Allo Le G - Le Forum de discussion Cinéma et Séries

Tamponn Destartinn a écrit : ↑mar. 21 oct. 2025 13:11
Par contre je ne comprends pas la suite de ton message.
Dans les deux films, il me parait clair qu'elle parle de son récent passé avec cet homme, avec qui elle a eu son second enfant. Ce n'est donc pas une uchronie, c'est juste sa vie d'il y a quelques années, forcément un peu romancée (je ne sais pas à quel point ce type est comme le personnage de Katrine, mais le pauvre n'est pas très gentiment dépeint !)
Letouneur avait même annoncée à l'époque de la sortie du 1er volet qu'elle voulait faire une trilogie, le 3ème se déroulant après leur séparation. Je ne sais pas si c'est toujours d'actualité.

Ce qui m’a induit en erreur, c’est l’absence de Claudine, la sœur de Raoul, dans "Voyages en Italie". Seul Raoul y apparaît (à la fin, je crois). J’en ai donc déduit que le personnage de Raoul était une invention, et qu’en réalité, il n’était pas encore né à l’époque où se déroule le récit de "Voyages en Italie".

Partant de là, j’ai supposé que Katerine, dans L’Aventura, s’inspirait du même Jean-Christophe, mais relevait d’une pure fiction — une forme d’uchronie (ils ne seraient jamais allé à 4 en Sicile).

1. Jeunesse (Les Tourments) – Wang Bing

2. Jeunesse (Retour au pays) – Wang Bing

3. Jeunes mères – Jean-Pierre & Luc Dardenne
4. Le Cinquième plan de La Jetée – Dominique Cabrera

5. Deux sœurs – Mike Leigh
6. Les Oubliés de la Belle Étoile – Clémence Davigo

7. Eephus – Carson Lund
8. La Pie voleuse – Robert Guédiguian

9. L'Agent secret – Kleber Mendonça Filho
10. L'Aventura – Sophie Letourneur
11. La Petite Dernière – Hafsia Herzi
12. Sept promenades avec Mark Brown – Pierre Creton & Vincent Barré

13. Sirāt – Oliver Laxe
14. Kontinental '25 – Radu Jude
15. Nouvelle vague – Richard Linklater
16. Une bataille après l'autre – Paul Thomas Anderson
17. Un simple accident – Jafar Panahi

18. Un pincement au cœur – Guillaume Brac
19. Tardes de soledad – Albert Serra
20. Enzo – Laurent Cantet & Robin Campillo
21. Le Rire et le couteau – Pedro Pinho

22. Personne n'y comprend rien – Yannick Kergoat
23. L'Accident de piano – Quentin Dupieux
24. Ce n'est qu'un au revoir – Guillaume Brac
25. Oui – Nadav Lapid

26. Fils de – Carlos Abascal Peiro
27. La Chambre d’à côté – Pedro Almodovar
28. Un ours dans le Jura – Franck Dubosc

29. Vie privée – Rebecca Zlotowski
30. Deux pianos – Arnaud Desplechin
31. Valeur sentimentale – Joachim Trier

Tamponn Destartinn a écrit : ↑mar. 21 oct. 2025 13:11
...ils se sont vraiment enregistrés post-vacances comme on le voit dans le film, et c'est la base de l'écriture de son scénario. Letourneur l'explique bien dans plusieurs interviews.

Magnifique papier dans un magnifique site que je ne connaissais pas : https://lacouleurpourpre.fr/chier-en-sa ... et-mourir/ :

Il s’agit moins d’une mise en abyme que d’une mise à nu.

C’est à l’intérieur des scènes que s’apprécie réellement l’esthétique du film

rien ne ressemble davantage à un couple qui se délite qu’un couple qui ne se délite pas

@B-Lyndon : C'est peut être elle la vraie héritière du naturalisme de Pialat (l’obsession pour ce qui disparaît, et l’usage du cinéma comme une manière d’être au plus près de cette disparition).

