Le Cercle des profileurs disparus

Inutile de vénérer Godard pour venir discuter sur ce forum. Le Général vous permet en effet d'aborder tous les sujets outre le cinéma.
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Wickaël
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robinne a écrit : ven. 4 juil. 2025 20:06 Ta TV est un grand écran ?
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Même si je n'en ai quasi plus aucuns souvenirs hormis le très bon antagoniste joué par Harry Melling, j'avais apprécié le premier épisode. Je ne peux pas en dire autant ici tant ce second épisode est pas loin d'être tout pourri. Pour commencer, j'ai été choqué par l'aspect cheap. Les personnages voyagent un peu partout dans le monde mais à chaque fois ça se passe dans des ruelles ou des habitations dégueulasses et vides au milieu de nulle part. Ensuite les personnages, ils sont censés avoir 2000 ans et doivent quand même posséder une certaine sagesse et expérience de la vie mais ils ne sont guère plus intelligents qu'un quelconque influenceur. Les scènes d'action sont moisies et certaines scènes s'enchainent n'importe comment. Dans ce naufrage je retiens quand même la prestation de Matthias Schoenaerts (et je ne dis pas ça parce qu'il est belge), c'est le seul qui apporte un tant soit peu de sensibilité à l'ensemble. Le premier film fait partie des films les plus vus sur Netflix, c'est incroyable qu'ils aient mis 5 ans pour pondre un truc aussi pauvre.
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Wickaël
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Pale a écrit : ven. 4 juil. 2025 22:42 Image

Même si je n'en ai quasi plus aucuns souvenirs hormis le très bon antagoniste joué par Harry Melling, j'avais apprécié le premier épisode. Je ne peux pas en dire autant ici tant ce second épisode est pas loin d'être tout pourri. Pour commencer, j'ai été choqué par l'aspect cheap. Les personnages voyagent un peu partout dans le monde mais à chaque fois ça se passe dans des ruelles ou des habitations dégueulasses et vides au milieu de nulle part. Ensuite les personnages, ils sont censés avoir 2000 ans et doivent quand même posséder une certaine sagesse et expérience de la vie mais ils ne sont guère plus intelligents qu'un quelconque influenceur. Les scènes d'action sont moisies et certaines scènes s'enchainent n'importe comment. Dans ce naufrage je retiens quand même la prestation de Matthias Schoenaerts (et je ne dis pas ça parce qu'il est belge), c'est le seul qui apporte un tant soit peu de sensibilité à l'ensemble. Le premier film fait partie des films les plus vus sur Netflix, c'est incroyable qu'ils aient mis 5 ans pour pondre un truc aussi pauvre.
Je vais faire l'impasse sur cette suite :D
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Wickaël a écrit : ven. 4 juil. 2025 22:45
Pale a écrit : ven. 4 juil. 2025 22:42 Image

Même si je n'en ai quasi plus aucuns souvenirs hormis le très bon antagoniste joué par Harry Melling, j'avais apprécié le premier épisode. Je ne peux pas en dire autant ici tant ce second épisode est pas loin d'être tout pourri. Pour commencer, j'ai été choqué par l'aspect cheap. Les personnages voyagent un peu partout dans le monde mais à chaque fois ça se passe dans des ruelles ou des habitations dégueulasses et vides au milieu de nulle part. Ensuite les personnages, ils sont censés avoir 2000 ans et doivent quand même posséder une certaine sagesse et expérience de la vie mais ils ne sont guère plus intelligents qu'un quelconque influenceur. Les scènes d'action sont moisies et certaines scènes s'enchainent n'importe comment. Dans ce naufrage je retiens quand même la prestation de Matthias Schoenaerts (et je ne dis pas ça parce qu'il est belge), c'est le seul qui apporte un tant soit peu de sensibilité à l'ensemble. Le premier film fait partie des films les plus vus sur Netflix, c'est incroyable qu'ils aient mis 5 ans pour pondre un truc aussi pauvre.
Je vais faire l'impasse sur cette suite :D
Bah oui, imagine qu'en plus je suis bon public envers les grosses productions en général :D
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Wickaël a écrit : ven. 4 juil. 2025 22:45
Pale a écrit : ven. 4 juil. 2025 22:42 Image

Même si je n'en ai quasi plus aucuns souvenirs hormis le très bon antagoniste joué par Harry Melling, j'avais apprécié le premier épisode. Je ne peux pas en dire autant ici tant ce second épisode est pas loin d'être tout pourri. Pour commencer, j'ai été choqué par l'aspect cheap. Les personnages voyagent un peu partout dans le monde mais à chaque fois ça se passe dans des ruelles ou des habitations dégueulasses et vides au milieu de nulle part. Ensuite les personnages, ils sont censés avoir 2000 ans et doivent quand même posséder une certaine sagesse et expérience de la vie mais ils ne sont guère plus intelligents qu'un quelconque influenceur. Les scènes d'action sont moisies et certaines scènes s'enchainent n'importe comment. Dans ce naufrage je retiens quand même la prestation de Matthias Schoenaerts (et je ne dis pas ça parce qu'il est belge), c'est le seul qui apporte un tant soit peu de sensibilité à l'ensemble. Le premier film fait partie des films les plus vus sur Netflix, c'est incroyable qu'ils aient mis 5 ans pour pondre un truc aussi pauvre.
Je vais faire l'impasse sur cette suite :D
Par contre si tu veux un film qui dégomme bien sur Netflix, je te conseille L'Ombre Rebelle de Timo Tjahjanto.
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Wickaël a écrit : jeu. 3 juil. 2025 16:53 :hello:

J'ai maté Heads of State hier soir, avec Idris Elba et John Cena. J'ai bien rigolé, l'alchimie entre les 2 acteurs fonctionne à merveille (comme dans The Suicide Squad), les scènes d'action (notamment la première en Espagne et la dernière course-poursuite en Italie) envoient du lourd. Bon après certains FX font vraiment mal aux yeux, et puis côté scénario c'est du vu et revu sans grande surprise mais j'ai quand même passé un bon moment. 6/10
Pour moi ce sera plutôt un 8/10 :D

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Une vraie grosse bonne comédie d'action doublée d'un bon buddy movie à l'ancienne. Le rythme est mené tambour battant et toutes les scènes d'action déménagent L'intro, la scène de l'Air Force One, la baston hilarante avec les jeunes en Biélorussie, la scène avec Jack Quaid, la scène de l'entrepôt avec le coffre héliporté et tout le final à Trieste, le film est extrêmement généreux en la matière. L'alchimie entre John Cena et Idris Elba est excellente (certaines répliques sont hilarantes) et Priyanka Chopra Jonas est bien badass. Bref un vrai moment de bonheur me concernant :D
Modifié en dernier par Pale le lun. 7 juil. 2025 17:55, modifié 1 fois.
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J'ai également vu :

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Un berger corse refuse de céder son terrain à des "investisseurs". Une rixe va éclater et mal tourner et le berger va être obligé de fuir. J'avoue avoir moyennement apprécie la première partie (pas très fan du personnage et de certaines réactions) mais plus le film avance et plus il se mue en œuvre contestataire et de révolte et j'avoue avoir pas mal vibré durant la seconde partie. Au final j'ai trouvé ça très bon.

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Beaucoup aimé ce nouveau Jurassic World. Oui ça n'invente rien mais ça reste un film d'aventure très solide et ce que j'ai particulièrement apprécié, c'est la tension qu’insuffle le réalisateur avant chaque scènes d'action. Gareth Edwards sait construire ses scènes et certaines font d'ailleurs partie des meilleures de la saga à mes yeux. Je regrette juste un final qui manque un peu d'épique ça aurait été classique et prévisible mais j'aurais pas dit non à une grosse baston entre le dinosaure mutant et le T-Rex. J'ai également apprécié les décors et là aussi on ressent la patte du réalisateur, il y a des magnifiques plans m'ayant fait penser à son The Creator.
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Un film d'animation sur 3 chanteuses de K-pop qui sont en réalité des chasseuses de démons et dont la musique a pour but d'empêcher la prolifération du mal. Visuellement c'est très stylé et même si il y a ici et là des scènes assez électrisantes et d'autres qui envoient du steak, je ne me suis pas totalement sentir concerné. L'ensemble m'a paru un peu neuneu, superficiel et pas très bien développé.
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Mon programme ciné du week-end prochain :

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Peut-être :

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En VOD :

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Cocu
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Pale a écrit : dim. 6 juil. 2025 18:56 Image

Un film d'animation sur 3 chanteuses de K-pop qui sont en réalité des chasseuses de démons et dont la musique a pour but d'empêcher la prolifération du mal. Visuellement c'est très stylé et même si il y a ici et là des scènes assez électrisantes et d'autres qui envoient du steak, je ne me suis pas totalement sentir concerné. L'ensemble m'a paru un peu neuneu, superficiel et pas très bien développé.
La BA ne m'a pas du tout donné envie 🤣
Pouet
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Michael Bay prépare un gros film de science-fiction entre Annihilation et Apocalypse Now

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Avant un éventuel Transformers, Michael Bay va faire équipe avec Cynthia Erivo pour le film de science-fiction prometteur Saturation Point.

La rumeur commence à faire frémir les plus grands fans de la franchise : Transformers pourrait revenir avec un nouveau film. Jusque là, rien de bien surprenant vu que, depuis 2007, la saga a investi huit fois les cinémas avec sept films live-action et le dernier, Transformers : Le commencement, en animation. Non, la vraie grosse rumeur, c’est que Michael Bay en personne pourrait reprendre les manettes derrière la caméra, lui qui a laissé sa place depuis Transformers : The Last Knight en 2017.

On va devoir attendre quelques confirmations avant de trop s’emballer (surtout Antoine du moins) et laisser Michael Bay poursuivre ses expérimentations de producteur. Et justement, parmi ses projets, il devrait produire un gros film de science-fiction pour Universal dont le pitch n’est pas sans rappeler Annihilation. On fait le point.

En effet, selon The Hollywood Reporter, Michael Bay et son ami Brad Fuller, via leur boîte de production Platinum Dunes, ainsi que Cynthia Erivo (Elphaba dans Wicked) vont produire l’adaptation du thriller d’action et de science-fiction Saturation Point. Le film adaptera le livre éponyme d’Adrian Tchaïkovski, célèbre auteur britannique spécialisé dans la littérature SF, multi-primé et notamment récompensé du prix Arthur C. Clarke en 2016 pour Dans la toile du temps, premier volet d’une trilogie abordant dieux, l’intelligence artificielle ou encore les extraterrestres.

