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Le Cercle des profileurs disparus

Posté : lun. 4 nov. 2024 16:23
par Pale
The Substance : un sommet de body-horror jusqu'au-boutiste [critique]

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Coralie Fargeat signe un film jouissif qui dynamite tout sur son passage. A commencer par ses deux stars : Demi Moore et Margaret Qualley.

Depuis que Julia Ducournau a prié un soir de Palme d’or (Titane en mai 2021) de "laisser rentrer les monstres", les pontes du Festival de Cannes ont ouvert les portes de la bergerie. The Substance de Coralie Fargeat, comédie ouvertement gore a ainsi atterri au milieu des huiles, en compétition. Pas très loin donc d’Emilia Perez de Jacques Audiard, autre film français expatrié (le Mexique là-bas, les Etats-Unis ici) dont il semblait partager un même désir d’ausculter la transformation d’un corps pour mieux faire sauter les points de sutures d’un encombrant réalisme. The Substance est reparti avec un Prix du scénario (on aurait personnellement visé autrement et plus haut !).

Jusqu’ici on connaissait la cinéaste française de 48 ans pour Revenge (2018), un premier long qui suivait une jeune femme se faire violer par des salauds en rut avant d’être empalée sur un piquet au milieu de nulle part. Dans un geste de survie magnifique, l'infortunée parvenait à s’extraire de son inconfortable posture et entamait une vengeance qui faisait passer Rambo pour un patineur artistique. Succès d’estime, sirènes hollywoodiennes : voici donc The Substance. Les corps y sont de nouveau meurtris dans tous les sens. On suit une « quinqua » (Demi Moore), ex-star de cinéma devenue vedette d’un show d’aérobic télévisuel (tout ça est raconté en un seul plan absolument génial !)

Le producteur du programme (Dennis Quaid en surchauffe totale) décide de la virer du jour en lendemain pour caster une femme beaucoup plus jeune (ce sera Margaret Qualley). La paria reçoit dans le même temps une proposition louche qui ne se refuse pas : s'injecter une étrange substance qui va lui permettre de générer une sorte de double, une version améliorée d'elle-même, jeune et jolie, avec sa propre personnalité. Comme dans n'importe quel conte, il y a une condition : tous les sept jours, elle devra reprendre possession de son ancien corps pour éviter une dégradation irréversible de son apparence. On sait comment finissent les pactes faustiens. Très mal, en général.

Les deux êtres ainsi dédoublés se livrent très vite une guerre à distance. Filmée au sein d'une Los Angeles à peine dystopique, volontairement aseptisée et quasi dépeuplée (en fait reconstituée en banlieue parisienne et dans le Sud de la France), nos héroïnes avancent dans un monde tout en baies vitrées, écrans plats, décors rose bonbon et couloirs kubrickiens interminables. Leur ego malade remplit le cadre d’une tension de plus en plus énervée et sourde. La bonne idée est de raconter cette guerre d’un seul et même personnage physiquement clivé. L’une puis l’autre, l’une contre l’autre... Cette dualité permet au récit de dépasser sa simple visée politique (la rengaine usée jusqu’à l’os d’une société du spectacle et ses mirages, le féminisme triomphant...) pour se confronter à un défi purement organique de la représentation cinématographique.

La jouissance ressentie vient principalement de là. Coralie Fargeat appuie sur toutes les touches d’un bestiaire cinéphile identifié (au choix : Cronenberg, Carpenter, Verhoeven, de Palma, Peter Jackson première manière...), pour les greffer à sa propre vision d’auteure. Une vision qui l’emmène très loin, jusqu’au bout d’une route sans retour. Sa mise en scène d’emblée omnisciente pose un regard tout puissant sur un réel dépourvu de hors-champ. Telle cette magnifique séquence d’ouverture où l’aura d’une star bientôt déchue se lit sur la surface fragile de son étoile sur le Walk of Fame de Los Angeles, Coralie Fargeat filme une lente et inéluctable dégradation d’une image prisonnière d’elle-même. Dès lors, le corps étranger peut prendre tout l'espace et le dévorer de l'intérieur. On en sort à la fois groggy et surexcité.


https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cin ... lIswPD1yMA

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : lun. 4 nov. 2024 17:45
par Pale
Sous la Seine 2 : le film de requins de Netflix va bien avoir une suite, mais pas comme on le pense

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Après le carton mondial de Sous la Seine sur Netflix, l’actrice Bérénice Béjo a confirmé la mise en chantier d’une suite du film de requins.

Avec plus de 100 millions de vues, Sous la Seine s’est imposé comme le production française de Netflix la plus regardée de l’histoire de la plateforme. Le film de requins de Xavier Gens, derrière son postulat de série B assumé, a attiré un public vaste, qui a très vite interrogé sur la possibilité d’une suite. Le réalisateur avait d’ailleurs teasé un potentiel Sous la Seine 2, mais rien n’était officialisé.

Il faut dire que Sous la Seine avait frappé fort avec son requin mutant qui trouve refuge dans le fleuve parisien, en plein contexte de Jeux olympiques, pendant lesquels s’organise un triathlon. Sorti un mois avant les vrais JO de Paris, le film a, entre autres, profité de ce clin d’œil à l’actualité pour devenir un phénomène. Un phénomène qui aura bien une suite.

Interviewée par La Tribune Dimanche, l’actrice Bérénice Béjo – qui tient dans Sous la Seine le rôle principal de l’océanographe Sophia – a confirmé la mise en chantier d’un Sous la Seine 2, et a même partagé une date de début de tournage.

“En septembre 2025, nous tournerons Sous la Seine 2.”

Reste maintenant à savoir ce que racontera cette suite. Attention spoilers : à la fin de Sous la Seine, Paris finissait engloutie après l’explosion en chaîne d’obus restés au fond du fleuve. Les requins devenaient les nouveaux rois de cet environnement urbain transformé, et on pouvait supposer que Sophia et son comparse Adil (Nassim Lyes) allaient sans doute finir en snack pour les squales.

En tout cas, ce postulat semble idéal pour en tirer une suite au minimum originale. C’est d’ailleurs ce que sous-entendait Xavier Gens, mais Bérénice Béjo vient mettre le doute. En effet, la comédienne a donné quelques informations (assez vagues il faut bien admettre) sur la nature du projet :

“Ce ne sera pas une simple suite. Il s’agit d’un autre film, très différent… mais toujours avec un requin.”

Parle-t-elle du contexte de Sous la Seine 2 ? De son cadre ? Ou de son échelle ? Quoi qu’il en soit, on devrait pouvoir se faire une idée en 2026, date à laquelle cette suite devrait être disponible sur Netflix.


https://www.ecranlarge.com/films/news/s ... 5vB9hzeRsQ

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : lun. 4 nov. 2024 17:46
par Pale
Godzilla Minus One va avoir une suite

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Le réalisateur Takashi Yamazaki prépare un autre film avec le Kaiju vieux de 70 ans.

Alors que Hollywood s'est emparé des légendaires monstres nippons depuis des années, Godzilla Minus One a remis l'église au centre du village en 2023. Le film japonais a conquis le monde entier, récoltant 115 millions de dollars de recettes au box-office global, se permettant au passage de gagner l'Oscar des Meilleurs effets visuels au nez et à la barbe de Marvel (Les Gardiens 3) ou Tom Cruise (Mission : Impossible 7).

Forcément, le phénomène Godzilla Minus One ne pouvait pas en rester là. Une suite se prépare. Le réalisateur Takashi Yamazaki, également scénariste et concepteur des effets visuels, va revenir pour faire un autre film Godzilla avec le studio Toho.

C'est Toho qui l'a confirmé durant le week-end (voir ci-dessous) précisant que Takashi sera officiellement de retour aux manettes.

Comme l’indique la vidéo, cette suite a reçu le feu vert, et c'est tout pour le moment. On ne sait rien sur l'histoire. "D’autres infos à suivre" nous dit-on. Est-ce qu'il s'agira d'une suite directe de Godzilla Minus One ou d'une autre aventure avec ce Godzilla ? Toutes les portes sont ouvertes, même si Minus One suggérait à la fin le retour de Kōichi Shikishima et Noriko Ōishi.

