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Le Cercle des profileurs disparus

Posté : lun. 28 oct. 2024 16:14
par Pale
Juré N°2 : premiers avis sur le film de procès (et possible dernier film) de Clint Eastwood

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Le film de procès Juré N°2 sera peut-être le dernier film de Clint Eastwood en tant que réalisateur et les premiers avis sont enfin là.

Oui, trois ans après l’échec de son néo-western Cry Macho, Clint Eastwood est de retour avec un nouveau film Juré N°2. Le cinéaste est désormais âgé de 94 ans et ce film de procès mené par Nicholas Hoult, Toni Colette ou encore Kiefer Sutherland pourrait bien être son dernier film en tant que réalisateur. Et si vous êtes passés à côté, c’est normal puisque Warner a décidé de complètement sacrifier ce Juré N°2. David Zaslav, le boss de Warner, aurait en effet décidé de balancer par la fenêtre le film pour des questions financières.

Ainsi, Juré N°2 n’aura le droit qu’à une exploitation minime aux États-Unis (moins de 50 cinémas). Toutefois, même si la promotion du film n’a commencé que début octobre, soit moins d’un mois avant son arrivée en salles, la bande-annonce était plutôt prometteuse. Plus encore, le film a été choisi pour clôturer le prestigieux AFI Fest, présageant un résultat plutôt réussi. Qu’en est-il donc vraiment ? Les premiers avis sont tombés. Revue de tweets.

« Juré N°2 est un thriller sournois et mordant. Clint Eastwood explore l’ambiguïté morale de l’humanité à travers une étude de personnage convaincante. Nicholas Hoult et Toni Colette sont formidables. Zoey Deutch est le cœur du film. La photographie du chef opérateur Yves Bellanger [déjà derrière La Mule ou Le Cas Richard Jewell chez Clint Eastwood, ndlr] est un vrai point fort. »
Courtney Howard – Variety

« Juré N°2 est un film solide de la part de Clint Eastwood. Certainement meilleur qu’une partie de ses autres films récents. Il présente une prémisse captivante pour un drame judiciaire, où le sentiment de culpabilité d’un homme est mis à l’épreuve et où la véritable efficacité de notre système judiciaire est disséquée et remise en question. Nicholas Hoult et Toni Collette livrent des performances solides, empreintes de doute et du lourd fardeau de la culpabilité, bien que la cinématographie fade et le rythme léthargique empêchent ce film d’être l’un des meilleurs d’Eastwood. »
Matt Neglia – Next Best Picture

« Juré N°2, c’est un peu Clint Eastwood qui nous offre son drame judiciaire du dimanche matin diffusé sur W9, et j’ai vraiment aimé jusqu’aux vingt dernières minutes. Hoult et Collette sont bons, Chris Messina est génial. Je ne comprends pas pourquoi ce film n’est pas plus diffusé en salles ?! Il aurait pu être un grand succès ! »
Ryan McQuade – The Playlist

« Je n’ai cessé de lutter intérieurement et de me demander quelle était la bonne chose à faire ou quelle était la vraie justice durant Juré N°2. Le film challenge vraiment nos préjugés et les normes morales. Je pense que le public aimerait voir ce film et traverser les mêmes interrogations que moi. […] Juré N°2 est une histoire captivante qui suscitera la discussion et des réponses différentes en fonction des spectateurs. Mon film préféré de Clint Eastwood ces dernières années ! »
Maggie Min

« Juré N°2 aborde un dilemme moral intrigant : que se passe-t-il si vous êtes membre du jury et que vous jugez la culpabilité d’un homme alors que vous êtes peut-être coupable de ce même crime ? Malheureusement, Clint Eastwood le gâche avec une écriture plate et un rythme lent. Pas aussi mauvais que Cry Macho, mais c’est proche. »
Tom O’Brien – Gold Derby

« Juré N°2 est incroyablement stupide et ringard. Une affaire « qui aurait pu être résolue en une minute », un scénario ridiculement bancal et un jury risible rempli de performances débiles. Nicholas Hoult a une peau parfaite. Toni Collette et Chris Messina anodins. »
Erik Anderson – Awards Watch

« Juré N°2 commence de manière chaotique, mais s’améliore une fois que les délibérations du jury commencent. L’ensemble est parsemé de dialogues lamentables et est à peine porté par le point de départ intéressant, ce conflit moral qui doit nous tenir en haleine sur ce qui va se passer ensuite, et quelques bonnes performances. »
Jack Murphy – Oscar Film Forecast

« Dans ses deux premiers actes, Juré N°2 est une sorte d’hybride doucement tortueux entre 12 hommes en colère et Sens unique [thriller de Roger Donaldson avec Kevin Costner, ndlr]. Hélas, l’histoire perd tout intérêt dans le troisième acte et finit par enchaîner les fausses fins jusqu’à une conclusion presque arbitraire. Ce n’est pas une catastrophe mais ce n’est clairement pas un nouveau classique du genre. »
Scott Mendelson – Puck News

Au vu de ses premiers retours, difficile de vraiment se faire une idée de la vraie valeur de Juré N°2. Le film semble avoir divisé la critique, entre ceux parlant d’un petit film de procès efficace et d’autres d’un thriller un peu ringard. Une chose est sûre, tout le monde s’accorde à dire que Juré N°2 ne restera probablement pas dans les mémoires cinéphiles comme l’un des meilleurs films de Clint Eastwood.

En France, il ne faudra plus attendre longtemps pour enfin le découvrir puisque Juré N°2 sera au cinéma dès ce 30 octobre (soit seulement trois jours après son avant-première mondiale).


https://www.ecranlarge.com/films/news/j ... luKpUjMo4Q

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : lun. 28 oct. 2024 16:19
par Pale
Here, le film qui réunit Tom Hanks et Robin Wright, se fait massacrer par la presse US

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Le nouveau Robert Zemeckis était présenté ce week-end à Los Angeles.

Pendant plus de 30 ans, chaque film de Robert Zemeckis était un évènement. Toujours à la pointe des effets visuels et de la narration, le cinéaste américain affiche un CV remarquable, de la trilogie Retour vers le futur, en passant par Qui veut la peau de Roger Rabbit, Forrest Gump, Contact ou Seul au monde.

Son inspiration a commencé à décliner avec le passage au XXIe siècle, mais cela donnait encore des bons films avec des grands moments de cinéma, comme Flight ou The Walk. Mais depuis quelques années, ça devient très compliqué pour ce bon vieux Bob qui reste sur deux gros échecs : Sacrées Sorcières, sorti directement sur HBO Max en 2020, en pleine pandémie, et son décevant remake en live action de Pinocchio pour Disney+.

Malgré ces désillusions, Zemeckis garde encore la confiance des gros studios, notamment grâce au soutien indéfectible de Tom Hanks, qui est la star de son nouveau film, Here – Les plus belles années de notre vie, qui bénéficiera d'une sortie en salle avec un budget de 50 millions de dollars. Robin Wright en est aussi, tout comme le scénariste Eric Roth, le directeur de la photographie Don Burgess et le compositeur Alan Silvestri. Soit l’équipe de Forrest Gump. De quoi espérer un retour en forme du réalisateur de 72 ans ?

Contredisant les projections test qui avaient fuité l'an dernier, les premiers avis de la presse américaine ne sont guère rassurants. Présenté à Los Angles dans le cadre de l’AFI FEST (organisé par l’American Film Institute), Here n’a pas vraiment séduit les critiques qui ont pu assister à sa projection. Adapté de la bande dessinée du même nom de Richard McGuire, le film raconte l’histoire d’un lieu à travers les âges et les époques, où des défilent des générations d'hommes et de femmes des temps préhistoriques jusqu'à nos jours.

"Le concept est incroyablement ambitieux. L’exécution est digne d’un diner-spectacle", résume sans détour la critique de The Wrap, qualifiant Here de "réunion fade de Forrest Gump". "Même quand Zemeckis essaie, à la fin, de nous faire ressentir que les gens ont aimé cette maison après avoir passé leur vie à dire qu’ils la détestaient, ce n’est pas cathartique. C’est vide et pas convaincant."

Variety compare de son côté Here à "une installation de musée", expliquant que le concept de la caméra fixe en point de vue ne fonctionne pour un film. Pas plus que les effets spéciaux utilisés pour rajeunir Tom Hanks et Robin Wright : "Avec cette horrible technologie de remplacement des visages, les acteurs ressemblent plus à des Sims en haute définition qu’à une version jeune d’eux-mêmes."

"La caméra de Don Burgess ne quitte son plan fixe dans le salon qu’à la toute fin, se promenant autour de la maison pour nous montrer la petite banlieue qui l’entoure. Mais un faux colibri manifestement numérique vient nous rappeler que presque tout est synthétique dans Here", enfonce le Hollywood Reporter.

Certains critiques défendent toutefois le film, qui affiche pour le moment un score de 31% d’avis positifs sur Rotten Tomatoes, mais sans grande conviction, à l’image d’Indiewire : "Si vous avez un jour été ou vécu dans une maison et vous êtes demandé qui avait été ici avant vous, Here fera écho en vous. Mais si vous n’êtes pas curieux, alors il n’y a au bout du compte rien, absolument rien, ici pour vous".

