Le Cercle des profileurs disparus

Inutile de vénérer Godard pour venir discuter sur ce forum. Le Général vous permet en effet d'aborder tous les sujets outre le cinéma.
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Netflix a trouvé un super réalisateur pour ce thriller psychologique avec Jennifer Lopez

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Jennifer Lopez continue sa fructueuse collaboration avec Netflix et prépare l’adaptation d’un thriller psychologique avec un super réalisateur.

En 2021, Jennifer Lopez a signé un contrat pluriannuel avec Netflix pour produire des séries, films et émissions de télévision via sa propre boite de production : Nuyorican Productions. Depuis, deux films sont nés. D’abord, The Mother en mai 2023 devenu un énorme succès avec plus de 136,4 millions de visionnages lors de ses 91 premiers jours, soit le 11e plus gros score pour un film anglophone du N rouge. Puis, Atlas en mai 2024 qui a connu un succès plus maigre mais tout de même solide (probablement aux alentours des 85 millions de visionnages).

Depuis, on sait que Jennifer Lopez a du pain sur la planche avec Netflix puisqu’elle est censée produire le thriller The Cipher, la comédie romantique Office Romance et la série Happy Place adaptée du livre éponyme d’Emily Henry. Trois projets dont les nouvelles se font rares et la raison a peut-être montré le bout de son nez. En effet, Netflix et Jennifer Lopez auraient décidé de se lancer dans un nouveau film avec l’adaptation du thriller psychologique L’autre Mrs Parrish de Liv Constantine et auraient trouvé un super réalisateur pour s’en occuper.

Netflix détient les droits d’adaptation de L’autre Mrs Parrish depuis 2021 et il semblerait que les choses avancent enfin. Selon Deadline, non seulement Jennifer Lopez sera donc productrice et actrice dans le film, mais en plus Robert Zemeckis en sera le réalisateur. Après son magnifique Here, injustement mal-aimé par la critique américaine, le cinéaste aurait accepté de se lancer dans l’adaptation du thriller psychologique, revenant à un scénario plus proche de films comme Alliés et Apparences dans sa carrière.

En effet, L’autre Mrs Parish suivra l’arnaqueuse Amber Patterson (Jennifer Lopez) qui ciblera un couple fortuné, les Parrish, comme prochaines victimes. Elle infiltrera le couple en se liant d’amitié avec l’épouse et en séduisant le mari, avec l’intention magistrale de devenir la prochaine Mme Parrish. Sauf qu’elle va finalement découvrir que la vie de l’épouse Parrish est bien plus compliquée qu’elle ne l’imaginait. De quoi promettre une bonne dose de suspense, de retournements de situations et de révélations choquantes.

Le scénario sera supervisé par Andrea Berloff (nommée aux Oscars pour NWA : Straight Outta Compton et également derrière The Mother avec Jennifer Lopez donc) et John Gatins, notamment scénariste de Flight pour Robert Zemeckis. À ce stade, aucune autre information n’a vraiment filtré, puisqu’aucune date de sortie n’a été révélée et que les autres membres du casting restent inconnus.

D’ici là cependant, Jennifer Lopez devrait enfin revenir au cinéma avec Kiss of the Spider Woman de Bill Condon, adaptation du fameux roman Le Baiser de la femme araignée de Manuel Puig. Le film avait été présenté à Sundance début 2025 et avait reçu un accueil plutôt très positif. Il devrait sortir d’ici l’automne.


https://www.ecranlarge.com/films/news/j ... YfW0iWCeIg
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EL a moyennement apprécié Until Dawn (2,5 étoiles) :

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Après les films Uncharted et Gran Turismo, et la série The Last of Us, le studio PlayStation Productions continue à exploiter le catalogue avec Until Dawn. Adapté du jeu vidéo sorti en 2015, le film Until Dawn : La Mort sans fin (sous-titre français dispensable) est réalisé par David F. Sandberg, qui a déjà fait ses preuves au rayon horreur avec Dans le noir, Annabelle 2 et les films Shazam (totale terreur). Et qui a choisi ici d’adapter le jeu d’une manière… inattendue. A découvrir au cinéma dès le 23 avril.

SYSTEM OF A DAWN


Dans la très longue liste des idées saugrenues, le film Until Dawn en tient une belle couche. Pourquoi adapter un jeu vidéo qui était un simple hommage au cinéma d’horreur ? Et comment adapter une pure expérience de jeu vidéo, qui reposait principalement sur les choix à faire pour diriger l’histoire à chaque embranchement ? Plus encore qu’Uncharted et The Last of Us, le film Until Dawn était une sacrée gageure pour l’équipe créative.

Côté business, c’était une simple formalité vu le succès du jeu développé par Supermassive Games. Depuis, le studio a surfé sur la vague horrifico-interactive avec The Dark Anthology (Man of Medan, Little Hope, House of Ashes, The Devil in Me…) et la suite spirituelle d’Until Dawn, intitulée The Quarry. Le monde a même eu droit à un remake parfaitement dispensable d’Until Dawn, seulement neuf ans après la sortie de l’original. Le film était donc une nouvelle étape dans cette bête et méchante logique marketing pour PlayStation Productions, studio fondé en 2019 pour exploiter le catalogue Sony – le film Ghost of Tshushima et les séries God of War et Horizon : Zero Dawn arrivent.

Il y avait toutefois une petite raison d’y croire avec la présence du réalisateur David F. Sandberg. Remarqué avec ses malins courts-métrages sur YouTube et embauché par Hollywood pour en adapter un au cinéma (Dans le noir), il a continué sa route en tant que mercenaire, pour le pire (Annabelle 2) et le pire que tout (Shazam et Shazam 2). Le voir revenir à l’horreur dans un autre film de commande avait donc une saveur douce-amère. Mais le vrai argument d’Until Dawn n’était pas là.