Aucune date de sortie encore fixée.


https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cin ... uEUTAEQcrQ

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : lun. 4 nov. 2024 17:49
par Pale

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : mar. 5 nov. 2024 16:36
par Pale
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Le Cercle des profileurs disparus

Posté : mar. 5 nov. 2024 19:16
par Pale
EL a beaucoup aimé The Substance (4 étoiles) :

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On ne savait pas grand-chose de The Substance lors de l’annonce de sa présence en compétition pour la Palme d’or à Cannes 2024, tout juste qu’il s’agissait d’une « vision explosive et féministe de l’horreur corporelle » réalisée par Coralie Fargeat (Revenge). Le choc fut rude sur la Croisette devant le jusqu’au-boutisme de la proposition, à la fois gore, culottée, folle, féroce et jubilatoire. Plusieurs mois après avoir été récompensé du prix du scénario par le jury de Greta Gerwig, le film mené par Demi Moore, Margaret Qualley et Dennis Quaid (en lieu et place du regretté Ray Liotta) débarque enfin en France ce 6 novembre.

WOMEN REVENGE


« Merci de laisser entrer les monstres », s’exclamait Julia Ducournau lors de son discours à Cannes 2021, quelques instants après avoir reçu la Palme d’or pour Titane. Trois ans plus tard, le Festival de Cannes a fait, plus que jamais, la part belle au genre et aux monstres en compétition avec The Substance de Coralie Fargeat (une autre Française, cocorico). Sauf qu’en vérité, si Titane était déjà radical, ce n’est absolument rien par rapport à la plongée sanglante dans la body-horror de The Substance.

Avec Revenge, la cinéaste française plaçait déjà les potards très haut dans une longue montée crescendo de l’horreur et de la violence jusqu’à un climax repeignant de sang tous les murs d’une villa. Le mieux est de ne pas trop en révéler pour profiter au mieux de l’escalade du récit, mais avec son deuxième film, Coralie Fargeat continue sur sa lancée gore jusqu’à un quasi-point de non-retour.

Étrangement, The Substance commence pourtant assez calmement, voire lentement, aux côtés d’Elisabeth Sparkle. Cette ancienne star de cinéma devenue la présentatrice d’une émission d’aérobic se fait virer dès les premières minutes par son producteur (horrible Dennis Quaid) à cause de son âge. Incarnée par Demi Moore (le meilleur rôle de sa carrière ?), Elisabeth, isolée, tombe alors sur un mystérieux produit, The Substance, capable de générer une autre version d’elle-même, plus jeune, plus belle, plus parfaite.

Elisabeth espère ainsi relancer sa vie et dépasser les prérequis d’une société patriarcale, mais attention, les règles d’utilisation sont très strictes et tout peut très vite dégénérer. C’est à partir de là que The Substance prend peu à peu un virage inattendu pour mieux nous exploser à la figure.

DEMI, AU BAL DU SANG

Coralie Fargeat l’explique très bien dans la note d’intention du dossier de presse de The Substance : « C’est un film sur le corps des femmes. Comment le corps des femmes est passé au crible, fantasmé, critiqué dans l’espace public, « découpé en morceaux » par les regards. […] Une prison que la société a bâtie autour de nous et qui est devenue un puissant instrument de contrôle et de domination. Une prison que nous pensons vouloir pour nous-mêmes. Et ce film est un grand cri : il est temps de faire exploser tout ça ».

Le récit dépeint en effet avec rigueur notre obsession du contrôle et notre préoccupation maladive du regard des autres (notamment celui masculin pour les femmes). C’est en particulier le cas d’Elisabeth Sparkle dont le rapport au corps est de plus en plus difficile (une bouleversante scène de préparation à un date révélant sa haine viscérale d’elle-même), pas aidée par une industrie hollywoodienne où l’importance des femmes et des actrices est souvent reléguée à la « fraicheur » de leur physique.

Un moyen parfait pour Coralie Fargeat de continuer à explorer la condition féminine dans un monde régi par les hommes (et pour les hommes). La réalisatrice étudie ainsi les dérives du jeunisme, la crainte absolue du vieillissement, les troubles du comportement alimentaire en émanant et, in fine, les conséquences atroces et extrêmes d’une recherche de la beauté éternelle insensée. Et si Fargeat filme le corps de Sue, la jeune version d’Elisabeth parfaitement interprétée par Margaret Qualley, sous toutes les coutures (rarement vu autant de gros plans sur des fesses dans un film féministe), c’est pour mieux exposer son propos.

« Dans le film les corps sont tyrannisés, tournés en ridicule, détruits, tout comme je suis profondément convaincue que la société détruit les femmes avec toutes ces règles qu’on nous a appris à suivre en silence », raconte la cinéaste. Et en effet, en s’attardant longuement sur le corps parfait de Sue avant de la faire douter de sa propre beauté (à cause des injonctions sociétales) et de faire voler les contraintes auxquelles elle doit correspondre, The Substance joue admirablement avec les codes du bis pour déconstruire peu à peu cette course effrénée à la perfection, jusqu’à l’anéantir violemment.

DOUBLE BODY HORROR

Multipliant les très gros plans crasseux et jouant habilement avec son habillage sonore pour créer une forme de malaise ambiant (le bruit de la chair, les cuts agressifs), The Substance plonge alors dans l’horreur pure en convoquant tout un pan du cinéma. Le film croule en effet sous les références entre La Mouche de David Cronenberg, Carrie de Brian De Palma, The Thing de John Carpenter, La mort vous va si bien de Robert Zemeckis, Shining (et 2001) de Stanley Kubrick ou encore Mulholland Drive et Elephant Man de David Lynch (et la liste pourrait continuer longtemps).

Sauf que Coralie Fargeat ne se contente heureusement pas d’en tirer un simple pastiche contemporain. Au contraire, et c’est là l’une des grandes forces du film, elle parvient toujours à faire le petit pas de côté nécessaire pour rendre The Substance unique. Au moment où l’on pense qu’elle a déjà atteint l’apogée de son expérimentation, la réalisatrice dépasse encore un peu plus les limites, l’espoir d’un conte de fées de la première demi-heure mutant en fable macabre, en film de sorcières puis de monstres, le tout dans un bain de sang surpassant l’entendement.

Corps qui explosent, membres sectionnés, tripes liquéfiées, peau arrachée, protubérance cauchemardesque… The Substance offre un véritable festival de métamorphose d’un réalisme à couper le souffle (le département maquillages et prosthétiques s’en est donné à cœur joie). Et malgré ses sujets très sérieux, le film est d’autant plus rafraichissant que Fargeat n’oublie pas de conserver un humour féroce, l’ensemble surfant sur une atmosphère grand-guignolesque au milieu de ses élans de violence sensationnels, lui conférant une valeur politique bien plus importante.

Alors évidemment, le film n’est pas totalement parfait avec ses 2h20 au compteur (soit une durée sans doute un peu trop longue) et certains reprocheront clairement son manque de subtilité. Toutefois, impossible de ne pas prendre son pied devant The Substance dont la radicalité emporte tout sur son passage dans un grand ride audacieux et jubilatoire.

Coralie Fargeat devient la nouvelle reine de l’horreur avec The Substance, où la quête effrénée de la beauté éternelle amène à un cauchemar de body horror sans limites incroyablement porté par le duo Demi Moore-Margaret Qualley.


https://www.ecranlarge.com/films/critiq ... HlVrFm2PSA

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : mer. 6 nov. 2024 20:02
par NaughtyDog
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Décidément ce dénigrement de Zemeckis doit cesser

Nouvelle réussite que ce Here, film expérimental adaptant le spleen mélancholique de la BD d'origine tout en captant une vie entière à travers les décennies.
Et là où la "banalité" du quotidien (naissance, enfance, amour, mariage, deuil..) se sublime, c'est non seulement dans son parti pris spatial (une caméra fixe qui ne triche jamais, centrée sur la pièce de vie de la maison), mais aussi temporel où la narration se fait se télescoper les époques, et aussi les personnages.

