Le Cercle des profileurs disparus

Inutile de vénérer Godard pour venir discuter sur ce forum. Le Général vous permet en effet d'aborder tous les sujets outre le cinéma.
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Pale
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Cleaner : premiers avis pour le Die Hard au féminin avec Daisy Ridley

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Le thriller d’action Cleaner, réalisé par Martin Campbell, avec Daisy Ridley et Clive Owen, vient de recevoir ses premières critiques.

Martin Campbell fait partie de ces réalisateurs dont la carrière oscille entre le meilleur du cinéma grand spectacle et la culture internationale du navet. Le meilleur, c’est Casino Royale, Le Masque de Zorro et GoldenEye. Du côte du pire, il est également responsable du Green Lantern avec Ryan Reynolds et du nanardesque Mémoire Meurtrière avec Liam Neeson. Ainsi, lorsque Campbell a annoncé que son prochain film serait un thriller d’action avec Daisy Ridley et Clive Owen, notre curiosité était aussi mêlée à de l’appréhension.

Cleaner ne cache en effet pas ses envies d’être un Die Hard au féminin : il se déroule dans un immense building et met en scène Joey Locke (Daisy Ridley), une ancienne soldate d’élite devenue laveuse de vitres, car la retraite de l’armée, ça ne rapporte rien. Elle se retrouve vite confrontée à une prise d’otages orchestrée par des méchants éco-terroristes lors d’un gala annuel d’une gentille entreprise internationale ultra-polluante. La première bande-annonce de Cleaner s’était révélée plutôt convaincante, et les premiers avis viennent de tomber. Revue de presse.

« Cleaner est un thriller bon, mais pas génial, dans la lignée de Die Hard, qui bénéficie de l’habileté de la mise en scène de Campbell et de Ridley, qui s’affirme lentement mais sûrement comme une interprète au large panel de jeu et au charme réel. » San Francisco Chronicle

« Campbell est manifestement à l’aise avec ce genre de matériel, ce qui donne lieu à des séquences d’action tendues et bien mises en scène faisant de Cleaner un film raisonnablement divertissant pendant sa courte durée. Mais le film n’atteint jamais les sommets des actioners classiques. » The Hollywood Reporter

« Le célèbre réalisateur Martin Campbell ne réinvente pas la roue, mais il donne à Daisy Ridley l’occasion de montrer ses impressionnants talents d’actrice. Cela aurait pu être un autre thriller d’action ennuyeux dans les gratte-ciel, mais Ridley et Campbell savent mieux que quiconque ce qu’il faut faire. » Discussing Film

« Bien qu’il approche la fin de sa carrière, Campbell sait toujours comment faire un montage propre, mais c’est surtout assez évident dans Cleaner lorsqu’il ne s’agit pas de scènes d’action – ce qui est étonnamment fréquent. » Paste Magazine

« Poursuivant son parcours fin de carrière ouvert à des productions d’action efficaces mais peu remarquables, le réalisateur Martin Campbell propose des combats au corps à corps crédibles et propres, sans rien nous montrer que nous n’ayons pas déjà vu auparavant. » IGN

« Même si le film rappelle Die Hard, il manque à Cleaner deux des éléments les plus importants de ce classique de l’action : un sens du fun et des enjeux légitimes. » Screen International

« Cleaner croit qu’il a quelque chose d’important à dire, et c’est son erreur. S’il s’était contenté de s’appuyer sur la bêtise et d’offrir plus de temps pour perfectionner l’action, ce serait un film d’action digne d’intérêt. » But Why Tho?

« Ridley est une actrice talentueuse qui a prouvé ses compétences en matière d’action dans les trois films Star Wars. Mais elle est perdue dans ce thriller confus. Même le titre du film manque de punch. Ridley est une héroïne d’action forte, mais elle mérite mieux que ça. » Observer

« La mise en scène timorée de Campbell sur un scénario fatigué ne parvient jamais à marquer le coup. » AV Club

Si la promesse d’un Die Hard au féminin avait de quoi intriguer, le résultat semble être loin d’être à la hauteur. Selon les premières critiques, la mise en scène manque de nerf, les scènes d’action paraissent datées, et le suspense peine à s’installer. Pire encore, Daisy Ridley, pourtant saluée pour la polyvalence de son jeu, se retrouve prisonnière d’un rôle caricatural qui ne lui permet jamais d’exprimer tout son potentiel. Cleaner s’apparente donc à une pâle copie des actioners des années 80, sans identité propre.

Cleaner sortira dans les salles de cinéma américaines le 21 février 2025, il ne dispose pas de date de sortie officielle en France pour le moment.


https://www.ecranlarge.com/films/news/c ... lpohb8o-Dw
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NaughtyDog
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Grosse hype pour Bring Her Back et The Actor

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Pale
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EL a aimé The Monkey (3,5 étoiles) :

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Fils d’Anthony Perkins, Osgood Perkins réalisait jusqu’ici des films fantastiques indépendants au rythme lancinant, représentants parmi les plus célèbres du slow-burner à la mode dans les festivals. Galvanisé par le succès énorme de son LongLegs, il dévoile ce 19 février 2025 The Monkey, un projet plus rentre-dedans, adapté de Stephen King, avec Theo James. Plus rentre dedans, plus drôle, plus gore aussi, mais pas moins étrange.