Dans Saturation Point, publié en 2024 aux États-Unis et toujours inédit en langue française, la Terre contient une région appelée la « Zone », une bande de forêt tropicale où la chaleur et l’humidité rendent la survie humaine impossible. Après l’avoir explorée vingt ans plus tôt pour tenter de percer quelques-uns de ses mystères avec de lourdes pertes humaines, la Dr. Jasmine Marks y est ré-envoyée en mission de recherche par une entreprise privée pour sauver les possibles survivants d’un crash d’avion.

Sauf qu’elle va découvrir que la « Zone » est encore plus dangereuse qu’avant et que l’entreprise qui l’a embauchée lui a caché les vraies raisons de cette opération aux lourds secrets.

Un point de départ plutôt prometteur qui n’est pas sans rappeler une œuvre de science-fiction récente : Annihilation de Jeff VanderMeer. Publié en 2014, le livre racontait peu ou prou la même chose : une « Zone X » mystérieuse, où les différents membres des multiples expéditions disparaissaient, revenaient avec des maladies mortelles ou se suicidaient. Dans le roman, quatre femmes scientifiques étaient à leur tour chargées d’y rentrer pour cartographier la zone, en pleine expansion, tout en se débrouillant pour revenir en vie et non-contaminées.

Le roman avait longuement fait parler de lui en 2018 puisqu’Alex Garland l’avait adapté en film dans l’excellent Annihilation, notamment mené par Natalie Portman dans le rôle principal : celui d’une biologiste. Difficile donc de ne pas être intrigué par Saturation Point, dont l’atmosphère a été comparée à Annihilation et son déroulé à la folie du Au cœur des ténèbres de Joseph Conrad, soit le livre ayant inspiré Francis Ford Coppola pour son mythique Apocalypse Now.

Un accord de pré-production a donc été signé entre Michael Bay, Brad Fuller, Cynthia Erivo (via sa boîte Edith’s Daughter) et Solome Williams avec Universal. C’est la scénariste Minnie Schedeen, sans véritables faits d’armes jusqu’ici, qui a été chargée d’écrire l’adaptation. À ce stade, aucun autre élément n’a été annoncé, et il faudra donc patienter avant d’avoir une idée du possible casting. Cynthia Erivo prendra-t-elle le rôle de Marks ? Mystère.

En tout cas, ce Saturation Point est la promesse d’une belle dose de science-fiction, de thriller, d’angoisse et de réflexions philosophiques si le style de Tchaïkovski est conservé dans le scénario du film. Affaire à suivre…


https://www.ecranlarge.com/films/news/m ... WRbth1s6KQ
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EL n'a pas trop aimé Heads of State (2 étoiles) :

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Après leur alchimie flamboyante dans The Suicide Squad, Idris Elba et John Cena se retrouvent pour la comédie d’action Heads of State qui vient de sortir sur Amazon Prime Video. Le duo est dirigé par Ilya Naishuller, cinéaste russe qui nous a notamment offert le survolté Hardcore Henry. Un projet qui avait tout pour plaire mais qui n’essaie jamais d’utiliser pleinement son potentiel.

ALARME FATALE


Parmi les artisans les plus intéressants du cinéma d’action sur la décennie passée, Ilya Naishuller tient une place de choix. Hardcore Henry était une petite révolution technique qui débordait de créativité. Et même s’il n’échappait pas à la vague post-John Wick, son Nobody offrait quelques bastons mémorables. Autant dire qu’on avait de quoi espérer un divertissement solide avec son nouveau projet Heads of State, une comédie d’action réunissant Idris Elba, John Cena et Priyanka Chopra Jonas.

Avec son concept simple de deux chefs d’État que tout oppose devant s’entraider pour survivre, Heads of State assume ouvertement son inspiration des buddy movies déjantés des années 80 façon L’arme Fatale ou 48 heures. L’envie d’hommage est honorable mais c’est aussi la première grande limite du projet. Loin de jouer avec les codes d’un genre que l’on connaît par cœur, le film se contente de citations et d’archétypes sans épaisseur. Sous l’excuse de faire un blockbuster à l’ancienne, Ilya Naishuller propose un objet figé dans le passé et qui n’a rien à proposer d’autre que sa nostalgie.

Avouons que le rythme n’aide pas à s’immerger dans le récit. Chaque séquence semble pressée de passer à la suivante. Les péripéties s’enchaînent à une telle vitesse que tout devient inconséquent. Difficile de donner un peu d’âme aux deux héros quand on ne leur consacre pas la moindre pause pour développer un semblant de personnalité. Lorsque le duo fonctionne, c’est simplement que l’alchimie évidente entre Idris Elba et John Cena compense une écriture programmatique. On ne croit ni à ces deux chefs d’État que tout oppose, ni à ce complot international.

Pour réussir pleinement son hommage aux grandes comédies d’action hollywoodiennes, Heads of State se devait de soigner son humour. Dès les premières lignes de dialogue, on a droit à un jeu de mots sur le ketchup en pleine fête de la Tomatina. Autant dire que le ton est donné. Les gags oscillent entre méta réchauffé et blagues puériles. Lors d’une scène, le personnage de John Cena affirme qu’il préférerait tourner pour Wes Anderson et Bong Joon-ho plutôt que d’être la tête d’affiche d’un univers étendu. Quelques minutes plus tard, on est censés être hilares en le voyant se faire écraser le visage par des mamelles de brebis.

HARDCORE ENNUI

Avec un artisan compétent comme Ilya Naishuller aux commandes, on était en droit d’espérer un divertissement qui serait au moins généreux et inventif dans ses séquences d’action. Le cinéaste semble malheureusement loin de s’amuser autant qu’avec ses deux longs-métrages précédents. Même pour un film de commande assez classique dans l’écosystème hollywoodien, l’apport créatif du réalisateur semble avoir été particulièrement limité.

Le premier tiers du récit est franchement décourageant dans son manque de dynamisme. On nous sert des explosions numériques assez laides et des fonds verts honteux, des défauts qui deviennent une norme pour ces produits dont la post-production est exécutée à la va-vite. Difficile de ne pas mentionner la séquence de détournement d’avion, incarnation même du divertissement tiède. L’aspect spectaculaire du crash est gâché par des effets numériques qui parviendraient à embarrasser les films les plus sombres de la filmographie de Robert Rodriguez.

À partir de l’apparition explosive et inattendue du génial Jack Quaid, Heads of State se réveille un peu. Pour la première fois du film, Ilya Naishuller nous rappelle qu’il est capable de mettre en scène une fusillade drôle et spectaculaire. Sa caméra bouge enfin et il se sert des décors comme d’un terrain de jeu ludique. Un court moment d’éclat apportant un véritable bol d’air frais au milieu de ce marasme créatif.

Citons également la course-poursuite finale, seule scène d’action ambitieuse qui soit tournée partiellement en décors réels. Sans être révolutionnaire, la séquence apporte toute la générosité qu’on espérait trouver dans un tel divertissement. Même les trois protagonistes semblent prendre bien plus de plaisir avec ce seul segment que sur l’intégralité du récit. Dans l’ensemble, le spectacle proposé reste malheureusement bien trop propre et convenu.

THE EMPTINESS MACHINE

Le plus gros problème de Head of State est certainement son maque de prise de risque. Tout est lisse et prévisible. L’univers du film manque d’identité, il ressemble à n’importe quelle autre production de ce genre. John Cena incarne simplement un Peacemaker moins outrancier. Priyanka Chopra Jonas pourrait sortir de Citadel qu’on ne ferait pas la différence, ça n’est d’ailleurs pas un hasard si deux des trois scénaristes étaient déjà à l’œuvre sur la série d’espionnage. Tout le monde récite une partition décousue mais familière.

L’incarnation même de ce vide artistique se trouve dans le rapport qu’entretient le film avec le monde politique. Heads of State met en scène le président des États-Unis et le Premier ministre anglais. On y parle d’un complot international pour détruire l’OTAN et d’élections truquées. Et pourtant, la capacité du film à éviter tout sujet politique relève de l’exploit pur et simple. Puisqu’il ne faut froisser personne, ne pas se mettre le moindre spectateur à dos, le scénario refuse de traiter son sujet principal.

À vrai dire, Heads of State semble ne même pas comprendre les enjeux avec lesquels il tente de nous divertir. John Cena campe un président starifié, tout droit sorti des studios hollywoodiens, qui aborde une conférence de presse comme un spectacle. Tout dans le personnage semblait offrir l’occasion de mettre en scène un Trump bodybuildé dans une satire mordante. Mais là encore, le film ne se mouille pas. Il faudra attendre le dernier acte et une ligne de dialogue de sa vice-présidente utilisant le slogan « America first » pour deviner son parti. Deux mots glissés discrètement en deux heures de film.

Comédie qui n’est que rarement drôle. Film d’action sans conviction. Et tentative de satire politique qui refuse systématiquement le moindre propos. Il y a presque une forme de génie dans l’absence d’incarnation qui caractérise Heads of State. Le seul moment où le film semble se prendre au sérieux, c’est pour nous assurer sur un ton solennel que la paix c’est bien et la fraternité c’est mieux que la guerre. Une morale infantilisante mais inoffensive qui caractérise parfaitement tout ce qui fait du film un objet insignifiant.

Heads of State est disponible depuis le 2 juillet 2025 sur Amazon Prime Video

Heads of State est un divertissement générique qui se regarde à la fois sans déplaisir et sans prêter vraiment attention à ce qui se passe à l’écran. Un énième blockbuster tiède que l’on oublie immédiatement après l’avoir vu. Loin d’être un échec absolu, le film est cependant une belle déception compte tenu des talents qu’il réunit devant et derrière la caméra.


https://www.ecranlarge.com/films/critiq ... AGLsYdvTRQ
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Tim Burton prépare un autre film que Beetlejuice 3, et c’est déjà plus intéressant

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Tim Burton a récemment révélé sur quoi il travaillait actuellement, et ce n’est pas vraiment ce qui était annoncé. Tant mieux ?

