Votre dernier film

Venez donner votre avis sur les films à l'affiche ou en provenance des plateformes SVOD, mais aussi réagir à l'actualité du 7ème Art (annonces, trailers, etc...)
Avatar du membre
ConFucKamus
Messages : 3330
Enregistré le : lun. 31 août 2020 12:17

NaughtyDog a écrit : sam. 27 juil. 2024 18:35 Image

Grosse déception que MaXXXine, après le sympathique X et le bien réussi Pearl. Continuant un hommage cinéphilique (plus large ici) allant de Psychose aux thrillers psychologiques et paranos des 70's (on pense à Klute) en passant par le giallo (Inferno), ce 3e opus semble s'éparpiller dans ses ambitions ; débutant tel un murder mystery/sasher plutôt bien tenu (les rues de LA faisant penser au cinéma hardboiled de Schrader) avant d'opérer une critique du milieu Hollywoodien et du patriarcat attendue, pour finir dans du gros Z sans ambition.

Le tout est même pas aidé par un casting de guests plus illustratifs qu'incarnés (Kevin Bacon en simili-Gittes antagoniste, ou bien le duo de flics Michelle Monaghan-Bobby Canavale ne servant à rien).

Malgré le talent de Mia Goth, en résulte un film plus proche d'un Scream 3 que des exercices transgressifs de Ti West

Pas terrible

4/10
Je l'ai vu hier et je ne sais pas trop quoi en penser.

Disons que sur l'aspect théorique, il est fort. Une beau travail d'illusionniste où la patine et l'ambiance 80's sont excellemment retranscrites sans que ça vire à une dimension fantasmée (qu'on a beaucoup trop vu ces dernières années).

J'ai un peu plus de mal sur le récit lui-même puisqu'il est un peu le cul entre deux chaises, entre le film d'horreur et la satire d'Hollywood lieu de tous les extrêmes (les dogmes prennent cher). Contrairement à ces deux prédécesseurs

qui avaient un objectif on ne peut plus clair, Maxxxine n'a pas ces moments d'effusions cathartiques. On erre plus qu'on ne trouve.

:star: :star: :demistar: :passtar: :passtar:
Modifié en dernier par ConFucKamus le sam. 2 nov. 2024 22:36, modifié 1 fois.
"Bloodshot est la meilleure chose qui soit arrivée au cinéma en 2020 " - ©MisterM
Avatar du membre
NaughtyDog
Messages : 2821
Enregistré le : lun. 26 oct. 2020 12:34
Localisation : Paris

Image

Plutôt pas mal ce nouveau film Transformers, s'affirmant à la fois comme une origin story et un reboot animé par le papa de Toy Story 4.

Il y a définitivement un profond respect pour la marque d'Hasbro, et un focus résolument humain (et parfois même émotionnel) sur ce qui constitue le coeur du futur conflit entre Autobots et Decepticons, en puisant sa dramaturgie au sein de l'amitié initiale entre Orion Pax (futur Optimus Prime) et D-16 (futur Megatron).

Présentés comme des ouvriers sans capacité de transformation, leur rapport à Cybertron va être bouleversé suite à des révélations bien amenées, et l'élargissement de l'intrigue vers quelque chose de plus vertigineux. Un gain de gravitas qui ne rentre jamais en collision avec la balance de ton du film (résolument familial), capable de jongler entre enjeux et comédie (le film est drôle).

Le souci tient par contre dans une seconde moitié moins bien agencée, notamment dans une bascule trop rapide de Megatron, un univers visuel parfois simplifié (on est pas sur l'intro top du film Bumblebee) et surtout une fin qui laisse (un peu trop) le biscuit pour une suite, sachant que la moitié des enjeux sont résolus.

Dommage donc, mais pas de quoi saboter ce reboot sympathique et fun, dopé par quelques scènes d'action savamment orchestrées

6/10 ou 6.5/10
Avatar du membre
Redzing
Messages : 1950
Enregistré le : mar. 8 sept. 2020 14:34

Ayant vu Twisters en salles ce mois-ci j'ai rattrapé la rom com Anyone But You.

Image

Clairement sans grand intérêt, c'est cousu de fil blanc et déjà vu. J'hallucine qu'ils ont réussir à sortir ça en salles, ça a tout du téléfilm de fond de tiroir de plateforme streaming (mise en scène fade, acteurs ras-des-pâquerettes). Si ce n'est, peut-être, l'humour un peu trash et Glen Powell, qui fait de l'auto-dérision.
Restent le cadre australien et la présence inattendue de Bryan Brown, acteur autralien charismatique qui a eu une jolie carrière à Hollywood (les héros des deux films F/X, où il incarne un spécialiste des effets visuels de cinoche embarqué dans des intrigues policières à dormir debout). Mais il est complètement sous-employé.

Par contre, j'ai été très surpris en cours de visionnage : il s'agit en fait d'une adaptation très libre de Much Ado About Nothing de Shakespeare !!!
Les héros ont les mêmes noms, des situations sont identiques, et ils ont fait des clins-d'oeil ostensibles à la pièce. Sauf que c'est très médiocre en terme d'écriture, ils n'ont repris que quelques éléments de base de la pièce, qui est pourtant une excellente comédie romantique.

A ce sujet, je recommande pour ceux qui ne connaissent pas l'adaptation de 1993 par Kenneth Branagh, très sympa (et avec un casting improbable :D ) :

Image
Avatar du membre
Breaking the Bat
Messages : 1554
Enregistré le : lun. 31 août 2020 21:19
Localisation : Caen
Contact :

Restent le cadre australien et la présence inattendue de Bryan Brown, acteur autralien charismatique qui a eu une jolie carrière à Hollywood (les héros des deux films F/X, où il incarne un spécialiste des effets visuels de cinoche embarqué dans des intrigues policières à dormir debout). Mais il est complètement sous-employé.
C'est surtout l'acteur de ce chef d'œuvre de la filmo de Tom Cruise : Cocktail :love2: :D
(je l'ai connu dans ce film)
"- Tu fumes après l'amour ?
- J'en sais rien baby, j'ai jamais regardé !"
Avatar du membre
Redzing
Messages : 1950
Enregistré le : mar. 8 sept. 2020 14:34

Breaking the Bat a écrit : ven. 30 août 2024 14:03
Restent le cadre australien et la présence inattendue de Bryan Brown, acteur autralien charismatique qui a eu une jolie carrière à Hollywood (les héros des deux films F/X, où il incarne un spécialiste des effets visuels de cinoche embarqué dans des intrigues policières à dormir debout). Mais il est complètement sous-employé.
C'est surtout l'acteur de ce chef d'œuvre de la filmo de Tom Cruise : Cocktail :love2: :D
(je l'ai connu dans ce film)
Je pense que je l'ai connu dans Cocktail aussi ! Ou il a un joli rôle (même si je n'aime pas trop le film).
Pile-Poil
Messages : 382
Enregistré le : sam. 24 avr. 2021 22:58

Redzing a écrit : ven. 30 août 2024 12:49A ce sujet, je recommande pour ceux qui ne connaissent pas l'adaptation de 1993 par Kenneth Branagh, très sympa (et avec un casting improbable :D ) :
Mise en scène et musique superbes.
Je l’ai revu il n’y a pas longtemps et les dialogues m’ont un peu tapé sur le système, mais :
1. Kate Beckinsale est tellement fraîche dans ce film ;
et, malgré mon hétérosexualité latente :
2. Keanu Reeves a une gueule de méchant du tonnerre  ;
3. Denzel Washington, avec son bouc, a le plus beau sourire du monde.
Avatar du membre
Redzing
Messages : 1950
Enregistré le : mar. 8 sept. 2020 14:34

Pile-Poil a écrit : ven. 30 août 2024 23:35 2. Keanu Reeves a une gueule de méchant du tonnerre  ;
Par contre dès qu'il ouvre la bouche c'est mort, il ne m'a pas paru crédible une seconde... :lol:
Au moins il ne tente pas d'imiter l'accent britannique, il joue avec son accent US (pas comme dans Dracula l'année précédente, ou sa tentative d'imitation d'accent british est encore considérée aujourd'hui comme une des pires du genre).