Here sortira en France le 6 novembre prochain.


https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cin ... xeArYXIvZQ

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : lun. 28 oct. 2024 21:05
par Pale

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : lun. 28 oct. 2024 21:41
par Pale
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J'avais adoré la trilogie, très impatient de voir ce nouveau film.

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : mar. 29 oct. 2024 08:03
par Wickaël
Pale a écrit : lun. 28 oct. 2024 21:41 Image

J'avais adoré la trilogie, très impatient de voir ce nouveau film.
Toujours pas vu cette fameuse trilogie, mais je vais prendre un abonnement Netflix pour décembre donc je pense rattraper pas mal de films de la plateforme.

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : mar. 29 oct. 2024 16:09
par Pale
Wickaël a écrit : mar. 29 oct. 2024 08:03
Pale a écrit : lun. 28 oct. 2024 21:41 Image

J'avais adoré la trilogie, très impatient de voir ce nouveau film.
Toujours pas vu cette fameuse trilogie, mais je vais prendre un abonnement Netflix pour décembre donc je pense rattraper pas mal de films de la plateforme.
Good news :hot:

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : mar. 29 oct. 2024 16:39
par Pale
Jumanji 3 a une date de sortie, et pourrait affronter Star Wars et Dune 3 au cinéma

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Après Jumanji : Bienvenue dans la jungle (2017) et Jumanji : Next Level (2019), le prochain film de la saga avec Dwayne Johnson est officiellement en route, avec une date de sortie.

Faut-il parler de Jumanji 3 (pour la saga menée par Dwayne Johnson) ou Jumanji 4 (puisqu’il y avait une référence à Alan Parish, le personnage de Robin Williams, dans Bienvenue dans la jungle) ? Cette excellente question nous empêche de dormir, mais ce n’est qu’un détail dans le grand plan business de Sony.

Contre toute attente, le studio a ravivé la flamme Jumanji de manière spectaculaire, pour en faire l’une des franchises les plus solides du moment. En 2017, le remake-suite-reboot Jumanji : Bienvenue dans la jungle, où le jeu de plateau a laissé place au jeu vidéo, a rencontré un succès inouï. Et en 2019, Jumanji : Next Level a confirmé que ce n’était pas un accident. Jumanji 3 (ou 4, à vous de voir) n’était donc qu’une question de temps.

Et le temps est compté puisque Sony a officiellement annoncé une date de sortie pour le film, en plus de révéler le casting (qui est exactement celui que vous pensez).

Le nouveau Jumanji sortira donc le 9 décembre 2026. Le créneau de Noël est logique puisque Jumanji : Bienvenue dans la jungle était sorti en décembre 2017 et Next Level, en décembre 2019. Aucune raison donc de prendre un risque avec une date différente. Sony compte bien reproduire la formule, notamment en ayant la mainmise sur les écrans IMAX et autres formats dits premium (Screen X et compagnie).

Le studio a des raisons d’avoir confiance en Jumanji après le succès de Bienvenue dans la jungle (962 millions au box-office mondial) et Next Level (801 millions), sachant que chaque film a coûté moins de 150 millions, hors marketing. A titre de comparaison, le film culte de 1995 avec Robin Williams avait coûté dans les 60 millions, et avait encaissé 263 millions au box-office.

En décembre 2026, le nouvel épisode pourrait ainsi affronter dans les salles quelques poids lourds : Disney avait annoncé un film Star Wars, et Warner Bros. et Legendary ont également réservé un créneau pour Denis Villeneuve (potentiellement Dune 3, sauf s’il se focalise sur un autre projet avant).

C’est le maître-mot de l’opération : on prend les mêmes et on recommence. Dwayne Johnson, Kevin Hart, Jack Black et Karen Gillan seront donc de retour, tout comme le réalisateur Jake Kasdan. The Rock restera évidemment producteur via sa boîte Seven Bucks, qu’il a fondée avec son ex-femme et manager Dany Garcia, et qui est gérée par son ex-beau frère Hiram Garcia.

Jumanji est certainement la plus belle poule aux œufs d’or de Dwayne Johnson. La franchise Black Adam chez DC a été tuée après seulement un film, puisque le studio a ouvert un nouveau chapitre et fait table rase du DCEU. Du côté de Fast & Furious, rien n’est très clair mais la suite de Hobbs & Shaw pourrait devenir une suite de Fast & Furious 11, prévu pour 2026.

En théorie, Dwayne Johnson a aussi Red Notice 2 et Red Notice 3, San Andreas 2, Jungle Cruise 2, ou encore Rampage 2. Mais rien n’est comparable au succès des Jumanji, qui reste son plus gros succès après Fast & Furious 7 (1,5 milliard) et Fast & Furious 8 (1,2 milliard).

Et même si le monsieur semble décidé à se racheter (ou s’acheter) une légitimité, notamment avec le biopic The Smashing Machine de Ben Safdie où il jouera le combattant Mark Kerr, il n’en oublie pas le principal : le business des franchises grand public.

Le prochain sur la liste : la comédie de Noël Red One, avec Chris Evans, réalisée par Jake Kasdan – comme les Jumanji. Entouré de sales rumeurs (le budget aurait explosé jusqu’à 250 millions), le film sortira d’abord en Chine début novembre, puis aux États-Unis dans la foulée. Il n’a pas encore de date en France.


https://www.ecranlarge.com/films/news/j ... 6h4kCrPBkA

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Posté : mar. 29 oct. 2024 16:45
par Pale
Wallace et Gromit : premiers avis pour le retour du duo sur Netflix avec La Palme de la vengeance

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Wallace et Gromit reviennent à l’écran avec La Palme de la vengeance sur Netflix et les premières critiques sont tombées.

Fin 2023, Netflix a relancé Chicken Run avec La Menace nuggets, réalisé par Sam Fell. La critique internationale était plutôt positive bien que le consensus était plutôt mitigé, le film cumulant une moyenne de 63/100 sur Metacritic. Et si le N rouge a relancé la saga plus de 20 ans après le premier volet, la plateforme continue de ressusciter les univers en stop motion cultes de Nick Park.

En effet, dans le nouveau film made in Netflix, intitulé Wallace et Gromit : La Palme de la vengeance, le célèbre duo devra faire face au retour tant redouté de Feather McGraw, le manchot démoniaque. En effet, cet antagoniste de longue date s’est emparé de l’une des créations de Wallace et l’utilise pour répandre la zizanie en ville. Wallace se retrouve accusé de ce chaos et Gromit part à la recherche du coupable pour innocenter son ami.

Pour savoir ce que ça vaut, les premiers avis sont là. Revue de presse.

"Avec un scénario aussi aiguisé qu’un couteau à fromage et un casting vocal à la hauteur (dont Ben Whitehead, Peter Kay, Lauren Patel et Lenny Henry), les 79 minutes de film passent plus vite que vous ne le souhaiteriez, mais seulement parce que le film est très bon."
Radio Times

"Un film merveilleusement nostalgique qui mérite vraiment les années de travail minutieux que nécessite l’animation en stop-motion. Le fait de concilier les enjeux plus élevés et le retour de Feathers en s’en tenant fermement à la recette du succès précédente en fait tout ce que vous espériez."
Metro.fr

"Wallace & Gromit : La Palme de la vengeance est un autre film époustouflant de ce duo adorable que vous aurez envie de revoir encore et encore."
Digital Spy

"Wallace et Gromit : La Palme de la vengeance présente une belle animation, une histoire amusante et le retour d’un méchant infâme. Qu’est-ce qu’un spectateur peut demander de plus ?"
FandomWire

"Un autre opus délicieux de la série, qui nous rappelle le charme que seul un objet fait main peut conférer. C’est l’un des meilleurs films d’animation de l’année."
Next Best Picture

"Il s’agit plutôt d’un très long court-métrage de Wallace et Gromit. C’est une chose merveilleuse. Il y a de grands héros, un méchant mémorable et plus de fantaisie que ce que recommande probablement la médecine."
The Wrap

"Il y a une sorte de vivacité qui émane des personnages, en grande partie grâce aux empreintes digitales et traces visibles sur leur peau, un contrepoids tactile à une histoire sur la dépendance excessive de l’humanité à la technologie."
Slant Magazine

"Avec une leçon de morale parfaitement adaptée au climat de la culture pop d’aujourd’hui, les réalisateurs Nick Park et Merlin Crossingham font du retour tant attendu de Wallace & Gromit une sorte de câlin chaleureux de la part de vieux amis. Après 16 ans, c’est tout ce que les fans pouvaient vraiment demander."
Discussing Film

Les retours sont donc majoritairement positifs, la plupart louant le savoir-faire manuel à l’oeuvre et le scénario apparemment inventif et nostalgique. Ces premiers avis sont plus qu’encourageants, puisqu’ils confirment que 18 ans après Sacré Pétrin, le duo comique so british n’a pas pris une ride.