En 2024, Tim Burton est revenu au grand écran après s’être aventuré du côté de Netflix pour l’amour de Mercredi. Et il n’est pas revenu avec n’importe quel film, mais bien avec la suite de son très culte Beetlejuice sorti plus de 35 ans auparavant. Beetlejuice Beetlejuice : retour aux sources plein d’enthousiasme ou opportunisme commercial ?

Quel que soit le sentiment à l’origine du film, il s’est avéré être un très bon calcul, puisque ce second volet avec Michael Keaton, Winona Ryder et Jenna Ortega aura rapporté plus de 450 millions de dollars après en avoir coûté une centaine. En langage hollywoodien, on sait bien ce que ça veut dire : franchise en vue ! Aux dernières nouvelles, un troisième Beetlejuice (probablement titré Beetlejuice Beetlejuice Beetlejuice) était bien en cours de négociation.

Mais peut-être que rien ne va se passer comme prévu, puisque Tim Burton lui-même vient d’annoncer qu’il préparait un film qui n’a rien à voir…

Beetlejuice Beetlejuice a tout simplement été l’un des plus gros succès de la carrière de Tim Burton, uniquement dépassé par Alice au Pays des Merveilles (1 milliard de dollars de recettes), Charlie et la Chocolaterie (presque 476 millions) et Batman (plus de 410 millions, sans compter l’inflation). Avec une poule aux œufs d’or pareille, il fallait s’attendre à ce que la Warner veuille presser sans tarder le citron de la franchise naissante.

Et pas plus tard qu’en avril 2025, Michael De Luca (à la tête de Warner Bros. Motion Picture Group) avait annoncé dans une interview accordée à Deadline que Beetlejuice 3 était presque une affaire conclue. À la question lui demandant si une suite à Beetlejuice Beetlejuice était en développement, il avait répondu : “Incessamment. Les papiers ne sont peut-être pas encore officiellement signés, mais ça arrivera incessamment”.

Pourtant, Tim Burton vient de faire une déclaration bien différente dans une interview filmée par le média mexicain MILENIO. Une déclaration selon laquelle le réalisateur reviendrait à l’une de ses passions les plus fondamentales avec son prochain projet :

“Je travaille actuellement sur un projet d’animation. J’espère que j’aurai le scénario bientôt et que je pourrai m’y atteler à partir de là. C’est quelque chose qui m’enthousiasme beaucoup.”

Tim Burton soulève plus de questions qu’il n’apporte de réponses dans cette minuscule déclaration : s’agira-t-il d’un long-métrage ou d’une série ? S’agira-t-il du remake tant attendu de L’Attaque de la femme de 50 pieds, dont le cinéaste parle depuis longtemps ? Qui est le scénariste actuellement en train d’écrire le projet ? Est-il question d’animation en stop-motion ?

Cette dernière technique est chère au réalisateur, puisque c’était celle de son sublime court-métrage Vincent, du film d’Henry Selick adapté de son poème L’Etrange Noël de Monsieur Jack, et des longs-métrages Les Noces Funèbres et Frankenweenie. D’ailleurs, la stop-motion est aussi utilisée comme effet spécial dans les deux Beetlejuice. Mais il est aussi tout à fait possible que Burton choisisse de s’essayer à l’animation en 2D ou 3D…

En attendant d’en savoir davantage sur ce mystérieux projet que le réalisateur prévoit manifestement à débuter d’un jour à l’autre, une interrogation subsiste : quid de Beetlejuice 3, alors ? Trois options sont possibles : d’une part, Burton peut choisir de déléguer la réalisation de cette suite à quelqu’un d’autre, comme il l’avait déjà fait pour L’Etrange Noël de Monsieur Jack ou Alice de l’autre côté du miroir.

Même s’il serait dur à avaler, pour ses fans, que la marque Beetlejuice soit portée par un autre, c’est forcément ce qui menace d’arriver dès qu’une œuvre se franchise. D’autre part, Burton peut tout choisir de repousser la réalisation d’un projet ou de l’autre afin de ménager son emploi du temps. Auquel cas, Beetlejuice 3 sera-t-il prioritaire, sachant que l’animation (surtout la stop-motion) requiert toujours un temps de réalisation très long ?

Enfin, la dernière option serait que ce projet d’animation et la suite de Beetlejuice Beetlejuice soit un seul et même projet. Après tout, Beetlejuice avait déjà été adapté en série animée au début des années 1990, et raviver cette piste pourrait être un moyen de prolonger l’histoire sans devoir faire face au vieillissement des acteurs. Cette hypothèse est peu probable, mais pas totalement impossible. Il ne reste plus qu’à espérer que Tim Burton en révèle davantage très rapidement !

En attendant, les amateurs de l’univers du réalisateur pourront se jeter sur la deuxième saison de Mercredi, qui arrive sur Netflix à partir du 6 août 2025.


https://www.ecranlarge.com/films/news/t ... km6eGnFGRw
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EL a beaucoup aimé The Ugly Stepsister (4 étoiles) :

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Cendrillon, une belle et pure jeune fille, était réduite en esclavage par son horrible marâtre et ses deux affreuses belles-sœurs. Jusqu’au jour où, à l’aide d’un sortilège prodigué par sa marraine la bonne fée, elle se rendit au bal du prince qui tomba amoureux d’elle. Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants, blablabla. Tout le monde connaît cette version du célèbre conte de fées. The Ugly Stepsister, premier film de la norvégienne Emilie Blichfeldt, est là pour nous révéler tout ce que l’histoire ne raconte pas… et c’est pas joli-joli. Parlons de cette perle horrifique qui remet les pendules du conte pour enfants bien à l’heure. En salles ce 2 juillet 2025.

IL ÉTAIT UNE FOIS…


Le pari d’Emilie Blichfeldt est de raconter le conte tel qu’on le connaît (à peu près), mais uniquement du point de vue de cette fameuse belle-sœur “laide”, et cette simple modification de perspective entraîne beaucoup plus de changements qu’on aurait pu l’imaginer. Le problème du conte (et du film de Disney, dont The Ugly Stepsister ne renie pas l’influence pour mieux la retourner comme une chaussette), c’est sa morale complètement viciée.

Celle-ci sous-entend d’une part que la valeur des gens est manifeste dans leur apparence (si vous êtes moche, ça veut dire que vous êtes aussi probablement stupide et méchant, ce n’est pas de chance), d’autre part que la richesse finit par récompenser les bonnes personnes (si vous restez pauvres toute votre vie, ce n’est pas la faute au capitalisme, vous n’aviez qu’à mériter d’être riches), et enfin que le but et la reconnaissance ultimes d’une femme se trouvent évidemment dans le mariage (et si vous n’arrivez pas à vous marier, cf premier point).

Sauf que tout ça, ça n’a de sens que dans les vieilles histoires, et ne trouve évidemment aucune application dans la vie réelle. En faisant le pari de conserver l’esthétique du conte mais de porter un regard contemporain et politique sur l’histoire de Cendrillon, la réalisatrice produit une œuvre réellement étonnante, au ton déconcertant.

Ne reniant jamais le fantastique du récit version Disney mais en ne lui donnant jamais le premier rôle (oui, grâce à l’aide de sa marraine la fée, Cendrillon se rend au bal dans une robe tissée par ses amis animaux, à bord d’un carrosse fait en citrouille, mais ces éléments sont tout juste esquissés, parfois seulement suggérés), The Ugly Stepsister se concentre uniquement sur tout ce qui n’est ni beau ni enchanteur, et privilégie même le sale et le poisseux.

La belle-sœur n’a ni marraine magique ni animaux bienveillants pour prendre soin d’elle, car sa laideur toute relative fait qu’elle est obligée par sa mère (Ane Dahl Torp) d’avoir recours aux pires procédés afin de se rendre désirable. Morale de l’histoire : pour les personnes laides et pauvres, la “magie” n’est que la haine de soi et la souffrance.

PLUS GRIMM QUE PERRAULT

Emilie Blichfeldt s’appuie volontiers sur les exemples les plus connus et les plus positifs de Cendrillon au cinéma, en citant donc le Disney (notamment à travers le look de Cendrillon et les plans qui montrent les jeunes filles rêver en regardant le château au loin par la fenêtre) et aussi Trois Noisettes pour Cendrillon, magnifique adaptation tchèque des années 1970.

Du film de Václav Vorlíček, The Ugly Stepsister reprend deux éléments contradictoires : l’idée d’un prince prédateur qui traquent volontiers des jeunes filles dans les bois avec ses amis, et la magnifique musique de Karel Svoboda, dont la légèreté tranche avec le premier point, et que Cendrillon (incarnée ici par Thea Sofie Loch Næss) fredonne en trayant une vache le temps d’une scène de The Ugly Stepsister. En partant de ce ton paradoxal de l’adaptation tchèque, Emilie Blichfeldt va encore bien plus loin.

La douceur de la photographie nimbée d’une lumière laiteuse tutoie les images choquantes et gores, et les deux s’entremêlent souvent avec pour seule cohérence l’idée que la violence est bien inhérente à l’histoire-même de Cendrillon. Tout est esthétiquement beau, mais rien n’est plaisant. Il y a un revers à la médaille du merveilleux, et c’est celui dont la belle-sœur (Elvira, interprétée par Lea Myren) fait constamment l’expérience.

Si le film assume un point de vue moderne (symbolisé par quelques anachronismes, comme l’appareil dentaire de l’héroïne), il ne dévie en vérité jamais loin de la violence du conte original. Il est très compliqué de retrouver une version première des contes de fées, avant tout hérités d’une tradition orale, mais on sait au moins que dans la version des frères Grimm, l’horreur est au rendez-vous.

Elle raconte que les deux belles-sœurs se tranchent différentes parties du pied sur ordre de leur mère pour réussir à chausser la pantoufle, et le prince, complètement con, ne s’aperçoit de la supercherie que quand on lui fait remarquer le sang sur la chaussure.

À la fin, les deux belles-sœurs, venues célébrer le mariage de Cendrillon, se font crever les deux yeux au sortir de l’église. Cette version allemande du conte s’abstient bien de poser une question pourtant évidente : qu’est-ce qui peut conduire de jeunes filles à s’exposer à de telles souffrances ? Sans reprendre exactement les mêmes événements, c’est bien à ça que The Ugly Stepsister tente de répondre.