MONKEY BUSINESS


Plusieurs mois avant la sortie de Destination Finale : Bloodlines, James Wan coupe un peu l’herbe sous le pied à New Line en produisant The Monkey. En effet, le singe du titre a le pouvoir, une fois le mécanisme enclenché, de causer un accident qui massacrera une personne aux alentours. Comme en témoigne la très amusante scène d’introduction, l’attraction principale du film sera les mises à mort qui le parsèment, aussi nombreuses que cartoonesques.

Accidents de chasse, de plaque de cuisson, de harpon et bien d’autres sont au cœur de ce réjouissant programme, qui ne lésine pas sur un gore grand-guignol parfois vraiment jusqu’au-boutiste (le coup du sac de couchage), et surtout toujours très généreux (toutes les occasions sont bonnes pour faire exploser les gens dans un geyser de viscères). Contre toute attente, The Monkey est bel et bien une comédie, forçant Perkins à abandonner son style parfois inutilement cryptique. Bien qu’il glisse toujours des contrepoints rythmiques dans son montage, celui-ci va enfin à l’essentiel.

Toutefois, il ne se contente pas de vaguement connecter les saynètes gores entre elles, comme la saga Destination Finale. Car s’il a fluidifié sa mise en scène, le réalisateur ne s’est pas délesté pour autant de ses ambiances bizarroïdes, où les personnages sont tous juste assez décalés pour créer un sentiment de malaise. Des choix de casting, à commencer par ce contre-emploi improbable du BCBG Theo James, à la direction artistique en passant bien sûr par ces dialogues parfois volontairement trépanés du bulbe, tout participe à la construction d’une réalité parallèle.

C’EST LA MORT QUI T’A ASSASSINÉ

Une réalité parallèle particulièrement macabre, où les pom-pom girl du coin acclament les médecins légistes et où les personnages secondaires semblent presque conscients de leur statut de chair à canon. Cette absurdité morbide est à la fois la grande force du film et la source de quelques-unes de ses faiblesses. D’une part, elle lui confère un ton cynique assez singulier dans le genre de la comédie noire, parfois presque coenien sur les bords. D’autre part, lorsque les enjeux gagnent en intensité à la faveur d’un twist, le film perd un peu en intensité.

Son vrai héros, c’est finalement ce singe à la gueule assez géniale, qui aurait d’ailleurs pu être à cymbales si le design n’était pas protégé par Disney depuis Toy Story (véridique !). Plus qu’un gimmick comme les aiment les productions mainstream, c’est l’incarnation d’une faucheuse qui ne manque pas d’ironie morbide. « Tout est un accident » répète le héros démissionnaire à son fils, décrivant plutôt bien l’imprévisibilité du trépas ici poussé dans ses retranchements comiques. Si bien que les enterrements sont des rituels à moitié improvisés par un prêtre stagiaire.

The Monkey ne manque pas de défauts (certains effets numériques font peine à voir), mais il a le mérite de travailler un humour macabre atypique, explicité avec une certaine poésie dans la dernière scène. Pour qui aime plaisanter avec la mort, que ce soit chez les Coen ou dans les Idées noires de Franquin, ce divertissement étrange devrait susciter quelques rires francs. Du moins, ce fut le cas pour nous.

Une étrange comédie (très) macabre, qui plus est généreuse en gore grand guignol. Si seulement le cinéma américain pouvait nous en proposer plus souvent…


https://www.ecranlarge.com/films/critiq ... 3t2qtYRbxQ
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Wickaël
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J'ai revu Constantine aujourd'hui, en 4K, très beau. Il m'a fallu 20 ans pour savoir qu'il y avait une scène post-générique :D
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Wickaël a écrit : jeu. 20 févr. 2025 18:35 J'ai revu Constantine aujourd'hui, en 4K, très beau. Il m'a fallu 20 ans pour savoir qu'il y avait une scène post-générique :D
J'en savais rien ou alors j'ai oublié :D
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Wickaël
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Pale a écrit : dim. 23 févr. 2025 08:33 J'en savais rien ou alors j'ai oublié :D
C'est une scène où Constantine se rend devant la tombe de Chas (Shia LaBeouf), y dépose son briquet, et Chas apparaît en ange avant de partir en direction des cieux.

Et moi qui pensais que c'était Iron Man qui avait lancé la mode des scènes post-génériques :D
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Wickaël a écrit : dim. 23 févr. 2025 09:02
Pale a écrit : dim. 23 févr. 2025 08:33 J'en savais rien ou alors j'ai oublié :D
C'est une scène où Constantine se rend devant la tombe de Chas (Shia LaBeouf), y dépose son briquet, et Chas apparaît en ange avant de partir en direction des cieux.

Et moi qui pensais que c'était Iron Man qui avait lancé la mode des scènes post-génériques :D
THX pour l'explication :D

Vu :

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Très bon thriller/suspense espagnol réalisé par l'un des réalisateurs de REC, à savoir Jaume Balagueró. Le point fort du film est son personnage principal interprété par Luis Tosar et qui joue un sociopathe se délectant du malheur des autres et qui de ce fait commet pas mal de dingueries.

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Les 20 premières minutes laissent penser que ce sera une grosse tuerie mais au final c'est bien/sympa. Le film démarre sur les chapeaux de roue mais je trouve qu'ensuite le rythme est un peu en dents de scie. Mais voilà ça reste sympa avec quelques morts plutôt dégueulasses et savoureuses.

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J'ai enfin vu Le Garçon et le Héron et je me suis pris une claque absolue. Ce dernier Miyazaki rentre aisément dans le panthéon de mes films d'animation préférés. J'ai retrouvé des sensations similaires à celles que j'avais éprouvé lorsque j'ai découvert Le Voyage de Chihiro à l'époque. A l'instar de ce dernier, Le Garçon et le Héron est un film qui nous emmène très loin. C'est riche et beau à en pleurer.