Des parallèles thématiques qui fonctionnent fonc (même si on aimerait parfois exploiter + de personnages apparaissant en coup de vent), dupportant avant tout un duo Tom Hanks-Robin Wright décidément touchant.

Une réunion de l'équipe Forrest Gump (scénariste compris) conjuguant à nouveau l'intime avec la grande histoire (ce prologue à la Tree of Life) de manière vertigineuse, via une portée existentielle très bien résumée par l'ultime séquence de Here.

Mention spéciale à un joli score orchestral d'Alan Silvestri, et un de-aging certes parfois un peu lisse, mais qui fonctionne vu la proposition du métrage !

Bref c'est une belle proposition de cinéma d'un des plus illustres artisans Hollywoodiens des 40 dernières années : évidemment à ne pas manquer !

7/10

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : mer. 6 nov. 2024 22:37
par Pale
EL a beaucoup aimé aussi (4 étoiles) :

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Même dans nos colonnes, où l’on a défendu ses récentes expérimentations méprisées ailleurs (The Walk, Alliés, Bienvenue à Marwen), on a cru avoir perdu Robert Zemeckis. Empêtré dans des commandes de studios sans âme (Sacrées sorcières, Pinocchio), le réalisateur de Retour vers le futur semblait avoir délaissé son goût de l’inédit, aussi bien technologique que narratif. Avec Here – Les plus belles années de notre vie, adaptation improbable d’un roman graphique de Richard McGuire sur un unique espace perçu au travers des siècles, l’auteur s’offre un terrain de jeu cinématographique merveilleux, porté par la dream team de son Forrest Gump : Tom Hanks et Robin Wright au casting, et Eric Roth au scénario. De quoi rendre sa réception américaine désastreuse et sa sortie française en catimini d’autant plus incompréhensibles… En salles le 6 novembre.

RETOUR VERS TOUS LES TEMPS


Les premières minutes de Here suffisent pour percevoir le vertige de son dispositif. Ce que nous propose Robert Zemeckis, c’est un unique plan fixe, une fenêtre sur le monde qui choisit d’encapsuler une parcelle d’espace et de temps. Ce bout de terre, d’abord frappé durant la Préhistoire par l’astéroïde qui a annihilé les dinosaures, accueille les fondations d’une maison, et avec elle les nombreuses générations qui vont y vivre au cours des siècles.

Mais le réalisateur ne se contente pas de faire de son film une sorte de timelapse narratif. Au contraire, tout est dans la superposition des images et des temporalités, qui s’entrelacent par bribes dans des surcadrages. Ce collage permanent des corps et des objets défie la linéarité du temps, et définit à sa manière des suites de causes et de conséquences, comme autant de traces vouées à s’effacer de manière inévitable.

Si Zemeckis puise dans cette méthodologie un storytelling efficace, faits de va-et-vient et de connexions savoureuses (ce raccord impromptu entre un toit qui fuit et les eaux perdues d’une femme enceinte), ces petits morceaux de quotidien cherchent toujours la mise en valeur du banal, y compris lors de discussions ou d’événements majeurs pour les personnages. La mort peut frapper sans prévenir, un père peut se confier sur son expérience taboue de la guerre, tandis qu’un autre explique à son enfant noir comment agir si un policier l’arrête.

Quoi qu’il en soit, la caméra de Zemeckis reste imperturbable, comme ce temps qu’il matérialise dans son avancée inéluctable. On comprend alors pourquoi Here rassemble de nouveau l’équipe de Forrest Gump, entre le scénario d’Eric Roth et la présence de Tom Hanks et Robin Wright en tant que cœur émotionnel du long-métrage.

Là où le personnage de Forrest raccordait la petite histoire à la grande, sans jamais pleinement se rendre compte des événements, ceux de Here passent parfois à côté de moments faussement anodins, ceux-là même qui viennent nous hanter plus tard, et dont on regrette de ne pas avoir prêté suffisamment attention. On ne peut pas tout immortaliser, et c’est le paradoxe d’un film qui a, lui, ce luxe, tout en montrant Paul Bettany (merveilleux en patriarche vieille école mais attachant) s’agripper dès que possible à ses appareils photo.

CAR C’EST LE TEMPS QUI COURT, FORREST

“Le temps file”, comme le répètent régulièrement les protagonistes, et d’une simple transition numérique, un visage peut vieillir ou rajeunir. Zemeckis profite de son concept hors norme pour pousser dans ses retranchements expérimentaux sa mallette de chimiste technophile (surtout en ce qui concerne le de-aging), mais il le fait plus que jamais au service de ses obsessions. Dans cette course éperdue – et perdue d’avance – face à un temps que même une DoLorean ne peut pas combattre, il est surtout question du modèle américain, et des passages obligés de vies coincées dans le normativisme.

Comment les passions et les rêves s’effacent au profit d’une carrière confortable ? Comment les concessions du couple engendrent du non-dit et du ressentiment ? Comprenant qu’il est trop tard pour rattraper ce temps perdu, Richard (Hanks, évidemment parfait) prononce à sa femme Margaret (Wright, dans l’un de ses plus beaux rôles récents) cette phrase aussi tragique que magnifique : “Je pensais que l’inquiétude empêcherait les malheurs d’arriver”.

L’espace fermé de Here retranscrit à sa manière toutes les contradictions d’une société où le goût du risque, la soif d’innovation et d’entrepreneuriat (illustrés par un aviateur chevronné du début du XXe siècle et un inventeur des années 40) sont constamment stoppés par ce fantasme d’une famille bien rangée. Le traumatisme générationnel de la Seconde Guerre mondiale est passé par là, mais façonne aussi les évolutions des mœurs que Zemeckis s’est toujours plu à filmer (on pense ici à ces Thanksgiving chaotiques, aux airs de parodie de Norman Rockwell).

Bien sûr, le réalisateur ne se met pas à rejeter non plus ce rêve américain et ses images d’Epinal, dont il puise un sentimentalisme que ses détracteurs lui reprocheront sans doute. Pourtant, c’est bien par sa manière d’accumuler ses saynètes anti-spectaculaires que Here dévaste, alors que la dégénérescence des corps s’attaque à cette mémoire que le film cherche tant à préserver.

NATURE VIVANTE

Comme souvent avec le réalisateur de Beowulf, l’émotion passe d’ailleurs par l’aspect ludique de sa démarche, par cette tentative d’expérimentation sans bornes, qui s’amuse même à repousser la grammaire établie dans ses premières minutes. On en vient à excuser les manquements du résultat final, en particulier du côté de ses intrigues secondaires avec des natifs américains ou Benjamin Franklin, finalement très superficielles. Malgré l’ampleur de sa fresque spatio-temporelle, le cinéaste s’intéresse avant tout à la famille de Richard, des années 40 à aujourd’hui.

Et au fond, c’est dans cette chronique que réside la force de frappe inattendue du long-métrage. Dans cette maison familiale qui donne sur la rue, on perçoit en premier lieu les changements de décoration, de mobilier et de technologie comme autant de marqueurs temporels identifiés. Une lampe, une télé, un canapé, un téléphone… c’est par les objets du quotidien que se définissent l’époque et la vie des personnages.

C’est avec ces touches de banal – on y revient – que se raconte l’histoire de Here. Si le terme a des allures péjoratives, la peinture a tiré de ce même aspect négatif le mot rhyparographie, pour désigner des représentations d’objets ordinaires, voire méprisables, par rapport aux sujets dits « nobles ». Depuis, on préfère employer l’expression “nature morte” pour souligner la puissance symbolique de ces éléments qui nous entourent.

Mais même là, le choix des mots a ses limites, tant la matière filmique de Robert Zemeckis a rarement paru aussi vivante. À moins qu’on ne lui préfère son équivalent anglais, parfait pour résumer la prouesse artistique de Here : Still Life.