GAME OVER AND OVER AGAIN

Until Dawn aurait pu choisir la facilité d’un petit slasher où un groupe de jeunes abrutis est simplement pourchassé par un tueur masqué et des wendigos. Ça aurait été fidèle, et ça aurait probablement été naze. À la place, les effrayants scénaristes Blair Butler (Le Bal de l’enfer, Polaroid) et Gary Dauberman (Destination finale 5, les trois Annabelle dont le troisième qu’il a réalisé lui-même) ont choisi de se concentrer sur l’un des principaux arguments d’Until Dawn : la rejouabilité.

Parce qu’au-delà des choix (sauver machin ou bidule, se cacher à droite ou à gauche, se battre ou s’enfuir…), c’était la possibilité de refaire, rejouer et revivre le cauchemar, et explorer les différentes options de l’effet papillon, qui avaient transformé ce petit jeu en gros plaisir. Comment adapter ça au cinéma ? Avec le joker de la boucle temporelle pardi. Cette astuce inattendue transforme alors le fameux sablier du jeu en moteur de l’horreur, et condamne les cinq personnages à vivre nuit après nuit un nouveau cauchemar.

Cette (très) grande liberté a beau confirmer qu’une adaptation Until Dawn n’avait probablement aucun sens, elle apporte au film une dimension réellement amusante et ludique. Chaque nouvelle nuit s’apparente à une nouvelle partie, avec la possibilité ou plutôt l’obligation d’ouvrir une nouvelle porte, explorer une nouvelle zone, et croiser une nouvelle horreur. Et chaque mort permettra de retenir une nouvelle leçon, et reprendre depuis la sauvegarde pour une nouvelle tentative. Là est toute la malice du film : faire de cette boucle temporelle une représentation narrative de l’expérience d’un jeu vidéo d’horreur.

Quand un personnage un peu moins stupide que les autres comprend que le cauchemar prend une nouvelle forme à chaque redémarrage pour une bonne raison, le die and retry devient lui aussi malin. Le pauvre groupe est trimballé dans cette espèce d’escape game infernal qui prend des allures de petit train fantôme, où se croisent tueur masqué, wendigos, vieille sorcière, créature géante et quelques autres surprises (dont une qui offre l’une des meilleures scènes sanglantes du film). Et le public est lui aussi piégé, et soumis aux mêmes règles. Car ce Until Dawn n’a qu’une mission : faire peur en changeant constamment les règles du jeu, et maintenir tout le monde éveillé des deux côtés de l’écran.

LA CABALE DANS LES BOIS

Until Dawn a pourtant du mal à transformer la bonne idée en vraie expérience. Et en voulant éviter certains pièges de l’adaptation de jeu vidéo, il est tombé dans ceux des films de boucles temporelles. Au lieu de laisser le temps s’écouler et écraser les personnages, il se cache derrière les ellipses et quelques effets faciles (la semi-amnésie bien pratique, et à géométrie variable). Et au lieu de réellement jouer avec les possibilités sans fin du die and retry, il se contente vite d’un petit montage de multiples morts (option found footage). Autrement dit : le film Until Dawn accélère quelques-uns des moments les plus importants de son concept ludique.

À la place, le scénario s’embourbe dans un premier degré que le jeu, quasi parodique, n’aurait jamais osé. Il y a moins de personnages, mais ils sont tout aussi inintéressants et stupides. Il y a une intrigue de sœur disparue, mais elle est traitée avec un sentimentalisme qui fait tache. Il y a bien du sang et de la cruauté, mais uniquement en guise d’apéro puisque le cahier des charges exige que le niais l’emporte à la fin.

Le film s’accroche à quelques clins d’œil pour rappeler qu’il s’appelle bien Until Dawn, avec notamment l’apparition d’un visage connu sur un bout de papier au détour d’un plan, et une scène où l’héroïne fadasse doit rester immobile à côté d’un monstre. Mais ce sont finalement des détails superflus et presque encombrants, à l’image du pauvre Peter Stormare de retour dans le rôle d’un mystérieux type flippant nommé Hill, lui qui jouait le flippant psy Alan Hill dans les interludes du jeu. Ce sont peut-être aussi des preuves que les contraintes d’une adaptation restaient bel et bien là, malgré l’approche très libre du scénario.

Le modeste plaisir procuré par le film Until Dawn se situe donc au milieu, durant un court point d’équilibre entre la longue et lourdingue mise en place et la conclusion archi-conventionnelle. Là, il y avait la promesse de quelque chose de bien plus amusant et satisfaisant que cette série B gentiment oubliable.

Et la frustration est encore plus grande quand vient la dernière image, qui tease une potentielle suite se déroulant dans le décor du jeu. Mais peut-être qu’au fond, le choix d’une pauvre baraque posée dans une clairière plutôt que d’un chalet au milieu des montagnes enneigées était le premier avertissement sur le manque de saveur de ce Until Dawn. Qui ressemble finalement à une version ratée de La Cabane dans les bois.

L’idée d’adapter le jeu vidéo Until Dawn était douteuse, mais on peut saluer les efforts de l’équipe qui a cherché une bonne pirouette pour s’en sortir. Résultat : un film qui a le mérite d’essayer d’éviter les pièges… sans y parvenir au-delà de quelques scènes amusantes. Et ça donne surtout envie de revoir La Cabane dans les bois.


https://www.ecranlarge.com/films/critiq ... 4OPwNrkz9g
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Après Transformers, Michael Bay va s’attaquer à ce jeu vidéo culte avec Sydney Sweeney

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Le roi du blockbuster hollywoodien va s’attaquer à l’un des jeux les plus cultes des années 80 : Michael Bay réalisera une adaptation en prises de vues réelles de l’une des sagas de jeux iconiques de Sega, avec Sydney Sweeney à la production.

Après les super-héros, Hollywood a trouvé un nouveau filon : les adaptations de jeux vidéo. Le succès colossal du film Super Mario Bros. en 2023, qui a engrangé plus de 1,36 milliard de dollars au box-office mondial, a dû mettre le mors aux dents de certaines maisons de production. Les films Sonic ont aussi cartonné, puisque la trilogie du hérisson bleu a dépassé le milliard de dollars de recettes.

