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Le Cercle des profileurs disparus

Posté : dim. 18 août 2024 20:50
par Pale
Yes, 300.

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:hot: :hot: :hot: :D

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : lun. 19 août 2024 16:25
par Pale
EL n'a pas trop aimé Arcadian avec Nicolas Cage (2 étoiles) :

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Chargé de mettre en images quelques-uns des pires morceaux d’électro-pop des années 2010 (pour David Guetta, Justin Bieber et The Chainsmokers donc), Benjamin Brewer poursuit également une carrière au cinéma, aussi bien dans les effets visuels (il a travaillé sur Everything Everywhere All at Once) qu’à la réalisation. Pour son dernier long-métrage, Arcadian, il s’est offert les services de Jaeden Martell (Midnight Special, Ça, À couteaux tirés), de Maxwell Jenkins (Perdus dans l’espace), mais surtout de l’infatigable Nicolas Cage, producteur via sa boite Saturn Films. Le film sort ce 17 août sur Canal+.

APOCALYPSE 894


Cela fait des années que l’humanité a été décimée, du moins on le suppose puisque les quelques humains que Arcadian nous donne à voir survivent difficilement dans un monde où la société n’existe plus. Paul est un vieux briscard pragmatique, qui a la lourde tâche d’élever deux ados aux caractères opposés et qui ne cessent de se chamailler. Le trio a du pain sur la planche, mais ça n’empêche pas l’un d’entre eux de s’enticher de Charlotte, habitant dans la ferme voisine. Les choses vont empirer quand les créatures nocturnes qui règnent désormais sur ce bout de campagne s’enhardiront.

Vous avez déjà lu ça quelque part ? Normal, Arcadian est un post-apo aux enjeux testé, approuvés et surexploités, avec sa figure paternelle brute de décoffrage, sa rébellion adolescente dopée aux hormones et ses relents de survival. Non pas qu’il s’agisse d’un navet. C’est juste que chaque réplique, chaque personnage et chaque décor semble emprunté ailleurs, parfois non sans lourdeurs d’écriture (la relation amoureuse naissante n’échappe pas aux niaiseries habituelles).

La scène d’ouverture en plan-séquence laisse entr’apercevoir une approche minimaliste que la photographie grisâtre et le jeu sobre de Cage, toujours bon dans ces rôles-là, accentuent pendant le premier acte. On pense à l’audacieux It Comes at Night qui, fort d’une mise en scène lancinante, osait préserver l’intangibilité de sa menace, elle aussi exclusivement nocturne. Sauf que passé la première demi-heure, Arcadian sort les monstres et reste sur des rails… ou presque.

DES MONSTRES QUI CLAQUENT

Il faut lui reconnaitre un effort particulier mis sur le design de ses monstres, à mi-chemin entre l’abomination cronenbergienne, le Looney Tune et Mr. Fantastique. Si leur tronche semble à première vue un poil ridicule (elle serait inspirée par… Goofy), ils donnent un peu le change dans un genre qui a souvent tendance à se reposer sur ses lauriers niveau bestiaire. D’autant que quitte à bien les exhiber, l’intrigue prend soin de dévoiler chacune de leurs caractéristiques les unes après les autres jusqu’à un final qui plaira aux fans de Critters.

C‘est grâce à eux que le film propose quelques traces de suspens, notamment dans un long plan large jurant avec le montage rythmé qui caractérise une bonne partie du récit. Pas de quoi faire un infarctus, mais le film se détourne un peu du post-apo générique dès qu’il faut envoyer ses bestioles sur des personnages finalement moins travaillés qu’elles. On ne s’ennuie pas donc devant le troisième acte, extrêmement téléphoné, mais parfois amusant.

Dommage donc que Brewer ne leur ai pas donné plus d’espace pour s’épanouir, ou tout du moins un terrain de jeu moins axé vers le drame. Bien sûr, il s’agit comme toujours d’une question d’argent : devant probablement composer avec un budget de série B, il a préféré le classicisme propre au tour de montagne russe bancal. Un choix compréhensible, mais qui condamne Arcadian à l’oubli, Nicolas Cage ou pas Nicolas Cage.

Arcadian est disponible sur MyCanal depuis le 17 août 2024 en France

Un survival familial post-apocalyptique tout ce qu’il y a de plus générique, exception faite de ses créatures mi- glauques mi-cartoonesques, qui auraient mérité de fait plus d’espace.


https://www.ecranlarge.com/films/critiq ... x71dy_vMCQ

J'ai quand même très envie de le voir.

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : lun. 19 août 2024 16:38
par Pale

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : lun. 19 août 2024 17:00
par robinne
Pale a écrit : dim. 18 août 2024 20:50 Yes, 300.

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:hot: :hot: :hot: :D
Bravo :hot:

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : lun. 19 août 2024 17:51
par Pale
robinne a écrit : lun. 19 août 2024 17:00
Pale a écrit : dim. 18 août 2024 20:50 Yes, 300.

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:hot: :hot: :hot: :D
Bravo :hot:
Bon après on est encore loin des 8000 pages comme sur Allociné :lol:

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : lun. 19 août 2024 18:16
par Pale
[youtube]-max0wOTcuI[/youtube]

[youtube]rGJXOSdxcRg[/youtube]

Cette nouvelle série a l'air prometteuse.

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : lun. 19 août 2024 18:41
par Pale
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Le Cercle des profileurs disparus

Posté : lun. 19 août 2024 18:57
par Wickaël
[youtube]XWtKsBGWsig[/youtube]

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : lun. 19 août 2024 18:58
par Wickaël
J'avoue que le film me tente uniquement pour la présence de Samara Weaving :D

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : lun. 19 août 2024 19:33
par Pale
Wickaël a écrit : lun. 19 août 2024 18:57 [youtube]XWtKsBGWsig[/youtube]
Le méchant c'est...

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? :D

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : lun. 19 août 2024 20:15
par robinne
Pale a écrit : lun. 19 août 2024 19:33
Wickaël a écrit : lun. 19 août 2024 18:57 [youtube]XWtKsBGWsig[/youtube]
Le méchant c'est...