Here pourra rebuter par son dispositif, proche d’une installation d’art contemporain. Mais Robert Zemeckis en tire une œuvre bouleversante et vertigineuse sur le temps qui passe et s’efface. Non content de signer l’un de ses projets les plus expérimentaux, le réalisateur vient d’offrir l’un de ses plus beaux films.


https://www.ecranlarge.com/films/critiq ... Ifg61nJuRA

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Posté : mer. 6 nov. 2024 22:40
par Pale
Red One : premiers avis catastrophiques pour le film de Noël avec The Rock sur Amazon

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Dwayne Johnson est le chef de la sécurité du Père Noël dans Red One, la comédie d’action Amazon réalisée par Jake Kasdan, et apparemment, c’est cata.

Dwayne Johnson a voulu changer « la hiérarchie du pouvoir dans l’univers DC » avec son Black Adam et d’une certaine manière, il a réussi. Le flop de Black Adam au box-office a en effet amorcé un changement majeur, seulement trois mois après sa sortie : l’arrivée de James Gunn à la tête de DC Studios pour rebooter totalement l’univers (et dire adieu au DCEU). Même s’il a toujours affirmé que Black Adam n’était pas vraiment un échec, Dwayne Johnson s’est donc fait tout petit depuis au cinéma.

S’il a pointé le bout de son nez à la fin de Fast X et sera bientôt à l’affiche de Jumanji 3, il travaille en effet son grand retour loin des blockbusters avec le film à Oscars The Smashing Machine où il jouera un combattant de MMA. Mais entre temps, il sera la vedette de Red One, comédie d’action Amazon Prime Video où le Père Noël se fait kidnapper. Une bonne manière de redorer son blason ? Les premiers avis donnent une réponse assez claire. Revue de presse.

« Cette histoire de recherche et de sauvetage d’un Père Noël kidnappé ne réinvente pas la roue du film d’action, mais c’est une version amusante des films traditionnels de fêtes. » – The Film Verdict

« Tout se situe globalement légèrement au-dessus de la moyenne. Pour un film comme Red One, c’est à peu près tout ce que l’on peut espérer. » – The Wrap

« Dans l’amusant et tendu Red One, le réalisateur Jake Kasdan propose une comédie d’action riche en effets et d’une douceur désarmante dont les qualité sont annulées par une intrigue trop compliquée et des ressorts de superproductions fatigués. » – Screen Daily

« Les méchants sont des métamorphes, mais en vérité, Red One est un film métamorphe tout entier : c’est un film d’action ardu, un conte de fées de Noël kitsch bas de gamme, un buddy movie, un film de réconciliation familiale – tout doit passer à l’écran. » – Variety

« C’est l’ennui en high-concept, saturé de CGI, qui manque de cœur et d’un humour communicatif, mais la fin devient légèrement poignante même si l’ensemble est très agaçant. » – The Hollywood Reporter

« Si Red One était un désastre, ce serait plus intéressant. À la place, on assiste à une comédie d’action techniquement passable, assemblée de manière aléatoire et repompant allègrement d’autres films. » Vulture

« Il n’y a rien de mal à faire un film au grand cœur pour Noël, mais ce contenu commercial et stéréotypé est un jouet destiné à être oublié, non pas au lendemain de Noël, mais dès la mi-novembre [au moment de sa sortie, ndlr]. » – Guardian

« Il y a quelque chose de très confus quant à savoir à qui s’adresse réellement Red One. L’humour est bien trop enfantin pour les adultes, mais le langage est également trop grossier pour les plus jeunes. » – Digital Spy

« Oui, c’est mielleux, mais ce film est bien meilleur quand il assume cette mièvrerie. Si cela vous fait lever les yeux au ciel, gardez à l’esprit qu’il s’agit d’un film de Noël destiné en fin de compte aux enfants qui ont fait deux fois le tour du MCU sur Disney+ et que leurs parents ont maintenant besoin d’un répit. » – Deadline

Avec ces premiers retours, la messe semble presque dite : Red One serait un vrai petit cauchemar, un film ni fait ni à faire. Sur Metacritic, il affiche actuellement une moyenne de 37/100, soit une note pire que les récents Venom : The Last Dance (41/100) et Joker : Folie à deux (45/100), mais, si vous avez le cœur bien accroché et que les navets-nanars ne vous effraient pas, il est juste au-dessus de The Crow (30/100) et Borderlands (26/100).

Vu le chaos de la production et la bande-annonce, on ne va pas faire semblant d’être étonné devant ces retours catastrophiques. Pour en avoir le cœur net, il faudra normalement attendre la sortie de Red One sur Amazon Prime Vidéo en France, mais aucune date n’a été confirmée pour le moment.


https://www.ecranlarge.com/films/news/r ... 6K0jnma33g

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Posté : mer. 6 nov. 2024 22:44
par Pale
Le box-office français de la semaine :

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https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cin ... lI5bPgVMzg

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Posté : jeu. 7 nov. 2024 08:15
par robinne
NaughtyDog a écrit : mer. 6 nov. 2024 20:02 Image

Nouvelle réussite que ce Here, [...]
Bref c'est une belle proposition de cinéma d'un des plus illustres artisans Hollywoodiens des 40 dernières années : évidemment à ne pas manquer !

7/10
Pale a écrit : mer. 6 nov. 2024 22:37 EL a beaucoup aimé aussi (4 étoiles) [...]
:hot: :hot:

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Posté : jeu. 7 nov. 2024 18:58
par Pale
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Posté : jeu. 7 nov. 2024 19:38
par Pale
Vu :

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Même si le film surfe probablement sur le succès du premier Halloween, Le Bal de l'horreur est considéré comme un petit classique du slasher et à raison car je pense qu'il a eu beaucoup d'influence sur ce genre de film. Je constate aussi que le film est très mal noté et il est clair qu'il peut décontenancer le fan actuel de films d'horreur car il faut attendre... les 25 dernières minutes pour avoir droit au premier meurtre. Personnellement ça ne m'a pas gêné car l'ambiance rétro et disco ne manque pas de charme. En effet, le film se situe durant un bal de promo et le film n'hésite pas proposer plusieurs scènes de danse (dont une qui n'a rien à envier à La Fièvre du samedi soir). Bon après on peut clairement chipoter sur la vraisemblance autour de l'identité du tueur mais voilà ça ne m'a pas empêché de passer un bon moment.

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Certains éléments paraissent extrêmement datés et l'intrigue contient pas mal de carences mais il s'agit malgré tout d'un bon petit thriller d'action alliant histoire de complot et scènes aériennes plutôt bien foutues pour l'époque.

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Voici une très chouette comédie policière que j'avais loupé à l'époque, c'est une sorte de En direct sur Ed TV dans l'univers policier. C'est également un buddy movie qui fonctionne à merveille (Robert De Niro est savoureux en vieux flic ronchon) et j'ai bien aimé le côté old school qui se dégage des scènes d'action.

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Posté : jeu. 7 nov. 2024 21:46
par Pale
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Posté : ven. 8 nov. 2024 18:33
par Pale
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Le Cercle des profileurs disparus

Posté : ven. 8 nov. 2024 21:31
par Pale
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Posté : ven. 8 nov. 2024 21:36
par Pale
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[youtube]lMXh6vjiZrI[/youtube]

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Posté : ven. 8 nov. 2024 21:37
par Pale
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Posté : ven. 8 nov. 2024 21:39
par Pale
Voici des visuels balancés par Disney au D23 Brasil :

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Le Cercle des profileurs disparus

Posté : ven. 8 nov. 2024 22:50
par Wickaël
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Comme j'espérais j'ai beaucoup aimé même si au début j'ai eu un peu de mal, surtout à cause de certaines longueurs, principalement sur la première moitié de la mini-série. Par contre la seconde partie relève le niveau. Bon après je suis pas difficile, revoir Michael C. Hall dans le rôle de Dexter suffit largement à mon bonheur. Mais la véritable révélation de ce revival c'est clairement Jack Alcott, qui interprète Harrison, l'adolescent tiraillé entre ses propres démons et ceux de son paternel. Mais les autres acteurs ne sont pas en reste, en particulier Clancy Brown, bien flippant par moment. Je pourrais chipoter sur certains détails et légères incohérences mais dans l'ensemble j'ai apprécié. Et ce final va me marquer pendant encore un moment.