On ajoutera aussi l’insolente réussite du médiocre Five Nights at Freddy’s qui, avec 20 millions de dollars de budget, a rapporté 291 millions, et le rouleau compresseur Minecraft qui remplit les salles de cinéma.

Et même si certains se sont lamentablement vautrés, comme Borderlands, cela n’empêche pas les studios de continuer à puiser dans le catalogue des jeux vidéo. Sega, notamment, a annoncé des adaptations de Yakuza: Like a Dragon, Shinobi et Space Channel 5. La firme japonaise vient d’annoncer que l’une de ses franchises les plus emblématiques sera portée à l’écran par Michael Bay, avec Sydney Sweeney en tant que productrice.​

D’après les informations révélées par Deadline, Sega a confié à Michael Bay la réalisation d’un film en prises de vues réelles adapté de la saga OutRun. Sorti en 1986, OutRun est un jeu de course 100% arcade de Sega conçu par le génial Yu Suzuki (Space Harrier, Hang-On, After Burner, Virtua Fighter et Shenmue, c’est lui), d’abord arrivé dans les salles d’arcade avant de débarquer sur Master System et sur Mega Drive.

OutRun a marqué l’histoire du jeu vidéo grâce à son impression de vitesse hallucinante pour l’époque, son gameplay accessible, ses graphismes hyper colorés et sa bande-son fabuleuse de Hiroshi Kawaguchi (Space Harrier, Fantasy Zone). Le joueur y incarnait un conducteur de Ferrari Testarossa traversant pied au plancher des paysages ensoleillés d’une côte ouest américaine fantasmée accompagné d’une passagère blonde cheveux aux vents.

Le jeu, bien que culte, ne possède pas de véritable scénario ni de personnages développés. Il s’agit avant tout d’une expérience de conduite arcade, centrée sur le plaisir de la vitesse et du sentiment d’évasion. Transformer ça en un film narratif nécessitera une réinvention complète de l’univers.​

On peut aussi considérer ça comme un gros avantage, puisque Michael Bay et Jayson Rothwell, crédité comme scénariste du film OutRun, auront les coudées franches pour s’amuser avec la licence. Pour le moment, Sydney Sweeney est impliquée dans le film en tant que co-productrice via sa société Fifty Fifty Films. Mais sa présence au sein du projet laisse à penser qu’elle pourrait aussi faire partie de la distribution du long-métrage.

Quid du produit final ? On pourrait aisément imaginer un road movie nerveux au possible, mêlant action et humour, et pourquoi pas une grosse dose de nostalgie si jamais il se déroule dans les années 80. Sachant que Yu Suzuki s’était fortement inspiré de L’Équipée du Cannonball (The Cannonball Run) de Hal Needham avec Burt Reynolds pour créer OutRun, cela bouclerait la boucle que de produire un film dans l’esprit des Fous du volant modernes.

Au moment d’écrire ces lignes, aucun acteur n’est attaché officiellement au projet de film live OutRun. Le long-métrage n’a aucune fenêtre de sortie non plus.


https://www.ecranlarge.com/films/news/m ... WGz9rsW1LQ

En espérant que Sydney soit de la partie en tant qu'actrice ^^
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EL a modérément apprécié Bullet Train Explosion (3 étoiles) :

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En avril, Netflix découvre plus d’un film : la même semaine, la plateforme propose le sur-attendu Ravage de Gareth Evans et le remake de Super Express 109. Le second est peut-être le moins célèbre, mais il n’en est pas moins intrigant, puisqu’il est réalisé par Shinji Higuchi (Shin Godzilla) et interprété par Tsuyoshi Kusanagi, ancien membre de boy-band avec qui le metteur en scène avait collaboré sur Sinking of Japan (sans compter un caméo dans L’Attaque des Titans). Bullet Train : Explosion est disponible depuis le 23 avril 2025.

BULLET TRAIN : EXPLOSION / SUPER EXPRESS 110


Un terroriste a piégé un train à grande vitesse japonais. S’il descend en dessous des 80 kilomètres par heure, il explosera. Non, ce n’est pas le pitch d’un ersatz de Speed, mais celui du film qui l’a inspiré : Super Express 109. Sorti en 1975, il utilisait son concept aguicheur pour séparer ses enjeux en deux, d’une part et d’autre d’un long montage alterné : d’un côté, le grand spectacle du train lancé à pleine vitesse, de l’autre l’agitation politique et technique des responsables chargés à la fois d’éviter l’explosion et de coffrer le responsable.

Peu étaient aussi bien placés que Shinji Higuchi pour revisiter cette histoire. Fort d’une grande expérience dans les effets spéciaux (il a notamment travaillé sur les meilleurs Gamera), il est aussi derrière les tunnels administratifs de Shin Godzilla. Son remake est moins radical : il nous épargne les contre-plongées coincées dans les open spaces et les caméras harnachées aux téléphones.

Mais il ne se fait évidemment pas prier pour s’attarder sur les protocoles d’urgence, multiplier les dilemmes techniques et moraux ou en mettre plein la gueule du gouvernement, représenté ici par un technocrate complètement zélé.

À vrai dire, sa version est étonnamment fidèle. Les scénaristes Kazuhiro Nakagawa (réalisateur de seconde équipe sur… Shin Godzilla) et Norichika Ōba reprennent les grandes lignes de l’intrigue originale, à ceci près que la limite de vitesse a suivi l’évolution technologique : elle est désormais fixée à 100 kilomètres par heure. Et que les personnages représentent des catégories de population plus contemporaines : le politicien repentant et l’influenceur font évidemment des apparitions remarquées.

Autre particularité, qui intéressera les ferrovipathes : le Super Express en question est remplacé par l’iconique (enfin on suppose) Hayabusa 60. D’ailleurs, la production aurait, selon Variety, collaboré avec la East Japan railway Company pour proposer une représentation plus crédible de la situation. Plus de fidélité, plus de respect… À l’arrivée, Bullet Train : Explosion est un remake très sage. Un remake bien trop sage même, qui va jusqu’à préserver le rythme d’époque malgré une mise en scène contemporaine et une durée de plus de deux heures dix !

