Le Centre de Visionnage : Films et débats
Posté : ven. 26 sept. 2025 15:15
C’est marrant : je ne l’avais pas vu ton post avant que j’écrive le mien or tu cites exactement le même passage de Tyra !!


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C’est marrant : je ne l’avais pas vu ton post avant que j’écrive le mien or tu cites exactement le même passage de Tyra !!
ah oui c'est marrantsokol a écrit : ↑ven. 26 sept. 2025 15:13Tu parles comme un vrai de chez vrai Godardien et pourtant, t’aimes pas ses filmsTyra a écrit : ↑ven. 26 sept. 2025 10:54 Petite frustration sur un point: j'aurais mp le aimé un peu plus d'égalité avec le taureau dans le traitement : comment vit-il de son coté avant le massacre ? Que devient son corps après la mise à mort? Il est à chaque fois évacué et trainé au sol avec sauvagerie, j'aurais aimé savoir ce qu'il advient de la dépouille.
La vie est un mystère![]()
Un Laxe hâtif en quelque sorteTamponn Destartinn a écrit : ↑sam. 27 sept. 2025 16:23 Laxe a été gourmand et s'est perdu en route. C'est dommage.
Ohlalala, la lourdeur du jeu de mot !yhi a écrit : ↑sam. 27 sept. 2025 18:10Un Laxe hâtif en quelque sorteTamponn Destartinn a écrit : ↑sam. 27 sept. 2025 16:23 Laxe a été gourmand et s'est perdu en route. C'est dommage.![]()
re-Laxe mecTamponn Destartinn a écrit : ↑sam. 27 sept. 2025 18:57Ohlalala, la lourdeur du jeu de mot !yhi a écrit : ↑sam. 27 sept. 2025 18:10Un Laxe hâtif en quelque sorteTamponn Destartinn a écrit : ↑sam. 27 sept. 2025 16:23 Laxe a été gourmand et s'est perdu en route. C'est dommage.![]()
La prochaine fois, j'appelle la police de l'humour
Et je préfère prévenir : ils sont pas du genre... Laxistes![]()
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Le hasard a voulu que j’écoute hier une émission consacrée au Mépris de Godard. Les intervenants y analysent notamment l’usage de la musique chez le cinéaste (vers 1 h 06 min 55 : https://www.radiofrance.fr/francecultur ... 94-5682400 ), à rebours, semble-t-il, de la démarche de Laxe. Et je me suis dit : il est tout de même stupéfiant que, soixante ans plus tard, nous semblions régresser alors que les modèles exemplaires existent déjà.Tyra a écrit : ↑ven. 26 sept. 2025 14:07
Déjà, j'ai un problème avec la musique : elle est n'est jamais prise sur le vif en condition réelle, c'est toujours un enregistrement, la plupart du temps tiré des albums de Kangding Ray, telle quelle. Et cela s'entend. L'effet trip tant vanté partout m'a semblé bien limité. Le réal ne sait pas non plus choisir entre musique diégétique et extradiégétique, alternant de l'une à l'autre sans que cela change grand chose.
yhi a écrit : ↑sam. 27 sept. 2025 18:10Un Laxe hâtif en quelque sorteTamponn Destartinn a écrit : ↑sam. 27 sept. 2025 16:23 Laxe a été gourmand et s'est perdu en route. C'est dommage.![]()
J'en aime pas beaucoup, c'est vrai, mais j'en ai beaucoup à revoir, je réviserais peut être mon jugement.sokol a écrit : ↑ven. 26 sept. 2025 15:13Tu parles comme un vrai de chez vrai Godardien et pourtant, t’aimes pas ses filmsTyra a écrit : ↑ven. 26 sept. 2025 10:54 Petite frustration sur un point: j'aurais mp le aimé un peu plus d'égalité avec le taureau dans le traitement : comment vit-il de son coté avant le massacre ? Que devient son corps après la mise à mort? Il est à chaque fois évacué et trainé au sol avec sauvagerie, j'aurais aimé savoir ce qu'il advient de la dépouille.
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Ben oui, car personne n’est pris au sérieux (ni les gauchistes, ni les fascistes)groil_groil a écrit : ↑dim. 28 sept. 2025 23:44. Car le film a beau présenter un propos politique (constat assez amer d'ailleurs), c'est aussi une comédie, où l'on rit beaucoup, notamment à cause des personnages, qui sont tous ou presque des caricatures assez hilarantes.
Rien du toutgroil_groil a écrit : ↑dim. 28 sept. 2025 23:44 mais qui sait ce qu'il en restera dans quelques mois...
Mais si ! Hamid, l’ex de la photographe — celui qui est debout à gauche sur la photo ci-dessous :groil_groil a écrit : ↑lun. 6 oct. 2025 14:14
le spectateur n'est pas informé durant le film (on ne le sait qu'à la toute fin)
pardon ? je n'ai absolument pas compris cela...sokol a écrit : ↑lun. 6 oct. 2025 14:58Mais si ! Hamid, l’ex de la photographe — celui qui est debout à gauche sur la photo ci-dessous :groil_groil a écrit : ↑lun. 6 oct. 2025 14:14
le spectateur n'est pas informé durant le film (on ne le sait qu'à la toute fin)
le confirme dès son apparition dans le film (vers le premier tiers) : il s'agit bel et bien du bourreau !
Pourtant, Hamid monte dans le camion, ouvre le coffre, regarde le bourreau et, à l’inverse de la photographe et de la mariée, il est catégorique : c’est Eghbal, le tortionnaire. Il hurle (car il veut le tuer) mais les autres le retiennent.
ah ok je viens de comprendre ce que tu voulais dire.sokol a écrit : ↑lun. 6 oct. 2025 15:41Pourtant, Hamid monte dans le camion, ouvre le coffre, regarde le bourreau et, à l’inverse de la photographe et de la mariée, il est catégorique : c’est Eghbal, le tortionnaire. Il hurle (car il veut le tuer) mais les autres le retiennent.
Aucun doute ne subsiste.
C'est pour cela que, dès lors, les dialogues et les attitudes des personnages ne gravitent plus autour de la question de son identité, mais autour d’une autre : mérite-t-il la mort ?
sokol a écrit : ↑lun. 6 oct. 2025 15:41Pourtant, Hamid monte dans le camion, ouvre le coffre, regarde le bourreau et, à l’inverse de la photographe et de la mariée, il est catégorique : c’est Eghbal, le tortionnaire. Il hurle (car il veut le tuer) mais les autres le retiennent.
Aucun doute ne subsiste.
C'est pour cela que, dès lors, les dialogues et les attitudes des personnages ne gravitent plus autour de la question de son identité, mais autour d’une autre : mérite-t-il la mort ?
Ce que tu dis en spoil est exactement ce que j'essayais d'expliquer dans le post qui précèdeMr-Orange a écrit : ↑lun. 6 oct. 2025 15:53sokol a écrit : ↑lun. 6 oct. 2025 15:41Pourtant, Hamid monte dans le camion, ouvre le coffre, regarde le bourreau et, à l’inverse de la photographe et de la mariée, il est catégorique : c’est Eghbal, le tortionnaire. Il hurle (car il veut le tuer) mais les autres le retiennent.
Aucun doute ne subsiste.
C'est pour cela que, dès lors, les dialogues et les attitudes des personnages ne gravitent plus autour de la question de son identité, mais autour d’une autre : mérite-t-il la mort ?
Sinon, avec le recul, tout en étant peut-être moins sévère que vous deux, le film ne vieillit pas très bien dans mon esprit, sans doute car c’est plus un film de scénario que de mise en scène (à des champs contrechamps assez mécaniques - le premier échange entre le protagoniste et la photographe est assez gênant de ce point de vue là - se succèdent des plans-séquences peu inspirés). Mais le dernier plan sauve le film pour moi, car, s’il a beau être prévisible, il est d’une efficacité implacable.
Oui, car le tortionnaire avoue à la toute fin. Mais déjà, le comportement de Vahid — le héros principal du film — ainsi que celui des autres personnages ne laisse aucun doute : à partir du moment où Hamid confirme qu’il s’agit bien de lui, leurs dialogues ne tournent plus qu’autour d’une seule question : mérite-t-il la mort ou non ?groil_groil a écrit : ↑lun. 6 oct. 2025 15:45
ah ok je viens de comprendre ce que tu voulais dire.
Oui lui l'identifie, mais les autres ont un doute, et la parole de l'un n'est pas plus forte que celle d'un autre, donc le spectateur continue à douter. Le doute n'est levé que lors du monologue de fin.
C'est plus compliqué que ça : Panahi a été condamné pour avoir soutenu l’opposition iranienne en 2009 (il soutient le mouvement de contestation après la réélection contestée de Ahmadinejad). il est arrêté et condamné à 6 ans de prison, une interdiction de réaliser des films pendant 20 ans, interdiction de voyager et de donner des interviews. Mais finalement il a été assigné à résidence, où il a réalisé Ceci n’est pas un film (2011), Taxi Téhéran (2015), Trois visages (2018).groil_groil a écrit : ↑lun. 6 oct. 2025 14:14 le tout dernier plan (qui dit en gros que les personnes torturées seront hantées toute leur vie par leur bourreau, que celui-ci soit puni ou non), mais tout ça est un peu scolaire et appliqué pour du Panahi. La preuve, il n'a pas été embêté par le régime iranien pour ce film, alors qu'il a fait de la prison pour plein d'autres de ses oeuvres. Celui-ci semble ne pas déranger le guide suprême, on l'autorise même à aller chercher sa Palme d'Or et à revenir au pays sans passer par la case prison comme d'habitude. Qu'est-ce qui a changé ? Cela m'étonnerait qu'il s'agisse du système de répression du régime.
en effet Panahi disait justement à Montreuil pour la présentation du film que le régime vivait sans doute ses derniers mois. Les autorités sont tombées sur lui à la toute fin alors qu'il avait déjà tourné (et sécurisé) la majorité du film. Le reste a été tourné dans d'autres lieux et il me semble qu'il a même de trucage numérique pour combler ce qui manquait (??) mais il n'y a pas eu de questions là-dessus.
Comme je disais hier, Panahi a eu des problèmes avec la justice en 2009 parce qu’il a soutenu le mouvement de contestation qui a suivi la réélection controversée d’Ahmadinejad. Mais il faut savoir que Moussavi, le candidat malheureux à qui on aurait volé l’élection – et que Panahi, parmi d’autres, soutenait – n’était autre que l’ancien Premier ministre iranien (un poste depuis supprimé), en fonction de 1981 à 1989, sous la présidence… d’Ali Khamenei, l’actuel Guide suprême.
Merci pour les précisions concernant les langues, je ne l'avais pas remarqué. Il est évident que le spectateur français moyen, même renseigné ne peut pas saisir la complexité de cette situation.
Hmmm, linéaire dans sa narration mais pas classique du tout dans sa forme (pas un seul champ-contrechamp !!)
J'aurai dû ajouter "pour du Radu Jude"
Elle devrait être la scène clé, mais elle ne l’est même pas, tant elle est mauvaise
Je crois que c’est un autre exemple qui illustre bien ce que je considère comme le principal problème du film : il recourt à des vannes qui appartiennent à une autre époque. Si l’histoire se déroulait entre les années 60 et 80, comme c’est le cas dans le roman de Pynchon, il n’y aurait aucun problème. Mais situer l’action en 2025 tout en laissant entendre que DiCaprio aurait été un révolutionnaire des années 2010, cela peut être considéré — au mieux — comme une blague complètement irréaliste (sans ancrage dans le réel, donc dépourvue de vérité), et au pire, comme une moquerie envers son propre héros. Selon moi, c’est plutôt la première hypothèse.
Moi non plus
Entièrement d’accord ! Et pas seulement dans ce film : dans India Song, tout se passe dans les années 30, alors que tous les personnages sont habillés comme dans les années 70 !
Quel était son pseudo ? MerciTamponn Destartinn a écrit : ↑mar. 14 oct. 2025 15:23 Pour ceux qui l'ignore : ce long métrage est très particulier pour ce forum, car il a été réalisé par un ancien membre,
Ah j'ai le top d'abord, désolé, mais quelle nouvelle absolument merveilleuse ! Toutes ces soirées à se toucher les couilles dans le jardin de l'immeuble de SSJack, à boire le Jack Daniels au goulot, à comparer Max Pécas à Straub Huillet me remontent à la mémoireTamponn Destartinn a écrit : ↑mar. 14 oct. 2025 15:23
Qui sort le 10 décembre.
Pour ceux qui l'ignore : ce long métrage est très particulier pour ce forum, car il a été réalisé par un ancien membre, ce qui est - je crois - une première.
Alors Nicolas a déserté Aled il y a fort longtemps, avant même la mort des forums allociné, mais tout de même, c'est un évènement à célébrer ! D'autant plus me concernant, car il est depuis devenu l'un de mes plus proches amis IRL venant du forum.
Ceci étant dit, j'avais un peu peur avant la séance, car le forum a justement été l'occasion de constater qu'on n'aimait pas forcément les mêmes films, et donc il y avait possibilité que je n'aime pas le sien. Je pense que j'aurai juste fermé ma gueule si ça avait été le cas, c'est à dire rien écrit ici par respect, même s'il ne vient jamais. Fort heureusement, ça n'a pas été le cas !
Après une avalanche de drames terribles dans son enfance, "Louise" est aujourd'hui une jeune journaliste et photographe reconnue, qui survit à ses traumas en les gardant bien enfouis et ne s'ouvrant à personne. Alors, quand elle retrouve la trace de sa mère et sa soeur qu'elle n'a pas revu depuis ses 10 ans, elle hésite...
Il faut bien comprendre qu'on n'est pas loin du mélo à la Douglas Sirk. L'héroïne semble à chaque scène sur le point de s'écrouler, de fondre en larmes, mais elle tient. Elle ne craque jamais. Et le film est à cette image : il fonce tête baissé dans la dramaturgie la plus radicale sans jamais en devenir putassier ou lourd. C'est une cascade en soi, un vrai numéro d'équilibriste, aussi bien dans l'écriture que la direction d'actrices - notamment Diane Rouxel, qui a un rôle vraiment pas facile !
La fin du film est particulièrement exemplaire à ce sujet. Quand arrive l'heure des révélations, la question est de savoir comment faire ça sans passer par un long dialogue pompeux. Double, qui plus est. Et bien par deux fois, Keitel (lol) y parvient de la manière la plus simple et élégante qui soit. C'est presque dommage qu'il ne termine pas plus sèchement, directement après le climax émotionnel du film (une scène d'ascenseur). Jusqu'à présent, le montage était assez chirurgical, sans aucun gras, et là tu sens une peur de s'arrêter, une envie de rab pas nécessaire. Mais c'est très léger et pas grave, je dis ça par principe de ne pas être qu'élogieux
Bref, je ne sais pas si c'est un film que je serai aller voir sans son contexte, tant sur le papier ce n''est pas mon genre. Mais je suis ravi de l'avoir vu et d'apprendre que j'ai un copaing aussi fortiche dans ce dit genre.