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? :D
:lol:
J'ai pensé la même chose.

Ou alors, contre toute attente, on apprend, à la fin de la série, que c'est Gargamel ^^

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : lun. 19 août 2024 21:21
par Pale
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Le soir du Nouvel An 1999, deux lycéens décident de s'incruster dans la dernière grande fête avant le nouveau millénaire. A minuit, la nuit devient plus folle qu'ils n'auraient jamais pu l'imaginer.

Bande-annonce demain.

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : mar. 20 août 2024 04:44
par Kit
bon anniversaire à
John Noble 76 ans
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Amy Adams 50 ans
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Andrew Garfield 41 ans
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Le Cercle des profileurs disparus

Posté : mar. 20 août 2024 16:13
par Pale
Kit a écrit : mar. 20 août 2024 04:44 Andrew Garfield 41 ans
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Pour le coup je ne peux m’empêcher de poster cette image qui est devenue virale :

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Petit florilège de parodies :

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Le Cercle des profileurs disparus

Posté : mar. 20 août 2024 16:14
par Pale
Pale a écrit : lun. 19 août 2024 21:21 Image

Le soir du Nouvel An 1999, deux lycéens décident de s'incruster dans la dernière grande fête avant le nouveau millénaire. A minuit, la nuit devient plus folle qu'ils n'auraient jamais pu l'imaginer.

Bande-annonce demain.
[youtube]P4f9gCTLhYs[/youtube]

Trailer très sympa.

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : mar. 20 août 2024 16:27
par Pale
EL n'a pas aimé The Union (1,5 étoiles) :

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Halle Berry replonge dans l’espionnage 20 ans après James Bond, sauf que Mark Wahlberg a remplacé Pierce Brosnan. Pas sûr qu’elle y gagne au change, et il ne faut pas trop compter sur le réalisateur Julian Farino (Entourage) ni sur ses partenaires J. K. Simmons et Mike Colter (Luke Cage) pour relever le niveau. Avec la comédie d’action The Union, Netflix prouve qu’il n’a pas son pareil pour vendre du réchauffé en période de chaleurs estivales.

ODE AU FAMILIER


Les glaciers connaissent leurs classiques : si leurs étals débordent de bacs chatoyants, et qu’ils poussent parfois l’excentricité jusqu’à proposer les parfums « eau bénite » ou « viagra » (oui, ça existe), ils ne perdent jamais de vue que leur produit phare reste la vanille. Ainsi en va-t-il du catalogue Netflix : on peut l’arpenter pour en dénicher les pépites atypiques, mais la plupart des usagers finiront par se réfugier dans un contenu rassurant, consensuel, le genre à glisser de lui-même au fond de la gorge.

Contrairement à ses agents secrets recrutés pour leur capacité à passer inaperçu (en théorie…), on l’a senti venir de loin ce The Union, forfanterie estivale « pensée » pour plaire au plus grand nombre avec son mélange programmatique d’action, d’espionnage et d’humour. Pour les plateformes, le filon semble fructueux entre Gal Gadot dans l’insignifiant Agent Stone, pendant que Ghosted sur Apple TV+ envoyait Chris Evans à la CIA dans le sillage d’Ana de Arnas et avant l’arrivée du duo Jamie Foxx-Cameron Diaz dans Back in Action bientôt sur Netflix (encore). Le casting change, pas les ingrédients.

The Union mise pour sa part sur son couple star constitué de Mark Wahlberg et Halle Berry. Des têtes d’affiche à la solidité discutable : la filmographie récente du premier n’a rien de très excitant (The Family Plan, Uncharted), quand la seconde a carrément vu The Mothership, pourtant achevé, enterré en première classe par Netflix. Passée depuis peu à la réalisation (Meurtrie en 2020) et possédant sa propre maison de production, elle expliquait que cette polyvalence lui permettait de mieux choisir ses projets. À voir The Union, on reste un peu sceptique.

Car entre les deux vedettes, l’alchimie n’opère jamais. Au moins l’acteur peut-il tirer profit de son charisme à géométrie avariée pour incarner un homme lambda relativement crédible, aussi cliché soit-il. Quant à Halle Berry, elle hérite d’un stéréotype de femme forte féministe (une ligne de dialogue pataude précise bien qu’elle a vengé une amie abusée) sans le moindre relief. Avec une caractérisation si grossière, difficile de ressentir la moindre sympathie pour nos champions.

L’ESPIONNAGE POUR LES GROS NULS

Mike est donc un simple ouvrier du bâtiment propulsé sur des missions extrêmement périlleuses. En effet, l’Union cible spécifiquement des monsieur et madame Tout-le-Monde en raison de leur aptitude à passer inaperçu. Oui, c’est précisément le métier des agents sous couverture, mais qu’importe : le concept est rigolo et permet de reprendre le trope de l’espion malgré lui « à la Chuck« , qui se retrouve à rivaliser physiquement avec les meilleurs par la grâce d’un training montage de deux minutes chrono.

Le scénario en profite pour surfer à peu de frais sur l’opposition binaire entre élites déconnectées et petit peuple, celui qui se lève tôt et fait tourner le pays avec les mains dans le cambouis. Le problème, c’est que l’incompétence spectaculaire de l’Union interroge le bien-fondé d’une telle approche…

Il convient de distinguer l’absurdité assumée du pitch, qui participe de la blague, et la crétinerie de ses protagonistes. Certes, on ne regarde pas une comédie d’espionnage pour le réalisme des procédures, mais voir une escouade entière s’obstiner à marcher en plein milieu de la rue alors qu’un sniper les décime comme à la parade relève moins du manifeste burlesque que de la paresse.

Le scénario de Joe Barton et David Guggenheim n’entrera pas dans un musée, entre ses opérations si stupidement pensées qu’elles foirent systématiquement, sa coordinatrice qui glande, ses protocoles de secours tellement au point qu’il faut les verbaliser au cœur de l’action (« on va au site de repli, près du canal ! »), son renégat repris du Mission Impossible de De Palma… The Union a été écrit par des gens qui confondent « léger » et « osef ».