MONTAGE INTERDIT

L’intelligence du film est de ne pas tomber dans une version simplement inversée de Cendrillon, dans laquelle la jeune héroïne serait en fait une raclure, et sa belle-famille des personnes formidables. Chacune est en réalité conditionnée à mal agir (envers les autres ou envers elle-même), parce que les femmes n’ont pas le luxe de pouvoir se conduire de façon morale dans un monde où leur survie dépend uniquement du désir que les hommes peuvent éprouver pour elles.

Petit à petit réduites à cette seule quête du physique désirable et de l’argent qu’il pourrait rapporter, les femmes deviennent monstres du patriarcat, quitte à devenir la pire des sœurs ou la pire des mères. L’un des coups de génie de la réalisatrice, c’est d’aller jusqu’au bout de toutes les horreurs que ça implique, notamment grâce au montage. Lors de la première séquence au cours de laquelle Elvira est soumise à une opération de chirurgie esthétique rudimentaire, c’est le rythme qui va dicter la cruauté de la chose.

Au moment où le “médecin” va abattre son ciseau à bois sur le nez de la jeune femme, le public s’attend (trop habitué qu’il est à cette formule) à ce que la caméra coupe à l’instant même de l’impact, n’autorisant peut-être qu’un bruitage évocateur sur fond noir. Pourtant, non. La scène va durer, durer, et se perdre dans les cris de la malheureuse et les rires de sa mère qui regarde la scène. La réalisatrice repousse les limites, déjoue nos réflexes de spectateur, et nous met (à dessein) toujours plus mal à l’aise.

Suivront, plus tard dans le film, les images toujours plus inattendues et toujours plus graphiques qui symbolisent toute la violence de la situation vécue par les protagonistes. Mention spéciale pour le gros plan qui s’éternise sur les orteils à moitié coupés d’Elvira, et sur le flot de sang qui s’écoule entre lesdits orteils et le reste du pied. L’outrance de la magie et du merveilleux est bien là, mais à travers le prisme du réel, elle n’est, en fait, plus que souffrance incommensurable.

C’est tout le talent d’Emilie Blichfeldt que d’avoir su revenir à une version plus traditionnelle du conte, pour finalement en faire une histoire plus moderne que jamais. On regrette peut-être simplement un traitement trop léger du personnage de la seconde belle-sœur, mais c’est un bien maigre défaut en comparaison de toutes les grandes qualités de cet objet unique qu’est The Ugly Stepsister.

En revenant à une version plus noire et traditionnelle du conte de fées, Emilie Blichfeldt parvient à en tirer une modernité radicale et insoupçonnée. Ce poème morbide aussi beau que dégoûtant est assurément l’un des meilleurs films de l’année.


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EL n'a pas trop aimé The Old Guard 2 (2 étoiles) :

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Cinq ans après The Old Guard, adaptation insipide des comics éponymes de Greg Rucka et Leandro Fernández, The Old Guard 2 est enfin sorti sur Netflix. Cette suite, toujours portée par Charlize Theron et KiKi Layne, est passée entre les mains de la réalisatrice Victoria Mahoney et compte désormais Uma Thurman au casting. Malheureusement, l’attente n’en valait vraiment pas la peine tant l’histoire de ces Immortels est décousue et soporifique. ATTENTION : SPOILERS !

MOURIR PEUT ATTENDRE


À la fin de The Old Guard 2, le personnage de Charlize Theron dit que « ce n’est pas le temps qui est important, c’est qu’on en fait. » Quelle ironie pour un film de 1h45 où chaque minute s’étire péniblement jusqu’à la suivante, tout ça pour terminer sur un cliffhanger en vue d’un troisième chapitre que la plateforme n’a pas encore confirmé.

Le cas de Rebel Moon a pourtant prouvé que rien n’était jamais acquis, même pour le géant du streaming. Et quand on sait que The Old Guard ne fait même plus partie des 10 longs-métrages anglophones de Netflix les plus visionnés, on peut s’interroger sur le réel potentiel de la franchise.

Surtout que le premier The Old Guard, film d’algorithme par excellence, pouvait au moins compter sur une intrigue un minimum construite et cadencée pour attirer du monde dans ses filets, là où la suite brasse du vent et s’enlise, puisqu’il s’agit principalement d’une lente mise en place pour le chapitre final, avec deux ou trois péripéties et passes d’armes pour meubler. Là encore, quelle ironie pour un film « d’action » qui fait des escales aux quatre coins du globe…

Pourtant, après la phase d’exposition obligatoire du précédent volet, on aurait pu penser que cette suite allait enfin entrer dans le vif du sujet, quel que soit le sujet. En attendant la grande conclusion et confrontation, The Old Guard 2 sort donc des lapins de son chapeau et des personnages de derrière les fagots : la première Immortelle et grande méchante d’Uma Thurman et un autre Immortel qui a une sorte de musée des Immortels, histoire d’avoir toutes les réponses et solutions réunies en un seul lieu. Autrement dit : le niveau 0 d’écriture.

Quant à Nile, personnage générique et sans aucun relief, le film tombe la tête la première dans le pire des écueils en faisant d’elle une sorte d’Élue prophétique, ce qui permet au scénario de rétropédaler et de redonner à Andy son immortalité. Les autres membres du groupe font globalement de la figuration et du surplace, à commencer par Copley (Chiwetel Ejiofor) et le couple de Joe et Nicky, rare élément qui apportait un peu de chaleur au premier film.

ANDY WAR HOLE

L’histoire d’un groupe d’Immortels qui protègent l’Humanité en secret depuis des siècles est un trope déjà bien éculé. C’était par exemple le point de départ des Éternels de Marvel et ce sera plus ou moins le pitch du prochain BRZRKR avec Keanu Reeves, également attendu sur Netflix. L’attrait des comics de Greg Rucka et Leandro Fernandez repose davantage sur les graphismes, le dynamisme des planches et l’utilisation bien particulière de la couleur, soit tout ce qu’on perd dans l’adaptation.

Après Gina Prince-Bythewood, c’est Victoria Mahoney qui a pris le relai en tant que réalisatrice. Le résultat est peut-être encore pire, tant chaque scène échoue à insuffler un peu de tension, de gravité, d’émotion ou de complicité entre tous ces personnages qui manquent cruellement d’alchimie. Le plus frustrant, c’est que les chorégraphies des combats sont loin d’être nulles ou paresseuses, encore moins quand elles impliquent des armes blanches ou des environnements exigus.

Charlize Theron est toujours aussi impliquée physiquement, comme Veronica Ngo, et revoir Uma Thurman avec un sabre en main, même cinq minutes, ne laisse pas indifférent. Malheureusement, la réalisation et le montage s’appliquent à tout rendre illisible et imprécis. C’est d’ailleurs là que le film est le plus rigoureux : dans sa capacité à s’auto-saboter.

On retiendra donc du film ces retrouvailles entre deux personnages qui remontent presque littéralement le temps, non pas pour la qualité de la scène, qui est plutôt mal exécutée, mais simplement parce que c’est une idée de mise en scène et que, vue la disette artistique, c’est toujours une miette à manger.

The Old Guard 2 est disponible sur Netflix depuis le 2 juillet 2025.

Le personnage de Charlize Theron a vécu plus de 3000 ans, mais on la met au défi de regarder The Old Guard 2 sans trouver le temps long.


https://www.ecranlarge.com/films/critiq ... BcSvRTpFCg
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Heads of State, sur Prime Video : un buddy movie plus malin qu’il n’en a l’air [critique]

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John Cena et Idris Elba jouent deux politiciens métamorphosés en héros d’action dans cette comédie pétaradante et plutôt marrante, signée par le réalisateur de Nobody.

Difficile de s’exciter pour les films d’action qui débarquent en rangs serrés sur les plateformes de streaming – de Netflix à Prime Video, de Back in Action à Shadow Force – de plus en plus médiocres et interchangeables. Dès l’intro de Heads of State, pourtant, on lève un sourcil : une opération des services secrets britanniques y est noyautée par des terroristes en pleine Tomatina, cette fête espagnole où les participants se jettent des tomates mûres les uns sur les autres dans la joie et la bonne humeur. Très vite, l’hémoglobine se mêle au jus de tomate, et cette gigantesque gerbe de couleur rouge est filmée avez suffisamment d’humour, d’énergie et de style pour qu’on se dise qu’il y a un "vrai" réalisateur aux manettes. En l’occurrence : Ilya Naishuller, sale gosse survolté auteur en 2015 du défouloir façon FPS Hardcore Henry, qui lui ouvrit en grand les portes de Hollywood, puis de Nobody, succédané de John Wick avec Bob Odenkirk en Monsieur-tout-le-monde (ou plutôt en Monsieur-personne) qui passait sans crier gare en mode Keanu Reeves et défonçait tous les sales types qui croisaient son chemin.

Le ton outrancier et cartoonesque désormais caractéristique de Naishuller est au cœur de Heads of State, buddy movie mettant en scène deux hommes politiques qui se détestent cordialement. A notre droite, un président des Etats-Unis fraichement élu (John Cena), ancien héros de films d’action qui ne fait pas beaucoup de différence entre la réalité et la fiction – soit un mix entre Reagan, Trump et le Schwarzenegger gouverneur de Californie. A notre gauche, un Premier Ministre à la peine dans les sondages, joué avec cool et une pointe de lassitude par Idris Elba. La menace d’un mystérieux criminel international très énervé – énervé au point de faire exploser Air Force One en plein vol – va provoquer le rapprochement des deux politiciens. Egarés au beau milieu de l’Europe, ceux-ci vont être obligés d’unir leurs forces, de montrer les muscles, de sortir les flingues, puis de tout faire péter, le temps d’une traversée explosive du continent qui doit les mener jusqu’à un sommet de l’OTAN. Avec, au passage, un petit coup de main de Priyanka Chopra Jones en agente du MI6 amatrice de jeux de mots foireux, et de Jack Quaid, aussi remonté que s’il arrivait tout droit du plateau de Novocaïne.