Et la série offre également de magnifiques paysages enneigés :love:

8/10

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : sam. 9 nov. 2024 18:30
par Pale
Wickaël a écrit : ven. 8 nov. 2024 22:50 Mais les autres acteurs ne sont pas en reste, en particulier Clancy Brown, bien flippant par moment.
C'est marrant car ces dernières semaines j'ai revu des scènes de films dans lesquels il apparaît comme Les Évadés, Simetierre 2 et Starship Troopers et ses prestations sont toujours remarquables.

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : sam. 9 nov. 2024 18:44
par Pale
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Le Cercle des profileurs disparus

Posté : sam. 9 nov. 2024 19:06
par Wickaël
Pale a écrit : sam. 9 nov. 2024 18:30 C'est marrant car ces dernières semaines j'ai revu des scènes de films dans lesquels il apparaît comme Les Évadés, Simetierre 2 et Starship Troopers et ses prestations sont toujours remarquables.
Un très bon second rôle, même récemment dans John Wick 4.

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : dim. 10 nov. 2024 09:15
par Pale
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[youtube]1pHDWnXmK7Y[/youtube]

[youtube]8IiAm7KUuoY[/youtube]

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : dim. 10 nov. 2024 09:24
par Pale
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Le Cercle des profileurs disparus

Posté : dim. 10 nov. 2024 09:33
par robinne
Pale a écrit : dim. 10 nov. 2024 09:15 Image

[youtube]1pHDWnXmK7Y[/youtube]

[youtube]8IiAm7KUuoY[/youtube]
C'est pas fini, les films Marvel ?

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : dim. 10 nov. 2024 09:39
par Pale
robinne a écrit : dim. 10 nov. 2024 09:33
Pale a écrit : dim. 10 nov. 2024 09:15 Image

[youtube]1pHDWnXmK7Y[/youtube]

[youtube]8IiAm7KUuoY[/youtube]
C'est pas fini, les films Marvel ?
Loin de là :D

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : dim. 10 nov. 2024 09:44
par Pale
Des visuels de Avatar 3 :

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Le Cercle des profileurs disparus

Posté : dim. 10 nov. 2024 13:33
par Wickaël
Pale a écrit : dim. 10 nov. 2024 09:39
robinne a écrit : dim. 10 nov. 2024 09:33
Pale a écrit : dim. 10 nov. 2024 09:15 Image

[youtube]1pHDWnXmK7Y[/youtube]

[youtube]8IiAm7KUuoY[/youtube]
C'est pas fini, les films Marvel ?
Loin de là :D
Tiens en parlant de Marvel j'ai découvert Les Éternels hier soir. C'était vraiment sympa, des décors sublimes, de bons FX, de beaux combats, des persos bien interprétés, et un humour bien dosé.

La seule chose qui m'a saoulé c'est cette fin de m****... bien trop ouverte alors qu'une happy-end aurait été beaucoup plus adaptée à mon humble avis :saint:

7/10

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : dim. 10 nov. 2024 14:32
par Pale
De mon côté j'ai vu :

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Film d'action sorti à la fin des années 90 et réalisé par le réalisateur de Passager 57. J'ai moyennement apprécié. Black Dog aurait pu s'appeler Slow and Furious. On a le droit à des poursuites de camions qui ne vont pas à plus de 20 Km/h. J'aime les films d'action à l'ancienne qui ont toujours de la gueule à l'heure actuelle mais celui-ci est un peu trop dépassé et c'est assez cheap dans l'ensemble.

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Le fait de voir deux films avec Patrick Swayze est involontaire. Nous sommes également à la fin des années 90 mais ici il s'agit d'un thriller que j'ai beaucoup aimé. L'intrigue est un peu tirée par les cheveux mais le film a le mérite de tenir en haleine du début à la fin.

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J'ai passé un excellent moment devant ce Red One qui est le gros divertissement de Noël par excellence. C'est un peu dans le même esprit que les derniers Jumanji niveau action/humour et nous avons un Dwayne Johnson et Chris Evans fidèles à eux-mêmes. Le film possède de bonnes idées et certaines scènes sont très drôles. Encore une fois c'est le blockbuster parfait pour la période des fêtes.

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C'est sans conteste le Zemeckis que j'aime le moins. Oui le concept est sympa mais j'ai eu l'impression de feuilleter un magasine Art & Décoration du début à la fin. Le tout est agrémenté de scènes de vie bien rangée ultra mièvres et consensuelles. Il n'y a aucune folie qui émane de Here, c'est lisse et plat au possible. Vraiment il y a plein de scènes qui pourraient faire office de publicité pour une assurance ou un hospice. Alors oui je sais il y a des thèmes sur le temps qui passe, les regrets et j'en passe mais on n'a pas attendu le film Here pour apprendre la vie. Et alors la cerise sur le gâteau, c'est les thèmes sociétaux qui sont glissés ici et là avec la subtilité d'un pachyderme, c'en est hilarant.

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : lun. 11 nov. 2024 11:13
par Wickaël
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Vu hier soir. J'ai adoré, tout simplement. Alors j'avais déjà vu des bribes du film dans ma jeunesse mais là c'était limite une découverte tant je me souvenais de quasiment rien hormis que c'était violent par moment. Je suis loin d'être un grand fan de Banderas mais c'est ici que je le trouve à son meilleur, d'ailleurs je vais peut-être me pencher un peu plus sur sa filmo dorénavant... J'ai trouvé l'histoire intéressante à suivre, les paysages sont magnifiques, et les scènes d'action sont comme dans mes souvenirs, et même bien barbares pour certaines.

8/10

Pas le meilleur de McT non plus (surtout que j'ai lu ici et là qu'il y avait eu des frictions entre ce dernier et Crichton en post-prod...) mais clairement pas le plus mauvais (coucou Rollerball).

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Posté : lun. 11 nov. 2024 13:05
par Pale
Wickaël a écrit : lun. 11 nov. 2024 11:13 Image

Vu hier soir. J'ai adoré, tout simplement. Alors j'avais déjà vu des bribes du film dans ma jeunesse mais là c'était limite une découverte tant je me souvenais de quasiment rien hormis que c'était violent par moment. Je suis loin d'être un grand fan de Banderas mais c'est ici que je le trouve à son meilleur, d'ailleurs je vais peut-être me pencher un peu plus sur sa filmo dorénavant... J'ai trouvé l'histoire intéressante à suivre, les paysages sont magnifiques, et les scènes d'action sont comme dans mes souvenirs, et même bien barbares pour certaines.

8/10

Pas le meilleur de McT non plus (surtout que j'ai lu ici et là qu'il y avait eu des frictions entre ce dernier et Crichton en post-prod...) mais clairement pas le plus mauvais (coucou Rollerball).
:hello: Me souviens encore de la séance ciné il y a 25 ans :hehe:

Vu :

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Inutile de dire que j'avais d'immenses attentes et je n'ai pas été déçu. La mise en scène, l'esthétique, la musique et l'ambiance sonore sont énormes, c'est clairement une claque cinématographique. La performance des deux actrices est tout aussi énorme, mention spéciale à Demi Moore qui sort, comme j'ai déjà pu le lire ici et là, la performance de sa carrière. J'ai une petite réserve concernant les 10 dernières minutes qui détonnent un peu avec tout ce qui précède mais ça ne ternit en rien mon enthousiasme pour l'ensemble du film qui fait partie de mes préférés de l'année.

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J'ai beaucoup aimé ce polar d'action sorti en 1999. Le début m'a fait craindre le pire mais le film gagne en intérêt au fur et à mesure que l'intrigue dévoile ses cartes progressivement. Certes il n'y a rien de révolutionnaire, le tout est relativement classique mais je me suis laissé malgré tout embarquer.

