qu’une (très) longue introduction, qui passe son temps à vagabonder de scène en scène, de personnage en personnage, sans jamais rien connecter. L’exercice en devient aussi épuisant que vain, tant la durée lancinante du film n’est que rarement au service du développement des protagonistes. On notera quelques éclairs épars de brio (une discussion tendue entre Costner et un outlaw à la gâchette facile), mais l’investissement requis par le réalisateur n’est jamais à la hauteur de sa promesse.

A force de ne s’attarder sur rien, de zapper de situation en situation (souvent au mépris de notre mémoire ou de notre engagement émotionnel), l’ensemble a des airs de premier montage mal dégrossi, de folie des grandeurs engloutie par sa propre mégalomanie. On en veut pour preuve sa fin totalement arbitraire, qui se conclut sans prévenir par un montage de sa future suite, sans même un cliffhanger pour appâter le chaland.

Concrètement, le film pourrait s’arrêter un quart d’heure plus tôt ou un quart d’heure plus tard, et le résultat serait le même, comme si toute la saga avait été composée en un seul bloc grossièrement découpé. Surtout qu’à force de matraquer ses multiples sous-intrigues, l’ellipse reste le moyen le plus efficace de faire évoluer les héros, même quand le fait de percevoir leur évolution sentimentale ou morale serait le plus intéressant. Exemple à l’appui : l’amourette naissante entre Sienna Miller et Sam Worthington en courageux militaire, qui n’existe qu’avec des bribes de scène et les interstices entre elles.

C’est d’autant plus rageant qu’Horizon transpire de l’amour évident de son auteur pour le western, dont il cherche autant à moderniser son approche thématique qu’à rassembler un siècle d’histoire cinématographique (un peu de John Ford par-ci, un peu d’Eastwood par-là). Sur le principe, c’est grisant, mais dans les faits, on a l’impression de voir le long-métrage switcher entre plusieurs quêtes de Red Dead Redemption. Face à l’ambition démesurée d’Horizon, difficile de ne pas penser aux derniers chefs-d’œuvre de Rockstar Games, et à la multitude de quêtes à notre disposition dans ce monde ouvert, pour un rapport plus complet et nuancé à cette époque de mutation de l’Amérique.

Il est intéressant de voir la saga américaine de Costner se frotter aux mêmes problématiques avec un médium moins optimal, mais Horizon en devient un objet vraiment bâtard et paradoxal, coincé dans cette nature hybride qui semble incapable de faire un choix clair. D’un côté, la proposition est tournée vers le passé, vers un bon vieux temps oublié que Costner espère remettre au goût du jour. De l’autre, il vise une forme d’exhaustivité narrative digne des nouveaux médias, comme s’il avait mixé une écriture de jeu vidéo avec plusieurs saisons de Yellowstone, le tout avec une ampleur esthétique d’antan réservée au grand écran. On a clairement envie de saluer l’effort et ses outrances… jusqu’à ce que l’indigestion l’emporte.

À essayer de forcer une mini-série dans un format de long-métrage, Kevin Costner nous perd dans cette cathédrale aux fondations fragiles. Reste une proposition intransigeante, qui pourra fasciner pour son jusqu’au-boutisme.


https://www.ecranlarge.com/films/critiq ... yGAocye3Tw
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robinne
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La liste des films à voir s'allonge :
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robinne a écrit : mer. 3 juil. 2024 17:55 La liste des films à voir s'allonge :
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Ça fait deux mois que j'ai commencé cette série et... j'ai décidé de m'arrêter au début du cinquième épisode car je ne n'arrive tout simplement pas à trouver la motivation de continuer. Autant j'étais à fond dans la série One Piece, autant je m'emmerde grave devant Avatar. Tout a l'air fake, factice, artificiel, les personnages sont mièvres, l'humour est ultra neuneu...

Bref du coup j'ai commencé la mini-série Eric et je sens que c'est d'un tout autre acabit.
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Pale a écrit : mer. 3 juil. 2024 20:44
robinne a écrit : mer. 3 juil. 2024 17:55 La liste des films à voir s'allonge :
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[youtube]LE5QzD_qtxs[/youtube]

Blumhouse se lance dans les films d'horreur à caractère technologique.
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robinne a écrit : mer. 3 juil. 2024 21:08
Pale a écrit : mer. 3 juil. 2024 20:44
robinne a écrit : mer. 3 juil. 2024 17:55 La liste des films à voir s'allonge :
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Selon moi, tu peux inverser la catégorie du haut avec celle du bas... :D
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D'autant plus qu'il y en a 3 qui font 3 heures :D
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Pale a écrit : mer. 3 juil. 2024 21:16
robinne a écrit : mer. 3 juil. 2024 21:08
Pale a écrit : mer. 3 juil. 2024 20:44

Selon moi, tu peux inverser la catégorie du haut avec celle du bas... :D
Pas con, ça m'en fera moins à voir :o :lol:
D'autant plus qu'il y en a 3 qui font 3 heures :D
Oui, quelle idée de tous les sortir en même temps !! :fou:
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Le box-office français de la semaine :

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https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cin ... Mp86B3gDOg
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robinne
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Pale a écrit : mer. 3 juil. 2024 21:30 Le box-office français de la semaine :

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https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cin ... Mp86B3gDOg
Bon, bah, comme tu t'en doutes, je n'ai rien vu de tout ça :lol:
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NaughtyDog
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Les 10 premières minutes sont super..et ensuite ce 4e épisode ne retrouve jamais la même énergie.
Pourtant le ton 80s est là (jusque dans la BO synthé très réussie de Lorne Balfe), et c"est un vrai plaisir de retrouver Axel Foley (Eddie Murphy ne fait pas son âge décidément) ou bien les têtes connues de la franchise (même s'ils n'ont paradoxalement pas grand rôle non plus).