Ben Withehead reprend le rôle de Wallace après avoir tenu celui de Bob le Boulanger dans Sacré Pétrin et sera rejoint par Lenny Henry (Les Anneaux du Pouvoir) et Peter Kay qui jouait déjà dans Wallace et Gromit : Le Mystère du Lapin-Garou. Le film sera réalisé par Nick Park et Merlin Crossingham. La sortie de Wallace et Gromit La Palme de la Vengeance est prévue pour le 3 janvier 2025 sur Netflix.


https://www.ecranlarge.com/films/news/w ... kgSzILS4Qw

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : mar. 29 oct. 2024 16:48
par Pale
Predator : le film secret pourrait concrétiser le plus grand rêve des fans de la saga (et on a hâte)

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Le film secret Predator qui sortira avant Predator : Badlands pourrait bien être un énorme fantasme pour les fans.

Ce fut l’une des annonces surprises faites par Steve Asbell, le PDG de 20th Century Studios : non seulement Predator Badlands sortira bien au cinéma en 2025 (à la place de Blade, dont le sort inquiète de plus en plus), mais en plus, ce ne sera pas le seul film dédié à la créature créée par John McTiernan à sortir l’année prochaine. En effet, un film surprise, tourné dans le plus grand secret, sortira avant Badlands.

On ne sait que bien peu de choses de ce film secret, si ce n’est qu’il est issu d’un pitch formulé par Dan Trachtenberg le réalisateur de Prey. S’il est repassé derrière la caméra pour Predator Badlands, Trachtenberg a aussi réalisé ledit film surprise. Des rumeurs concernant ce film laissent à penser qu’il pourrait bien être l’incarnation d’un pur fantasme humide de fans de la licence.

D’après les sources du site Gizmodo, il se pourrait que le film secret Predator soit un film d’animation anthologique. Le métrage serait composé de trois épisodes mettant en scène des Predators à trois époques différentes. Les créatures seraient donc opposées à des guerriers venant de plusieurs pays et à périodes historiques distinctes.

Toujours d’après les informations dévoilées par Gizmodo, le premier guerrier affronté par un Predator serait un pirate, et les deux segments suivants opposeraient le chasseur alien à des samouraïs (ou du moins, au moins un des deux segments suivants). Il s’agit là de l’un des concepts largement exploités dans les comics et dans l’univers étendu consacré à la Bête : le balader à travers l’espace-temps pour lui mettre dans les pattes les plus redoutables guerriers de l’histoire.

Il est d’ailleurs important de noter que dans l’anthologie de comics A Decade of Dark Horse, parue en 1996, le chasseur affrontait déjà un groupe de pirates sur une île tropicale. À l’issue de l’affrontement, la créature partait avec le mousquet de Raphael Adolini, que l’on voit dans le film Predator 2.

Quant au délire de mettre face à face les chasseurs aliens et des samouraïs, il s’agit aussi de l’un des concepts les plus présents dans la mythologie du chasseur galactique. Le comics Blood Feud est particulièrement réputé pour ses affrontements sans merci ayant pour cadre le Japon féodal. Ici, c’est un clan entier de Gueules de Porte-Bonheur qui jette son dévolu sur un clan de samouraïs. Le comics a pour climax une bataille mémorable opposant des centaines de samouraïs face à une douzaine de Predators, un véritable carnage absolument jouissif.

Plusieurs questions restent cependant en suspens. Tout d’abord, s’agira-t-il d’un film en animation traditionnelle ou en images de synthèse ? Impossible de le savoir pour le moment et plus encore, rien n’indique de façon certaine qu’il s’agit d’un film d’animation. Si c’est le cas en revanche, on peut se demander avec quel studio d’animation Dan Trachtenberg s’est allié pour concrétiser le projet. Par ailleurs, le film arrivera-t-il directement en streaming sur Hulu-Disney+ ou profitera-t-il d’une sortie dans les salles de cinéma ?

Pour le moment, ce film n’a ni titre officiel, ni aucune date de sortie confirmée. Quant à Badlands, il est attendu pour le 7 novembre 2025 dans les salles obscures américaines, et a priori dès le 5 novembre 2025 dans les cinémas français.


https://www.ecranlarge.com/films/news/p ... 0t9bHH05xQ

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : mar. 29 oct. 2024 16:50
par Pale
EL a moyennement apprécié Don’t move (2,5 étoiles) :

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Outre le nom ronflant de son producteur Sam Raimi, le film horrifique Don’t move compte sur son high concept pour se distinguer : suivre le calvaire d’une femme (Kelsey Asbille) qui tente d’échapper à un homme (Finn Wittrock) en pleine forêt avant que le produit qu’il lui a inoculé la paralyse. Mais le thriller horrifique d’Adam Schindler et Brian Netto, paru sur Netflix pour offrir aux amateurs un petit frisson de saison, tient-il ses promesses ?

UNE STRUCTURE PERFECTIBLE


Une femme en deuil doit trouver le moyen d’échapper à son agresseur en pleine forêt avant que son système nerveux ne lâche : avec son high concept, Don’t Move plastronne aux côtés des Buried, 127 Heures, Jessie et autres Nowhere. La recette est connue : une situation de péril évidente et marquante, une durée resserrée (1h32 douche comprise), un budget contenu et le nom de Sam Raimi en énorme sur l’affiche pour espérer le transcender… alors qu’il n’en est que le producteur.

Contrairement à ce que son pitch pouvait laisser augurer, le scénario de T.J. Cimfel (V/H/S Viral) et David White (Intruders) rushe la partie où le produit gagne progressivement du terrain dans le corps de la victime, réduite à une dizaine de minutes. Le dilemme de l’effort physique qui accélère son effet offrait pourtant quelques promesses.

L’héroïne est donc rapidement plongée dans un syndrome d’enfermement qui décuple sa vulnérabilité, mais dont les rebondissements nécessitent par définition l’intervention de tiers. La structure devient dès lors assez mécanique, alternant rencontres en apnée et petit creux dans l’attente de la suivante. Ce choix, respectable dans l’absolu, est plus discutable sur un concept de ce genre, qui se prête si merveilleusement au survival en crescendo continu.

Surtout que ces respirations servent traditionnellement à approfondir les personnages. Mais l’héroïne étant inerte et mutique la plupart du temps (une gageure pour Kelsey Asbille, échappée de Yellowstone), on les ressent comme ce qu’elles sont : un tracé sommaire entre deux points de tension à relier. L’aspect redondant de cette boucle narrative rend l’issue de chaque segment assez prévisible, même si certaines scènes se montrent plutôt honnêtes dans leur gestion de l’appréhension.

L’OPPRESSION PAR LA PAROLE

Avec sa trogne inquiétante, Finn Wittrock (American Horror Story) avance d’abord masqué en sauvant l’héroïne du suicide. La scène de son changement de visage, et la manière affreusement prosaïque dont elle se retrouve physiquement à sa merci, se révèlent glaçants.

S’il recourt volontiers à la chimie et aux violences diverses, il apparait que sa meilleure arme reste la parole. Le début du film est muet : c’est lui qui brise le silence pour l’attirer dans ses filets, et c’est par l’échange qu’il essaie de se sortir de situations compromettantes.

Certes, ce choix de valoriser la rhétorique ressemble aussi à une certaine facilité afin d’allonger la sauce à peu de frais. D’ailleurs, la mise en scène se montre affreusement balourde pour construire d’autres formes de suspense : une pensée émue pour sa tentative de faire monter la pression autour d’une tondeuse, avant qu’un plan large ne rende la menace risible.

Ce procédé offre toutefois quelques pistes métaphoriques simplistes, mais pertinentes. Bien qu’une thèse récente fasse du Petit Chaperon rouge un avertissement contre les menaces du foyer plutôt que contre l’extérieur, que le danger se déploie en forêt évoque forcément le grand méchant loup, inconnu à l’abord affable qui se repaît de vulnérabilité.

Le problème, c’est que le comportement de l’antagoniste relève d’un mélange d’ultra clairvoyance et de connerie absolue. Il est à la fois l’agresseur le plus prévoyant du monde et le plus stupide, puisqu’il vérifie les paramètres de sa montre connectée (au lieu de lui enlever) et lui administre un puissant calmant « au cas où »… mais oublie de lui faire les poches.

Cette écriture approximative empêche par ricochet de s’immerger dans la reconstruction de l’héroïne, qui (re)trouvera dans cet affrontement une combattivité inattendue. Jusqu’à reprendre goût à la vie, à la manière d’un Gravity dont Don’t move épouse un moment clé.

Don’t Move est disponible sur Netflix depuis le 25 octobre 2024 en France

Avec sa structure un peu rigide, Don’t move dilapide inutilement ses forces, au point d’apparaître parfois paralysé par son propre high concept.


https://www.ecranlarge.com/films/critiq ... NwUeQ5F1yw

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Posté : mar. 29 oct. 2024 16:56
par Pale
Flow, le chat qui n'avait plus peur de l'eau : un choc visuel et narratif [critique]

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Une relecture du Déluge à travers les yeux d’un chat jouant sa peau à chaque montée des eaux. Un film ultra immersif qui fera date dans l’histoire de l’animation.