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Posté : lun. 11 nov. 2024 14:22
par ClintReborn
J'ai vu la bande annonce de Here et tout est déjà dedans en fait c'est ciblé sur l'histoire d'un couple :saint: :roll: Il aurait peut être fallu quelque chose de multigénérationnel au même endroit avec des imbrications de causes et conséquences à travers les âges :saint:

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Posté : lun. 11 nov. 2024 14:37
par yhi
ClintReborn a écrit : lun. 11 nov. 2024 14:22 J'ai vu la bande annonce de Here et tout est déjà dedans en fait c'est ciblé sur l'histoire d'un couple :saint: :roll: Il aurait peut être fallu quelque chose de multigénérationnel au même endroit avec des imbrications de causes et conséquences à travers les âges :saint:
C'est pas central, mais il y en a.

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Posté : lun. 11 nov. 2024 16:02
par Pale
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[youtube]NOhDyUmT9z0[/youtube]

J'avais modérément apprécié le précédent mais ce trailer me donne malgré tout très envie :D

Tom a l'air de courir encore plus que dans les précédents :lol:

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Posté : lun. 11 nov. 2024 16:07
par Pale
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Posté : lun. 11 nov. 2024 16:19
par Pale
ClintReborn a écrit : lun. 11 nov. 2024 14:22 J'ai vu la bande annonce de Here et tout est déjà dedans en fait c'est ciblé sur l'histoire d'un couple :saint: :roll: Il aurait peut être fallu quelque chose de multigénérationnel au même endroit avec des imbrications de causes et conséquences à travers les âges :saint:
En vrai le film fait des sauts dans le temps constamment. Bien sur la famille de Tom Hanks reste la principale mais on a aussi des scènes avec d'autres occupants dans le passé ou même dans le futur. Mais le tout est extrêmement artificiel et trop bien calculé pour qu'on puisse être affecté par quoi que ce soit.

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Posté : lun. 11 nov. 2024 16:38
par Pale
Après Gladiator 2, Ridley Scott et Paul Mescal devraient faire un film de SF, The Dog Stars

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Alors que Gladiator 2 s’apprête à sortir au cinéma, Ridley Scott prépare déjà son prochain film, et on pourrait y retrouver Paul Mescal.

On n’arrête plus Ridley Scott. Depuis le début de la décennie, le bonhomme a réalisé ni plus ni moins que quatre longs-métrages, un court, deux épisodes de série, et ce sans parler de ses nombreuses productions. Non content de faire passer la carrière de Quentin Dupieux pour celle de Leos Carax, le réalisateur du premier Alien et de Blade Runner prépare déjà un nouveau film, alors que Gladiator 2 n’est pas encore sorti et qu’il travaille toujours sur son biopic sur les Bee Gees.

En effet, d’après un article de Deadline, Ridley Scott préparerait un film de science-fiction post-apocalyptique intitulé The Dog Stars. Autre bonne nouvelle, le brave Paul Mescal serait en négociations pour collaborer une nouvelle fois avec le cinéaste, tout juste après Gladiator 2. L’acteur de Normal People et Aftersun échange avec la 20th Century pour tenir le rôle principal du film.

The Dog Stars serait l’adaptation du roman du même nom écrit par Peter Heller. L’intrigue se déroule dans un futur proche où une pandémie sans nom a décimé la société américaine. Un pilote, son chien et un ancien marine reçoivent le signal d’une transmission qui va les pousser à quitter leur territoire à la recherche d’une vie meilleure, malgré les envahisseurs.

Le texte de Peter Heller est adapté par Mark L. Smith, le scénariste de notamment The Revenant, Overlord et Twisters. Le biopic sur les Bee Gees devait être le prochain film réalisé par Ridley Scott après Gladiator 2. Cependant, des sources de Deadline affirment que l’emploi du temps très chargé de Paul Mescal aurait imposé ce choix pour permettre aux deux artistes de collaborer une nouvelle fois ensemble, dès le printemps prochain.

Toujours selon Deadline, le tournage du film sur les Bee Gees devrait se dérouler à l’automne 2025. En attendant d’en savoir plus, rappelons que Paul Mescal sera prochainement dans le nouveau film réalisé par Chloé Zhao, Hamnet. À noter que Gladiator 2 débarquera dans nos cinémas français ce mercredi 13 novembre.


https://www.ecranlarge.com/films/news/g ... 0IsF2wByig

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Posté : lun. 11 nov. 2024 16:48
par Pale
Nosferatu : premiers avis pour le film de vampires du réalisateur de The Witch

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Nosferatu, grand retour du vampire culte réalisé par le talentueux Robert Eggers, arrivera au cinéma pour Noël mais les premiers avis sont déjà là.

Nicholas Hoult est actuellement à l’affiche du dernier film de Clint Eastwood, Juré N°2, dont il a expliqué la fin plus en détail dans une interview pour dévoiler toute l’ampleur de son personnage et du film. Car si Juré N°2 n’est pas parfait, le comédien livre, lui, une performance remarquable, jouant admirablement bien de son physique de gendre idéal pour tromper les apparences et dissimuler son esprit torturé. On est donc d’autant plus curieux de le voir d’ici la fin de l’année dans Nosferatu de Robert Eggers.

Il y incarne Thomas Hutter, l’époux d’Ellen (Lily-Rose Depp), la jeune femme dont va s’éprendre le comte Orlok, alias Nosferatu (Bill Skarsgard), à son grand désespoir. Une partition qui lui permettra sans doute de jongler (encore) entre la peur, la douceur et la passion. En tout cas, cette revisite gothique du célèbre film de vampires par Robert Eggers, qui joue encore avec les mythes après le clivant The Northman, est très intrigante. Et justement, à défaut de pouvoir le découvrir avant Noël, les premiers avis sont tombés. Revue de tweets.

« Le film de Robert Eggers, Nosferatu, est un véritable coup de maître. Sanglant, effrayant, hyper-rythmé, avec une pointe d’humour diabolique. Lily-Rose Depp est fantastique dans le rôle de la femme au centre de tout cela et le vampire de Bill Skarsgard est totalement unique et réaliste. Ce n’est pas mon film préféré d’Eggers mais il est néanmoins excellent. » Germain Lussier – Gizmodo

« Avec la vision du scénariste et réalisateur Robert Eggers, Nosferatu instaure une peur pétrifiante. Ça ressemble presque à un échauffement pour lui. Sans même qu’il mette le paquet, j’étais déjà à fond. Bill Skarsgård est menaçant tandis que Lily-Rose Depp est obsédante. Chaque film est automatiquement mis à niveau simplement parce que Willem Dafoe y joue. Un rêve humide d’antan. Magnifique et horriblement brillant. Je suis fan. » Clayton Davis – Variety

« Nosferatu, c’est du Robert Eggers sans filtre. Son style est en symbiose avec le sujet, qu’il laisse respirer d’une manière qui pourra mettre à l’épreuve les spectateurs impatients, mais récompensera ceux qui sont prêts à se mettre sur la même longueur d’onde. Brutal et étrange, mais aussi d’un classicisme obsédant. » Joey Magidson – Awards Radar

« Nosferatu surpasse totalement les attentes, Robert Eggers livrant une réinvention sinistre et diabolique de cette légende emblématique. Un cauchemar effrayant qui ne semble jamais s’arrêter. Si vous aimez le rêve fiévreux et excitant du Dracula de Coppola, vous allez adorer. Lily-Rose Depp est stupéfiante. Sans aucun doute l’un des meilleurs films de l’année. » Griffin Schiller – Film Speak

« Debout pour Nosferatu. Un film sanglant et diaboliquement grotesque. Un film superbement réalisé et une excellente conception sonore, le tout accompagné d’une bande-son envoûtante. La performance de Lily-Rose Depp est tout à fait captivante. Robert Eggers nous livre un remake parfait. » Jazz Tangcay – Variety