Enfin heureusement on le voit peu, comme tu le dis le film a bien d'autres qualités !
Avatar du membre
NaughtyDog
Messages : 2821
Enregistré le : lun. 26 oct. 2020 12:34
Localisation : Paris

Image

Un nouveau beau ratage de John Woo. Après le pas terrible Manhunt (pourtant porteur des éléments de son cinéma) et le raté Silent Night (qui malgré une prémice excitante dévitalisait son style), Woo s'attaque à "de-maker" son cultissime The Killer, pierre angulaire de son cinéma hyperesthésique.

Pas de Chow Yun-fat ni de Danny Lee, mais Nathalie Emmanuel (remplaçant Lupita Nyong'o) et Omar Sy dans une trame reprenant les grosses bases du scénar original...la qualité en moins.

Pire, l'action se passe dans notre capitale, à la gestion français-anglais encore pire que Emily in Paris. On aurait pu penser que l'immense fan de Melville qu'est Woo (il avait même failli remaker Le Samouraï il y a 20 ans) réinvestirait le genre dans les rues Haussmaniennes. Que nenni.

Le tout est fade, sans style visuel et sans exploitation réelle de la ville. Un décorum remplaçable et vaguement exotique pour l'étranger, qui s'il a le mérite de pas montrer un Paris fantasmagorique, nous abreuve d'une BO hors propos signée Beltrami, d'un Eric Cantona (wtf) en parrain de la pègre complètement sacrifié (l'intrigue criminelle est bazardée et sans intérêt), d'un Saw Worthington se démenant comme il prut avec son accent irlandais, d'un Tcheky Karyo venu passer le coucou pour 2 scènes, et de seconds couteaux anonymes.

On pourra apprécier quand même un montage fluide de l'action, au découpage clair (même le final propose quelques mano-à-mano agréables), mais dans 2h insipides étonnamment avares en action.

Pire, le romantisme à fleur de peau de l'original est expurgé (la victime aveugle vaguement évoquée comme substitut d'une sororité perdue), et l'amitié centrale de The Killer remplacée en To Catch a Thief du pauvre.
Omar Sy et Nathalie Emmanuel ont beau être sympathiques ou faire preuve d'une certaine physicalité à intervalles réguliers, ce The Killer 2024 est un peu à l'image de l'appartement de la tueuse : vide, avec comme seule caractérisation un poisson rouge enfermé et des mots croisés pour passer le temps !

Un comble, car malgré le fait qu'en terme de ton le tout se veut plus léger (et optimiste sur sa fin), on se rend compte que malgré les motifs chrétiens, les pigeons, les flingues dans chaque main et les ralentis, John Woo flingue tout simplement son cinéma dans ce remake tout juste bon au fond de tiroir du streaming.

1/5 ou 1.5/5
Pile-Poil
Messages : 382
Enregistré le : sam. 24 avr. 2021 22:58

Redzing a écrit : sam. 31 août 2024 00:15Par contre dès qu'il ouvre la bouche c'est mort, il ne m'a pas paru crédible une seconde... :lol:
Au moins il ne tente pas d'imiter l'accent britannique, il joue avec son accent US (pas comme dans Dracula l'année précédente, ou sa tentative d'imitation d'accent british est encore considérée aujourd'hui comme une des pires du genre).
Disons qu’il tire “bien” la gueule, au sens où ça lui va bien.
Je n’avais même pas réalisé que le Dracula de Coppola était sorti l’année qui précède. Aucun souvenir de sa prestation. Je me souviens juste du documentaire consacré à K. Reeves dans lequel il est dit — et Coppola l’affirme — que lui et Winona Ryder sont mariés aux yeux de Dieu puisqu’une véritable cérémonie de mariage fut organisée, célébrée par un vrai prêtre.
Avatar du membre
NaughtyDog
Messages : 2821
Enregistré le : lun. 26 oct. 2020 12:34
Localisation : Paris

Image

Déja vu 2 fois et...enfin le retour de Jeremy Saulnier !

Après une gestation et un développement houleux, le réal de Green Room revient ni plus ni moins qu'avec don meilleur film depuis Blue Ruin !
Pourtant Rebel Ridge est un projet bien différent du reste de sa filmographie (comme si Copland se mixait à First Blood), mais porteur de sa patte.

Tel un western semi-urbain, on suit l'arrivée en ville de Terry Richmond, un ex-marine emportant en liquide la caution pour libérer son cousin de prison. Heurté par des policiers, Terry se verra dépossédé de l'argent, avant qu'un face-à-face crescendo ne survienne entre lui et les forces locales. Une course contre-la-montre en somme (son cousin étant menacé de mort en milieu carcéral), mais qui évoluera de manière ample via un propos socio-politique étonnamment bien implanté.

en 2h, Rebel Ridge joue ainsi sur 3 tableaux siccessifs : le thriller tendu au cordeau comme Saulnier sait admirablement le faire, le thriller parano avec le personnage d'Abasophia Robb (qui n'est pas su'une faire-valoir) et le film d'action musclé.

Pourtant, malgré la stature imposante de l'excellent Aaron Pierre (Underground Railroad), la nature pacifiste de son perso l'oblige à des approches non-léthales. Un caractère frustrant au premier abord mais lourd de sens dans le propos du film, tandis que Saulnier s'amuse à contourner les tropes du genre.

Car lorsqu'il se lâche, Rebel Ridge s'identifie comme un bon coup de poing à la fabrication exemplaire, tandis que la réalisation aux petots oignons du réal propose même quelques mini plans-séquenxes impressionnants dans leur élaboration (dont un avec une voiture percutée où je me demande encore comment ils ont fait).

Le casting est excellent (Aaron Pierre en tête, mais Don Johnson campe un antagoniste des plus appréciables), l'écriture et le découpages sans fioritures. Et malgré un léger ventre mou, c'est aisément le meilleur film de la rentrée, et un vrai bon retour de Saulnier

7.5/10
Avatar du membre
NaughtyDog
Messages : 2821
Enregistré le : lun. 26 oct. 2020 12:34
Localisation : Paris

Image

15 ans après le chef-d'œuvre Mary & Max, l'australien Adam Elliot revient avec Mémoires d'un escargot, aka le meilleur film d'animation de l'année.

Proche de la tonalité mature de son précédent métrage, il signe une chronique familiale à la fois incroyablement triste et délicieusement drôle. Un équilibre dingue tant ce récit d'une soeur et son frère séparés suite au décès de leurs parents semble parfois tanguer vers une sinistrose complète..mais Adam Elliot essaime ici et là un humour ravageur (notamment via une utilisation parfaite de la voix off) contre-balançant les diverses tranches de vie de Grace (véritable protagoniste du film).

Comme dans un conte de Dickens, le réalisateur use du medium pour à la fois créer un portrait de personnage passant vers l'âge adulte, mais aussi la peinture d'une société vue par un prisme misanthrope. Pourtant la lumière semble toujours au bout du tunnel pour Adam Elliot, capable de rendre immédiatement attachant des personnages seuls cassés par la vie (cette vieille dame qui vole la vedette à chaque apparition), pour mieux mettre en avant qu'il suffit d'une seule connection émotionnelle entre deux êtres pour créer un monde meilleur.