Pour tenter de faire diversion, le film utilise la même méthode d’ellipse narrative que Tom Cruise dans Night and day et joue les routards entre Londres, Trieste et Istria. Hélas, aucune de ces destinations ne dépasse le stade de la carte postale ni ne génère le moindre dépaysement.

UNE RÉALISATION ENFARINÉE

Restait la promesse de l’action pour affoler le palpitant, mais l’espoir déchante rapidement. Dix secondes de parkour par-ci, un bourre-pif expédié en trois coups par-là, une course-poursuite mollassonne en scooter : la chambre des idées devait sonner bien creux. Une grogne a éclaté du côté du quartier de Fitzrovia, à Londres, en raison des nuisances générées par le tournage : de là à considérer que les prises de vue ont été plus animées que le résultat…

The Union se montre un peu plus généreux dans sa dernière demi-heure (encore heureux), sans que la moindre image reste en mémoire. Aucun plan ne dépasse les deux secondes, les cascades sont exécutées sans génie et noyées dans une photographie si plate qu’on la jurerait érodée par la marée depuis des millénaires.

Dommage que le réalisateur Julian Farino, qui a autrefois écrit pour le Guiness des records, ait totalement égaré ce rapport à l’exceptionnel : à aucun moment il ne cherche à s’extraire de la masse. Sa seule minuscule audace, quelques plans FPS en ouverture, rivalisent en laideur et en gratuité.

Et ne comptez pas vous rattraper avec son versant humoristique : aucune réplique ne fait mouche. Que les personnages se vannent eux-mêmes sur leurs réparties dignes d’enfants de cinq ans donne une juste idée du niveau général, et le conscientiser ne rend pas la blague plus noble.

Pire : lorsque le héros se retrouve, au hasard de sa fuite, sur la scène d’un spectacle de danse, on se prend à imaginer un craquage en bonne et due forme, une chorégraphie improvisée, voire un basculement dans la comédie musicale échevelée. Raté : il rampe entre deux rangées de sièges et quitte la salle en quelques secondes. Et le spectateur de se faire une raison : The Union n’aura même pas envie d’essayer.

The Union est disponible sur Netflix depuis le 16 août 2024 en France

Le principe de The Union, c’est de recruter des agents passe-partout, sans talent particulier pour le job, et de persévérer alors que toutes leurs opérations foirent. Métaphore ? Netflix semble sélectionner ses films de la même façon.


https://www.ecranlarge.com/films/critiq ... oRCkugPlzw

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : mar. 20 août 2024 18:06
par Pale
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Le Cercle des profileurs disparus

Posté : mar. 20 août 2024 18:07
par Pale
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Le Cercle des profileurs disparus

Posté : mar. 20 août 2024 18:21
par robinne
Pale a écrit : mar. 20 août 2024 18:06 Image
Bientôt :hot:

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : mar. 20 août 2024 18:49
par ClintReborn
Le film Mélodie en sous sol est disponible jusqu'en février 2025 sur la chaine youtube ARTE ! :bounce:
[youtube]pHAWT4uT4ck[/youtube]

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Le Cercle des profileurs disparus

Posté : mar. 20 août 2024 19:08
par Pale
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[youtube]jMdtgTdr348[/youtube]

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : mar. 20 août 2024 20:15
par ClintReborn
Pale a écrit : mar. 20 août 2024 19:08 Image

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[youtube]jMdtgTdr348[/youtube]
J'aime bien la musique mais sinon la B.A me laisse de marbre j'aurais plus attendu un film d'aventures se déroulant au début du 20ème siècle :saint:

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : mar. 20 août 2024 21:21
par Pale
ClintReborn a écrit : mar. 20 août 2024 20:15
Pale a écrit : mar. 20 août 2024 19:08 Image

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[youtube]jMdtgTdr348[/youtube]
J'aime bien la musique mais sinon la B.A me laisse de marbre j'aurais plus attendu un film d'aventures se déroulant au début du 20ème siècle :saint:
La musique du générique de Sailor et Lula :

[youtube]cxEnm38azc8[/youtube]

:love: :love: :love: :love: :love:

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : mer. 21 août 2024 10:21
par Kit
zut ! loupé les 90 ans de Pierre Richard le 16 août
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:bounce:

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : mer. 21 août 2024 16:18
par Pale
EL n'a pas trop aimé The Crow (2 étoiles) :

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Longtemps attendue, souvent crainte, elle sort dans les multiplexes français ce 21 août. Au terme d’un jeu de chaises musicales interminable, la nouvelle adaptation du comics de James O’Barr est réalisée par Rupert Sanders, avec dans les rôles principaux Bill Skarsgård et la chanteuse FKA Twigs. Mais toutes ces années n’y changeront rien : The Crow version 2024 est condamné à rester dans l’ombre du chef-d’œuvre tragique d’Alex Proyas. Et ce n’est pas faute d’essayer d’en sortir.

VINCENT DOIT MOURIR


« Je sais bien que c’est grotesque d’être gothique quand je fais la queue au Prisunic » chantaient les Fatals Picards. Voilà une bonne manière de résumer ce remake, pourtant décrit par son réalisateur comme « un film indépendant teigneux » dans Empire.

Une cascade marketing de haute volée : distribué par Lionsgate, The Crow est un produit hollywoodien tout ce qu’il y a de plus archétypal, tentant de se donner des airs de série B torturée à coups de gerbes de sang numériques, de regards noirs et de missionnaires prudes sous ecstasy.

L’histoire reste globalement la même : Eric Draven et sa petite amie Shelly Webster sont brutalement assassinés. Eric obtient le droit de revenir d’entre les morts en tant que l’immortel The Crow, afin de se venger de ses agresseurs. À la différence qu’ici le récit s’attarde plus sur Shelly et sur la relation des amants maudits. Plutôt que de partir de l’élément perturbateur, le film déballe au préalable leur idylle accidentée, si bien que l’agression en question arrive très tard.