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Je découvre ce classique et j'avoue que malgré l'intro mythique (les athlètes courant sur la plage avec le thème musical de Vangelis), je pensais que j'allais m'ennuyer. Il n'en est rien, j'ai adoré et c'est un des meilleurs films de sport que j'ai vu. Les scènes de course sont aussi électrisantes que les combats dans Rocky, la mise en scène et la musique mettent vraiment les poils.

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Thriller se déroulant dans le monde des jeux en ligne. Arnaque, corruption, etc... Rien de véritablement original mais c'est un film dans l'ère du temps et c'est suffisamment rythmé pour que l'on ne s'ennuie pas durant la durée.
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Mon programme ciné du week-end prochain :

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Mon programme ciné du mois de mars :

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Peut-être :

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En VOD :

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Ma plus grosse attente : The Electric State
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Un nouveau Kitano qui sort dans l'anonymat total, où le réal/acteur rejoue sa partition habituelle d'un vieux yakuza réalisant un contrat. C'est filmé comme un telefilm et ultra classique dans sa 1e partie...avant que le même récit soit rebooté sous le prisme de la comédie. Et là c'est déjà plus convaincant même si ça ne va pas plus loin. Entre ça et Kubi, Kitano livrent ses films les moins bons à mon sens

2.5/5
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Après le très moyen Longlegs, Oz Perkins revient avec The Monkey, une comédie d'horreur pas terrible qui malgré son caractère gore réjouissant (mais trop sporadique à mon sens) s'enterre dans un récit plombé par des persos caricaturaux et cabotins dont on se fout royalement. Seul Theo James dans un double-rôle amène un peu de vie à l'ensemble mais cela reste trop peu. C'dst joli visuellement, il y a quelques petits moments efficaces (le début, la fin ou une scène avec un fusil) mais malgré son coté Destination Finale peu exploité, c'est pas terrible

2/5

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Petite surprise que ce Mercato franchement sympathique par les papas de la série Tapie (et notamment le scénariste de 9 mois ferme, Chien 51 et le reboot de Fantomas). Une sorte de simili-Uncut Gems dans le milieu des agents de footballers, alors qu'un très bon Jamel Debbouze tente d'échapper à ses dettes. Le versant thriller est un peu faible malheureusement, mais c'est dans sa dernière heure que le film trouve un joli tempo de tension qui ne s'arrête pas. Pas mal

3/5

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Nommé à l'Oscar du meilleur film, Nickel Boys conte l'histoire semi-fictionnelle d'un jeune afro-américain dans la Floride des 60's, alors qu'il est envoyé dans un centre de réhabilitation pour jeunes. Le souci est que cet établissement (qui a vraiment existé) est en réalité un vrai camp de concentration ségrégationniste où la torture est pratiquée.
La trame n'a rien de réellement surprenante dans son déroulé (jusque dans sa finalité jouant avec le flash-forward) mais ce qui sort le film du lot est sa réalisation à la 1e personne, épousant le point de vue des 2 protagonistes. Mais point de gimmick à la Hardcore Henry, le tout lorgne + du côté de Malick ou Barry Jenkins niveau incarnation et viscéralité, s'attardant parfois sur des détails pour mieux représenter la psyché des protagonistes.
La photo est sublime (il y a parmi les plus beaux plans de l'année dans ce film) et c'est du vrai cinéma tout simplement

7.5/10
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Oui le Garçon et le Héron masterpiece
Vu 2 fois en salle
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NaughtyDog a écrit : dim. 23 févr. 2025 22:49 Vu 2 fois en salle
Tu nous as habitué à mieux :o :D
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EL a aimé The Order (3,5 étoiles) :

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Depuis sa présentation en compétition à la Mostra de Venise 2024, d’où il est reparti bredouille, The Order semble avoir perdu en prestige ce qu’il a gagné en pertinence. Directement disponible sur Amazon Prime Video sans passer par la case cinéma en France, le film de Justin Kurzel (Assassin’s Creed, Macbeth, Nitram) plonge son remarquable casting (Jude Law, Nicholas Hoult, Tye Sheridan) dans un thriller sur fond de suprémacisme blanc, qui résonne singulièrement avec la reconfiguration des forces politiques outre-Atlantique.

JUDE LAW VS NICHOLAS HOULT


Alors qu’un gourou (Nicholas Hoult) finance ses lubies racistes et antisémites à coups de braquages, un agent du FBI (Jude Law) fraîchement débarqué flaire des motivations plus sordides que le seul appât du gain. Logiquement, The Order se repose beaucoup sur leur opposition. Justin Kurzel aurait d’ailleurs organisé le planning de tournage pour empêcher au maximum les deux acteurs de se fréquenter, histoire de donner corps à leur antagonisme.

Tous deux ne cessent donc de se toiser, de se manquer, de se défier à distance. La mise en scène prend le temps de coller à leurs pas et semble régulièrement les faire dialoguer par l’image, comme lorsqu’une mise en joue crée une connivence involontaire ou que la soif de nature de l’un renvoie aux préceptes prônés par le guide subversif de l’autre.

Sur le papier, une telle dynamique et la traque qui s’ensuit ne peuvent qu’évoquer le classique Heat de Michael Mann. De même, le personnage de flic cabossé qui n’est pas du cru constitue un cliché usité du genre. Pour contourner cet écueil, The Order mise d’abord sur l’interprétation de ses deux stars.