En 2019, Gints Zilbalodis apparaissait sur nos radars avec un premier long méditatif et poétique, Ailleurs, réalisé entièrement seul sur son ordinateur - sacré exploit. Cinq ans plus tard, le réalisateur letton s’est cette fois entouré d’une large équipe pour donner vie au non moins insensé Flow, le chat qui n’avait plus peur de l’eau, film d’animation sans paroles qui met en scène un adorable matou se réveillant dans un monde où l’humanité semble s’être évaporée. On a à peine le temps de se questionner sur les raisons de cette disparition qu’un un raz-de-marée engloutit une bonne partie des terres. L’eau ne faisant que monter, le chat trouve alors refuge sur un bateau, seule chance de survie, avec un groupe d’animaux disparates : un capybara porté sur la sieste, un labrador pas très malin, un héron abandonné par les siens et un lémurien chapardeur.

Des personnalités immédiatement incarnées par le réalisme sidérant des bruits et des mouvements des bestioles, avec une imagerie 3D minimaliste qui emprunte au jeu vidéo. Voilà qui suffirait à nourrir un conte façon Disney d’Europe du Nord, mais Zilbalodis impose un ton qui lui est propre, léger et grave à la fois, minimaliste et massif (le gigantisme des décors), sensoriel et onirique.

« C’est L’Âge de glace réalisé par Alfonso Cuarón », comme le résume très justement un sagace collègue. Difficile en effet de ne pas penser aux Fils de l’homme devant ces plans-séquences ahurissants de courses-poursuites, où les mouvements de caméras rappellent constamment l’urgence et la mort qui guette. Flow… est également un tour de force narratif qui produit de la mythologie à tour de bras sans prononcer le moindre mot, juste à l’aide de restes de structures humaines laissant envisager un passé florissant (une sorte de temple, une cité engloutie à l’architecture indéfinissable…). Constamment immersif, le film joue de notre biais anthropomorphique sans jamais se départir d’un regard à hauteur de chat. Une fable, une grande, émouvante et sincère, sur le pouvoir du collectif. Et certainement un peu sur l’inutilité de notre espèce, voire sa responsabilité dans l’effondrement du monde. Le règne animal commence ici.


https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cin ... cMs4yE7IUw

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Posté : mar. 29 oct. 2024 17:39
par Pale
[youtube]eknj5_0tF2s[/youtube]

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Posté : mar. 29 oct. 2024 18:03
par Pale
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Posté : mar. 29 oct. 2024 18:05
par Pale
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Posté : mar. 29 oct. 2024 20:14
par robinne
Pale a écrit : mar. 29 oct. 2024 16:56 Flow, le chat qui n'avait plus peur de l'eau : un choc visuel et narratif [critique]

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Il me tente bien celui-là, dans les sorties de la semaine :hot:
Avec Anora et Juré n°2 :bounce:

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Posté : mer. 30 oct. 2024 16:25
par Pale
EL a beaucoup aimé Flow, le chat qui n’avait plus peur de l’eau (4 étoiles) :

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Au même titre que le documentaire, l’animation est souvent peu présente pendant le Festival de Cannes, et s’y démarque encore plus. En 2024, ça a été le cas pour l’un de nos coups de cœur de la sélection Un certain regard : Flow, le chat qui n’avait plus peur de l’eau, fable sans dialogues sur la (sur)vie. Si la seule présence d’un petit chat suffit à imposer un KO par forfait, le film de Gints Zilbalodis est surtout une splendeur visuelle, qui pioche autant dans le cinéma d’Alfonso Cuaron que dans le jeu vidéo. Une merveille immanquable, en salles le 30 octobre.

MINOUSPACE


On avait repéré le réalisateur letton Gints Zilbalodis avec Ailleurs, film sur la profonde solitude d’un humain abandonné sur une île. Le cinéaste avait réalisé cet exploit seul (ou presque), au point de connecter son expérience avec celle de son personnage.

Avec Flow, l’artiste a désormais les moyens de ses ambitions, et avec lui, une équipe. Il est le premier à faire le lien entre son parcours et celui de ce petit chat contraint de faire confiance à d’autres animaux sur un bateau de fortune. Cela explique peut-être l’évidence instinctive et viscérale de ce récit sans dialogues. D’un côté, le long-métrage est d’une limpidité thématique et structurelle impressionnante d’universalité. De l’autre, sa mise en scène ne cesse de façonner un voile de mystère qui fait toute sa singularité.

Alors qu’on démarre dans une maison remplie de statues de chats, Flow se laisse aller à l’ambiguïté de son hors-champ. Dans ce monde en apparence post-apocalyptique, les humains semblent avoir disparu. Derrière l’étonnante tranquillité qui se dégage de cette absence, ce sont nos amis les bêtes qui payent les pots cassés. La catastrophe écologique prend ici la forme d’un déluge (impressionnante imagerie, portée par un rendu de l’eau très réussi), qui engloutit le passé autant qu’il impose une mutation de notre planète.

Embarqué malgré lui dans un périple aux accents mythologiques campbelliens, notre ami félin est bien contraint, comme ses compagnons (un labrador, un lémurien, un héron et un capybara), de s’adapter. L’environnement a l’ascendant, et c’est d’ailleurs lui qui conduit la direction de la narration. On sent le film nourri par le jeu vidéo, avec sa caméra qui tournoie autour des corps et pénètre l’espace dans des travellings saisissants. Avec un sens de l’échelle aussi poétique que spectaculaire, Zilbalodis nous parle d’une nature qui panse ses plaies, se reboote avec toute la violence que cela suppose.

JE DANSE LE MIAOU

C’est aussi pour cette raison que Flow n’hésite pas à convoquer une certaine noirceur, une sensation d’abandon cosmique où cette troupe d’animaux n’a plus qu’elle-même pour se protéger. Si les plans-séquence spectaculaires du film renforcent la menace pesante des raz-de-marée sur notre petite créature à poils (on pense à la tension qu’Alfonso Cuaron a su instiguer dans Les Fils de l’homme et Gravity), la sensation de sublime qu’il capte, à la manière d’une toile de Caspar Friedrich, impressionne autant qu’elle effraie.

Sans jamais donner de paroles ou sans trop anthropomorphiser les animaux, le long-métrage transpose par leur regard une forme d’éco-anxiété très contemporaine, un rapport écrasant à l’Anthropocène malgré la disparition des êtres humains de l’équation. Quelle Terre allons-nous laisser derrière nous ? Quelle sera notre responsabilité dans l’effondrement du monde ? Et quel impact aurons-nous sur les espèces survivantes ?

C’est dans cette terreur existentielle, constamment suggérée par cette nature surpuissante et les ruines de nos civilisations (superbe passage dans ce qui semble être une ville antique) que Flow subjugue le plus. Contrairement aux fables de La Fontaine, cette fable-ci, tournée vers le vivre-ensemble, la solidarité et la bienveillance, n’a pas besoin de caractéristiques humaines pour exister. C’est même l’inverse. C’est peut-être mieux sans nous.

Magnifique et immersif, Flow convoque avec un mélange d’humour et de gravité la survie des espèces qui resteront après notre départ. Une fable inspirée sur le vivre-ensemble des animaux, et sur notre responsabilité dans la catastrophe écologique en cours.


https://www.ecranlarge.com/films/critiq ... JZrX8FKOEA

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : mer. 30 oct. 2024 16:28
par Pale
EL a aimé Juré N°2 (3,5 étoiles) :

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Pour son 41e long-métrage (présenté comme son supposé dernier), Clint Eastwood se tourne vers le film de procès avec Juré N°2. Nicholas Hoult y incarne un mari idéal, embarqué dans la tourmente d’un procès autour d’un crime qu’il comprend avoir lui-même commis. L’occasion pour Eastwood de signer un thriller efficace, qui semble condenser à la perfection toutes les obsessions d’une filmographie monumentale. En salles le 30 octobre.

JUSTICE NULLE PART ?


Juré N°2 débute sur une transition on ne peut plus évocatrice. Après avoir fait apparaître son titre sur un dessin de la déesse de la justice Thémis, connue pour sa fameuse balance et ses yeux bandés, le film présente une autre femme aveuglée par un tissu. Il s’agit d’Allison (Zoey Deutch), la femme de notre “héros” du jour, Justin Kemp (Nicholas Hoult).

On comprend alors que le mari a voulu faire une surprise à son épouse – actuellement dans les derniers mois d’une grossesse à risque – en lui révélant la chambre de leur futur enfant. Par ce regard qu’on se met à partager avec elle, Clint Eastwood tisse une image d’Épinal devenue récurrente dans son cinéma : celle de la famille nucléaire américaine faussement parfaite. Les rayons du soleil ont beau bercer d’une lumière chaude la pièce, celle-ci porte en elle les germes du mal.

C’était déjà le cas dans American Sniper, où la chambre du bébé de Chris Kyle faisait figure de havre de paix factice, qui enfermait entre ses murs les névroses d’un soldat parti protéger sa famille dans une guerre qui n’avait pas lieu d’être (l’Irak), malgré la sincérité de son engagement. Derrière le syndrome du sauveur qui consumait petit à petit le personnage, il y avait peut-être avant tout le besoin de se trouver un but, même dans un conflit qui n’en avait pas.