On est donc dans une sorte de Tango et Cash revu à la sauce White House Down, et l’idée de Naishuller est faire se succéder les scènes de plus en plus pétaradantes et invraisemblables, agrémentées de gags visuels plus ou moins sophistiqués et d’humour gentiment graveleux (le passage le plus marquant dans ce registre-là implique un contact très rapproché entre le visage de John Cena et les pis d’une chèvre). L’alchimie entre les deux acteurs principaux (qui s’étaient déjà croisés au générique de The Suicide Squad de James Gunn), essentielle à toute bonne comédie de copains, cimente le tout : Elba fait très bien le clown triste quand Cena confirme son talent pour camper les couillons attachants. Quant à l’aspect volontairement crétin et bourrin de l’ensemble, il est tempéré in fine par une ode très raisonnable à l’entraide internationale et au multilatéralisme… De là à regretter que Heads of State ne soit pas sorti en salles, où il aurait fait office de gros défouloir de l’été dans les multiplexes ? N’exagérons rien : c’est sans doute en streaming que ce film passe le mieux. Après tout, les buddy movies auxquels Naishuller se réfère ici furent avant tout des plaisirs de vidéoclub.


https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cin ... kjqYwc5bHw
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NaughtyDog
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Un vrai film Superman, et un vrai film de James Gunn !
Ou comme si ce dernier remettait la balle au centre en synthétisant tout ce que représente Kal-El : on pense pas mal à la série animée ou All-Star Superman.
Une impression renforcée par le fait qu'on est laché in media-res dans cet univers qui a ses codes, ses persos et sa mythologie préexistante

Mais là est le talent de Gunn, qui synthétise tout ce qu'on connait des archétypes de Superman, pour se les réapproprier à sa sauce et nous embarqué dans un récit certes simple (Luthor fomente un plan pour affaiblir et discréditer Kal-El) mais qui est toujours incarné.
La réussite tient dans les ramifications globales de cette histoire permettant de présenter ultra efficacement plein de persos (la Justice Society qui sont des héros franchisés, le Daily Planet qui est tout droit sorti de nos souvenirs d'enfant, Krypto, la Forteresse...)...dont le développement de chacun concourt à explorer le rôle de Kal-El


Inutile de le dire mais le cast est absolument parfait (Hoult est délicieusement sadique et détestable en Lex, mais mes 2 favoris secondaires sont sans doute Jimmy Olsen et Mister Terrific), avec en filigrane une alchimie dingue entre Corenswet et Brosnahan (Gunn réussit à merveille toutes les scènes d'intimité ou d'introspection du personnage !)

On est chez Gunn donc oui il y a de l'humour, mais toujours bien amené dans cette logique comic book, et surtout jamais pour tourner au ridicule les persos (c'est d'autant plus vrai pour Eve Teschmascher, présentée comme une cruche mais qui n'est pas juste un gag).

Et que ça fait du bien de voir un film Superman aussi honnête et "naïf" dans son traitement du perso (Kal-El est d'ailleurs la force motrice thématique de la nécessité d'humanisme et d'héroïsme dans un monde qui n'y croit plus), qui se traduit en + par des scènes d'action lisibles et des séquences de voltige très bien mises en scène. C'est coloré, c'est inédit dans son traitement visuel, et malgré une petite poignée de FX plus voyants (c'est du pinaillage vraiment) on y croit à ce monde DC plutot pop.
La BO est bonne, mais j'aurai aimé qu'on aille un peu plus loin que la réorchestration du thème culte de Williams.

La trame globale ne verse pas dans l'ampleur ou même l'épique, mais c'est à mon sens une vraie bonne proposition qui a non seulement fière allure, mais qui redonne ses lettres de noblesse au plus grand des super-héros. Bref je vais le revoir dès que je peux !

7.5/10
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Superman : premiers avis sur le film de James Gunn et début du DCU

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Le DCU de James Gunn se lance officiellement au cinéma avec Superman et les premiers avis sont désormais tombés. On fait le point.

La fournée des blockbusters estivaux est pleinement lancée. Jusque là, 28 ans plus tard a plutôt été apprécié par la rédaction mais a divisé, F1 a plutôt été apprécié par la rédaction mais a déçu et Jurassic World : Renaissance a plutôt déçu la rédaction (et il n’y a pas de mais). Autant dire que, malgré son sacré line-up, l’été n’est pas aussi fantastique qu’on l’espérait. Tout du moins, jusque là, puisqu’après tout, il reste encore deux mastodontes super-héroïques avec Les 4 Fantastiques : Premiers pas le 23 juillet prochain et surtout Superman le 9 juillet.

C’est le film de James Gunn qui nous intéresse particulièrement ici puisqu’il va lancer officiellement le DCU au cinéma. Un enjeu majeur pour l’avenir de l’univers sur grand écran avec un nouveau Superman (David Corenswet), une nouvelle Lois Lane (Rachel Brosnahan), un nouveau Lex Luthor (Nicholas Hoult)… Le film a enfin été présenté à la presse et les premiers avis sont donc tombés. Revue de tweets (avant l’arrivée de notre critique très vite).

« Superman m’a rendu si heureuse. Le film est rempli de scènes d’action exaltantes, d’humour et de légèreté bien placés, mais le cœur battant du film est l’humanité de Superman et son insistance à faire le bien et à rendre le monde meilleur. David Corenswet apporte au rôle une détermination et une chaleur contagieuses qui rendent cette quête dévorante et incroyablement réconfortante. Pour que cet aspect du film soit encore plus fort, Gunn et ses équipes n’hésitent pas à explorer les défis que l’on peut rencontrer lorsqu’on essaie de naviguer dans notre réalité tout en s’accrochant à ces valeurs fondamentales. » Perri Nemirrof – Collider

« James Gunn et les acteurs ont vraiment mis en bouteille la magie classique de Superman dans ce film. En tant que personne ayant grandi avec les comics DC, j’ai eu l’impression de voir mon enfance sortir des pages que je lisais en temps réel. Ce film est destiné aux familles, aux amateurs de comics et à ceux qui ont toujours aimé une bonne histoire de chien. » Joseph Deckelmeier – ScreenRant

« Superman s’envole ! Une réussite impressionnante et un baume d’espoir, qui honore les itérations passées (cinéma et comics) tout en traçant sa propre voie. Corenswet a cet éclat héroïque. Hoult est délicieusement diabolique. Brosnahan est pleine de vie et de vigueur. Krypto est adorable. » Courtney Howard – Variety

« Superman prend son envol. C’est une chevauchée ininterrompue, pleine d’humour, d’action et d’émotions. Il y a du spectacle à revendre, un optimisme débridé et une imprévisibilité loufoque qui lie le tout, même s’il y a quelques problèmes mineurs. Nous n’avons jamais vu DC comme ça, et c’est génial. » Germain Lussier – Gizmodo

« Superman nous rappelle que Clark Kent a toujours été une lueur d’espoir et la bonté qui peut exister dans ce monde. La vision de James Gunn est une bande dessinée qui prend vie et qui apporte de la légèreté et de la joie à l’un des héros les plus aimés de la planète. » Rachel Leishman – The Mary Sue

« Superman est tout aussi amusant, vibrant et original que les films The Suicide Squad et Les Gardiens de la Galaxie de James Gunn, tout en reflétant l’esprit stimulant et plein d’espoir des comics. Son style distinctif et son humour décalé, ainsi que la multitude de personnages et lourdeur narrative ne plairont peut-être pas à tout le monde, mais Gunn ne plaira jamais à tout le monde, quoi qu’il fasse. Pour moi, cela fonctionne en grande partie, surtout parce que Gunn montre une compréhension profonde de ce que Superman devrait représenter en 2025, tout en restant fidèle à ce que le personnage a toujours représenté.

David Corenswet, Rachel Brosnahan et Nicholas Hoult sont tous parfaitement intégrés dans leurs rôles emblématiques (et oui, Krypto est génial !), mais c’est Edi Gathegi qui, contre toute attente, vole la vedette dans le rôle du calme et cool Mister Terrific. À certains moments, le film s’envole, surprend, trébuche et tombe. Mais il est constamment énergique, plein de promesses et offre un héros que le public peut admirer, auquel il peut s’identifier et en qui il peut croire, alors que DC Studios se tourne vers l’avenir. »
Matt Neglia – Next Best Picture

« J’ai levé les yeux vers le ciel et Superman a complètement revigoré mon amour pour le genre du super-héros. Son irrévérence, ses couleurs vives, son travail de caméra cinétique, son casting impeccable, ses choix audacieux et son émotion débordante m’ont autant enthousiasmé que ravi. Je ne croyais pas seulement qu’il pouvait voler ; j’avais l’impression de le faire aussi. » Bill Bria – Discussing Film

« Olala, j’ai adoré Superman. La page de garde de l’univers DCU de James Gunn est si ouvertement idiote, sincère et intentionnellement cucul qu’elle m’a complètement charmé. J’ai laissé un grand sourire stupide sur mon visage à la fin. » Chris Evangelista – SlashFilm

Sans trop de surprises, les premiers avis sur Superman sont donc plutôt très positifs, louant notamment la capacité de James Gunn à saisir le sens des comics comme rarement sur le grand écran. Reste que même les plus enthousiastes semblent s’accorder pour dire que le style du cinéaste pourrait encore une fois déplaire à de nombreux spectateurs. Pour en avoir le cœur net, il faudra patienter jusqu’à ce 9 juillet en France, date de sortie au cinéma de Superman.


https://www.ecranlarge.com/films/news/s ... 8Fo9Bi0YxA
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EL a aimé Superman (3,5 étoiles) :

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Le roi est mort, vive le roi ! Plus de dix ans après Man of Steel et quelques années à peine après la dégringolade ahurissante du DCEU qu’il a inspiré, Superman est prêt à relancer un nouvel univers DC, le DCU. Aux commandes cette fois : James Gunn, nommé à la tête de la franchise aux côtés de Peter Safran. À l’heure où les super-héros ont perdu de leur popularité, Gunn, David Corenswet (Superman) Rachel Brosnahan (Lois Lane) et Nicholas Hoult (Lex Luthor) seront-ils à la hauteur de la (lourde) tâche ? Au cinéma dès ce 9 juillet 2025.