Après avoir siégé dans le bien nommé Juré n° 2 pour Clint Eastwood, le prolifique Hoult bascule du mauvais côté de la loi et se montre magnétique et glaçant en leader révolutionnaire raciste. Sa finesse intellectuelle et sa belle gueule le rendent plus instinctivement séduisant que la moustache fatiguée de Jude Law. Celui-ci, toujours impeccable, n’est évidemment pas en reste et ancre, par son charisme investi, ce personnage de flic intuitif et faillible.

DE L’IDAHO AU CAPITOLE

Ce qui permet à The Order de conférer du souffle et de l’ampleur à ce récit bien balisé, c’est qu’il s’appuie sur des faits réels. Bob Mathews a bel et bien existé et nourri des velléités de révolution suprémaciste, fédérant dans son sillage des nostalgiques du KKK et des frustrés de la défaite au Vietnam.

La voie du thriller apparaît comme une manière efficace de nous introduire aux lignes de force de ces événements trop oubliés. The Order est de surcroît sublimé par la photographie d’Adam Arkapaw (déjà à l’œuvre sur True Detective) et la mise en scène précise et évocatrice de Justin Kurzel.

Dans son précédent long-métrage Nitram, celui-ci s’inspirait déjà de faits historiques (la tuerie de Port-Arthur) de manière à soulever des problématiques contemporaines (le drame avait poussé l’Australie à revoir sa législation sur les armes à feu). C’est encore le cas ici, tant la question du terrorisme suprémaciste demeure d’actualité.

The Order dresse un pont explicite entre les projets révolutionnaires néonazis des années 80 et l’assaut du Capitole en 2021, sans soupçonner au moment de sa sortie que les émeutiers seraient entre-temps graciés à tour de bras. « Notre pays est grand, mais nous sommes tous coincés dans nos têtes« , assénait l’animateur radio Alan Berg avant son assassinat.

Derrière l’opposition des deux hommes se dessinent deux visions du monde et deux manières de les défendre. L’enjeu sous-jacent de leur confrontation, c’est d’empêcher le terroriste de confisquer la parole (le meeting, le meurtre du journaliste) afin d’imposer sa narration déviante. Par ce prisme, le film ne pourrait mieux témoigner de sa propre légitimité.

The Order est disponible sur Amazon Prime Video depuis le 6 février 2025

The Order apparaît bien plus soigné et recommandable qu’une prise d’assaut du Capitole, mais restera sans doute – hélas – moins en mémoire.


https://www.ecranlarge.com/films/critiq ... 2T6dsvtnzg
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Dwayne Johnson arrive chez Martin Scorsese en boss de la mafia hawaïenne (et c’est pas une blague)

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Martin Scorsese pourrait finalement faire un film sur la mafia hawaïenne avec Leonardo DiCaprio, Emily Blunt et surtout… Dwayne Johnson.

Dwayne Johnson a enchaîné les échecs ces dernières années au cinéma. En 2021, il voulait réitérer les énormes succès de ses Jumanji avec le film d’aventure Jungle Cruise, mais le résultat fut catastrophique au box-office avec 221 millions de dollars récoltés pour un budget de 200 millions. En 2022, il voulait renverser la hiérarchie du DCEU avec Black Adam et il a surtout vécu un nouveau flop puisque le film n’a remporté que 393 millions de dollars pour un budget estimé de 240 millions (minimum). Enfin, le pire est arrivé avec le bide de Red One en 2024.

L’acteur et ancien catcheur a donc expliqué qu’il voulait « faire des films qui comptent, qui explorent l’humanité, la lutte et la douleur ». Il sera ainsi à l’affiche de The Smashing Machine de Benny Safdie (Uncut Gems, Good Time) d’ici fin 2025 où il incarne Mark Kerr, un champion de MMA qui a lutté contre sa dépendance aux antidouleurs dans les années 90. Une éventuelle porte d’entrée vers les Oscars et un autre avenir hollywoodien qui semble se confirmer puisque Dwayne Johnson sera à l’affiche d’un des prochains films de Martin Scorsese sur la mafia hawaïenne.

Deadline a en effet annoncé que The Rock allait jouer aux côtés de Leonardo DiCaprio et Emily Blunt pour Martin Scorsese dans un film sur la mafia hawaïenne encore sans titre. Dwayne Johnson tiendrait le rôle principal et c’est lui et Emily Blunt (qui ont joué ensemble dans Jungle Cruise et The Smashing Machine) qui auraient présenté le projet à l’immense réalisateur et DiCaprio et réussi à les convaincre. Un combo que personne n’avait vraiment vu venir qui ferait l’objet d’une guerre d’enchères à Hollywood entre de nombreux studios.

Le film serait un thriller policier entre Les Infiltrés et Les Affranchis. Plus précisément, il suivrait les aventures d’un aspirant chef de la mafia (incarné par The Rock donc) combattant des factions criminelles rivales pour prendre le contrôle du monde souterrain des îles hawaïennes durant les années 60-70, période trouble pour l’archipel. Il s’agit d’une histoire vraie et Martin Scorsese aurait d’ores et déjà engagé Nick Bilton, journaliste de Vanity Fair et documentariste, pour écrire le scénario.