INTER-RAIL

C’est donc principalement sur le plan du grand spectacle que cette fidélité se mue en lourdeur. Bien qu’il comporte quelques bonnes scènes de suspense (le coup de l’aiguillage), le film ne réinvente pas la roue à bandage au rayon cinéma catastrophe. Tout juste réactualise-t-il les séquences d’action de l’original en remplaçant les maquettes par des effets spéciaux plus modernes, certes très réussis, mais dépourvus de la moindre folie. On pouvait en attendre plus de celui qui a contribué aux meilleurs kaijū eiga de ces trente dernières années.

En revanche, lorsqu’il met au goût du jour les réactions de ses personnages, Bullet Train : Explosion est à la hauteur de la filmographie de Higuchi. D’autant qu’il nous réserve une petite surprise, révélée au détour d’un dialogue dans les premières minutes : il s’agit à la fois d’un remake… et d’une suite. Ainsi, il se livre à une véritable étude sociale comparative. Les temps ont changé, les trains à peine, les comportements beaucoup. Que ce soit côté secouristes, passagers ou même terroristes, les motivations, les moyens de s’informer et d’agir ont pris une tout autre forme.

Et le cinéaste ainsi que ses scénaristes choisissent clairement leur camp. Ils ne cessent de mettre en scène l’individualisation de tout un chacun à l’heure des réseaux, sur lesquels compte par ailleurs le mystérieux antagoniste, puisqu’il propose un véritable crowdfunding à l’échelle nationale afin de payer son affolante rançon. Au fur et à mesure de l’intrigue, le repli sur soi généralisé devient la menace principale.

Puis, ils lui opposent un héroïsme collectif représenté par les cheminots, ingénieurs et autres ouvriers du rail. C’est probablement la plus belle idée de ce faux remake : la nature même du trafic ferroviaire refuse le moindre super-héros ou homme providentiel. Les vrais protagonistes de Bullet Train : Explosion sont le contrôleur qui tient son métier à cœur, mais aussi chacun de ses collègues qui se succèdent gare après gare pour sauver les passagers.

Certains y verront une nouvelle louange de la machine libérale après les rangées de tanks de Shin Godzilla. Et ils n’auront pas tort. Mais il est surtout question d’une coopération entre travailleurs, encore capables de transcender le ressentiment propagé par les réseaux sociaux et autres nuisances contemporaines. Donner envie de prendre le train grâce à un film de catastrophe ferroviaire, c’est tout de même un petit exploit.

L’actualisation de Super Express 109 s’avère très chiche sur le plan du grand spectacle, et beaucoup plus intéressante sur le plan humain.


https://www.ecranlarge.com/films/critiq ... sr3_I49JnA
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Thunderbolts* : les premiers avis sur le prochain film Marvel sont tombés

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Thunderbolts*, le prochain film du Marvel Cinematic Universe, arrive bientôt, et les avis de la presse américaine viennent de tomber.

Entre Thunderbolts*, vendu comme le Suicide Squad de Marvel, et Les 4 Fantastiques : Premiers pas avec son esthétique rétrofuturiste, un vent frais pourrait bientôt souffler sur le MCU, après une Phase 5 globalement décevante qui s’est ouverte sur le désastreux Ant-Man 3. De son côté, Thunderbolts* clôturera le bal avant que Les 4 Fantastiques entame la Phase 6 et que le prochain Avengers : Doomsday se mette en place.

Si on attend encore de découvrir la nouvelle équipe des 4F version Matt Shakman qui sortira le 23 juillet, Thunderbolts* a eu droit à sa grande première le 22 avril à Londres. La presse spécialisée a donc pu donner ses impressions sur le film réalisé par Jake Schreier et porté (entre autres) par Florence Pugh, Sebastian Stan, David Harbour et Wyatt Russell.

Tous louent ainsi un film Marvel innovant et émouvant… de quoi espérer une vraie bonne surprise après le soporifique Captain America 4 ? Comme d’habitude, ces avis sont à prendre avec des pincettes.

« À bien des égards, Thunderbolts* est différent des autres films du MCU qui l’ont précédé, et cette fraîcheur n’aurait pas pu arriver à un moment plus opportun, alors que la franchise a besoin de sang neuf et d’une nouvelle direction. Il s’agit à ce jour de l’un des films les plus sombres de Marvel, qui parle du choc émotionnel d’individus brisés aux prises avec leurs choix passés et qui trouvent l’amitié dans leur vie vide.

Il s’agit peut-être d’un film d’équipe, mais il est en grande partie porté par Florence Pugh, qui a la charge dramatique du film sur ses épaules, tandis que Lewis Pullman offre une performance complexe dans le rôle d’un personnage sympathique en guerre avec lui-même. Ce n’est peut-être pas le film Marvel le plus tape-à-l’œil, le plus drôle ou le plus fort, mais ses défauts et ses imperfections collent parfaitement à cette équipe d’anti-héros mal dans leur peau. »
– Next Best Picture

« Thunderbolts* est brut, hilarant et profondément humain. C’est une plongée audacieuse dans le traumatisme, la guérison et la rédemption. La preuve que même les soi-disant losers défaillants et délinquants jetables peuvent surmonter leur passé et devenir les héros que personne n’attendait. C’est cru, émotionnel et différent de tout ce que Marvel a fait avant, une histoire à ne pas manquer qui frappe là où ça fait mal et qui guérit ce qu’il faut guérir. » – Big Gold Belt Media

« Thunderbolts était génial. Des tonnes d’enjeux sur la façon dont le MCU évolue. L’équipe fonctionne bien ensemble, [il y a] beaucoup d’émotion. Yelena est la meilleure pour moi. C’est un film très amusant. Il faut absolument rester dans les parages après le générique. » – iOne Digital