Je le reverrais bien un jour :

1. Eephus, le dernier tour de piste (Carson Lund, USA) 10.0 - vu déjà 2 fois
2. Ex-aequo : L’Aventura (Sophie Letourneur, France) 10.0
3.La voyageuse (Hong Sang-soo, Corée du Sud) 10.0


Une fois ça suffît :

4. Jeunesse - les tourments (Wang Bing, Chine) 10.0
5. Dracula (Radu Jude, Roumanie) 9.0
6. L’accident de piano (Quentin Dupieux, France) 9.0
7. Kontinental ‘25 (Radu Jude, Roumanie) 9.0
8Jeunesse (retour au pays) (Wang Bing, Chine) 8.0
9. Les mots qu’elles eurent un jour (Raphaël Pillosio, France) 8.0
10. Les Contes de Kokkola, une trilogie finlandaise (Juho Kuosmanen, Finlande) 8.0
11. La convocation (Halfdan Ullmann Tøndel, Norvège) 8.0
12. Les feux sauvages (Jia Zhangke, Chine) 7.5
13. Aimer perdre (Harpo et Lenny Guit, Belgique) 7.5
14. Oui (Nadav Lapid, Israël) 7.0
15. Vers un pays inconnu (Mahdi Fleifel, Grèce/Palestine) 7.0
16. Cloud (Kiyoshi Kurosawa, Japon) 7.0
17. Jeunes mères (les frères Dardenne, Belgique) 6.5
18. Bonjour l’asile (Judith Davis, France) 6.5
19. Deux sœurs (Mike Leigh, Royaume Uni) 6.5
20. Ce n'est qu'un au revoir + Un pincement au cœur (Guillaume Brac, France) 6.5
21. Présence (Steven Soderbergh, USA) 6.0
22. Enzo (Robin Campillo, France) 5.0
23. Eddington (Ari Aster, USA) 5.0
24. Alpha (Julie Ducournau, France) 5.0
25. Life of Chuck (Mike Flanagan, USA) 5.0
26. A normal family (Hur Jin-Ho, Corée du Sud) 5.0


Je n’aurais pas dû aller le voir :

27. Maria (Pablo Larrain, USA) 4.0
28. Un simple accident (Jafar Panahi, Iran) 4.0
29. Black dog (Hu Guan, Chine) 4.0
30. Les damnées (Roberto Minevrini, USA) 4.0
31. Harvest ( Athina Rachel Tsangari, Angleterre) 4.0
32. The Insider (Steven Soderbergh, USA) 4.0
33. Une bataille après l’autre (Paul Thomas Anderson, USA) 3.0
34. Nouvelle Vague (Richard Linklater, USA) 2.0
35. Mickey 17 (Bong Joon Ho, USA) 2.0
36. Les linceuls (David Cronenberg, Canada) 2.0
37. La petite dernière (Hafsia Herzi, France) 2.0 - Serge Daney appelait cela le cinéma filmé — autrement dit, un cinéma qui n’a pas grand chose à voir avec le réel.
Mais qu’est-ce que le réel, justement ? Ici, le réel, c’est par exemple le fait que l’héroïne passe son temps à dire qu’elle joue au foot, et pourtant, jamais on ne la voit jouer. Le film se contente d’en faire une parole, un motif de scénario, un signe creux. Il faut attendre le tout dernier plan — comme un devoir qu’on s’acquitte, une case qu’on remplit — pour qu’enfin, elle touche le ballon. Et c’est alors que le film se referme, comme si ce geste tardif suffisait à solder le réel. Terrible
38. La chambre de Mariana (Emmanuel Finkiel, France) 2.0
39. Résurrection (Bi Gan, Chine) 2.0
40. Kouté Vwa (Maxime Jean-Baptiste, France) 2.0
41. Black box diaries (Shiori Ito, Japon) 0.0
42. Lumière l'aventure continue (Thierry Frémaux, France) 0.0
43. Valeur sentimentale (Joachim Trier, Norvège) 0.0
44. La chambre d’à côté (Pedro Amlmodovar) 0.0

sokol a écrit : ↑ven. 24 oct. 2025 00:46 37. La petite dernière (Hafsia Herzi, France) 2.0 - Serge Daney appelait cela le cinéma filmé — autrement dit, un cinéma qui n’a pas grand chose à voir avec le réel.
Mais qu’est-ce que le réel, justement ? Ici, le réel, c’est par exemple le fait que l’héroïne passe son temps à dire qu’elle joue au foot, et pourtant, jamais on ne la voit jouer. Le film se contente d’en faire une parole, un motif de scénario, un signe creux. Il faut attendre le tout dernier plan — comme un devoir qu’on s’acquitte, une case qu’on remplit — pour qu’enfin, elle touche le ballon. Et c’est alors que le film se referme, comme si ce geste tardif suffisait à solder le réel. Terrible

J'avais beaucoup aimé Tu mérites un amour (malgré le titre naze) que me semblait admirablement croquer quelque chose du "réel". Mais c'était un film de conversations essentiellement. Peut être que dans celui-ci ça ne fonctionne pas.