Un propos simple en apparence, mais qui infuse dans chacun des chapitres de cet excellent métrage, capable de rire et de condamner les opportunismes en tout genre (notamment amoureux ou religieux), tout en jouant admirablement sur notre corde sensible via sa stop-motion.

Quand un film d'animation a plus d'âme que le live sur de relles thématiques (ce n'est pas un film pour enfants !), on ne peut qu'applaudir !

4.5/5
Avatar du membre
Gekko
Messages : 3601
Enregistré le : dim. 6 sept. 2020 14:16

C'est aussi déprimant que Mary & Max ?
Il m'a retourné le bide ce film.
"On peut manger tous les champignons !
Tous les champignons sont comestibles, certains ne le sont qu'une fois, c'est tout !"
Avatar du membre
NaughtyDog
Messages : 2821
Enregistré le : lun. 26 oct. 2020 12:34
Localisation : Paris

Gekko a écrit : lun. 9 sept. 2024 09:58 C'est aussi déprimant que Mary & Max ?
Il m'a retourné le bide ce film.
Oui et non ^^
Avatar du membre
NaughtyDog
Messages : 2821
Enregistré le : lun. 26 oct. 2020 12:34
Localisation : Paris

Image

Projet ambitieux que ce Maldoror pour Fabrice du Welz (Calvaire, Inexorable), désireux de faire son Zodiac à partir de la sordide affaire Dutroux en 1996.
Mais malgré un carton introductif recontextualisant la division des polices belge, le film se veut avant tout étude de personnage héritée du cinéma hardboiled 70's plutôt que chronique ample censée encapsuler tous les enjeux socio-politiques de cette affaire.

Pourtant, Du Welz souhaite régulièrement tâter ce terrain-ci, de manière un peu décevante ou classique (le regard sur les politiques ou les forces de l'ordre est aussi primaire que celui centré sur les proxénètes de l'intrigue). Cependant, Maldoror se révèle vraiment dense sur ses 2h30, avant tout centré sur le personnage fictif de Paul Chartier (Anthony Bajon porte réellement tout le film) qui de gendarme épris de justice sombrera peu à peu face aux ingérences du gouvernement. Une descente aux enfers bien orchestrée, dopée par une mise en scène souvent âpre émulant la granulosité texturée des 90's, jusqu'à un ultime mouvement plus viscéral, où les balles et le sang renvoient aux premiers films du réalisateur.

Variant efficacement les tons, Maldoror est certes imparfait (Alba Gaia Bellugi semble sous-exploitée dans sa deuxième partie alors que le film introduit admirablement le microcosme familial de Chartier ; Sergi López xampe un personnage antagoniste incarné un peu trop sur le tard..) mais il y a du cinéma dans ce film qui ne laisse pas insensible, jusqu'à son dernier plan lourd de sens.

Un nouveau bon film donc

3.5/5
Avatar du membre
Gekko
Messages : 3601
Enregistré le : dim. 6 sept. 2020 14:16

Cool pour le nouveau Du Welz, je n'étais pas au courant de ce projet.

Sinon j'ai vu dernièrement en vrac:

Borderlands

Nul.
Adaptation qui n'a strictement aucun intérêt, avec l'humour situé au ras des pâquerettes, l'action est d'une pauvreté affligeante, les FX sont inégaux, reste que le film semble respecter la charte graphique et le style des jeux vidéos. Il n'empêche que je me suis bien ennuyé.

Rebel Ridge

Nouvelle production entre Jérémy Saulnier et Netflix et nouvelle réussite. A mi chemin entre Jack Reacher et Rambo (le premier opus uniquement), on suit les pérégrinations d'un ancien marine qui se fait pourrir par des flics d'une petite bourgade. Peu d'actions, mais on s'en fout l'intérêt est ailleurs. La mise en scène et les dialogues sont excellents, puis l'acteur principal est d'un charisme et d'un magnétisme inouïe. Belle révélation, ce sera probablement une future star à Hollywood.

La Nuit se traine

Très bon thriller français qui tient place à Bruxelles. Dès les premières secondes j'ai su que ça allait être bien (le plan aérien et renversant qui amène le titre du film), pas le temps de s'ennuyer, le récit enchaine les péripéties (peut-être un peu trop) avec une mise en scène stylée et maitrisée. L'acteur principal est top, ainsi que Romain Duris en bad guy.
Premier long-métrage du cinéaste, qui s'est déjà fait remarqué par Sam Raimi, chapeau l'artiste.
"On peut manger tous les champignons !
Tous les champignons sont comestibles, certains ne le sont qu'une fois, c'est tout !"
Avatar du membre
Next
Administrateur du site
Messages : 8436
Enregistré le : mar. 14 juil. 2020 10:30

Deux petits films de vacances :

Vu dans l'avion à l'aller : The Beekeeper

La dernière tatanerie de Jason Statham. Une espèce de gloubi-boulga du genre, convoquant autant John Wick avec son héros solitaire surhumain, renié par son agence secrète et à l'esprit vengeur, les jeux Hitman avec un climax qui prend littéralement la forme d'une mission de l'agent 47 (lieu à infiltrer à coup de déguisement, puis aller jusqu'à la cible et s'enfuir par un moyen improbable et référence directe aux jeux). Le tout avec son lot de complot à l'échelle mondiale impliquant le plus haut de l'Etat bien évidemment.

Notre amoureux des abeilles sait à peu près tout faire sauf être discret, et cela semble d'ailleurs une constante chez ses ex-collègues, pour le peu qu'on en voit.

Bref, c'est complètement con, mais le fait est que c'est un divertissement parfait le temps d'un trajet en avion sur un écran dégueu.

:star: :passtar: :passtar: :passtar: :passtar:

AfrAId (L'IA du Mal en VF, sacré titre de merde encore)

Je m'attendais à un ersatz de M3gan autour de l'IA. En fait ce n'est pas vraiment ça, on est plus proche du thriller et du home invasion que de tout ça.
C'est court, ça se suit sans déplaisir, mais cela reste très très générique et traité beaucoup trop en surface pour qu'il y ait un réel intérêt. On sent par ailleurs que c'est un film, peut-être un peu charcuté au montage, mais dont le temps de conception l'a rendu presque déjà périmé avant l'heure et c'est dommage. L'effet aurait sûrement mieux fonctionné il y a 2 ans lors de l'avènement public de ChatGPT, Dall-E et consorts.

Là on sent que cela été écrit ou réécrit en réponse un peu à la hâte, et pas franchement par de réels connaisseurs.

Pour autant, c'est pas trop mal joué et quelques plans font mouche ici ou là.

:star: :demistar: :passtar: :passtar: :passtar:
Avatar du membre
MisterM
Messages : 2309
Enregistré le : mer. 2 sept. 2020 21:37

Next a écrit : mar. 24 sept. 2024 13:04 AfrAId (L'IA du Mal en VF, sacré titre de merde encore)
Ah oui il est terrifIAnt celui-là. :lol:
Avatar du membre
NaughtyDog
Messages : 2821
Enregistré le : lun. 26 oct. 2020 12:34
Localisation : Paris

Image

Cela débute avec un postulat plaisant : 2 fixers qui se retrouvent impliqués sur le même job (à savoir nettoyer une scène de suicide dans un hotel) par 2 clients différents, avant de se retrouver embarqués toute la nuit dans une affaire plus ample impliquant trafic de drogues et mafia albanaise.