Selon Deadline, il faut imaginer le personnage de Robert De Niro dans Les Affranchis mais en tant que chef du crime hawaïen impitoyable. Voici ce qu’il se dit également en détails dans le papier :

« Dans les années 1960 et 1970 à Hawaï, ce chef de la mafia redoutable et charismatique s’est élévé pour bâtir l’empire criminel le plus puissant des îles, menant une guerre brutale contre les sociétés du continent et les syndicats rivaux tout en luttant pour préserver sa terre ancestrale. Le film est basé sur l’histoire vraie et inédite d’un homme qui s’est battu pour préserver sa patrie dans une quête impitoyable du pouvoir absolu – déclenchant la dernière grande saga de la mafia américaine, où la guerre pour la survie culturelle se déroule dans le plus improbable des endroits : le paradis. »

Une lutte pour préserver une culture, la crainte de sa disparition ou de son invisibilisation et l’affrontement entre des natifs et les représentants du capitalisme… impossible de ne pas penser à Killers of the Flower Moon devant les enjeux et thématiques qui seront au cœur de ce thriller criminel à Hawaï. Ce n’est donc pas si étonnant que Martin Scorsese aient été conquis par l’idée de Johnson et Blunt, et que l’annonce de ce nouveau film prenne tout le monde de court.

Reste qu’il semble peu probable que le film soit le prochain du cinéaste. Vu les informations dévoilées par Deadline, le thriller en est à ses balbutiements, sans scénario finalisé et sans studio (même si la guerre fait apparemment rage pour acquérir les droits du projet). Vu que Martin Scorsese a une demi-dizaine de projets sur le feu et qu’il a 82 ans, il ne devrait donc pas patienter avant trop longtemps avant de se relancer dans un tournage.

En effet, si l’on peut probablement dire que son film de pirates Les Naufragés du Wager s’éloigne de plus en plus, le réalisateur semblait avoir bien avancer dans son film expérimental sur Jésus. Plus encore, Martin Scorsese expliquait dans ses dernières déclarations qu’il pourrait se consacrer à Home, adaptation du roman de Marilynne Robinson sur l’histoire d’une famille américaine dans les années 50, explorant l’extrémisme religieux, la misère sociale et des amours contrariés.

Enfin, c’est surtout l’adaptation de Devil in the White City (Le Diable dans la ville blanche en français) sur l’histoire vraie de Daniel H. Burnham, un architecte de génie à l’origine de l’exposition universelle de Chicago en 1893, et celle du serial killer H.H. Holmes, un médecin qui a commis des multiples meurtres à deux pas de l’exposition, qui a été relancée fin janvier. Après des années de contretemps, Deadline annonçait en effet que Martin Scorsese était en discussion pour réaliser le film avec DiCaprio dans un des deux rôles principaux.

Impossible donc de dire exactement si ce film de mafia à Hawaï avec Dwayne Johnson sera bien le prochain film de Martin Scorsese. Cela dit, le fait qu’il fasse autant de bruit soudainement est plutôt intrigant et le fait que le réalisateur de Casino soit a priori partant pour tourner avec The Rock et lui confier le rôle principal est très prometteur quant à sa prestation dans The Smashing Machine. Une chose est sûre, si le thriller policier se concrétise, il s’agira de la septième collaboration entre Scorsese et DiCaprio.

En attendant d’en savoir plus, on va évidemment surveiller le projet de très près. D’ici là, Leonardo DiCaprio sera lui à l’affiche de One Battle After Another de Paul Thomas Anderson le 6 août prochain.


https://www.ecranlarge.com/films/news/d ... 9tpI680qGQ
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Pale a écrit : mar. 25 févr. 2025 19:06 Image
Intriguant :bounce:
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Jude Law a suivi un régime :o
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Welcome to Holland : une bande-annonce tordue pour le thriller d’Amazon Prime avec Nicole Kidman

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Nicole Kidman revient sur Amazon Prime Video avec Welcome to Holland, un thriller familial (et meurtrier) dont la bande-annonce vient d’être dévoilée.

Nicole Kidman semble décidément être sur tous les fronts. À peine sortie d’Un couple parfait sur Netflix qui a eu du mal à convaincre notre Judith, et de l’ennuyeux Babygirl au cinéma, la revoilà sur le terrain du thriller avec Welcome to Holland (ou Holland, Michigan dans son titre original) de Mimi Cave.

Si Nicole Kidman se dit obsédée par les films d’horreur, au point de vouloir tourner avec James Wan autre chose que Aquaman (c’est tout le mal qu’on lui souhaite), et de vouloir une suite à un film d’horreur culte, c’est à un serial killer qu’elle va avoir affaire dans la petite ville de Holland. Petit détail somme toute anodin, ledit tueur en série est son époux. Amazon Prime vient de livrer une nouvelle bande-annonce pour son thriller familial Welcome to Holland.



Dans Welcome to Holland, Nicole Kidman incarne Nancy Vandergroot, une enseignante et femme au foyer menant une vie idyllique auprès de son mari Fred, interprété par Matthew Macfadyen, et de leur fils Harry, joué par Jude Hill, à Holland, une pittoresque ville du Michigan. Sa vie commence à déraper quand elle soupçonne son époux d’avoir une relation extraconjugale.

La vérité va être bien plus perturbante, puisque Nancy va découvrir qu’en réalité Fred est un tueur en série. Un secret qui, s’il venait à s’ébruiter, pourrait ruiner la petite vie idéale de la famille Vandergroot.