« J’ai été choqué par la qualité de Thunderbolts*. Mettre l’accent sur l’écriture des personnages et l’action pratique donne l’impression d’avoir affaire à l’ancien Marvel qui nous a accompagnés pendant plus d’une décennie. J’aurais aimé qu’on l’ait plus tôt. Le fait que cette équipe dysfonctionnelle ait des atomes crochus aide aussi. » – The Film Blerds

« Eh bien, Thunderbolts* est facilement un des meilleurs films du MCU depuis un moment (et peut-être un de mes nouveaux préférés). Il fait tellement d’étincelles et il y a tellement de charme, en plus de raconter une histoire véritablement sincère à laquelle on peut s’identifier. J’ai versé une larme. Florence Pugh est tout particulièrement remarquable, elle l’emporte haut la main. » – Total Film

« Thunderbolts est un des films Marvel les plus plaisants depuis un certain temps. Il est différent de la plupart des projets du studio. C’est audacieux, drôle, plein d’action et d’émotions inattendues. Florence Pugh est celle qui brille le plus. Il y a beaucoup de choses à aimer dans ce film. Pensez à rester pour le générique de fin… » – The Hollywood Handle

Tous ces avis (par ailleurs compilés sur le compte X/Twitter « Thunderbolts* News ») sont donc largement positifs, mais comme toujours, il s’agit de les prendre avec des pincettes. Toutefois, après la dernière bande-annonce qui faisait plutôt envie, on est tenté de croire que Marvel est encore capable de surprendre, du moins dans le bon sens du terme.

Thunderbolts* sortira dans les salles françaises le 30 avril prochain.


https://www.ecranlarge.com/films/news/t ... DbYzvTAEdA
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EL n'a pas trop aimé Drop Game (2 étoiles) :

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Christopher B. Landon avait été choisi pour réaliser Scream 7, sauf qu’avec les départs de Melissa Barrera et Jenna Ortega et les différends en coulisses, ce « boulot de rêve » s’est transformé « en cauchemar » pour le cinéaste. Loin de la saga culte, il a donc décidé de refaire un petit film d’horreur tendance comédie-parodie chez Blumhouse et dans la lignée de ses deux Happy Birthdead et Freaky : Drop Game. Un petit thriller hitchcockien 2.0 avec une héroïne (Meghann Fahy) dont le rencard va rapidement devenir la pire soirée de sa vie. Au cinéma dès ce 23 avril 2025.

NOT FUN GAME


Il y a des films dont on ressort avec la désagréable impression d’avoir perdu son temps, pas forcément parce qu’ils sont terriblement mauvais, mais bien parce qu’ils sont complètement insignifiants. C’est le cas de Drop Game et on ne va pas cacher une légère déception puisque Landon est loin d’être un manche dans la série B mêlant l’horreur et l’humour avec des concepts intrigants (boucle temporelle dans Happy Birthdead ; changement de corps dans Freaky). Avec Drop Game, le cinéaste semblait encore sur la bonne voie pour nous offrir un amusant petit thriller.

Le pitch était prometteur avec Violet, jeune mère marquée par une ancienne relation toxique qui s’est renfermée sur elle-même et ne fréquente plus aucune homme depuis plusieurs années. Le film la suit donc le jour où elle franchit enfin le pas avec Henry (Brandon Sklenar), un photographe élégant rencontré sur une appli de rencontres. Les deux ont fixé un rencard dans un restaurant de luxe de Chicago, située au dernier étage d’un building… sauf que les choses vont évidemment mal tourner.

À peine le date commencé, Violet va recevoir des messages anonymes d’un inconnu présent dans le restaurant. Les messages sont de plus en plus étranges, jusqu’à ce que ce mystérieux interlocuteur lui fasse comprendre que son fils a été pris en otage. C’est le début du cauchemar pour Violet et, en théorie, c’est aussi le début du plaisir sadique des spectateurs avec le petit jeu parano sur les différents clients et potentiels coupables.

Sur le papier, Landon avait donc une jolie idée entre les mains. Il avait une sorte de thriller hitchcockien des temps modernes avec l’utilisation de la technologie moderne (AirDrop, caméra de surveillance, ordinateurs, carte SD…) en double huis clos très resserré et aux enjeux simples : d’un côté, Violet doit protéger sa famille, de l’autre, elle doit trouver le responsable des menaces et des meurtres sévissant dans le restaurant.

LA GRANDE ESBROUFFE

Ce pitch de soirée romantique infernale dissimulait, en toute logique, son lot de twists et rebondissements, et donnait donc envie d’oublier l’introduction poussive du film. Pas de bol, ce prélude franchement lent amorçait en vérité le rythme à venir du film et son absence pure et simple. Après les bases posées et la menace en place, Drop Game aurait dû monter crescendo dans les tours, son héroïne se trouvant face à une situation de plus en plus angoissante à gérer.

Malheureusement, Christopher Landon tire son intrigue en longueur de manière totalement artificielle uniquement pour enchaîner les faux rebondissements sans vraie conséquence. Résultat, le huis clos dans le restaurant tourne en rond et quasiment à vide, entre les aller-retours aux toilettes de Violet, les drops, les menaces, les faux-suspects, les blagues du serveur, les passages aux bars… Et ce ne sont pas les effets de style inutiles (les SMS sur l’écran en IMMENSE) et la mise en scène sans inventivité de Landon qui relèvent le niveau.

Au fur et à mesure, tout se met carrément en pilote automatique, le récit avançant ses pions sans vraie surprise jusqu’à ladite révélation. C’est à ce moment-là que Drop Game commence à devenir vraiment amusant. Bien sûr, on passera outre les motivations du « méchant » tant elles sont tirées par les cheveux et n’apportent absolument rien à l’histoire. Idem concernant l’identité du suspect qui était presque trop évidente et arrive trop tardivement pour déclencher un vrai choc.

Cependant, en dévoilant qui menace Violet depuis le début, Landon libère enfin à son film de l’ennuyeux cadre du restaurant et bascule dans un grand-guignol plus volontaire et décomplexé, entre bagarres, effets de gravité, fusil de Tchekov habilement utilisé… Au milieu des grandes emphases ampoulées du film sur les violences sexistes et conjugales (sujet ô combien important mais très maladroit ici), ce souffle bourrin final est un petit plaisir de ridicule jubilatoire. Dommage que ce ne soit qu’une affaire de minutes avant le générique final.