TOP GUNN


A priori, et malgré sa popularité, confier un Superman (puis un univers entier) à James Gunn n’était pas une évidence. Que ce soit dans ses farces trash (Horribilis, Super) ou dans ses blockbusters super-héroïques (Les Gardiens de la Galaxie, The Suicide Squad), le réalisateur issu de l’écurie Troma a toujours eu un penchant pour les asociaux, les parias, les psychopathes, les anti-héros en général. Tout l’inverse de l’Homme d’acier, dont la droiture morale héritée de l’âge d’or des comics en fait un véritable défi narratif.

D’ailleurs, à l’époque, il lui avait préféré The Suicide Squad pour ces raisons. Depuis, il a eu le temps de réfléchir à son approche. Lorsqu’il s’empare enfin du héros, c’est donc à condition de déployer pleinement sa mythologie avec une jubilation palpable. Car il y a bien une thématique qui parcourt à la fois cette superproduction et le reste de sa filmographie : l’amour sincère de la pop-culture, de ses protagonistes hauts en couleur, de ses affrontements délirants, de sa générosité à toute épreuve et de son indéfectible optimisme.

Les premiers éléments d’intrigue sonnent presque comme une justification. En poste depuis trois ans, Kal-El est pour la première fois tenu en échec non seulement par une nouvelle batterie d’ennemis, mais aussi par l’opinion publique, qui lui reproche d’avoir créé un incident diplomatique en sauvant la population d’un pays étranger. Acculé par des forces qu’il ne soupçonne pas, il essaie tant bien que mal de garder foi en l’humanité, en sa propre humanité, dans un monde rongé par le cynisme.

Soit exactement le programme de ce Superman, revendiquant une bienveillance, une candeur et un divertissement décomplexés après plusieurs décennies de super-héros désolés d’être des super-héros. Gunn nous épargne l’origin story de ses multiples personnages et ne s’embarrasse pas d’explications sur tel pouvoir ou telle origine de monstre. Le seul à s’accrocher au pragmatisme du monde moderne, c’est l’antagoniste Lex Luthor, qui ne peut pas supporter que les « méta-humains » transforment son univers corrompu en fantasme de pop culture.

LICENCE TO LIVE

Ne lui en déplaise, Superman est censé inaugurer officiellement un nouvel univers étendu, ces gigantesques sagas qui surchargent le trafic des réseaux sociaux, mais ont progressivement perdu l’intérêt du grand public, en quête de spectacles ambitieux qui n’exigent pas de faire des devoirs avant chaque séance. Cette fois, l’idée est un peu différente. Certes, les connaisseurs auront de quoi se noyer dans les théories, vu le nombre de personnages et les friandises habituelles au menu. Mais Gunn tient surtout à ouvrir un gigantesque bac à sable, où ses collègues et lui-même pourront jouer.

Et il sait donner l’exemple. Son film est plein à craquer de super-héros, de super-vilains, de Kaijus, de super-chiens, de couleurs et de légèreté. Sur le plan du pur divertissement, il tient sa promesse de spectacle immédiat et ultra-rythmé, notamment grâce à une photographie flamboyante, ainsi qu’une utilisation constante du grand angle lourde de sens : en déployant grâce à ses lentilles le panorama autour du héros, le metteur en scène affirme ses envies de peupler sa Métropolis de Dieux et de monstres (le titre à peine pompeux de la première « phase »).

C’est à la fois la plus grande qualité… et le plus gros défaut du film : comme à son habitude, il prélève de ses comics préférés des personnages non pas en fonction de leur popularité, mais d’à quel point il pourra s’amuser avec. Quel plaisir donc de découvrir le Green Lantern vieux schnock de Nathan Fillion et la Hawkgirl hurlante de Isabela Merced (il le faut voir – et l’entendre – pour le croire), sans compter bien sûr un Krypto un poil surexploité.

Sauf que, cette fois, il n’est pas à la tête d’une aventure de groupe, et tous ces bonhommes sont juste balancés en vrac sur l’ère de jeu. Forcément, la cohérence générale en prend un coup, ainsi que la puissance émotionnelle à laquelle il nous avait pourtant habitués. Superman est aussi un beau bordel, où certains concepts surnagent et où certains personnages brillent par leur inutilité. Mention spéciale à Frank Grillo, qui fait partie des figurines que Gunn a sorti de son coffre pour bêtement les abandonner dans un coin en attendant qu’un autre enfant s’en empare.

THE KING OF POP

Il a beau minimiser la pression, les enjeux derrière son film étaient peut-être trop grands pour que tout se passe parfaitement bien. C’est aussi probablement pourquoi il passe un peu vite sur les scènes les plus délirantes et pourquoi l’humour est aussi aléatoire, du plan de génie parodique (« Le » sauvetage) au poncif de blockbuster (le running gag sur le nom d’une équipe de héros, encore…).

Mais le long-métrage a le mérite véritable de ne jamais s’en excuser. Gunn prend toujours aussi au sérieux ses personnages… sans pour autant se prendre au sérieux. Un exemple parmi d’autres : dans le premier tiers, Lois et Clark ont une discussion importante, tandis qu’en arrière-plan, le « Justice gang » marave la tronche d’une méduse géante, qu’on devine être le monstre de la semaine pour Métropolis. L’effet est comique de toute évidence, mais également très joli, si bien que la conversation n’est pas complètement éclipsée. Car ici, le kitsch inhérent à certains héros est autant une source de rire que d’émerveillement. Soit le paradoxe que l’industrie a trop souvent essayé de contourner.

On comprend ainsi le choix d’engager David Corenswet, dont la bonhommie couvre à la fois la maladresse des débuts et la puissance de la fin. On comprend aussi la musique de John Murphy et David Fleming, qui réarrange le thème de Williams aux côtés d’autres motifs, comme pour revenir à la pureté galvanisante sans tomber dans la nostalgie facile. Un exercice d’équilibriste périlleux qui sied parfaitement au personnage, lequel entreprend tout au long du film de conjuguer son idéalisme avec une humanité dont les technocrates voudraient le destituer.

La culture populaire, c’est rigolo, mais c’est important, en somme. Mieux, c’est nécessaire. Une philosophie qu’il assume encore une fois à tous les niveaux, mêlant des références politiques (trop) évidentes à la quête de son héros, promu nouvelle utopie du genre humain. Progressivement, le scénario se métamorphose en cri du cœur : Le monde a besoin de Superman, le sien et le nôtre. Et qu’importe l’état du genre super-héroïque, on a encore besoin de l’héroïsme. Ce n’est pas à Ecran Large qu’on va lui donner tort.

Ni James Gunn ni l’univers DC ne tiennent là leur meilleur film, mais ils parviennent à suffisamment nous redonner foi dans la pop culture pour qu’on accepte de leur laisser une chance supplémentaire. Clairement, c’est la dernière.

James Gunn tente de rendre à Superman et surtout à son univers son statut d’icône de la pop culture, dans tout ce qu’elle a de plus décomplexée, spectaculaire et belle. La sincérité de sa démarche l’emporte largement sur les compromis qu’il a forcément dû faire.


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Le box-office français de la semaine :

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EL a modérément apprécié Brick (3 étoiles) :

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Et si vous ouvriez la porte de votre appartement pour y trouver… un mur ? Pas une métaphore, ou une allégorie de vos problèmes de voisinage, non : un vrai mur de briques, noir, lisse, indestructible. Bienvenue dans Brick, thriller allemand d’anticipation aussi modeste que retors réalisé et écrit par Philip Koch pour Netflix, porté par Matthias Schweighöfer et Ruby O. Fee (vus dans Army of Thieves, déjà sur le N rouge). Une surprise venue d’Allemagne, certes un peu fauchée, mais portée par un surprenant sens du malaise. Cette critique est garantie sans spoiler.

GOODBYE YELLOW BRICK ROAD


Tout commence dans un quotidien usé jusqu’à la corde, celui de Tim (Matthias Schweighöfer) et Liv (Ruby O. Fee), couple (à la vie comme à la scène) abîmé par une fausse couche dont ni l’un ni l’autre ne se sont remis. En bon nerd bossant dans le jeu vidéo, Tim s’est réfugié dans le code, ses algorithmes et ses deadlines. Liv, elle, tente encore d’exister dans ce couple à bout de souffle et de tourner la page de ce traumatisme. Elle a l’idée d’un voyage, d’un retour à Paris, qui fut autrefois leur refuge romantique. Lui, englué dans ses peurs, lâche un « plus tard » fatal au couple.

Une nuit blanche plus tard, Liv a pris sa décision et veut quitter Tim. Mais au moment de claquer la porte d’entrée pour de bon, la porte de leur appartement s’ouvre, non pas sur un couloir, mais sur un mur surgi de nulle part. Indestructible, il a enfermé hermétiquement le couple et l’a coupé du monde, puisqu’il n’y a plus de réseau téléphonique, plus d’accès à Internet, ni aucune onde radio ou télévisuelle. L’immeuble est devenu une prison, une boîte de Pétri de leurs angoisses.

C’est à partir de ce moment que Brick déploie ses mécaniques sadiques. Pour échapper à cet enfermement, une seule direction possible : la descente. S’ils ont réussi à rejoindre leurs voisins de palier en défonçant une cloison, il devient rapidement évident qu’il va falloir aller de palier en palier, d’appartement en appartement, et de plonger dans les étages inférieurs, pour espérer survivre, comprendre, et s’extraire de là.

Et chaque étage devient une épreuve. Le voisinage, autrefois anecdotique, se transforme en galerie de figures inquiétantes, qui ne se cachent plus sous le voile de la courtoisie entre voisins. Le petit immeuble bourgeois de cette grande ville d’Allemagne abrite en fait un couple de junkies à la dérive, un vétéran de guerre armé jusqu’aux dents, obsédé par la protection de sa petite-fille, un complotiste aussi bavard que dangereux…

Là où Brick est particulièrement malin, c’est que le réalisateur Philip Koch a choisi de remplacer les pièces piégées de Cube par des appartements hantés par des humains poussés à bout. Ici, il n’y a pas de lasers ou de sols piégés, mais des psychés fracturées, et une paranoïa permanente. Et dans un sens, c’est bien pire.