Tyra a écrit : ↑ven. 24 oct. 2025 15:00

sokol a écrit : ↑ven. 24 oct. 2025 00:46 37. La petite dernière (Hafsia Herzi, France) 2.0 - Serge Daney appelait cela le cinéma filmé — autrement dit, un cinéma qui n’a pas grand chose à voir avec le réel.
Mais qu’est-ce que le réel, justement ? Ici, le réel, c’est par exemple le fait que l’héroïne passe son temps à dire qu’elle joue au foot, et pourtant, jamais on ne la voit jouer. Le film se contente d’en faire une parole, un motif de scénario, un signe creux. Il faut attendre le tout dernier plan — comme un devoir qu’on s’acquitte, une case qu’on remplit — pour qu’enfin, elle touche le ballon. Et c’est alors que le film se referme, comme si ce geste tardif suffisait à solder le réel. Terrible

J'avais beaucoup aimé Tu mérites un amour (malgré le titre naze) que me semblait admirablement croquer quelque chose du "réel". Mais c'était un film de conversations essentiellement. Peut être que dans celui-ci ça ne fonctionne pas.

C'est marrant : je n'ai pas vu Tu mérites un amour, mais en sortant du film je disais à un ami que si Herzi s'était contenté de filmer de longs blocs de conversations (ce qu'elle fait à certains moments dans le film, c'est pourquoi je trouve Sokol beaucoup trop sévère), le film aurait été très beau. Tout ce qui relève du joli livre d'images, tout en petites touches impressionnistes bâclées comme la grande majorité des films français d'aujourd'hui, est à jeter. Mais il y a dans le film des grands moments de pur captation d'une vie en train de s'écrire, d'une jeune femme qui se confronte aux autres, qui les regarde et les écoute ; filmés avec intensité et droiture. Elle a une actrice au regard et à l'écoute exceptionnels, je ne suis pas sûr qu'elle s'en soit rendue absolument compte.

Je rejoins Sokol dans le sens ou j'ai trouvé le film décevant sur sa fin car sous le joug de son scénario en voulant absolument boucler un certains nombre de choses.

Je trouvais le film courageux sur le fait de privilégier certaines scènes (de discussion notamment, comme la première avec le docteur assez drôle, ou celle avec l'imam) au profits de certains poncifs, mais à vouloir boucler son scénario absolument elles sont juste cumulées en mode best of à la fin (ça inclut la scène de foot, mais aussi celle de retrouvailles avec l'ex, celle de pseudo confession avec la mère). Ca ne sont pas des scènes mal écrites, mais elles baissent le niveau de l'ensemble il me semble. Le seul fil qui échappe à cette boucle, ce sont les copains du lycée, qui restent définitivement abandonnés (pour le mieux).

yhi a écrit : ↑ven. 24 oct. 2025 17:09 Je rejoins Sokol dans le sens ou j'ai trouvé le film décevant sur sa fin car sous le joug de son scénario en voulant absolument boucler un certains nombre de choses.

Je trouvais le film courageux sur le fait de privilégier certaines scènes (de discussion notamment, comme la première avec le docteur assez drôle, ou celle avec l'imam) au profits de certains poncifs, mais à vouloir boucler son scénario absolument elles sont juste cumulées en mode best of à la fin (ça inclut la scène de foot, mais aussi celle de retrouvailles avec l'ex, celle de pseudo confession avec la mère). Ca ne sont pas des scènes mal écrites, mais elles baissent le niveau de l'ensemble il me semble. Le seul fil qui échappe à cette boucle, ce sont les copains du lycée, qui restent définitivement abandonnés (pour le mieux).

un haut de classement


Arco - Bienvenu Ugo
Reflet dans un diamant mort - Cattet Hélène, Forzani Bruno
Oui - Lapid Nadav
L'amour qu'il nous reste - Palmason Hlynur

Une bataille après l'autre - Anderson Paul Thomas
The phoenician scheme - Anderson Wes
Bird - Arnold Andrea
Accident domestique - Casas Caye
The brutalist - Corbet Brady
Pepe - De Los Santos Arias Nelson Carlo
L'accident de piano - Dupieux Quentin
Ciudad sin sueno - Galoe Guillermo
Queer - Guadagnino Luca
La tour de glace - Hadzihalilovic Lucile
Kouté Vwa - Jean-Baptiste Maxime
Kontinental '25 - Jude Radu
Cloud - Kurosawa Kiyoshi
Sirat - Laxe Oliver
Rumours - Maddin Guy, Johnson Evan & Galen
Un simple accident - Panahi Jafar
Wallace et Gromit – La palme de la vengeance - Park Nick, Crossigham Merlin
Le rire et le couteau - Pinho Pedro
La voyageuse - Sang-Soo Hong
The insider - Soderbergh Steven
The chronology of water - Stewart Kristen