Mais très rapidement ce nouveau TVfilm de luxe signé Jon Watts se révèle aussi mou que peu inspiré, délayant toute energie et un tempo comique faisant rarement sourire pour un résultat aussi vite vu qu'oublié. Rien de cata, d'autant que le principal intérêt réside dans l'indéniable capital sympathie du duo Clooney-Pitt, et une scène de poursuite centrale relativement fun.

Mais cela s'arrête là, à l'image de son climax exempt de tension ou de portée.

Pas terrible du tout donc !

3.5/10
Avatar du membre
Breaking the Bat
Messages : 1554
Enregistré le : lun. 31 août 2020 21:19
Localisation : Caen
Contact :

Et bien... ça refroidit ta critique (même si j'en attendais rien)
Et dire qu'ils veulent déjà en faire un 2e...
"- Tu fumes après l'amour ?
- J'en sais rien baby, j'ai jamais regardé !"
Avatar du membre
Next
Administrateur du site
Messages : 8436
Enregistré le : mar. 14 juil. 2020 10:30

Next a écrit : mar. 24 sept. 2024 13:04 Vu dans l'avion à l'aller : The Beekeeper
Dans l'avion au retour et pour rester dans le thème... The Equalizer 3

Je n'ai plus trop de souvenir du second, si ce n'est que j'avais trouvé ça bien mauvais. Mais j'ai trouvé ce troisième tout à fait correct dans son style.
Evidemment, ça ne réinvente rien : le récit et les personnages restent très archétypaux voire caricaturaux façon 90s. Mais c'est plutôt bien mené avec un personnage vieillissant agréable à suivre, tout en ne se prenant pas tant que ça au sérieux (notamment la scène des mafieux qui discutent en mangeant leurs spaghettis) pour désamorcer certaines idées un peu ridicules ou au potentiel nanardesques du scénar.

Le film prend son temps et accompagne gentiment McCall vers une retraite bien méritée dans un joli cadre.

Bref, rien d'inoubliable, mais dans ce contexte de visionnage toujours particulier, ça m'a fait passer 1h30 de trajet en un claquement de doigts, et sans que je trouve ça trop risible.
Pour vu que la licence s'arrête vraiment ici en revanche.

:star: :star: :demistar: :passtar: :passtar:
Avatar du membre
Zefurin
Messages : 4007
Enregistré le : lun. 31 août 2020 11:49
Localisation : Voie Lactée - Système Solaire - Paris 17

J'ai revu hier The Lost City of Z de James Gray

Image

J'ai presque eu honte d'avoir oublié à quel point ce film est absolument M A G N I F I Q U E :love:
Les images, les cadrages, les jeux d'acteur, l'histoire que ça raconte et finalement l'immense humanité qui ressort de ce film. La dernière scène où Percy parle à son fils Jack est tellement superbe...

[youtube]GIT36y4ttw4[/youtube]

J'aime les film qui remettent en image tout la magnificence de l'humilité d'exister. J'avais pas fait gaffe, mais Charlie Hunnam a vraiment quelque chose en terme de profondeur de jeu : il arrive à rester sobre et très expressif en peu de mimique faciale. Ses intonations de voix sont assez hypnotisantes.
Et puis la présence de Robert Pattinson est vraiment rafraichissante.

C'est le genre de film qui donne envie de partir à l'aventure... non pas pour jouer les casse-cou... mais pour vraiment découvrir, comprendre et explorer.
Rachel Mcadams = Random Bonasse de Sherlock Holmes.
MisterM 06/02/2024
Avatar du membre
NaughtyDog
Messages : 2821
Enregistré le : lun. 26 oct. 2020 12:34
Localisation : Paris

Image

Une surprenante réussite (en particulier pour un premier film)

Il y a peu de films sur l'esclavage, et difficile de passer derrière les 2 chef-d'œuvres du genre (Mandingo et 12 Years a Slave), mais passée une introduction qui brasse les plates-bandes du genre, Ni Chaînes Ni Maîtres se mue plutôt en survival à la Apocalypto/Revenant (en bref il fait ce qu'Emancipation aurait dû être) avec une mise en scène organique au plus près des corps et de la nature malgache

c'est très bien rythmé, très bien interprêté (Camille Cottin en chasseuse de marrons c'est quasi une évidence via son allure de faucon) et parfois même viscéral.

Niveau reproches je dirai que passé un climax astucieux via l'utilisation du tonnerre, la narration dubit un gros coup de décélération pour amorcer un épilogue testamentaire plus ample, mais un peu handicapé par un manque de poids émotionnel (il aurait fallu + développer la relation père-fille centrale à mon sens).

Bref pas un grand film mais un bon film (original dans le paysage français de surcroît), et la naissance d'un metteur en scène intéressant dans nos contrées

3.5/5
Avatar du membre
BoBleMexicain
Messages : 3600
Enregistré le : mer. 15 juil. 2020 11:43
Localisation : IDF 77

Image

heu what a joke ...
dans les 30 premieres secondes l'histoire est dead , ils ont eu la tellement bonne idée de filer une voix de pervers a son pére , la suite devient un gag ...

:sarcastic:
Image
Avatar du membre
NaughtyDog
Messages : 2821
Enregistré le : lun. 26 oct. 2020 12:34
Localisation : Paris

Image
Pendant 1h on tient un remake en moins bien (même si McAvoy fait le job), avant que la dernière demi-heure Hollywoodise complètement le récit jusqu'à un final ultra programmatique.

l'original a ses défauts narratifs, mais au moins proposait un discours nihiliste sacrément noir dans une albiance tendue de chaque instant.

là c'est juste du thriller pas terrible qui pervertit son sens

2/5
Avatar du membre
Xsmooth
Messages : 955
Enregistré le : lun. 31 août 2020 19:38

NaughtyDog a écrit : mar. 1 oct. 2024 23:18 Image

2/5
Il me tentait bien celui là mais alors la bande annonce montrait absolument tout (bon c'est la norme maintenant) du coup flemme.
+ Les retours qui semblent mitigés.

Ce sera Smile 2 pour le ciné horreur du mois. J'avais bien aimé le 1.
Avatar du membre
BoBleMexicain
Messages : 3600
Enregistré le : mer. 15 juil. 2020 11:43
Localisation : IDF 77

Image

Projetant de démarrer une nouvelle vie aux États-Unis, Diego et Elena quittent Barcelone pour New-York. Mais à leur arrivée à l’aéroport, la Police des Frontières les interpelle pour les soumettre à un interrogatoire. D'abord anodines, les questions des agents se font de plus en plus intimidantes. Diego et Elena sont alors gagnés par le sentiment qu'un piège se referme sur eux...