La réalisatrice Mimi Cave semble poursuivre son exploration des relations humaines légèrement déviantes, puisque Welcome to Holland parait s’inscrire dans la droite lignée de son précédent film Fresh. Dans ce dernier, une femme qui écume les applis de rencontre en espérant trouver le prince charmant tombe amoureuse d’un jeune homme qui s’avère être un taré cannibale.

Interviewée par People, Mimi Cave avait expliqué qu’elle s’était inspirée du personnage de Nicole Kidman dans Prête à Tout pour créer celui de Nancy Vandergroot.

« Il y a une sorte d’humour décalé que nous espérons que les gens comprendront. Elle joue un rôle comique incroyablement nuancé et je savais qu’elle avait cela en elle, mais qu’elle n’avait peut-être pas joué un rôle [comme celui-là] depuis un certain temps. Elle est si drôle, si profondément drôle. »

À la fois thriller, traque policière et comédie noire, Welcome to Holland sera présenté en avant-première au festival SXSW en mars 2025, avant d’être disponible en streaming sur Amazon Prime Video à partir du 27 mars.


https://www.ecranlarge.com/films/news/w ... lVyg6i567w
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Le nouveau Fear Street sera dispo le 23 mai.
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NaughtyDog a écrit : mer. 26 févr. 2025 17:05
Damn, ça envoie sacrément du steak.
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Wickaël
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RIP à cette légende, ainsi que sa femme et son chien.

J'avais découvert ce mois-ci French Connection et revu également Impitoyable, qui est selon moi son meilleur film.
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Mes 2 favoris d'Hackman sont Conversation secrète et Mississipi Burning

Un très grand acteur
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Wickaël a écrit : jeu. 27 févr. 2025 12:23 RIP à cette légende, ainsi que sa femme et son chien.
On connait les circonstances ? Asphyxie ?
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Trailer de L'Ombre d'Emily 2 :



J'avais moyennement apprécié le premier mais cette suite a l'air sympa malgré tout.
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Le box-office français de la semaine :

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https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cin ... aC2K_O6BKA
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Un trailer qui tabasse bien.
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Pale a écrit : jeu. 27 févr. 2025 17:04 On connait les circonstances ? Asphyxie ?
Je crois que ce n'est pas encore très clair, il faudra attendre les autopsies je pense.
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Très sympa ce film de Dubosc en mode Fargo ! C'est drôle, ça n'oublie pas ses personnages, c'est même plus que correct niveau mise en scène et le trio Dubosc-Calamy-Poelvoorde poete bien le film.
On passe à côté du vrai bon film à cause d'un détail : le versant thriller criminel qui n'est pas assez exploité selon moi contrairement à ce que font les Coen (pas compris d'où sortait le 3e cadavre non plus d'ailleurs mais bon).
Mais pas mal
3/5

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Après AKA, la team revient avec ce Rapide qui empile globalement tous les codes du film sportif dans le monde de la F3, alors qu'une jeune pilote est prise sous son aile par un ancien champion. Et c'est clairement le duo Paola Locatelli-Alban Lenoir qui porte le film (il faut attendre quand même une bonne demi-heure un peu trop programmatique avant que le récit débute), avec des courses sur circuit correctement réalisées. C'est globalement attendu néanmoins

2.5/5

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Le meilleur Soderbergh ddpuis son biopic Che. Black Bag c'est le mix entre du John LeCarré et Virginia Woolf, alors qu'un espion (Fassbender qui rejoue un peu sa partition de The Killer/The Agency) enquête sur sa femme espionne (Cate Blanchett) après qu'une fuite ait touché leur service. Pour se faire il invite également 2 autres couples d'agents pour comprendre le fin mot de l'histoire.
Nourri par un script malin et ludique de David Koepp, ce Black Bag va à l'encontre des clichés du genre (il n'y a pas d'action du tout et on est régulièrement en huis-clos) pour être un vrai film d'espionnage drivé par des dialogues ciselés, des irruptions réussies d'humour caustique, une mise en scène Fincheresque millimétrée, une BO pulsatile de Thomas Newman, une photo travaillée (par Soderbergh lui-même) et un rythme complètement tenu en 1h30.
Mais surtout, le film use de son concept pour questionner la confiance et la notion de fidélité aveugle au sein du couple, alors que les différents partis sont des professionnels du mensonge.
Le final est ptet un poil explicatif comme dans un whodunnit, et l'intrigue aurait sans doute pu aller vers des cimes de suspense plus amples encore.
Mais en l'état y a pas de bout de gras : une réussite !

7.5/10

PS : tout le cast est au top, et Jean-Page montre encore qu'il ferait un bon Bond
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On va faire simple, ce nouveau Olivier Marchal est naze, du polar digne de France 3 sans réelle tension ni aspect coup de poing. Mais le pire est sans nul doute le fils Belmondo en acteur principal, dont la vacuité de jeu n'a d'égale que son charisme d'endive

1.5/5
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Jason Statham va revenir dans The Beekeeper 2 pour tout casser, avec un nouveau réalisateur

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Après le succès surprise de The Beekeeper, Jason Statham s’apprête à reprendre sa combinaison d’apiculteur vengeur pour une suite à son thriller musclé.

Jason Statham est au film d’action musclé ce que Mario est au jeu vidéo : une élite polymorphe. Tandis que Mario peut être plombier, médecin, pilote, footballeur, golfeur professionnel, joueur de baseball, basketteur et nageur olympique, Jason Statham, lui, peut être transporteur, serf au Moyen Âge, ex-marine, ex-agent de la DEA, plongeur émérite, et même apiculteur dans son récent The Beekeeper.