Étrangement à côté de la plaque, Drop Game rate à peu près tout ce qu’il entreprend.


https://www.ecranlarge.com/films/critiq ... 6om0Rx51NQ
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Dix ans après, Nicolas Winding Refn revient au cinéma avec un nouveau film

Le cinéaste danois a fait différentes séries télé depuis The Neon Demon, en 2016. Il va réaliser prochainement Her Private Hell.

Il n'en pas fini avec les séries télé. Mais Nicolas Winding Refn va enfin faire son retour au cinéma.

Le cinéaste danois annonce aujourd'hui Her Private Hell, un film produit par Neon qui mettra en vedette Charles Melton, Sophie Thatcher, Kristine Froseth et Havana Rose Liu. Pour l’instant, le mystère reste total : aucune image, aucun synopsis — seulement ce message énigmatique posté sur les réseaux sociaux, dévoilant sobrement le casting.



Sophie Thatcher continue sa belle ascension après avoir été révélée dans Yellowjackets. Elle avait brillé au cinéma dans Companion en début d'année. Charles Melton, connu pour Riverdale, a récemment tourné dans Warfare de Alex Garland. Quant à Kristine Froseth, elle brille dans The Buccaneers sur Apple TV+ depuis 2023, après avoir été remarquée dans l’adaptation de La Vérité sur l'affaire Harry Quebert en 2018.

Quoi que cache Her Private Hell, il s’agira d'un événement puisqu'il s'agira du premier film de Refn depuis The Neon Demon en 2016. Le réalisateur de Drive, Only God Forgives et Bronson s’était depuis tourné vers la série ces 10 dernières années, avec Too Old to Die Young pour Amazon, puis Copenhagen Cowboy sur Netflix.

Et il doit encore sortir son Club des Cinq, un événement en trop parties pour la BBC, à voir sur TF1 prochainement en France.


https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cin ... Y8azHNzfpg
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Ce predator a quand même une sale gueule :hehe:
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NaughtyDog
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J'attendais pas mal ce Flying Lotus en mode grosse déclaration d'amour à la SF-horreur. Hélas belle déception que ce huis-clos qui délaye totalement son intrigue jusqu'à mi-parcours, avant d'expliquer par flashback comment l'héroïne se retrouve seule dans un avant-poste abandonné sans son équipe.

Ensuite le gore s'invite avec quelques idées (notamment un fight en POV avec Iko Uwais), mais ça reste trop peu pour justifier d'une identité (Ash est prisonnier de ses influences que sont Alien, Event Horizon, Prey ou Dark Star en version low cost). Dommage car la BO est très sympa

2/5 max

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Gros uppercut que ce retour tant attendu de Gareth Evans, dans un pur western urbain ultra violent où un flic sur le fil (Tom Hardy est très bon pour inxarner ces persos bourrus) s'acquittant d'une ultime dette : retrouver le fils d'un riche magnat traqué par des flics ripoux et les triades suite à un deal ayant mal tourné.
Comme si on avait dit à Evans que The Raid 2 était trop long, Havoc fait 1h35 montre en main et met bien 45 min à présenter son récit et ses divers persos, déroulant tranquillement l'enquête avant que la poudre ne parle.

C'est taillé à l'os, sans doute trop car le film méritait a mon sens une narration plus ample pour mieux faire exister le gravitas et certains personnages (c'est le défaut majeur du film). Mais pour le reste, on tient des morceaux d'action proprement hallucinants, cristallisés dans 2 séquences figurant instantanément au panthéon des plus grandes séquences de la décennie pour le genre. Une baston en nightclub qui rivalise compketement avec les barouds d'honneur d'un The Raid 2, et un climax proprement divin, où les coups, les balles et le montage chirurgical nous transportent au nirvana. Rien que pour ça c'est une réussite

3.5/5
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Wickaël
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C'était certain que Havoc allait être de la bombe avec Evans aux commandes, il me tarde de le découvrir, enfin quand j'aurais repris un abonnement Netflix...
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EL a aimé La Légende d’Ochi (3,5 étoiles) :

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Sorti de nulle part (mais avec l’étiquette du studio A24 tout de même), La Légende d’Ochi arrive enfin au cinéma en France ce 23 avril 2025. C’est le premier film écrit et réalisé par Isaiah Saxon, et c’est plus qu’alléchant sur le papier : un film d’aventure construit autour de la relation entre une jeune fille et une mystérieuse créature de la forêt, un Ochi, qu’elle essaye de sauver et ramener auprès des siens. Avec un joli casting (Willem Dafoe, Emily Watson et Finn Wolfhard de Stranger Things autour de Helena Zengel), il y avait de quoi être très curieux.

LES BÊTES DU NORD SAUVAGE


La Légende d’Ochi, c’est un peu comme si E.T L’extraterrestre était poursuivi par des personnages de Wes Anderson dans des paysages à la Miyazaki. L’E.T. en question est une parfaitement mignonne boule de poil qui donne son titre au film : les Ochi, des créatures mystérieuses et mystiques, considérées comme une menace par la population locale. Les personnages de Wes Anderson, c’est un groupe d’enfants plus ou moins grands et menés par Willem Dafoe (évidemment), qui se retrouve en armure de chevalier parce que pourquoi pas.

Et les paysages, ce sont les montagnes sauvages d’une île des Carpates, entourant un petit village isolé et coupé du monde. C’est là que la jeune héroïne, Yuri, se lance en quête du sanctuaire légendaire des Ochis, par-delà les forêts, les rivières et les dangers de ce royaume craint par les humains. Et c’est là qu’Isaiah Saxon plante le décor de son premier film.