Autre variation : il comporte une sorte de dérivé du Skull Cowboy de la BD (coupé au montage dans le film d’Alex Proyas), Kronos, lequel récite l’exposition dans un décor de limbes industriel particulièrement insipide. Il énonce surtout la nouvelle règle : Éric est en fait chargé de faire la peau à son meurtrier Vincent Roeg, un homme cruel se nourrissant d’âmes joué par l’éternel industriel véreux Danny Huston. S’il parvient à ses fins, il pourra ressusciter sa petite amie, auparavant perdue à jamais.

CROW MIGNON

Un changement visant évidemment à atténuer un peu la noirceur du premier The Crow pour un public plus contemporain, mais qui témoigne d’une vraie volonté de réappropriation du personnage. Dans son très, très bancal Ghost in the Shell, Rupert Sanders essayait déjà un peu de prendre de la distance sur son modèle, en faisant ironiquement de la Major de Scarlett Johansson un robot générique en quête d’identité. Ici, quitte à devoir atténuer la brutalité tragique du film de 1994, il transforme un peu le thème général de l’intrigue.

Il n’est plus question de deuil, sujet qui avait fait la force à la fois du comics et du premier long-métrage, tous deux hantés par une véritable mort (celle de la petite amie de O’Barr, qui l’a inspiré, et celle de Brandon Lee), mais d’amour. L’enjeu pour Eric n’est plus d’encaisser la souffrance d’une absence, mais de montrer à quel point il peut souffrir pour un retour. Intéressante sur le papier, cette modification menaçait toutefois de virer à la niaiserie romantique. Et ça n’a pas loupé.

Expédiée en quelques dizaines de minutes, la rencontre entre les deux tourtereaux enchaine des clichés piochés dans les pires fanfictions Wattpad. Et ça ne s’arrange pas une fois qu’ils ont passé l’arme à gauche, avec ces visions pseudo-oniriques ridicules. Dans ce remake qui voudrait mettre la tragédie amoureuse au cœur de l’intrigue, leur relation est en fait conçue pour défiler dans un montage elliptique et musical, tel un long clip… voire une pub pour une quelconque marque de parfum.

R RATÉ

Car c’est bien là la plus grosse concession faite au modèle hollywoodien auquel la promotion prétend échapper. L’histoire tragique de The Crow est intimement liée à une identité esthétique prononcée, conférant toute sa puissance à une mythologie hautement symbolique. Nécessité qu’avait parfaitement comprise Alex Proyas lorsqu’il enchainait les plans débullés dans son enfer urbain tantôt gothique, tantôt carrément expressionniste (expérimentations visuelles qu’il a poursuivies dans Dark City).

Bien entendu, personne n’attendait de Sanders qu’il pompe allégrement la version de 1994. Reste que son alternative est tout sauf singulière. Ce look qu’il veut plus « ancré dans la réalité » (rires) est en fait très artificiel, mais bien moins évocateur. En réalité, comme bon nombre de ses petits congénères, il compte sur quelques scènes pour s’acheter une réputation de sale gosse, et notamment sur une séquence de carnage assez caractéristique de la violence post-Deadpool, plus cartoonesque que désespérée.

Que quelqu’un informe les réalisateurs américains que décrocher un classement R ne suffit pas à rendre un film plus mature ou plus sombre que la moyenne. Car malgré ses vagues débordements gores et son antihéros tatoué, The Crow échoue lamentablement là où il était destiné à échouer depuis plus d’une dizaine d’années : dans la moyenne.

On aimerait être originaux et ne pas dire que c’est un long clip d’Evanescence. Mais c’est un long clip d’Evanescence.


https://www.ecranlarge.com/films/critiq ... 5lYdc6060Q

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : mer. 21 août 2024 16:25
par Pale
EL a moyennement apprécié Emilia Perez (2,5 étoiles) :

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Pour beaucoup, Emilia Perez a été la claque du dernier Festival de Cannes, reparti pour l’occasion avec le prix du Jury et surtout un prix d’interprétation féminine collectif (geste magnifique et totalement mérité pour Karla Sofía Gascón, Zoe Saldana, Selena Gomez et Adriana Paz). Il faut dire que le nouveau film de Jacques Audiard a le mérite de ne pas se reposer sur ses lauriers. Au travers d’une comédie musicale suivant une avocate qui aide un narco-trafiquant mexicain à changer de sexe, le réalisateur d’Un prophète se lance dans un projet hors-norme… mais qui finit dévoré par sa propre vanité. En salles le 21 août.

ON NE CONNAÎT PAS LA CHANSON


Avant sa projection cannoise, l’attente envers Emilia Perez était électrique. Au-delà de son très court synopsis, on ne savait rien du nouveau Jacques Audiard, et ce saut dans l’inconnu reste encore le meilleur moyen de découvrir un film. Le problème, c’est qu’on n’est toujours pas sûr de ce qu’on a vu. Certes, on ne pourra pas reprocher au long-métrage sa singularité (pour le coup assez revigorante), au point où ses ruptures de ton laissent pantois.

C’est bien simple : Emilia Perez semble osciller durant ses deux heures entre les extrêmes du spectre critique, quelque part entre le génie et le nanar. Durant ses premières minutes, où Rita (Zoe Saldana, toujours merveilleuse) se mêle à une foule mexicaine pour écrire – et chanter – un plaidoyer, toute la puissance audacieuse du cinéma de Jacques Audiard (photographie contrastée, presque surexposée par endroits, montage sec et élans lyriques) prend corps dans le contexte d’une comédie musicale.

D’un simple plan, où les chaussures argentées de l’héroïne s’extirpent d’une masse de tongs pour rejoindre quelques rares talons aiguilles, toute la fracture sociale du pays se reflète en un mouvement, un pont que Rita rêve d’enjamber. Cette propulsion, à vrai dire l’opportunité d’une vie, lui apparaît sous la forme de Manitas Del Monte, baron de la drogue qui l’engage pour une mission improbable : lui permettre de changer de sexe, et de simuler sa mort pour pouvoir redémarrer de zéro, en laissant derrière lui femme (Selena Gomez, impressionnante de charisme) et enfants.