PETIT BUDGET, GRANDE TENSION

Visiblement produit avec trois bouts de ficelle avec le concours d’un plaquiste amateur, Brick a l’intelligence de ne jamais essayer de masquer ses limites. Et c’est tant mieux. À défaut de grands effets, le réalisateur Philip Koch a opté pour une mise en scène minimaliste, et une caméra collée au corps de ses acteurs, abusant de plans serrés (parfois à la limite du gênant), pour nous balancer au visage les émotions de personnages paumés et mieux brouiller notre perception de l’espace environnant. L’effet de huis clos fonctionne à plein tube, au point que l’on ressent presque physiquement l’étroitesse des lieux, le manque d’oxygène, la paranoïa rampante.

On appréciera le fait que le film ne s’égare jamais dans des tergiversations narratives ou des dialogues creux, allant droit au but durant son heure et demie de durée, sans perdre de vue son objectif. Et s’il ne propose ni l’absurdité presque camusienne de Cube, ni la diatribe sociale de La Plateforme, Brick parvient tout de même à installer sa propre ambiance, presque mélancolique par moments.

Et il y parvient grâce à sa véritable force : son casting. Le duo principal, d’abord, est irréprochable. Ruby O. Fee incarne une femme usée mais combative, constamment tiraillée entre besoin d’espoir et renoncement face à l’inconcevable. Matthias Schweighöfer confirme tout le bien qu’on pensait déjà de lui après ses rôles dans Army of Thieves, Army of the Dead et Oppenheimer.

Son interprétation de Tim, tout en rigidité et silences gênés, montre à la perfection cette paralysie émotionnelle conséquence de trauma non digéré. Autour d’eux, les seconds rôles tiennent la route, même dans la caricature assumée (mention spéciale au parano conspi qui semble sortir d’un mauvais forum Reddit).

Ce petit monde fait grimper la tension sans forcer, jusqu’à un climax qui, malheureusement, ne monte pas aussi haut qu’on le souhaiterait. Le film semble avoir hésité entre plusieurs fins, entre une résolution symbolique purement métaphorique et un gros twist bien lourdingue, perdant ainsi de sa force dans les dernières minutes. Sans être ratée, la sortie est moins impactante que la montée, ce qui laisse une certaine amertume.

Brick est disponible sur Netflix depuis le 10 juillet 2025

Brick est un bon petit huis clos existentiel, tendu et métaphorique, qui tient surtout grâce aux performances de ses acteurs. Dommage que le final soit un brin poussif.


https://www.ecranlarge.com/films/critiq ... 4uVgk_LQCg
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Pale
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Ça a l'air fun ^^
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Pale a écrit : jeu. 10 juil. 2025 16:47 Image



Ça a l'air fun ^^
Je n'ai appris que très récemment que le réalisateur était devenu une réalisatrice.
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bon 35ème anniversaire à Rachel Brosnahan :artifices:

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Pale a écrit : jeu. 10 juil. 2025 16:47 Image



Ça a l'air fun ^^
C'est même pas une vraie rousse ! :fou: :fou: :fou: :fou:
Ah ça y’est, j’viens de comprendre à quoi ça sert la canne. En fait ça sert à rien… Du coup ça nous renvoie à notre propre utilité : l’Homme face à l’Absurde ! (Perceval)
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c'est la même Red Sonja que dans Kalidor avec Schwarzy ? c'était Brigitte Nielsen qui jouait Sonja et qui n'est pas rousse
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Kit a écrit : sam. 12 juil. 2025 10:03 c'est la même Red Sonja que dans Kalidor avec Schwarzy ? c'était Brigitte Nielsen qui jouait Sonja et qui n'est pas rousse
C'est honteux :o
Ah ça y’est, j’viens de comprendre à quoi ça sert la canne. En fait ça sert à rien… Du coup ça nous renvoie à notre propre utilité : l’Homme face à l’Absurde ! (Perceval)
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ClintReborn a écrit : sam. 12 juil. 2025 10:33
Kit a écrit : sam. 12 juil. 2025 10:03 c'est la même Red Sonja que dans Kalidor avec Schwarzy ? c'était Brigitte Nielsen qui jouait Sonja et qui n'est pas rousse
C'est honteux :o
arrête de "rousse-péter" :mrgreen2:
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ClintReborn a écrit : sam. 12 juil. 2025 09:10
Pale a écrit : jeu. 10 juil. 2025 16:47 Image



Ça a l'air fun ^^
C'est même pas une vraie rousse ! :fou: :fou: :fou: :fou:
En effet, c'est l'actrice qui avait jouer dans ce film :

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Bon il y a peu de chance qu'elle brille autant dans Red Sonja.
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bon anniversaire à

Patrick Stewart 85 ans Excalibur, Dune (1984), Sacré Robin des Bois, Star Trek : Générations (et autres Star Trek), saga X-Men,
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Harrison Ford 83 ans saga Star Wars, Guerre et Passion , saga Indiana Jones, Blade Runner, Witness, Mosquito Coast, Frantic, Working Girl, Présumé innocent, À propos d'Henry, etc...
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Cheech Marin 79 ans série Nash Bridges, Paulie, le perroquet qui parlait trop
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Catherine Breillat 77 ans réal
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Steven R. McQueen 37 ans séries Vampire Diaries, Chicago Fire
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Vu :

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Dans l'ensemble c'est un bon thriller/suspense. Il y a certaines facilités/lourdeurs qui sont propres au genre mais globalement ça tient en haleine. Bill Skarsgård porte aisément le film sur ses épaules et la voix de Anthony Hopkins est un plus.

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J'ai trouvé ça éclaté au sol. Le film enchaine les invraisemblances comme des perles, ça ne cherche même pas à être un minimum crédible. Le personnage se téléporte partout dans le monde avec une facilité déconcertante, ça en devient hilarant. Et Rami Malek nous ressort un énième personnage amorphe comme c'est pas permis. Et puis c'est très chiant dans l'ensemble. Bref immense déception.

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Ça ne casse pas des briques ^^ Alors dans ce film on a un mystère qui est plutôt sympa mais le reste ne suit pas, à commencer par une mise en scène trop télévisuelle et ensuite par un casting (à part les deux acteurs principaux) qui tire le film vers le bas et rend son visionnage assez pénible.

H-2 avant ma séance de Superman.
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Drogues et fantômes : un film d’horreur prometteur pour le réalisateur de Black Phone, Ghost Eaters

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Scott Derrickson, le réalisateur des deux Black Phone, va revenir avec un film d’horreur prometteur, intitulé Ghost Eaters.

Si son récent The Gorge nous a déçus, on continue de garder un œil sur le travail de Scott Derrickson (Doctor Strange, Sinister). Alors qu’il s’apprête à sortir Black Phone 2, le cinéaste américain préparerait déjà plusieurs films d’horreur. En mars dernier, le Hollywood Reporter annonçait le bonhomme à la réalisation de l’adaptation du roman Road of Bones de Christopher Golden. Il devrait coécrire le scénario avec son fidèle collaborateur C. Robert Cargill (Sinister).

Toujours d’après le Reporter, Scott Derrickson plancherait également sur une autre adaptation, celle du roman Ghost Eaters, écrit par Clay McLeod Chapman. Le cinéaste s’associerait à sa compagne Maggie Levin, qui a notamment réalisé le segment Shredding de V/H/S 99, un épisode de Into the Dark, et qui a dirigé la seconde équipe des deux Black Phone et de The Gorge.

Maggie Levin écrira et réalisera le film, qui sera développé et coproduit par Scott Derrickson. Le texte de Clay McLeod Chapman raconte l’histoire d’un groupe d’amis qui découvre une drogue appelée Ghost qui leur permet de voir des morts. D’après le Reporter, l’intrigue du film tournera autour du deuil et de la dépendance, non sans faire penser à la veine dépressive du cinéma d’horreur, notamment incarnée récemment par le brillant Mike Flanagan (The Haunting of Hill House).

Le texte Ghost Eaters a largement été salué par la critique américaine. D’après Vulture, Paste, Book Riot et Crime Reads, il s’agirait d’un des meilleurs romans d’horreur de 2022. En attendant d’en savoir plus sur ce long-métrage, rappelons que Black Phone 2 débarquera dans nos cinémas français le 15 octobre prochain. On y retrouvera notamment à son casting Ethan Hawke, Mason Thames et Madeleine McGraw.


https://www.ecranlarge.com/films/news/d ... UUt5mBH7sA
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Road House 2 : la suite d’Amazon avec Jake Gyllenhaal perd déjà son réalisateur

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La production de Road House 2 est bien partie pour être aussi chaotique que le premier film d’Amazon, la suite ayant perdu son réalisateur quelques semaines après son annonce.

Le réalisateur Doug Liman ne rempilera pas pour Road House 2, la suite du remake du film éponyme de 1989 avec Patrick Swayze. Dès 2015, la MGM envisageait de refaire la série B devenue culte, mais le projet n’a pas avancé et le studio a fini par être racheté par Amazon. La nouvelle entité Amazon MGM Studios l’a relancé avec Jake Gyllenhaal dans le rôle principal, et c’est à partir de là que les choses se sont gâtées.

Le scénariste du premier Road House, R. Lance Hill, a d’abord porté plainte contre Amazon avant que Doug Liman décide de boycotter la promotion du remake. En cause : des désaccords avec le studio, en particulier la mise en retrait du producteur Joel Silva, à qui il aurait été demandé de faire appel à l’intelligence artificielle pour terminer le film pendant la grève des acteurs. Le fait de vouloir le sortir en streaming, et non au cinéma comme prévu à l’origine, a été la goutte de trop.

Le divorce est donc confirmé entre Doug Liman et Amazon. Mais, étant donné le succès du Road House de 2024, qui fait apparemment partie des plus gros cartons de la plateforme de streaming, la suite fait partie des priorités d’Amazon. Comble de l’ironie ou acharnement du destin, la production de Road House 2 commence elle aussi à battre de l’aile.

Début mai dernier, Guy Ritchie a été annoncé comme réalisateur de Road House 2. Mais d’après Deadline, le réalisateur s’est finalement retiré du projet, sans que l’on sache encore pourquoi. Mais on peut supposer que le cinéaste britannique a déjà suffisamment de pain sur la planche.

Les films Wife and Dog (mené par Paddy Considine, Rosamund Pike, Cosmo Jarvis, Benedict Cumberbatch et Anthony Hopkins) et In the Grey (avec Henry Cavill, Rosamund Pike et Jake Gyllenhaal) sont toujours en post-production, tandis qu’il doit mettre en scène plusieurs épisodes de la série Young Sherlock pour Prime Video.