Remarquable de bout en bout ce film montre bien les agents américains de la frontière au travail . On ne s’ennuie à aucun moment et ce huis clos est fascinant. Le film est court ce qui change des longs métrages qui tirent en longueur.Que de l’os pas de graisse.les acteurs sont épatants. A voir.
a titre perso j'ai vécu ca d une certaine façon a mon arrivée a Miami il y a 30 ans . les agents fédéraux de frontiere ont cette facon inimitable de vous mettre mal a l aise de suite et de vous amener a la confusion dans vos réponses . la mienne a duré 7h (temps d attente compris)
je me suis retrouvé plongé dans mon passé
ca a surement contribué a mon plaisir de voir le film .
[youtube]loGWdg_RdWU[/youtube]
Image
Avatar du membre
BOX OFFICE STORY
Messages : 6285
Enregistré le : mer. 2 sept. 2020 00:43
Contact :

Breaking the Bat a écrit : ven. 30 août 2024 14:03
Restent le cadre australien et la présence inattendue de Bryan Brown, acteur autralien charismatique qui a eu une jolie carrière à Hollywood (les héros des deux films F/X, où il incarne un spécialiste des effets visuels de cinoche embarqué dans des intrigues policières à dormir debout). Mais il est complètement sous-employé.
C'est surtout l'acteur de ce chef d'œuvre de la filmo de Tom Cruise : Cocktail :love2: :D
(je l'ai connu dans ce film)
J'ai vu Cocktail tout jeunot avec ma copine, et bin Elizabeth Shue elle m'a bien donné la gigitte dans le film.
http://www.boxofficestory.com/
La pierre philosophale transformait le plomb en or.
Disney transforme l'or en merde.
Kevin Feige tu fais de la merde.
Avatar du membre
Redzing
Messages : 1950
Enregistré le : mar. 8 sept. 2020 14:34

Image

J'ai revu Hellraiser hier en salles, dans le cadre du festival Lumière de Lyon.
Le pied de revoir le film au cinéma, en remasterisation 4K nickel chrome ! J'avais peur que les maquillages en ultra HD laissent entrevoir des détails qui jurent, mais pas du tout. On est sur le mêmes défauts visibles que les versions DvD & Bluray (les effets post-production cheap, et le chariot visible de la créature qui poursuit Kirsty dans l'hôpital). C'est globalement très propre.

A ma grande surprise, deux séances bondées (salle comble !). Essentiellement par des gens qui ne connaissaient pas du tout le film (et qui ne s'attendaient probablement pas à découvrir un délire sado maso :lol: ).
Par contre la personne qui présenté le film pendant 10 minutes avant la projection a raconté beaucoup de bêtises, et est passée complètement à côté des vrais sujets. Visiblement un type qui avait vu le film en salles à l'époque et jamais depuis. Par exemple il a fait tout un délire en qualifiant Pinhead de méchant du film et en le comparant à Freddy, Jason et Michael Myers. Alors que justement non, le film s'est posé en contre-modèle. Et si Pinhead est devenu à juste titre l'effigie de la franchise, le méchant du premier film... c'est clairement Frank. Les cénobites ne sont que des arbitres qui appliquent leurs règles, ce sont les humains qui partent en cacahuètes !
Bref, une belle séance. Mais si les organisateurs du festival Lumière me lisent, merci de faire présenter vos films par des gens qui s'y connaissent un minimum. :hehe:
Avatar du membre
NaughtyDog
Messages : 2821
Enregistré le : lun. 26 oct. 2020 12:34
Localisation : Paris

Image


Après un 1er épisode pas terrible : Grosse Surprise que ce Smile 2 !
Après une intro ultra efficace entièrement en plan-séquence (faisant le point de jonction avec la fin du précédent film), cette suite peut presque se voir comme un reboot plus furieux, avec plus d'idées, plus de tension et surtout plus d'écriture.

En suivant une popstar ayant subi plusieurs traumas et où ces propres démons sont synonymes d'addiction aux morphiniques, Smile 2 vire étonnamment vers les sentiers de Silent Hill, où le PTSD de sa protagoniste se confond avec les hallucinations morbides du fameux démon.

Ainsi on assiste à une vraie descente aux enfers jusqu'au-boutiste, mais également ludique dans sa perversité.
Le milieu du showbiz est d'ailleurs un substrat totalement digne d'intérêt, renforçant l'engrenage déliquescent dans lequel le perso de Skye s'engouffre, tout en devant éviter de ternir sa réputation déjà vacillante aux yeux du public.

Et contrairement au premier film, Parker Finn met sa mise en scène maîtrisée au service de moments de frousse bien orchestrés (dont 2 plutôt costauds se déroulant en appartement).

Certes, dans la finalité de sa structure, Smile 2 aurait sans doute pu aller encore plus loin dans l'exploitation de sa mythologie, mais de par son aspect retors, sa fabrication et (surtout) une superbe performance de Naomi Scott (avec Demi Moore dans The Substance, c'est de loin la meilleure vue dans un film de genre depuis un ptit moment), on tient là une vraie belle suite, se concluant via un épilogue jubilatoirement frontal

7/10
Avatar du membre
Next
Administrateur du site
Messages : 8436
Enregistré le : mar. 14 juil. 2020 10:30

[mention]NaughtyDog[/mention] il y a une continuité scénaristique avec le premier (au-delà du mal en lui-même) ou on peut voir le second sans avoir vu le premier ? Pour savoir qui je vais traîner avec moi en salle. :saint: :D
Avatar du membre
NaughtyDog
Messages : 2821
Enregistré le : lun. 26 oct. 2020 12:34
Localisation : Paris

Tu peux voir le 2 de maniere autonome sans probleme
Avatar du membre
ConFucKamus
Messages : 3330
Enregistré le : lun. 31 août 2020 12:17

Rien de tel qu'une petite balade en forêt pour découvrir mon premier Alain Guiraudie

Image

Une belle récolte. On y retrouve les ingrédients du thriller, d'humour noir et une petite touche d'absurde. Mais si je retiens le film, c'est surtout sa relative distance

avec les personnages qui permet de maintenir un agréable trouble sur eux et le récit évidemment.

La distribution est parfaite : Félix Kysyl génial d'ambigüité; Jacques Develay et Catherine Frot impeccables, sans parler des excellents David Ayala et Jean Baptiste Durand.

:star: :star: :star: :star: :passtar:
"Bloodshot est la meilleure chose qui soit arrivée au cinéma en 2020 " - ©MisterM
Avatar du membre
NaughtyDog
Messages : 2821
Enregistré le : lun. 26 oct. 2020 12:34
Localisation : Paris

Image
Pas mal, même si comme pour les autres films du réal le scenario est soit trop étiré, soit trop classique pour pleinement se démarquer.
Par contre en terme d'action ça dépote sévère, que ce soit l'intro Shinobi-esque au katana ou bien les séquences reminescentes de The Raid 2/The Night comes for Us.

3/5
Avatar du membre
Redzing
Messages : 1950
Enregistré le : mar. 8 sept. 2020 14:34

Image

J'ai rattrapé de justesse The Apprentice , avant qu'il ne quitte les salles dans mon coin. Il faut dire, c'est un très gros bide : à peine plus de 4 millions de dollars de recettes internationales (pour un budget de 16), et moins de 200 000 entrées en France.
En même temps je comprends. Les pro-Trump n'ont pas envie de soutenir un film qui crache sur leur idole, les anti n'ont pas envie de voir 2h centrées sur Trump. Car évidemment c'est un pamphlet anti-Trump.
Pour ceux qui n'auraient pas saisi, le titre est déjà une petite ironie. Puisque Trump avait participé pendant plusieurs années à l'émission TV The Apprentice, en se faisant afficher comme un homme d'affaire émérite et implacable (le responsable de l'émission s'est d'ailleurs récemment excusé, et a avoué que cette image avait été façonnée de toute pièce pour les besoins du show).