« Nosferatu est d’une beauté étourdissante. Un film qui ne perd pas son temps pour planter ses griffes et rendre sa menace inévitable. Cette force est largement liée à quatre performances en particulières : celles de Bill Skarsgård, Nicholas Hoult, Simon McBurney et Lily-Rose Depp. Skarsgård continue de prouver qu’il est un acteur-créature qui n’a pas eu de précédent. Hoult livre un grand mélange de pure terreur avec l’amour manifeste qui anime son personnage. McBurney est extrêmement captivant dans le rôle de Knock, annonçant le mal à l’horizon. Et puis il y a Depp qui roule sur tout le monde, traçant avec brio le chemin enivrant de son personnage vers les ténèbres. » Perri Nemiroff – Collider

« Nosferatu est mon film préféré de Robert Eggers. Un film d’horreur gothique, érotique et lunatique, aux crocs acérés, qui vous attrape à la gorge et prend son temps. Entre ce film et Juré N°2, Nicholas Hoult déchire tout. Concernant Bill Skarsgard… le mieux est que chacun le découvre par lui-même. Mais l’attraction principale pour moi, c’est Lily-Rose Depp. » Tomris Laffy – The Playlist

« Robert Eggers fouille au plus profond des racines de Nosferatu et Dracula, trouvant le cœur macabre (mais perversement séduisant) de l’attrait de la créature. Il transforme également l’histoire de vampire en une tragédie jungienne et en fait l’un des films les plus beaux et les plus douloureux de cette année. » David Crow – The Den of Geek

« Robert Eggers continue sa série impressionnante de films d’époque très détaillés et entrainants avec Nosferatu, un des films les plus séduisants et macabres jamais réalisés. Lily-Rose Depp donne chaque once de son corps et de son âme à cette performance époustouflante de possession tourmentée, tandis que le portrait global du comte Orlok est si convaincant à chaque apparition qu’il semble toujours présent même lorsqu’il n’est pas là.

La performance sombre et séduisante de Bill Skarsgård, les maquillages grotesques, l‘ambiance sonore atmosphérique, la cinématographie envoûtante de Jarin Blaschke et la musique envoûtante de Robin Carolan se combinent pour réimaginer un classique gothique, culminant dans un plan final à couper le souffle qui m’a fait froid dans le dos en sortant du cinéma. J’ai hâte de succomber à nouveau à l’obscurité. »
Matt Neglia - Next Best Picture

On sait à quel point la presse, notamment à travers des tweets, peut s’emballer pour pas grand-chose, mais difficile de ne pas être enthousiasmé par ces premiers retours sur Nosferatu. La bande-annonce présageait d’une esthétique mêlant habilement techniques plus traditionnelles et technologies modernes, et Robert Eggers semble avoir relevé le défi visuellement. Pour le reste, les performances de l’ensemble du casting sont unanimement saluées par la critique et l’atmosphère vampirique semble plus qu’au rendez-vous.

Autant dire que la hype grimpe pour le prochain film de Robert Eggers, lui qui avait déjà réussi à fusionner le grotesque et l’effroi dans ses précédents métrages. Le voir s’attaquer à un tel mastodonte que Nosferatu pouvait effrayer, d’autant plus avec la production chaotique du film, mais il semble réussi à rendre hommage aux films de Murnau et Herzog tout en trouvant son propre style. Pour en avoir le cœur net, il faudra se rendre en salles ce 25 décembre 2024 au cinéma en France.


https://www.ecranlarge.com/films/news/n ... xuzCi27f2Q

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Posté : lun. 11 nov. 2024 16:52
par Pale
Gladiator II, l’ultime divertissement de Ridley Scott [critique]

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Scott réplique son péplum culte : le résultat est une série B démente, un sommet de divertissement ultra balaise.

Qui voulait voir une suite à Gladiator ? Personne. Pas vous, pas nous. Pas même Ridley Scott. C’est justement ça qui rend le film très intéressant : le fait que son réalisateur lui-même ne le tourne pas comme s’il accomplissait un fantasme vieux de vingt ans, mais comme un boulot comme les autres, entre un biopic de Napoléon et un autre des Bee Gees. Ce n’est pas la pêche à la baleine blanche. Ni un legacyquel conçu par un héritier obsédé par le premier film. Ceci dit, il ne faut pas se tromper : Gladiator II est conçu d’abord pour satisfaire le bureau des actionnaires, et non pas une quelconque vox populi qui réclamerait une suite à tue-tête.

Et que fait Scott ? Il vous jette du Gladiator à la gueule, et vous lance un "are you not entertained ?" limite cynique. On en oublierait presque la deuxième partie de la réplique : "c’est bien pour ça que vous êtes venus ?" Vous vouliez du Gladiator ? Vous êtes là pour ça ? (cris de joie de la foule) En voilà, et du saignant, de l’AOC, l’authentique, usiné par son créateur lui-même. Comme ça, personne d’autre n’est à blâmer, sinon notre propre gloutonnerie jusqu’au-boutiste pour la distraction -notre volonté de "se distraire à en mourir", comme l’écrivait Neil Postman en 1985.

En reproduisant assez banalement la structure de Gladiator 1er côté scénar (le héros, esclave puis gladiateur, etc.), la suite démontre évidemment que le premier film se suffisait très bien à lui-même, et peut-être aussi la vacuité des reproductions infinies des futilités du passé - au fond, que Gladiator II ne soit autre chose qu’un réplicant ultime, cela fait sens - répliquer étant une des grandes obsessions scottiennes. La séquence d’intro animée, résumant les moments forts du premier film, est signée Gianluigi Toccafondo, auteur de la séquence du logo Scott Free - continuité des imitations et des répliques.

Le premier Gladiator était déjà un sacré réplicant : une imitation d’imitation (le péplum de la grande époque, qui imitait le cinéma muet spectaculaire, lui-même imité des illustrateurs orientalistes, etc.), dans lequel les Romains, n’ayant plus rien à conquérir (comme le dit Maximus après la bataille d’intro où les Barbares se font écraser sans surprise, "il n’y a plus personne à combattre"), se retrouvent à imiter leurs batailles du passé dans l’arène du Colisée (la bataille de Zama). Gladiator II, c'est comme l'Italie de House of Gucci, où personne ne fait plus la différence entre les sacs à main authentiques et les copies chinoises.

Dans Gladiator II, quand Lucius (Paul Mescal, plutôt pas mal) se frotte les mains à la poussière de l’arène avant de se battre, il imite effectivement Maximus ; pas par symbolisme mais par pragmatisme (il jettera la poussière pour aveugler un rhinocéros qui le charge). Plus de place pour la grandeur, pour la poésie, pour "ce rêve qui fut Rome". Pas de naissance d'une nouvelle star (Russell Crowe) par la renaissance du péplum -ce que racontait Gladiator, en somme. C’est la décadence, la chute, la grande fiesta sur les ruines du monde, la jouissance avant la fin.

Justement : c’est d’abord sur le terrain du kif - donc du pragmatisme le plus pur - que Gladiator II se révèle le plus efficace. Scott sait que tant qu’à refaire son propre film, autant qu’il soit le plus kiffant possible. Autant shooter son héros à l'opium, autant mettre des babouins et des requins dans l’arène, autant mettre en scène des empereurs romains comme des voyous dégénérés, plus proches de Brighton Beach que du Palatin (génie du duo Joseph Quinn/Fred Hechinger, tout droit surgis de Uncut Gems). Autant laisser faire l’abattage hallucinant de Denzel Washington, qui joue son personnage de self made man parti à la conquête du pouvoir comme un réplicant d’Alonzo Harris plutôt que Frank Lucas.

Là où Alien : Romulus (produit par Ridley) déployait des efforts titanesques pour aboutir à un petit clone d’Aliens, le retour, Gladiator II imite également, mais pas pour aboutir à un bête clone du premier film : le film est une série B décadente parce qu’il veut bien l’être - mais une série B ultime, comme les péplums de la grande époque, sans volonté méta ou méprisante. C’est donc un film pragmatique, qui ne cherche pas à être autre chose : en cela, c’est une forme de piratage du blockbuster contemporain, en même temps qu’une leçon à méditer en matière de grand spectacle. Pas la peine non plus de mourir pour le faire, il suffit d’être un bon artisan avec les bons outils.