Là réside le paradoxe de la plupart des protagonistes de Clint Eastwood, amenés à faire face aux contradictions opposant leur idéalisme à leur agenda personnel. Ce tiraillement, c’est celui de l’Amérique, que le cinéaste explore depuis ses westerns, en tant que genre séminal de ces germes du mal. La conquête de l’Ouest, ce fantasme de liberté régi par la loi du talion, n’a fait que laisser sa violence être entravée par un égalitarisme de façade, rapidement transformé en foire de l’entrepreneuriat incontrôlable.

La violence est au fond toujours là, au cœur de systèmes profondément imparfaits et injustes, qui appellent régulièrement le héros eastwoodien à leur désobéir, pour de bonnes ou de mauvaises raisons. Pour ses dernières apparitions devant la caméra dans La Mule et Cry Macho, Eastwood revenait à la figure du cow-boy vieillissant, catapulté dans une époque contemporaine qui n’avait pas tellement changé depuis L’Homme des hautes plaines ou Josey Wales. Mais dans les deux cas, il y était question d’héritage, de ce qu’on lègue à une descendance face à l’apparente stagnation du monde.

DANS LE JARDIN DU BIEN ET DU MAL

Ce constat, presque synthétique d’une carrière à la cohérence ahurissante, pourra être utilisé par ceux qui ne voient en Clint Eastwood qu’un artiste réactionnaire tourné vers le passé, alors que son humanisme passe son temps à s’interroger sur une modernité freinée dans ses élans. En tout cas, Juré N°2 est un objet bien moderne dans ses problématiques, confirmant plus que jamais la pertinence du réalisateur de 94 ans, et le poids de son propre héritage cinématographique, construit depuis ses débuts autour de dilemmes moraux et sociétaux.

Cette fois, il l’explore au travers d’un concept de thriller savoureux. Justin est appelé à devenir le juré n°2 d’un procès portant sur un féminicide supposé. Le compagnon de la victime, James Sythe (Gabriel Basso), est accusé de l’avoir battue à mort avant de l’avoir jetée dans un ravin, et les preuves sont accablantes. Sauf que le même soir, Justin était dans le bar fréquenté par le couple, est rentré par la même route, sous une pluie battante, avant de percuter avec sa voiture ce qu’il a toujours cru être un cerf. Le mari parfait se découvre meurtrier, et comprend vite que des aveux aussi tardifs ne pourraient que briser sa famille en devenir.

Sous couvert de vouloir protéger l’avenir de son enfant (ou le sien de manière plus égoïste ?), le personnage essaie de convaincre petit à petit les autres jurés de l’innocence de Sythe, quitte à risquer d’être démasqué. Ce compromis, cette zone d’ombre, plonge le film dans une ambiguïté aussi déstabilisante que grisante. Malgré la tête de premier de la classe de Nicholas Hoult (très investi par ailleurs), on est mis face à un anti-héros, à un bon père de famille qui cache son jeu de manière plus ou moins détestable.

Il n’est pas étonnant qu’Eastwood cite explicitement, durant la première phase de délibération, un plan mythique de Douze hommes en colère. Le parallèle entre Justin et le personnage d’Henry Fonda ne pourrait être plus contraire : l’idéalisme d’une justice en quête de vérité se craquelle, autant du côté des jurés, tous aveuglés par leurs biais moraux, que de celui de la procureure (géniale Toni Collette), dont l’affaire lui sert de tremplin politique.

DE QUEL BOIS IL SE CHAUFFE

Le mal est partout, de la chambre d’un nourrisson au tribunal, et le génie de Clint Eastwood a toujours été d’embrasser le point de vue de ses protagonistes, plutôt que d’emprunter une distance indignée qui nous mâcherait le travail. Tout comme Justin est mis face à sa culpabilité en assistant par proxy à son procès, le spectateur est obligé de se mettre dans les chaussures de cet homme pris dans la tourmente.

Le classicisme souvent millimétré du cinéaste y est pour beaucoup (la précision des cadres, ces rais de lumière qui s’abattent sur le visage de Justin pour marquer son tiraillement), mais il est regrettable qu’il se transforme parfois en académisme. A vouloir couvrir un maximum de pistes pour tous ses personnages, Juré N°2 se laisse un peu trop aller sur le plan rythmique, et essaie de compenser par quelques tours de passe-passe décevants (les transitions rapides entre les séquences par des plans d’ensemble de téléfilm).

Pour autant, ces maladresses structurelles s’effacent au fur et à mesure. Déjà parce qu’Eastwood sait trousser des thrillers diablement efficaces, et parce que le non-dit qu’il instigue entre ses images se propage comme un fascinant virus.

Si le dysfonctionnement des institutions américaines ne peut mener qu’au mensonge, alors celui-ci finit par envahir une autre forme d’institution : cette famille idéale évoquée plus tôt. Cette dualité, Clint Eastwood la regarde en face, et même lorsqu’il choisit de se tourner vers la tragédie ou le point de non-retour (Mystic River, Million Dollar Baby…), il n’en oublie jamais de ramener un peu d’espoir et d’idéal. C’est peut-être sa nature d’indécrottable Américain qui reprend le dessus dans ces moments, mais c’est aussi pour ça qu’on l’aime.

Dans le cas où Juré N°2 serait vraiment son dernier film (comme cela a été annoncé), on pourrait difficilement avoir meilleure conclusion qu’une œuvre s’ouvrant sur la matérialisation de Thémis au travers de la femme de Justin. La justice se voit contrainte d’ouvrir les yeux face à ses manquements, tout en gardant dans les mains cette éternelle balance morale, symbole que la caméra du réalisateur a au fond toujours représenté.

Loin d’être mineur dans la filmographie de Clint Eastwood, Juré N°2 cache derrière son académisme une réflexion fascinante sur les manquements de nos institutions, comme un ultime miroir renvoyé envers la société américaine et ses “citoyens modèles”. Si ce film a le devoir de marteler l’héritage du cinéma d’Eastwood, il réussit à entretenir sa plus grande qualité : son ambiguïté morale.


https://www.ecranlarge.com/films/critiq ... tfdFU4ha8w

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : mer. 30 oct. 2024 16:30
par Pale
Terrifier 3 entre dans l’histoire du cinéma avec un méchant record au box-office

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Le film d’horreur Terrifier 3 ne s’arrête plus, avec un record au box-office qui le fait entrer dans l’histoire du cinéma.

Le box-office 2024 sera aux couleurs des poids lourds Vice-Versa 2 (1,6 milliard), Deadpool & Wolverine (1,3 milliard), Moi, moche et méchant 4 (965 millions), Dune : Deuxième partie (714 millions) et Godzilla x Kong : Le Nouvel Empire (571 millions), venant des habituels studios régnant en maître. Mais parmi les vrais gagnants de l’année, il y a le sale gosse Terrifier 3, qui défie les blockbusters sur le terrain de la rentabilité.

Le petit film fauché de 2016, tourné avec des seaux de sang et trois francs six sous, a muté pour devenir un véritable phénomène bien au-delà du territoire de l’horreur. Et après le succès de Terrifier 2 en 2022, Terrifier 3 a dépassé tous les espoirs en 2024, battant des records en France et écrasant même la machine de guerre Joker : Folie à deux pour son démarrage au box-office américain. Ou comment rouler sur un film hollywoodien qui a coûté 200 fois plus cher.

Le carnage est loin d’être terminé puisque Terrifier 3 se paye le luxe d’un record au box-office, dans une catégorie bien précise. De quoi lui faire gagner une place dans l’histoire du cinéma.

Terrifier 3 a jusque là encaissé 55 millions au box-office mondial. Et en passant le cap des 50 millions, il est devenu le plus gros succès pour un film unrated – en excluant les documentaires.

Le réalisateur et scénariste Damien Leone l’a célébré sur Twitter (qu’on n’a pas envie d’appeler X) :

« Terrifier 3 passe la barre des 50 millions au box-office mondial et devient officiellement le plus gros succès pour un film unrated, et surpasse même les gros plus succès de films NC-17. »

A noter que Leone oublie Lust, Caution, réalisé par Ang Lee et étiqueté NC-17. Il avait encaissé 67 millions au box-office mondial en 2007.

Que signifie unrated ? C’est une œuvre qui n’a pas reçu le sceau de validation de la Motion Picture Association (MPA), le comité supervisé par les studios hollywoodiens et chargé de classifier les longs-métrages exploités au cinéma selon leur degré de violence, gros mots et autres signaux sexuels. Tout film non présenté à la MPA devient unrated.

Il y a cinq paliers de classification :

G : tous publics
PG : accord parental souhaitable
PG-13 : accord parental recommandé, déconseillé aux moins de 13 ans
R : interdits aux moins de 17 ans non accompagnés par un adulte
NC-17 : interdits aux moins de 17 ans

Pour Terrifier 3, l’équipe a décidé de ne pas présenter le film à la MPA, comme pour les deux précédents. C’est l’un des avantages de ne pas être dans le circuit dans gros studios, qui font partie du comité et doivent donc soumettre leurs films et respecter les règles – notamment en matière de publicité, largement limitée en cas de film unrated.

Face à la MPA, Art le clown aurait probablement obtenu un NC-17, obligeant les salles à interdire l’accès aux moins de 17 ans. L’étiquette unrated est risquée, mais elle permet d’échapper à ces règles. Aux parents de veiller aux sorties de leur progéniture, et préparer les séances de psy dans le cas contraire.