Si le film a une structure presque classique de biopic, il part d'une excellente idée : évoquer la montée en puissance de Trump dans les années 70/80, sous l'aile de l'avocat sulfureux Roy Cohn.
Cela démarre comme un pacte faustien, Roy Cohn apparaissant comme le diable incarné. D'ailleurs Jeremy Strong est incroyable, et bouffe l'écran à chaque apparition. Physique sec, peau bronzée, yeux globuleux et perçants, langage fleuri, spasmes, tactiques sournoises : un salaud que l'on adore détester ! Sauf que ce n'est évidemment pas un retour de bâton à la Faust que l'on aura, mais une véritable vampirisation du duo par Trump, qui devient lui-même une flamboyante figure néfaste et infecte à mesure que son mentor s'efface.
Au-delà du fait qu'il reprend ses règles d'or à son compte, Trump "rajeunit" par chirurgie alors que Cohn s'éteint à petit feu. Jusqu'à cette incroyable scène d'enterrement de Cohn sur fond de liposuccion de Trump ! :lol:

Face à Jeremy Strong, Sebastian Stan ne démérite pas, on sent qu'il s'éclate. Loin de la caricature, il joue au départ un Trump humain, limite attachant, semblant paumé dans le milieu des affaires. Qui va peu à peu muer dans le type infâme que nous connaissons tous (la ressemblance est saisissante, chapeau aux maquilleurs !).
Trump en prend plein la tronche (attendions-nous le contraire ?), pour autant le film gère bien la limite entre la grosse farce (dans laquelle il ne tombe jamais) et le drame sérieux. Beaucoup d'effets de montage ou de mise en scène sont clairement aussi humoristiques que flippant sur le capitalisme américain.

Sur la mise en scène justement, on est quand même assez loin du biopic balisé. C'est filmé caméra à l'épaule façon documentaire, ce qui n'a rien de gratuit et est bien utilisé à plusieurs reprises (ce regard lubrique de Trump quand il découvre Ivana attablée :lol: ). Tandis que l'image épouse son époque, on passe du grain 70's au filtre VHS 80's.

Big up aussi pour la BO, que j'ai bien aimé. On mélange des tubes de l'époque, et une musique originale étonnante, qui tantôt se veut rythmée et entraînante, tantôt sinitre et faustienne :
[youtube]0Muf2511hp8[/youtube]

[youtube]PJfw6XvyVts[/youtube]

Vous aurez compris que j'ai passé un très bon moment, je me suis bien amusé ! :saint:
Avatar du membre
Xsmooth
Messages : 955
Enregistré le : lun. 31 août 2020 19:38

NaughtyDog a écrit : lun. 14 oct. 2024 23:36 Image

7/10
Je te rejoins sur presque tout (le premier était bien également).
Très bonne suite, bon choix cette incursion dans la pop music, bien généreux en gore et séquences intenses et inventives. Naomi Scott est excellente. Pas déçu.
Avatar du membre
Gekko
Messages : 3601
Enregistré le : dim. 6 sept. 2020 14:16

NaughtyDog a écrit : mer. 28 août 2024 16:51 Image

Plutôt pas mal ce nouveau film Transformers, s'affirmant à la fois comme une origin story et un reboot animé par le papa de Toy Story 4.

Il y a définitivement un profond respect pour la marque d'Hasbro, et un focus résolument humain (et parfois même émotionnel) sur ce qui constitue le coeur du futur conflit entre Autobots et Decepticons, en puisant sa dramaturgie au sein de l'amitié initiale entre Orion Pax (futur Optimus Prime) et D-16 (futur Megatron).

Présentés comme des ouvriers sans capacité de transformation, leur rapport à Cybertron va être bouleversé suite à des révélations bien amenées, et l'élargissement de l'intrigue vers quelque chose de plus vertigineux. Un gain de gravitas qui ne rentre jamais en collision avec la balance de ton du film (résolument familial), capable de jongler entre enjeux et comédie (le film est drôle).

Le souci tient par contre dans une seconde moitié moins bien agencée, notamment dans une bascule trop rapide de Megatron, un univers visuel parfois simplifié (on est pas sur l'intro top du film Bumblebee) et surtout une fin qui laisse (un peu trop) le biscuit pour une suite, sachant que la moitié des enjeux sont résolus.

Dommage donc, mais pas de quoi saboter ce reboot sympathique et fun, dopé par quelques scènes d'action savamment orchestrées

6/10 ou 6.5/10
Vu hier et je confirme c'est assez sympathique.
J'avais peur lors des premières minutes par le style ultra léger, mais le film devient intéressant avec des enjeux, une tonalité sérieuse et un soupçon d'émotion, à partir du moment où ils embarquent dans le train de marchandises.
Meilleur film de la saga avec Bumblebee !
C'est simple, pour faire des films corrects, faut que le studio embauche un réal issu de l'animation.

:star: :star: :star: :passtar: :passtar:
"On peut manger tous les champignons !
Tous les champignons sont comestibles, certains ne le sont qu'une fois, c'est tout !"
Avatar du membre
ConFucKamus
Messages : 3330
Enregistré le : lun. 31 août 2020 12:17

Hier, c'était avant-première ! Flow en ligne de mire, et j'ai rugi de plaisir !!

Image

Meilleur film d'animation de l'année selon moi (pour le moment, en tout cas). Et une sorte de pont entre L'arche de Noé et Cuaron, sans paroles, cent pour cent immersif et magnifique.

Magnifique travail sur le comportement, les postures de chaque espèce. J'ai souvent eu un sourire aux lèvres en regardant la petite bande, et en particulier Flow. Tout propriétaire de chat va adorer, c'est sûr.

Salle pleine, beaucoup d'enfants et mis à part un chiard qui commentait de temps à autre, aucun n'a moufté pendant 1h20. La preuve que toute la narration est parfaite, puisque rien ne surligne.

Gints Silbalodis se permet même une ou deux séquences oniriques absolument envoûtantes et soumises à interprétation. J'ai aussi adoré la traversée d'une ville en partie immergée.

Aucune trace d'humain mais évidemment sa présence et son impact sur la planète sont implicites.

Bref, du tout bon.

:star: :star: :star: :star: :demistar:
"Bloodshot est la meilleure chose qui soit arrivée au cinéma en 2020 " - ©MisterM
Avatar du membre
Tulio
Messages : 2044
Enregistré le : lun. 31 août 2020 22:14

ConFucKamus a écrit : lun. 28 oct. 2024 09:42Meilleur film d'animation de l'année selon moi (pour le moment, en tout cas). Et une sorte de pont entre L'arche de Noé et Cuaron, sans paroles, cent pour cent immersif et magnifique.
J'ai vu la BA avant Le Robot sauvage et j'ai l'impression que c'est ce que ce dernier film promettait d'être : une odyssée animalière, émouvante et muette.
Avatar du membre
ConFucKamus
Messages : 3330
Enregistré le : lun. 31 août 2020 12:17

Tulio a écrit : lun. 28 oct. 2024 10:39
ConFucKamus a écrit : lun. 28 oct. 2024 09:42Meilleur film d'animation de l'année selon moi (pour le moment, en tout cas). Et une sorte de pont entre L'arche de Noé et Cuaron, sans paroles, cent pour cent immersif et magnifique.
J'ai vu la BA avant Le Robot sauvage et j'ai l'impression que c'est ce que ce dernier film promettait d'être : une odyssée animalière, émouvante et muette.
Les coûts ne sont pas les mêmes mais oui, Le Robot Sauvage aurait pu aller dans ce sens.

Un peu trop radical pour DreamWorks Animation, je pense. Mais on peut dresser quelques parallèles entre les deux films.

Flow m'apparaît plus réussi et très très bien tenu.
"Bloodshot est la meilleure chose qui soit arrivée au cinéma en 2020 " - ©MisterM
Avatar du membre
MisterM
Messages : 2309
Enregistré le : mer. 2 sept. 2020 21:37

ConFucKamus a écrit : lun. 28 oct. 2024 09:42 Hier, c'était avant-première ! Flow en ligne de mire, et j'ai rugi de plaisir !!