Sur le papier, la mayonnaise paraît difficile à émulsifier, mais pendant son premier tiers, Audiard fascine par ce travail de funambule toujours à deux doigts de se casser la gueule. On pourrait arguer que cette matière instable est à-propos pour une œuvre sur la fluidité des genres et de l’identité, et on ne saurait enlever au cinéaste son envie de foncer tête baissée dans l’énergie folle de son concept.

DE BATTRE SON CŒUR S’EST REMIS

Entre romantisme éperdu, quête de rédemption et colère politique, Emilia Perez rappelle autant certains classiques de la comédie musicale que les succès récents de Lin Manuel-Miranda. Il y a même une pointe de La La Land dans la mixture, où la qualité du chant importe moins que l’émotion des performances, soutenue par la composition de l’artiste Camille et de Clément Ducol. Tout démarre sur des murmures ou des sentiments refoulés, qui explosent vocalement et visuellement pour marteler la vraie valeur du genre : représenter dans toute son exubérance ce que les personnages gardent au fond d’eux.

Dès lors, le long-métrage ne fait que prolonger les thèmes habituels de l’auteur, en particulier quand on le compare à De battre mon cœur s’est arrêté. Piégé dans un univers criminel familial qui imposait un virilisme dépassé, Romain Duris ne rêvait que du piano pour exprimer sa fragilité et sa véritable nature. En tuant symboliquement Manitas pour devenir Emilia Perez (le film doit beaucoup à la présence incandescente de l’actrice trans Karla Sofía Gascón), l’ancienne cheffe de cartel rejette aussi la violence d’un milieu qui a toujours imposé sa loi du talion.

Malheureusement, c’est aussi là que le bât blesse. A force, on a pris l’habitude de voir Audiard mêler le naturalisme d’une mise en scène aux élans documentaires aux carcans du film de genre. Mais c’est oublier son goût très prononcé pour le mélodrame, pour les dialogues très (trop ?) écrits et surtout pour une stylisation de son découpage plus prégnante qu’elle n’en a l’air.

Certes, Emilia Perez assume totalement l’artificialité de son écriture et son romanesque ampoulé, quitte à étonner par la confondante naïveté de son rapport à la transformation. Bien sûr, il convient de souligner l’importance du déterminisme social dans le parcours inaugural de Manitas, et la difficulté poignante qu’Emilia a eue pour s’en extraire. Pour autant, un simple tract et une question sentencieuse suffiront pour que l’ex-baronne de la drogue lance une association à la recherche des personnes disparues au Mexique à cause du narco-trafic.

REDEMPTION, DEAD ?

Audiard ne cherche pas l’absolution de son personnage, mais l’ultra-violence dont elle a été l’instigatrice pendant des années est malgré tout balayée d’un revers de main, à grands coups de répliques lunaires comme “Combien y a-t-il de disparus dans ce pays ?”. Difficile de ne pas pouffer de rire face à tant d’inconscience et de portes ouvertes enfoncées, alors que le film reste, l’air de rien, dans le confort bourgeois de sa tour d’ivoire (assez littérale, puisque la villa d’Emilia se trouve sur les hauteurs de Mexico).

Le cinéaste compense comme il peut en faisant ressurgir ce passé de crime. Tragiquement, le naturel tant fui par Emilia revient au galop, au prix d’une dernière partie aux accents de thriller grotesque et précipité. Le kitsch du long-métrage est une composante essentielle de son identité, mais à quel point ce trop-plein, en l’état constitutif de son essence, finit par se retourner contre lui ?

Sur la forme comme sur le fond, Emilia Perez reste une œuvre heurtée, faite de cassures et d’oppositions qui peinent à se mélanger. C’est clairement ce que veut en tirer Audiard, mais il émerge de l’ensemble une binarité quelque peu décevante par rapport à son sujet.

Là où le féminin reflète autant un espoir de paix que de vulnérabilité, le masculin demeure cette figure de violence insatiable et inaltérable, tourmentée par des siècles de constructions sociales qui ne cessent de rattraper le personnage principal. Pourtant, c’est bien contre ces étiquettes qu’elle se bat, sans jamais que le film ne parvienne à traduire cette nuance.

Difficile de reprocher à Jacques Audiard sa soif d’expérimentation et l’énergie de ses passages musicaux, transcendés par ses comédiennes. Mais Emilia Perez reste beaucoup trop hétérogène et binaire pour une œuvre sur la fluidité des genres (dans tous les sens du terme).


https://www.ecranlarge.com/films/critiq ... vJ2yvG7DAw

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : mer. 21 août 2024 16:34
par Pale
[youtube]bgbjQIbuI_s[/youtube]

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : mer. 21 août 2024 16:53
par robinne
Pale a écrit : mer. 21 août 2024 16:34 [youtube]bgbjQIbuI_s[/youtube]
Non, n'insiste pas, je ne regarderai pas :o
Je veux rester vierge :o

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : mer. 21 août 2024 17:19
par ClintReborn
robinne a écrit : mer. 21 août 2024 16:53
Pale a écrit : mer. 21 août 2024 16:34 [youtube]bgbjQIbuI_s[/youtube]
Non, n'insiste pas, je ne regarderai pas :o
Je veux rester vierge :o
La bande annonce qui sur-vend le film en rappelant le passif du réalisateur insistant sur le fait que le vrai génie est toujours incompris la prod est vraiment désespérée pour rattraper les mauvaises critiques de Cannes :lol: :rofl: :saint:

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : mer. 21 août 2024 17:44
par Pale
ClintReborn a écrit : mer. 21 août 2024 17:19 La bande annonce qui sur-vend le film en rappelant le passif du réalisateur insistant sur le fait que le vrai génie est toujours incompris la prod est vraiment désespérée pour rattraper les mauvaises critiques de Cannes :lol: :rofl: :saint:
C'est exactement ça :D

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : mer. 21 août 2024 17:48
par Pale
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Le Cercle des profileurs disparus

Posté : mer. 21 août 2024 17:51
par Pale
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Le Cercle des profileurs disparus

Posté : jeu. 22 août 2024 07:35
par yhi
Sur l'affiche de The crow, FKA twigs on dirait Lyna Khoudri qui s'est pris un camion

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : jeu. 22 août 2024 16:22
par Pale
ClintReborn a écrit : mer. 21 août 2024 17:19 La bande annonce qui sur-vend le film en rappelant le passif du réalisateur insistant sur le fait que le vrai génie est toujours incompris la prod est vraiment désespérée pour rattraper les mauvaises critiques de Cannes :lol: :rofl: :saint:
À ce propos :

« On a merdé » : Megalopolis supprime sa bande-annonce après une énorme erreur, le studio s’excuse

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La bande-annonce ultra provocatrice du Megalopolis de Francis Ford Coppola a été retirée, et le studio Lionsgate a dû s’excuser platement.

Megalopolis, c’est une arlésienne que Coppola concocte depuis près de 40 ans, un projet pharaonique au budget de 120 millions de dollars, et au casting démentiel : Adam Driver, Jon Voight, Giancarlo Esposito, Shia LaBeouf, Nathalie Emmanuel, Aubrey Plaza, Laurence Fishburne… Un film dédié à la reconstruction d’un New York utopique, alias New Rome, qui baigne dans une Amérique traumatisée.

Attendu comme le Messie par certains, le film a été présenté au Festival de Cannes 2024, où il s’est pris une volée de bois vert par une partie de la critique, allant jusqu’à dire que Megalopolis est un splendide et énorme fiasco, et l’autre est restée circonspecte face à un ovni cinématographique. À l’approche de la sortie, il était en tout cas temps que la promo s’accélère. Le studio Lionsgate a donc mis en ligne le 21 août une bande-annonce provocatrice au possible. On avait cru à un sacré coup de génie savamment pensé… sauf que ça s’est rapidement transformé en énorme couac.

Ladite bande-annonce jouait habilement avec la réception légèrement catastrophique de Megalopolis à Cannes, en comparant son accueil à celui reçu par plusieurs films cultes de Francis Ford Coppola. Ainsi, le trailer démarrait sur une belle brochette de critiques négatives sur Le Parrain, Apocalypse Now et Dracula au moment de leurs sorties au cinéma. Un véritable régal de sarcasme et de cynisme, servi sur un magnifique plateau de second degré, sacré pied de nez à la critique.

Problème ? Certains médias ont fait leur recherche et ont rapidement remarqué que les citations étaient (pour la plupart) fausses ou erronées. La bande-annonce a ainsi été retirée d’Internet par Lionsgate, dont le porte-parole s’est exprimé à Variety sur le sujet :

« Lionsgate rappelle immédiatement la bande-annonce de Megalopolis. Nous présentons nos sincères excuses aux critiques concernés ainsi qu’à Francis Ford Coppola et American Zoetrope pour cette erreur inexcusable dans notre processus de sélection. On a merdé. Nous sommes désolés. »

Et en effet, des citations mises en avant par la bande-annonce, dont certaines des éminents journalistes cinéma Roger Ebert et Pauline Kael, n’existaient tout simplement pas. Lionsgate aurait même inventé des phrases attribuées à tort au journaliste Owen Gleiberman, qui aurait qualifié le Dracula de Coppola de « beau bordel » dans une critique publiée chez Entertainment Weekly en 1992. Ce dernier a réagi vivement à cela :

« Même si vous faites partie de ceux qui n’aiment pas les critiques, nous ne méritons pas qu’on nous mette des mots dans la bouche. Par ailleurs, le scandale trivial de tout ceci est que la bande-annonce de Megalopolis est construite sur une fausse histoire. Les critiques ont adoré Le Parrain. Et même si Apocalypse Now a suscité la controverse, il a reçu un soutien crucial de la part de la critique. Quant au fait que j’ai qualifié le Dracula de Bram Stoker de « beau bordel », je regrette de ne pas l’avoir dit ! En ce qui concerne ce film, il me semble aujourd’hui sympathique.»

Le but de la bande-annonce, que l’on sait désormais fallacieuse, était de poser Francis Ford Coppola comme un artiste maudit, dont les travaux précédents avaient été rejetés et détestés par les critiques professionnels, avant d’être adoubés par le temps et le public. Il est difficile de savoir si cette bande-annonce, dont le concept très malin au demeurant, faisait vraiment partie d’une campagne marketing décalée, où s’il s’agit d’un mouvement prémédité afin de créer du buzz autour du film, en bien comme en mal, peu importe.

« Qu’on parle de moi en bien ou en mal, peu importe. L’essentiel, c’est qu’on parle de moi ! » avait dit Léon Zitrone. Pour ceux qui ont envie de constater eux-mêmes l’étendue des dégâts, Megalopolis débarquera le 25 septembre dans les salles de cinéma françaises.


https://www.ecranlarge.com/films/news/m ... RAEWg6O-Og

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : jeu. 22 août 2024 16:28
par Pale
Le box-office français de la semaine :

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https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cin ... ssePh0PABA

La performance du Comte de Monte-Cristo est assez impressionnante.

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : jeu. 22 août 2024 16:50
par robinne
Pale a écrit : jeu. 22 août 2024 16:22
ClintReborn a écrit : mer. 21 août 2024 17:19 La bande annonce qui sur-vend le film en rappelant le passif du réalisateur insistant sur le fait que le vrai génie est toujours incompris la prod est vraiment désespérée pour rattraper les mauvaises critiques de Cannes :lol: :rofl: :saint:
À ce propos :

« On a merdé » : Megalopolis supprime sa bande-annonce après une énorme erreur, le studio s’excuse

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La bande-annonce ultra provocatrice du Megalopolis de Francis Ford Coppola a été retirée, et le studio Lionsgate a dû s’excuser platement.

Megalopolis, c’est une arlésienne que Coppola concocte depuis près de 40 ans, un projet pharaonique au budget de 120 millions de dollars, et au casting démentiel : Adam Driver, Jon Voight, Giancarlo Esposito, Shia LaBeouf, Nathalie Emmanuel, Aubrey Plaza, Laurence Fishburne… Un film dédié à la reconstruction d’un New York utopique, alias New Rome, qui baigne dans une Amérique traumatisée.