La sortie de Terrifier 3 restera un cas d’école. En débarquant sur plus de 2500 écrans aux États-Unis, le film a plus ou moins changé les règles du jeu pour les films unrated de cette trempe – cantonnés auparavant à un parc bien plus restreint. C’est beaucoup moins que Joker : Folie à deux (plus de 4000 salles), mais c’est énorme pour un tel film. Terrifier 2 était sorti sur environ 770 écrans américains, avant de grimper jusqu’à 1500 face au succès.

Néanmoins, unrated ne rime pas forcément avec tripes et hémoglobine. Le précédent gros carton pour un film unrated s’appelait Renaissance : A Film by Beyonce, lequel avait simplement zappé l’étape de classification pour cause de sortie en quatrième vitesse après le carton de Taylor Swift : The Eras Tour. Mais de toute façon, personne n’avait le moindre doute sur le contenu de ce film-concert de 2h48.
terrifier 3

Renaissance : A Film by Beyonce avait démarré avec près de 22 millions au box-office domestique en décembre 2023, pour un total de 34 millions sur le territoire nord-américain. Terrifier 3 a explosé ce score, avec déjà 44 millions. C’est donc une réussite extraordinaire à tous les niveaux.

Avec son budget de 2 millions de dollars et un investissement minime dans le marketing pour le distributeur Cineverse Corp. (seulement 500 000 dollars, disent-ils), le film est devenu un modèle de rentabilité ahurissant. Avec plus de 55 millions récoltés au box-office mondial, il a largement dépassé les scores de Terrifier (environ 420 000 dollars sans réelle sortie cinéma, pour un budget de 30-50 000 dollars) et Terrifier 2 (16 millions, pour un budget de 250 000 dollars).

En France, il a passé le cap des 437 000 entrées. Juste pour comparer et rigoler, rayon horreur 2024 : c’est mieux que Les Cartes du Mal (294 000 entrées), Immaculée (275 000 entrées), La Malédiction : l’origine (225 000 entrées), Night Swim (184 000 entrées), Les Guetteurs (184 00 entrées) ou encore Imaginary (179 000 entrées). Terrifier 2 avait terminé sa carrière avec 70 000 entrées.

Terrifier 4 et Terrifier 5, déjà annoncés par le réalisateur, ne sont donc qu’une question de temps.


https://www.ecranlarge.com/films/news/t ... bFtwa8dv0w

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Posté : mer. 30 oct. 2024 18:33
par Pale
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Posté : mer. 30 oct. 2024 18:58
par robinne
Pale a écrit : mer. 30 oct. 2024 18:33 Image

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3 affiches qui annoncent 2 films que je note dans mes tablettes :hot:

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Posté : jeu. 31 oct. 2024 18:21
par Pale
[youtube]XfSNmYhV8Xc[/youtube]

[youtube]1itnHQHgxUI[/youtube]

[youtube]P6rkV4NVrOg[/youtube]

Trois trailers pour Halloween.

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Posté : jeu. 31 oct. 2024 18:36
par Pale
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Posté : jeu. 31 oct. 2024 18:37
par Pale
Ella Purnell et Hailee Steinfeld à la première de la saison 2 de Arcane :

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Posté : jeu. 31 oct. 2024 19:14
par Pale
Première image du remake de Cliffhanger avec Lily James et Pierce Brosnan :

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Stallone et Jean-François Richet ne sont plus de la partie, c'est Jaume Collet-Serra qui réalise.

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Posté : jeu. 31 oct. 2024 20:28
par NaughtyDog
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Du vrai bon Eastwood (à 94 ans chapeau), carré et traitant encore une fois d'une thématique de prédilection de l'acteur-réalisateur : la justice !

une justice américaine traitée en zone de grise constante dans ce thriller juridique faisant initialement penser à Douze Hommes en colère, mais où les questionnements humains sur comment véritablement appliquer une justice impartiale se voit compromettre par des partis mouillés à divers degrés au sein d'une affaire de meurtre.

le cast est top, la réal sobre, mais toujours avec un regard aiguisé.
Le tout jusqu'à un final en suspens qui pourrait être la dernière injonction du réalisateur tant elle est pertinente.

Un bon film tout simplement

3.5/5

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Posté : jeu. 31 oct. 2024 20:33
par ClintReborn
Pale a écrit : jeu. 31 oct. 2024 19:14 Première image du remake de Cliffhanger avec Lily James et Pierce Brosnan :

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Stallone et Jean-François Richet ne sont plus de la partie, c'est Jaume Collet-Serra qui réalise.
Vu la photo c'est déjà du 100% CGI :saint:

C'est l'occasion pour une petite série de photos quand Clint Eastwood en Tom Cruise avant l'heure avait lui même fait les cascades pour que cela paraisse le plus convaincant possible à Monument Valley

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Posté : jeu. 31 oct. 2024 22:07
par Pale
[youtube]lQBmZBJCYcY[/youtube]

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Posté : ven. 1 nov. 2024 09:53
par Wickaël
:hello:

Pour Halloween j'ai revu 31 de Rob Zombie. Vraiment mon second film préféré du réal (derrière The Devil's Rejects). Un survival bien violent avec des personnages vraiment barrés, Richard Brake en tête, on voit clairement que Zombie rend hommage, entre autre, au chef d'œuvre de 1974 de Tobe Hooper, Massacre à la tronçonneuse, surtout lors de certains plans. Perso j'adhère toujours complètement au délire :gore:

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Posté : ven. 1 nov. 2024 10:33
par Kit
Pale a écrit : lun. 28 oct. 2024 16:19 Here, le film qui réunit Tom Hanks et Robin Wright, se fait massacrer par la presse US

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Le nouveau Robert Zemeckis était présenté ce week-end à Los Angeles.

Pendant plus de 30 ans, chaque film de Robert Zemeckis était un évènement. Toujours à la pointe des effets visuels et de la narration, le cinéaste américain affiche un CV remarquable, de la trilogie Retour vers le futur, en passant par Qui veut la peau de Roger Rabbit, Forrest Gump, Contact ou Seul au monde.

Son inspiration a commencé à décliner avec le passage au XXIe siècle, mais cela donnait encore des bons films avec des grands moments de cinéma, comme Flight ou The Walk. Mais depuis quelques années, ça devient très compliqué pour ce bon vieux Bob qui reste sur deux gros échecs : Sacrées Sorcières, sorti directement sur HBO Max en 2020, en pleine pandémie, et son décevant remake en live action de Pinocchio pour Disney+.

Malgré ces désillusions, Zemeckis garde encore la confiance des gros studios, notamment grâce au soutien indéfectible de Tom Hanks, qui est la star de son nouveau film, Here – Les plus belles années de notre vie, qui bénéficiera d'une sortie en salle avec un budget de 50 millions de dollars. Robin Wright en est aussi, tout comme le scénariste Eric Roth, le directeur de la photographie Don Burgess et le compositeur Alan Silvestri. Soit l’équipe de Forrest Gump. De quoi espérer un retour en forme du réalisateur de 72 ans ?

Contredisant les projections test qui avaient fuité l'an dernier, les premiers avis de la presse américaine ne sont guère rassurants. Présenté à Los Angles dans le cadre de l’AFI FEST (organisé par l’American Film Institute), Here n’a pas vraiment séduit les critiques qui ont pu assister à sa projection. Adapté de la bande dessinée du même nom de Richard McGuire, le film raconte l’histoire d’un lieu à travers les âges et les époques, où des défilent des générations d'hommes et de femmes des temps préhistoriques jusqu'à nos jours.

"Le concept est incroyablement ambitieux. L’exécution est digne d’un diner-spectacle", résume sans détour la critique de The Wrap, qualifiant Here de "réunion fade de Forrest Gump". "Même quand Zemeckis essaie, à la fin, de nous faire ressentir que les gens ont aimé cette maison après avoir passé leur vie à dire qu’ils la détestaient, ce n’est pas cathartique. C’est vide et pas convaincant."

Variety compare de son côté Here à "une installation de musée", expliquant que le concept de la caméra fixe en point de vue ne fonctionne pour un film. Pas plus que les effets spéciaux utilisés pour rajeunir Tom Hanks et Robin Wright : "Avec cette horrible technologie de remplacement des visages, les acteurs ressemblent plus à des Sims en haute définition qu’à une version jeune d’eux-mêmes."

"La caméra de Don Burgess ne quitte son plan fixe dans le salon qu’à la toute fin, se promenant autour de la maison pour nous montrer la petite banlieue qui l’entoure. Mais un faux colibri manifestement numérique vient nous rappeler que presque tout est synthétique dans Here", enfonce le Hollywood Reporter.

Certains critiques défendent toutefois le film, qui affiche pour le moment un score de 31% d’avis positifs sur Rotten Tomatoes, mais sans grande conviction, à l’image d’Indiewire : "Si vous avez un jour été ou vécu dans une maison et vous êtes demandé qui avait été ici avant vous, Here fera écho en vous. Mais si vous n’êtes pas curieux, alors il n’y a au bout du compte rien, absolument rien, ici pour vous".

Here sortira en France le 6 novembre prochain.


https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cin ... xeArYXIvZQ
ce n'est plus Z'aime et kiss ?