Image

Meilleur film d'animation de l'année selon moi (pour le moment, en tout cas). Et une sorte de pont entre L'arche de Noé et Cuaron, sans paroles, cent pour cent immersif et magnifique.

Magnifique travail sur le comportement, les postures de chaque espèce. J'ai souvent eu un sourire aux lèvres en regardant la petite bande, et en particulier Flow. Tout propriétaire de chat va adorer, c'est sûr.

Salle pleine, beaucoup d'enfants et mis à part un chiard qui commentait de temps à autre, aucun n'a moufté pendant 1h20. La preuve que toute la narration est parfaite, puisque rien ne surligne.

Gints Silbalodis se permet même une ou deux séquences oniriques absolument envoûtantes et soumises à interprétation. J'ai aussi adoré la traversée d'une ville en partie immergée.

Aucune trace d'humain mais évidemment sa présence et son impact sur la planète sont implicites.

Bref, du tout bon.

:star: :star: :star: :star: :demistar:
Les avis débilement dithyrambiques de la BA (surtout celui de Del Toro :sweat: ) auraient pu me donner envie de fuir mais ce qu'elle montrait du film avait l'air réellement plaisants (zéro révolution à l'horizon évidemment).
Content que tu confirmes cette impression positive, vive l'animation française ! :bounce:
Avatar du membre
MisterM
Messages : 2309
Enregistré le : mer. 2 sept. 2020 21:37

Redzing a écrit : lun. 21 oct. 2024 23:03 J'ai rattrapé de justesse The Apprentice , avant qu'il ne quitte les salles dans mon coin. Il faut dire, c'est un très gros bide : à peine plus de 4 millions de dollars de recettes internationales (pour un budget de 16), et moins de 200 000 entrées en France.
En même temps je comprends. Les pro-Trump n'ont pas envie de soutenir un film qui crache sur leur idole, les anti n'ont pas envie de voir 2h centrées sur Trump.
C'est EX-AC-TE-MENT mon état d'esprit depuis hier. :lol: J'étais plus ou moins en train de me dire que j'allais faire une croix dessus mais allez, je vais me mettre un bon coup de pied au derrière pour aller le voir, tout le monde dit que c'est un bon film.

Mais c'est vrai qu'il sort au pire moment d'un point de vue commercial, et la raison est hélas politique : ce sont les trumpistes qui ont fait pression pour retarder/limiter sa distribution, ils peuvent se réjouir d'avoir eu sa peau au final. :sweat:
Avatar du membre
Zefurin
Messages : 4007
Enregistré le : lun. 31 août 2020 11:49
Localisation : Voie Lactée - Système Solaire - Paris 17

Pffiiuuu ! Rentré de Pologne pour le boulot et je découvre qu'i y a un film dédié à Doni ?! :scared:
Le format a l'air intéressant et intrigant ! Surtout si personne ne va le voir !
MisterM a écrit : lun. 28 oct. 2024 11:39 Mais c'est vrai qu'il sort au pire moment d'un point de vue commercial, et la raison est hélas politique : ce sont les trumpistes qui ont fait pression pour retarder/limiter sa distribution, ils peuvent se réjouir d'avoir eu sa peau au final. :sweat:
Mais d'un autre côté, ne pourrait-il pas sortir à un moment plus pertinent ?
Rachel Mcadams = Random Bonasse de Sherlock Holmes.
MisterM 06/02/2024
Kahled
Messages : 929
Enregistré le : jeu. 16 juil. 2020 18:04

Je sors de Smile 2. Ben désolé les mecs, mais c’était bien nul ! :sleep:

Suite poussive qui adopte la logique de la surenchère. Imagerie léchée (dans ma bouche c’est tout sauf un compliment), plan-séquence d’ouverture m’as-tu-vu (sans déconner, ce genre de sur-performance de mise en scène c’est d’un ringard en 2024…) et surdose constante de jumpscares, on n’a pas le temps de respirer et l’idée consiste juste au bout d’un moment à anticiper le prochain (ce qui est facile à 90% du temps, quand le réal ne décide pas d’en foutre de manière aléatoire juste pour prendre le spectateur par surprise). Le concept du premier, que j’avais oublié avant de voir celui-ci (absolument tout m’est revenu au bout de 20 minutes de film) est repris sans rien offrir de nouveau, proposant les mêmes idées, astuces et trouvailles de scénario et de mise en scène si bien qu’on arrive à anticiper à peu près chaque rebondissement du film (exemple : la bonne copine qui revient au milieu, j’ai cramé direct le pot-au-roses). Ça le fout un peu mal pour un film dont le but est de brouiller les repères entre réalité et hallucinations. A ce niveau, le premier, peut-être moins maîtrisé techniquement (mais plus humble) était autrement plus réussi (il jouait aussi beaucoup sur l’effet de surprise qui a disparu dans ce second volet, ça aide). Une certaine idée du cinéma d’horreur 2024 à destination des TikTokeurs. Circulez, y a rien à voir !
Avatar du membre
Next
Administrateur du site
Messages : 8436
Enregistré le : mar. 14 juil. 2020 10:30

Kahled a écrit : jeu. 31 oct. 2024 16:28 Je sors de Smile 2. Ben désolé les mecs, mais c’était bien nul ! :sleep:
Je te trouve assez dur au global, même si pas pleinement convaincu non plus.

De mon côté je trouve que ce que le film gagne en intérêt par rapport à son prédécesseur, avec son parallèle entre la malédiction et la vie de célébrité, il le perd en qualités purement horrifiques.
Smile était un film au déroulement trop balisé, manquant de singularité scénaristique mais au concept/gimmick horrifique joliment rendu, et là je trouve que c'est un peu l'inverse. Pas du tout ressenti la frousse du premier, mais plus intéressé par la plongée dans la Pop (bien plus réussie que la version Shyamalan de Trap).
Plus ambitieux mais je ne le trouve pas franchement meilleur.

Après sur les aspects techniques, je dis rarement non à un plan séquence complexe de ce type et l'estime assez justifié ici. Idem la scène avec les danseurs, à défaut de réussir à me tendre, je la trouve plutôt soignée et inspirée par exemple.
Avatar du membre
NaughtyDog
Messages : 2821
Enregistré le : lun. 26 oct. 2020 12:34
Localisation : Paris

Image

Du vrai bon Eastwood (à 94 ans chapeau), carré et traitant encore une fois d'une thématique de prédilection de l'acteur-réalisateur : la justice !

une justice américaine traitée en zone de grise constante dans ce thriller juridique faisant initialement penser à Douze Hommes en colère, mais où les questionnements humains sur comment véritablement appliquer une justice impartiale se voit compromettre par des partis mouillés à divers degrés au sein d'une affaire de meurtre.

le cast est top, la réal sobre, mais toujours avec un regard aiguisé.
Le tout jusqu'à un final en suspens qui pourrait être la dernière injonction du réalisateur tant elle est pertinente.

Un bon film tout simplement

3.5/5
Kahled
Messages : 929
Enregistré le : jeu. 16 juil. 2020 18:04

Next a écrit : jeu. 31 oct. 2024 16:42
Kahled a écrit : jeu. 31 oct. 2024 16:28 Je sors de Smile 2. Ben désolé les mecs, mais c’était bien nul ! :sleep:
Je te trouve assez dur au global, même si pas pleinement convaincu non plus.