Attendu comme le Messie par certains, le film a été présenté au Festival de Cannes 2024, où il s’est pris une volée de bois vert par une partie de la critique, allant jusqu’à dire que Megalopolis est un splendide et énorme fiasco, et l’autre est restée circonspecte face à un ovni cinématographique. À l’approche de la sortie, il était en tout cas temps que la promo s’accélère. Le studio Lionsgate a donc mis en ligne le 21 août une bande-annonce provocatrice au possible. On avait cru à un sacré coup de génie savamment pensé… sauf que ça s’est rapidement transformé en énorme couac.

Ladite bande-annonce jouait habilement avec la réception légèrement catastrophique de Megalopolis à Cannes, en comparant son accueil à celui reçu par plusieurs films cultes de Francis Ford Coppola. Ainsi, le trailer démarrait sur une belle brochette de critiques négatives sur Le Parrain, Apocalypse Now et Dracula au moment de leurs sorties au cinéma. Un véritable régal de sarcasme et de cynisme, servi sur un magnifique plateau de second degré, sacré pied de nez à la critique.

Problème ? Certains médias ont fait leur recherche et ont rapidement remarqué que les citations étaient (pour la plupart) fausses ou erronées. La bande-annonce a ainsi été retirée d’Internet par Lionsgate, dont le porte-parole s’est exprimé à Variety sur le sujet :

« Lionsgate rappelle immédiatement la bande-annonce de Megalopolis. Nous présentons nos sincères excuses aux critiques concernés ainsi qu’à Francis Ford Coppola et American Zoetrope pour cette erreur inexcusable dans notre processus de sélection. On a merdé. Nous sommes désolés. »

Et en effet, des citations mises en avant par la bande-annonce, dont certaines des éminents journalistes cinéma Roger Ebert et Pauline Kael, n’existaient tout simplement pas. Lionsgate aurait même inventé des phrases attribuées à tort au journaliste Owen Gleiberman, qui aurait qualifié le Dracula de Coppola de « beau bordel » dans une critique publiée chez Entertainment Weekly en 1992. Ce dernier a réagi vivement à cela :

« Même si vous faites partie de ceux qui n’aiment pas les critiques, nous ne méritons pas qu’on nous mette des mots dans la bouche. Par ailleurs, le scandale trivial de tout ceci est que la bande-annonce de Megalopolis est construite sur une fausse histoire. Les critiques ont adoré Le Parrain. Et même si Apocalypse Now a suscité la controverse, il a reçu un soutien crucial de la part de la critique. Quant au fait que j’ai qualifié le Dracula de Bram Stoker de « beau bordel », je regrette de ne pas l’avoir dit ! En ce qui concerne ce film, il me semble aujourd’hui sympathique.»

Le but de la bande-annonce, que l’on sait désormais fallacieuse, était de poser Francis Ford Coppola comme un artiste maudit, dont les travaux précédents avaient été rejetés et détestés par les critiques professionnels, avant d’être adoubés par le temps et le public. Il est difficile de savoir si cette bande-annonce, dont le concept très malin au demeurant, faisait vraiment partie d’une campagne marketing décalée, où s’il s’agit d’un mouvement prémédité afin de créer du buzz autour du film, en bien comme en mal, peu importe.

« Qu’on parle de moi en bien ou en mal, peu importe. L’essentiel, c’est qu’on parle de moi ! » avait dit Léon Zitrone. Pour ceux qui ont envie de constater eux-mêmes l’étendue des dégâts, Megalopolis débarquera le 25 septembre dans les salles de cinéma françaises.


https://www.ecranlarge.com/films/news/m ... RAEWg6O-Og
:lol: :lol:
Mythique !!

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : jeu. 22 août 2024 17:12
par ClintReborn
robinne a écrit : jeu. 22 août 2024 16:50
Pale a écrit : jeu. 22 août 2024 16:22
ClintReborn a écrit : mer. 21 août 2024 17:19 La bande annonce qui sur-vend le film en rappelant le passif du réalisateur insistant sur le fait que le vrai génie est toujours incompris la prod est vraiment désespérée pour rattraper les mauvaises critiques de Cannes :lol: :rofl: :saint:
À ce propos :

« On a merdé » : Megalopolis supprime sa bande-annonce après une énorme erreur, le studio s’excuse

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La bande-annonce ultra provocatrice du Megalopolis de Francis Ford Coppola a été retirée, et le studio Lionsgate a dû s’excuser platement.

Megalopolis, c’est une arlésienne que Coppola concocte depuis près de 40 ans, un projet pharaonique au budget de 120 millions de dollars, et au casting démentiel : Adam Driver, Jon Voight, Giancarlo Esposito, Shia LaBeouf, Nathalie Emmanuel, Aubrey Plaza, Laurence Fishburne… Un film dédié à la reconstruction d’un New York utopique, alias New Rome, qui baigne dans une Amérique traumatisée.

Attendu comme le Messie par certains, le film a été présenté au Festival de Cannes 2024, où il s’est pris une volée de bois vert par une partie de la critique, allant jusqu’à dire que Megalopolis est un splendide et énorme fiasco, et l’autre est restée circonspecte face à un ovni cinématographique. À l’approche de la sortie, il était en tout cas temps que la promo s’accélère. Le studio Lionsgate a donc mis en ligne le 21 août une bande-annonce provocatrice au possible. On avait cru à un sacré coup de génie savamment pensé… sauf que ça s’est rapidement transformé en énorme couac.

Ladite bande-annonce jouait habilement avec la réception légèrement catastrophique de Megalopolis à Cannes, en comparant son accueil à celui reçu par plusieurs films cultes de Francis Ford Coppola. Ainsi, le trailer démarrait sur une belle brochette de critiques négatives sur Le Parrain, Apocalypse Now et Dracula au moment de leurs sorties au cinéma. Un véritable régal de sarcasme et de cynisme, servi sur un magnifique plateau de second degré, sacré pied de nez à la critique.