Scott a tourné Gladiator II comme d’habitude, comme ses autres films, dans le temps imparti, même en-dessous du budget prévu, et avec le final cut - qui est en plus dix minutes plus court que le premier film. Et voilà le travail. Vous n’êtes pas divertis ? C’était bien ça que vous vouliez ? Cris de joie de la foule.


https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cin ... PKkN8Q-gKQ

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Posté : lun. 11 nov. 2024 17:09
par Pale

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Posté : lun. 11 nov. 2024 20:58
par Pale
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Nom de Zeus. Je connaissais la réputation du film et j'avais déjà vu des images mais grosse expérience malgré tout. Ce film d'horreur est avant tout une satire de la haute société, des élites sociales, etc... Durant la première heure, on a un film tendance parano où l'on va suivre un jeune personnage persuadé qu'il se trame quelque chose au sein de sa famille. En plus du côté parano, il y a une certaine étrangeté qui émane de cette première partie et qui est appuyée par une bande-originale assez atmosphérique qui rappelle parfois le cinéma de Lynch. Ensuite le film montre ce qu'il a véritablement dans le ventre. Le réalisateur Brian Yuzna signe ici son premier film. Il a produit le premier Re-Animator et a réalisé le second (que j'ai jamais vu), ça donne une idée du délire. Le film va virer au body horror extrême et même si c'est sorti il y a 35 ans, les effets demeurent très impressionnants et j'avoue que je me suis senti un peu mal devant l'aspect visqueux qui se dégage de ce final :hehe:


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Posté : mar. 12 nov. 2024 16:30
par Pale
Un article qui ne manque pas de piquant :

"On sentait sur le plateau que ce serait un flop !" Un acteur de Joker 2 balance

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Tim Dillon, qui a un tout petit rôle dans Folie à Deux, parle carrément du "pire film jamais réalisé".

La bashing contre Joker 2 est un sport très tendance, depuis la sortie du film de Todd Phillips. Même les acteurs du casting s'y mettent.

Évidemment, pas Joaquin Phoenix ni Lady Gaga. Mais Tim Dillon, comédien américain de stand-up, casté pour un petit rôle de gardien à l’asile d’Arkham dans Joker : Folie à Deux, vient de vomir sur le film dans lequel il joue. Et il n'y va pas avec le dos la cuillère.

Apparu dans le podcast de Joe Rogan (voir ci-dessous), animateur ultra-conservateur et soutien affiché de Donald Trump, Tim Dillon confirme d'abord estimer que Joker 2 est un ratage total et parle même du "pire film qui ait jamais été réalisé". Il analyse dans la foulée le flop aux 204 millions de dollars de recettes mondiales :

"Je pense que ce qui s’est passé, après le premier Joker, c'est qu'il y a eu beaucoup de discussions du genre : « Oh, ce film est adoré par les incels ». Par les mauvaises personnes en gros. Cela envoyait le mauvais message vers une forme de rage masculine, voire de nihilisme ! Il y a eu ce genre de réflexion. Et puis ils se sont dits : « Et si on faisait l’inverse ? » Et du coup, ils ont fait faire des claquettes à Joaquin Phoenix et Lady Gaga à un point démentiel."

Au-delà l'ambition politico-sociale du film, Joker 2 n'a "pas d’intrigue" selon Tim Dillon, qui avoue que sur le plateau, déjà, il y avait une drôle d'ambiance : "On s’asseyait là, moi et ces autres acteurs habillés avec ces tenues de gardiens travaillant à l’asile d’Arkham. Et je me tourne vers eux en entendant cette merde et on se disait : Mais c’est quoi ce bordel ? Ça va faire un flop, mec ! C’est la pire chose que j’aie jamais vue. Tous, on en parlait pendant les pauses du déjeuner et on se demandait : C'est quoi l’intrigue de ce film ? Y a-t-il une intrigue ? Je ne sais pas... Je crois qu’il tombe amoureux d’elle en prison... On ne peut même pas regarder ce film en le détestant. C'est dire à quel point Joker 2 est horrible."


https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cin ... OCgvhhvJdQ

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Posté : mar. 12 nov. 2024 16:39
par Pale
[youtube]KS0XacjMmOc[/youtube]

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Posté : mar. 12 nov. 2024 16:48
par Pale
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Posté : mar. 12 nov. 2024 18:29
par yhi
Boyd Holbrook, brun sans barbe. Je l'avais pas.

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : mar. 12 nov. 2024 18:43
par Wickaël
Pale a écrit : mar. 12 nov. 2024 16:30 Un article qui ne manque pas de piquant :

"On sentait sur le plateau que ce serait un flop !" Un acteur de Joker 2 balance

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Tim Dillon, qui a un tout petit rôle dans Folie à Deux, parle carrément du "pire film jamais réalisé".

La bashing contre Joker 2 est un sport très tendance, depuis la sortie du film de Todd Phillips. Même les acteurs du casting s'y mettent.

Évidemment, pas Joaquin Phoenix ni Lady Gaga. Mais Tim Dillon, comédien américain de stand-up, casté pour un petit rôle de gardien à l’asile d’Arkham dans Joker : Folie à Deux, vient de vomir sur le film dans lequel il joue. Et il n'y va pas avec le dos la cuillère.

Apparu dans le podcast de Joe Rogan (voir ci-dessous), animateur ultra-conservateur et soutien affiché de Donald Trump, Tim Dillon confirme d'abord estimer que Joker 2 est un ratage total et parle même du "pire film qui ait jamais été réalisé". Il analyse dans la foulée le flop aux 204 millions de dollars de recettes mondiales :

"Je pense que ce qui s’est passé, après le premier Joker, c'est qu'il y a eu beaucoup de discussions du genre : « Oh, ce film est adoré par les incels ». Par les mauvaises personnes en gros. Cela envoyait le mauvais message vers une forme de rage masculine, voire de nihilisme ! Il y a eu ce genre de réflexion. Et puis ils se sont dits : « Et si on faisait l’inverse ? » Et du coup, ils ont fait faire des claquettes à Joaquin Phoenix et Lady Gaga à un point démentiel."

Au-delà l'ambition politico-sociale du film, Joker 2 n'a "pas d’intrigue" selon Tim Dillon, qui avoue que sur le plateau, déjà, il y avait une drôle d'ambiance : "On s’asseyait là, moi et ces autres acteurs habillés avec ces tenues de gardiens travaillant à l’asile d’Arkham. Et je me tourne vers eux en entendant cette merde et on se disait : Mais c’est quoi ce bordel ? Ça va faire un flop, mec ! C’est la pire chose que j’aie jamais vue. Tous, on en parlait pendant les pauses du déjeuner et on se demandait : C'est quoi l’intrigue de ce film ? Y a-t-il une intrigue ? Je ne sais pas... Je crois qu’il tombe amoureux d’elle en prison... On ne peut même pas regarder ce film en le détestant. C'est dire à quel point Joker 2 est horrible."


https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cin ... OCgvhhvJdQ
[mention]Miamsolo[/mention] pourra mettre cette anecdote dans sa liste sur Senscritique :D

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : mar. 12 nov. 2024 19:01
par Pale
yhi a écrit : mar. 12 nov. 2024 18:29 Boyd Holbrook, brun sans barbe. Je l'avais pas.
Typiquement l'acteur que je connais de tête mais pas de nom et là si tu n'en avais pas parlé, j'aurais jamais tilté qu'il s'agit de lui :

Image

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : mar. 12 nov. 2024 19:03
par Pale
Wickaël a écrit : mar. 12 nov. 2024 18:43 @Miamsolo pourra mettre cette anecdote dans sa liste sur Senscritique :D
:lol: Est-ce qu'il la met toujours à jour cette liste ?

Le Cercle des profileurs disparus

Posté : mar. 12 nov. 2024 19:11
par Wickaël
Après vérification, oui :D

C'est une liste qui répertorie les films que les acteurs critiquent alors qu'ils jouent dedans

https://www.senscritique.com/liste/ces_ ... ilm/180698