Réalisé par David Ayer (le Suicide Squad nul de 2016), The Beekeeper a été une sacrée surprise. Avec 40 millions de dollars de budget, le film en a rapporté plus de 160 millions au box-office mondial. Malgré ce succès, le film n’est sorti en France que directement en DVD avant d’atterrir sur Amazon Prime. Alors que le duo Statham/Ayer a déjà annoncé une nouvelle collaboration pour A Working Man, dont la bande-annonce musclée a été récemment dévoilée, l’acteur compte bien renfiler sa tenue d’apiculteur pour The Beekeeper 2.

Pour cette suite, David Ayer cède sa place à Timo Tjahjanto, réalisateur indonésien reconnu pour sa participation aux anthologies The ABCs of Death, V/H/S/2, et V/H/S/ 94, et pour avoir signé la belle boucherie L’Ombre rebelle pour Netflix, un énorme plaisir régressif. Actuellement en pleine post-production de Nobody 2 avec Bob Odenkirk, Timo Tjahjanto, enchainera donc avec The Beekeeper 2.

Le scénario du film a été confié à Kurt Wimmer, le scénariste-réalisateur capable de réaliser le trop sous-estimé Equilibrium, et l’immonde Ultraviolet dans la foulée. Du côté scénario, même punition : l’artiste a signé les histoires de Sphère de Barry Levinson et de Thomas Crown de John McTiernan, avant d’aller se vautrer dans des navets avec Total Recall : Mémoires programmées de Len Wiseman, Point Break d’Ericson Core et Expendables 4…

Dans le premier volet, Jason Statham incarnait Adam Clay, un ancien agent d’une organisation secrète connue sous le nom de « Beekeepers », reconverti en apiculteur. Lorsque sa bienfaitrice, interprétée par Phylicia Rashad, est victime d’une escroquerie en ligne, Clay décide d’aller casser des mâchoires pour faire régner l’ordre et la justice.

On espère juste que cette suite approfondira la mythologie entourant cette mystérieuse organisation. Statham avait d’ailleurs évoqué cette possibilité dans une interview accordée à Variety :

« Tout le film monte en puissance au niveau de l’action. Il connaît un crescendo incroyable. [Dans le film], il y a toute une mythologie autour de l’apiculture. Si nous avions la chance de faire une suite, nous aurions tout un monde dans lequel nous pourrions plonger. »

La production de The Beekeeper 2 est prévue pour débuter à l’automne 2025. Bien qu’aucune date de sortie officielle n’ait été annoncée, une sortie courant 2026 semble envisageable. Étant donné le succès du premier film, il est même probable que cette suite ait droit à une sortie en salles dans l’Hexagone.


https://www.ecranlarge.com/films/news/t ... r9a0k797LQ

C'est clairement le choix du réalisateur qui m'a motivé à partager cette news.
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EL a beaucoup aimé Queer (4 étoiles) :

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Moins d’un an après le trépidant Challengers et seulement quelques mois avant son thriller After the Hunt, Luca Guadagnino est déjà de retour au cinéma avec Queer, scénarisé par Justin Kuritzkes. Cette adaptation du roman éponyme de William S. Burroughs a été présentée en compétition à la Mostra de Venise 2024, mais en est repartie bredouille. Pourtant, entre les performances incroyables de Daniel Craig et Drew Starkey (voire de Jason Schwartzman et Lesley Manville), les sublimes idées de mise en scène et l’atmosphère enivrante, Queer est peut-être l’un des meilleurs films de Luca Guadagnino. En salles dès ce 26 février.

EVERYDAY NIGHT FEVER


Dans Queer, une phrase de Lee (superbe Daniel Craig) prononcée à l’égard d’Allerton (magnétique Drew Starkey) revient régulièrement : « Je veux te parler… sans rien dire ». Lors de plusieurs séquences, le personnage de Lee fantasme de caresser le visage, sentir la nuque… d’Allerton, ses envies transgressant les lois de la physique et se détachant de son corps un bref instant grâce un effet de surimpression à l’écran. L’une de ses scènes se déroule d’ailleurs dans un cinéma, devant Orphée de Jean Cocteau au moment même où le poète traverse un miroir censé lui permettre de retrouver sa femme morte.

Ces deux éléments (la phrase et la surimpression) sont peut-être ceux qui encapsulent le mieux toute la magnificence du film de Luca Guadagnino. Queer raconte en effet l’histoire de William Lee, écrivain américain junkie qui mène une vie désabusée dans le Mexico des années 50. Il erre dans les bars et cafés gays, jour et nuit, multipliant les rencontres, les beuveries alcoolisées et prises de stupéfiants… jusqu’à ce qu’il tombe sur Eugene Allerton, dont la beauté, la jeunesse et le côté énigmatique vont l’attirer dans ses filets.

Dans le premier chapitre du film (découpé en trois parties), Luca Guadagnino suit donc leur errance respective, les approches ridicules de Lee, sa détresse émotionnelle et son absolue obsession pour Eugene, non réciproque. Avec un spleen enivrant, magnifié par la BO du duo Reznor-Ross (Pure Love, Wouldn’t You ?), l’utilisation de certains tubes (All Apologies de Nirvana par Sinead O’Connor) et surtout une direction artistique phénoménale (les décors de Stefano Baisi, la photo de Sayombhu Mukdeeprom), Luca Guadagnino filme une nouvelle fois le désir (et le sexe) comme personne.

Toute la carrière du cinéaste consiste à conter (entre autres) les tentations de ses personnages, à l’image du trio de Challengers, du quatuor de A Bigger Splash ou de son sublime duo dans Call Me by Your Name. Dans ce dernier, il parlait plus précisément d’un amour romantique, ce qui semble également le cas de Queer dans un premier temps avec la naïveté de Lee, sa peine de cœur naissante mais aussi ses ébats intenses et torrides avec Eugene.

SEXE, DROGUE ET TÉLÉPATHIE

Sauf qu’en vérité, Luca Guadagnino peint plutôt l’origine d’un amour toxique avec son adaptation très libre du livre de William S. Burrhoughs. Quoi de plus logique finalement, au vu de la bifurcation progressive de Queer vers un terrain psychédélique, que le récit s’emballe et délaisse sa romance érotique pour une exploration de l’addiction à toutes les échelles. La langueur, si elle est mélancolique et rêveuse dans le premier chapitre, se mue en dépérissement des corps, des attirances et des fantasmes dans le second.

Si tout était réel (ou palpable) dans les motels de Mexico malgré l’ambiance onirique de la ville, ce voyage au fond de la jungle sud-américaine à la recherche du yagé (ou ayahuasca) ne viendra que confirmer la superficialité de leur passion vouée à l’échec. Le film d’amour sensuel et bouillant (cette scène de sexe ultra-explicite entre Lee et Allerton à Mexico) laisse place à une expérience de cinéma hallucinatoire, où les corps fusionnent sous l’effet de psychotrope jusqu’à en vomir.

La séquence en question surprendra et divisera largement vu la folie qu’y injecte Luca Guadagnino, pourtant, elle vient justement concrétiser tous les enjeux initiaux de l’histoire. Cet amour a été recherché et espéré, leur songe télépathique exaucé, mais leur union physique et absorption mutuelle n’a fait que révéler les vrais sentiments de chacun, incompatibles. Car Queer n’est pas tant une histoire d’amour impossible que le récit d’âmes en détresse.

Deux hommes écrasés par la honte (leur homosexualité bien sûr, surtout à cette époque), l’angoisse de ne jamais être aimé et la terrible appréhension d’une mort solitaire dans un monde les ayant déjà violemment isolés. En résulte une œuvre bizarre, troublante et poignante, dont l’épilogue abscons aux réminiscences du final de 2001, L’Odyssée de l’espace de Stanley Kubrick (la vieillesse, les couleurs, l’espace-temps insaisissable), divulgue le pouvoir intemporel de cette ballade furtive, mais inoubliable. Vertigineux.

Capturant la solitude et les regrets de toute une vie à travers un voyage psychédélique entre désir, addiction et désespoir, Queer est peut-être le meilleur film de Luca Guadagnino.


https://www.ecranlarge.com/films/critiq ... 6-O23GqBAQ
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Pale
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Vu :

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J'ai moyennement apprécié. On va suivre la vie d'une poignée d'étudiants qui rentrent dans une école artistique pour 4 années de formation. Paradoxalement on ne ressent pas la sensation du temps qui passe mais ça n'empêche pas le film d'être parfois très long à cause de certaines scènes pas toujours intéressantes et un rythme en dents de scie. Cela dit certaines scènes sont très bonnes et électrisantes et il y a un sentiment de liberté pas déplaisant.

Anecdote marrante : dans le film on retrouve l'acteur Paul McCrane qui a marqué mon enfance en jouant un méchant dans Robocop, c'est celui qui termine comme ceci :

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Dans Fame il a ce look :

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:D

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J'ai également moyennement apprécié. La première partie est longue, la seconde est plus intéressante et certaines scènes à fleur de peau interpellent (même si les acteurs en font parfois des tonnes). Par contre faut avouer qu'il y a des scènes qui font ultra factices et qui sont très moches la scène dans le stade à la fin est horrible.

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Suite de Chinatown dont (honte à moi) je n'ai quasi plus aucun souvenir mais je me souviens avoir apprécié lors de sa découverte. De cette suite, je sauve principalement le travail sur l'ambiance et la reconstitution d'époque. À part ça, on a affaire à un thriller néo-noir à l'intrigue tellement alambiquée qu'on ne prend pas énormément de plaisir durant sa très longue durée de 2h20.

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J'ai adoré ce nouveau Steven Soderbergh. Le charme a fonctionné sur moi au fur et à mesure car j'étais moyennement fan de la première partie mais lorsque les choses se précisent j'ai commencé à me sentir véritablement impliqué jusqu'au final qui m'a bien tenu en haleine et qui ne m'a pas laissé insensible.
Modifié en dernier par Pale le dim. 2 mars 2025 21:44, modifié 2 fois.
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Mon programme ciné du week-end prochain :

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Peut-être :

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Le Paul W. S. Anderson ressemble à un Mad Max du pauvre, ça a l'air horriblement cheap. Pas certain que je m'inflige ça :D
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ClintReborn
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C'était un très beau montage hommage :jap:

Ah ça y’est, j’viens de comprendre à quoi ça sert la canne. En fait ça sert à rien… Du coup ça nous renvoie à notre propre utilité : l’Homme face à l’Absurde ! (Perceval)
"Le chemin de la liberté commence la ou les croyances se meurent"
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Pale a écrit : dim. 2 mars 2025 21:36 Le Paul W. S. Anderson ressemble à un Mad Max du pauvre, ça a l'air horriblement cheap. Pas certain que je m'inflige ça :D
Bautista a limite le même look que Idris Elba dans La Tour Sombre :D
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Pale
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:hot:
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