Avec son acolyte Sean Hellfritsch et sous le nom d’Encyclopedia Pictura, Isaiah Saxon avait été remarqué grâce au clip de Knife pour Grizzly Bear, qui leur ont permis de décrocher la réalisation de Wanderlust pour Björk. Et cette petite merveille créée avec des marionnettes, des acteurs, des miniatures et divers effets, où la chanteuse traverse des paysages fantastiques de montagnes avec un curieux sac à dos, représentait déjà très bien la note d’intention de La Légende d’Ochi.

SI C’EST OCHI J’Y VAIS AUSSI

C’est d’abord la beauté époustouflante de La Légende d’Ochi qui fait frétiller le cœur et les yeux. La musique de David Longstreth, la photographie d’Evan Prosofsky, et la direction artistique au sens large : c’est comme un sortilège qui s’empare de l’écran dès les premières scènes, durant lesquelles Isaiah Saxon ouvre en grand les portes de son petit monde, avec un étonnant souffle épique dans ces forêts mi-belles mi-effrayantes.

Il y a bien sûr la magie du bébé Ochi, qui prend vie grâce à sept marionnettistes permettant à la boule de poil d’interagir avec l’héroïne. Baby Yoda est certes passé par là, mais le tour de force est d’autant plus impressionnant ici que le film a coûté 10 millions de dollars, et demandé six années de labeur. Des deux-cent matte paintings aux quatre costumes d’Ochi adultes avec les têtes en animatroniques, en passant par un formidable design sonore, c’est un travail qui laisse bouche bée, surtout pour une production de cette envergure (le film a été produit par AGBO, la boîte des frères Russo, et distribué aux Etats-Unis par A24).

Mais La Légende d’Ochi n’est pas une bande démo technique. Le bébé Ochi aurait fait tache si le film n’avait pas été entièrement pensé pour qu’il trouve sa place dans un monde où tout est un peu trop étrange, un peu trop coloré, et un peu trop alien. Rien que la réjouissante scène du supermarché, qui se transforme en course-poursuite absurde à toute vitesse, annonce la couleur de cette épopée.

Et à chaque fois que l’aventure s’arrête pour une respiration plus intime, elle se concentre sur le principal : la relation entre ce mini Ochi et la petite Yuri, incarnée par Helena Zengel. Dans ces moments en suspens, où la fille et la bête essayent de communiquer et s’apprivoiser, la magie est totale. Les regards, les poils, les sons et les gestes de la créature forment un miracle, qui existe dans les yeux de l’héroïne – et donc, ceux du public. Et là, La Légende d’Ochi touche du bout des doigts une certaine idée du meilleur des merveilleux. Celui qui semble tellement vrai, qu’on en oublierait que tout est faux.

OCHI SIMPLE QUE ÇA

Mais La Légende d’Ochi reste malheureusement prisonnier de son coffre à jouet de petite fable. Tant que les ingrédients sont séparés, l’illusion fonctionne. L’héroïne traverse les montagnes en nouant un lien incroyable avec le petit Ochi, le père Willem Dafoe la piste avec son club d’enfants perdus où Finn Wolfhard fait mine d’avoir quelque chose à jouer, et la mère Emily Watson rappelle qu’elle n’a pas besoin de grand-chose pour être intense. Et à mesure qu’ils se dirigent vers la mystérieuse destination, la promesse est exaltante parce que tout semble possible. Parce que le crescendo a été parfait jusque là.

Puis vient le moment où il faut passer à la caisse. Et là, le film s’écroule gentiment. Tout le monde a beau être en place dans un décor magnifique, ça ne prend pas, la faute à une exécution beaucoup trop grossière où la lourde symbolique de chaque élément devient mille fois plus artificielle que n’importe quel Ochi à l’écran.

Les personnages sont alors réduits à de tristes marionnettes (sacrée ironie face aux Ochi adultes), placées dans ce théâtre verdoyant pour boucler l’intrigue grâce à un coup de baguette magique beaucoup trop simple et rapide. Et l’émotion est tellement forcée qu’elle s’envole aussi sec, brisant le sortilège installé depuis le début. La ligne est fine entre la pure candeur et la grossière niaiserie, et cet Ochi oscille dangereusement entre les deux à la fin.

Mais si La Légende d’Ochi a bien démontré quelque chose, c’est que le réalisateur Isaiah Saxon a un vrai talent. Le scénariste, en revanche, est un peu à la traîne en comparaison. Avec un coup de main à l’écriture, le film aurait certainement pu aller bien plus haut, et être beaucoup plus beau. Il restera donc quelque peu incomplet, comme un puzzle auquel il manque des pièces. Mais c’est suffisamment réussi pour avoir envie de continuer la partie et attendre la suite de sa carrière, en espérant que l’échec commercial de celui-ci ne lui portera pas préjudice.

Malgré les faiblesses d’un scénario qui s’écroule à la fin, La Légende d’Ochi est une petite merveille pour les yeux, et un plaisir pour toute personne qui aime les univers remplis d’étranges bestioles et de douce candeur.


https://www.ecranlarge.com/films/critiq ... LWcrizBv-Q
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Le box-office français de la semaine :

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https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cin ... 4kd_j2ao3Q
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robinne
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Pale a écrit : jeu. 24 avr. 2025 17:01 Image
2 :o
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Pas aussi virtuose que les The Raid mais ça reste un polar d'action qui envoie du très lourd niveau action et violence.

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Immense surprise que ce Bullet Train Explosion. Je m'attendais à un film catastrophe traditionnel et au final je me suis pris une claque émotionnelle vu la tournure que prend le film au fur et à mesure. J'ai adoré.