Il y a aussi eu récemment du côté de Paramount+ la confirmation d’une saison 2 de MobLand, dont il est un des producteurs exécutifs et réalisateurs. Sans oublier son rôle de producteur sur la série documentaire ESPN Gracie, du nom de la famille qui a marqué l’histoire des arts martiaux mixtes. Autant dire que s’engager sur la suite de Road House, qu’Amazon veut vite faire avancer, n’était sûrement pas le choix le plus judicieux. En effet, d’après l’article de Deadline, le studio a maintenu son calendrier, prévoyant toujours un début du tournage pour l’automne 2025. Amazon MGM Studios est donc reparti en chasse.

Will Beall, coscénariste d’Aquaman, Bad Boys 4 et Le Flic de Beverly Hills 4, est quant à lui toujours attaché au scénario. Côté casting, Jake Gyllenhaal devrait donner la réplique à Dave Bautista, et c’est tout ce qu’on sait pour l’instant, celui-ci étant en cours. Étant donné les problèmes judiciaires de Conor McGregor (notamment condamné pour viol par la justice civile irlandaise en novembre 2024), on ne s’attend pas à le revoir dans Road House 2, quand bien même son personnage, le méchant Knox, était au centre de la scène post-générique.

Aucune date ou fenêtre de sortie n’a encore été annoncée.


https://www.ecranlarge.com/films/news/r ... RQbBtcAaQA
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Dexter : Resurrection – premiers avis sur le grand retour du tueur en série culte

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Le Boucher de Bay Harbor s’apprête à faire son grand retour au petit écran dans Dexter : Resurrection, nouvelle suite de la série culte Dexter. Et les avis de la presse américaine sont déjà là !

En 2021 débarquait sur Showtime Dexter : New Blood, une suite tardive de la série qui avait fait les grandes heures de la chaînes entre 2006 et 2013. Avec Michael C. Hall de retour dans la peau du psychopathe éthique et torturé, cette saison isolée racontait comment Harrison, son fils abandonné étant bébé, revenait pour marcher dans les pas (sanglants) de son père. New Blood s’achevant sur une mort vraisemblable du protagoniste, il aurait pu s’agir du chapitre final des aventures de Dexter Morgan.

Mais qu’à cela ne tienne : après le spin-off Dexter : Les Origines diffusé en 2024 et qui racontait (encore) la jeunesse du tueur, la suite de New Blood s’apprête à voir le jour sous le nom de Dexter : Resurrection (il faut croire que conserver un même titre et numéroter les saisons, c’est passé de mode). Cette saison flambant neuve, toujours avec Michael C. Hall mais aussi Peter Dinklage, Uma Thurman, Neil Patrick Harris et Krysten Ritter, devrait arriver très prochainement en France sur Paramount+.

Aux États-Unis, elle sort dès ce 11 juillet 2025, et les avis de la presse américaines sur les premiers épisodes sont déjà là.

« Les quatre premiers épisodes crépitent de tout ce qu’on aime dans Dexter, avec une flopée de nouveaux tueurs, de nouveaux flics et de nouvelles épreuves à surmonter pour le Boucher de Bay Harbor (même si, de son côté, l’envol meurtrier d’Harrison aurait bien besoin d’être traité avec un peu plus de patience et de finesse). »
Matt Fowler – IGN

« L’écriture est plus rigoureuse, les personnages sont beaucoup plus fouillés, et les dilemmes moraux font plus mal que jamais. Oui, il reste une marge de progression, mais pour le moment, Dexter : Resurrection semble bien être le retour fun captivant d’une histoire qu’on pensait terminée. »
Tania Hussain – Collider

« Les considérations parentales esquissées la dernière fois sont, ici, beaucoup plus complexes et prégnantes, grâce à une subtilité toute nouvelle. Avec leurs personnages au centre et un humour au poil par-dessus le marché, le running-gag sur les Bee Gees et les blagues véganes marquent plus de points qu’on aurait pu l’imaginer, tandis qu’en parallèle, le macabre se déchaîne. »
Bob Strauss – San Francisco Chronicle

« Le nouveau décor, l’humour d’origine et les tueurs inédits (qui ont juste ce qu’il faut de grotesque pour rappeler ceux, excellents, de l’ancienne série) suffisent à donner satisfaction à qui voudrait encore suivre les aventures de leur meurtrier en série préféré des années 2000. Ce ne sera peut-être pas suffisant pour en tirer de nombreuses saisons, mais cette seconde chance donnée à Dexter valait peut-être bien le coup de le ressusciter. »
Ben Travers – IndieWire

« On ressent toujours ce frisson de sombre plaisir à regarder Dexter faire son œuvre, accompagné par le monologue sardonique intérieur de [Michael C.] Hall. La série sait y faire pour semer son parcours d’embûches et trouver d’habiles pirouettes pour qu’il les évite. Avec toute l’excitation que représente l’arrivée de Dexter à New York, on en oublierait presque ce pour quoi il est venu, à savoir : retrouver Harrison. Mais, en réalité, cette partie-là de la série mérite bien d’être oubliée. »
Ross McIndoe – Slant Magazine

« Le spectateur patauge au milieu des personnages aussi pénibles que génériques, de certaines performances d’acteurs qui en font des caisses et d’un scénario qui part du principe qu’on a les yeux rivés sur notre téléphone en regardant la série. Mais si on est prêt à relever ce défi, on se voit récompensé par l’esprit sombre et désinvolte qui est la marque de fabrique de la série, et une nouvelle intrigue policière à part entière. C’est un peu comme si on regardait Les Experts : Patrick Bateman.”
Chris Bennion – The Telegraph

« Relocaliser l’action dans une nouvelle ville aide Resurrection à sentir un peu le neuf, mais même avec une ouverture pleine d’intrigues, les trois premiers épisodes de la série avancent sur un chemin familier et prévisible. C’est comme si [Clyde] Phillips et ses scénaristes économisaient leurs forces pour l’épisode 4, à partir duquel les choses sérieuses commencent, avec un rebondissement joyeusement macabre dans la vie sociale de Dexter et une charmante tripotée de guest stars.”
Kristen Baldwin – Entertainment Weekly

« Tout l’ancrage et l’enjeu clair qui portaient Dexter : New Blood ont disparu, mais si le Dexter que vous aimez, c’est celui qui frise le cartoon (la série ayant toujours été, au fond, une comédie noire), vous trouverez de quoi vous amuser avec Resurrection. »
Daniel Fienberg – The Hollywood Reporter

Que de bons signes pour les fidèles de Dexter Morgan ! Si toutes les critiques ne sont pas dithyrambiques (la saison remporte, pour le moment, la moyenne honorable de 64/100 sur Metacritic), elles reconnaissent toutes que Resurrection est en mesure de combler les fans de la série d’origine grâce à un humour noir intact, des situations impossibles et grotesques, et un réjouissant déballage de tripes.

Prudence, tout de même : plusieurs critiques pointent les faiblesses d’un scénario brouillon (là encore, c’est un défaut que les habitués de la série connaissent bien), et notamment une intrigue ratée et superficielle autour d’Harrison. Dans New Blood, déjà, le personnage du fils de Dexter servait essentiellement de prétexte pour faire revenir le tueur à l’écran, mais manquait de substance en lui-même. Une chose est sûre : si, malgré leurs défauts, les spectateurs ont aimé New Blood et Les Origines, ils devraient accrocher sans problème à Resurrection.

Rendez-vous le plus vite possible, espère-t-on, sur Paramount+.


https://www.ecranlarge.com/series/news/ ... HyL7_f_CAA
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Pale
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Très mitigé. Alors j'adore Snyder et Gunn et je me contrefous des guéguerres qui règnent sur les réseaux entre les fans de l'un et de l'autre mais autant je m'étais pris une claque devant Man of Steel, autant j'ai trouvé celui-ci limite anecdotique. En fait ça m'a rappelé ma séance du premier The Amazing Spider-Man (que j'ai préféré à ce nouveau Superman) avec cette impression d'avoir déjà tout vu en mieux dans les précédents films. L'humour de ce nouveau Superman est pas loin d'être à chier et souvent gênant, les personnages sont assez nases dans l'ensemble (Lex Luthor est pas mal du tout par contre), les figurants ont tous l'air d'être de gros demeurés et les scènes d'action ne m'ont pas plus impressionné que ça et c'est même parfois cheap, je pense au champ de bataille sur lequel se déroule une guerre entre deux pays, on a l'impression qu'ils ont tourné ça dans le terrain vague du coin. Le rythme est mollasson, il faut attendre les 20-25 dernières minutes pour commencer à se sentir un tant soit peu concerné par les événements. Franchement je n'ai pas ressenti un immense enthousiasme face à la promo du film et c'est cette même impression que j'ai eu à la sortie de la séance.
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Kit
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Pale a écrit : dim. 13 juil. 2025 17:07 Image

Très mitigé. Alors j'adore Snyder et Gunn et je me contrefous des guéguerres qui règnent sur les réseaux entre les fans de l'un et de l'autre mais autant je m'étais pris une claque devant Man of Steel, autant j'ai trouvé celui-ci limite anecdotique. En fait ça m'a rappelé ma séance du premier The Amazing Spider-Man (que j'ai préféré à ce nouveau Superman) avec cette impression d'avoir déjà tout vu en mieux dans les précédents films. L'humour de ce nouveau Superman est pas loin d'être à chier et souvent gênant, les personnages sont assez nases dans l'ensemble (Lex Luthor est pas mal du tout par contre), les figurants ont tous l'air d'être de gros demeurés et les scènes d'action ne m'ont pas plus impressionné que ça et c'est même parfois cheap, je pense au champ de bataille sur lequel se déroule une guerre entre deux pays, on a l'impression qu'ils ont tourné ça dans le terrain vague du coin. Le rythme est mollasson, il faut attendre les 20-25 dernières minutes pour commencer à se sentir un tant soit peu concerné par les événements. Franchement je n'ai pas ressenti un immense enthousiasme face à la promo du film et c'est cette même impression que j'ai eu à la sortie de la séance.
autrement dit ce n'est pas super man :(
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