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Posté : ven. 1 nov. 2024 11:32
par Pale
Wicked : les premiers avis sur le musical lié au Magicien d’Oz avec Ariana Grande sont tombés

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Wicked, adaptation du musical de Broadway éponyme et lié au Magicien d’Oz, a été dévoilé à la presse américaine et les premiers avis sont là.

Début 2024, la comédie musicale Mean Girls a relancé l’univers de Mark Waters sur les écrans, en adaptant le musical de Broadway né en 2018 et lui-même basé sur le film de 2004, Lolita, malgré moi. Des allers-retours entre les planches et les salles obscures que va également connaître un univers bien plus ambitieux : Wicked. En 2003, près de 65 ans après la sortie de Le Magicien d’Oz à Hollywood, Stephen Schwartz et Winnie Holzman ont créé le musical Wicked, racontant le parcours des sorcières du monde d’Oz et changeant donc les perspectives du film culte de Victor Fleming.

Vingt-ans plus tard, Wicked débarque désormais au cinéma, grâce au réalisateur Jon M. Chu et porté par le duo Cynthia Erivo (la sorcière Elphaba qui deviendra la méchante sorcière de l’Ouest) et Ariana Grande dans la peau de Glinda, la bonne fée du Nord (dans le film de Fleming) et du Sud dans le livre original de Lyman Frank Baum. Cette adaptation a été découpée en deux films et le premier (long de 2h40) a été dévoilé à la critique en avant-première. Est-ce une grande réussite ou un énorme échec ? Revue de tweets.

« Wicked est solide – somptueusement réalisé, parfois très émouvant (les deux protagonistes sont incroyables). Mais il tombe aussi dans certains des pièges des remakes live-action de Disney – trop long, bruyant, démesuré – , ce qui diminue sa puissance. Dans l’ensemble, je l’ai beaucoup aimé et j’ai hâte de voir la partie 2. » Drew Taylor – The Wrap

« Wicked est un spectacle extraOZdinaire qui charme et explose littéralement à l’écran. Une vision absolument époustouflante. Erivo et Grande livrent des performances coup de poing. Même si cela ne convertira peut-être pas beaucoup les anti-musicals, les fans du genre et les Oziens purs et durs (les Wickhards ?) se régaleront devant le film. » Simon Thompson – The Playlist

« J’ai vu le film Wicked non pas une fois ni deux fois mais bien trois fois maintenant ! […] Cynthia Erivo et Ariane Grande sont impeccables. J’espère vraiment qu’Hollywood prendra ce film au sérieux car c’est une énorme réussite. Jon M. Chu est un génie du musical, le monde qu’il crée et les performances qu’il capture viennent tout bonnement d’un autre monde. C’est la meilleure comédie musicale depuis Chicago. » Chris Murphy – Vanity Fair

« J’étais assez pessimiste au début, mais… WICKED est un chef-d’œuvre. Ariana Grande fait briller Glinda : elle exploite chaque instant avec brio, humour et ses balancements de cheveux. Jon M. Chu a ajouté tellement d’éléments nouveaux et vivants à l’histoire que je comprends pourquoi il y avait besoin de deux parties ! L’attente de 20 ans en valait la peine. » Katcy Stephan – Variety

« Le monde n’est pas prêt pour voir à quel point Wicked est génial. Jon M. Chu, Cynthia Erivo et Ariana Grande nous offre un chef-d’œuvre musical qui dépasse largement les espérances. Ariana et Cynthia vont vous époustoufler. Les décors et les costumes sont un vrai spectacle visuel. » Jazz Tangcay – Variety

« Je suis heureuse de confirmer que Wicked est la meilleure adaptation d’un musical en film depuis Chicago et Mamma Mia. Ariane Grande… est absolument parfaite ?! Mon amie et moi n’arrêtions pas de nous donner des coups de coudes devant le film [tellement elles étaient joyeuses, ndlr]. » Erin Strecker – IndieWire

Tout n’est pas décrit comme parfait (même si certains usent du terme « chef d’œuvre », ce qui semble légèrement prématuré), mais globalement, que ce soit les décors, les costumes, les numéros musicaux ou simplement la double performance Ariana Grande-Cynthia Erivo, les premiers avis autour de Wicked Partie 1 sont plutôt très enthousiastes. On restera bien évidemment prudents puisque les premiers retours critiques sont souvent plus positifs que de raison.

Toutefois, nul doute que Wicked sera bel et bien un des événements de cette fin d’année. Aux États-Unis, les exploitants espèrent d’ailleurs que la sortie du film, conjointe à celle de Gladiator 2, le 22 novembre prochain provoquera peut-être une sorte de nouveau Barbenheimer au box-office (un Wickediator ?). En France, il faudra attendre moins longtemps pour découvrir Gladiator 2 qui sera en salles dès le 13 novembre, mais plus longtemps pour Wicked visible au cinéma à partir du 4 décembre 2024. La partie 2, elle, arrivera normalement le 26 novembre 2025.


https://www.ecranlarge.com/films/news/w ... XzkUPwHkFw

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Posté : ven. 1 nov. 2024 11:34
par Pale
La star de The Substance devient une baby-sitter démoniaque dans un nouveau film d’horreur gothique

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Alors qu’elle conquiert actuellement la planète avec son rôle de Barbie sanglante dans The Substance, Margaret Qualley est déjà la star annoncée d’un futur film d’horreur, cette fois-ci beaucoup plus gothique.

The Substance est sur toutes les lèvres : le nouveau film d’horreur gore de Coralie Fargeat rencontre un succès international, et les spectateurs français frémissent de peur et de hâte à l’idée de le découvrir bientôt. Aux côtés de celui de Demi Moore, le nom de Margaret Qualley trône en haut de l’affiche.

La jeune actrice américaine vue dans Once Upon a Time in Hollywood, Stars at Noon, Pauvres créatures ou encore Drive-Away Dolls semble avoir trouvé avec The Substance le tremplin qui va la faire exploser, et les nouveaux projets commencent déjà à pleuvoir. Parmi eux, celui d’un nouveau film d’horreur, dans une ambiance bien différente du film de Fargeat, mais qui ne s’annonce pas moins taré.

Le film en question portera le doux nom de Victorian Psycho (subtile référence au titre très identifié d’American Psycho, sans doute), et sera tiré du prochain livre du même nom de l’écrivaine espagnole Virginia Feito (connue pour son roman Mrs. March), qui en a d’ailleurs écrit le scénario adapté.

L’héroïne de cette histoire située en 1858 est Winifred Notty, une gouvernante haute en couleurs qui intègre le manoir Ensor pour prendre en charge l’éducation des enfants de la famille. Seul bémol : Winifred est quelque peu psychopathe sur les bords, et bientôt, certains domestiques du manoir se mettent à disparaître de manière inexpliquée…

C’est donc Margaret Qualley qui prêtera ses traits à cette jeune femme pas si douce, dans une histoire qui pourrait ressembler à une version déjantée et sanglante de la nouvelle Le Tour d’Ecrou d’Henry James, adaptée de nombreuses fois, notamment par Jack Clayton avec le sublime Les Innocents en 1961, et par Mike Flanagan avec la série The Haunting of Bly Manor en 2020.

Derrière la caméra, Qualley retrouvera le réalisateur Zachary Wigon, avec qui elle avait déjà tourné le film Soumission, thriller érotique sorti en 2022 et dans lequel elle incarnait une dominatrice. Dans des propos rapportés par Deadline, Qualley se réjouit de retrouver Wigon pour cette nouvelle collaboration :

“Retravailler avec Zach [Wigon] est une chance précieuse, et j’ai particulièrement hâte de mettre les pieds dans son univers tordu”.

Cet univers tordu sera produit par Dan Kagan, déjà producteur du succès horrifique Longlegs, et financé par la société Anton. Le réalisateur a lui aussi exprimé son enthousiasme à l’idée de travailler sur ce projet :

“A l’instant-même où j’ai trouvé ce personnage complètement fou et inoubliable, j’ai su que je devais faire découvrir Winifred Notty aux cinéphiles. Je suis plus qu’enchanté que ce soit l’intrépide Margaret Qualley qui vienne donner vie à cette anti-héroïne complexe. Le scénario de Virginia Feito est un mélange audacieux de drame psychologique, de satire, de gore et de mystère. […] Je suis très impatient de réaliser Victorian Psycho”.

Toujours selon Deadline, la production du film démarrera en mars 2025, aussi faudra-t-il encore patienter avant d’avoir des nouvelles de ce projet alléchant. En attendant, Margaret Qualley sera à l’affiche de The Substance à partir du 6 novembre 2024.


https://www.ecranlarge.com/films/news/m ... 3DRyeNDHhQ

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : ven. 1 nov. 2024 11:37
par Pale
Le box-office français de la semaine :

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https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cin ... DVINf_OxUw

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : ven. 1 nov. 2024 12:11
par robinne
Pale a écrit : ven. 1 nov. 2024 11:37 Le box-office français de la semaine :

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https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cin ... DVINf_OxUw
1, 3, 6, 10.