L'intrigue de flic corrompu à la Copland augurait de quelque chose de bien utilisé, mais au final restera hyper classique, affichznt ses bad guys d'entrée de jeu de but en blanc, délayant les enjeux de l'enquête.
Et autre bémol : malgré une fabrication carrée, visuellement la photographie tristoune peine à nous replonger dans un Beverly Hills de prod Don Simpson/Jerry Bruckheimer (là où au moins les revivals de Top Gun ou Bad Boys sont plus réussis visuellement, avec plus de cachet).

La relation de Foley avec sa fille (et Joseph Gordon-Levitt beaucoup trop rare) est au moins réussie, mais cela reste un retour mi-figue mi-raisin (bien que largement supérieur au 3e)

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Kit
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Wickaël
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Cocu a écrit : mer. 3 juil. 2024 10:33 Oh tu me donnes envie 😍 je vais me le refaire bientôt tiens 😁
À l'origine on devait juste revoir le premier mais du coup on va remater toute la trilogie, hier soir c'était le 2 :D
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Wickaël
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Pale a écrit : mer. 3 juil. 2024 16:21 Je te conseille le film d'animation Ultraman :D
J'ai lu ton avis l'autre jour, je l'ajoute sur ma liste Netflix :jap:
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ClintReborn
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NaughtyDog a écrit : mer. 3 juil. 2024 23:25 Image

Les 10 premières minutes sont super..et ensuite ce 4e épisode ne retrouve jamais la même énergie.
Pourtant le ton 80s est là (jusque dans la BO synthé très réussie de Lorne Balfe), et c"est un vrai plaisir de retrouver Axel Foley (Eddie Murphy ne fait pas son âge décidément) ou bien les têtes connues de la franchise (même s'ils n'ont paradoxalement pas grand rôle non plus).

L'intrigue de flic corrompu à la Copland augurait de quelque chose de bien utilisé, mais au final restera hyper classique, affichznt ses bad guys d'entrée de jeu de but en blanc, délayant les enjeux de l'enquête.
Et autre bémol : malgré une fabrication carrée, visuellement la photographie tristoune peine à nous replonger dans un Beverly Hills de prod Don Simpson/Jerry Bruckheimer (là où au moins les revivals de Top Gun ou Bad Boys sont plus réussis visuellement, avec plus de cachet).

La relation de Foley avec sa fille (et Joseph Gordon-Levitt beaucoup trop rare) est au moins réussie, mais cela reste un retour mi-figue mi-raisin (bien que largement supérieur au 3e)

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Après le 3 ème est quand même génialement nanardesque :lol:
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Ah ça y’est, j’viens de comprendre à quoi ça sert la canne. En fait ça sert à rien… Du coup ça nous renvoie à notre propre utilité : l’Homme face à l’Absurde ! (Perceval)
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Wickaël a écrit : jeu. 4 juil. 2024 06:29
Cocu a écrit : mer. 3 juil. 2024 10:33 Oh tu me donnes envie 😍 je vais me le refaire bientôt tiens 😁
À l'origine on devait juste revoir le premier mais du coup on va remater toute la trilogie, hier soir c'était le 2 :D
👍👍
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ClintReborn a écrit : jeu. 4 juil. 2024 10:09
NaughtyDog a écrit : mer. 3 juil. 2024 23:25 Image

Les 10 premières minutes sont super..et ensuite ce 4e épisode ne retrouve jamais la même énergie.
Pourtant le ton 80s est là (jusque dans la BO synthé très réussie de Lorne Balfe), et c"est un vrai plaisir de retrouver Axel Foley (Eddie Murphy ne fait pas son âge décidément) ou bien les têtes connues de la franchise (même s'ils n'ont paradoxalement pas grand rôle non plus).

L'intrigue de flic corrompu à la Copland augurait de quelque chose de bien utilisé, mais au final restera hyper classique, affichznt ses bad guys d'entrée de jeu de but en blanc, délayant les enjeux de l'enquête.
Et autre bémol : malgré une fabrication carrée, visuellement la photographie tristoune peine à nous replonger dans un Beverly Hills de prod Don Simpson/Jerry Bruckheimer (là où au moins les revivals de Top Gun ou Bad Boys sont plus réussis visuellement, avec plus de cachet).

La relation de Foley avec sa fille (et Joseph Gordon-Levitt beaucoup trop rare) est au moins réussie, mais cela reste un retour mi-figue mi-raisin (bien que largement supérieur au 3e)

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Après le 3 ème est quand même génialement nanardesque :lol:
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Quand je parle du Flic de Beverly Hills avec quelqu'un, c'est souvent le troisième qui revient :D

En même temps quand tu es gosse, un film dans un parc d'attractions ça marque forcément :D
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