De mon côté je trouve que ce que le film gagne en intérêt par rapport à son prédécesseur, avec son parallèle entre la malédiction et la vie de célébrité, il le perd en qualités purement horrifiques.
Smile était un film au déroulement trop balisé, manquant de singularité scénaristique mais au concept/gimmick horrifique joliment rendu, et là je trouve que c'est un peu l'inverse. Pas du tout ressenti la frousse du premier, mais plus intéressé par la plongée dans la Pop (bien plus réussie que la version Shyamalan de Trap).
Plus ambitieux mais je ne le trouve pas franchement meilleur.

Après sur les aspects techniques, je dis rarement non à un plan séquence complexe de ce type et l'estime assez justifié ici. Idem la scène avec les danseurs, à défaut de réussir à me tendre, je la trouve plutôt soignée et inspirée par exemple.
Oui j’ai conscience d’être un peu dur. Je pense que ma vessie sur le point d’imploser pendant la séance m’a mis de mauvais poil aussi. :D

Tout ce qui tourne autour du showbiz, c’est l’aspect le plus réussi du film selon moi, même si je n’en ai pas parlé. Et oui, j ai bien aimé les scènes de danse / chorégraphie (surtout la première, pendant l’entraînement, juste avant que le personnage de Naomi Scott ne se blesse). Et dans l’idée, associée qui plus est au traumatisme de l’héroïne, je comprends bien en quoi ça aurait pu être intéressant. Mais j’ai trouvé l’exécution tellement déplorable (pour toutes les raisons que j’ai évoquées) que ça n’a pas pris me concernant.

Concernant le plan-séquence, c’est le genre de prouesses que j’aimais beaucoup regarder et décortiquer quand j’étais plus jeune. Surtout dans les films plus anciens, où les contraintes techniques étaient plus importantes, rendant ainsi la prouesse d’autant plus marquante. A titre d’exemple, j’adorais (et j’adore toujours) les films de De Palma notamment pour cette raison.

Aujourd’hui, surtout avec l’essor du numérique, ça ne m’impressionne plus outre-mesure, surtout quand c’est aussi tape-a-l’œil et pensé pour le spectaculaire. Et au-delà de la prouesse, j’y vois quand même beaucoup de pose de la part d’un film qui veut d’emblée en mettre plein la vue, d’entrée de jeu. Ce rapport au cinéma, où la technique me subjuguait, je l’avais avant mais ça ne m’intéresse plus aujourd’hui (sauf exceptions notables où la technique transcende le film, ce qui n’est pas le cas ici). Ça n’est plus ce que je recherche au cinéma. ;)

D’ailleurs, autre reproche, je trouve que ce Smile 2 manque cruellement de rythme. Justement parce qu’il en met plein la gueule d’entrée de jeu en surchargeant toutes ses scènes d’effets bien lourdauds. De mémoire, le premier, très imparfait, gérait beaucoup mieux son crescendo (passé sa scène d’introduction traumatisante) jusqu’à son final cauchemardesque.
Avatar du membre
Redzing
Messages : 1950
Enregistré le : mar. 8 sept. 2020 14:34

NaughtyDog a écrit : jeu. 31 oct. 2024 20:27 Image
[mention]NaughtyDog[/mention] Le titre et le ptich me laissait croire qu'il s'agit d'un pseudo-remake, ou en tout cas d'un film inspiré par "Le Septième Juré" de Henri Verneuil, où Bernard Blier se retrouvait juré d'une affaire dont il était en réalité le coupable.
Mais je ne vois personne faire le parallèle. Tu confirmes que les 2 films ne sont pas du tout liés ?
Avatar du membre
Tulio
Messages : 2044
Enregistré le : lun. 31 août 2020 22:14

Image

Une Palme d'or mineure dans l'histoire récente du festival.

Si le film commence comme un remake contemporain de Pretty Woman et une relecture moderne de Cendrillon, celui-ci préfère se muer en escapade désenchantée et tendue dans le Brooklyn nocturne, qui n'est pas sans rappeler le cinéma des frères Safdie. Anora adopte alors un rythme naturaliste (le récit se déroulant quasiment en temps réel) mais, à l'instar de l'héroïne éponyme, le film ne retrouve jamais l'énergie et l'ingénuité de sa première partie.

Les acteurs sont cependant excellents, mention spéciale à la très bonne Mikey Mason (sans mauvais jeu de mots) et au toujours très bon Yura Borisov.

Au vu des autres films présentés sur la Croisette cette année (Emilia Pérez, L'Amour ouf), je trouve cette édition assez moyenne pour le moment.
Avatar du membre
ConFucKamus
Messages : 3330
Enregistré le : lun. 31 août 2020 12:17

NaughtyDog a écrit : jeu. 31 oct. 2024 20:27 Image

Du vrai bon Eastwood (à 94 ans chapeau), carré et traitant encore une fois d'une thématique de prédilection de l'acteur-réalisateur : la justice !

une justice américaine traitée en zone de grise constante dans ce thriller juridique faisant initialement penser à Douze Hommes en colère, mais où les questionnements humains sur comment véritablement appliquer une justice impartiale se voit compromettre par des partis mouillés à divers degrés au sein d'une affaire de meurtre.

le cast est top, la réal sobre, mais toujours avec un regard aiguisé.
Le tout jusqu'à un final en suspens qui pourrait être la dernière injonction du réalisateur tant elle est pertinente.

Un bon film tout simplement

3.5/5
Je l'ai fini tout à l'heure.

J'ai pas trouvé ça aussi bien que toi

Je dirais même que c'était bof. Le sujet me plait, le cast aussi. Mais qu'est-ce que c'est plan-plan.

Je veux bien que Eastwood en soit à son dernier et qu'il n'a peut-être pas la volonté de renouveler le Schmilblick mais bon, il y a une marge.

Là, c'est raconté de manière plate. Si encore l'idée d'un personnage en pleine lutte interne me plait (et est caractéristique des meilleurs films d'Eastwood), il manque le suspense

et l'intensité. J'ai quand même apprécié le casting, et les divers échos à 12 Hommes en Colère

:star: :star: :demistar: :passtar: :passtar:
"Bloodshot est la meilleure chose qui soit arrivée au cinéma en 2020 " - ©MisterM
Avatar du membre
NaughtyDog
Messages : 2821
Enregistré le : lun. 26 oct. 2020 12:34
Localisation : Paris

Image

Décidément ce dénigrement de Zemeckis doit cesser

Nouvelle réussite que ce Here, film expérimental adaptant le spleen mélancholique de la BD d'origine tout en captant une vie entière à travers les décennies.
Et là où la "banalité" du quotidien (naissance, enfance, amour, mariage, deuil..) se sublime, c'est non seulement dans son parti pris spatial (une caméra fixe qui ne triche jamais, centrée sur la pièce de vie de la maison), mais aussi temporel où la narration se fait se télescoper les époques, et aussi les personnages.

Des parallèles thématiques qui fonctionnent fonc (même si on aimerait parfois exploiter + de personnages apparaissant en coup de vent), dupportant avant tout un duo Tom Hanks-Robin Wright décidément touchant.

Une réunion de l'équipe Forrest Gump (scénariste compris) conjuguant à nouveau l'intime avec la grande histoire (ce prologue à la Tree of Life) de manière vertigineuse, via une portée existentielle très bien résumée par l'ultime séquence de Here.

Mention spéciale à un joli score orchestral d'Alan Silvestri, et un de-aging certes parfois un peu lisse, mais qui fonctionne vu la proposition du métrage !

Bref c'est une belle proposition de cinéma d'un des plus illustres artisans Hollywoodiens des 40 dernières années : évidemment à ne pas manquer !

7/10
Répondre