Problème ? Certains médias ont fait leur recherche et ont rapidement remarqué que les citations étaient (pour la plupart) fausses ou erronées. La bande-annonce a ainsi été retirée d’Internet par Lionsgate, dont le porte-parole s’est exprimé à Variety sur le sujet :

« Lionsgate rappelle immédiatement la bande-annonce de Megalopolis. Nous présentons nos sincères excuses aux critiques concernés ainsi qu’à Francis Ford Coppola et American Zoetrope pour cette erreur inexcusable dans notre processus de sélection. On a merdé. Nous sommes désolés. »

Et en effet, des citations mises en avant par la bande-annonce, dont certaines des éminents journalistes cinéma Roger Ebert et Pauline Kael, n’existaient tout simplement pas. Lionsgate aurait même inventé des phrases attribuées à tort au journaliste Owen Gleiberman, qui aurait qualifié le Dracula de Coppola de « beau bordel » dans une critique publiée chez Entertainment Weekly en 1992. Ce dernier a réagi vivement à cela :

« Même si vous faites partie de ceux qui n’aiment pas les critiques, nous ne méritons pas qu’on nous mette des mots dans la bouche. Par ailleurs, le scandale trivial de tout ceci est que la bande-annonce de Megalopolis est construite sur une fausse histoire. Les critiques ont adoré Le Parrain. Et même si Apocalypse Now a suscité la controverse, il a reçu un soutien crucial de la part de la critique. Quant au fait que j’ai qualifié le Dracula de Bram Stoker de « beau bordel », je regrette de ne pas l’avoir dit ! En ce qui concerne ce film, il me semble aujourd’hui sympathique.»

Le but de la bande-annonce, que l’on sait désormais fallacieuse, était de poser Francis Ford Coppola comme un artiste maudit, dont les travaux précédents avaient été rejetés et détestés par les critiques professionnels, avant d’être adoubés par le temps et le public. Il est difficile de savoir si cette bande-annonce, dont le concept très malin au demeurant, faisait vraiment partie d’une campagne marketing décalée, où s’il s’agit d’un mouvement prémédité afin de créer du buzz autour du film, en bien comme en mal, peu importe.

« Qu’on parle de moi en bien ou en mal, peu importe. L’essentiel, c’est qu’on parle de moi ! » avait dit Léon Zitrone. Pour ceux qui ont envie de constater eux-mêmes l’étendue des dégâts, Megalopolis débarquera le 25 septembre dans les salles de cinéma françaises.


https://www.ecranlarge.com/films/news/m ... RAEWg6O-Og
:lol: :lol:
Mythique !!
J'étais étonné que la vidéo soit devenue indisponible :lol: En gros ils ont même pas assumer ou c'était juste un coup marketing :o

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : jeu. 22 août 2024 18:08
par Pale
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Le Cercle des profileurs disparus

Posté : jeu. 22 août 2024 18:57
par Pale
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Le Cercle des profileurs disparus

Posté : jeu. 22 août 2024 19:02
par Pale
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Le Cercle des profileurs disparus

Posté : jeu. 22 août 2024 19:07
par Pale
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Le Cercle des profileurs disparus

Posté : jeu. 22 août 2024 20:38
par robinne
Ils en parlent même sur FranceInfo : https://www.francetvinfo.fr/culture/cin ... 38277.html
La bande-annonce du film "Megalopolis" de Coppola retirée en raison de citations falsifiées de critiques
Le producteur Lionsgate présente ses excuses et reconnaît avoir "commis une erreur" dans un communiqué transmis au magazine américain "Variety".

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : jeu. 22 août 2024 21:01
par Pale
robinne a écrit : jeu. 22 août 2024 20:38 Ils en parlent même sur FranceInfo : https://www.francetvinfo.fr/culture/cin ... 38277.html
La bande-annonce du film "Megalopolis" de Coppola retirée en raison de citations falsifiées de critiques
Le producteur Lionsgate présente ses excuses et reconnaît avoir "commis une erreur" dans un communiqué transmis au magazine américain "Variety".
On ne peut pas dire que ça joue en faveur du film :crazy:

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : jeu. 22 août 2024 21:19
par Pale
[youtube]gCUg6Td5fgQ[/youtube]

[youtube]R0mGBazMBXI[/youtube]

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : jeu. 22 août 2024 21:46
par ClintReborn
L'affiche était trop tentante il fallait qu'e j'en fasse quelque chose :lol:

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Le Cercle des profileurs disparus

Posté : ven. 23 août 2024 06:56
par Kit
bon anniversaire à
Vera Miles 95 ans (La Prisonnière du désert, Le Faux Coupable, Psychose, L'Homme qui tua Liberty Valance)
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Barbara Eden 90 ans (série Jinny de mes rêves)
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[youtube]8cB6iO8b3J4[/youtube]

Jacques Weber 75 ans ( État de siège, Le Malin Plaisir, Rive droite, rive gauche, Cyrano de Bergerac, Beaumarchais, l'insolent)
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Shelley Long 75 ans (Les Croque-morts en folie, Une baraque à tout casser, La Tribu Brady)
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Alexandre Desplat 63 ans compositeur musique de films
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Scott Caan 48 ans (Ennemi d'État, 60 secondes chrono, Trilogie Ocean's, Bleu d'enfer ; séries Hawaii Five-O, Entourage) fils de James Caan
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Joanne Froggatt 44 ans (Downton Abbey)
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Le Cercle des profileurs disparus

Posté : ven. 23 août 2024 18:31
par Pale
ClintReborn a écrit : jeu. 22 août 2024 21:46 L'affiche était trop tentante il fallait qu'e j'en fasse quelque chose :lol:

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:lol: :lol: :lol:

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : ven. 23 août 2024 18:37
par Pale
Kit a écrit : ven. 23 août 2024 06:56 bon anniversaire à
Vera Miles 95 ans (La Prisonnière du désert, Le Faux Coupable, Psychose, L'Homme qui tua Liberty Valance)
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Impressionnant, il n'y a probablement plus énormément d'acteurs de cette génération, ayant joué dans autant de classiques des années 50 et 60.

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : ven. 23 août 2024 18:37
par Pale
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Le Cercle des profileurs disparus

Posté : ven. 23 août 2024 18:38
par Pale
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