Cherchez l'intrus :o

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : ven. 1 nov. 2024 12:25
par Pale
robinne a écrit : ven. 1 nov. 2024 12:11
Pale a écrit : ven. 1 nov. 2024 11:37 Le box-office français de la semaine :

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https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cin ... DVINf_OxUw
1, 3, 6, 10.

Cherchez l'intrus :o
Le 3 est un film d'animation mais je doute que ce soit l'intrus :D

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : ven. 1 nov. 2024 12:42
par Pale
Vu :

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Un sous Totally Killer (qui n'était déjà pas un chef d’œuvre). Il n'y a pas grand chose qui va dans ce slasher destiné avant tout aux jeunes nés après 2000 :D Les personnages sont mignons et certaines scènes sont assez sympas mais dans l'ensemble c'est dispensable.

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C'est ni plus ni moins un des pires films que j'ai vu dans ma vie. C'est ce genre de film où la tournure des événements ruinent absolument tout ce qui précède et rend le tout ridicule. On sent que le réalisateur se fait un malin plaisir en voulant duper son spectateur sauf que absolument rien ne va dans cette merde absolue.

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : ven. 1 nov. 2024 15:31
par Wickaël
Je garde un bon souvenir de Escapade fatale :D

Depuis hier je joue à un jeu d'horreur interactif, The Quarry, et je suis agréablement surpris. Déjà le casting, David Arquette, Ted Raimi, Lance Henricksen ou encore Lin Shaye. Et puis on a vraiment l'impression d'être dans un film, des choix à faire qui déterminent la suite des événements, de l'exploration. Je prends un vrai plaisir à y jouer.

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : ven. 1 nov. 2024 16:52
par Pale
Wickaël a écrit : ven. 1 nov. 2024 15:31 Je garde un bon souvenir de Escapade fatale :D
Voici pourquoi je trouve ça nul : Le film a recours à un procédé que je déteste, quand les personnages jouent la comédie quand absolument rien ne le justifie.

Pendant une heure on va suivre un couple qui vient de se marier, qui veut faire une randonnée et qui craint de tomber sur des tueurs car un jeune couple a été retrouvé mort dans les environs donc les deux personnages se méfient de tous les gens qu'ils croisent sauf que après une heure on apprend que c'est eux les tueurs.

À partir de cette révélation, tu repenses à tous ces moments où ils sont juste à deux et font part de leur crainte et méfiance, ça n'a juste aucun sens. On a véritablement l'impression qu'ils ont pondu le twist quand la première partie du film a été tournée et qu'ils ne savaient pas encore comment ils allaient finir le film. Et ensuite quand Steve Zahn est en mode psychopathe c'est juste à mourir de rire tellement le mec n'a aucune crédibilité. Bref j'ai rarement vu quelque chose d'aussi ridicule et illogique :D

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : ven. 1 nov. 2024 16:58
par ClintReborn
:lol:

« Clint a été clair avec nous : “Calmez-vous les enfants, je n’ai jamais dit que je prendrai ma retraite” »
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https://www.nouvelobs.com/culture/20241 ... raite.html
Chef opérateur de « Juré n°2 », en salle cette semaine, et de deux autres films récents de Clint Eastwood, le Canadien Yves Bélanger nous parle de l’état d’esprit du vieux maître hollywoodien, 94 ans, au crépuscule de sa carrière.

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : ven. 1 nov. 2024 19:43
par Cocu
Pale a écrit : ven. 1 nov. 2024 12:42 Vu :

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Un sous Totally Killer (qui n'était déjà pas un chef d’œuvre). Il n'y a pas grand chose qui va dans ce slasher destiné avant tout aux jeunes nés après 2000 :D Les personnages sont mignons et certaines scènes sont assez sympas mais dans l'ensemble c'est dispensable.

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C'est ni plus ni moins un des pires films que j'ai vu dans ma vie. C'est ce genre de film où la tournure des événements ruinent absolument tout ce qui précède et rend le tout ridicule. On sent que le réalisateur se fait un malin plaisir en voulant duper son spectateur sauf que absolument rien ne va dans cette merde absolue.
Super séances :hehe:

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : ven. 1 nov. 2024 23:02
par Pale
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Le Cercle des profileurs disparus

Posté : ven. 1 nov. 2024 23:25
par Pale
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Le Cercle des profileurs disparus

Posté : sam. 2 nov. 2024 10:40
par Pale
Vu :

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Vu dans une salle bien remplie, ça fait plaisir pour ce genre de film. C'est un très bon Eastwood à l'intrigue captivante (j'ai principalement aimé les scènes de délibération à la Douze Hommes en colère). J'ai juste trouvé la fin un peu longuette.

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J'ai pris mon pied devant ce Piège fatal. Il s'agit du dernier film de John Frankenheimer (même si il a réellement terminé sa carrière avec un téléfilm pour HBO) et c'est sorti en 2000 mais ça transpire le film d'action des années 90 comme un bon Renny Harlin de l'époque. Le film se situe en pleine période de Noël, on a une bonne ambiance enneigée et un bon mélange d'action et d'humour avec en prime d'excellents rebondissements.

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : sam. 2 nov. 2024 10:41
par Pale
Cocu a écrit : ven. 1 nov. 2024 19:43
Pale a écrit : ven. 1 nov. 2024 12:42 Vu :

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Un sous Totally Killer (qui n'était déjà pas un chef d’œuvre). Il n'y a pas grand chose qui va dans ce slasher destiné avant tout aux jeunes nés après 2000 :D Les personnages sont mignons et certaines scènes sont assez sympas mais dans l'ensemble c'est dispensable.

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C'est ni plus ni moins un des pires films que j'ai vu dans ma vie. C'est ce genre de film où la tournure des événements ruinent absolument tout ce qui précède et rend le tout ridicule. On sent que le réalisateur se fait un malin plaisir en voulant duper son spectateur sauf que absolument rien ne va dans cette merde absolue.
Super séances :hehe:
C'est certain que j'ai connu mieux :D

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : dim. 3 nov. 2024 09:38
par Wickaël
Avec Madame nous avons terminé hier soir l'intégrale de le série Dexter (saisons 1 à 8). Pour elle c'était une découverte, elle a beaucoup aimé. J'ai toujours un peu plus de mal à partir de la saison 6 même si ça reste divertissant mais la fin n'est clairement pas à la hauteur...

Dès demain on attaque New Blood, que je ne connais pas du tout mais qui je l'espère sera du niveau des 5 premières saisons de la série originale...

:gore:

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : dim. 3 nov. 2024 19:04
par Pale
Wickaël a écrit : dim. 3 nov. 2024 09:38 Dès demain on attaque New Blood, que je ne connais pas du tout mais qui je l'espère sera du niveau des 5 premières saisons de la série originale...

:gore:
Tu nous diras ce que ça vaut.

Vu :

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Alors que j'ai pris mon pied devant le très old school Piège fatal, je ne peux pas dire que l'enthousiasme était similaire devant The Family Plan. C'est le film d'action générique par excellence. C'est poussif, long et pourvu d'une mise en scène beaucoup trop propre. Reste quelques scènes plutôt drôles et le capital sympathie de Mark Wahlberg. Par contre je ne peux pas en dire autant du reste de la famille, en particulier les enfants qui sont juste horripilants et représentent tout ce qui ne va pas dans le monde actuel ( :lol: :lol: :lol: ).

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Je découvre ce film d'animation et c'est très bon. Mélange de polar à l'intrigue complexe et de science-fiction à l'univers très riche. Le film propose également des scènes d'action solides et bien évidemment une bonne ambiance visuelle et sonore.

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Beaucoup aimé, c'est très beau avec ce qu'il faut de mélancolie même si j'ai trouvé ça un peu soporifique par moments. Par contre c'est visuellement et musicalement sublime.

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : dim. 3 nov. 2024 19:18
par Pale
Mon programme ciné du week-end prochain :

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Peut-être :

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Red One est annoncé le 6 novembre dans les salles belges mais je ne sais pas si c'est une erreur d'où la catégorie peut-être car j'ai très envie de le voir.

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : dim. 3 nov. 2024 20:06
par Miamsolo
Here sort déjà cette semaine en Belgique? :hello:

Je demande car je souhaite le voir mais j'ai cru voir une date de sortie plus proche de la fin du mois (à moins que tu ne traverses la frontière pour le voir :D )

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : dim. 3 nov. 2024 20:10
par Pale
Miamsolo a écrit : dim. 3 nov. 2024 20:06 Here sort déjà cette semaine en Belgique? :hello:

Je demande car je souhaite le voir mais j'ai cru voir une date de sortie plus proche de la fin du mois (à moins que tu ne traverses la frontière pour le voir :D )
:hello:

Je vais le voir en France :hehe:

Il est effectivement prévu le 27 novembre en Belgique.

Par contre c'est malheureusement un nouveau flop pour Zemeckis aux USA.

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : dim. 3 nov. 2024 20:43
par Miamsolo
Je me disais bien :D

Oui dommage pour le flop :sweat:

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : dim. 3 nov. 2024 21:16
par ClintReborn
Pale a écrit : dim. 3 nov. 2024 20:10 Par contre c'est malheureusement un nouveau flop pour Zemeckis aux USA.
Faut dire qu'il a eu aucune chance il a été directement descendu :saint: :sweat: