Mickey 17 - Bong Joon-ho (janvier 2025)

[MisterM]

J'ai beaucoup entendu que le film était bon mais se ramassait dans son dernier tiers.
C'est une erreur : ça arrive en 5 minutes.

Pour moi c'est même le premier échec artistique de Bong Joon-ho. Le film ne fonctionne pas, ne raconte quasiment rien, ne fait quasiment rien de son concept pourtant génial. La nullité du scénario a été une vraie surprise, ce n'est pas la première fois qu'il s'éparpille en tant que scénariste mais là c'est dantesque, une inondation de voix off, intrigues secondaire inutiles et souvent nulles qui parasitent un récit qui ne cesse sa phase d'exposition ultra-verbieuse que 10mn avant la fin... une catastrophe.
Heureusement que son savoir-faire en tant que cinéaste relève un peu la sauce mais on reste loin de son sommet. Quelques bonnes scènes, malheureusement aussi rares que courtes, portées par la qualité des acteurs mais qu'on sent parfois un peu perdus en mode automatique.

A l'heure actuelle j'hésite encore entre 4 et 5.

Bon au moins son échec commercial va ramener Bong en Corée avec un budget modeste, c'est tout ce qu'on puisse souhaiter à son talent.

[aureliagreen]

Moi j'ai bien aimé, bien que l'ayant vu dans un état d'esprit peu propice. La réalisation toujours aussi somptueuse de Bong Joon-Ho et le plateau d'acteurs et d'actrices bien inspiré(e)s aident à faire passer une intrigue qui n'est pas spécialement originale, brassant pas mal de thèmes déjà vus et revus de la SF (les clones et la résurrection, les problèmes juridiques et moraux qu'ils imposent de par leur seule existence, l'exploitation sans vergogne de ces techniques par des gens mal intentionnés, la colonisation d'autres planètes et les problèmes avec les autochtones etc...). Le message dans la lignée d'Avatar, ouvertement anti-colonialiste et prônant le respect de la vie étrangère, est bien déclamé, la forme monstrueuse des indigènes aussi tolérants que différents aidant à lui donner plus de profondeur. Le couple de politiciens véreux, arrogants et intolérants est cependant un peu trop agaçant à force d'être excessif, il n'était pas besoin de tant pour faire ressentir les enjeux autour d'eux (Mark Ruffalo semblant en plus calquer son interprétation sur un modèle clairement trumpiste, bien que réalisé avant la ré-élection), et l'intrigue aurait tenu en 20 minutes de moins, même si je ne les ai pas vraiment senties passer.

[Tulio]

Probablement le film le plus faible de son réalisateur, la faute à un scénario qui part dans tous les sens.

On a clairement deux films qui cohabitent en un seul : un conte futuriste traitant des questions soulevées par le clonage, et un opéra planétaire à la Starship Troopers dépeignant l'humanité comme une espèce invasive. Si les deux récits se rejoignent par leurs relents anticapitalistes très marqués, le tout reste quand même très foutraque, à l'image du double anarcho-nihiliste de Mickey.

On ressent cela dit l'influence asiatique à travers l'utilisation, parfois envahissante, d'une voix off et le jeu délirant des acteurs. Bong a beau le nier, le perso de Ruffalo est clairement une parodie de Trump ou en tout cas, c'est comme ça que celui-ci s'efforce de l'interpréter. Pattinson est encore une fois très bon dans le double rôle de Mickey 17/18, et j'ai été ravi de retrouver la délicieuse Anamaria Vartolomei.

Par contre, entre le côté rétro des véhicules, la planète enneigée et les tenues rouges, suis-je le seul à avoir pensé à SW8 ?

[MisterM]

Par contre, entre le côté rétro des véhicules, la planète enneigée et les tenues rouges, suis-je le seul à avoir pensé à SW8 ?

Les Derniers Jedi est un film qui a influencé profondément la SF moderne.

[Redzing]

Par contre, entre le côté rétro des véhicules, la planète enneigée et les tenues rouges, suis-je le seul à avoir pensé à SW8 ?

Je ne peux pas décemment répondre car j'ai très peu de souvenir de SW8. Je crois que mon cerveau a effacé la plupart des souvenirs de la post-logie !