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Découverte de ce petit classique dans lequel Brad Pitt joue un psychopathe. Excellent film sorti au début des années 90 dans lequel un couple cherche un covoitureur pour se rendre en Californie tout en visitant des lieux où des crimes ont été commis. Brad Pitt et Juliette Lewis embarquent avec le couple et Brad s'avère être un tueur. C'est un road trip doublé d'un bon thriller parsemé de touches d'humour noir. Brad Pitt est bien évidemment énorme dans ce rôle.
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Pale a écrit : dim. 27 avr. 2025 08:29 Image

Découverte de ce petit classique dans lequel Brad Pitt joue un psychopathe. Excellent film sorti au début des années 90 dans lequel un couple cherche un covoitureur pour se rendre en Californie tout en visitant des lieux où des crimes ont été commis. Brad Pitt et Juliette Lewis embarquent avec le couple et Brad s'avère être un tueur. C'est un road trip doublé d'un bon thriller parsemé de touches d'humour noir. Brad Pitt est bien évidemment énorme dans ce rôle.
"Classique" ? Dans quel sens ?
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robinne a écrit : dim. 27 avr. 2025 09:41
Pale a écrit : dim. 27 avr. 2025 08:29 Image

Découverte de ce petit classique dans lequel Brad Pitt joue un psychopathe. Excellent film sorti au début des années 90 dans lequel un couple cherche un covoitureur pour se rendre en Californie tout en visitant des lieux où des crimes ont été commis. Brad Pitt et Juliette Lewis embarquent avec le couple et Brad s'avère être un tueur. C'est un road trip doublé d'un bon thriller parsemé de touches d'humour noir. Brad Pitt est bien évidemment énorme dans ce rôle.
"Classique" ? Dans quel sens ?
Classique méconnu on va dire :D mais je sais que ce film a son lot d'admirateurs (donc classique dans ce sens là, film de tueur en série bénéficiant d'une bonne réputation). Après c'était encore les débuts de Brad Pitt, c'était avant ses rôles de beau gosse qui lui ont un peu collé à la peau à ses débuts (Et au milieu coule une rivière, Entretien avec un vampire, Légendes d'automne).
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Pale a écrit : dim. 27 avr. 2025 09:53Après c'était encore les débuts de Brad Pitt, c'était avant ses rôles de beau gosse qui lui ont un peu collé à la peau à ses débuts (Et au milieu coule une rivière, Entretien avec un vampire, Légendes d'automne).
Pas vraiment avant. Il y avait déjà eu Thelma et Louise notamment
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Next a écrit : dim. 27 avr. 2025 12:24
Pale a écrit : dim. 27 avr. 2025 09:53Après c'était encore les débuts de Brad Pitt, c'était avant ses rôles de beau gosse qui lui ont un peu collé à la peau à ses débuts (Et au milieu coule une rivière, Entretien avec un vampire, Légendes d'automne).
Pas vraiment avant. Il y avait déjà eu Thelma et Louise notamment
Juste :jap:

Vu :

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Oui le tout est relativement gros à avaler par moments mais j'ai quand même accroché à fond à ce thriller qui m'a énormément rappelé Sous haute pression de Craven. Le rythme est mené tambour battant, la tension est constante et ça m'a tenu en haleine du début à la fin. Je n'ai même pas vu venir certaines révélations ^^

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Une petite pépite des années 80 que je découvre. Matthew Broderick joue un pilote qui se fait sanctionner et qui va être affecté dans un autre secteur où des chimpanzés sont utiliser comme cobaye pour diverses expériences. Matthew va bien évidemment s'attacher à ces animaux. Malgré l'âge du film, ce dernier arrive à se montrer très touchant, voire bouleversant par moments. La fin est un peu too much mais c'est une belle découverte. Le film est également servi par une bonne bande-originale de James Horner où l'on retrouve quelques similitudes avec la musique de Commando sorti un peu avant Projet X.
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Demain ou mardi je vais voir Until Dawn.

Mon programme ciné du week-end prochain :

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Peut-être :

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Après l'immense déception provoquée par Les Crimes du Futur, je suis très réticent en ce qui concerne le nouveau Cronenberg.
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Mon programme ciné du mois de mai :

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Peut-être :

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En VOD :

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Ma plus grosse attente : Fear Street: Prom Queen

Malgré la déception Mission: Impossible – Dead Reckoning, je suis quand même impatient de voir The Final Reckoning. Très impatient aussi de voir le nouveau Destination Finale.
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Deux images du film Weapons :

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Vu :

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The Wraith est le titre original d'un film qui est sorti sous différents titres chez nous selon les supports. Je découvre ce film des années 80 mais je connais son existence depuis mon enfance. En effet, dans les années 80 c'est sous le titre Turbo Interceptor que j'ai appris l'existence de ce film en feuilletant le programme télé mais malheureusement je n'ai pas eu l'occasion de le voir à cette époque mais je me souviens que l'image du film qu'ils ont mis dans le programme télé m'a vraiment fasciné :

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Bon au final j'ai trouvé ça nase :D Peut-être que j'aurais kiffé à l'époque mais même en me remettant dans le contexte de l'époque c'est compliqué. Le concept est sympa (un personnage revient d'entre les morts au volant d'un bolide presque futuriste pour se venger d'un gang de la route ) mais l'ensemble est plus ringard qu'autre chose et les méchants peuvent aisément rejoindre le panthéon des méchants les plus ridicules de l'histoire.
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En VOST :



Ça m'a foutu la chair de poule.
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Hâte.
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Modifié en dernier par Pale le mer. 30 avr. 2025 19:21, modifié 1 fois.
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Ça a l'air toujours aussi pourri.
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Premières images du nouveau Darren Aronofsky :

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Pale a écrit : mar. 29 avr. 2025 17:42 [media]https://pbs.twimg.com/media/GptTXcYWgAA ... name=large[/media]

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Je me permets une petite correction de balise :D

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Kit
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un bon 40ème anniversaire à

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Wickaël a écrit : mer. 30 avr. 2025 13:09
Pale a écrit : mar. 29 avr. 2025 17:42 [media]https://pbs.twimg.com/media/GptTXcYWgAA ... name=large[/media]

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Je me permets une petite correction de balise :D

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Punaize c'est indigne de moi :(

Merci :D

Edit : j'ai quand même corrigé le post d'origine.
Modifié en dernier par Pale le mer. 30 avr. 2025 19:22, modifié 1 fois.
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Kit a écrit : mer. 30 avr. 2025 18:38 un bon 40ème anniversaire à

Gal Gadot
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Très belle photo :jap: :love:
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